Création d'entreprise : entretien avec Pierrick Le Gall, créateur de la SAS PigoLabs

Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Édité par baud123, Florent Zara et claudex. Modéré par Nÿco.
21
7
jan.
2012
Commercial

Second opus de 2012, et après l'entretien avec l'admin système Daniel Castronovo, voici le fruit d'un échange avec Pierrick Le Gall, créateur du logiciel de galeries photos Piwigo.

Piwigo ? Si ce terme ne vous dit rien, peut-être que PhpWebGallery vous dit quelque chose. Et si ce n'est toujours pas le cas, alors lisez (vous aussi) la retranscription de cet entretien avec avidité, mais lisez d'abord la page wikipédia sur le sujet ;)

Je laisse la parole à Pierrick, et à vous tous pour vos questions et remarques via les commentaires.

Sommaire

Fiche d'identité de l'entreprise

Nom et prénom Pierrick Le Gall
Nom de l'entreprise PigoLabs
Statut juridique de l'entreprise SAS – Société par Actions Simplifiées
Activité de l'entreprise Hébergement de galeries photo avec Piwigo.com et prestations spécifiques sur Piwigo
Technologies et/ou logiciels libres concernés Piwigo, PHP, MySQL, administration serveur
Date de démarrage de l'activité Novembre 2010
Localisation de la clientèle Internationale : 27 pays, tous les continents sauf l'Antarctique
Nombre de collaborateurs 9 associés
Sites web de l'entreprise http://fr.pigolabs.com

Le projet d'entreprise

Bonjour Pierrick, pourrais-tu présenter en quelques lignes qui tu es, ce que tu fais et la démarche qui t'a mené à la création d'entreprise ?

Ingénieur logiciel, 30 ans, marié, 4 enfants (la vie de famille n'est pas incompatible avec l'entrepreneuriat). Vers la fin de mes études en 2001, j'ai démarré le projet PhpWebGallery qui sera renommé Piwigo en 2009. D'abord projet « sur mon temps libre », j'ai souhaité en faire mon activité principale quelques années plus tard. Le temps de trouver un modèle économique viable, soutenu par des amis et l'équipe Piwigo, j'ai quitté mon poste de salarié fin 2009 et créé l'entreprise 10 mois plus tard.

PhpWebGallery, piwigo.org, piwigo.com, pigolabs... pourrais-tu faire un bref rappel de ce qui se cache derrière ces noms ?

PhpWebGallery est strictement la même chose que Piwigo, c'est un logiciel libre de création de galerie photo de type PHP/MySQL. Avant 2009, le logiciel s'appelait PhpWebGallery, après 2009 il s'appelle Piwigo.

Piwigo.org est le site communautaire de Piwigo, il est géré par l'association Piwigo. On y trouve Piwigo en téléchargement libre et gratuit, version complète. On y trouve aussi les ressources nécessaires à la vie d'un tel projet : démo en ligne, annuaire des utilisateurs, forum de discussion, outil de suivi des évolutions, gestionnaire de code source, dépôt des extensions, etc.

Piwigo.com est un service d'hébergement dédié à Piwigo, il est édité par la société commerciale PigoLabs, dont je suis le président. Au lieu de télécharger Piwigo et de l'installer sur son propre hébergement, Piwigo.com propose de monter sa galerie photo Piwigo en remplissant un simple formulaire de création de compte. Piwigo est alors automatiquement installé. Les mises à jour sont également automatiques, tout comme les sauvegardes. De plus, les clients Piwigo.com disposent d'un support dédié par email.

PigoLabs compte 9 associés. Travaillez-vous tous pour la société ? Êtes-vous tous membres/contributeurs du projet Piwigo.org ? La prise de décision n'est-elle pas compliquée à gérer à 9 personnes ?

Nous ne sommes pas tous « opérationnels » sur Piwigo.com. J'y suis à temps partagé entre Piwigo.com et Piwigo en général et les autres y travaillent sur leur temps libre, plus ou moins grand selon leurs professions. 8 des 9 associés sont des membres actifs de l'équipe Piwigo.org. En tant que développeur Debian, le 9e associé intervient sur l'administration système.

La prise de décision n'est pas « compliquée », beaucoup moins que sur Piwigo.org. On discute, je demande des avis. En théorie, je peux prendre des décisions sans avoir besoin de l'accord des autres, mais en pratique j'aime bien qu'on échange sur certains choix stratégiques : les avis permettent parfois d'éviter d'emprunter une mauvaise direction et donne des idées sur des alternatives auxquelles je n'aurai pas pensé car on a tous des expériences différentes.

On dit souvent que se lancer dans le domaine de l'informatique ne nécessite pas de grosses ressources financières. Dans le cas de PigoLabs, il s'agit d'une SAS au capital de 20000 €, ce qui n'est pas négligeable. Quelle est ton expérience par rapport à cela ? As-tu bénéficié d'aides particulières ?

En effet, se lancer dans une société comme PigoLabs coûte beaucoup moins cher que d'ouvrir une papeterie en centre ville. L'informatique est une véritable chance de ce point de vue là : le « ticket d'entrée » est accessible. Cela signifie aussi qu'il y a potentiellement davantage de candidats. 20 k€ ce n'est pas négligeable, mais cela reste raisonnable pour des particuliers. Cela permet notamment de montrer au banquier que la démarche est « sérieuse », que les associés s'impliquent vraiment sur le plan financier.

Oui, j'ai bénéficié d'une aide énorme de la part de l'état : le statut de chercheur d'emploi/créateur d'entreprise. Grosso modo, cela permet de toucher l'équivalent de l'allocation pôle-emploi pendant 15 mois. En dehors de cela, nous n'avons pas cherché à obtenir des subventions ou équivalent.

Puisqu'on parle d'argent, pourrais-tu décrire ton modèle économique et la part de CA généré par tes différentes activités (hébergement, services...) ?

Double modèle économique : d'abord la vente d'abonnements Piwigo.com, ensuite la prestation d'autres services comme du développement spécifique. Sur la première année, environ 80% du chiffre d'affaire a été réalisé sur les abonnements. Ce n'est pas encore représentatif car l'activité « services spécifiques » venait de démarrer mais cela ne veut pas dire que nous souhaitions faire du 50/50.

