Cette dépêche est issue du journal d'Antoine Catton qui passe en revue le marché des imprimantes 3D à l'occasion verrouillage récent de l'accès à l'impression par le fabricant Bambu Lab.
Plus de détails dans la suite de la dépêche.
Il y a quelques années, je suis tombé dans la marmite de l'impression 3D. Mon employeur nous donne accès à un « makerspace » d'entreprise, en tant qu'avantage en nature. Il y a, entre autres, quelques imprimantes 3D.
Au bout d'un moment, j'en avais marre de ne pouvoir imprimer qu'au boulot, donc j'ai passé le pas. Ch'suis pas dépensier, ch'suis pas fan de bagnoles, ni de foot, j'achète un nouvel ordi tous les 5-6 ans en moyenne, donc j'ai cassé la banque et me suis fait plaisir en m'achetant une imprimante 3D.
Je sais pas si tu sais, mais il y a plusieurs types d'imprimantes 3D. Le type le plus connu, c'est le type « FDM » ou « dépôt de fil fondu » dans la langue de Molière. La meilleure description, c'est « un pistolet à colle chaude sur une table traçante. » Aujourd'hui, c'est ce que la majorité des gens imagine quand on dit « imprimante 3D. » Il y a d'autres types d'imprimantes 3D, comme, par exemple, les imprimantes à résine, qui utilisent un écran LCD ultraviolet pour solidifier de la résine au fond d'un bac de résine liquide. Ces imprimantes 3D sont, en général, utilisées pour imprimer des détails plus fins, surtout pour les otakus qui impriment des figurines de Manga et Animés, entre autres. Dans ce journal, je ne parle que d'imprimantes dites « FDM », c'est-à-dire, « l'imprimante 3D normale, » comme dirait François Hollande.
Je sais pas si tu sais, mais, en gros, y a cinq « marques » principales d'imprimantes 3D pour les « prosumer », comme disent les Américains qui ont la classe. (En françois on pourrait traduire ça par « utilisateur quasi-pro », j'ai aussi vu la traduction « prosommateur », mouais…)
Dans l'ordre de ce que j'estime la plus grosse part de marché à la petite:
- Bambu Lab : un constructeur de Shenzhen, en Chine, j'en parle plus tard dans ce journal.
- Creality : un autre constructeur de Shenzhen, avec les prix parmi les plus bas du marché, pour une qualité médiocre.
- Prusa : un constructeur tchèque, j'en parle plus tard dans ce journal.
- Anycubic : un troisième constructeur de Shenzhen, avec les prix et la qualité qui rivalisent avec Creality.
- Voron : c'est pas vraiment une marque, mais plus une gamme d'imprimantes conçue par des ingénieurs sur leur temps libre. Ils collaborent et publient les plans sur Internet, le tout sous licence libre. Si tu veux une imprimante de cette marque, il faut commander les pièces individuellement sur Amazon, Alibaba & Cie. Ya aussi des entreprises qui vendent des kits à assembler, comme chez Ikea, si tu veux pas trop t'embêter. La qualité des kits est… variable, on va dire.
Si t'es comme moi, et que tu traînais dans les salons Linux et les conférences de logiciels libres ya 10-15 ans, je sais pas si tu te rappelles, y'avait toujours le geek du coin qui voulait se la raconter. Le mec ramenait son imprimante 3D pour la montrer, comme d'autres montrent leur Porsche dans les salons auto. C'était toujours une imprimante avec un châssis en contreplaqué, découpé au laser, et avec « Ultimaker » ou « Makerbot » écrit dessus, brûlé au laser. Tu t'souviens ? Eh bien, ces marques ont fusionné, maintenant, ils ne vendent que des imprimantes 3D professionnelles à plus de 5 000 €.
Bref, pour en revenir à nos marques, je sais pas si t'as remarqué, mais la plupart sont de Shenzhen. C'est pas une coïncidence : Shenzhen, c'est La Mecque du composant électronique. Des servomoteurs ? Des circuits imprimés ? Tu trouves ça sur le marché local du coin pour faire du prototypage. Et, une fois que je veux fabriquer, ya 100 usines qui sont prêtes à mettre en production ton projet. Voilà pourquoi il est bien normal que ce soit plus facile pour un constructeur d'imprimante 3D de faire tourner une entreprise sur place, quand ses fournisseurs sont à 30 min de trajet.
