Disparition de M. Gilles KAHN, Président de l'INRIA, membre de l'Académie des Sciences

Posté par  . Modéré par Jaimé Ragnagna.
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fév.
2006
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Personnalité majeure de l'Informatique française et européenne, Monsieur Gilles KAHN, Président en exercice de l'INRIA, s'est éteint le 9 février 2006.

Au-delà d'une carrière et d'un cursus remarquable, c'est un scientifique et un authentique humaniste qui disparaît. Alors qu'il était encore Directeur Scientifique de l'INRIA, à l'occasion d'un Journée de l'ADAE à la Cité des Sciences et de l'Industrie en décembre 2003, il avait ainsi exprimé une vision nuancée et perspicace de l'importance croissante de l'informatique dans la vie quotidienne, pointant les dangers que feront ou font courir des logiciels "hors-contrôle" aux Citoyens. Face à des futurologues inspirés mais souvent béats, son intervention et celle de la représentante de la CNIL avaient véritablement posé les enjeux et les grands risques d'une Administration Electronique.

Tout récemment, ses fonctions l'avaient conduit à prendre part au débat sur la commercialisation et l'échange de musique sur Internet, comme co-rédacteur d'un rapport sur l'offre légale de musique. Il sera peut-être utile de se référer à ce document sur un sujet sur lequel toutes les positions s'expriment souvent de manière outrancière.

S'il ne disposait peut-être pas d'une renommée particulière au sein des cercles libristes, il restera comme une des personnalités marquantes du développement des sciences et techniques logicielles en France.

Aller plus loin

  • # Ha ha ha

    Posté par  . Évalué à 4.

    Ah le bel éloge funèbre en première page de Linuxfr.

    Rappelons deux éléments :
    - Une décision assez récente : http://www.inria.fr/presse/pre136.fr.html
    « La décision de Microsoft de nouer un partenariat avec l'INRIA et de créer un laboratoire commun en France démontre la stature internationale de la recherche française en informatique. C'est une excellente opportunité, pour l'INRIA, de travailler étroitement et ouvertement avec Microsoft », a commenté Gilles Kahn, Président Directeur Général de l'INRIA.
    - La politique de l'INRIA en matière de brevets logiciels, que j'évoquais à la fin de l'article suivant : http://www.libroscope.org/Recherche-publique-contre
    • [^] # Re: Ha ha ha

      Posté par  . Évalué à 4.

      Je trouve ta remarque de mauvais goût dans un post annonçant le décès de la personne.
      • [^] # Re: Ha ha ha

        Posté par  . Évalué à 10.

        L'INRIA ne s'est pas réellement distinguée dans quelque politique que ce soit de libre accès au savoir ou à ses publications ou de promotion des logiciels libres. Ceci explique peutêtre la très faible notoriété de l'INRIA dans les "cercles libristes".

        A l'heure où le MIT propose l'ensemble de ses cursus en ligne ( http://ocw.mit.edu/index.html ), que cet évènement soit l'occasion de demander à l'INRIA de réviser sa position.
        • [^] # Re: Ha ha ha

          Posté par  . Évalué à 1.

          Allez, je dois le dire, je ne sais toujours pas à quoi sert l'INRIA (pour info puisque ce n'est pas dans la news : Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique). Je trouve quand même un lien : http://www.inria.fr/inria/enbref.fr.html . On trouve même des sujets de recherche : http://www.inria.fr/rrrt/liste-2006.html , mais je ne suis toujours pas convaincu de l'activité de cet institut.

          Le MIT a eu au moins, lui une politique de communication claire sur ses activités, ce que n'a jamais fait l'INRIA. Pour finir, même en travaillant dans l'informatique et en m'intéressant au milieu depuis longtemps, je n'avais jamais entendu parler de Gilles KAHN (peut-être simplement n'ai-je jamais retenu son nom ?).
          • [^] # Re: Ha ha ha

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

            Je ne vois pas en quoi la communication du MIT est plus claire que celle de l'INRIA. La page citée plus haut donne visiblement accès aux cours dispensés par le MIT, mais il n'y aura rien de semblable sur l'INRIA car ce n'est pas un organisme de formation mais un organisme de recherche au même titre que le CNRS, l'INRA ou l'INSERM.

            Pour ceux qui souhaitent voir les recherches en cours à l'INRIA, certains projets laissent des logiciels accessibles sur http://gforge.inria.fr , certaines publications étant accessibles sur http://hal.inria.fr .

            Pour ce qui est de la notoriété de Gilles Kah, il n'était plus très actif aux niveaux des recherches depuis un petit moment, occupant des fonctions administratives à l'INRIA ou au CNRS. Il y a quelques unes de ces publis sur http://www.informatik.uni-trier.de/~ley/db/indices/a-tree/k/(...) .

            PS : je suis actuellement en thèse dans une équipe INRIA et je développe pour cela un logiciel sous licence GPL, comme quoi on reste quand même très libre, c'est l"équipe qui décide (en fonction de ces collaborations industrielles, certes).
            • [^] # Re: Ha ha ha

              Posté par  . Évalué à -2.

              Je ne vois pas en quoi la communication du MIT est plus claire que celle de l'INRIA.

              Quand j'étais gamin, je lisais Sciences et Vie. A chaque fois un article nous présentait le travail d'une équipe de chercheurs du MIT en vulgarisant le plus possible le but de leur recherche, et c'était passionnant. Je me rappelle par exemple des travaux sur la reconnaissance faciale des sentiments de la personne utilisatrice de l'utilisateur de l'ordinateur. L'activité du Media Lab était grâce à ce genre d'article reconnue partout.

              Je n'ai jamais vu rien de tel de la part de l'INRIA, c'est surement de ma faute.
              • [^] # Re: Ha ha ha

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                Je n'ai jamais vu rien de tel de la part de l'INRIA, c'est surement de ma faute.

                * L'inria n'a pas le même age de le MIT.
                * L'inria est mono disciplinaire.
                * L'inria n'est pas *un* labo.

                L'activité de l'INRIA est souvent lié à une fac, ou au cnrs.

                Le travail de l'INRIA n'est pas à destination du grand public.

                Les gus qui bossent à l'INRIA essaient de faire connaître leur production dans les cercles qui en ont l'usage ou qui pouront aller plus loin.
                • [^] # Re: Ha ha ha

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à -4.

                  > Le travail de l'INRIA n'est pas à destination du grand public.

                  C'est bien le bon terme, en effet, l'INRIA bosse avec le pognon du grand public (contribuables), mais ne lui donne pas grand chose en échange, et brevète le reste à tout va...
                  • [^] # Re: Ha ha ha

                    Posté par  . Évalué à 10.

                    C'est complètement absurde ces remarques.
                    Je travaille au LORIA qui est une unité de recherche de l'INRIA en partie. La grande majorité des programmes des équipes est sous une licence libre, les autres sont très accessibles en général.
                    Le labo organise des conférences/séminaires régulièrement, publie les résultats des chercheurs (c'est d'ailleurs leur principale motivation : publier les résultats).
                    Maintenant il faut comprendre qu'une grosse partie des _recherches_ des équipes de l'INRIA est avant tout fondamentale, leur but n'est pas de pondre 1000 lignes de codes par jour, ni de participer à l'élaboration d'un OS ou je ne sais quoi comme certaines personnes du MIT le font, à moins que cela ne représente un intérêt pour la recherche.

                    pour info : http://www.loria.fr/software/tous/?license=all&search_st(...)

                    j'ai pas l'impression que le logiciel libre soit boudé par le LORIA. Mais ce n'est que la partie emmergée de l'iceberg :
                    http://www.loria.fr/researchers/equipes

                    la liste des publications sur le site de chaque équipe reflète le véritable travail, et ça c'est public.

                    l'INRIA regroupe plusieurs unités de recherches, il faut donc aller chercher sur les pages des labos et non pas sur le site de l'INRIA lui même.
                    • [^] # Bande de cons

                      Posté par  . Évalué à 10.

                      La vraie réponse est que les individus ont le choix.

                      Ca dépend surtout des domaines : les domaines avec beaucoup de financement et une forte rentabilité pour les investisseurs (imagerie, réalité virtuelle...) brevètent à gogo ; les domaines financés par les budgets publics (méthodes formelles...) brevètent moins, même s'ils en ont le droit.

                      D'après quelques interviews de Gilles Kahn que j'ai vu traîner à droite à gauche, j'ai eu l'impression qu'il était plutôt anti-brevets et plutôt au fait des problèmes de la société de l'information. Je trouve plutôt odieux qu'une bande de connards incultes vienne troller dans ces circonstances.
              • [^] # Re: Ha ha ha

                Posté par  . Évalué à 10.

                Quand j'étais gamin, je lisais Sciences et Vie. [...] Je n'ai jamais vu rien de tel de la part de l'INRIA, c'est surement de ma faute.

                http://cermics.enpc.fr/~keriven/Papers/99laRecherche.pdf

                Cet article, publié dans le magazine scientifique « La Recherche », présente un procédé de reconstruction tridimensionnelle à partir d'images 2D. Il a été développé conjointement par Olivier Faugeras de l'INRIA de Sophia Antipolis, professeur au Massachusetts Institute of Technology et par l'auteur de l'article.