On dit parfois que la véritable difficulté d'une entreprise est de tenir dans la durée. Comment se dessine le futur de PigoLabs ? Des projets dans les cartons ? Une augmentation du chiffre d'affaire ? Des embauches en prévision ?

Les projets à venir sont de faire « un peu plus » de prestation spécifique d'une part et de lancer une offre « entreprise » d'autre part. Cette offre « Entreprise » sera notamment adaptée aux demandes, parfois importantes, de support et de personnalisation de la galerie.

En parallèle, continuer à faire évoluer le service Piwigo.com, à participer à l'évolution de Piwigo pour le rendre encore plus populaire et accessible : amélioration ergonomique, connexion à des sites de tirages photo, etc.

Le logiciel libre dans le projet

La communauté autour de Piwigo est plutôt importante. Pourrais-tu rappeler les principaux éléments représentatifs de la communauté ? Quelques chiffres ?

Une quinzaine de membres actifs dans l'équipe. 45 langues gérées par le logiciel et 10 langues sur le site web. 6 mois entre chaque version majeure. 200 plugins, 50 thèmes graphiques, intégration dans des outils majeurs pour exporter les photos vers Piwigo : Lightroom, Digikam, Shotwell, iPhone, Android... 200k messages sur les forums, près de 13k commits sur le dépôt de code source. 1k téléchargements par jour en moyenne et pics à 3k les jours de sortie de version. 2k visites uniques par jour, 9k abonnés newsletter et dans 4 mois on fêtera les 10 ans de Piwigo !

Quelles sont les interactions entre la communauté et la société PigoLabs ? Qu'apporte la communauté Piwigo à PigoLabs, et qu'apporte PigoLabs à la communauté ? Quels sont les processus de prise de décision ?

La communauté enrichit Piwigo et PigoLabs propose un service basé sur Piwigo, donc lorsque Piwigo s'améliore, PigoLabs propose une meilleure base pour son service. De son côté PigoLabs, via Piwigo.com, démocratise Piwigo en le rendant accessible à un public bien plus large car installer un site web n'est à la portée que d'une petite minorité. Cette démocratisation augmente la popularité de Piwigo et attire donc de nouveaux contributeurs. En outre, PigoLabs permet d'avoir une personne qui travaille une grosse partie de son temps sur Piwigo, sans que ce soit spécifique à Piwigo.com. Dans mon esprit, le succès de Piwigo.com entraîne le succès de Piwigo et vice-versa.

Le fait de réfléchir avec une logique « les utilisateurs sont des clients » a changé mon approche : les aspects techniques passent au second plan, ce qui est primordial c'est que le logiciel intègre des fonctionnalités utiles et simples à utiliser. Si on regarde les évolutions de Piwigo depuis 3 ans, on constate qu'il est beaucoup plus simple à utiliser. Au final, ces efforts profitent à tous les utilisateurs de Piwigo, quel que soit leur hébergeur.

Au niveau de la prise de décision, les évolutions purement techniques sont discutées entre développeurs, publiquement en général, sauf si c'est vraiment mineur. Les évolutions fonctionnelles sont discutées au maximum avec les utilisateurs. Aux développeurs ensuite de décider s'ils sont intéressés par ces évolutions et s'ils veulent les implémenter sous forme de fonctionnalité « standard » (ou « core ») ou sous forme de plugin.

Le principe des plugins (2007) marque un tournant dans l'évolution fonctionnelle de Piwigo, justement à cause de la non-nécessité de consensus. Avant les plugins, chaque nouvelle fonctionnalité était discutée, parfois sur plusieurs pages du forum pour n'aboutir à rien de concret, ce qui était très décourageant pour les personnes impliquées. Les plugins changent complètement l'approche : le développeur peut, sans l'approbation des autres, implémenter une fonctionnalité sous forme de plugins et ensuite la publier. Plutôt que des discussions sans fin, on obtient rapidement du concret et cela devient bien plus simple de discuter sur du concret que sur du vent. Ensuite, il y a une sorte de « sélection naturelle » des extensions. L'installation et la mise à jour de plugins dans Piwigo étant triviales, cela devient un moyen efficace d'ajouter des nouvelles fonctionnalités. Grâce aux plugins, le « périmètre fonctionnel » de Piwigo a explosé, et c'est vraiment génial pour moi de constater cela.

Y a-t-il des outils logiciels que tu utilises et que tu aimerais citer, soit parce qu'ils gagnent à être connus, soit parce qu'ils sont incontournables dans ton activité ? Sont-ils libres ? Propriétaires ?

Mon poste de travail est sur Ubuntu, les serveurs sont sur Debian, j'utilise Firefox et Thunderbird, Emacs pour coder, Pidgin pour Jabber, rien que du très classique et qui est déjà très connu. Parce que mes utilisateurs sont aussi très majoritairement sur environnement propriétaire, j'ai un Macbook qui me permet d'avoir un ordinateur portable et de faire de nombreux tests sur MacOs. Le MacBook est parfait pour la mobilité et faire du web et mail, mais ne remplace pas mon environnement Linux pour coder et simuler l'environnement de production.

Travailles-tu avec des prestataires ou partenaires impliqués dans le libre ? Leur implication dans le logiciel libre a-t-elle été l'élément déterminant de ton choix, pourquoi ?

N/A

Le service d'hébergement piwigo.com s'appuie sur le principe de « libération des données », dans la mesure où l'utilisateur a tous les éléments pour s'auto-héberger s'il le désire. Est-ce simplement le fait d'un choix « éthique » ou également d'une véritable attente des utilisateurs et clients ? Considères-tu que logiciel libre et libération de données vont nécessairement de pair ? Pourquoi ?

