Journal Chute des valeurs du logiciel libre et perte d'influence de la FSF

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nov.
2011

Un article intéressant http://www.datamation.com/feature/7-reasons-why-free-software-is-losing-influence.html sur la chute des valeurs du logiciel libre et de la position de la FSF dans le monde informatico-mondialisé.

Trop de causes à défendre, trop peu de moyen :

La FSF a 1 million de dollars de budget par an. Face aux géants du milieu, Apple, Oracle, Microsoft... Ce n'est même pas l'équivalent de leur budget café.

Difficulté de recrutement et démotivation des anciens :

Comme toutes associations, les anciens se lassent, c'est normal. Mais ils n'ont pas remplacé par des jeunes. Ces derniers sont plus intéressés par hacker sur iOS que de bosser sur GNU. Ce manque d'attractivité et de renouvellement est un problème.

Debian is dying, tué par ubuntu

Tel Brutus, Ubuntu a éclipsé la distribution phare d'il y a 5 ans. Et l'influence de la FSF est bien moindre avec Canonical que sur cette superbe distribution qu'est Debian.

Difficulté de s'occuper des nouveaux marchés

Les technologies récentes (cloud computing, e-books, téléphonie mobile, notamment Android, plateformes sociales...) n'ont pas pu être correctement traité par la FSF et les développements libres. Le fait que ces plateformes soient globalement bien maitrisées par les industriels (contrairement à la plateforme PC) est un vrai problème. Et ignorer ses technologies est une très mauvaise idée et c'est la tentation première.

Ce qui est paradoxal, c'est que beaucoup de ses nouveaux business s'appuient sur des briques libres, mais dans un rôle d'infrastructure ou de promotion uniquement et surtout sans la philosophie engendrée par le mouvement.

Le schisme de la GPL

Alors que la GPLv2 était un facteur de réunification des développements (tous sous une même bannière), la sortie de la v3 a découpé les fragiles communautés en 2 camps. C'est toujours facteur de stress.

Intégrisme dans les positions de la FSF

La FSF refuse d'apparaître dans les conférences qui n'utilisent pas le terme GNU/Linux. Je comprends les raisons et je les respecte, mais il est évident que en refusant le dialogue, cela coupe la FSF d'une partie des communautés. Et ces communautés perdent un peu leurs racines, donc de force de conviction.

Richard Stallman, le gaffeur

RMS est évidemment un moteur du mouvement, personne ne peut lui contester ce titre. C'est un personnage, et des fois un personnage qui dérange. On se rappelle sa sortie contre Steve Job, qui n'a pas forcément été compris par tous.

Voilà quelques raisons qui permettent de se rendre compte que rien n'est gagné et que tout reste à faire.

PS: C'est une interprétation libre du document original, certains des points de vues sont les miens, donc, n'hésitez pas à aller lire la source.

  • # Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

    Chute des valeurs du logiciel libre et perte d'influence de la FSF

    De quelles valeurs parles-tu? Parce que le libre se porte bien, très bien même (Fondation Apache, RedHat, Linux fondation...), on le voit partout, tout le monde en fait, et avec des licences libres de chez libre, sans aucune exception.

    Par contre, les valeurs de la FSF (qui n'est pas que du libre, comme tu l'as fait remarquer : "GNU" n'a rien à voir dans la défense du libre, c'est un drôle de mélange), pas mal de monde s'en fout complet, en effet.

    Quand à Debian, c'est tout l’intérêt du libre : tu ne répond plus au besoin, d'autres le fond, c'est plutôt une démonstration des bienfaits du libre (ré-utilisabilité tout ça), mais bon c'est toujours à la mode de taper sur celui qui a du succès (parce qu'Ubuntu ne tue rien du tout, il respecte la licence libre que ce soit dans la technique ou la philosophie, justement!)

    Les valeurs du logiciel libre façon OSI montent en flèche, les valeurs du logiciel libre façon FSF prennent le chemin inverse. Donc choisit ton point de vue.
    Pour moi, c'est : "Montée des valeurs du logiciel libre et perte d'influence de la FSF". Le libre est un moyen, pas un but en soit.

    • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

      Quand à Debian, c'est tout l’intérêt du libre : tu ne répond plus au besoin, d'autres le font

      Tout à fait d'accord.

      Cela étant, Ubuntu ne répond pas aux mêmes besoins. Ubuntu est très orientée "user-friendly" et desktop, Debian est plus orientée stabilité et usage serveur (même si elle est tout à fait utilisable en desktop - puisque je m'en sers). Le côté user-friendly est hérité de fait des améliorations de Gnome, mais à ma connaissance ce n'est pas une volonté explicite de Debian (par ex : l'installeur, qui n'est pas dans la même veine que celui d'Ubuntu).

      En ce qui me concerne, Debian répond à mes besoins, Ubuntu non.

      There is no spoon...

      • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        En ce qui me concerne, Debian répond à mes besoins, Ubuntu non.

        Je me suis un peu emporté, je reformule : tu ne réponds pas à certains besoins, d'autres le font (il n'y a pas de "plus répondre", Debian répond toujours au même besoin)

      • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

        Posté par  . Évalué à 10.

        Cela étant, Ubuntu ne répond pas aux mêmes besoins. Ubuntu est très orientée "user-friendly" et desktop, Debian est plus orientée stabilité et usage serveur (même si elle est tout à fait utilisable en desktop - puisque je m'en sers).

        Du coup, la popularité d'Ubuntu signifie que Linux intéresse des gens pour un usage desktop, alors qu'avant c'était soit des "experts", soit pour un usage serveur. C'est finalement une bonne nouvelle :)

        Et, de ce que je vois sur le forum Ubuntu-fr (oui, et alors??), les utilisateurs débarquent de Windows vers Ubuntu, râlent et ne comprennent rien, et au bout de quelques temps finissent par être à l'aise avec Linux, voire passent à d'autres distributions.

        Autant je ne suis pas fan de Ubuntu en tant que telle, pour diverses raisons (techniques et éthiques), autant je trouve ça bien qu'il existe une distro qui serve de point d'entrée dans le libre et qui permette à tous les gens qui, potentiellement, intrinsèquement, "seraient capables de" s'intéresser vraiment à Linux et au libre, de faire le premier pas, le plus difficile.

        THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

        • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

          Posté par  . Évalué à 1.

          Ubuntu est tellement simple que même des personnes de mon entourage jeunes (dans la fin de collège début de lycée) typé plutôt littéraires : en gros à qui Steve Jobs, Bill Gates, Microsoft, MacOS, Linux ne veut rien dire savent rechercher et installer des paquets pour synchroniser leur ipod, savent mettre à jour firefox, upgrader un OS complet.
          Bon ils/elles ne savent pas pour la plupart ce qu'est Linux mais ils/elles ne jurent que par Ubuntu comme des fanboy Apple, KDE, ou Arch.

          • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

            Posté par  . Évalué à 2.

            En effet, grace à Ubuntu, GNU/Linux a été introduit chez plein de gens. Malheureusement Ubuntu s'est dégradé, Unity ayant détourné les ressources de développement dédiées aux correctifs de bogues, tout en restant déstabilisant et instable.

            Avec Unity, GNOME 3 et KDE 4 (toujours trop bogué, bien que maintenant assez complet), les vieux utilisateurs commencent à fuir GNU/Linux et les nouveaux viennent moins. J'avais toujours conseillé Fedora et Ubuntu au newbies, maintenant je crois qu'il faut se tourner vers Linux Mint.

    • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 7.

      Quand à Debian, c'est tout l’intérêt du libre : tu ne répond plus au besoin, d'autres le fond

      En même temps j'aimerai savoir de quel besoin on parle.

      Que je passe d'une debian à une ubuntu (une Mint en vérité), je ne vois pas de différence notable. Ma femme non plus qui n'y connais rien. À vrai dire j'ai installé cette "Mint" juste pour voir parce qu'elle est numéro 1 de distrowatch et que je voulais comprendre pourquoi.

      Alors c'est quel besoin qui est répondu par ubuntu (ou Mint) et pas par debian ?

      • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à -4.

        Je n'ai pas essayé, donc je ne peux parler que de ce que j'ai lu ici où la. Ca parle de facilité de prise en main, de pilotes proprios.

        Mais il faut faire un constat : Debian n'est pas utilisé (sur le desktop) et la, point de "vente liée" pour trouver une excuse bidon à balancer classiquement quand on dit que ça va pas. Debian ne répond pas au besoin. Les gens vont sur Ubuntu (et maintenant Mint) sans y être forcés, c'est qu'il y a une raison.

        J'en ai rien à faire de Debian, mais ceux qui en ont à faire quelque chose ferait bien de se renseigner sur le besoin des gens qui vont vers Ubuntu ou Mint, car une chose est sûre : Elles sont plus diffusées dans le "grand public" linuxien. Après, Debian peut aussi vouloir rester pour ses utilisateurs comme ils sont, mais dans ce cas il ne faut pas venir se plaindre et cracher sur les autres, c'est un choix à assumer.

        • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          de pilotes proprios.

          Et encore, de ce côté là, Debian a vachement évolué ces dernières années. Les dépôts officiels (dans non-free) intègrent de nombreux paquets intitulés "firmware-" et qui contiennent les bouts de code proprio servant à faire fonctionner pas mal de matos (cartes wifi, carte graphiques...).
          Bien que ce soit moins automatisé que sur Ubuntu, ça reste quand même beaucoup plus accessible que de devoir choper les sources à droite ou à gauche et de compiler le module à la main.

          De même, les pilotes proprio ATI et nVidia sont eux aussi intégrés aux dépôts (j'utilise les nVidia sur mon portable).

          Je suis même tombé sur le cul vendredi : j'ai branché 3 imprimantes différentes, jet d'encre, en usb, elles ont été automatiquement installées dans la seconde sans que j'ai eu à faire quoi que ce soit (j'ai eu juste un message dans le panneau de notifications), et fonctionnelles évidemment.
          Là je dis chapeau.

          There is no spoon...

          • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

            Posté par  . Évalué à 0.

            Mais n’y-a-t-il pas eu un effort à une époque pour virer ces bouts de codes qui étaient dans le noyau à l’origine ?

            • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

              Si il me semble me souvenir d'une histoire du genre, effectivement. Là du coup la distinction est claire.

              There is no spoon...

              • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                Oui, depuis la sortie de Debian 6.0 "Squeeze", le noyau linux inclus dans Debian est nettoyé de tout "blob".

                Par contre je n'ai jamais compris pourquoi la communauté Debian utilise un noyau officiel "nettoyé" plutôt que le noyau linux-libre (mis en avant par la FSF). Ce n'est pas la même chose ?

                • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                  Je ne serais pas surpris que linux-libre ne prenne pas en charge le chargement de fimwares externes. Si c'est bien le cas, c'est une excellente raison qu'il ne soit pas utilisé par Debian, parce que ce serait en conflit avec le cinquième point du contrat social Debian, qui dit en gros : on ne mettra pas d'obstacle à l'utilisation de logiciels non libres.

                • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                  Posté par  . Évalué à 8.

                  Par contre je n'ai jamais compris pourquoi la communauté Debian utilise un noyau officiel "nettoyé" plutôt que le noyau linux-libre

                  Par que c'est une initiative completement a l'ouest?

                  Pour rappel, son mainteneur n'a pas seulement vire les bouts de firmware et les chargeurs, il a aussi vire toute reference a ces memes firmwares et voulait aussi aller nettoyer toute l'historique pour que surtout ca n'apparaisse nulle part (on sait jamais, un utilisateur pourrait vouloir se renseigner sur un de ces firmware en utilisant le nom du fichier, il faut a tout prix l'en empecher au nom de la purete du logiciel libre).

                  • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    Nan... C'est une blague!

                    Il est vraiment temps que la FSF disparaisse définitivement... Ils peuvent encore laisser l'image d'un groupe qui a participé à l'apparition d'un écosystème logiciel riche et passionnant mais ils sont en train de se couvrir de ridicule, c'est vraiment triste à voir.

                  • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                    Posté par  . Évalué à 5.

                    Incroyable... Vraiment incroyable!

                    Franchement, j'ai vraiment cru que c'était une blague quand j'ai vu qu'ils commençaient à parler de changer l'historique du noyau... Mais, l'article ne date pas du premier avril et j'ai suivi les références, et non seulement, le projet Linux-libre semble exister, avec des changelogs comme:
                    > ARCH_NETX - Hilscher NetX based
                    > arch/arm/mach-netx/xc.c: disabled non-Free firmware-loading machinery
                    > arch/arm/mach-netx/xc.c: removed blobs
                    > drivers/net/netx-eth.c: removed blobs

                    Mais en plus, la discussion sur le changement de l'historique du noyau a réellement existé:
                    http://comments.gmane.org/gmane.linux.distributions.gnu-linux-libre/814

                    Et, le ton ne pas l'air parodique...

                    S'ils ne veulent pas induire en erreur les gens sur le firmware proprio, ils n'avaient qu'à le mettre dans un dossier proprietary/, comme ça, l'utilisateur verrait dans la sortie du noyau un message du genre "Could not load firmware proprietary-non-free/binary-only/no-source-code-available/use-at-your-own-risk/b43/ucode15.fw", comme ça on ne peut pas dire que l'utilisateur n'aura pas été averti.

                    Mais bon, l'intégrisme de RMS n'est plus à prouver. Il avait failli faire sortir GNOME du projet GNU quand il avait voulu censurer Planet GNOME en interdisant de mentionner les logiciels propriétaires.
                    http://www.itwire.com/opinion-and-analysis/open-sauce/29995-gnome-dev-proposes-vote-on-split-from-gnu-project?start=2

                  • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                    Posté par  . Évalué à 3.

                    Ces emails de RMS me glacent le sang.
                    Il est vraiment fou à lier.

                    BeOS le faisait il y a 20 ans !

        • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

          Posté par  . Évalué à 6.