                J'imagine qu'en cherchant un peu dans d'anciens numéros de « La Recherche » ou « Pour la Science » on doit pouvoir trouver pas mal d'autres exemples similaires.
          • [^] # Re: Ha ha ha

            Posté par  . Évalué à 7.

            Il faut quand même comprendre que l'INRIA est une énorme machine qui s'étend sur tout le territoire.
            Et comme d'habitude, il ne faut pas généraliser. Je suis passé par plusieurs structures tournant autour de la Réalité virtuelle et de la géométrie. Les licences sont souvent libre et les gens des labos sont assez convaincus par les logiciels libres.
            Les projets que je connais :
            OpenMask : QPL
            CGAL : GPL et une autre pour qqs morceaux spécifiques
            ARéVi : LGPL

            Il y a même possiblité d'avoir un CD avec tous les softs (plus ou moins) libre de l'INRIA.

            Maintenant, les communiqués officiels, je ne les connais pas :-)
            (et il faut aussi justifier les structures de valorisation (celles qui doivent amener le pognon))
          • [^] # Re: Ha ha ha

            Posté par  . Évalué à 8.

            Pour prendre la défense de l'INRIA à mon tour : avant d'être remplacé par l'ERCIM, l'une des trois institutions à la base du W3C, c'était bien l'INRIA.
          • [^] # Re: Ha ha ha

            Posté par  . Évalué à 9.

            Bon, je préviens, mes études m'orientent clairement vers un métier de chercheur/enseignant-chercheur dans l'informatique. Aussi, je suis très susceptible quand il s'agit de l'INRIA, principal employeur public de chercheurs en informatique en France (avec le CNRS).

            Donc, c'est parti, mode troll et mauvaise foi !


            L'INRIA ne s'est pas réellement distinguée dans quelque politique que ce soit de libre accès au savoir ou à ses publications ...


            En effet, et ce n'est pas cette vaine tentative qui va te contredire: http://www.inria.fr/publications/archiveouverte/plus.fr.html

            ... ou de promotion des logiciels libres


            Carrément, d'ailleurs personne n'a jamais entendu parler de la licence CeCILL (deux versions en deux ans). En plus, une fois, j'étais en stage à l'INRIA rocquencourt, et ils m'ont obligé à diffuser un petit logiciel que j'avais fait sous une licence proprio (elle s'appelait la GNU GPL je crois ...). J'ai des amis qui y ont fait d'autres stages, et à chaque fois, même contrainte, c'est révoltant !

            mais je ne suis toujours pas convaincu de l'activité de cet institut.


            C'est vrai, ca sert à rien l'INRIA ! COQ, OCaml c'est pour les bouseux et les jeunes en prépa, mais dans la vraie vie tout le monde s'en branle. Et puis, kelkoo n'a jamais fonctionné comme moteur de recherche comparatif, normal, le moteur a été pondu par des chercheurs de l'INRIA. Le W3C n'a jamais siégé ni été soutenu par l'INRIA Sophia-Antipolis.

            Bon, essayons d'arrêter le mode troll.

            Dans la vraie vie, je n'y connais pas grand chose, mais il y a encore des tas de projets orchestrés/soutenus par ou auxquels participent l'INRIA, du genre de GRID5000, des centaines de contras avec des entreprises, (par exemple grosse association entre l'INRIA Sophia et France Télécom dans le domaine du wifi), des centaines (milliers ?) de publis par an, et de grands résultats théoriques (théorème des quatre couleurs en 2002).

            Pour finir, même en travaillant dans l'informatique et en m'intéressant au milieu depuis longtemps, je n'avais jamais entendu parler de Gilles KAHN (peut-être simplement n'ai-je jamais retenu son nom ?).


            on pouvait pourtant facilement en entendre parler sans s'interresser au monde de la recherche, ni même à l'informatique. Mon père a une facheuse tendance à me mettre de côtés tous les articles de journaux qu'il trouve interressant et souhaiterait me voir lire. Aussi, j'ai bien du lire une demi douzaine de découpes de journaux (le monde, le figaro, les échos (tiens, comment vous avez deviné que mon père était de droite ?)) qui parlaient de Gilles Kahn.

            A bon trolleur, salut !
            • [^] # Re: Ha ha ha

              Posté par  . Évalué à 5.

              Pour ce qui est du théorème des quatre couleurs, quelques précisions.

              C'est le théorème qui dit que si les tous les pays étaient d'un seul tenant (pas comme les USA avec l'alaska), alors on pourrait toujours colorier une carte avec seulement 4 couleurs.

              D'une part, le résultat de Gonthier et Werner est de 2004 et pas de 2002.

              De plus, c'est une réécriture dans le système COQ de la démonstration de Robertson, Sanders, Seymour et Thomas de 1996. La preuve des 4 fous est une simplification de la preuve de Appel et Haken. Elle part du principe que si il existe un graphe planaire seulement 5 coloriable, alors il est existe un le plus petit possible. Avec des arguments bien forts, ils se ramènent à un nombre finis de cas. Le problème est que le nombre fini de cas reste trop gros pour être traité à la main. La fin de la démonstration utilise donc un ordinateur pour traiter les cas de base. Le problème est que les ordinateurs, c'est buggé. Donc la preuve...

              L'intérêt du travail de Gonthier et Werner est que COQ est un système de démonstration assistée. En gros, avec COQ, on est sûr de ne pas oublier de cas tordu. Mais COQ est aussi un programme. Il peut donc être lui aussi buggé. C'est vrai sauf que COQ permet de produire un certificat dont il est très simple de vérifier qu'il est juste (ou pas). Cette partie du programme a même pu être prouvée à la main. On peut donc très raisonnablement penser que la preuve est juste.
        • [^] # Soyons juste avec l'INRIA et présentons tous les aspects

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

          L'INRIA est un des initiateurs de la licence de logiciel libre CeCILL
          http://www.cecill.info/licences/Licence_CeCILL_V2-fr.html

          L'INRIA est un des co-fondateurs du consortium ObjectWeb (middleware libres).

          http://www.inria.fr/valorisation/logiciels/index.fr.html
          AGRIF : raffinement de maillage destiné aux modèles d'évolution aux différences finies (GPL)
          IATO : simulateur processeur IPF (GPL)
          MIXMOD : outil logiciel de classification par analyse discriminante ou autres méthodes statistiques dÈveloppÈ en collaboration (GPL)
          OpenFEM : Boîte à outils d'éléments finis pour Matlab/Scilab dÈveloppÈ en collaboration (LGPL)
          PPAT : calcul parallèle de pseudo-spectres de grandes matrices (GPL)
          SCILIN : résolution itérative de grands systèmes linéaires dans l'environnement SCILAB (LGPL)
          et des dizaines d'autres comme ça...

          A contrario on peut citer comme il a été fait l'accord avec Microsoft, la position sur les brevets logiciels, ainsi que leur communication sur le fait que Scilab est un logiciel libre alors que ce n'est pas le cas (*), les CD de compilation de logiciels libres qui ne contiennent pas que des logiciels libres, etc.

          (*) À ce propos, le directeur technique du consortium Scilab m'a confirmé lors de Solutions GNU/Linux 2006 que le passage de Scilab sous double licence GPL/Cecill était en cours depuis quelques temps.
          • [^] # troll warning

            Posté par  . Évalué à 0.

            Reste à savoir à quoi peut servir une énième license comme CeCILL, et à quoi peut bien servir une double licence GPL/CeCILL : le syndrôme du "pas inventé ici" qui aurait encore frappé ?
            • [^] # Re: troll warning

              Posté par  . Évalué à 9.

              Bon, une bonne fois pour toutes.

              La gué-guerre licence BSD/MPL/GPL/etc. n'a pas lieu d'être en France, car tout bêtement, du point de vue du droit _français_, mis à part peut-être la GPL à qui il ne manque pas grand chose, aucune de ces licences ne sont applicables -- ne serait-ce que parce qu'elles sont rédigées en Anglais et donc ... oui, tu as deviné, pas en Français.

              La CeCILL est une tentative d'adaptation de la GPL au droit français. Alors la FSF a fait la grimace en disant que "ouiii, z'auriez pu nous demander notre aviiiis", etc. Maintenant le fait est que nous avons une vraie adaptation de la GPL au droit français, là où avant nous n'avions _rien_.

              Je suis plutôt pro-licence BSD en général, mais il faut avoir conscience du fait que j'ai beau aimer, elle n'a aucune valeur juridique en France.
              • [^] # Re: troll warning

                Posté par  . Évalué à 4.

                Maintenant le fait est que nous avons une vraie adaptation de la GPL au droit français, là où avant nous n'avions _rien_.

                Ce n'est pas une adaptation, c'est une licence concurrente.
                Le corpus de logiciels sous CeCILL est dérisoire, et on ne peut évidemment pas reprendre du code sous GPL et l'utiliser dans un logiciel sous CeCILL.
                Tout cela montre bien que créer une nouvelle licence copyleft (j'insiste bien sur l'aspect copyleft) était absolument ridicule.