En dehors de Voron, y'a un constructeur qui sort du lot : Prusa. Alors, je suis partial, je suis fan de ce constructeur. Ils étaient parmi les premiers, après Ultimaker et Makerbot, à vendre des imprimantes 3D directement aux bidouilleurs en tout genre. Au début, c'était un mec dans son garage qui achetait des pièces détachées en gros, et les mettait en détail dans des kits qu'il revendait. C'était l'esprit RepRap. Depuis, ils ont grossi et utilisent leurs propres imprimantes pour imprimer les pièces en plastique des imprimantes qu'ils vendent. Beaucoup de leurs composants, surtout électroniques, viennent de Chine, mais ils disent qu'ils essaient de faire marcher au max des fabricants européens.
Au fil des années 2010-2020, Prusa est devenu la référence de l'imprimante quasi-pro de qualité. Pendant cette période, Prusa a fait évoluer son imprimante petit à petit. Certaines pièces peuvent être imprimées avec l'imprimante pour que les utilisateurs puissent profiter des mêmes améliorations que les nouvelles imprimantes vendues. Une fois tous les 2 ou 3 ans, ils sortent une nouvelle version majeure de leur imprimante et vendent des kits à bas coût. Ça permet aux anciens clients de pouvoir moderniser leur imprimante. C'est l'esprit bidouille et réparabilité.
Petit aparté : pour imprimer en 3D, il te faut un modèle 3D, ça va de soi. Mais, il te faut aussi un « slicer », en bon français, un « logiciel de découpage en tranches ». Ce logiciel convertit le modèle 3D en instructions physiques pour l'imprimante 3D : « va 2cm à droite, 5cm vers l'avant, etc. » On appelle ça du découpage en tranche, parce que ces instructions physiques permettent d'imprimer les couches successives de plastique.
J'en parle, parce que ce qui a contribué significativement à l'ascension de Prusa comme référence pour l'impression, c'est son slicer. Ils ont très rapidement forké un logiciel libre sous AGPL : Slic3r. Ils l'ont amélioré grandement pour que les utilisateurs puissent profiter de leur imprimante au mieux.
Très rapidement, Prusa Slicer est devenu la référence du logiciel de découpage en tranche, au côté de Ultimaker Cura.
Mais, soudain, en 2020, un nouveau constructeur apparaît ! Bambu Lab.
C'est le chamboulement ! Le nouveau constructeur vend une imprimante avec une qualité d'impression aussi bonne que Prusa, mais avec une vitesse supérieure incomparable, pour 900 € au lieu de 1 500 € chez Prusa. À ce prix-là, il y a aussi plus d'accessoires que Prusa. La Bambu Lab P1S vient avec un boîtier et un filtre à air d'origine (Le boîtier chez Prusa est dans les 300 € de plus et le filtre à air un peu en dessous de 100 € chez Prusa).
C'est un carnage : le monde des « makers » se retourne contre Prusa et ne fait l'éloge que de Bambu Lab. Prusa est comparé à Blackberry et Nokia qui ont loupé le tournant du smartphone. Prusa est critiqué à chaque tournant.
Pendant ce temps-là, les libristes et les makers originaux se sentent mal. Bambu Lab est l'iPhone de l'imprimante 3D. L'imprimante est fabriquée en grosses séries, avec du plastique moulé par injection.
L'entreprise a forké Prusa Slicer, et a renommé le tout « Bambu Studio ». C'est dans leur droit, le logiciel est libre. Ils ont préservé la licence, et précisent bien dans leur README que c'est une reprise de Prusa Slicer. Jusque-là, tout va bien. Il n'y a pas réellement de fonctionnalité supplémentaire par rapport à Prusa Slicer, mais ils ont implémenté la compensation de la résonance. C'est compréhensible, c'est ça qui leur permet d'imprimer aussi vite, et à l'époque Prusa Slicer n'avait pas cette fonctionnalité.
Le problème, c'est la partie impression… Bambu Lab promeut « le cloud. » Pour imprimer, il faut envoyer le modèle 3D sur des serveurs avec logiciel proprio, en dehors de l'Europe. L'imprimante se connecte aux mêmes serveurs et reçoit les instructions pour l'impression. Les gens s'en foutent, ce qui importe, c'est que ça marche et que l'interface utilisateur soit facile et harmonieuse ! On peut même imprimer depuis son téléphone, dis-donc !