          C'est la meme réponse que je vois depuis maintenant 6 ans...

          xxx : Ouais mais Ubuntu, c'est plus facile a installer et a prendre en main.
          moi : Ca fait des années que je lis ca sans exemple concret, tu peux m'en donner ?
          xxx : Ah mais je sais pas moi, j'ai jamais essayé Debian, je fais que répéter ce que j'ai lu.

          • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

            Ben, je suis plutôt Debian et bien que l'installeur se soit simplifié et "graphisé", pour avoir vu celui d'une des dernières Ubuntu, ce dernier est plus automatisé et pose moins de questions techniques. Du coup je pense qu'il apparaît comme plus accessible au néophyte.

            Dans la pratique, les choix par défaut de l'installeur Debian en mode normal conviennent dans 99% des cas (j'attribue les 1% restant à la section partitionnement).

            There is no spoon...

          • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

            Posté par  . Évalué à 3.

            C'est la meme réponse que je vois depuis maintenant 6 ans...

            tout à fait d'accord.
            Ceci dit, c'est pas faux. :)

            Debian

            Ubuntu

            Depuis tout petit, grâce à la télé couleur, les gens sont attirés par les gros pavés de couleur uniforme vive.
            Je pense que pour eux, le gros bouton " Start Download " est plus simple que de cliquer sur des liens hypertexte.

            Après, ya l'install.
            Ubuntu, c'est 2 questions et ça installe.
            Debian, c'est 14 fenêtres de questions, entremêlées de périodes de copie de binaires vers le disque dur.
            Faut noter que l'alternate d'Ubuntu, c'est le même installeur que celui de Debian. :)

            Sedullus dux et princeps Lemovicum occiditur

            • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

              Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

              ouais en gros la différence ce serait :
              -la présentation du site web·
              -que ubuntu propose un installeur bridé pour les gens qui veulent de toute manière les réglages par défaut.

              Dans ce cas la, je n'irai pas jusqu'à parler de réponse à un besoin...une fois installés les fonctionnalités sont les mêmes.

            • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

              Posté par  . Évalué à 1.

              entremêlées de périodes de copie de binaires vers le disque dur.

              Ça, c'est vraiment pénible comme comportement.

              « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

            • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

              Posté par  . Évalué à -1.

              Ubuntu, c'est 2 questions et ça installe.
              Debian, c'est 14 fenêtres de questions, entremêlées de périodes de copie de binaires vers le disque dur.

              Au moins avec Debian, je peux configurer du LVM.

              Article Quarante-Deux : Toute personne dépassant un kilomètre de haut doit quitter le Tribunal. -- Le Roi de Cœur

          • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

            Posté par  . Évalué à 3.

            Ayant été sous Debian depuis pas mal d'années, je suis passé sous Ubuntu depuis environ 1 an (pour mon poste de travail, mes serveurs restant eux sous debian)
            Les raisons de ce changement, il y en a plusieurs :
            au début, j'utilisais Debian stable. Mais j'étais souvent confronté à des logiciels nécessitant des dépendances plus récentes que celles disponibles, et au bout d'un certain nombre d'installations manuelles, j'arrivais à un système difficilement maintenable.
            Ensuite, j'ai essayé les versions unstable/testing, mais en gros mon système sautait à chaque mise à jour... (quasi systématique si j'avais pris un peu de retard dans les mises à jours...)
            Donc, premier point.
            Second point, et ce n'est pas pour lancer un troll, mais effectivement, ubuntu "de base" est plus fonctionnelle (en tous cas avec mon matériel). L'ordinateur étant chez moi un moyen et non une fin, j'ai finis par en avoir un peu marre de passer une journée suite à la réinstallation pour retrouver ma carte graphique pleinement fonctionnelle, ma carte wifi, du son (et une entrée micro qui marche), ce fichu plugin flash-qui-pue-qu-est-pas-libre-mais-que-t-en-a-besoin-quand-meme, etc...
            Alors oui, j'aurais pu prendre le temps de choisir du matériel 100%compatible, (ça existe vraiment ?), mais quand je choisi le matériel, je regarde d'abord les contraintes physiques (poids, encombrement, autonomie, etc...), au logiciel ensuite de s'adapter, surtout que tout est là pour, la preuve.
            Donc, oui, pour un poste bureautique, pour moi ça sera ubuntu. Pas vraiment que ce soit plus simple, mais plutôt qu'à l'issue de l'installation, tu a un produit qui tourne vraiment, que tu n'aura pas besoin de passer 5h à tuner pour bénéficier des toutes les fonctionnalités (souvent fonctionnalités des bases qui plus est....)

      • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

        Posté par  . Évalué à 8.

        Alors c'est quel besoin qui est répondu par ubuntu (ou Mint) et pas par debian ?

        Rhô, mais casse pas un troll alors qu’il commence tout juste à se réchauffer. Tous les debianneux avaient sortis leur pop-corn là.

        Bon ben tant qu’on y est, pour utiliser Debian et Ubuntu quotidiennement .
        — Il y a une différence très notable, c’est le rythme de mis à jour des paquets, sur une Ubuntu tu as 6 mois au mieux, sous Debian ça va de l’année à la journée… Mais globalement j’ai peu de problèmes en ayant d’un côté une Ubuntu systématiquement à la dernière version, et une testing. Je précise que mes données et mon boulot est synchro. et fait sur les deux systèmes. Donc en fait la seule grosse différence… on s’en tape un peu.
        — Au niveau des usages elles couvrent à peu près les mêmes pourvu qu’on sache se débrouiller (en tout cas je n’ai pas vu de différence notable dans la liste des paquets pour ceux que j’utilise). Mais dans le même temps leur cible n’est pas du tout la même (Debian n’est jamais allé cherché Mme Michu, et Ubuntu ne cherche pas vraiment le serveur — ce qui est il me semble le cœur de l’usage de Debian). Ce qui rend doublement ridicule l’argument du « Ubuntu a volé Debian ». D’ailleurs en tant que Debianneux convaincu, je me sens pas du tout dans cet esprit là, et je suis sûr que c’est le cas pour beaucoup d’entre nous. C’est bien simple, un Debianneux retrouve en Ubuntu un environnement connu et maîtrisé, pourquoi en voudrait-il à cette distribution ? Au final, je crois qu’il n’y a que ceux qui n’y connaissent pas grand chose qui disent ça…

        Bon, après y’a les chiffres.

    • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Les valeurs du logiciel libre façon OSI montent en flèche, l

      Les valeurs de l'OSI c'est l'OpenSource (qualité technique, modèle de développement) et pas le Libre (Liberté des utilisateurs avant tout).

      Le troll est là. On peut même le nourrir un peu en trouvant dommage que la FSF se soit (notamment avec la GPLv3) coupée un peu plus des autres acteurs qui font du Libre en pensant aux utilisateurs à savoir ceux qui publient sous MIT/BSD. Mais bon la GPLv3 est compatible avec la licence Apache2. Amen

      • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Les valeurs de l'OSI c'est l'OpenSource (qualité technique, modèle de développement) et pas le Libre (Liberté des utilisateurs avant tout).

        Effectivement, si on parle de la différence libre / open-source, le libre meurt, l'open-source décolle. Mais je dirai : ça dérange?

        Je partais sur libre englobant le tout car rares sont ceux qui font la différence. Donc au temps pour moi.

      • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à -5.

        Une petite question quand même : en faisant la différence, le libre a-t-il fait un gros quelque chose un jour? Parce que bon, Linux, c'est open-source, pas libre. Pareil pour Apache, MySql, PHP... En fait, tous les gros projets avec une plus value (si il faut refaire les petits outils GNU, bah... C'est pas ce qui est le plus dur, c'est du "classique", c'est dispo, on prend, ça serait pas dispo qu'on prendrait ceux de BSD)

        • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Une petite question quand même : en faisant la différence, le libre a-t-il fait un gros quelque chose un jour? Parce que bon, Linux, c'est open-source, pas libre.

          J'ai l'impression que tu présuppose que Libre = GNU. Tous le code sous BSD ou MIT est libre. Ce sont des licences qui disent juste : "ce code est fait pour être utilisé comme vous le souhaitez".

          Ça fait quand même :
          - Free/Open/NetBSD
          - X.org
          - openssh
          - nginx
          - openldap
          - dovecot
          ...

          • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -3.

            Quelle est la différence pour toi entre libre et open-source?
            Pour moi, c'est la même chose sauf la philosophie du gars. Et Linus T., il en a vraiment rien à foutre des idées de la FSF, que dire des BSD (par définition) et PHP (j'ai lu des truc sur l'auteur qui a la FSF en horreur) et MySql (oh les vilains avec du commercial)

            Dans la liste que tu as cité, qui a une philosophie libriste et pas open-source? Pas les BSD, pas openssh, ça c'est sûr, le reste j'ai un gros doute.

            Donc donne déjà ta vue sur la différence, qu'on voit...

            • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

              Et Linus T., il en a vraiment rien à foutre des idées de la FSF

              Clairement il n'est pas en accord avec toute la philosophie mais il a quand même choisi la GPL et non la BSD ou MIT, il partage donc quelques principes de base :)

            • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

              Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à -2.

              Oh là là qu'est-ce qu'il faut pas entendre, les bsd c'est de l'open-source et pas du libre ? sérieux ? T'es pas nouveau dans le coin pourtant…

              open-source : tu peux voir le code
              Libre : tu as le code source et t'as le droit de exécuter/modifier/vendre selon les licences et ce que les gens appellent libre.

              Theo de Raadt doit avoir les oreilles qui sifflent avec ton post…

            • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

              Quelle est la différence pour toi entre libre et open-source?

              Je suis assez d'accord sur le fait que la philosophie est importante pour déterminer si c'est Libre ou OpenSource. Même si en pratique c'est au final la licence qui compte.

              le reste j'ai un gros doute.

              Pour Nginx c'est évident. Le choix du gars est clair. Il veut pouvoir vendre des versions proprio. Il a donc décidé de choisir une licence qui l'autorise (au lieu de faire du double licence foireux). C'est donc bien la liberté de l'utilisateur qui a guidée le choix de la licence. C'est également le cas pour Net Boolean et le développement de OpenLDAP.

              D'ailleurs je ne vois pas trop pourquoi on choisirai de démarrer un projet sous BSD/MIT sinon pour laisser l'utilisateur (et par conséquence soi même) en faire ce qu'il veut.
              C'est sur que je ne ferais pas la même chose qu'eux avec ma liberté. Mais bon c'est justement ça la liberté ? non ?

        • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

          Posté par  . Évalué à 8.

          Linux, c'est open-source, pas libre.

          Ben si, Linux est libre. Tu peux prendre les sources, les compiler, les modifier, le revendre.

          En quoi ne serait-il pas libre ?

          Article Quarante-Deux : Toute personne dépassant un kilomètre de haut doit quitter le Tribunal. -- Le Roi de Cœur

          • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

            On recommence, on m'a parlé de la différenciation open-source / libre.
            Met moi une différentiation entre ces deux mots, et tu verras que c'est open-source, et non libre. Ne met aucune distinction entre ces deux mots, et oui, Linux est un logiciel libre (il respecte techniquement les 4 libertés)

            • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

              Posté par  . Évalué à 8.

              Personnellement l'unique différence que je fais c'est le copyleft. Linux est copylefté.

              Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

              • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à -4.

                ah ben la je vais avoir du mal à contre-dire :).
                Ca en fait des choses pas libres alors quand même... Et par curiosité, MySQL (copyleft mais aussi licence proprio)?

                • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Il est libre. Pour moi c'est la seule définition simple et précise que j'arrive à avoir.

                  Si tu as mieux je suis preneur :)

                  Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

            • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

              Ben, c'est un peu délicat : en effet, étant donné que Linux est sous GPL et que la GPL est issue de la FSF et de R. Stallman, on pourrait considérer que Linux est libre, au sens où l'entend Stallman.

              Or, à ma connaissance, L. Torvald n'en a en effet rien à carrer de la liberté philosophique du logiciel qui tient à cœur Stallman. Dans ce cas, on peut considérer aussi que dans la tête de son créateur, Linux est plutôt dans l'optique open-source.

              En ce qui me concerne :

              • open-source, c'est pour les logiciels dont les sources sont dispos, mais qui n'attachent pas d'importance à la philosophie libriste et qui choisissent cette voix pour des raisons technique (amélioration du logiciel grâce aux multiples contributions)

              • libre, c'est pour les logiciels qui respectent les 4 libertés par choix philosophique (liberté d'utiliser son ordinateur et ses logiciels comme on l'entend). Liberté qui ne se limite d'ailleurs pas au logiciel et à l'informatique.

              There is no spoon...

              • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

                open-source, c'est pour les logiciels dont les sources sont dispos, mais qui n'attachent pas d'importance à la philosophie libriste et qui choisissent cette voix pour des raisons technique (amélioration du logiciel grâce aux multiples contributions)

                A noter que cette amélioration du logiciel grâce aux multiples contributions est possible parce qu'on ne peut pas "propriétariser" les améliorations. Le copyleft est donc important, même dans cette optique non philosophique.
                Certes Linus n'est pas du tout un idéologue à la RMS mais il insiste souvent sur les qualités de la GPLv2. Dans l'interview des 20 ans du noyau il dit ça:

                I felt that the whole "you can do with it as you wish, but your improvements need to be available the same way the original is available" is just very fair, and is a great way to do development.

                Dire qu'il n'a "rien à carrer de la liberté philosophique du logiciel" ne reflète donc pas vraiment sa pensée.

                • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à -3.

                  Dire qu'il n'a "rien à carrer de la liberté philosophique du logiciel" ne reflète donc pas vraiment sa pensée.

                  Dans ce que tu me cites, il parle de la qualité technique de la licence (pour stéréotyper : "rien à faire du délire libriste, moi ce qui m’intéresse c'est l'obligation de celui qui reçoit à diffuser les modifs qu'il ferait, la GPLv2 fait ça, donc je prend"), pas de la philosophie. Ca confirme plutôt mon propos.

                  Il est pour le copyleft, oui, ça ne fait pas de lui un adorateur de la FSF et de sa philosophie (loin de là).

                  • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                    Posté par  . Évalué à 5.