                Quant à l'applicabilité de la GPL en droit français, elle ne semble pas poser problème aux yeux de nombreux juristes (y compris dans de grandes entreprises). Il en est certainement de même pour les autres licences citées (Microsoft utilise par exemple du code sous BSD et ça ne semble pas les inquiéter outre mesure). Le FUD récurrent à ce sujet ne semble pas avoir de fondement sérieux.

                Voir le mémoire juridique de Mélanie Clément-Fontaine sur le GPL : http://crao.net/gpl/
                • [^] # Re: troll warning

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

                  on ne peut évidemment pas reprendre du code sous GPL et l'utiliser dans un logiciel sous CeCILL.

                  Si, et le logiciel devient alors GPL. Voir l'article 5.3.4.

                  Quant à l'applicabilité de la GPL en droit français, elle ne semble pas poser problème aux yeux de nombreux juristes

                  Le grand truc qui rend la GPL « valide » en france est que si l'utilisateur déclare que la GPL n'est pas valide, le droit d'auteur par défaut s'applique, c'est à dire que tu perds des droits et n'en gagne pas au final (arrêtez-moi si je dis des conneries, je ne suis pas juriste). Ca n'empêche pas que la licence c'est pas compatible avec le droit français, et donc qu'une licence réellement valide peut être utile dans certains cas (voir mon post pas loin en dessous).
                  • [^] # Re: troll warning

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    Si, et le logiciel devient alors GPL. Voir l'article 5.3.4.

                    Il n'est donc plus sous CeCILL. CQFD.

                    Le grand truc qui rend la GPL « valide » en france est que si l'utilisateur déclare que la GPL n'est pas valide, le droit d'auteur par défaut s'applique, c'est à dire que tu perds des droits et n'en gagne pas au final (arrêtez-moi si je dis des conneries, je ne suis pas juriste).

                    Tout à fait !
                    http://www.libroscope.org/La-GPL-est-elle-un-contrat-On-s-en
            • [^] # Re: troll warning

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

              La licence CeCILL permet de faire signer des contrats sur du logiciel libre avec les cabinets juridiques des entreprises ou les institutions qui ne veulent pas signer quelque chose en anglais. C'est un exemple réel.

              La double licence CeCILL/GPL permet de faire ce qui est écrit plus haut tout en permettant l'utilisation du code en dehors de l'hexagone via la notoriété de la GPL. Un tel projet est par exemple DFSG compliant (libre au sens Debian) malgrés le fait que la CeCILL ne soit pas reconnu par Debian (alors que la licence CeCILL permet le fork en GPL, mais seule la version française étant valable, elle n'est donc pas compréhenssible par le monde anglophone et donc pas compté comme licence libre par Debian).

              La CeCILL, bien que critiqué et pas utile pour la majorité des gens, est très utile dans certains contextes.
          • [^] # Re: Soyons juste avec l'INRIA et présentons tous les aspects

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

            J'ai aussi vu à Solutions Linux un très intéressant langage objet qui produisait du C de très bonne qualité.
            Pour se développer, un tel langage a besoin d'une grande base d'utilisateurs. Dans la jungle actuelle des programmes, un nouveau venu ne peut se faire une place que si il est très bon et libre. Le problème est que le "commercial" (chargé du transfert de technologie) qui veut vendre le logiciel aux chinois est resté dans des schémas commerciaux du passé.
            Je pense que l'INRIA ferait mieux d'économiser son salaire et embaucher un (ou deux) chercheurs à la place.
            • [^] # Re: Soyons juste avec l'INRIA et présentons tous les aspects

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

              ...Le pire c'est que je te voyais passer 20 minutes à essayer de le lui faire comprendre ;-))
              Pierre parle de Lisaac, je précise.

              C'est un système pyramidal. Les chargés des valorisations subissent une grosse pression (chantage à l'emploi pour les nouveaux) pour trouver des partenariats industriels. Ils sont payés pour faire ça à plein temps.

              Certains ne croient pas aux vertus du libre, en sortant des maximes du style "90 % du business autour du libre est fait aux E-U alors que 80 % des développeurs sont européens", maxime censés montrer l'innanité du libre, alors qu'au contraîre c'est un schéma où les entreprises américaines investissent en Europe.
              Après, si nous ne possédons aucun gros champion européens du logiciel, c'est peut être parce qu'on s'est toujours mal débrouillé ?

              « Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens » - Jean-Claude Junker

              • [^] # Re: Soyons juste avec l'INRIA et présentons tous les aspects

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

                Je ne regrette pas d'avoir passé 20 minutes avec Patrice P. de la "Direction du Développement et des Relations Industrielles" (il m'a laissé sa carte de visite).
                J'ai essayé de décoder le mode de fonctionnement de cette personne et je pense qu'il est victime de deux choses :
                - il est formaté selon les schémas surannés appris dans les écoles de commerce qui enseignent le passé et n'ont aucune vision d'avenir.
                - la définition de sa fonction au sein de l'INRIA semble également dater d'une autre époque.
      • [^] # Re: Ha ha ha

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 9.

        Pourquoi ?
        On est censé toujours ne dire que du bien des morts ?

        Yth.
        • [^] # Re: Ha ha ha

          Posté par  . Évalué à 4.

          Pourquoi ?
          On est censé toujours ne dire que du bien des morts ?


          Non bien evidement.
          En revanche, une certaine retenue au moins au moment de l'annonce de la disparition me parait un minimun de politesse et de respect.


          Romain
        • [^] # Re: Ha ha ha

          Posté par  . Évalué à 1.

          sauf Hitler et Darry Cowl, évidemment
    • [^] # Re: Ha ha ha

      Posté par  . Évalué à 10.

      L'INRIA est un organisme cogeré par le ministère de la recherche et celui de l'industrie dont la vocation première est de faire de la recherche appliquée avec des partenaires industriels. Il est assez normal pour l'INRIA de deposer des brevets et de travailler avec des societés privées même si nous ne sommes pas d'accord avec le choix des partenaires.

      Je voudrais rappeler quelques petites choses :
      1- Le directeur de l'INRIA ne choisit pas les brevets qui sont deposés (le plus souvent il s'agit du directeur de l'équipe concernée).
      2- Microsoft, quoi qu'on en dise, participe à la recherche publique dans de nombreux pays et également de projets sortant leur code en open-source (nooks.cs.washington.edu par exemple).
      3- L'INRIA developpe de nombreux projets en open-source soit sous les licences classique (GPL, BSD) soit sous la licence INRIA (pour n'en citer qu'un, kherrighed sur lequel j'ai déjà vu passer plusieurs news sur linuxfr).

      Globalement l'orientation des recherches de l'INRIA dépends plus de chaque équipe que du directeur de l'INRIA même.
      • [^] # Re: Ha ha ha

        Posté par  . Évalué à 8.

        Il est assez normal pour l'INRIA de deposer des brevets et de travailler avec des societés privées

        Scindons la proposition en deux :
        1. il est assez normal pour l'INRIA de travailler avec des sociétés privées
        2. il est assez normal pour l'INRIA de déposer des brevets

        La proposition 1 est en effet de bon aloi. Mais la proposition 2 ne l'est pas. Chacun sait quels sont les effets désastreux des brevets logiciels sur le bien public, or l'INRIA reste un organisme public malgré ses partenariats avec le privé.

        Une politique de recherche digne de ce nom éviterait d'accéder à toutes les demandes des industriels sous prétexte qu'il faut faire des "partenariats". Après tout si les industriels font appel à l'INRIA, c'est qu'il y a là des compétences qui leur manquent, non ? Donc l'INRIA a un argument de poids qu'elle peut utiliser pour exiger que les résultats de recherche soient utilisables librement.

        Il faut évidemment pour cela une certaine volonté politique, qui manque cruellement à beaucoup de responsables aujourd'hui.
        • [^] # Re: Ha ha ha

          Posté par  . Évalué à 4.

          Jusqu'à preuve du contraire, en France, les brevets logiciels n'existent pas. Par contre, quand une équipe de l'INRIA met au point un robot intelligent, autonome, etc... Ben oui, ils veulent breveter l'invention, faut pas leur en vouloir.
          • [^] # Re: Ha ha ha

            Posté par  . Évalué à 2.

            Jusqu'à preuve du contraire, en France, les brevets logiciels n'existent pas.

            Merci de lire le lien que j'ai donné et de revenir quand tu seras mieux informé.

            "Les brevets logiciels ne sont pas reconnus" ne veut pas dire qu'ils n'existent pas.
            L'INPI et l'OEB les enregistrent avec joie, et l'INRIA ne se prive pas d'en déposer.
            De plus l'informatique (en particulier le logiciel libre) existe à l'international, il est donc irresponsable de ne regarder que son pré carré. Si je diffuse aux Etats-Unis du code exploitant un brevet logiciel sans l'accord du dépositaire du brevet, je suis en infraction.
            • [^] # Re: Ha ha ha

              Posté par  . Évalué à 2.

              Dans le même genre, ce n'est pas parce qu'un brevet est déposé que personne n'a le droit de se servir de ce qu'il contient. Tout ce qu'on peut a priori t'interdire, c'est d'en faire une utilisation commerciale, auquel cas oui, il faut passer par la case licence.

