• # Et en même temps

    Posté par  . Évalué à 9.

    À tempérer avec, de l'autre côté, le dispositif Inria Startup Studio, où l'Inria prend des travaux de chercheurs ou thésards considérés «bankable» (souvent sans leur demander leur avis), et essaye de lancer des startups en mettant à leur tête des chercheurs un peu saoulés du quotidien dans la recherche publique. L'Inria finance le brevet lorsqu'il y a lieu, et a en contrepartie des parts dans la boîte. Et non, le code développé n'est bien entendu pas sous licence libre. L'autoroute du transfert de technologie, en somme.

    • [^] # Re: Et en même temps

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Des exemples à donner ?

      • [^] # Re: Et en même temps

        Posté par  . Évalué à 1.

        Sur le lien donné, il y a une liste de start up

        Mais l'un ne s'oppose pas forcément à l'autre.
        Ce n'est parce qu'on fait du libre ou de l'open source qu'on ne peux pas faire du proprio à côté.
        C'est même presque devenu un standard. Bon il est vrai par des boites qui faisait d'abord du proprio

        • [^] # Re: Et en même temps

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          La fameuse startup au code fermé qui coule, libère son code moins bon que les concurrents libres, puis se lamente de « la communauté » du libre qui contribue insuffisamment (par exemple Xara Xtreme) ? Ou bien pensiez-vous à d’autres types de transition vers le libre ?

          « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

          • [^] # Re: Et en même temps

            Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 16 février 2022 à 07:12.

            Oracle (oracle db proprio mais aussi virtualbox et mysql)
            Microsoft (os proprio mais gros contributeur au noyau)
            Dbeaver
            Star-ce de façon génerale
            Redhat avec open"etoile"-ce et sans le ce (openshift)

    • [^] # Re: Et en même temps

      Posté par  . Évalué à 10.

      D'abord petit disclamer de conflit d'intérêts, je bénéficie actuellement du dispositif Inria Startup Studio, mon avis est donc nécessairement biaisé.

      Ensuite, pour rester dans la "températion" : je ne suis pas un "chercheurs un peu saoulés du quotidien dans la recherche publique" puisque j'ai quitté un poste en entreprise pour mon projet. Et d'ailleurs c'est le cas de la grande majorité des personnes que je côtoie dans ce contexte.
      Ensuite, dans mon cas Inria n'a pas "pris" les travaux de chercheurs sans leur demander leur avis, mais c'est plutôt les chercheurs qui étaient intéressés par ce projet.
      Pour ce qui est des brevets, ça n'est pas lié à Inria Startup Studio, car Inria met des brevets en place même sans projet de startup, c'est le cas pour la technologie que je transfère, elle était breveté avant qu'un projet de startup se basant dessus ne voit le jour, bien que j'imagine que l'idée sous-jacente est bien celle d'un transfert. Mais dans mon cas particulier, nous n'avons pas continué son maintien.
      Enfin, pour ce qui est des parts dans la société, ce ne sont pas exactement "des parts", mais une astuce juridique qui permet à Inria d'avoir un retour sur investissement si et seulement si la startup marche (pour info, c'est des BSA), et je trouve ça plus que correct, vu l'aide conséquente d'un point de vu logistique et financier fourni par Inria, si une startup sur cinq fonctionne, cela permet de financer le dispositif pour que plus de gens avec un projet intéressant puissent tenter leur chance.

      Donc moi je dirais : Inria Startup Studio, ça permet de créer de l'emploi, peut être pas aux condition que tu veux toi, mais je suppose que tu en as déjà un qui te convient. Par contre pour pas mal de personnes dont moi, c'est une excellente initiative qui certe à une marge de progrès et des points améliorables, mais qui a le mérite d'être là et de proposer quelque chose d'utile, de viable et très respectueux des projets qu'elle supporte.

      • [^] # Re: Et en même temps

        Posté par  . Évalué à 4.

        Bonjour,
        Je comprends votre point de vue et merci d'avoir apporté ces précisions sur le dispositif.
        Cependant l'INRIA est/était un établissement publique, un EPST comme le CNRS, l'INSERM etc…(oui je continue à dire "l'INRIA" en dépit de tous les efforts de cabinets et services de comm' qui voudraient omettre le "l" apostrophe et promouvoir cet établissement comme une marque).
        Et il semble que de vouloir en faire un "hôtel à projets" géant, une "agence de moyens", ou un "incubateur" ce n'est pas dégradant mais c'est le sortir de sa mission principale de service publique qui est de produire avant tout du savoir, au service de la société. (remarque: les autres EPSTs souffrent du même mal)
        Tout cela s'accompagnant (comme dans d'autres secteurs) d'une vision managériale à court terme, de désengagement de l'Etat, de recherche de financements plutôt que de recherche tout court, de contrats précaires…

        Ceci étant dit (désolé pour le hors-sujet un peu politique), pour en revenir au sujet c'est tout à son honneur que l'institut soit un contributeur fidèle et important au logiciel libre, et qu'il communique là-dessus est plutôt positif semble-t-il.

        • [^] # Re: Et en même temps

          Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 16 février 2022 à 15:26.

          Je comprends bien ton point de vue également, et tu remarqueras que je n'ai pas abordé cet aspect dans mon post précédent.
          Est ce que l'Inria à vocation à transférer les résultats de recherche ou pas ?
          Perso je n'ai pas la réponse, je comprends bien les effets pervers que cela peut avoir sur la recherche en elle même d'un coté, d'un autre l'institut est tout de même très bien placé pour ce rôle, il nous permet de nous développer dans l'écosystème des chercheurs et d'être en relation directe avec eux (en fait, on bouffe ensemble à la cantine quasiment tous les midis, c'est quand même pratique pour les discussions techniques et parler avancement du projet en général, même si la plupars du temps, c'est pour se raconter des conneries qui n'ont rien à voir ;))

          Sans donner de jugement de valeur, j'ai l'impression que cela se place dans le cadre plus général d'un retour sur investissement de la recherche dans le pays.
          On peut trouver des défauts à la méthode, mais il faut la distinguer de l'idée de promouvoir l'emploi en France par la recherche (qui bien sûr, est questionable aussi)
          Et si (bien noter le si) on accepte l'idée que les résultats de recherche intéressants d'un point de vue industriel valent le coup de tenter une industrialisation, on peut aussi accepter que comme le monde change, les missions assignées aux institus publics peuvent évoluer aussi pour refléter ce changement, et qu'étendre la mission de l'Inria à une aide à la création d'entreprise liée au domaine des technologies de l'information est une idée qui semble sensée à première vue.

          Et juste pour le hors sujet, Einstein, dont personne (de sérieux) ne peut nier les avancées qu'il a permis dans la science et recherche, a également déposé un très grand nombre de brevets en vue d'industrialiser des procédés qu'il a imaginé suite à certaines de ses découvertes. Ça n'a donc pas l'air si incompatible que cela.

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