Tu dois te demander, pourquoi je te raconte tout ça ? Bein voilà… Il y a quelques jours, Bambu Lab a fait une mise à jour du logiciel interne de ses imprimantes. Ils prétendent que, pour des raisons de sécurité, ils ont dû verrouiller l'accès à l'impression. Maintenant, si tu veux imprimer avec ta Bambu Lab, de ce que j'ai compris, tu ne peux passer que par l'appli proprio « Bambu Connect » qui utilise des clés de chiffrement privées. Si j'étais dans les théories du complot, je dirais que ça sent la fermeture à distance d'un produit acheté.
C'est le fameux Bait-and-Switch, comme Gandi. Bientôt, je vais être connu sur DLFP comme la moule qui dénonce les tromperies sur marchandises.
Bref, j'ai acheté une Prusa, donc je m'en contrefiche. Mais, y'a deux ans, les gens me prenaient pour un loser qui avait encore un BlackBerry en 2010. Maintenant, je biche.
Si t'es affecté, il y a des guides pour contourner les mesures techniques de « protection ».
Sinon, si t'as pas d'imprimante, mais après cette dépêche tu réfléchis à t'en acheter une, tu dois te demander : j'achète quoi ?
Avertissement : je suis un fanboy de Prusa, donc je suis pas impartial. Fais-toi ta propre idée. Je n'ai aucun lien financier direct ou indirect avec ces constructeurs, à part avoir été acheteur d'une Prusa MK4, qui a été modernisée en MK4S depuis.
- Si tu fais attention à tes dépenses et que tu veux pas trop acheter de la crotte, regarde du côté de la Creality Ender-3. C'est principalement proprio, c'est pas la meilleure qualité, mais une bonne affaire pour le prix. Il y a une grosse communauté qui propose des améliorations avec les moyens du bord.
- Si tu veux pas t'embêter, et que t'es prêt à mettre de l'argent, et que tu veux quelque chose à 80% ouvert et de bonne qualité, je conseillerai la Prusa MK4S pré-assemblée, avec l'option boîtier. Achète l'option filtre plus tard si besoin. Je sais que la Prusa Core One a été annoncée, mais personne ne l'a encore testée. Moi, j'attendrais le résultat des tests de consommateurs avant de juger.
- Si t'es prêt à mettre plus d'argent, un ou deux week-ends d'assemblage, que tu veux quelque chose de presque totalement ouvert et de bonne qualité, il y a la Voron 2.4. Il va falloir que tu trouves un kit de qualité si tu veux pas acheter les pièces individuellement. Si tu veux pas trop te prendre la tête, regarde la Rat Rig V-Core 4 en kit à assembler sois-même. C'est une boite portugaise, c'est pas une Voron 2.4, mais c'est similaire et le kit arrive avec tout (Contrairement à la plupart de kits de Voron qui te demandent d'imprimer les pièces en plastique toi-même).
En tout cas, si t'es libriste, j'espère que je t'ai empêché d'acheter une Bambu Lab.
J'ai mis aucun lien vers les constructeurs pour éviter la pub, mais votre moteur de recherche vous mènera au bon site.
Note: même si je ne suis pas journaliste, et que le droit de réponse ne s'applique pas, Bambu Lab a communiqué sur l'affaire. Je met un lien pour être fair-play.
Aller plus loin
- Journal à l’origine de la dépêche (81 clics)
- Le verrouillage d'accès par Bambu Lab (82 clics)
# C'est pour ton bien !
Posté par Christophe --- . Évalué à 3 (+2/-0).
Bonjour,
A mon avis, ils ont juste embauché quelqu'un qui s'y connaissait un peu plus en sécurité informatique, et qui leur a fait remarquer que l'IoT c'était la porte ouverte à se faire hacker (eux et/ou les clients), avec son lot de ransomware et compagnie, et que non, on peu pas laisser les choses dans l'état, d'où le:
Pour info, il y a de plus en plus de standards pour imposer des règles de sécurité sur les trucs connectés à internet, justement pour éviter que les clients se retrouvent dans la m*rde, il est probable qu'ils aient été contraints de faire ça pour continuer d'avoir le droit de vendre en EU+US.
Mais je pense aussi que tu as eu raison de t'en éloigner. Non mais sérieux, le Cloud pour imprimer?