              Mais bon, maintenant, puisqu'on ne regarde pas que dans notre pré-carré, que dire de la tonne de brevets d'IBM sur lesquels marchent à tour de bras les softs GNU ou le noyau linux ? Qu'ils sont en infraction ? Ben non, pas tant qu'IBM ne vient pas leur demander des comptes.

              Franchement, je comprends pas d'où t'as choppé une haine pareille pour l'INRIA. Leur boulot n'est pas a priori d'améliorer la vie des petits utilisateurs de bout de chaîne que nous sommes, nous autres geeks libristes complètement egocentrés, ni celles des pauvres windowsiens...

              Au lieu de ça, il font avancer des sujets de recherche, afin d'améliorer les savoir-faire français en matière d'informatique ou de tout ce qui s'y rattache, le but avoué étant de soit pouvoir donner lieu à des créations d'entreprises qui vont pouvoir produire et vendre, soit de signer des partenariats avec des boîtes déjà existantes. Le but de tout ça, c'est de faire rentrer du pognon dans le pays, ou moins de faire tourner celui qui s'y trouve. C'est un peu schématique, mais c'est grosso modo l'idée. (Et encore, je suis sympa, je ne pousse pas jusqu'à dire qu'ils contribuent indirectement à créer de l'emploi... mais je pourrais ! - )
              • [^] # Re: Ha ha ha

                Posté par  . Évalué à 2.

                Tout ce qu'on peut a priori t'interdire, c'est d'en faire une utilisation commerciale, auquel cas oui, il faut passer par la case licence.

                Tu peux relancer le débat sur la nocivité des brevets logiciels si ça te chante, mais je pense que les arguments de chaque côté sont connus depuis longtemps.

                Le but de tout ça, c'est de faire rentrer du pognon dans le pays, ou moins de faire tourner celui qui s'y trouve.

                Le but de la recherche publique ne devrait pas être de "faire rentrer du pognon dans le pays" (surtout au prix d'une privatisation des connaissances) mais de faire progresser le bien commun.
                • [^] # Re: Ha ha ha

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

                  Le but de la recherche fondamentale est effevtivement de faire progresser le bien commun.
                  Le but de la recherche appliquée est de faire du pognon et accessoirement (le plus important en fait) de faire progresser le bien commun. La recherche appliquée permet de créer des emplois et de financer beaucoup de recherche sans but lucratif.

                  C'est à cause de gens tenant des raisonnement comme les tiens que des gens comme moi ne trouvent pas de boulot.

                  Quelques part tu es nocif.

                  « Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens » - Jean-Claude Junker

                  • [^] # Re: Ha ha ha

                    Posté par  . Évalué à 0.

                    Quelques part tu es nocif.

                    Intéressant ce déferlement d'aversion suite à mon post.
                    Entre les accusations de nocivité et le zigoto qui m'a envoyé un message privé pour me traiter de "gros con" (sic) et qui récidive sur le forum avec "connards", on est servi.

                    C'est à cause de gens tenant des raisonnement comme les tiens que des gens comme moi ne trouvent pas de boulot.

                    Oui, la R&D française est bloquée par des salauds idéalistes qui refusent les brevets logiciels sur les résultats de la recherche publique. Et la marmotte ?
                    • [^] # Re: Ha ha ha

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                      Il ne s'agit pas de préconiser le brevet logiciel. Comme la plupart des intervenants ici, je suis contre.

                      Par contre, il est désespérant que dans ce pays, il n'y ait pas d'R&D publique. La R&D est le seule et unique moyen de survivre économiquement dans le futur et ne pas régresser.
                      Vu le temps que mettront les pays émergeants à nous rattraper en terme de niveau de vie et donc en terme solvabilité pour acheter nos produits, il nous faut un moyen de survivre en vendant un savoir-faire unique.
                      En Europe, nous possédons un excellent niveau de formation (qui coûte très cher) et un très bon niveau scientifique.

                      Mais on ne sait pas créer des emplois avec.
                      Bien que ce soit notre seul moyen de survie.

                      Cela n'est absolument pas contradictoire avec le fait de financer une recherche fondamentale avec des objectifs totalement éloignés de rentabilité.
                      Mais ceci n'exclue absolument pas non plus que l'on peut ajouter un étage de recherche publique plus appliqué avec des objectifs économiques à moyens terme.
                      Ca fait rentrer du pognon et surtout ça crée des emplois.
                      Je suis pour l'idée qu'on laisse tranquille un chercheur désireux de faire du fondamental (et c'est ça que je reproche à l'INRIA : tendance à imposer des partenariats industriels à des gens qui veulent pas en entendre parler : J'aimerai qu'on respecte les chercheurs sur ce plan).
                      Malgré tout, certains chercheurs, ingénieurs de recherches, sont intéressés par le développement de produits de recherches à destinés industriels et à la création de start-up au bout de 5 à 10 ans de travail en labo, quand bien même ces travaux seraient théoriques.
                      Je pense que l'on doit donner leur chance à ces gens, ce qui n'est pas le cas actuellement.


                      Je répète, des gens comme toi sont nocifs et responsables collectivement d'une bonne partie du chomage en France. Désolé d'être violent, mais je le pense.

                      J'aimerai une réponse un peu plus constructive que "la marmotte".

                      « Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens » - Jean-Claude Junker

                      • [^] # Re: Ha ha ha

                        Posté par  . Évalué à 7.

                        Je pense que l'on doit donner leur chance à ces gens, ce qui n'est pas le cas actuellement.

                        Je suis d'accord mais je ne vois pas le rapport avec les brevets.
                        Pour avoir travaillé régulièrement au sein du département R&D d'une grosse entreprise française, je vois bien la frilosité et surtout le manque de discernement de la direction, qui pense que dans une informatique connectée à l'échelon mondial le meilleur moyen de se démarquer est de confectionner des solutions en secret et de proposer des services propriétaires aux clients considérés comme des pigeons.

                        Ce n'est pas une histoire de brevets mais bien un problème de mentalités. Au sein des grosses boîtes, des banques qui sont susceptibles de financer les PME innovantes, des administrations qui préfèrent des partenariats ronronnants et sans intérêt avec de gros services dirigés par d'anciens copains de promo... Un gros noeud du problème étant que la technique (chercheurs, ingénieurs) est très dévalorisée au sein de l'élite et que des dirigeants qui adoptent cette attitude ne risquent pas d'avoir une politique très visionnaire dans un secteur comme l'informatique...

                        Au contraire, la "valorisation" par les brevets est la seule réponse que l'on cherche à apporter en France précisément parce qu'on est incapable de faire fructifier les résultats de recherche soi-même. Google a peut-être déposé des brevets, mais leur business model n'est pas de chasser les opportunités de royalties (à ma connaissance).

                        Je répète, des gens comme toi sont nocifs et responsables collectivement d'une bonne partie du chomage en France.

                        J'ai autre chose à foutre que de répondre à des accusations aussi débiles et outrancières.
                        • [^] # Re: Ha ha ha

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                          ahhhhhh !! Voilà un discours construit :-)

                          Très intéressant. Effectivement tu pointes un problèmes bien français issu en grande partie (je pense) de la culture un peu trop administrative de l'élite qui, pour une part d'entre elle, vie encore au XIXème siècle, mais aussi du fait que les élèves de grandes écoles ne font pas de thèses, ce qui implique ce qui est fabuleusement bien expliquer dans ce post : https://linuxfr.org/comments/626655.html#626655.
                          En plus on est gouverné (même dans les grandes entreprises) par des énarques qui ne savent qu'écrire des belles phrases. Evidemment, n'ayant jamais fait d'études sérieuses, ils ne connaissent rien à la technique.

                          Résultat, comme tu le pointes, la R&D est conçu comme pourvoyeuse de royalties.

                          Reste que ça n'empêche pas ce que j'ai dit plus haut - et j'en ai expliqué les raisons - : refuser de bien vouloir consacrer une partie de l'effort de recherche à des applications industrielles qui vont ensuite être développées, étendues, comme google le fait par exemple, est une conception suicidaire.

                          L'INRIA a pour politique de chercher à faire des valorisations industrielles et/ou de créer des start-up via INRIA-Transfert.
                          Je suis assez d'accord avec toi sur la bêtise de la politique des grosses boites que tu pointes assez bien. Mais, l'INRIA peut donner lieu à des réussites ne faisant pas intervenir de brevets logiciels en créant des start-up faisant fructifier une technologie, éventuellement (tant mieux) libre.

                          Ne te focalise donc pas trop vite sur les brevets, ils sont parfois capable de faire autrement.

                          Pour ma part, je suis à contre-coeur, et comme RMS pour les brevets défensifs quand il n'y a pas le choix (risque de se faire piquer le brevet et de se voir interdire de diffuser en licence libre un logiciel à l'origine de la technologies brevetée.

                          Que penses-tu de cette approche ?

                          « Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens » - Jean-Claude Junker

                          • [^] # Re: Ha ha ha

                            Posté par  . Évalué à 5.