C'est un choix éthique : c'est ce que je voudrais moi en tant qu'utilisateur d'un service hébergé, c'est-à-dire ne pas être verrouillé chez un unique fournisseur. Soyons cependant très clairs : ce n'est pas une demande des utilisateurs et ce n'est pas le critère de choix de la part des clients. Il n'empêche que c'est important pour nous, en tant que fournisseur de service, et que cela permet de différencier Piwigo.com de ses nombreux concurrents d'hébergement de galerie photo. Sur le plan du non-verrouillage, Piwigo.com a une grosse longueur d'avance, qui le rend unique en son genre.

Je considère que la libération des données n'a aucun rapport avec le logiciel libre. Dans un cas on parle de contenu, dans l'autre on parle de contenant. Je pense que le principe du logiciel libre n'a pas été élaboré avec l'idée de libération des données à l'esprit, notamment parce qu'à l'époque il n'était pas envisagé que les données sortiraient autant du disque dur des ordinateurs. Cela dit, je pense que de nombreux « libristes » sont sensibles à la problématique de la libération des données et c'est pour cela que les 2 sujets sont souvent mêlés. Interrogé il y a 10 ans, je n'aurais pas bien saisi l'importance de la libération des données et j'aurais considéré que l'important était que le logiciel soit libre. Interrogé aujourd'hui, ma réponse s'inverse.

Inciter les visiteurs de LinuxFr.org à se lancer

La création d'entreprise est bien souvent un parcours semé d'embûches. Quelle mise en garde ferais-tu à un créateur en herbe ?

D'être audacieux, réaliste mais pas pessimiste, de croire en son projet, de ne pas regarder les statistiques tous les jours (même si je le fais, je suis humain), de se concentrer sur son métier (donc ne pas faire sa comptabilité si on est un pur développeur), et surtout de ne pas se focaliser sur la technique. Il faut avoir un bon produit pour le vendre, mais même l'excellence ne suffit pas à un produit pour être vendu. Ah oui, dernière mise en garde : si tu veux devenir riche, ne monte pas ta boîte, rentre dans une grosse entreprise, tiens-toi bien droit et gravis les échelons petit à petit, ce sera beaucoup plus sûr et selon la boîte ça ne veut pas dire que ce sera long et ennuyeux.

Les entrepreneurs disent souvent qu'ils ne reviendraient pour rien au monde à leur ancien statut. Quelle est ta position par rapport à ça, et pourquoi ?

J'aime la flexibilité de mes horaires de travail, qui me permettent notamment de passer beaucoup de temps avec mes enfants. Je pense, cela dit, que cela peut se faire en tant que salarié, sous certaines conditions. Ce qui me manque quand même, c'est de voir mes collègues en direct, je travaillais chez Talend auparavant et me rendre au travail a toujours été un plaisir (si si vraiment). Le statut de salarié procure un incroyable confort financier que l'on ne réalise vraiment que lorsqu'on en sort. Personnellement, j'aime le travail en équipe et je ne me serais pas lancé dans l'entrepreneuriat s'il n'y avait pas eu une équipe autour de moi.

Pour terminer, quel conseil original donnerais-tu aux visiteurs de LinuxFr qui ont décidé (ou sont sur le point) de se jeter à l'eau ?

Faites des enfants, ça responsabilise, ça apprend à relativiser l'importance des choses, ça apprend à négocier, ça apprend à garder son calme, ça apprend qu'une rémunération ne sert pas prioritairement à se payer un nouvel écran 24 pouces et le plus important, ça donne un sens à la vie autre que celui de travailler. Là pour faire original, j'ai fait fort ! Et les enfants n'impliquent pas qu'on n'a plus de temps pour rien faire d'autre, mais qu'on utilise mieux le peu de temps qu'il reste.

Merci d'avoir pris le temps de répondre à toutes ces questions. Peux-être as-tu une dernière remarque ou idée à partager. Si c'est le cas, cette « question » est là pour ça ;)

J'ai dit plus haut qu'il ne faut pas se focaliser sur la technique, cela veut dire qu'il faut aussi penser au marketing. Ce n'est pas un gros mot. Cela veut dire « se faire connaître ». Pour finir, soyez heureux de votre choix et communiquez avec plaisir avec vos clients.

Merci encore, Pierrick, pour le temps que tu as accordé à cet entretien et bonne continuation à toi.

À bientôt sur LinuxFr.org

Aller plus loin

  • # Quelle condescendance !

    Posté par  . Évalué à -10.

    Faites des enfants, ça responsabilise, ça apprend à relativiser l'importance des choses, ça apprend à négocier, ça apprend à garder son calme, ça apprend qu'une rémunération ne sert pas prioritairement à se payer un nouvel écran 24 pouces et le plus important, ça donne un sens à la vie autre que celui de travailler.

    Je rêve. Il n’y a pas besoin de faire des enfants pour comprendre tout ça. Vraiment.

    • [^] # Re: Quelle condescendance !

      Posté par  . Évalué à 7.

      Hum ... Comment dire ... Connais tu la Logique ? Tu devrais, en informatique ça peut être pratique de comprendre tout ça. Vraiment.

       
      Je pense en particulier à un truc qui dit que si "A implique B", alors "non A n'implique pas forcément non B" ? Il paraîtrait que ça fait partie des bases du raisonnement logique ...

      Bref que si faire des enfants responsabilise (ce qui pourrait se discuter, mais bon ;) ), ne pas faire d'enfant n'implique pas forcément qu'on ne se responsabilise pas ...
       

      (Pour le coup, je pense que je descend aussi un peu /o\ )

      • [^] # Re: Quelle condescendance !

        Posté par  . Évalué à -7. Dernière modification le 07 janvier 2012 à 17:10.

        Il en y a aussi beaucoup qui font des enfants et qui n’apprennent rien quand même. D’où l’absurdité du conseil. ;)

        • [^] # Re: Quelle condescendance !

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

          :-)

          Je savais bien que ça allait faire réagir. Sans doute qu'il n'est pas utile d'avoir des enfants pour comprendre certaines choses et que comprendre certaines choses peut se faire sans enfants. Je dis simplement que dans mon expérience personnelle, le fait d'avoir des enfants m'a appris et continue à m'apprendre beaucoup de choses.