Sinon merci pour les info, elle à l'air intéressante la Core One.
[^] # Re: C'est pour ton bien !
Posté par abriotde (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4 (+3/-0).
Ca c'est la version officielle… Mais dans ce cas il pourrait donner des clés, laisser les clients générer leurs clés, bref ils ne cacheraient pas la sécurité derrière une application proprio de smartphone.
La vérité, c'est que la sécurité est une opportunité de verrouillé le client et de revendre les données piqués via l'application pour compléter les revenus…
On pourra dire tout ce qu'on veut mais on a jamais vu une application proprio qui ne le faisait pas… encore faudrait-il attendre le scandale dans 10 ans et qu'il arrive a être démasqué. Mais même quand c'est Facebook ou Google ça cri, ça râle, ça regarde a côté mais au final ça ne change rien… Alors qu'attendre comme scandale d'une boite de niche pas cher qui espionne ses clients?
Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.
# Il y a aussi les fablabs
Posté par Sébastien Dinot (site web personnel) . Évalué à 10 (+16/-0). Dernière modification le 26 janvier 2025 à 09:32.
Bonjour à tou⋅te⋅s,
Il y a aussi l'alternative du fablab, si on a la chance d'en avoir un près de chez soi.
J'ai pour ma part une utilisation occasionnelle des imprimantes 3D et des machines de découpe laser. Sans même parler du prix, acheter de tels équipements pour les utiliser quelques fois par an seulement ne serait pas responsable (je parle de mon cas, pas des fans d'impression 3D qui en font une utilisation quotidienne ou même hebdomadaire). En outre, ces machines sont encombrantes, alors que je vis dans un appartement.
Ce faisant, j'ai choisi de ne pas investir et d'adhérer à un fablab. Outre le matériel, j'y trouve des formations et une communauté, donc de l'expérience, du conseil et de l'intelligence collective, dont on profite en se rendant régulièrement sur place, et en concevant ses pièces sur site, au lieu de simplement y aller lorsqu'on a une impression à faire. Cela m'a permis de converger rapidement et d'éviter quelques erreurs lorsque j'ai réalisé mon dernier projet.
J'habite à Toulouse, où j'ai la chance d'avoir plusieurs fablabs « à proximité », dont le plus ancien de France, dont je suis membre depuis de longues années : Artilect.
Le fablab est réellement une alternative à considérer s'il en existe un près de chez vous. Certes, l'adhésion est payante, il faut se déplacer, ce n'est pas notre matériel, il n'est pas toujours disponible, il y a des horaires d'ouverture, c'est parfois bruyant et animé (ce qui n'est pas qu'un défaut), mais la mutualisation des équipements permet d'accéder à plus de matériel et cet environnement est stimulant.
# Oui j'en suis content !
Posté par freegeek . Évalué à 10 (+13/-0).
Bonjour,
Je vais donner mon avis de vieux geek.
J' ai commencé l'informatique perso en 1981.
Je suis venu à linux suite à la disparition de Commodore.
J'ai commencé en 2005 avec une Mandrake.
J'ai été membre, puis président d'un LUG dans ma région depuis 2006.
J'ai donc fait la promotion du libre durant de très nombreuses années.
Et par libre j'entends la licence et l'esprit, pas forcément l'OS.
De nombreuses personnes autour de moi utilisent Windows avec Libreoffice, Firefox et bien d'autres.
Je n'ai jamais été un "intégriste du libre". Je pense qu'il faut laisser le choix.
J'ai découvert l'impression 3D en 2006 (RMLL) et j'ai commencé avec une Geetech alu I3 en 2012.
Au tant dire qu'à l'époque on passait autant de temps à gérer les réglages qu'à imprimer (c'est à peine exagéré)
Et puis j'ai acheté une Ender 3 pour sa réputation et son prix abordable.
Depuis 7 ans elle tourne bien,j'ai changé la carte mère (grillée) et amélioré pas mal de choses.
En 2019 je me suis dis allez j'en fabrique une. J'ai donc acheté en promo un Tronxy X5SA 400 afin de m'en servir de base. En version proprio c'était pas surper, donc elle a reçu un marlin comme firmware. Cela fait 4 ans qu'elle dort dans un coin car j'ai pas eu le temps de m'en occuper.
