Journal Les biocarburants responsable de l'augmentation des prix alimentaires

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juil.
2008
La Banque Mondial a terminée en avril un rapport sur l'augmentation des prix alimentaires et la production de biocarburants. Celui ci conclut à une responsabilité de 75% des biocarburants et de uniquement 15% pour l'augmentation des engrais et de l'énergie. Mais il n'a pas était publié pour ne pas fâcher l'administration Bush qui parle d'une responsabilité de seulement 3%...

Manque de chance pour eux des extraits viennent d'être publiés dans le journal britannique "The Guardian".

Source: http://www.lesechos.fr/info/agro/300278299.htm
  • # On en a déja discuté...

    Posté par  . Évalué à 9.

    ici : http://linuxfr.org/~jobpilot/26358.html

    Mais cet article vient apporter un peu plus d'eau au moulin du débat sur les énergies alternatives.

    Allez, deux petites remarques (qui n'engagent que moi et ma petite formation d'économiste):
    - les interdépendances entre différents secteurs économiques (ici, production alimentaire et énergie) sont vraisemblablement bien plus compliquées qu'elles ne peuvent l'apparaître (quiconque a fait un peu d'économétrie sait à quel point on peut expliquer n'importe quel phénomène avec des variables pas forcément liées); le risque est de créer un modèle qui "convient bien", aussi bien d'un point de vue mathématique que politique (en gros, ne présenter que les chiffres qui arrangent).
    - on a souvent dit que l'offre et la demande était totalement inefficace en ce moment pour expliquer les variations des cours de l'énergie. À mon sens, le modèle d'offre et demande joue à fond en ce moment son rôle, car on y a introduit une (nouvelle) variable qui était moins présente auparavant: l'incertitude croissante, qui augmente la volatilité des cours. J'ai l'impression que le prix du pétrole ne reflète plus son coût réel (exploitation + marges), que les acteurs du marché n'achètent plus de l'énergie, mais de la certitude, et ça commence à nous coûter assez cher.

    Mes 2 cents.
    • [^] # Re: On en a déja discuté...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Bien que je n'y connaisse strictement rien en matière d'économie cet intervention me semble parfaitement sensée. Mon petit doigt me tient un discours similaire et du coup je ne crois absolument pas que le fait de polluer epsilon de moins puisse faire doubler le cours du lait en poudre.
      Par ailleurs je viens juste de lire : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=41802 . L'analyse qui est faite dans cette article me semble infiniment plus pertinente que celle de la banque mondiale...

      « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

  • # question de terminologie importante

    Posté par  . Évalué à 6.

    "Agrocarburant" est préférable à "biocarburant" qui prête à confusion, bien que le "bios" grec=vie . Ne pas oublier que Danone a été contraint par la loi française de cesser d'étiqueter certains laitages "biofidus" pour cause de confusion avec les produits certifiés "biologiques" bénéficiant du label français "AB", label très contraignant.

    "L'art est fait pour troubler. La science rassure" (Braque)

    • [^] # Re: question de terminologie importante

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Les yaourts de danone s'appelaient "bio" tout court. Il semble en effet que des directives européennes interdisent l'usage de bio pour ce qui n'est pas issu de l'agriculture biologique.

      Mais pourquoi l'agriculture biologique est-elle qualifiée de biologique ? C'est juste l'appropriation d'un mot par une marque ou c'est autre chose ?
      • [^] # Re: question de terminologie importante

        Posté par  . Évalué à 2.

      • [^] # Re: question de terminologie importante

        Posté par  . Évalué à 9.

        < Mais pourquoi l'agriculture biologique est-elle qualifiée de biologique ?