                    Je crois que si on arrête de coller le grand mot de « philosophie » à tout va dès qu'on parle de la FSF ou de RMS, on aura fait un grand pas dans la compréhension. RMS n'est pas un philosophe, c'est un militant (ou un activiste, si on veut).

                    • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                      Posté par  . Évalué à 1.

                      J'aurais écrit un « hacktiviste », j'aime beaucoup ce terme.

                      Article Quarante-Deux : Toute personne dépassant un kilomètre de haut doit quitter le Tribunal. -- Le Roi de Cœur

                • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                  Posté par  . Évalué à 3.

                  A noter que cette amélioration du logiciel grâce aux multiples contributions est possible parce qu'on ne peut pas "propriétariser" les améliorations. Le copyleft est donc important, même dans cette optique non philosophique.

                  Ou pas. La fondation Apache crée d'excellent logiciel sous licence Apache dont le bien connu Apache. En serveur web nginx qui sert à linuxfr est sous licence type BSD. OpenSSH est sans copyleft, tout comme OpenSSL. Ça en fait des logiciels sans copyleft de qualité.

                  Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

              • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                Posté par  . Évalué à 3.

                Donc, en gros, ce n'est pas en regardant le code, la licence, ou le modèle de développement (communautaire comme Linux, ou dirigé par une seule société comme Qt) que l'on peut savoir si c'est libre ou open source, mais en regardant si les mainteneurs ont de la barbe et portent un Tee-shirt FSF.

            • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

              Posté par  . Évalué à 6.

              Met moi une différentiation entre ces deux mots, et tu verras que c'est open-source, et non libre

              Je n'ai pas dit qu'il était open source ou pas, je parle uniquement du caractère libre.

              Un logiciel libre, c'est ça :
              * la liberté d'utiliser ;
              * la liberté d'étudier et adapter ;
              * la liberté de distribuer des copies ;
              * la liberté d'améliorer et distribuer les améliorations.

              Ces quatre points sont remplis, donc Linux est un logiciel libre. CQFD;

              Article Quarante-Deux : Toute personne dépassant un kilomètre de haut doit quitter le Tribunal. -- Le Roi de Cœur

              • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                Donc on en revient à mon premier message : ce libre la (celui de l'OSI), il ne meurt pas du tout ("Chute des valeurs du logiciel libre" dans le titre, avec ta définition c'est complètement faux, c'est le contraire), seule la FSF se meurt.

                Rappel : je répondais à ça "Les valeurs de l'OSI c'est l'OpenSource (qualité technique, modèle de développement) et pas le Libre (Liberté des utilisateurs avant tout)."

                Pourquoi alors ne pas avoir réagi et répondu que si, on parle bien de libre?

                • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                  Posté par  . Évalué à 3.

                  Parce que je ne pige pas bien la différence entre open source et libre, c'est loin d'être clair. Mais dans les faits, ça semble bien revenir au même.

                  Article Quarante-Deux : Toute personne dépassant un kilomètre de haut doit quitter le Tribunal. -- Le Roi de Cœur

                  • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    Imagine un randonneur. Il a son ordinateur de poche ( tablette ), il va avoir plusieurs possibilités réelles pour valider , suivre son itinéraire, et plusieurs possibilités pour le diffuser.

                    La première, il prend Ovimaps ou GoogleMaps. Il crée son itinéraire dessus, et sur place, il va pouvoir voir son évolution au regard de ce qu'il a enregistré.
                    En tant que randonneur, il est libre d'utiliser ces outils qui sont mis à disposition par Google et Microsfoft/Nokia. Ces outils sont "complets", disposent de photos, et d'instruments d'analyse sans aucune commune mesure avec d'autres outils.
                    Les annotations la publication et les modifications de son itinéraire sont soumises au bon vouloir des détenteurs des droits sur OviMaps et GoogleMaps.
                    De même, si ce randonneur est en désaccord avec la politique de Google, si un intrus a accédé à son compte et a obligé Google à le fermer, alors, cette " liberté " d'utiliser les cartes aura pris fin.
                    Du point de vue du randonneur, la liberté d'accéder à cette interface est une liberté soumise à des mesures de police, des mesures de restriction. La plus flagrante est l'usage du "Copyright" interdisant sans l'accord de Google la publication de cartes de l'itinéraire. ( Dans la pratique, c'est Google qui décide des conditions de publication, et peut modifier ces conditions à n'importe quel moment ).

                    S'il utilise OpenStreetMap , il n'est pas soumis à ces restrictions sur le copyright, il peut même modifier, proposer des modifications, et publier son itinéraire sans les contraintes de copyright. Plus précisément :
                    OpenStreetMap copyright

                    Google Maps, c'est pas libre, et c'est pas OSI - compliant. Soit. Imaginons une cartographie OSI-compliant sans le copyleft :
                    Appelons-là OSIMaps.
                    l'OSI ne veut pas de " sectarisme ": Pas de fonctions de police, d'interdictions de l'accès aux cartes, contrairement à ce que Google peut faire. Mais la limite, ça va être le copyright :

                    Pour le randonneur, sa liberté va ( peut-être parce qu'en fait l'OSI ne gère pas le problème ) être limitée par l'usage du Copyright sur les cartes, supports de l'itinéraire de randonnée. Et le copyright, que le modèle OSI ne gère pas, peut aller jusqu'à interdire au randonneur de publier ses propres itinéraires à partir d'OSIMaps.

                    L'autre différence entre la FSF et OSI, c'est bien que la FSF appelle chaque utilisateur à voir le logiciel comme une matière première en croissance permanente.
                    La rémunération ne se fait pas à priori sur la vente du millionième exemplaire du logiciel libre, mais sur le travail réalisé pour améliorer le code, la diffusion des sources existantes grossissant le flot de code déjà libéré. La FSF appelle à libérer du code, à soutenir et participer aux projets libres.

                    L'OSI au contraire, confronte simplement le logiciel libre à une concurrence non libre.
                    " meilleur par design ". Ce qui ne rend pas du tout attractifs les logiciels libres démarrant face à une concurrence bien installée ( cas de Gimp face à Photoshop ) tant qu'un certain nombre de qualités n'auront pas permis à ces logiciels libres de répondre aux attentes des utilisateurs. Si un logiciel propriétaire fait mieux le travail qu'un logiciel libre, l'OSI ne voit aucun inconvénient à ce que l'utilisateur se serve du meilleur outil.

                    Sedullus dux et princeps Lemovicum occiditur

                  • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                    Posté par  . Évalué à -3.

                    je ne pige pas bien la différence entre open source et libre, c'est loin d'être clair. Mais dans les faits, ça semble bien revenir au même.

                    Pour faire un parallèle avec la cuisine:
                    - dans l'open source, tu peux voir la recette, et la partager avec ton voisin.
                    - dans le libre, tu peux copier le gâteau tout cuit, et le partager avec ton voisin (la recette aussi, hein).

                    Du coup, autant tu sais comment sont fait les gâteaux open source, autant il n'est pas possible de les copier.
                    Et il est parfois délicat de les faire soi-même (parce que la compilation est looooongue, parce le cake prend tout son sens avec une base de données ÉNORME derrière, ou plein d'autres raisons, que l'on retrouve aussi dans le libre).

                    Moi, j'aime bien les gâteaux, et encore plus quand je peux les copier tout cuits. ;-)

                    • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                      Posté par  . Évalué à 2.

                      • dans l'open source, tu peux voir la recette, et la partager avec ton voisin.
                      • dans le libre, tu peux copier le gâteau tout cuit, et le partager avec ton voisin (la recette aussi, hein).

                      Lapin compris. Qu'est ce qui t'empêche de distribuer les binaires Open Source?

                      Comme je le vois, la cuisine open source te permet de voir la recette et partager le gâteau avec ton voisin parce que le cuisinier pense que ca permet d'obtenir le meilleur gâteau, tandis que la cuisine libre à la FSF te permet de voir la recette et partager le gâteau avec ton voisin parce que le cuisinier pense que les autres types de gâteaux sont dégeux.

                    • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                      Du coup, autant tu sais comment sont fait les gâteaux open source, autant il n'est pas possible de les copier.

                      C'est pas bientôt fini ces énormes mensonges?
                      Avec l'open-source, c'est obligatoire de pouvoir copier.
                      http://opensource.org/docs/osd

                      Comme le libre, oh miracle.

                      • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                        Posté par  . Évalué à 1.

                        C'est pas bientôt fini ces énormes mensonges?
                        Avec l'open-source, c'est obligatoire de pouvoir copier.
                        http://opensource.org/docs/osd

                        Au temps, pour moi: j'ai lu la définition complète de l'open source de l'OSI juste après avoir publié mon commentaire (que je n'édite pas for the record, comme disent les yankees). :-)

                        Et j'avoue que j'ai été stupéfait de voir dans l'article 1. la possibilité/obligation de pouvoir distribuer le logiciel (et pas seulement son code), tout comme la clause copyleft de l'article 3., qui étaient pour moi des spécificités du logiciel libre (as in free software :-) )...

                        Du coup, je suis un peu perdu et j'ai l'impression qu'il n'y a pas de différences entre les licences ! :-S

            • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

              Posté par  . Évalué à 7.

              Logiciel libre = logiciel qui garantit les "4 libertés fondamentales" définies par la FSF (cf. http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.html )
              Logiciel open-source = logiciel qui répond à l'Open Source Definition (cf. http://www.opensource.org/osd.html )

              Toute autre définition n'est que de la soupe.
              Quand on compare les deux définitions, force est de constater qu'elles sont très proches.

              La vraie différence, le clivage philosophique entre l'OSI et la FSF se situe au niveau du "copyleft".

              BeOS le faisait il y a 20 ans !

              • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

                La vraie différence, le clivage philosophique entre l'OSI et la FSF se situe au niveau du "copyleft".

                Donc Linus Torvalds est clairement du côté Logiciel Libre.

              • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

                Posté par  . Évalué à 3.

                La vraie différence, le clivage philosophique entre l'OSI et la FSF se situe au niveau du "copyleft".

                Ou pas. Enfin ça dépend de ce que tu as voulu dire.

                On peut difficilement dire qu'un logiciel "copylefté" (ou une personne favorable au copyleft) est nécessairement purement dans l'esprit FSF et pas OSI, puisque le logiciel sous copyleft (ou licence GPL) est compatible OSI.

                La seule différence que je vois entre OSI et FSF c'est le clivage philosophique au niveau du militantisme, pas au niveau des licenses qui ne sont qu'un moyen, pas une finalité.

    • [^] # Re: Il n'y aurait pas un mélange FSF / Libre?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      OSI c'est plutôt open source non ?

      Les moyens de construire une société où l'exclusion est perçu comme un objectif souhaitable et désirable, ne doutons pas que ça intéresse ceux qui jouissent de l'exclusivité.

      Ce qu'on doit attendre du libre c'est la défenses des intérêts des utilisateur finaux. Ce qui dans notre société de l'information, constitue une défense des citoyens et de la citoyenneté.

      Quel intérêt à le citoyen à ce que le dernier gadget à la mode tourne sous linux, avec impossibilité de modifier quoi que ce soit non prévu par le constructeur, pour envoyer toutes ses données persos à un serveur qui tourne sous linux in da cloud.

  • # quid des services ?

    Posté par  . Évalué à 2.

    Il y a un "peu" aussi la problématique des services en ligne. Par service j'entends ce que propose un Google (mails, contacts, documents, agenda, ...). Que propose le libre, et pas que la FSF, mais aussi les fondations comme GNOME, KDE, etc ? rien juste rien.

    C'est bien gentil de proposer des logiciels libres à installer sur son disque dur, mais d'une part ça ne sert à pas grand chose si les données sont stockées chez Google, Apple, Dropbox, Yahoo, etc. Et d'autre part, à cause ou grâce, au cloud, il y a de moins en moins d'utilité à installer un logiciel, puisque les besoins basiques des utilisateurs peuvent être résolu par des applications web en ligne.

    A cela que répond RMS ? Le cloud c'est mal.... Certes mais il y a une réalité à laquelle il ne fait rien, même pas un pauvre service email payant fourni par la FSF histoire de dire qu'ils essayent.
    Du coté de KDE ils proposent de changer son wallpaper ou des thèmes via l'interface KDE qui via piocher sur leurs serveurs. C'est donc bien un service géré et proposé par KDE. Sachant que GNOME ne propose même pas ça en 2011, c'est déjà pas mal comme service. Il y a certes owncloud à voir ce que cela donnera avec le temps et si l'on pourra utiliser leur instance officiel ou s'il faudra se l'installer...
    Car si la réponse du libre c'est uniquement devoir s'installer son serveur jabber, mail, diaspora, etc, il ne faut pas s'étonner de la chute de l'influence de la FSF et du libre en général sur les nouvelles génération.

    Bref, en attendant que des outils libres décentralisé tel que movim, salut à toi, status.net, diaspora, se généralise, il faudra de toute manière répondre aux besoins de 90% des gens qui n'ont pas la compétence et/ou ni l'envie de s'installer un serveur, le configurer et l'administrer. La freedombox ? ahahahah.

    • [^] # Re: quid des services ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Il y a un "peu" aussi la problématique des services en ligne.

      Pour le copyleft, il y a eu surtout un loupé la dessus. Dommage ne pas avoir mis plus l'accent sur l'AGPL (ni fait un ALGPL), car du coup la GPL se retrouve être un bête licence BSD (et encore, même moins : même pas besoin de dire qu'on utilise), avec ses effets sur l'innovation (on voit déjà bien la différence entre les OS, entre xBSD et Linux, et non, je ne pense pas que ce soit la faute que des problèmes juridique du début)

      Par service j'entends ce que propose un Google (mails, contacts, documents, agenda, ...). Que propose le libre, et pas que la FSF, mais aussi les fondations comme GNOME, KDE, etc ? rien juste rien.

      Je dirai que ce n'est pas le rôle de la FSF (qui devrait être de s'occuper que de licences).
      Par contre Gnome, KDE etc... Clair que c'est bizarre de n'avoir rien d'intégré, bien que maintenant, owncloud s'y essaye. Bon, après, faut trouver un modèle rentable, pas facile.