          Faut pas non plus se prendre la tête avec ça. C'était aussi en réaction à ce que j'ai pu lire dans les autres interviews de la série comme quoi "c'est possible de monter sa boîte, mais c'est pas compatible avec des enfants" ou "2000 euros net par mois ça va tant que tu n'as pas d'enfants...", j'essaie de contredire cela. On a le droit de vouloir une vie de famille et de monter sa boîte, il n'y a pas de règle, à chacun de faire sa vie :-) L'essentiel c'est d'être satisfait de ses choix et d'être heureux.

          • [^] # Re: Quelle condescendance !

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            J'apprécie ta prise de position, c'est vrai qu'on entend trop souvent l'autre son de cloche.
            <TrollMode>
            Mais là 4, c'est pas 3, c'est pas les 2 plus la virgule républicaine, c'est 4. Soit tu es catho intégriste, soit vous aimez vraiment les emmerdes enfants.
            </TrollMode>

            Merci Pierrick, salutations chez toi.
            Beat, papa d'une fille qui travaille au second

            • [^] # Re: Quelle condescendance !

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Soit tu es catho intégriste

              A mon avis, avec un nom comme ça, il est plus musulman...

            • [^] # Re: Quelle condescendance !

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

              Nicolas a écrit en TrollMode :

              Soit tu es catho intégriste, soit vous aimez vraiment
              les emmerdes enfants.

              J'ai pas trop le temps de répondre, faut que je parte à la messe. Hum... non en fait, même si je suis catho en théorie, ça reste très théorique (mais mariage à l'église quand même). Je ne suis pas intégriste du tout. Juste on aime les enfants ma femme et moi et on a toujours voulu une famille "nombreuse", et on a eu la chance de pouvoir la réaliser.

              Je ne vais pas dire que c'est facile tous les jours, mais des fois ils sont sages. Je m'en souviens très très bien, c'était un mardi.

          • [^] # Re: Quelle condescendance !

            Posté par  . Évalué à -4. Dernière modification le 08 janvier 2012 à 12:00.

            C'était aussi en réaction à ce que j'ai pu lire dans les autres interviews de la série comme quoi "c'est possible de monter sa boîte, mais c'est pas compatible avec des enfants" ou "2000 euros net par mois ça va tant que tu n'as pas d'enfants...", j'essaie de contredire cela.

            Sur ce point, je n’ai pas d’avis et ça m’est égal. Je ne suis pas intervenu pour ça.

            Seulement, dirais-tu à quelqu’un « Fais des gosses, ça te responsabilisera » ? Trouverais-tu cela poli ? Le dire à une assemblée, ça passe peut-être mieux, mais c’est tout de même une attitude de donneur de leçon que je goûte peu.

            Pour être de ceux qui refusent d’avoir des enfants, il faut savoir que le mépris latent ou affiché pour nous autres s’approche parfois du harcèlement (surtout de la part de la famille) pour ceux qui ne savent pas se défendre. Moi, ça va, je suis agressif envers les emmerdeurs, parce que c’est le meilleur moyen pour qu’ils ne reviennent pas à la charge, mais tout le monde n’a pas cette force…

            Comme minorité persécutée, je vais sûrement être moinssé, mais qu’importe ! Je ne me tairai pas !

            Liberté ! _o/

            :)

            • [^] # Re: Quelle condescendance !

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7. Dernière modification le 08 janvier 2012 à 12:14.

              Restons cool coid :-)

              Désolé si mon "conseil" (on m'a demandé de faire "original", donc j'ai fait "original") est passé comme une leçon donnée.

              Je fais parti de ceux qui disent : chacun fais comme il veut tant qu'il ne cherche pas à imposer ses choix aux autres. Tu ne veux pas avoir d'enfants, c'est très bien, il faut de tout pour faire une société.

              Pour être de ceux qui refusent d’avoir des enfants, il faut
              savoir que le mépris latent ou affiché pour nous autres s’approche
              parfois du harcèlement (surtout de la part de la famille)

              Sache qu'à l'inverse, avoir plus de 2 enfants est également assez mal vu. Que ce soit la famille, les proches ou globalement la société qui te "culpabilise" de précipiter le monde dans le chaos en augmentant dangereusement le nombre d'humains sur terre (je résume très grosso modo).

              J'en pense que tu dois être satisfait de ton choix de ne pas avoir d'enfants, dis toi que ça fait une moyenne "socialement acceptable" avec moi et laisse les donneurs de leçons s'occuper de leurs affaires ;-)

              Liberté !

  • # SAS

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

    Dans le cas de PigoLabs, il s'agit d'une SAS (...)

    Je vois de plus en plus cette forme, "à la mode", et je me demandais ce qui t'a amené à ce choix. De mon côté, je n'avais pas cette possibilité à l'époque (créer une SAS était bien plus compliqué qu'aujourd'hui, et maintenant il y a même les SASU), mais j'y voyais déjà l'obligation de payer plus de charges (président salarié donc dans les 35% de prélèvements sur le "total", contre plutôt 23% pour un TNS - travailleur non salarié) en ayant certes le statut "classique" de salarié (donc plus simple à gérer lors de la retraite), donc je me demandais ce qui t'a amené à choisir cette forme juridique.

    PigoLabs compte 9 associés.

    Pareil : d'où vient ce choix? Comment gérer les 8 autres qui "travaillent sur leur temps libre" (rémunération etc...) alors que le président est payé en salaire? Comment as-tu mis les droits de vote? (vu qu'en SAS, on fait à peu près ce qu'on veut la dessus...). Pourquoi avoir choisi 9 associé et pas 1?


    Ce qui est pas mal avec ces entretiens, c'est qu'on voit de tout en terme de choix juridique (de l'AE à la SAS), de parcours (de sortie d'école à je quitte mon CDI), de famille (de célibataire à 4 enfants), ce qui montre bien que chaque cas est différent

    • [^] # Re: SAS

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Dans le cas de PigoLabs, il s'agit d'une SAS (...)

      Je vois de plus en plus cette forme, "à la mode", et je me
      demandais ce qui t'a amené à ce choix.