        Parce que les praticiens de l'agriculture "biologique" font pousser des plantes en respectant la vie (vie=bios en grec), c'est à dire en faisant travailler les microrganismes résidant dans le sol pour obtenir les meilleurs résultats possibles. En gros, elle considère et utilise le sol comme un être vivant et non comme un support.
        L'agriculture "chimique" ne respecte pas la vie pour diverses raisons.
        Exemples :
        - elle utilise le sol comme simple support, donc elle y répand divers produits pétrochimiques (engrais, pesticides, désherbants) extrêmement nocifs pour l'homme et l'environnement (cancers), censés remplacer les processus naturels
        - elle pratique les labours à des profondeurs inutiles qui mettent à sac la vie du sol et sont coûteux en énergie. Certains agriculteurs biologiques ne labourent pas du tout mais utilisent une méthode moderne qui consiste à tracter des engins légers à disques qui fendent le sol et y déposent les semences.
        - un sol cultivé en chimie devient rapidement un sol pauvre, qui se minéralise, devient imperméable et donc se laisse emporter par les pluies. D'où, inondations, coulées de boues fréquentes dans les zones agricoles cultivées en chimie.
        - les sols cultivés en chimie diminuent fortement la diversité biologique environnante : disparition des variétés de fleurs, disparition de certaines espèces d'oiseaux empoisonnés par les pesticides, disparition des abeilles, des bourdons. La liste pourrait être longue.
        Bon appétit malgré tout......

        "L'art est fait pour troubler. La science rassure" (Braque)

    • [^] # Re: question de terminologie importante

      Posté par  . Évalué à 2.

      "Agrocarburant" est préférable à "biocarburant" qui prête à confusion,

      En fait, Agrocarburant et Biocarburant ne sont pas la même chose.
      Biocarburant fait référence aux carburants à vocation écologique et Agrocarburant comme étant de source végétale. Les deux ne s'exclue pas forcément mais ne sont aucunement lié non plus.
      Il est un cas où un agrocarburant est aussi un biocarburant, c'est dans le cas d'utilisation l'huile de friture recyclée. Il y a peut-être d'autre cas, sous certaines conditions, mais je ne le connais pas. Mais c'est certain qu'à l'heure actuelle on ne peut pas parlé de biocarburant quand on achète de l'huile en grande surface pour le mettre dans le moteur.
  • # Et les vaches ?

    Posté par  . Évalué à 6.

    Si les prix alimentaires ont augmenté c'est parce que les pays émergents ont augmenté leur consommation de viande .
    Il faut 10 kg de soja/blé/bidule pour faire 1 kg de boeuf, c'est donc efficace et économe comme Windows Vista .
    Et après, en rajoutant les agrocarburants et la croissance démographique ça fait une belle hausse des prix .
    Mais à mon avis les agrocarburants c'est secondaire, de toute façon le temps que ça ait du succès il y aura des méthodes plus efficaces que d'extraire le glucose de la céréale X/Y et de le fermenter .
    • [^] # Re: Et les vaches ?

      Posté par  . Évalué à 5.

      > Si les prix alimentaires ont augmenté c'est parce que les pays émergents ont augmenté leur consommation de viande .

      Oui.
      Pour les agrocarburants, c'est car le prix du pétrole a augmenté, et donc ils deviennent (économiquement) rentable.
      Ne tournons pas autour du pot, on n'est pas assez économe.
  • # d'autres infos sur le sujet

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Sur le sujet le CIRAD a lui aussi donné des idées sur son site web :
    http://www.cirad.fr/fr/actualite/communique.php?id=919
  • # autre analyse

    Posté par  . Évalué à 1.

    voici un lien qui m'a été communiqué par quelqu'un qui travaille à la FAO.
    L'analyse de cet expert montre des augmentations cycliques et implique la dérégulation du marché dans cette crise. Thèse qui ne peut pas convenir aux banquiers...


    L'origine de la crise alimentaire mondiale


    Début juin, s'est tenu à Rome le Sommet organisé par la FAO (Food and Agriculture Organisation) sur la crise alimentaire mondiale provoquée par la flambée des prix des denrées de première nécessité. Pour comprendre l'origine de cette crise, nous avons rencontré Marcel Mazoyer, agronome et économiste à l'Institut national agronomique Paris-Grignon.


    http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/science_actual(...)

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