                            Pour ma part, je suis à contre-coeur, et comme RMS pour les brevets défensifs quand il n'y a pas le choix (risque de se faire piquer le brevet et de se voir interdire de diffuser en licence libre un logiciel à l'origine de la technologies brevetée.

                            Dans ce cas, il doit être possible d'offrir à tous une licence unilatérale d'exploitation du brevet (une sorte de licence BSD dans le domaine de la propriété industrielle).
                            cf. l'exemple de Theora :
                            http://www.theora.org/theorafaq.html#24

                            La simple parole de quelqu'un ("ces brevets sont uniquement à but défensif") ne me semble par contre pas suffisante. Il peut très bien changer d'avis, ou bien l'entreprise/l'institution détentrice du brevet peut très bien le remercier et le remplacer par quelqu'un d'autre.
      • [^] # Re: Ha ha ha

        Posté par  . Évalué à 7.

        > pour n'en citer qu'un, kherrighed sur lequel j'ai déjà vu passer plusieurs news sur linuxfr

        Je ne connaissais pas kerrighed (et non kherrighed :) !) mais je connais Caml et en particulier OCaml sans qui Mldonkey ne serait surement pas ce qu'il est ni Unison d'ailleurs...

        Personnellement, j'ai l'impression que l'INRIA manque de marketteux...dans le cas de Caml en tout cas, il semblerait que les connaisseurs trouvent ce langage puissant, fiable et accessible mais, dans la pratique, personne ne s'en sert parceque pas assez connu.

        Pour info :
        http://www.kerrighed.org/

        Rb
      • [^] # Re: Ha ha ha

        Posté par  . Évalué à 6.

        J'oubliais :

        3- L'INRIA developpe de nombreux projets en open-source soit sous les licences classique (GPL, BSD) soit sous la licence INRIA

        Tout à fait. Mais justement, il y a un décalage énorme entre la pratique de certains chercheurs (qui font du libre et sont contre les brevets logiciels), et la politique avancée par la direction qui consiste plutôt à encourager la "valorisation industrielle" dont on voit très bien qu'elle passe par le dépôt de brevets logiciels qui privatisent de facto les résultats de recherche.

        Ce n'est pas propre à l'INRIA (cela se retrouve dans certaines grosses entreprises), mais s'agissant d'un institut public c'est tout de même particulièrement regrettable.
      • [^] # Re: Ha ha ha

        Posté par  . Évalué à 7.

        L'INRIA est aussi à l'origine du language OCaml, du middleware ObjectWeb, de tout un certain nombre de soft pour les OS sur cluster.

        Par contre je ne defend pas du tout la volonté de l'INRIA de ne pas vouloir prendre de position sur les brevets, les DRM ou sur les logiciels libres alors que les enjeux pour l'avenir de l'INRIA sont important.
        Ils ont bien crée une licence libre (Cecill : http://www.inria.fr/valorisation/logiciels/Licence.CeCILL-V1(...) mais il n'y pas de règle particulière pour le depôt de brevet. Il exite des projets entièrement financé sur fond public ayant été breveté. Le contribuable a le droit de demander où est le retour sur l'investissement des impôts dans ces cas là.

        L'absence de volonté politique claire concernant l'Internet n'est à mon avis pas un très bon calcul de la part de l'INRIA.

        Les travaux de l'INRIA sont en partie public : http://hal.ccsd.cnrs.fr/view_by_stamp.php?label=INRIA&ac(...)

        Un portail grand public se trouve ici :
        http://interstices.info/display.jsp?id=jalios_5127
        • [^] # Re: Ha ha ha

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Les travaux de l'INRIA sont en partie public : http://hal.ccsd.cnrs.fr/view_by_stamp.php?label=INRIA&ac(...)


          Ça ne veut rien dire.

          La très large majorité des chercheur de l'INRIA (comme ceux du CNRS, ou des universités) publient leurs travaux dans des revues ou des conférences. Ces travaux sont donc accessibles à tous... sous réserve de se procurer la revue !

          Depuis quelques années des initiatives ont vu le jour pour permettre la publication des travaux dans des revues "libres" (PLoS, LMCS, ...).

          HAL est une initiative INRIA/CNRS pour permetre de conserver accessible les publications effectués ailleurs. C'est une archive, il n'y a pas de commité de lecture (ce qui fait la force des revues/conf traditionnelles).
          • [^] # Re: Ha ha ha

            Posté par  . Évalué à 8.

            La question après est de savoir si ce n'est pas une des missions des instututs de recherche publiques de fournir un accès facile au savoir. Accès pour les chercheurs (ce qui ne pose pas de problème) et pour le grand public (étudiants et ingénieurs surtout). Le fait est que si on cherche la définition d'une machine de turing ou d'un automate communicant on tombe sur une page du MIT ou de caltech qui offrent eux des infos facilement accessibles. Après il faut pas se leurer, si j'étais un industriel indonésien et que je trouve toujours réponse à mes question d'ingénieurs sur le site du MIT, je fais appel à eux quand j'en ai besoin. D'autre part faire le sondage du pourcentage de la population française qui connaît l'INRIA on à vue de pif pas plus de 15 %.

            L'INRIA (Institut national de Recherche en Informatique et Automatique) devrai porter avec force des projets tels qu'un moteur de recherche européen, le developpement de service administratifs Internet, d'avoir un rôle de conseil sur les évolutions de l'Internet. Ils sont où l'INRIA dans le débat sur les DRM ? Ils se considèrent au dessus de tout ça ? Ils s'en foutent du trusted computing ? lls sont peut-être bloqué par leur partenariat avec Microsoft. Le MIT offre un véritable contre pouvoir au Etats Unis et se permettent des trucs qui sont officiellement pas à l'avantage de différentes administrations présidentielles américaines. Même si l'INIRIA joue un rôle scientifique important dans l'internet, leur rôle sur la vision politique de la toile est assez peu visible. En tout cas, m'intéressant à la question du DADVSI je vois souvent des comuniqués d'écoles d'ingenieurs, des universités européennes (allemandes finlandaises, ...), des entreprises françaises ou américaines (Mandriva, SUN, ... ) et pour l'instant pas d'INRIA. Peut-être l'INRIA se s'interesse pas à ce problème mais j'aurai imaginé ça comme une des missions de la recherche scientifique de jouer un rôle d'expertise, de didactique et de garde fou sur des problèmes de société. Et le fait que quelques industiels (du même pays en plus) aient la main mise sur Internet est un gros problème de société.
            • [^] # Re: Ha ha ha

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

              Ça devient de la discussion très ciblée :

              Le fait est que si on cherche la définition d'une machine de turing ou d'un automate communicant on tombe sur une page du MIT

              Bof... si tu cherches "machine de Turing" tu tombes sur la page d'étudiants de supelec. ;o)

              Je rappel que :
              1) l'inria ne fait pas d'enseignement.
              2) le université Américaines ont des moyens qui ne sont pas comparables aux universités françaises... entre autre du fait des frais de scolarité.

              rôle de conseil sur les évolutions de l'Internet

              C'est un de ces rôle. Elle le fait. Si je ne dis pas de bêtise, elle a fait parti des membres fondateurs du W3C. Elle conseil largement les gouvernements quand elle est consulté.

              DADVSI

              Ok... c'est un institut PUBLIC => nécessité de réserve.
              Cependant, le conseil de direction de l'INRIA s'est "alarmé" des risques pour les LL. Je ne sais pas s'ils sont allés plus loin. C'est regrêtable mais c'est la façon de faire des administrations françaises.

              En revanche sur le plan individuel il y a de nombreux chercheurs Inria qui ont signé la pétition de EUCD.info

              Aux US les universités (=> MIT) ont une grande autonomie. En France ce n'est pas le cas et *toutes* les organisation étudiantes sont contre !

              Pour conclure l'INIRA n'est pas un parti politique ce n'est pas son rôle d'avoir un point de vue "social" ou politique. Ce qui permet à une grande diversité de projets d'exister à l'intérieur !

              (ce qui n'empêche pas ses membres à titre individuel de s'impliquer sur des projets politiques/sociaux... d'ailleurs ils le font)
              • [^] # Re: Ha ha ha

                Posté par  . Évalué à 6.

                l'INIRA n'est pas un parti politique ce n'est pas son rôle d'avoir un point de vue "social" ou politique

                Moi je parles juste de didactique, d'expertise, pas forcement d'affirmer des positions politiques. Quand il y a un débat sur les banlieues, on a un socilogue du CNRS. Quand on a un débat sur les OGM ou sur la grippe aviare, il y a des interviews d'expert de l'INRA ou de l'Institut Pasteur.

                On peut voir sur le site du W3C que L'INRIA joue bien un rôle important sur le développement d'Interet seulement le fait est : quand il y a débat public concernat Internet, on invite .... des économistes de Dauphine. J'ose ésperer que le point de vue de scientifiques de l'INRIA soit tout aussi approprié. On peut mettre ça à la fois sur le manque d'interêt des journalistes français pour les questions scientifiques (ce qui ne fait aucun doute quand on lit des journaux étrangers) et aussi au manque de publicité des Intituts de recherche scientifique.