      • [^] # Re: quid des services ?

        Posté par  . Évalué à 3.

        Je dirai que ce n'est pas le rôle de la FSF (qui devrait être de s'occuper que de licences).
        Par contre Gnome, KDE etc... Clair que c'est bizarre de n'avoir rien d'intégré, bien que maintenant, owncloud s'y essaye. Bon, après, faut trouver un modèle rentable, pas facile.

        Si tu en parles à des dev ils te diront que ce n'est pas le rôle de leur fondation, et je suppose qu'elles auront le même discourt officiel en langue de bois. Leur rôle est à mes yeux de s'adapter pas de rester figer dans les années 1990. Quoi qu'on dise sur Canonical c'est bien les seuls qui ont compris la nécessité des services en ligne via Ubuntu one. Quant à trouver un modèle rentable je suis certain qu'il y a suffisamment de geeks intéressés par des services en ligne même payant pour que cela soit rentable ou que ca paye les charges. Les solutions associative gratuite ça ne peut être une solution, cf les problèmes de l'apinc qui font ce qu'ils peuvent avec des moyens quasi nul.
        Je suppute que la Mozilla fondation va dans se sens, car ils semblent travailler sur des services. Il est très dommage pour le libre qu'il n'y est pas d'autres initiatives dans ce sens.

      • [^] # Re: quid des services ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Dommage ne pas avoir mis plus l'accent sur l'AGPL (ni fait un ALGPL),

        L'AGPL est effectivement la seule réponse apportée par la FSF (si on met de côté le dénigrement du cloud à la Stallman).

        Problème, autant la GPL la FSF était innovante à l'époque parcque le logiciel était l'élément clé d'un ordinateur, ce qui a fédéré une communauté d'utilisateur qui voulaient des logiciels "ouverts", autant elle a totalement loupé le virage internet : la valeur n'est plus dans le logiciel qui n'est qu'un "moyen", un "outil", la valeur est dans les données et dans la capacité à les exposer à un maximum de monde.

        Bref, la valeur d'un twitter, c'est son contenu et le nombre d'utilisateurs.

        La AGPL ne peut pas avoir de succès parcqu'elle est uniquement là pour protéger des solutions "serveurs" en imposant des contraintes aux logiciels clients. Mais tout le monde s'en cogne de çà : ce qui importe celui qui a développé la solution serveur, c'est pas de faire en sorte que les logiciels clients soient ouverts, ça il s'en tape royal, mais de s'assurer que son service est :
        - interopérable et utilisable par un maximum de logiciel client
        - qu'il a un contrôle sur les données exposées
        - qu'il contrôle qui utilise les données (système de clé unique par client).

        S'il veut distribuer sa solution "serveur" pour la partager avec la communauté du libre, la GPL suffit emplement pour répondre au problème, la AGPL n'apportant alors strictement rien.

        • [^] # Re: quid des services ?

          Posté par  . Évalué à 9.

          Complètement d'accord avec toi sur le fait que la FSF voir le libre en général ait loupé le virage Internet coté utilisateur. Mais que peut-on attendre de quelqu'un comme RMS sur cette question lorsque l'on sait qu'il "browse" le web en utilisant un logiciel qui lui transmet les pages web par email et qu'il les lit dans une console ... ? C'est juste un constat à faire et à admettre, perso je pense que RMS est arrivé à son niveau de compétence maximum et qu'il n'y a plus rien à attendre de lui à ce niveau.

          On verra si la Mozilla fondation arrive à prendre le relais et surtout si elle arrive à s'auto financer, car l'argent de Google ne sera pas infini. Perso ce qui me gène est leur orientation full web, car je vois un intérêt énorme pour les utilisateurs et les développeurs à continuer à utiliser des clients lourds qui utiliseraient des services en lignes. Les avantages du web côté client face aux clients lourds vont disparaître avec la généralisation des app stores sur Mac et Windows, les déploiements et mise à jour des logiciels ne seront plus un frein.

          • [^] # Re: quid des services ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

            Totalement d'accord avec toi : RMS a fait son temps, plus il parle et plus il est en décalage total avec la réalité.

            car je vois un intérêt énorme pour les utilisateurs et les développeurs à continuer à utiliser des clients lourds qui utiliseraient des services en lignes.

            Toutafé, et encore une fois, le libre a loupé le virage en ne proposant aucune alternative à iOS, et cette fois c'est encore pire : Google a récupérer les briques de logiciels libres pour inonder le marché, mais en vidant toute substance de la philosophie : développement fermé, déploiement VIP, surcouche et applis proprios, mise en avant de marketplace (== contrôle du déploiement, révocation, contrôle des applis et des contenus, ce qui va totalement à l'encontre des principes fondamentaux offerts par la GPL). Au final le client final utilise Android comme il utilise iOS.

            Que proposer dans ces conditions comme valeur ajoutée aux "utilisateurs" que sont les Samsung et autres HTC par rapport à ce que propose Google avec Android ?

            On verra si la Mozilla fondation arrive à prendre le relais et surtout si elle arrive à s'auto financer, car l'argent de Google ne sera pas infini.

            Toutafé : on pourrait se dire que Google paie "cher" pour une barre de recherche dans Firefox, mais en réalité Google paie autre chose : ils sont conscients que la fondation Mozilla est (était ?) une des plus influentes et dynamiques du monde libre de part le succès de Firefox, finalement c'est tout à coup beaucoup moins cher payé se mettre toute une communauté dans la poche.

            Mais maintenant que Google a litéralement "piégé" Mozilla avec Chrome, l'influence de cette dernière va diminuer du fait du déclin de Firefox. Mozilla tente maintenant d'attaquer Google sur son propre terrain avec Boot To Gecko. Mais quel réel avenir pour une techno indirectement financé par Google et qui concurrence directement Android ? L'avenir n'est clairement pas de ce côté.

            Canonical ? Pour l'instant, que du vent marketing, wait & see.

      • [^] # Re: quid des services ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Il me semble que niveau cloud, Canonical propose quand meme 2 Gio de stockage extensible en payant.

        C'est déjà pas mal je trouve...

        • [^] # Re: quid des services ?

          Posté par  . Évalué à 2.

          J'ai rien vérifié, mais je crois que c'est 5 Gio.

          Avec magasin de musique + streaming, synchronisation des contacts, des notes tomboy, mais bizarement pas de mail.

          • [^] # Re: quid des services ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Ben en même temps les mails, tout le monde les synchronise déjà avec un serveur POP ou IMAP, que ce soit un gmail, un yahoo ou un hotmail.

            • [^] # Re: quid des services ?

              Posté par  . Évalué à 1.

              Et ?

              Non seulement c'est pratique de centraliser mails et contacts, mais en plus ça leur ferait une sacré pub d'avoir des adresses @ubuntuone.com

              • [^] # Re: quid des services ?

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                Ben c'est juste que les gens ont déjà leurs boîtes centralisée, t'en connais beaucoup qui changeraient pour en avoir une en ubuntuone (à part toi) ?

                • [^] # Re: quid des services ?

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Moi non, j'utilise ni UbuntuOne ni Ubuntu, et je suis chez Sud-Ouest.org

                  Mais c'est étonnant de leur part je trouve. Les services mail, avant qu'ils aient du succès, il faut déjà commencer par les créer.

                  Y'a bien des gens qui paient pour avoir @me.com alors pourquoi pas tenter un @ubuntuone.com

                  • [^] # Re: quid des services ?

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                    Y'a bien des gens qui paient pour avoir @me.com alors pourquoi pas tenter un @ubuntuone.com

                    Si je ne m'abuse, le @me.com a justement fait un gros bide...

    • [^] # Re: quid des services ?

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

      Il y a un "peu" aussi la problématique des services en ligne. Par service j'entends ce que propose un Google (mails, contacts, documents, agenda, ...). Que propose le libre, et pas que la FSF, mais aussi les fondations comme GNOME, KDE, etc ? rien juste rien.

      C'est bien joli ta question mais ce qui compte dans ces service en ligne, ce n'est pas le logiciel mais les coûts d'exploitations.

      Et pour ça il n'est plus question de libre ou pas libre, mais de qui a du cash.

      • [^] # Re: quid des services ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        Comme je l'ai dis je pense qu'il y a suffisamment de personnes intéressées par des alternatives libres et gérées par des fondations pour payer ce type de service. Il ne s'agit bien sûr pas de monter une ferme de milliers de serveurs, mais de monter à mesure du nombre d'utilisateurs payant.

    • [^] # Re: quid des services ?

      Posté par  . Évalué à 10.

      Car si la réponse du libre c'est uniquement devoir s'installer son serveur jabber, mail, diaspora, etc, il ne faut pas s'étonner de la chute de l'influence de la FSF et du libre en général sur les nouvelles génération.

      Bref, en attendant que des outils libres décentralisé tel que movim, salut à toi, status.net, diaspora, se généralise, il faudra de toute manière répondre aux besoins de 90% des gens qui n'ont pas la compétence et/ou ni l'envie de s'installer un serveur, le configurer et l'administrer. La freedombox ? ahahahah.

      C'est quoi la différence entre "filer tes données personnelles à une boite" et "filer tes données perso à une boite qui utilise du libre" ?
      Et quel intérêt de faire du libre, si, de toute manière il n'y a qu'elle qui s'en sert pour proposer ses services ? Puisque les utilisateurs ne veulent pas le faire par eux-même.

      Si le but c'est de garder le contrôle de tes données alors désolé mais t'as tout faux.

      Si c'est juste une question de confiance, je ne vois pas en quoi une boite qui utilise du libre serait plus crédible qu'une boite qui fait du proprio dans son engagement à "ne pas donner accès à tes données à des tiers".

      • [^] # Re: quid des services ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        L'avantage des boîtes qui utilisent du libre, c'est qu'il leur sera plus facile de proposer des trucs interopérables. Les formats ouverts, c'est une spécialité du libre/o-s . Et des protocoles et formats ouverts, ça permet de te casser chez la concurrence dès que tu n'es plus d'accord avec le service.

        Donc d'être un consommateur libre. Ce qu'on n'est pas avec FB dans la mesure où c'est pas possible de reconstituer facilement tout de suite ton réseau sur un pod diaspora. Ceci dit, FB montre qu'il est plus que courant d'utiliser des technos libres pour emprisonner des consommateurs dans des serveurs «proprios».

      • [^] # Re: quid des services ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        C'est quoi la différence entre "filer tes données personnelles à une boite" et "filer tes données perso à une boite qui utilise du libre" ?

        C'est bien pour ça que je ne parle pas de "boite" (entreprise dirigée par le profit) mais de Fondation. Parce que bon même Google utilise du libre.

        • [^] # Re: quid des services ?

          Posté par  . Évalué à 1.

          Si le concept canada dry était si efficace pour faire comprendre l'intérêt du libre aux fameux 90%, twitter aurait disparu au profit d'identi.ca, non ?

    • [^] # Re: quid des services ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Gtk+ 3.2 Will Let You Run Any Application In A Browser.

      Après on peu pas demander à un mouvement qui prône l'abolition de l'esclavage de soutenir des démarches qui visent à enchaîner plus de gens en utilisant des chaînes d'or.

  • # Debian is dying, tué par ubuntu

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Debian is dying, tué par ubuntu

    Ou pas. Si c'était le cas, les premiers à mourir derrière, ce seraient Ubuntu, qui dépendent très fortement de Debian. Ils sont les premiers intéressés à la survie de Debian…

    • [^] # Re: Debian is dying, tué par ubuntu

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Euh, attention quand même, je pense que le processus de merge dans Ubuntu n'est pas compris par tout le monde...

      A chaque nouvelle release, Ubuntu ne repart pas depuis Debian SID, il y'a juste un outils nommé "mom" qui se charge de voir si il n'y aurait pas des modifs dans les paquets Debian qui devrait être fusionnées dans le paquet Ubuntu. Si il le peut, l'outil fait tout tout seul, sinon, il laisse le soin au mainteneur de prendre la décision.

      En gros, le but est de ne pas s'éloigner de Debian (nom de paquets, ...) mais sans Debian, Ubuntu peux continuer à vivre...

      • [^] # Re: Debian is dying, tué par ubuntu

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Sauf que 75% des paquets source sont importés depuis debian tels quels (cf. la présentation de Zack à l'UDS-P), et il n'y a évidemment pas les ressources chez ubuntu pour les maintenir sans debian. Après, ubuntu peut continuer à vivre sans ça (car dans les paquets restant il y a ce qu'il faut pour Unity et Kubuntu), mais ça réduirait considérablement le nombre de paquets disponibles.

      • [^] # Re: Debian is dying, tué par ubuntu

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

        il y'a juste un outils nommé "mom" qui se charge de voir si il n'y aurait pas des modifs dans les paquets Debian qui devrait être fusionnées dans le paquet Ubuntu

        Quelque chose comme 75% des paquets d'Ubuntu sont repris de Debian sans la moindre modification. Pour ces paquets là il n'y a rien à faire que de reprendre la nouvelle version de Debian.

        sans Debian, Ubuntu peux

        … stagner jusqu'à ce que les logiciels présents soient devenus trop vieux pour être compatibles avec les nouveautés.

        • [^] # Re: Debian is dying, tué par ubuntu

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

          … stagner jusqu'à ce que les logiciels présents soient devenus trop
          vieux pour être compatibles avec les nouveautés.

          Mais bien sur, genre la communauté sera pas capable de prendre le relai...

          Nan, parce que 75%, c'est un gros chiffre en grande partie à cause de Universe...

          • [^] # Re: Debian is dying, tué par ubuntu

            Posté par  . Évalué à 9.

            Mais bien sur, genre la communauté sera pas capable de prendre le relai...

            La communauté Ubuntu, même si elle est plus grande que celle de Débian n'a pas son niveau technique.

            Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

          • [^] # Re: Debian is dying, tué par ubuntu

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

            Nan, parce que 75%, c'est un gros chiffre en grande partie à cause de Universe...