Et puis un kikstarter a attiré mon attention, une marque inconnue "Bambulab" promettait des choses superbes. A ce moment là je m'intérréssais à Klipper, pour la Tronxy.
Et puis pour noël, je me suis dit, vu les promos pourquoi ne pas investir dans une P1S, j'aurai au moins une imprimante qui me permet de faire des choses nettes,et répétables, sans passer 30 mn à faire des réglages, et 4 ou 5 impressions avant d'avoir la bonne version.
Qui n'a pas passé des heures à faire des cubes afin d'avoir une correspondance correcte entre ce qui entre dans l'imprimante et ce qui en sort.
J'aurai pu acheter une Prusa.
En fait ça revient à avoir une Ender 3 V3 KE, dernière génération mais à 3 fois le prix, aucun intéret.
J'ai donc depuis mi novembre une Bambulab P1S avec un AMS 4 couleurs.
Et bien OUI, j'en suis super content. Cela fonctionne du "feu de dieu"…. il n'y a pas d'autres mots.
Contrairement à ce que disent certains, NON le passage par le cloud de bambulab n'est pas obligatoire pour imprimer. Et OUI on peut toujours utiliser un autre slicer que Bambu studio.
Quant aux arguments d'un potentiel vérouillage des bobines, que donnent certains, on peut très facilement gérer des profils adaptés au type et marque de fils utilisés.
Mais quel plaisir de mettre une recharge, qu'elle soit immédiatement reconnue et paramétrée sans intervention.
Tout le système est fait pour être paramétré avec les produits Bambulab, certes, mais je connais bien d'autres marques ou types de matériels pour lesquels c'est la même chose.
Quel bonheur de pourvoir sortir une pièce de nombreuses fois avec la même qualité de finition et sans dérive de cotation.
Je ne parle même pas de la vitesse, qui pour la majorité des impressions est diminuée d'un facteur x4.
Alors OUI Bambulab vient de mettre en beta une version du firmware qui oblige à passer par une interface maison chiffrée. Mais pour l'instant c'est tout. Et elle n'est pas obligatoire. Les réactions de la communauté ont fait changer d'avis Bambulab sur les autres points, comme par exemple le fait complexifier (et non interdire comme je le vois souvent) les slicers tierces.
Je vous rappelle que dans le monde de l'industrie, les imprimantes sont vérouillées, même jusqu'à la marque du filament ou des consommables. HP, Epson, ont fait de même pour de simples imprimantes avec les cartouches d'encres.
Perso j'utilise FreeCAD sous Linux Mint. Quid des afficionados du libre qui ralent contre Bambulab mais utilisent Fusion 360 ou solidworks, très souvent dans leur entreprise ou même chez eux en version piratée….
Dans l'esprit je pense qu'il faut laisser le choix aux utilisateurs, en connaissance de cause.
J'ai toujours répondu à la question "quelle est la meilleure distribution Linux?", par "Celle qui vous convient et que vous êtes capable de gérer".
Donc comme le font Apple, Samsung, Sony et bien d'autres grand noms de l'industrie, il faut s'attendre parfois à des contraintes, après c'est à l'utilisateur de faire ses choix.
Ce qui me dérange dans les propos de certains, qui sont vent debout contre les méchants industriels, c'est la pression morale exercée en dehors de toute explication objective, autre que du dogme.
Si vous avez les moyens de vous payer une Prusa, parceque c'est libre, grand bien vous fasse.
Laissons les gens choisir.
C'est ça aussi la liberté !!!
[^] # Re: Oui j'en suis content !
Posté par Seb . Évalué à 4 (+3/-0).
J'ai un peu le même retour de mon côté.
J'avais une petite machine geeetech pas chère, mais le genre de machine qui demande plus de temps à imprimer des pièces de calibrage que des pièces utiles, et qui m'a gaché des kg de filaments de pièces ratées (décalages de couches, bulles, décollement de plateau, …)
Du coup j'ai aussi craqué pour la P1S.
C'est vrai que l'écosystème plus fermé que d'autres marques peut etre vu comme un frein. Mais de mon côté j'ai plutôt fait pencher le fait d'avoir une machine clé en main plutôt que une machine à bricoler.
Et pour le moment pas de regret. je ne vois pas trop ce que m'apporterait orca par rapport à bambu studio, qui fait très bien le job avec les profils par défaut.
je n'ai eu aucun échec d'impression, sauf avec une bobine de TPU un peu humide, qui a très bien imprimé après un passage au séchoir.