                Après, que les membres s'impliquent à titre individuel sur des projets politiques ou sociaux, c'est une question de citoyenté. Cela n'a rien à voir avec le rôle de chercheur. Et je ne remets en aucun cas en cause les volontés individuelles et j'imagine que les membres de l'INRIA sont sensibilisé aux questions concernant Internet.
                • [^] # Re: Ha ha ha

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                  Moi je parles juste de didactique, d'expertise, pas forcement d'affirmer des positions politiques.

                  Il me semble qu'on entend assez souvent des experts de l'Inria dans les débat qui concerne les techniques d'internet, néanmoins...

                  quand il y a débat public concernat Internet, on invite .... des économistes de Dauphine.

                  Les journalistes aujourd'hui ont tendance à privilégier les points de vus économiques. C'est une question de formation, et de facilité.

                  J'ai l'impression que les journalistes sont souvent des gens qui n'avaient pas nécessairement de bonnes aptitudes scientifiques... comme de leur côté les scientifiques n'ont pas souvent de très bonne capacité à communiquer => problème ! ;o)
                  • [^] # Re: Ha ha ha

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                    Mis à part Bernard Lang, il n'y a pas beaucoup de gens qui font de la communication à l'INRIA, et encore je crains que ces interventions ne soient faites qu'à titre personnel.

                    Communiquer sur Internet ne coûte vraiment pas cher. D'ailleurs, l'INRIA a été le premier site en France connecté à Internet (le deuxième a été Bordeaux, première université). On devrait logiquement trouver à l'INRIA des gens capables de créer un site qui serve de référence. Eh bien non ! C'est comme la BNF, on a fait une politique de gribouille et la culture française est enfermée dans un bâtiment vulnérable au lieu de s'exporter sur Internet.
                    Que ce soit pour l'INRIA ou la BNF, tout se passe comme si les directeurs étaient nommés pour leurs affinités politiques et non pour leurs compétences. Dites-moi que je me trompe, ça me ferait plaisir.
                    • [^] # Re: Ha ha ha

                      Posté par  . Évalué à 2.

                      1) Dans un débat sui sort un peu de l'INRIA. L'Etat met les moyens de payer des milliers d'enseignants pour donner des cours à tout niveau mais n'est pas capable d'en payer une dizaine supplémentaire pour superviser un portail clair et précis pour un acces facile à la connaissance. Il y n'a pour l'instant que des initiatives personnelles qui sont incompletes et peu accessibles.

                      2) Comme il a été dit plus haut concernant différents domaines, il y a en France des gros problème d'adaptation au realité du monde technologique. Entre les postes de dirigeants de labo de R & D dont la formation souvent peu scientifique est insufisante pour analyser les technos futurs et des fonctionnaires chercheurs qui sont persuadé de n'être payé que pour faire avancer la recherche et non pour la diffuser par un travail d'expertise publique, des portails grand public d'accès à la connaissance ou des logiciels libres. Il va falloir rendre plus efficace le transfert de connaissance entre les instituts de recherche et les entreprises et dans ce domaines, la France y est en réelle perte de vitesse par rapport à ses voisins européens. Il faut par exemple essayer de comprendre pourquoi l'OCaml qui est un super language a aussi peu d'influence en dehors de la France et quelques université. Pour l'INRIA le déficit d'image est à combler auprès du public et non auprès des collègues chercheurs.
                      • [^] # Re: Ha ha ha

                        Posté par  . Évalué à 3.

                        Il faut par exemple essayer de comprendre pourquoi l'OCaml qui est un super language a aussi peu d'influence en dehors de la France et quelques université.

                        Faut arrêter de se voiler la face à propos d'OCaml.
                        La sémantique du langage est peut-être en béton armé, ses performances tout à fait respectables, il reste que sa syntaxe attire très peu de programmeurs (comme tous les langages de la même famille d'ailleurs).
                        Au contraire, un langage comme Python s'est progressivement répandu chez les programmeurs, sans avoir pour cela besoin de partenariats avec les entreprises.
                        • [^] # Re: Ha ha ha

                          Posté par  . Évalué à 3.

                          C'est un problème de formation. Programmer python connaissant la programmation impérative objet en C++ ou Java est surtout une question de syntaxe. Programmer
                          en OCaml pour quelqu'un ayant une formation de programmation classique n'est pas facile. En realité on peut programmer mal en OCaml et en couclure que c'est pas aussi interessant que les gens le disent. Et c'est assez facile de programmer comme un pied en Caml. Ce langage est loin d'être parfait mais en quand même mieux que bcp d'autres. D'autre part une guegerre entre OCaml et Java, c'est proche de celles entre Linux et Windows : Il y a ce que la majorité des gens connait bien donc semble plus simple et d'autres choses sans doute plus puissantes mais posant des problèmes de formation. Le parallèle avec Linux est assez vrai. Il est plus facile de programmer en C quand on connait bien Caml (ou autres du même genre) par que cela va de pair avec une bonne compréhention de l'algorithmique et la capacité de s'abtraire du fonctionnement de la machine. Par contre le contraire peut être douloureux. Les formations ont donc interêt à ensigner aussi le OCaml (ou autre languages plus abstraît comme SML, Prolog, ... peu importe) même si la majorité des gens programmeront en C, en python ou en Java par la suite. Pas mal de formations ont compris cette méchanique avec Linux plutôt que Windows, mais les étudiants préfèrent le Java au OCaml parce que les entreprises utilisent Java. L'informatique se résume souvent en l'histoire de l'oeuf et de la poule.

                          il reste que sa syntaxe attire très peu de programmeurs

                          Il est quand même pas mal utilisé par ceux qui l'ont appris durant leur formation, par exemple à l'X, dans certaines universités, ou à l'ENS.
            • [^] # Re: Ha ha ha

              Posté par  . Évalué à 8.

              La question après est de savoir si ce n'est pas une des missions des instututs de recherche publiques de fournir un accès facile au savoir. Accès pour les chercheurs (ce qui ne pose pas de problème) et pour le grand public (étudiants et ingénieurs surtout).

              Tous les rapports de recherche et thèses de 1980 à 2006 sont téléchargeables aux formats PS et/ou PDF à cette adresse :
              http://www.inria.fr/rrrt/index.fr.html

              Voici la liste de l'ensemble des équipes de recherche de l'INRIA, avec présentation des projets et des équipes, rapports d'activité, publications, etc. :
              http://www.inria.fr/recherche/equipes/listes/alpha.fr.html

              Tu veux quoi de plus ?
            • [^] # Re: Ha ha ha

              Posté par  . Évalué à 2.

              prendre part a un debat gouvernementale?

              malheureux! apres tu peut dire adieu au changement d'echelon salariale.
    • [^] # Re: Ha ha ha

      Posté par  . Évalué à 10.

      La décision de Microsoft de nouer un partenariat avec l'INRIA et de créer un laboratoire commun en France démontre la stature internationale de la recherche française en informatique. C'est une excellente opportunité, pour l'INRIA, de travailler étroitement et ouvertement avec Microsoft », a commenté Gilles Kahn, Président Directeur Général de l'INRIA.


      Cette position n'est pas vraiment étonnante. Il suffit de consulter le CV du monsieur accessible sur le site de l'inria pour y lire qu'il a fait partie du :
      "Technical Advisory Board, Microsoft Research, Cambridge, UK (1999-2004)"

      Nota : ce n'est pas une critique au sens "MS pas bien !!" que je fais, c'est juste pour éclairer cet aspect.
    • [^] # Re: Ha ha ha

      Posté par  . Évalué à 0.

      Cette remarque est particulièrement stupide.
      Tu ricanes sur le décès de Gilles Kahn, tu te dis certainement que le logiciel libre gagne une bataille, c'est complètement con.
      Tu ricanes sur la mort d'un homme, bravo.

      La science perd un grand chercheur, Gilles Kahn fait parti de ses éminents scientifiques à l'origine de plusieurs disciplines informatiques. Son article : "Synchronous Kahn neworks" est une référence.

      Bref, grâce à lui la science a fait un grand bond en avant.
      Ah oui, j'oubliait, si je dis le mot Microsoft, tu me pends, c'est ça ?
      Tu es sectaire.
      • [^] # Re: Ha ha ha

        Posté par  . Évalué à 3.

        oups,
        je me suis planté, ce papier est celui de Pouzet, le bon c'est : The semantics of a simple language for parallel programming.

        Kahn, n'est pas obligé d'avoir les mêmes points de vue que certains, c'était un scientifique extrêmemnt brillant qui a fait un peu de politique étant donné sa position.
      • [^] # Re: Ha ha ha

        Posté par  . Évalué à -2.

        Je ne ricane pas sur la mort de Gilles Kahn, par contre le fait de venir l'annoncer sur Linuxfr en passant sous silence le seul point qui évitait à cette nouvelle d'être hors-sujet (à savoir la politique de la direction de l'INRIA sur le libre et les brevets logiciels) est terriblement cocasse.