            Justement. Du jour au lendemain, 75% des paquets de Ubuntu se retrouveraient orphelins. Je t'assure que ce serait la merde, et pas qu'un peu.

    • [^] # Re: Debian is dying, tué par ubuntu

      Posté par  . Évalué à -10.

      troll off, je connais mal ubuntu.

      Je pense qu'ubuntu en a rien à fiche que debian meure. Qu'ont ils de lié avec debian? Le format de paquet .deb? Et puis.
      J'avais entendu la meme chose avec mandrake/redhat (eh oui, ça date). Finalement, mandrake et redhat utilisent es rpm et chacun fait sa vie sans l'autre.
      Si debian vient à disparaitre totalement, est ce qu'ubuntu serait impacté? Je ne pense pas le moins du monde.

      Et vrai question, pour savoir si les distros sont liées ou pas: peut on passer d'une debian à une ubuntu et vice versa?

      • [^] # Re: Debian is dying, tué par ubuntu

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        Si debian vient à disparaitre totalement, est ce qu'ubuntu serait impacté? Je ne pense pas le moins du monde.

        Slide 20 de ce fichier pdf créé par Zack (project leader de Debian).

        On voit que 74% des paquets présents dans Ubuntu sont simplement importés directement de Debian sans aucune modification.
        18% des paquets présents dans Ubuntu sont importés depuis Debian mais en ajoutant un ou plusieurs patchs.
        Enfin seulement 7% des paquets présents dans Ubuntu viennent des projets upstream.

        Conclusion : Si Debian meurt alors l'impact sur Unbuntu sera gigantesque !
        Si ils ne peuvent plus bénéficier de tout ce travail d'empaquetage effectué par Debian alors ils devront consacrer bien plus de ressources pour créer leurs propres paquets.

        • [^] # Re: Debian is dying, tué par ubuntu

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Si Debian meurt alors l'impact sur Unbuntu sera gigantesque !

          Ben, si Debian meurt, il y'aura besoin de contributeurs...

          Mais les autres distribs y arrivent, pourquoi pas Ubuntu :)

          Après, si Debian meurt, je me pend hein, c'est pas ce que je veux dire, je dis juste que si Debian meurt, ben, il y'aura forcément besoin de main pour Ubuntu mais a ton avis, y'aura personne pour venir aider ?

        • [^] # Re: Debian is dying, tué par ubuntu

          Posté par  . Évalué à -2.

          Conclusion : Si Debian meurt alors l'impact sur Unbuntu sera gigantesque !

          Vivement que debian meurt alors !

      • [^] # Re: Debian is dying, tué par ubuntu

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Et vrai question, pour savoir si les distros sont liées ou pas: peut on passer d'une debian à une ubuntu et vice versa?

        Ça a peu de chance de bien fonctionner, mais ça ne doit pas être impossible. C'est totalement non pris en charge, probablement très tendu à réaliser, mais ça doit pouvoir se faire.

      • [^] # Re: Debian is dying, tué par ubuntu

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        Mark Shuttleworth a été développeur Debian avant de partir dans l'espace. Tant qu'il sera à la tête d'Ubuntu, je ne pense pas qu'il fera un fork de Debian car dans ses interview, il a toujours un grand respect pour Debian je trouve.

    • [^] # Re: Debian is dying, tué par ubuntu

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Je commence à voir des personnes qui sont en train de migrer de Ubuntu vers Debian. C'est en particulier le cas de personnes handicapées que l'on rencontre dans le groupe "accessibilité" de l'APRIL. Pour ces personnes, s'investir avec Debian leur paraît être une solution plus pérenne.

      Il faut noter que Debian est de plus en plus facile à utiliser et que les utilisateurs d'Ubuntu ne sont plus les néophytes qui découvraient Linux. Je n'aime pas beaucoup Ubuntu mais je dois reconnaître que son rôle de promotion de GNU/Linux est important.

  • # Ressources ?

    Posté par  . Évalué à 10.

    Il me semble aussi que, dans un monde dominé par l’argent, le monde du « libre » ne s’interroge pas assez sur ses ressources et sur les formes de reconnaissance qu’il pourrait demander.

    Car, au fond, qu’est-ce que le monde du « libre » pour le monde de l’entreprise ? des fous qui fournissent des ressources gratuitement, contre rien, à qui on peut exiger des tas de trucs. Il suffit de voir le nombre d’entreprises qui ont commencé à chialer sur le nouveau mode de développement de Firefox. Pourtant, que font ces entreprises pour Firefox ?

    Par ailleurs, la démocratisation des nouvelles technologies nous a amené des tas de gens qui pensent en clients, et attendent du libre la même chose que s’ils avaient payé pour tout ça. Là encore, le monde du « libre » est vu comme une bande de fous qui fournissent un travail considérable gratuitement, à qui on peut exiger des tas de trucs.

    Ce que je constate, c’est que plus on fait progresser son projet, plus l’on attend de vous, et plus on vient râler… Mais ces râleurs fournissent-ils de l’aide ? Non, pour la plupart, ils attendent. Font-ils seulement avancer le projet avec leurs critiques ? Non, ils se contentent de dire ce qu’on devrait faire, sans se soucier des raisons des choix précédents ou même de la complexité des demandes.

    Autrement dit, quand on se place comme serviteur, on se sert de vous et de vos ressources. Il n’est donc pas étonnant que le monde privé/privateur/boitenoire avance plus vite. L’un sert beaucoup l’autre, mais l’autre est loin de servir autant en retour (même s’il y a de notables exceptions). Ce ne serait pas grave si les utilisateurs eux-mêmes fournissaient en retour, mais… la plupart préfèrent dépenser des fortunes en iAmCool. Du coup, il n’est pas surprenant que beaucoup préfèrent développer des apps pour faire raquer le cochon d’utilisateur.

    Peut-être que le « libre » a trop rêvé un nouveau monde, et que la démocratisation de l’informatique a ruiné ce rêve ? Après tout, qui veut travailler gratuitement ? Qui veut se soucier de toute cette technique ? Qui a assez d’intelligence et de connaissances pour être autre chose qu’un client ? Le monde du « libre », c’est un milieu élitiste qui peine à éduquer les masses à son idéal, problème sur lequel beaucoup se sont cassé les dents.

    Bon, ceci dit, est-ce que le « libre » recule ? Difficile à dire… Je ne suis pas convaincu.

    • [^] # Re: Ressources ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Je n'ai pas la même analyse.

      Dans ton analyse, tu dis que les gens qui utilisent du libre devraient rendre en retour. C'est juste faux. Il n'y a rien à attendre.
      Reprenons ton exemple : Firefox. Ca n'a absolument rien à voir avec la licence, mais avec un produit. Tu veux qu'il soit utilisé, ben fait le nécessaire. Firefox se faisait déployé par des geeks, de manière gratos, c'était déjà bien, mais voila que Mozilla leur chie dessus (=plus rien à foutre de vous, merci pour le service précédent au passage), mais voila, trop mauvaise presse, donc machine arrière. Chez Mozilla, ils ne sont toujours pas clair si ils veulent l'entreprise ou pas (des fois c'est "rien à foutre", des fois c'est "bon on va faire pour que nos geeks continuent de prêcher gratos la bonne parole"). Bref, le libre, c'est juste pour avoir des prêcheurs (et des codeurs) gratos, mais tout est toujours autour de Mozilla (c'est lui qui récolte la thune) et son problème que si sa part de marché descend, moins de sous, et donc virer du monde (comme dnas une entreprise non libre).

      Revenons au libre. Le libre, c'est filer à celui qui reçoit un binaire, le code qui va avec. Diffuser sur un site web à grande échelle, libre ou pas, c'est pareil.

      J'ai l'impression qu'il y a un gros gros mélange entre libre et moyens de diffuser, et plein de monde fait de la diffusion à grande échelle, sans business model, et s'étonne ensuite que financièrement ça ne passe pas.

      Ce ne serait pas grave si les utilisateurs eux-mêmes fournissaient en retour, mais… la plupart préfèrent dépenser des fortunes en iAmCool.

      Et? Tu files gratos sans demander de contre-partie, pourquoi devrais-je donner une contrepartie. Si tu veux une contrepartie, ne fait pas de libre, ce n'est pas ça le libre. Trouve plutôt un business model autour de ton gratuit (gratuit libre ou pas, même problème). Le libre est un moyen pour faire quelque chose, pas un but, et si tu le mets en but, bam... Marche pas, il manque un truc.

      Le libre qui ne marche pas, c'est le libre de gentils utopistes "je veux aider le monde tout ça", ceux-la ne peuvent pas tenir sur la longueur, par contre le libre comme un outils, il va très bien.

      • [^] # Re: Ressources ?

        Posté par  . Évalué à 5.

        Mouais...

        Je dirais que tu mets ici en avant la "Lettre de la Loi" :)
        Libre = pas de contrepartie

        Coid et d'autres (dont moi) préférerions "L'esprit de la Loi" (bon on te file un truc libre mais ce serait "sympa" de redonner en échange).

        Ta position est pragmatique, c'est sûr, mais c'est triste (pas toi personnellement, hein, mais beaucoup partagent ton point de vue, aujourd'hui)...

        Celui qui pose une question est bête cinq minutes, celui qui n'en pose pas le reste toute sa vie.

        • [^] # Re: Ressources ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Coid et d'autres (dont moi) préférerions "L'esprit de la Loi"

          L'esprit de la loi, ce n'est pas du tout donner en échange. Mais alors pas du tout. Ca ne dit absolument rien à ce sujet.
          Relis les 4 libertés. Rien à faire de l'upstream, seul celui qui reçoit est pris en compte.

          Coid et toi, ce n'est pas du libre dont vous parlez, mais du communautaire.
          On peut faire du libre non communautaire, comme on peut faire du communautaire non libre, c'est un autre domaine.

          Certains "libristes" n'ont pas du tout compris ce qu'est le libre, y compris dans son "esprit". Tu ne peux pas dire être libriste parce que tu prennes le fait de donner en échange, c'est comme si tu dis être écologiste et tu parles de comment faire une bonne bière (tu ne vois pas de rapport entre les deux? Ben... c'est exactement le même rapport entre libre et communauté)

          Relit les bases, ce dont parle le libre (je t'aide : il ne parle jamais de l'uptream, de communautaire), avant de parler de son "esprit".

          • [^] # Re: Ressources ?

            Posté par  . Évalué à -4.

            Mais non de Zeus...
            Pourquoi ressens tu le besoin d'être aussi agressif ? :)

            Pas moyen d'avoir une discussion raisonnée, avec toi?

            OK, pas de souci, je n'ai rien compris au Libre et tu détiens la Vérité Ultime, pas de problème.

            Celui qui pose une question est bête cinq minutes, celui qui n'en pose pas le reste toute sa vie.

            • [^] # Re: Ressources ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Je ne voulais pas être agressif.

              Mais bon, quand on dit vouloir suivre l'esprit du libre alors qu'on parle ensuite de communauté et d'upstream, c'est quand même folklorique...

              Je ne détiens pas la vérité ultime, mais je sait lire 4 lignes de l'esprit du libre suivant la FSF.

              Encore une fois, respire un bon coup, lit les bases du libre, et on en rediscute.

              • [^] # Re: Ressources ?

                Posté par  . Évalué à 5.

                Je les connais, les bases du Libre, pas besoin de les relire :)

                Comme je le disais au dessus, "lire 4 lignes" c'est respecter la Lettre du Libre. Rien à redire là-dessus, c'est tout à fait respectable et pragmatique.

                En ce qui me concerne, j'utilise plus que je ne reverse (par manque de compétence, essentiellement) et mes quelques contributions, n'ont pas reçu beaucoup de retours (et je ne m'en plains pas, parce que c'est le Libre).

                Pour ma part je dis juste que je pense que "l'Esprit du Libre" va plus dans le sens du partage, c'est comme ça que moi je le vois. Je ne dis pas que le Libre devrait "obliger" (sic) à partager, je dis que ceux qui profitent du Libre "devraient" se sentir une obligation morale de reverser, rien de plus.

                Celui qui pose une question est bête cinq minutes, celui qui n'en pose pas le reste toute sa vie.

                • [^] # Re: Ressources ?

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

                  Au final, ça serait pas l'esprit de l'Open Source que tu recherches, pour son côté communautaire, plus que le Libre ?

                  • [^] # Re: Ressources ?

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                    Je dirais que c'est l'esprit du communautaire + être libre (sans esprit) en condition supplémentaire, qu'il cherche, donc deux contraintes complémentaires, je me trompe?

                    • [^] # Re: Ressources ?

                      Posté par  . Évalué à 2.

                      Quelque dans ce goût, là , sans doute.

                      Sauf que je préfèrerais que ce ne soit justement pas des contraintes, mais un choix raisonné, appuyé sur une vision à long terme des bénéfices du "reversement". Hélas, comme certains le diront ici: "On est pas au pays des Bisounours" :)

                      Sur un autre forum, j'ai défendu la licence BSD contre quelqu'un qui considérait "qu'il valait mieux se suicider que de développer sous licence BSD". Sans méchanceté aucune, je pense que voilà quelqu'un qui n'a pas "tout" compris du Libre.

                      Celui qui pose une question est bête cinq minutes, celui qui n'en pose pas le reste toute sa vie.

              • [^] # Re: Ressources ?

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                Mais bon, quand on dit vouloir suivre l'esprit du libre alors qu'on parle ensuite de communauté et d'upstream, c'est quand même folklorique...

                Ya autre chose dont il parle : au-delà de remonter du code upstream, les entreprises se plaignent que le logiciel leur plaît pas, râlent mais ne font rien. Alors que le Libre, justement, dit "je te donne toutes les cartes pour faire ce que tu veux, tu peux te débrouiller"

                Bon, d'un point de vue plus pragmatique, il vaut quand même mieux que les entreprises râlent plutôt qu'elles n'abandonnent quelque chose comme Firefox.

                • [^] # Re: Ressources ?