Et du coup je suis vraiment très content de cette machine. j'ai pu créer sous freecad des pièces pour des réparations.
- une pièce interne pour un siphon de douche
- des pièces de mécanismes de chasse d'eau
- les engrenages une réparation de carénage sur un coupe bordure, en nylon / fibre de carbone
le tout conçu sur freecad
franchement en 3 mois la machine s'est presque payée toute seule vu le prix des pièces détachées pour ce genre de réparation.
Donc après charge à chacun de mettre le curseur où il souhaite sur le contrôle de la machine. de mon côté j'ai préféré choisir une machine polyvalente, fiable et peu chère, quite à faire un compromis sur l'ouverture.
mais je peux comprendre parfaitement que certains préfère des marques plus ouvertes. par chance c'est un domaine où il y a pas mal de choix ;)
[^] # Re: Oui j'en suis content !
Posté par xryl669 . Évalué à 1 (+1/-1).
Je dois pas vivre dans le même monde. Un siphon ~10€, une chasse d'eau ~30€ et un carénage de débroussailleuse ~40€, je vois pas comment ça couvre le prix de la machine, de l'électricité et du plastique (sans parler des essais ratés et du coût horaire du temps de modélisation).
Autant je suis d'accord avec toi sur le principe d'avoir une imprimante clé en main, c'est un gain de temps considérable (j'en ai 3 chez moi, dont la première qui ne tourne plus depuis 5 ans, la flemme de la réparer, une Ender 3 à 100€ que je me suis juré de ne pas modifier, et qui attend sa conversion en extrudeuse de PET et une plus récente Ender 3 SE qui marche très bien, à 200€). Mais là, la P1S est techniquement hors de prix (mettre 600€ dans une machine qui n'imprime pas plus gros que 25cm³). C'est injustifiable.
[^] # Re: Oui j'en suis content !
Posté par Seb . Évalué à 2 (+1/-0).
oui j'ai peut etre un poil exagéré le remboursement de la machine :)
Malgré tout, le bilan est quand même meilleur que tu ne le crois.
Pour la chasse d'eau j'étais plus à 80, s'agissant d'une mécanique propriétaire encastrée.
Pour la débroussailleuse pour avoir fait la meme réparation il y a deux ans, les pièces étaient à 180€ (carenage + entrainement).
Le plastique est quasi négligeable sur ces pièces (qq centimes) et aucune pièce ratée.
Evidement je ne compte pas mon temps dans le calul mais bon ces 3 réparations c'est +/- une demi journée hors temps d'impression.
Pour la P1S je l'ai eue sur une promo à 450€, sans AMS (pas besoin).
Donc oui la machine n'est pas payée, mais le ratio n'est pas déconnant sur 3 utilisations.
Enfin au delà du bilan économique, c'est surtout la capacité de réparation que ça offre.
c'est quand même con de devoir changer tout un mécanisme de toilette fonctionnel pour une vis en plastique cassée…
# Qidi Plus 4
Posté par Goffi (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3 (+1/-0). Dernière modification le 19 février 2025 à 09:28.
Dans le journal précédent j'avais parlé de la Qidi Plus 4, je l'ai depuis achetée (n'ayant malheureusement pas de Fablab/Hackerspace à proximité). J'en suis pour le moment très content : elle est rapide, fonctionne très bien (je n'ai testé qu'avec du PLA pour le moment), on peut se connecter en SSH en root, et les logiciels fournis sont libres.
J'ai eu un crash avec "Qidi Studio" sur mon Arch, mais Orca Slicer fonctionne très bien, et cette imprimante ainsi que les filaments de la même marque sont pré-configurés, ça fonctionne directement.
En plus de ça, c'est une des rares imprimantes (et je pense la seule à ce prix) capable d'attendre des hautes températures avec la buse (370°C), ce qui lui permet d'utiliser des filaments techniques.
Elle est aussi compatible multi-couleurs avec un boîtier à venir.
D'après ce que j'ai lu, le support technique est réactif. Il y a eu quelques soucis au lancement de l'imprimante qui sont depuis réglés (aucun problème avec le mienne, j'ai juste du démonter l'extrudeur à cause d'un filament bloqué, mais c'est parce que j'ai utilisé un filament vieux de 10 ans qui s'est cassé au mauvais endroit).
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