      Sachant qu'il n'a jamais été prévu que je sois seul dans la structure (en tout cas au niveau du capital), je suis allé voir ma comptable avec un projet de création de SARL. Après étude de mon dossier, elle m'a plutôt recommandé la SAS car c'est plus souple et pas plus compliqué.

      De plus, si un jour PigoLabs lève des fonds (pour supporter sa croissance phénoménale ;-), alors la SARL n'est pas adaptée, contrairement à la SAS. Je dis ça sans m'être penché sur la question en profondeur non plus. J'ai suivi les conseils de ma comptable et d'autres amis qui ont eux même monté leur boîte (et qui ont levé des fonds).

      PigoLabs compte 9 associés.

      Pareil : d'où vient ce choix? [...]Pourquoi avoir choisi 9 associé et pas 1?

      Je n'ai jamais envisagé d'être l'unique actionnaire. A l'époque, j'ai proposé aux membres anciens et actifs de l'équipe du projet communautaire d'entrer dans le capital de PigoLabs. 7 réponses positives sur 9 propositions (donc au final moi + 7 membres de l'équipe + 1 spécialiste en administration système).

      Comment gérer les 8 autres qui "travaillent sur leur
      temps libre" (rémunération etc...)

      Il n'y a pas vraiment la question de "gérer" les 8 autres. Ce ne sont pas les employés de PigoLabs. Ils ne sont pas salariés. Ils sont actionnaires. Ils participent selon leur disponibilité à Piwigo et c'est déjà très bien. Ils participent aussi aux discussions relatives à Piwigo.com plus spécifiquement. La seule rémunération qu'ils peuvent espérer à l'heure actuelle, c'est sous forme de dividende.

      A noter qu'il y a des membres de l'équipe Piwigo qui ne sont pas actionnaires de PigoLabs et ils font un super boulot également. Je ne les "gère" pas au sens "toi tu fais ça pour dans 3 jours", ça ne fonctionne pas comme ça. Si je veux que quelque chose soit fait pour dans 3 jours, je le fais moi-même ou je paie un prestataire si c'est pertinent.

      Comment as-tu mis les droits de vote?

      Le droit de vote est proportionnel au nombre de parts. Comme dis dans l'interview, je dispose d'une majorité qui me permet "en théorie" de me passer de leur accord. C'est théorique bien sûr, je n'ai pas sollicité leur participation pour au final les exclure des discussions.

      Ce qui est pas mal avec ces entretiens, c'est qu'on voit
      de tout en terme de choix juridique (de l'AE à la SAS), de
      parcours (de sortie d'école à je quitte mon CDI), de famille
      (de célibataire à 4 enfants), ce qui montre bien que chaque
      cas est différent

      Oui, il n'y a vraiment pas de "cas général". Et encore, on n'a pas trop eu de grosse différence sur le type de formation. Dans la création d'entreprise, il y a les autodidactes, les ingénieurs de formation ou assimilé, des managers de formation, etc. Et pour le moment, on a des entreprises "assez petites" dans les interviewés. Si on interviewait Talend (300 à 400 employés) on aurait encore une autre vision de la création d'entreprise.

      Je suis persuadé qu'il n'y a pas une seule voie qui mène à la réussite.

      • [^] # Re: SAS

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

        Sachant qu'il n'a jamais été prévu que je sois seul dans la structure (en tout cas au niveau du capital), je suis allé voir ma comptable avec un projet de création de SARL. Après étude de mon dossier, elle m'a plutôt recommandé la SAS car c'est plus souple et pas plus compliqué.

        De plus, si un jour PigoLabs lève des fonds (pour supporter sa croissance phénoménale ;-), alors la SARL n'est pas adaptée, contrairement à la SAS. Je dis ça sans m'être penché sur la question en profondeur non plus. J'ai suivi les conseils de ma comptable et d'autres amis qui ont eux même monté leur boîte (et qui ont levé des fonds).

        Il me semble qu'une grosse différence, c'est que si tu veux céder tes parts, dans une SARL les associés ont un droit de veto, ce qui n'est pas le cas dans une SA et une SAS. Concrètement, ça veut dire que les associés ont un droit de regard sur les changement d'associés dans une SARL, alors que dans une SA ou SAS, tu as un "titre de propriété" que tu peux revendre comme bon te semble et à qui tu veux, un peu comme des actions.

        Ceci dit, c'est probablement modulo les statuts que tu rédiges car la SAS permet de définir soit-même tous les statut, donc (peut-être) des contraintes sur la vente de parts.

        • [^] # Re: SAS

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

          Pour étayer ce que je dis, voir le site de l'APCE : http://www.apce.com/pid2811/cession-de-parts-sociales.html?espace=3
          Voir notamment la section Agrément de l'acquéreur par les associés de la SARL.

        • [^] # Re: SAS

          Posté par  . Évalué à 2.

          Ce que tu dis est exact, et c'est parfois un avantage et parfois un inconvénient.
          Les 2 SAS que je connais ont dans leurs statuts ce qu'il faut pour encadrer la vente de parts.
          Typiquement le genre de chose qui dépend du caractère et des souhaits des fondateurs. En cela la SAS est bien adaptée.

    • [^] # Re: SAS

      Posté par  . Évalué à 4.

      A l'heure actuelle, SARL et SAS se valent.
      Ça n'a pas été valable dans le passé, ça ne le sera peut-être pas plus tard.
      Pour ma part, j'ai constitué une SARL l'année dernière, mais ça aurait pu être une SAS, kif-kif. C'est le comptable qui a fait pencher la balance: il est habitué aux SARL et il est un peu coincé question changement.

      Selon moi:
      - complexité, liberté des statuts, etc: quasi-pareil
      - si petite entreprise, la SARL donne plus confiance aux clients pro et fournisseurs. Car beaucoup de SAS sont des coquilles vides, c'est moins de le cas des SARL. Ça reste très subjectif
      - dès que le chiffre d'affaire grimpe un peu (classiquement 5-10 employés) il semble que la SAS s'impose pour des raisons fiscales. Rémunération du dirigeant et je ne sais quoi. Je n'ai pas encore ce problème :-)

      • [^] # Re: SAS

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

        Au passage, pour se lancer, il faut savoir que le passage d'un statut de société à un autre (SARL vers SA ou SAS, par exemple), peut se faire dans la continuité. Idem pour les statuts d'entreprise individuelle (ex. : passer d'auto-entrepreneur à EI classique). En revanche, passer d'un statut d'entreprise individuelle à un statut de société ne peut pas se faire. C'est à dire qu'il faut "arrêter l'activité" et en démarrer une nouvelle.