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                  Ma réaction est sur la partie upstream, car elle est complètement hors sujet.
                  Je ne réagis pas sur la partie "tu peux te débrouiller", car c'est le sujet (le libre)

      • [^] # Re: Ressources ?

        Posté par  . Évalué à 3.

        tu dis que les gens qui utilisent du libre devraient rendre en retour.

        Tu surinterprêtes ce que je dis : je dis surtout qu’il y a peu de retours, et que c’est précisément ce qui fait que le « libre » peine à avancer aussi vite. J’aimerais effectivement qu’il y ait plus de contributions… Mais je sais pertinemment qu’on ne peut forcer les utilisateurs à rendre. Pas besoin de me faire un cours de business. Ton propos ne répond pas vraiment au mien.

        Mon propos, c’était plutôt de questionner les buts du LL, les licences et ce qu’elles accordent dans le contexte d’un monde où l’argent est presque tout.

        Quant à ta définition du libre, hé bien, c’est une définition parmi d’autres.

    • [^] # Re: Ressources ?

      Posté par  . Évalué à 1.

      Ça me fait penser aux journalistes ou aux blogueurs. Qui fournissent beaucoup de papiers qui demandent quand même du travail mais sont toujours matraqués dans les commentaires par une bande de gus mal-aimables bien au chaud derrière leur clavier.

      La solution ? La pub et les «partenariats» pour beaucoup de journaux. Après tout ce qu'ils vendent c'est un nombre de visiteurs (de préférence identifiés) sur leur site web.

      Google et beaucoup d'app jouent aussi sur le même modèle : pub intégrée et ciblée pour rentabiliser le consommateur qui a l'illusion de la gratuité. Mais je ne pense pas que dans le libre où c'est assez facile de publier la même appli sans pub ça ait beaucoup de succès.

  • # 2012 approche...

    Posté par  . Évalué à 4.

    Maintenant c'est sûr, les mayas avaient raisons nous allons tous mourir !

    (Nan mais sérieusement entre les gens qui prédisent la fin du "libre" pour bientôt et ceux qui au contraire parient sur son avènement, il doit ya voir un juste milieu.)
    (Et je ne suis pas sûr qu'il soit correcte de dire qu'Ubuntu ait tué Debian. Sans Ubuntu la plupart des gens qui l'utilisent n'auraient sans pas utilisé Debian et sans doute pas non plus Linux. C'est un peu comme le piratage de la musique, est ce que sans piratage on retrouverait tout ces gens à acheter des CD ? Non.)

  • # Pessimisme

    Posté par  . Évalué à 7.

    Oui, c'est sûr, on peut trouver plein de raisons d'être inquiets... Mais bon, je trouve que ces dernières années ont aussi apporté tout plein de bonnes nouvelles, en particulier sur l'utilisation des licences libres pour autre chose que du logiciel.

    Ce qui limite quelque part le logiciel libre, c'est que coder une application, même simple, n'est pas à la portée de tout le monde. Il faut une formation spécifique rien que pour être capable de coder une appli en visual-basic-clic-clic, alors contribuer à un logiciel libre demande un niveau professionnel, qui n'est accessible qu'à une infime marge de la population. La base de la pyramide du logiciel libre est très, très étroite, et le LL a atteint sa vitesse de croisière depuis très longtemps, il n'y a plus de marché de développeurs au temps libre qui ne savent pas quoi faire de leurs week-ends.

    Par contre, le succès de projets comme Wikipédia démontrent que le modèle collaboratif du libre est capable de conquérir de nouvelles niches, hors du logiciel. Je pense que ça, c'est fascinant, et c'est un moyen incroyable d'expliquer les avantages d'une licence libre, et d'amener les gens vers le logiciel libre. Je suis sûr qu'avec Wikipédia, on a multiplié le nombre d'êtres humains ayant jamais produit quelque chose sous licence libre.

    Pour le reste, je suis aussi moins pessimiste que l'auteur. Avec Android (et dans une moindre mesure Mac Os X), les OS libres et leurs dérivés sont devenus des acteurs commerciaux majeurs. Alors oui, la situation n'est pas idéale parce qu'on aimerait qu'une Debian soit installée par défaut sur les téléphones (ou pas? :-) ), mais je pense qu'on ne peut que se réjouir qu'il n'y a plus d'hégémonie de Microsoft sur aucun des supports récents. Le droit à la diversité est en train de progresser, et on peut prévoir une issue heureuse sur les histoires de vente liée et de concurrence déloyale.

    Sur Debian vs Ubuntu, il faut admettre qu'Ubuntu a échoué dans son objectif de prendre des parts de marché sur Microsoft. Elle n'a réussi qu'à prendre des parts de marché sur les autres distros, mais pas sur Windows, ce qui donne l'impression qu'elle "bouffe" les autres, alors que ça n'était très vraisemblablement pas l'objectif initial.

  • # "We won and we didn't notice it"

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

    "Nous avons gagné et nous ne nous en sommes pas rendu compte" ... ce que disais Jeremy Allison début septembre 2011 : http://www.h-online.com/open/features/We-won-and-we-didn-t-notice-a-conversation-with-Jeremy-Allison-of-Samba-1334992.html et c'est assez vrai. Le logiciel Libre est actuellement incontournable, présent et nécessaire sur une quantité de système astronomique (de Microsoft partant de la pile tcp/ip BSD à Android en passant par LAMP pour les serveurs Web et bien d'autres projets Libres dont l'industrie ne peut se passer).
    Combien de personnes gagnent leur vie grâce au logiciel Libre ? Combien d'entreprises préfèrent faire du Libre pour leurs projets ? ...

    La FSF a 1 million de dollars de budget par an. Face aux géants du milieu, Apple, Oracle, Microsoft... Ce n'est même pas l'équivalent de leur budget café.

    Le logiciel Libre a le support de grands noms comme IBM, RedHat, Google, ... et la FSF n'est qu'un autre des acteurs supportant le Libre, elle a ses objectifs et ses budgets. Son travail est nécessaire dans l'ensemble, mais elle n'est pas seule.

    Difficulté de recrutement et démotivation des anciens

    Ils sont trop occupés à coder, documenter, ... ?

    Debian is dying, tué par ubuntu

    "Debian is dying" autant que "Apple is dying" dans les années 90-00. Le projet Debian innove régulièrement, continu à produire des très bonne distribution et a un impacte important dans le monde des distributions. Ubuntu fait son chemin avec des objectifs différents, mais je ne crois pas qu'Ubuntu ait tué Debian, je dirais qu'elle a renforcé Debian : Ubuntu amène une grande quantité d'utilisateurs à se familiariser avec les outils Debian : aptitude, apt-get, ... Ces utilisateurs qui vont, peut-être un jour, devenir administrateur système (accidentellement ou pas) et choisir Debian GNU/Linux sur leur serveur et Debian GNU/kFreeBSD pour avoir à PF en firewall.

    Les technologies récentes (cloud computing, e-books, téléphonie mobile, notamment Android, plateformes sociales...) n'ont pas pu être correctement traité par la FSF et les développements libres.

    Mon eBook est basé sur Linux et le code source est accessible. Le fabricant de mon smartphone s'est engagé, actes à l'appui, à rendre ses smartphones plus "hackable" en fournissant les outils pour "rooter" le smartphone. Facebook fourni la majorité de ces outils en logiciel Libre et à même opensourcer son datacenter http://opencompute.org ...

    Alors que la GPLv2 était un facteur de réunification des développements (tous sous une même bannière), la sortie de la v3 a découpé les fragiles communautés en 2 camps. C'est toujours facteur de stress.

    Et BSD ? Et WTFPL ? Il y'a plus de choix dans les licences. C'est pas un drame.

    Intégrisme dans les positions de la FSF

    C'est justement son job : être l'aile droite conservatrice dur du Libre. Si elle commence à devenir laxiste, bonjour le n'importe quoi.

    Richard Stallman, le gaffeur

    C'est un homme. Personnellement j'ai pas trouvé son message sur S. Jobs déplacé et j'ai même trouvé ça très bien senti, mais c'est subtil, très subtil. Il ne dit pas "je suis content [blabla]", ça c'est le uniquement ce qui a été reporté par les médias. Il reprend une phrase d'un maire d'une cité (je me souviens plus de laquelle) parlant de son prédécesseur corrompu. Et c'est là qu'est tout le message : S. Jobs a corrompu le Libre, selon lui (enfin je vais pas faire une analyse de texte complète).
    Bref, c'est un homme et il plaît ou pas et s'il venait à disparaître, se corrompre, ... le logiciel Libre survivra.

    Je crois que le Libre est loin d'avoir des problèmes et que son importance et son influence n'est que grandissante.

    "It was a bright cold day in April, and the clocks were striking thirteen" - Georges Orwell

  • # titre

    Posté par  . Évalué à 8.

    Tel Brutus, Ubuntu a éclipsé la distribution phare d'il y a 5 ans. Et l'influence de la FSF est bien moindre avec Canonical que sur cette superbe distribution qu'est Debian.

    On parle bien de la distribution qui depuis 15 ans n'est pas considérer comme libre par la FSF ? Celle sur qui RMS trollait il n'y a pas bien longtemps en expliquant qu'ils installaient Mono alors que les distributions qu'il soutien (blog, gNewSens, etc) le faisaient elles aussi ? Cette même distribution qui s'est doté de ses propres définitions et se montre dès lors indépendante de la FSF (mais aussi de l'OSI) ?

    Si la FSF n'est pas heureuse de ne plus voir Debian mise en avant c'est qu'elle a appris à relativiser, parce que Debian a toujours des dépôts non-free.

    Comme toutes associations, les anciens se lassent, c'est normal. Mais ils n'ont pas remplacé par des jeunes. Ces derniers sont plus intéressés par hacker sur iOS que de bosser sur GNU. Ce manque d'attractivité et de renouvellement est un problème.

    On cracke iOS et on hacke GNU, tu te ferrais pendre par la FSF à cause de ce genre d'imprécision.

    La FSF refuse d'apparaître dans les conférences qui n'utilisent pas le terme GNU/Linux. Je comprends les raisons et je les respecte, mais il est évident que en refusant le dialogue, cela coupe la FSF d'une partie des communautés. Et ces communautés perdent un peu leurs racines, donc de force de conviction.

    Quand on se radicalise, on accepte d'être petit et donc de perdre de l'influence.

    Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

    • [^] # Re: titre

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Debian et la FSF, j'ai l'impression que c'est je t'aime moi non plus depuis le début.

      Debian a sa propre définition du libre via les DFSG. Debian n'a jamais considéré la GNU FDL comme une licence libre (il y a des paragraphes a ne pas utiliser si on veut pouvoir mettre la doc dans un paquet debian).

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Principes_du_logiciel_libre_selon_Debian

      Debian a sa propre structure financière qui sers d'ailleurs à d'autres projets : la SPI.

      • [^] # Re: titre

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

        Debian n'a jamais considéré la GNU FDL comme une licence libre

        Faut dire que les sections invariantes, c'est difficilement compatible, dans l'esprit, avec le libre.

        C'est un peu n'importe quoi que de considérer un truc non modifiable comme libre, de la part de la FSF. On dirait un politique qui dit une chose, mais fait son contraire. Heureusement que Debian interdit ça, parce que bon, du non modifiable, c'est juste pas libre, par définition.

        • [^] # Re: titre

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

          C'est un peu n'importe quoi que de considérer un truc non modifiable comme libre

          Bah t'a pas le droit de modifier le texte de la GPL quand tu utilises un logiciel sous cette licence.

          • [^] # Re: titre

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

            La licence est une chose (ça ne me dérange pas spécialement, c'est pas l'objet fourni), par contre que l'objet même ne soit pas modifiable, ça ne te choque pas?

            Si je fais un livre GFDL avec 100% de section invariante, tu me défendras quand je dirai que si c'est libre, parce que j'utilise une licence FSF qui l'autorise?

            Bon, ce qui me rassure, c'est que je ne suis pas le seul à trouver ça trop gros, même Debian se bât contre la chose.

  • # distribution phare

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Tel Brutus, Ubuntu a éclipsé la distribution phare d'il y a 5 ans.

    Debian n'était pas vraiment la distribution phare il y a 5 ans, même si c'était une distribution majeure depuis longtemps. J'ai plutôt l'impression que la "mode", c'était Slackware au début des années 90, puis Debian, puis Red Hat vers 1995-1998, puis Mandrake vers 1998-2002, puis Gentoo vers 2002-2004.

    Je ne pense pas non plus qu'il y ait moins d'utilisateurs de Debian qu'autrefois. C'est également toujours une distribution majeure. A mon avis, peu de debianistes ont quitté leur distrib' pour Ubuntu. C'est plutôt les utilisateurs de Mandriva et OpenSUSE qui ont été récupérés par Ubuntu.

  • # Difficulté de recrutement

    Posté par  . Évalué à 9.

    On parle de quoi des membres associés ou actifs ? La principale différence est qu'un membre associé cotise et bénéficie de quelques avantages permettant de se faire identifier comme membre de la FSF mais n'a pas voix au chapitre. Pour ça, il faut être coopté en tant que membre actif, c'est avant tout une protection pour éviter qu'une organisation supportant des valeurs contraires à celles défendue par la FSF puisse la corrompre. La FSF maintient les licences GNU (et par conséquence, peut affecter tout les logiciels utilisant une licence GNU avec mention or later) et coordonne le copyright de nombreux projets libres (GNU ou non), c'est un mal nécessaire.

    Si la FSF a du mal à recruter des membres associés, une campagne d'adhésion bien menée devrait pouvoir y remédier (FSF: 3000 membres associés, l'April: 5000 membres particuliers, donc pas de raison). Pour les membres actifs, c'est autre chose, il faudrait éventuellement réviser le processus de cooptation.