        Donc je te prie de garder tes insultes pour toi et d'aller calmer tes nerfs dans la vraie vie, merci ;)
        • [^] # Re: Ha ha ha

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

          en passant sous silence le seul point qui évitait à cette nouvelle d'être hors-sujet

          Laisse moi également me marrer.

          L'informatique libre peut tous les jours être amené à bénéficier de façon direct ou indirecte de la recherche menée à l'Inria.

          Par ailleurs la politique de l'Inria en matière de brevets/licences/collaboration avec MS, suscite de nombreuses discussions en interne et avec les tutelles. La situation est loin d'être aussi tranchée que tu sembles le penser.

          Bref l'influences de Gilles Kahn sur l'informatique et la politique de la recherche à l'Iniria est indéniable, et suffit à justifier d'évoquer sa disparition sur linuxfr.

          Il me semble que le savoir vivre demande de laisser de coté les querelles lors de la disparition de quelqu'un et de plutôt se focaliser sur les points positifs... quitte à interpeler par la suite le directeur de l'Inria sur ces points (tout à fait légitimes).
          • [^] # Re: Ha ha ha

            Posté par  . Évalué à -1.

            L'informatique libre peut tous les jours être amené à bénéficier de façon direct ou indirecte de la recherche menée à l'Inria.

            Premièrement l'informatique libre peut bénéficier de beaucoup de choses, et pourtant on ne voit habituellement jamais de nécrologies sur Linuxfr (hors des membres de la communauté du libre).

            Deuxièmement évoquer un dirigeant de l'INRIA, faire son éloge en des termes délicieusement flatteurs ("authentique humaniste" blabla), et réussir à "oublier" de rappeler les positions les plus embarrassantes de l'INRIA pendant son exercice, c'est non seulement ridicule... C'est aussi mentir aux lecteurs qui ne sont pas au courant de la politique de l'INRIA, en leur faisant croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

            Il me semble que le savoir vivre demande de laisser de coté les querelles lors de la disparition de quelqu'un et de plutôt se focaliser sur les points positifs...

            Ce n'est pas du savoir vivre, c'est de la mauvaise foi.
            Si Bill Gates casse sa pipe un jour prochain (ou bien un quelconque lobbyiste pro-brevets logiciels), je doute de voir beaucoup de ce genre d'appels au "savoir-vivre" et à l'exacerbation des "points positifs" sur Linuxfr.

            Par ailleurs la politique de l'Inria en matière de brevets/licences/collaboration avec MS, suscite de nombreuses discussions en interne et avec les tutelles.

            Bien entendu ! On parle ici du président de l'INRIA, c'est bien lui qui avait la main sur la politique actuelle. Je ne me rappelle pourtant pas, malgré la relative visibilité du personnage, qu'il ait fait la moindre déclaration contre les brevets logiciels. Comme d'autre part la politique de dépôt a continué pendant son exercice, il peut en être considéré comme partiellement responsable.
            • [^] # Re: Ha ha ha

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.


              Premièrement l'informatique libre peut bénéficier de beaucoup de choses, et pourtant on ne voit habituellement jamais de nécrologies sur Linuxfr (hors des membres de la communauté du libre).


              Ya une phrase en ce moment sur la page d'accueil qui devrait te convenir comme réponse: "Le site vit avec les dépêches que vous proposez ou que vous contribuez à rédiger."
              • [^] # Re: Ha ha ha

                Posté par  . Évalué à 0.

                Ya une phrase en ce moment sur la page d'accueil qui devrait te convenir comme réponse: "Le site vit avec les dépêches que vous proposez ou que vous contribuez à rédiger."

                Cette remarque est parfaitement fallacieuse.
                Le site a un sujet et une ligne éditoriale, les dépêches sont validées ou refusées par les modérateurs en accord avec la dite ligne éditoriale. Et c'est bien comme ça !
                Donc quand un quidam poste une dépêche annonçant la mort de quelqu'un, il est normal de mettre l'accent ce qui dans l'action de cette personne a trait au logiciel libre, non ?

                (il me semble d'ailleurs que pour les sujets hors-logiciel libre, il y avait un site nommé "tribune libre", mais qui a dû péricliter depuis)
            • [^] # Re: Ha ha ha

              Posté par  . Évalué à 4.

              Alors franchement excusez moi mais je trouve se débat parfaitement stérile (ce qui ne vas pas m'empêcher d'y particper d'ailleurs).
              On lui repproche quoi au juste, de s'être maqué avec MS ? Non mais faut pas délirer là, je sais pas si l'INRIA est dans la même misère que les autres acteurs de la recherche publique française, mais je peux vous assurer que si MS débarque et dit "On vous donne plein de tunes pour faire un labo" tout le monde va sauter dessus.
              Si la recherche publique avait un peu plus de moyens (et certainement était un peu mieux organisée), elle n'aurait pas besoin de se maqué avec MS ou toute autre compagnie agressive comme il doit en exister dans bien d'autres domaine hors informatique.
              Voilà quoi. Enfin peut être faudrait il limiter les dépêches "R.I.P" sur LinuxFR aux pûrs acteurs du libre et aux Turing Awards, ça éviterait peut-être ce genre de débats.
              • [^] # Re: Ha ha ha

                Posté par  . Évalué à 2.

                ce qui ne vas pas m'empêcher d'y particper d'ailleurs

                Héhé, c'est beau d'avouer qu'on est un troll :)

                ça éviterait peut-être ce genre de débats.

                Pourquoi éviter les débats ? La discussion te fait peur ?
                La politique de l'INRIA vis-à-vis du libre et des brevets logiciels est quand même sacrément importante, quand on est français, non ?
                • [^] # Re: Ha ha ha

                  Posté par  . Évalué à 8.

                  La discussion ne me fait pas peur, mais faire le bilan bien/pas bien d'un gars qui vient de décéder le tout en quelques lignes ne me semble pas très opportun.

                  Quand à la politique de l'INRIA vis-à-vis du libre, je crois que plusieurs posts ont bien montré qu'elle n'est ni noire ni blanche. Evidemment on préfèrerait tous qu'elle soit parfaitement blanche mais comme je disais, les labos (INRIA et autres d'ailleurs) vont là où il peuvent trouver des financements et c'est pas leur faute si il y a plus de tunes à ce faire avec des MS qu'avec des projets Open Source. C'est triste mais c'est comme ça.
          • [^] # Re: Ha ha ha

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            > Il me semble que le savoir vivre

            Il me semble que ce M. Kahn manque actuellement beaucoup de savoir vivre, et je n'en fais pas un fromage pour autant...
    • [^] # Re: Ha ha ha

      Posté par  . Évalué à 1.

      L'inria était aussi présente à solution linux avec des projets opensource ( clustering http://www.kerrighed.org/ ) ou d'interopérabilité : projet europeen amigo ( pas forcément opensource).

      Il y a visiblement au sein de l'entité un courant opensource actif meme s'ils évitent visiblement d'en parler.
  • # mort de quoi ?

    Posté par  . Évalué à 1.

    pourquoi n'est il pas precisé la raison de sa mort ?
    • [^] # Re: mort de quoi ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      Parce que ça n'a aucune importance ?
      Il est mort, voilà tout. Tu veux une photo du cercueuil en une de Voici aussi ?
      • [^] # Re: mort de quoi ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Disons plutôt que c'est un tabou. Mais pas que ça a une importance.
        La curiosité est une qualité, pas un défaut. On a le droit de savoir, non ? C'est interdit ?
        Tu sembles dire qu'est-ce que ça pourrait rajouter ? Et a contrario, je demande, qu'est-ce que pas ça pourrait enlever ? Quand on cache des choses, forcément, on s'imagine des trucs rigolos - retrouvé en porte-jaretelle attaché à son lit, surdose de laudanum, séduit par une jeune fille dans une boutique de téléphonie, des trucs comme ça.
        Donc, moi aussi, je voudrai savoir de quoi il est mort !
        • [^] # Re: mort de quoi ?

          Posté par  . Évalué à -1.

          Bof. Franchement, à son âge, je crois que quelle que soit la maladie, on peut dire "mort de vieillesse".
          • [^] # Re: mort de quoi ?

            Posté par  . Évalué à 4.

            Il était né en 1946, il allait donc avoir soixante ans. Tu trouves que c'est un âge où l'on meurt de vieillesse ? A soixante ans il y en a qui pratiquent le parachutime, voire même qui le découvrent ! Tu es toi-même vieux avant l'âge ou quoi ?
            • [^] # Re: mort de quoi ?

              Posté par  . Évalué à -1.

              Tsk tsk. Ce que je voulais dire, c'est qu'il était plus tout jeune, en effet. Après, 60 ans c'est effectivement pas ultra vieux. N'empêche, on parle déjà de troisième âge.

              Et tes potes de 60 ans qui découvrent le parachutisme, j'aimerais bien savoir combien ils sont en proportion, aussi.
            • [^] # Re: mort de quoi ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

              Trois ans plus jeune que moi... Je fais du vélo, de la course à pied, de la natation, du ski, je saute en parachute et le reste du temps je m'occupe de logiciels libres. Voila, j'aime la vie !
    • [^] # Re: mort de quoi ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

      > pourquoi n'est il pas precisé la raison de sa mort ?