        Exemple : passer d'auto-entrepreneur à EURL (SARL à associé unique) impose d'arrêter l'activité d'auto-entrepreneur et de créer une société. Ce n'est pas une "migration".

  • # la passion

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    si tu veux devenir riche, ne monte pas ta boîte, rentre dans une grosse entreprise, tiens-toi bien droit et gravis les échelons petit à petit, ce sera beaucoup plus sûr

    Je plussoie fortement.
    Il faut se lancer parce qu'on aime ce qu'on fait, pas en espérant devenir richissime.
    Salarié, en général tu vas gagner raisonnablement ta vie, si tu de la chance (stock options dans une boîte positionnée sur un secteur qui explose, style Vallourec il y a quelque années/cours de bourse multiplié par 17 en 3 ans, ou Cisco à une certaine époque par exemple) cela sera le jackpot.

    ウィズコロナ

    • [^] # Re: la passion

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Bémol quand même : tu as en fait deux extrêmes :
      - Salarié : risque faible d'avoir 0, chances correctes d'avoir pas mal sans être le jackpot (faut pas rêver : tout le monde ne devient pas chef non plus, il y a une tonne de postes sans avenir radieux) . bref, tu seras entre bien gagner et beaucoup gagner. Salarié
      - Entrepreneur : gros risque d'avoir 0, chances faibles d'avoir le jackpot (tu deviens gros, et tu fais travailler les autres, ou revends)

      Bref, comme toujours, plus tu risques, plus tu as des chances de gagner plus, mais avec le risque de gagner moins. Le salarié descend son risque de gagner 0, mais descend aussi sa chance d'avoir le jackpot, il vise "la moyenne".

      (stock options dans une boîte positionnée sur un secteur qui explose, style Vallourec il y a quelque années/cours de bourse multiplié par 17 en 3 ans, ou Cisco à une certaine époque par exemple)

      Oui, mais si tu es le patron actionnaire de la boite, ben tu as le plus de stocks options / actions, donc encore plus le jackpot. CQFD ;-).

      • [^] # Re: la passion

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Oui, mais si tu es le patron actionnaire de la boite, ben tu as le plus de stocks options / actions, donc encore plus le jackpot. CQFD ;-).

        Tu ne deviendras richissime que si tu as une super idée, au bon moment.
        Un soft génial que tout le monde t'achète, ou une rente de situation (la vente liée par exemple).

        ウィズコロナ

        • [^] # Re: la passion

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          Tu ne deviendras richissime que si tu as une super idée, au bon moment.

          J'ajoute quand même : ... et que tu parviens à l'exécuter. La clef c'est l'exécution, pas les idées. Les idées, tout le monde en a, d'excellentes parfois. La différence c'est que certains vont plus loin que l'idée, ils passent à l'exécution. Et l'exécution, c'est du temps et de l'énergie sur la durée.

    • [^] # Re: la passion

      Posté par  . Évalué à -1.

              si tu veux devenir riche, ne monte pas ta boîte, rentre dans une grosse entreprise, tiens-toi bien droit et gravis > les échelons petit à petit, ce sera beaucoup plus sûr
      

      Je plussoie fortement.
      Il faut se lancer parce qu'on aime ce qu'on fait, pas en espérant devenir richissime.
      Salarié, en général tu vas gagner raisonnablement ta vie, si tu de la chance (stock options dans une boîte positionnée sur un > > secteur qui explose, style Vallourec il y a quelque années/cours de bourse multiplié par 17 en 3 ans, ou Cisco à une certaine > > époque par exemple) cela sera le jackpot.

      Je ne sais pas si vous dites ça par ignorance ou par condescendance, mais on a à peu près autant de chances de devenir riche en étant salarié qu'en créant sa propre société, c'est à dire très peu (sauf à considérer qu'être riche c'est avoir un salaire régulier...). Quant aux stock-options, c'est fini pour les salariés ordinaires depuis longtemps, ça ne concerne que les dirigeants.

      Le conseil qui conviendrait c'est plutôt "monter sa société ne mène pas nécessairement à la richesse et entraîne bien souvent une baisse de revenus".

  • # politique pour l'épargne salariale ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Comme apparemment il y a du monde chez Pigolabs (contrairement à d'autres entretiens avec souvent une seule personne aux commandes), est-ce que vous avez
    - un PEE (plan Epargne Entreprise)
    - de la participation (aux bénéfices plantureux de l'entreprise :-)
    - de l'intéressement

    Je suppose évidemment qu'il y a au moins une personne avec un statut de salarié dans l'entrepris.

    ウィズコロナ

    • [^] # Re: politique pour l'épargne salariale ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      palm123, je serais ravi de répondre à ces questions, mais il est bien trop tôt dans la vie de l'entreprise. PigoLabs vient à peine de souffler sa première bougie. Ce genre de problématique se réfléchit quand on a déjà plusieurs salariés et plusieurs années d'existence. Repose moi la question dans 5 ans :-)

      (le seul salarié de l'entreprise possède la majorité des parts, il touche donc de l'argent grâce aux dividendes, mais ce n'est probablement pas la réponse que tu attends)

      Pour comparaison, dans une startup où j'ai travaillé en tant que l'un des premiers salariés et que j'ai quitté alors que l'entreprise avait 4 ans, je n'ai jamais entendu parler de PEE, de participation ou d'intéressement (mais on avait des primes sur objectif, même pour les ingénieurs). Dans l'entreprise d'encore avant, qui était beaucoup plus "ancienne" (genre 20 ou 30 ans) là par contre il y avait tout ce que tu listes.