    Debian is dying, tué par ubuntu

    Aucun rapport, les rapports étaient déjà tendues entre la FSF et Debian, je dirais qu'Ubuntu les a même rapprochés un peu plus. Ubuntu a un système de valeurs différent de celui de la FSF ou Debian, et occupe une grande partie de l'espace médiatique alloué au libre donc ça n'aide pas. Plutôt que d'accuser Ubuntu de tout les maux médiatiques du libre, il faudrait se bouger le cul pour y remédier (FSF et libristes - y compris ceux au sein d'Ubuntu)

    Difficulté de s'occuper des nouveaux marchés

    C'est vrai, même si l'AGPL est une tentative de contrer le cloud computing, ça n'a pas eu le succès escompté. Néanmoins, maigre consolation, l'industrie a totalement intégré l'open source (et pas le libre) dans sa stratégie, la plupart des acteurs du cloud computing qui montent reposent sur du logiciel libre ou le sont eux-même.
    Quant à l'embarqué, les solutions basés sur Linux plus ou moins ouvertes taillent des croupières aux solutions Microsoft.

    Le schisme de la GPL

    Le schisme a été provoqué par les défenseurs de l'open source mais pas du logiciel libre, si ils en avaient la possibilité, ils auraient imposés une licence BSD/MIT. Mettre ce schisme sur le dos de la FSF, c'est un peu de la mauvaise foi.

    Intégrisme dans les positions de la FSF

    La FSF est la gardienne du temple, ce n'est pas tant de l'intégrisme que de l'intégrité morale. On peut effectivement regretter que la FSF n'aille pas plus à la rencontre des communautés libristes pour des "futilités", ça limite son influence. Mais pour être honnête, la FSF (ou même RMS) n'a jamais refusé le dialogue, ils sont accessibles et disponibles.

    Richard Stallman, le gaffeur

    RMS est la figure charismatique du mouvement libriste, mais c'est un très mauvais communiquant. La FSF devrait réfléchir à embaucher un porte-parole ou du moins un marketeux pour lisser son discours vis à vis du grand public. Éventuellement, mettre plus en avant, les autres personnes habilités à s'exprimer au nom de la FSF et du projet GNU.

  • # On s'éparpille un petit peu...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    Quand je lis ce journal, ainsi que la plupart des commentaires, j'ai l'impression qu'on oublie un peu trop l'objectif initial du mouvement du libre...

    Il me paraît clair que le but du mouvement initié par RMS, c'est de faire en sorte que tous ceux qui le désirent puissent être libres dans leur vie numérique. Là, quand je lis ce qu'il y a au-dessus de mon commentaire, j'ai l'impression que pour beaucoup, l'objectif est soit de conquérir le marché (partisans de l'opensource), soit de libérer l'utilisateur, qu'il le veuille ou non (partisans du FLOSS-evangelism).

    Même dans le journal, cela transparaît : La FSF devrait faire face "aux géants du milieu Apple, Oracle, Microsoft", elle devrait "s'occuper des nouveaux marchés"...

    Peut-être que l'auteur du journal s'inquiète en fait du changement de cap de la communauté construite autour du libre : autrefois une grosse communauté de linuxiens et une petite communauté de libristes avançaient ensemble dans la même direction. Aujourd'hui, alors qu'on vent du linux-compliant à tour de bras (e-readers, android, cloud computing...) tout verrouillé et pas vraiment hackable, les linuxiens s'en satisfont tant que ça juste marche, les libristes se retrouvent tous seuls à réfléchir aux alternatives.
    C'est peut-être que que voulait dire coïn, mais alors il l'a mal dit.

    Si on se focalise uniquement sur l'objectif d'origine, à savoir aider ceux qui le désirent à être libres dans leur vie numérique, je trouve qu'on ne s'en sort pas trop mal globalement, mais que le mouvement du libre est de plus en plus rapidement rattrapé par la technologie et les usages.

    Aujourd'hui, je peux être libre en utilisant un ordinateur : j'achète des pièces dont les specs sont connues, et j'installe dessus des firmwares et un système d'exploitation libre. Je peux être libre avec d'autres appareils, comme des routeurs, des smartphones et des baladeurs numériques, en y installant du logiciel libre (pour les autres appareils : imprimantes, caméscopes, APN, GPS... je ne sais pas si c'est possible, par contre).
    Je peux être libre en utilisant du "cloud computing" : il me suffit de refuser le SaaS et d'installer mes propres serveurs chez moi. Bien évidemment cela requiert d'avoir un accès neutre au réseau, ce qui est (encore) possible en France, entre autres grâce aux geeks de la fédération FDN (dans les autres pays, je ne sais pas comment ça se passe).
    Je peux être libre en communiquant avec l'extérieur : j'utilise des formats et des protocoles ouverts quand j'envoie une information à autrui, et quand une connaissance m'envoie de l'information dans un format fermé, je lui dis gentiment d'utiliser un format ouvert, ou d'aller se faire foutre (bon, je ne vous cache pas que la plupart choisissent l'option qui leur demande le moins d'effort...).

    Les seuls cas où je ne peux pas être libre, je n'en vois pas beaucoup (mais je ne prétends pas être omniscient, hein). Je ne suis pas complètement libre en utilisant un téléphone, à cause de la puce GSM. Je ne suis pas toujours libre d'utiliser toute la puissance de mon matériel. J'hésite encore à être libre en utilisant les réseaux sociaux, parce que les actuels projets sont assez éparpillés et j'attends de voir lequel sera le plus prometteur. Je ne suis pas complètement libre en utilisant de la monnaie, puisque le réseau monétaire n'est pas neutre (il y a bien des trucs comme Bitcoin ou le projet Open-UDC, mais je n'ai pas encore eu le temps de m'y intéresser).

    Bref, je commence par critiquer le journal et les commentaires, et j'en viens à lister les réussites et les échecs actuels (ou les futures réussites ?) du mouvement du libre...
    Quand je vous disais qu'on s'éparpille...

    • [^] # Re: On s'éparpille un petit peu...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à -5.

      Heureux de te re-rencontrer sur DLFP. En espèrant qu'il ne te moinsse pas à -42...

      [Ouverture.
      Vive RMS !
      Fermeture]

      (c'est nul de ne pas avoir d'arguments et de vouloir quand même participer.)

    • [^] # Re: On s'éparpille un petit peu...

      Posté par  . Évalué à 3.

      Il me paraît clair que le but du mouvement initié par RMS, c'est de faire en sorte que tous ceux qui le désirent puissent être libres dans leur vie numérique.

      Ce n'est pas si clair que ça. Pour plusieurs raisons.
      1. On ne pas être libres dans une vie numérique en solitaire quand tout tes contacts IRL sont empêtré dans les multiples pièges du logiciel privateur. C'était possible en 1998. Le meilleure exemple est Facebook (démon par excellence), on est libre de ne pas l'utiliser mais on "perds" une partie des contacts et des interactions humaines qui restent emprisonné dans ce réseau.

      1. Il y a une taille critique pour atteindre une certaine visibilité, et donc créer de la liberté. A partir du moment ou Firefox a atteint les 25% de PDM, la vision des professionnelles du web a changé. De meilleurs respects des reco W3C, et la sortie du HTML5 a pu être possible.

      Aujourd'hui, je peux être libre en utilisant un ordinateur : j'achète des pièces dont les specs sont connues, et j'installe dessus des firmwares et un système d'exploitation libre

      Aujourd'hui, comme tu le signale, une personne motivée peut encore être numériquement libre, il faut faire des sacrifices (3D de merde, sous exploitation de certaines matériel...), mais pour combien de temps ?

      • [^] # Re: On s'éparpille un petit peu...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

        Je pense que ca reste plus ou moins une utopie la construction d'un monde numériquement libre. Parce qu'il y aura toujours des gens pour te mettre des bâtons dans les roues de ta vie numérique pour x raisons. Et tu finis par te convaincre a la fin que tu ne sera entouré que de personnes qui n'y comprendront rien aux principes du libre, ca te saoulera et tu finiras par revenir vers les autres. Le monde parfaitement libre malgré le "combat" que mène sans doute chacun ne viendra probablement jamais a partir du moment où le monde marche sur l'argent. Mais c'est une autre histoire.

        • [^] # Re: On s'éparpille un petit peu...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Tu es bien pessimiste, redscape. Les gens qui te mettent des bâtons dans les roues ne sont rien d'autre que des obstacles. Et il est absurde de vouloir détruire un obstacle quand il suffit de le contourner.
          Rappelle-toi, "la route est longue, mais la voie est libre." ;-) Perdre patience est sans doute le meilleur moyen de faire des erreurs.

          Le monde parfaitement libre malgré le "combat" que mène sans doute chacun ne viendra probablement jamais a partir du moment où le monde marche sur l'argent.

          Disons que si, il viendra, mais ce sera extrêmement long et difficile. Si il n'y avait pas ce problème de l'argent, les choses seraient bien plus simples, je te l'accorde. C'est pour cela que beaucoup de libristes (et de non-libristes aussi) pensent que la création monétaire est une question centrale, sur laquelle il faut se focaliser en priorité (certains parlent de "la cause des causes"). Je t'invite à discuter de dividende universel et d'OpenUDC avec rom1v, il maîtrise le sujet bien mieux que moi (je suis une ouiche en économie). Tu peux aussi regarder ce documentaire (CC-BY-NC-ND), qui traite un peu de tout ça, logiciel libre, imprimantes 3D, création monétaire et revenu universel...

          • [^] # Re: On s'éparpille un petit peu...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            Ma phrase était un exemple parce que je l'ai souvent rencontré, je suis trop indépendant pour que quelqu'un me dise se que j'ai à faire sur mon PC.
            On est donc bien d'accord sur l'histoire de l'argent, c'est le nerf de la guerre. Meme avec la meilleur volonté du monde, Mais je ne désespère pas (sinon je ne serai pas là).

            Haut les coeurs comme on disait pendant une guerre, je ne sais plus...

      • [^] # Re: On s'éparpille un petit peu...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        On ne pas être libres dans une vie numérique en solitaire quand tout tes contacts IRL sont empêtré dans les multiples pièges du logiciel privateur. C'était possible en 1998. Le meilleure exemple est Facebook (démon par excellence), on est libre de ne pas l'utiliser mais on "perds" une partie des contacts et des interactions humaines qui restent emprisonné dans ce réseau.

        Mouais...Je ne suis pas convaincu. Si un de tes contacts te méprise au point de refuser de communiquer avec toi dans le respect de ta liberté, as-tu vraiment un intérêt à rester en contact avec lui ?
        C'est une vraie question, hein, là je te donne ma vision de nolife-anar-extrémiste-nihiliste qui ne cause à personne IRL et n'a de relations intéressantes que sur le net, mais je n'ai peut-être pas tous les paramètres pour juger, il y a peut-être de bonnes raisons de rester en contact avec des gens qui n'ont pas de respect pour les libertés d'autrui...

        Il y a une taille critique pour atteindre une certaine visibilité, et donc créer de la liberté. A partir du moment ou Firefox a atteint les 25% de PDM, la vision des professionnelles du web a changé. De meilleurs respects des reco W3C, et la sortie du HTML5 a pu être possible.

        Là non plus, je ne suis pas vraiment convaincu de l'avancée. Les professionnels se sont mis à respecter les standards pour des raisons de parts de marché, par parce qu'ils trouvaient leurs sites web discriminatoires. Quand ceux qui respectent la liberté d'autrui ne le font pas par conviction, mais parce qu'ils s'y sentent contraints, je ne pense pas que la liberté avance beaucoup.
        La preuve, c'est ce qui est en train de se passer avec Flash et HTML5. Pendant dix ans, le Flash, c'était hype. Aujourd'hui, c'est le HTML5 qui est hype. Les webmasters changent de techno pour cette raison : tu peux être sûr que les vieux sites "historiques" resteront éternellement illisibles. Et si dans dix ans, une nouvelle techno hype proprio vient remplacer HTML5, on reviendra au point de départ.

        Mais revenons au plus important : le plus important, c'est ta liberté. Est-ce qu'on t'a déjà obligé, le flingue sur la tempe, à visiter un site en Flash ? Si oui, il faut gueuler, pas installer Flash Player. Ce sera toujours ça que les suivants n'auront pas à faire.

        Aujourd'hui, comme tu le signale, une personne motivée peut encore être numériquement libre, il faut faire des sacrifices (3D de merde, sous exploitation de certaines matériel...), mais pour combien de temps ?

        Ça c'est une question très intéressante, parce qu'effectivement, le hardware pose des problèmes qui ne concernent pas le software. Un logiciel libre, par exemple, tant qu'on en a besoin, ça ne disparaît pas. Le matériel, c'est plus délicat, puisque ça vieillit. Imaginons un scénario catastrophe, où tous les fabricants se sont mis d'accord pour faire du matos verrouillé au maximum : une fois que toutes les cartes mères "ouvertes" ont rendu l'âme, que nous reste-t-il ?
        À mon avis la solution se trouve du côté de l'Open Hardware. D'ici qu'un tel scénario catastrophe ait lieu, on aura certainement mis au point des imprimantes 3D qui nous permettront, peut-être pas de fabriquer des CPU quad-core dans sa chambre, mais au moins de créer des mini-entreprises indépendantes de la grande conspiration mondiale, desquelles sortiraient le "minimum vital" du libriste : de quoi se connecter à un réseau ouvert et neutre et d'y participer.

        Mais à l'heure actuelle, bien qu'on ne soit pas dans cette situation[*], je pense que l'Open Hardware est un sujet sur lequel il faut malgré tout se pencher, et je trouve dommage que rms et la FSF y attachent aussi peu d'intérêt.

        [*]Et encore... Il y a quelques années à peine, alors que les téléphones mobiles étaient encore plus verrouillés que maintenant, on n'a pas trouvé de meilleur moyen que de faire de l'Open Hardware pour faire tourner un OS 100% libre sur un téléphone...

        • [^] # Re: On s'éparpille un petit peu...

          Posté par  . Évalué à 5.

          Si un de tes contacts te méprise au point de refuser de communiquer avec...

          Non, ce n'est pas que ça le problème. C'est aussi que ca te limite dans tes futurs contacts, ceux que tu aurais pu rencontrer.

          Et puis, oui il y a bonnes raisons de rester en contact avec des gens qui n'ont pas le même éveil pour les libertés numériques... Ca peut être des liens familiaux, professionnels, la mise à disposition de document dans des formats que tu ne pourrais pas lire, bref des liens qui dont l'intérêt est au dela du pur problème informatique

          Les professionnels se sont mis à respecter les standards pour des raisons de parts de marché,

          exactement, et sans firefox, on serait peut-être encore avec les gruikeries de site IE Only. Et dans ce genre d'environnement, tu ne peux pas être libre. C'est donc bien la popularité des solutions qui prônent un respect de standard et de valeurs qui lorsqu'elles sont populaire imposent aux industriels de se plier au marché. Et pour ça, il faut être nombreux.

          j'espère avoir été un peu plus convaincant

        • [^] # Re: On s'éparpille un petit peu...

          Posté par  . Évalué à 4.

          On ne pas être libres dans une vie numérique en solitaire quand tout tes contacts IRL sont empêtré dans les multiples pièges du logiciel privateur. C'était possible en 1998. Le meilleure exemple est Facebook (démon par excellence), on est libre de ne pas l'utiliser mais on "perds" une partie des contacts et des interactions humaines qui restent emprisonné dans ce réseau.

          Mouais...Je ne suis pas convaincu. Si un de tes contacts te méprise au point de refuser de communiquer avec toi dans le respect de ta liberté, as-tu vraiment un intérêt à rester en contact avec lui ?
          C'est une vraie question, hein, là je te donne ma vision de nolife-anar-extrémiste-nihiliste qui ne cause à personne IRL et n'a de relations intéressantes que sur le net, mais je n'ai peut-être pas tous les paramètres pour juger, il y a peut-être de bonnes raisons de rester en contact avec des gens qui n'ont pas de respect pour les libertés d'autrui...

          La question c'est pourquoi cet ami resterais en contact avec toi si tu le méprise suffisamment pour ne pas vouloir t'inscrire sur le même site que lui ?

          Personne ne refuse de communiquer parce que tu n'es pas sur tel ou tel moyen de communication, juste que comme ce n'est pas dans ses habitudes il le feras moins souvent. Tu fais précisément la même chose et c'est normal.

          Ensuite chacun son échelle de valeur, personnellement l'amitié a tendance à passer avant la liberté numérique. C'est mal c'est pas dans l'esprit de la FSF, mais je m'en fout.

          Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

          • [^] # Re: On s'éparpille un petit peu...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            La question c'est pourquoi cet ami resterais en contact avec toi si tu le méprise suffisamment pour ne pas vouloir t'inscrire sur le même site que lui ?

            Tu mélanges un peu les choses... J'ai une adresse mail chez GMail, tu n'es pas obligé d'utiliser GMail pour me parler. J'ai un JID en legtux.org, tu n'es pas obligé de te créer un compte legtux pour discuter avec moi.
            Je n'ai pas l'impression de mépriser quelqu'un lorsque j'utilise un protocole ou un format ouvert : je lui laisse le choix de l'implémentation. Il peut utiliser un logiciel qui respecte sa liberté, ou un logiciel qui la bafoue, si ça lui chante.

            Personnellement, j'estime que lorsque j'ai abandonné MSN et que j'ai adopté Jabber, j'ai certes perdu beaucoup de contacts, mais je n'ai perdu aucun ami.

            • [^] # Re: On s'éparpille un petit peu...

              Posté par  . Évalué à 4.

              Tu mélanges un peu les choses... J'ai une adresse mail chez GMail, tu n'es pas obligé d'utiliser GMail pour me parler. J'ai un JID en legtux.org, tu n'es pas obligé de te créer un compte legtux pour discuter avec moi.

              Tu peut communiquer sur facebook avec jabber. Oui tu te limite à la communication direct mais c'est déjà pas mal).

              Je n'ai pas l'impression de mépriser quelqu'un lorsque j'utilise un protocole ou un format ouvert

              Lui non plus, c'est pas un argument ça.

              Personnellement, j'estime que lorsque j'ai abandonné MSN et que j'ai adopté Jabber, j'ai certes perdu beaucoup de contacts, mais je n'ai perdu aucun ami.

              Tant mieux pour toi mais comprends bien qu'en corrélant la qualité d'une personne à ses usages sur Internet tu te met des œillères. Alors évidement chacun met celle qu'il veut mais je trouve que c'est relativement méprisant de juger l'intérêt de quelqu'un sur quelque chose d'aussi technique (un peu comme juger sur le physique).

              Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

              • [^] # Re: On s'éparpille un petit peu...

                Posté par  . Évalué à 0.

                Tant mieux pour toi mais comprends bien qu'en corrélant la qualité d'une personne à ses usages sur Internet tu te met des œillères. Alors évidement chacun met celle qu'il veut mais je trouve que c'est relativement méprisant de juger l'intérêt de quelqu'un sur quelque chose d'aussi technique (un peu comme juger sur le physique).

                C'est un point intéressant que tu soulèves. Parce que pour un libriste convaincu, ce n'est pas seulement technique (contrairement à son contact, Mr Toulemonde), mais une question d'éthique (ou philosophique, c'est comme on veut).

                Donc, la question est : doit-on renier nos principes philosophiques/éthiques au nom de l'ignorance technique de nos proches?

                Vous avez 4 heures...

                • [^] # Re: On s'éparpille un petit peu...

                  Posté par  . Évalué à 3.

                  Donc, la question est : doit-on renier nos principes philosophiques/éthiques au nom de l'ignorance technique de nos proches?

                  Oui et non. C'est une réponse personnelle, mais pour moi oui. Comme je l'ai dis mes amis passent avant, mais en plus je suis persuadé qu'il vaut mieux que je leur montre petit à petit une autre voie plutôt que de les laisser dans leur ignorance et cela vaut bien des concession de ma part.

                  Donc non je ne renie pas mes principes, je suis juste près à en sacrifier de ma liberté pour voir mes amis et tenter de leur présenter ce qu'est la liberté informatique.

                  Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

                  • [^] # Re: On s'éparpille un petit peu...

                    Posté par  . Évalué à 1.

                    Je le fais aussi, mais ça me dérange tellement que mon compte Facebook est pas très actif, ce qui fait que plus personne ne me contacte via Facebook.

                    Donc, tout en étant d'accord avec toi, au final mes pratiques sont plutôt proches de ce que Gnuzer fait.

                    Mais ce n'est pas nouveau chez moi : lorsque j'ai dû me créer ma première adresse mail, j'y connaissais rien en informatique (encore moins en logiciels libres); mais j'ai eu peur de donner mon nom (je ne l'avais pas fait cette fois-ci), et peur que mes messages soient stockés dans les ordinateurs (je ne connaissais pas le mot serveur) d'une grosse boite américaine.

                    Le logiciel libre et l'auto hébergement me paraissent donc des buts naturels, et j'y passe du temps.

                    • [^] # Re: On s'éparpille un petit peu...

                      Posté par  . Évalué à 2.

                      Ben personnellement, je m'en sert en read only. Je vois les murs de mes amis et c'est tout.

                      Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

              • [^] # Re: On s'éparpille un petit peu...

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

                Tu peut communiquer sur facebook avec jabber. Oui tu te limite à la communication direct mais c'est déjà pas mal).

                Ah bon ? Tu parles vraiment de Jabber ou bien tu voulais dire XMPP ? (rappel : XMPP c'est le protocole, Jabber, c'est le réseau de serveurs qui communiquent entre eux, tu choisis celui que tu veux).
                Moi ce qu'on m'a dit c'est que les serveurs Facebook n'étaient pas fédérés, contrairement aux serveurs Google (qui eux sont partiellement fédérés, si on veut être correct). Mais ça a peut-être changé.

                Lui non plus, c'est pas un argument ça.

                Je n'ai pas trop réfléchi à la question, mais il me semble qu'à partir du moment où on parle de liberté, il y a des définitions qui sont objectives, et qui font consensus.
                Il me paraît évident que, dans le monde de la communication (informatique ou pas), le choix de l'implémentation de l'outil nécessaire à la transmission et la réception du message doit être libre, sans quoi il n'y a pas de liberté de communication. D'où la nécessité d'utiliser des formats ouverts[*]. Non ?

                [*] En informatique comme IRL, hein. Essaye de dire au plus idiot des Claude Michu que désormais, tu vas lui parler uniquement dans une langue qui ne peut être apprise que grâce à un dictionnaire qui coûte 300$, et qui peut disparaître de sa bibliothèque à tout instant. Ça m'étonnerais qu'il soit emballé.

                Alors évidement chacun met celle qu'il veut mais je trouve que c'est relativement méprisant de juger l'intérêt de quelqu'un sur quelque chose d'aussi technique (un peu comme juger sur le physique).

                Je crois que là non plus tu ne comprends pas tout. Le fait qu'autrui respecte ma liberté n'est pas un critère de jugement (enfin, pas absolu en tout cas). C'est une condition requise pour la communication. Il y a certainement des gens très intéressants qui ne communiquent que dans des formats fermés. Simplement ils ne me donnent pas tous les droits pour communiquer avec eux.
                C'est un peu comme quand tu demandes à Stallman ce qu'il pense de Windows sur le plan technique : il te répondra qu'il n'en sait rien. Windows ne lui offre pas les libertés nécessaires pour qu'il puisse s'y intéresser, il ne peut donc pas dire si celui-ci et techniquement bon ou mauvais (même si je pense qu'il a une petite idée sur la question ^^).

                • [^] # Re: On s'éparpille un petit peu...

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Je n'ai pas trop réfléchi à la question, mais il me semble qu'à partir du moment où on parle de liberté, il y a des définitions qui sont objectives, et qui font consensus.
                  Il me paraît évident que, dans le monde de la communication (informatique ou pas), le choix de l'implémentation de l'outil nécessaire à la transmission et la réception du message doit être libre, sans quoi il n'y a pas de liberté de communication. D'où la nécessité d'utiliser des formats ouverts[*]. Non ?

                  J'ai pas remis en cause le libre, je dis juste que dire que tu n'a pas l'impression de le mépriser n'est pas un argument. Lui non plus ne le ressent pas.

                  Je crois que là non plus tu ne comprends pas tout. Le fait qu'autrui respecte ma liberté n'est pas un critère de jugement (enfin, pas absolu en tout cas). C'est une condition requise pour la communication. Il y a certainement des gens très intéressants qui ne communiquent que dans des formats fermés.

                  Tu vois ton discourt viens de changer plus haut tu nous explique que lorsque que tu a quitté MSN tu as perdu des contacts mais pas d'amis. C'est déjà très différent l'un de l'autre.

                  Et ta manière de changer les choses c'est de prendre soin d'aller là où ces gens « intéressants » (je trouve bizarre de parler d'intérêt alors que l'on parle d'amitié mais bref) pour dire que "Oulala ils communiquent pas bien ces gens là" ?

                  C'est un peu comme quand tu demandes à Stallman ce qu'il pense de Windows sur le plan technique : il te répondra qu'il n'en sait rien. Windows ne lui offre pas les libertés nécessaires pour qu'il puisse s'y intéresser, il ne peut donc pas dire si celui-ci et techniquement bon ou mauvais (même si je pense qu'il a une petite idée sur la question ^^).

                  Ça ne fait qu'ajouter à la position sectaire du point de vu. Je suis contre cette affirmation de RMS, il est bon de regarder ce qui se fait même chez le concurrent et même dans le logiciel propriétaire.

                  Il n'est pas surprenant de voir la FSF perdre de l'influence si elle refuse de communiquer sur des canaux à grande écoute et si elle crée des clivages au sein même des communautés.

                  Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

                  • [^] # Re: On s'éparpille un petit peu...

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

                    J'ai pas remis en cause le libre, je dis juste que dire que tu n'a pas l'impression de le mépriser n'est pas un argument. Lui non plus ne le ressent pas.

                    C'était une figure de style. Bien évidemment que dans les faits, je ne méprise pas sa liberté mais lui méprise la mienne, bien qu'il n'en ait pas l'impression. Et encore, s'il persiste après que je lui ai expliqué, j'en doute.

                    Tu vois ton discourt viens de changer plus haut tu nous explique que lorsque que tu a quitté MSN tu as perdu des contacts mais pas d'amis. C'est déjà très différent l'un de l'autre.

                    Ben non, on peut avoir les deux. :/ Le fait de communiquer dans des formats ouverts n'est pas un critère de jugement, subjectif, des qualités d'une personne, mais c'est plutôt une barrière d'entrée, un critère de "tri", objectif.

                    Et ta manière de changer les choses c'est de prendre soin d'aller là où ces gens « intéressants » (je trouve bizarre de parler d'intérêt alors que l'on parle d'amitié mais bref) pour dire que "Oulala ils communiquent pas bien ces gens là" ?

                    Ben quand on est ami avec quelqu'un c'est qu'on le trouve intéressant, non ? C'est qu'on trouve sa conversation intéressantes, ses goûts intéressants, et qu'on a des choses à partager. Non ?

                    Le reste de la phrase j'ai pas compris. Je vais chercher les gens intéressants là où ils sont, sur le net, dans les communautés construites autour de centres d'intérêt qui sont aussi les miens. J'ai des conversations mille fois plus intéressantes sur Jabber, Identica, Framasoft, (et même LinuxFR ! \o/), que dans la vraie vie.

  • # Debian & GNU

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    Allez, pour casser un peu le mythe que Debian et que le projet GNU, c'est tendu ou compliqué.
    Je vous invite à consulter la vidéo de Zack (le Debian Project leader actuel):
    https://www.irill.org/events/ghm-gnu-hackers-meeting/videos/stefano-zacchiroli-debian-in-context-distributions-upstreams-and-downstreams
    Ou dans ses slides:
    http://www.gnu.org/ghm/2011/paris/slides/stefano-zacchiroli-debian.pdf
    (Slides 20 => 23)

  • # FSF ???

    Posté par  . Évalué à -3.

    La FSF, ils ne sont pas juste des vendeurs de stickers ?

    Non franchement, vu le fiasco MeeGo ...

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