    • [^] # Re: politique pour l'épargne salariale ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      En plus de la réponse de Pierrick, il faut voir que toutes ces joyeusetés on des coûts fixes et du temps à y consacrer. Donc avec un salarié, ce n'est pas forcément rentable, on a d'autres moyens d'optimisation fiscale (salaire ou dividende) ayant moins de coûts fixes.

      C'est à penser quand il y a bien plus d'un salarié dans l'entreprise (en premier le PEE/PERCO, quelques centaines d'Euros de coût fixe et facile à mettre en oeuvre, pour le reste... Bien plus tard vu le temps à y passer)

      Bref, on n'est plus dans la partie "création d'entreprise" quand on pense à ça.

      • [^] # Re: politique pour l'épargne salariale ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        En plus de la réponse de Pierrick, il faut voir que toutes ces joyeusetés on des coûts fixes et du temps à y consacrer.

        Du temps, un peu pour le mettre en place, mais l'argent n'est pas géré par la société elle-même, mais par une société d'épargne salariale.
        Il faut signer un accord directions / salariés, l'envoyer à l'office local de la direction du travail, et ensuite plus rien à faire, à part une fois l'an verser les sous (au salarié si il est dans les cas où on touche de suite l'argent, sinon à l'organisme d'épargne salariale).
        La participation se touche rarement de suite (mariage, acquisition d'une résidence principale, décès du conjoint...), on attend plutôt 5 ans.
        L'intéressement, c'est au choix en général, si on le touche de suite c'est inclus dans l'impôt sur le revenu, si on attend 5 ans, non.
        Le PEE est surtout intéressant pour l'abondement généreux de certaines entreprises (je mets presque 1000 Euros, la société ajoute le triple et max 2.909,76 €)
        http://vosdroits.service-public.fr/F2142.xhtml
        Evidemment, cette possibilité est offerte à tous les salariés, donc elle a un coût non négligeable.

        Les coûts fixes de gestion de la participation/intéressement sont très faibles (mon expérience).

        ウィズコロナ

        • [^] # Re: politique pour l'épargne salariale ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 09 janvier 2012 à 11:56.

          Exemple :
          https://professionnels.societegenerale.fr/epargne_retraite/besoins/constituer_epargne_defiscalisee/pei_arcancia_pro/tarifs.html

          PEE = 100€/an + le temps de le faire
          après : 3% de frais de gestion + ~15% de cotisations sociales obligatoire (avec rien en face : ce n'est pas de la retraite) + argent bloqué + paperasse (donc payer un peu plus le comptable pour gérer), ça en fait, et le gain est pas forcément mieux qu'une rémunération à la discrétion (plus souple) qui tape certes plus haut mais avec chômage + retraite.

          Regarde qu'on parle de salarié actionnaire de l'entreprise, donc d'autres moyens à sa disposition (dividende). Si toi tu parles de plus que 1, oui c'est rapidement plus intéressant (mais toujours le problème que tu ne sélection plus par personne avec ce genre de choses)

          Et le temps, c'est de l'argent.

          Bref, ce n'est pas si évident, quand on est petit, que ce soit LE truc à faire en priorité : j'ai regardé, et pour le moment pas convaincu dans mon cas (petit, seul), mais ça peut changer plus tard.

  • # Deux questions sur les conditions d'utilisation

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

    L’Editeur se réserve la possibilité de poser des limites quant à l’utilisation des Services si un usage anormal est avéré. Ces usages anormaux sont, sans que cette énumération soit limitative :

    [...]

    • utilisation de cadrage (frame) permettant de faire apparaître le compte de l'utilisateur à l’intérieur d’une page d’un site externe

    Quel intérêt présente cette clause par rapport au service d'hébergement ? C'est pour éviter un trafic démesuré en utilisant l'espace piwigo "juste pour le stockage" ?

    [...]

    Bien que l'Editeur fournisse les Services sur une plate-forme redondée avec des sauvegardes sur plusieurs serveurs, l'Editeur n'apporte aucune garantie en cas de suppression ou de défaut de stockage de tout contenu transmis via les Services du Site. En conséquence il est donc souhaitable que l’utilisateur conserve une copie de sauvegarde des photographies stockées sur le Site afin de se prémunir de tout risque de perte.

    Cette clause qui est typique d'un engagement de moyens et non de résultat (et on comprend bien le risque qu'il y aurait à garantir le contenu) fait-elle que tu n'as pas d'assurance "spécifique" à l'hébergement ? Ou bien tu as tout de même une assurance mais cette clause est obligatoire "à titre préventif" ?

    • [^] # Re: Deux questions sur les conditions d'utilisation

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      usages anormaux sont [...] utilisation de cadrage (frame) permettant de
      faire apparaître le compte de l'utilisateur à l’intérieur d’une page d’un
      site externe

      Quel intérêt présente cette clause par rapport au service d'hébergement ?
      C'est pour éviter un trafic démesuré en utilisant l'espace piwigo "juste
      pour le stockage" ?

      Non, éviter le trafic démesuré en utilisant Piwigo.com "juste pour le stockage", c'est plutôt la clause : stockage de données utilisées abusivement par un site web externe aux Services (hotlink)

      L'interdiction de l'affichage via frames, c'est pour éviter par exemple les défauts de référencement. (qui sont préjudiciable à la visibilité de Piwigo.com dans les moteurs de recherche du coup)

      C'est théorique tout ça quand même, il y a évidemment des utilisateurs qui font du hotlink et sans doute d'autres qui font du framing. C'est l'utilisation "abusive" (avec tout le flou qu'on peut mettre derrière le terme "abusif") qui n'est pas accepté par les conditions d'utilisation.

      Il faut voir les conditions d'utilisation d'un service (Piwigo.com ou autre) comme une liste de protections que l'éditeur se donne pour éviter de se retrouver dans une situation impossible.

      A noter que l'on ne trouve pas dans les conditions d'utilisation de Piwigo.com la fameuse clause : l'Editeur se donne le droit d'utiliser comme bon lui semble tout contenu hébergé par ses services, que l'on trouve sur a peu près tous les concurrents américains... et qui a tant fait parler de lui cet été et plus généralement avec les gros réseaux sociaux à plusieurs millions d'utilisateurs...

      l'Editeur n'apporte aucune garantie en cas de [...] de défaut de stockage

      Cette clause qui est typique d'un engagement de moyens et non de résultat [...]
      cette clause est obligatoire "à titre préventif" ?

      Cette clause est absolument obligatoire "à titre préventif", c'est juridique. Bien sûr nous avons un système de sauvegarde : chaque compte a sa propre base de données, sauvegardé chaque nuit, les 30 dernières sauvegardes sont conservées et l'ensemble des photos sont synchronisées sur un serveur distinct (on limite ainsi le risque lié à un incendie). Il n'empêche qu'en cas d'explosion atomique ou de montée du niveau de l'océan de 30 mètres qui raserait la moitié de la France, on ne veut pas être poursuivi en justice pour avoir perdu les données des utilisateurs.

      J'avoue que concernant les conditions d'utilisation, ce ne sont pas ces points là qui sont les plus "nécessaires de faire respecter" mais l'interdiction de contenu pornographique (là on n'est pas souple) et le fait que l'usage n'est pas pour les entreprises de plus de une personne (là on est souple quand même un peu, surtout que l'offre "entreprise" n'est pas encore disponible).

      • [^] # Re: Deux questions sur les conditions d'utilisation

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

        J'avais pas pensé à l'aspect référencement, effectivement. Merci pour les précisions.

      • [^] # Re: Deux questions sur les conditions d'utilisation

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        interdiction de contenu pornographique (là on n'est pas souple)

        Je suis curieux : pourquoi est-ce que vous interdisez le contenu pornographique ? Par philosophie ?
        Après tout c'est du business légal et probablement important, non ?

        • [^] # Re: Deux questions sur les conditions d'utilisation

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Je me suis moi-même "mis dedans" donc il faut bien répondre à :

          pourquoi est-ce que vous interdisez le contenu pornographique ?

          Le caractère "légal" est discutable. Je n'ai pas fait de recherche approfondie sur le sujet, mais je ne suis pas sûr que n'importe qui puisse diffuser du contenu pornographique.

          De plus, vous savez quelle est la première question que la banquière m'a posé quand je suis allé ouvrir le compte pour l'entreprise ? "Vous hébergez du contenu pornographique ?" Là j'ai dit non, elle a répondu "très bien". L'histoire ne dit pas ce qu'elle aurait répondu si j'avais dit "oui".

          En rédigeant les conditions d'utilisation avec mon avocate, on n'a pas "inventé" grand chose. On a regardé ce que d'autres services d'hébergement autorisaient/interdisaient et on a repris les grandes lignes (et tous ces textes se ressemblent beaucoup... ce n'est pas un hasard). Sur les sites français, la ligne suivante est présente quasiment partout : vous vous interdisez de diffuser des photographies et autres contenus contrevenant aux droits de la personnalité de tiers ou présentant un caractère diffamatoire, injurieux, obscène, pornographique, offensant, violent ou incitant à la discrimination, à la violence politique, raciste, xénophobe, sexiste ou homophobe, J'ai pris ça comme étant relatif à la loi française puisqu'on mêle "discrimination" (interdit par la loi), "homophobie" (interdit par la loi) et "pornographie".

          Donc c'est avant tout une question de légalité.

          Le caractère pornographique est cependant "discutable" dans bien des cas. Je ne donnerai pas le lien ici, mais l'une des galeries les plus visitées de Piwigo.com porte sur une thématique "nudité artistique" et qui ne présente pas selon nous de caractère pornographique, mais qui serait clairement interdit sur Facebook car la nudité y est interdite. Par contre, la semaine dernière j'ai supprimé une galerie de type "manga porno" avec des images très très explicites et même pas privées.

      • [^] # Re: Deux questions sur les conditions d'utilisation

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        mais l'interdiction de contenu pornographique (là on n'est pas souple)

        Donc ça :
        http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3f/Origin-of-the-World.jpg
        C'est interdit sur Piwigo?

        Ca aussi? (trouvé sur Wikipedia à la page pornographie)
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:AN_Penny_Flame_1.jpg

        Juste pour savoir, par curiosité. Juste que ça fait bizarre d'être libriste et/ou liberté des données tout en interdisant une liberté (autant sur un espace public je peux comprendre pour "la protection des petits enfants", autant pour la partie payante/privée...).

        Bon, après, c'est peut-être HS, et pas le bon endroit pour discuter de ça, vu qu'ici on parle de l'entreprise et de l'entreprenariat, pas des règles d'utilisation et/ou de morale.

      • [^] # Re: Deux questions sur les conditions d'utilisation

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Il n'empêche qu'en cas d'explosion atomique ou de montée du niveau de l'océan de 30 mètres qui raserait la moitié de la France, on ne veut pas être poursuivi en justice pour avoir perdu les données des utilisateurs.

        C'est aussi un aspect de la création d'entreprise, il faut un peu blinder, pour éviter de se retrouver en faillite professionnelle ET personnelle.

        Avoir un bon système de backup ne protège pas de tous les cas de figure.

        ウィズコロナ

        • [^] # Re: Deux questions sur les conditions d'utilisation

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          pour éviter de se retrouver en faillite professionnelle ET personnelle.

          Il est en SAS, donc avec une personne morale : risque limité aux apports, pas de risque perso (sauf faute de gestion, dont on ne parle pas ici)

          • [^] # Re: Deux questions sur les conditions d'utilisation

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Oui tout à fait Zenitram. Je n'ai jamais envisagé d'être Auto Entrepreneur notamment pour cette raison de responsabilité (qui doit se compenser avec une assurance appropriée). En tant que SAS, sauf faute de gestion, je ne suis pas responsable personnellement.

            Si Lady Gaga me fait un procès à 20 millions de dollars parce qu'un de mes clients a mis en ligne des photos d'elles non autorisées, au pire du pire des cas, PigoLabs fait faillite, mais je ne dois pas revendre mon appartement et me retrouver à la rue.

  • # Commentaire supprimé

    Posté par  . Évalué à 0. Dernière modification le 11 janvier 2012 à 08:32.

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