      Ce n'est jamais précisé.
      C'est tabou.
    • [^] # Re: mort de quoi ?

      Posté par  . Évalué à 10.

      Sans doute d'avoir arrêté de vivre.

      0. Assume good faith 1. Be kind to other people 2. Express yourself 4. Apply rule 0

    • [^] # Re: mort de quoi ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      Dans les milieux autorisés, on dit qu'il serait mort d'un arrêt du coeur.
  • # Les réseaux de processus

    Posté par  . Évalué à 3.

    Les réseaux de processus de Kahn, c'est lui ? Apparement ça a été présenté dans la thèse d'un "G. Kahn". Le G. c'est pour Gilles ?

    C'est quoi donc les réseaux de processus ? http://en.wikipedia.org/wiki/Kahn_process_networks
  • # Hum

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Si l'intention du posteur de la news était de rendre un hommage à cet homme, je doute fort que linuxfr soit l'endroit idéal pour le faire, étant donné le niveau de troll des commentaires !

    Ceci dit, l'INRIA, s'il manque de communication sur ses implications dans le libre, ne manque pas de contributions :
    - Kerrighed (déjà cité) (http://www.kerrighed.org/ ) : système d'exploitation pour grappes de calculs, basé sur linux (GPL).
    - SciLAB (http://www.scilab.org/) : environnement de calcul numérique à la Matlab (libre, mais pas au sens de la FSF... Attention, je vois les poils dépasser). C'est une référence dans le domaine.
    - Sans pouvoir être plus précis, l'INRIA de Lorraine (LORIA) joue un rôle majeur dans la distribution et l'évolution de LaTeX (http://tex.loria.fr/).
    - Mirroring de très nombreux sites du monde du logiciel libre.

    Voilà pour les projets qui viennent à l'esprit en premier.

    Pour le reste, en vrac :
    - SmartEiffel (compilateur Eiffel),
    - LISAAC (langage objet à prototype),
    - Amaya (navigateur web),
    - etc.

    De plus, les contributions plus ou moins officielles à tous les logiciels libres utilisés par les membres de l'INRIA est une réalité de tous les jours.

    Pour plus d'informations, une page est dédiée aux valorisations des travaux de l'INRIA en tant que logiciels libres : http://www.inria.fr/valorisation/logiciels-libres/alpha.fr.h(...)

    "Liberté, Sécurité et Responsabilité sont les trois pointes d'un impossible triangle" Isabelle Autissier

    • [^] # Re: Hum

      Posté par  . Évalué à 7.

      Joli récapitul'hâtif, mais t'as oublié OCaml (qui roxor d'ailleurs).
    • [^] # Re: Hum

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

      C'est pas non plus hyper impressionnant ta liste si on rapporte ça à la taille de l'INRIA, et les logiciels que tu cites ont tendance a avoir un petit coté "has-been " : scilab, latex, amaya,.. Quand à lisaac c'est encore moins libre que scilab, c'est carrément pas libre du tout!
      • [^] # Re: Hum

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        ;o)))

        Euh... c'est quand même un institut de recherche !

        Ce n'est ni un institut d'ingénieurie ni un centre de développement !

        Les logiciels sont en bout de chaîne. Une bonne partie des projets de l'Inria ne produisent *aucun* logiciels !

        Quand au petit côté "has-been"... c'est une question de ... point de vue.
      • [^] # Re: Hum

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

        Ma liste est non exhaustive, ça me semble évident quand on met des points de suspension.

        Pour le côté has-been :
        - Amaya est peut-être le pire que j'ai pu citer mais son objectif n'a jamais été d'être le navigateur qui roxe. C'est plutôt l'implantation de référence des spécifs du w3c, il me semble. Il montre surtout le rôle joué par l'INRIA dans la standardisation du web.
        - LaTeX est has-been. Là, c'est un peu gros. A ce que je sache, OpenDocument est pas encore prêt à supplanter LaTeX pour les publications scientifiques et même si il existe quelques suicidaires qui écrivent des thèses avec Word, en général, ils se jurent qu'on ne les y reprendras plus.
        - Quant à Scilab, c'est simple c'est, je crois, la seule alternative libre à Matlab et il existe depuis 2003 un consortium autour de ce logiciel.

        Pour LISAAC, renseigne-toi, parce que tu dois confondre avec l'OS écrit avec ce langage : ISAAC, si je ne m'abuse. Le langage, lui est parfaitement libre.

        "Liberté, Sécurité et Responsabilité sont les trois pointes d'un impossible triangle" Isabelle Autissier

        • [^] # Re: Hum

          Posté par  . Évalué à 1.

          Quant à Scilab, c'est simple c'est, je crois, la seule alternative libre à Matlab et il existe depuis 2003 un consortium autour de ce logiciel.

          Allo ? Scilab n'est pas libre.
          D'après la FAQ :
          Scilab license forbids you to use a composite or derived version of Scilab for commercial uses without asking INRIA authorization.
          • [^] # Re: Hum

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            without asking INRIA authorization.


            Donc c'est pas libre. Il ne doit pas y avoir de discrimination pour accéder aux 4 libertés.
            N'importe qui doit pouvoir le faire.


            Dans le cas de la GPL ou BSD (par exemple), tu n'as rien à demander à personne. Juste dans le cas de la GPL, il faut distribuer les sources si tu distribue une version modifée.
        • [^] # Re: Hum

          Posté par  . Évalué à 4.

          >il existe quelques suicidaires qui écrivent des thèses avec Word, en
          >général, ils se jurent qu'on ne les y reprendras plus.

          C'était pas le cas des frères Bogdanoff ? C'est peut-être pour ça que ça leur a pris dix ans ;-)

          >Le langage, lui est parfaitement libre.

          Qu'est-ce que tu entends par "le langage" ? Le compilo n'est pas libre : http://isaacos.loria.fr/li_download.html
          "INRIA freely grants the right to use, modify and integrate the SOFTWARE in another programe for non commercial usage only."
          Il me semble (à vérifier) avoir lu qu'une vente à ST Microelectronics était envisagée d'ailleurs.
          • [^] # Re: Hum

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            > C'était pas le cas des frères Bogdanoff ? C'est peut-être pour ça que ça leur a pris dix ans ;-)

            Pourquoi pas. Enfin, c'était un exemple. C'est pas parce que Tartampion, qui fait la une de Science et Vie, a rédigé sa thèse avec Word que ça empêche les 90% restant de le faire avec LaTeX. C'était le sens de ma remarque, pour répondre au côté "has-been" de LaTeX, et même si je n'ai aucun chiffre à fournir (80% ?).

            En ce qui concerne LISAAC, il faut voir que le compilo est un prototype. On ne parle pas ici d'une invention pseudo-révolutionnaire comme le click de souris. Il semblerait que ça soit assez novateur pour que l'auteur se pose de légitimes questions sur le modèles de diffusion de son invention. Alors, ça n'est pas estampillé GPL mais ça reste libre - dans un cadre non-commercial. D'ailleurs, vu la concision de la license, elle devrait être amenée à évoluer.

            De manière générale, puisque le sujet est quand la diffusion des oeuvres de l'INRIA, il ne faut pas perdre de vue que beaucoup de projets cités ici sont souvent à des stades de prototypes plus ou moins fonctionnels. Comme l'a montré la license CeCill, l'INRIA se donne aussi pour vocation de chercher d'autres moyens de diffuser les logiciels. Mais effectivement, les moyens ne sont pas ceux du MIT et l'indépendance de la recherche en France n'est pas la même non plus, les récentes péripéties du CNRS sont là pour en témoigner.

            "Liberté, Sécurité et Responsabilité sont les trois pointes d'un impossible triangle" Isabelle Autissier

            • [^] # Re: Hum

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

              Lisaac est un prototype "au point", et ne pas oublier que lorsque ce compilateur sera libre (incessament sou peu j'espère), Kro aura tout à fait le moyen de pomper l'idée et de faire un compilo C# produisant un code aussi rapide voir plus rapide que du C écrit par un être humain (C'est le but de Lisaac : cracher un code C plus rapide qu'un code C écrit par un humain, pour le même algo donné).

              Il faut faire attention avec le libre parfois, ça peut malheureusement donner le bâton à l'ennemi pour nous battre.

              Donc, comme me l'a personnellement préconisé RMS (à contre-coeur lui aussi), je préconise que l'on brevete (aux Etats-Unis) le coeur technologique du compilateur et que celui soit libéré ensuite.

              C'est malheureux d'en arriver là, mais on a pas trop le choix.

              « Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens » - Jean-Claude Junker

              • [^] # Re: Hum

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                Désolé pour le "prototype"... C'est vrai que ça a l'air de bien fonctionner.
                Ceci mis à part, il me semble que l'INRIA a aussi vocation (malgré lui) a chercher de nouveaux modes de diffusion de la production logicielle, sans aller jusqu'à parler de modèles commerciaux.
                C'est donc bien normal que tout ce qui est libre et qui sort de l'IRISA ne soit pas estampillé GPL.

                "Liberté, Sécurité et Responsabilité sont les trois pointes d'un impossible triangle" Isabelle Autissier

            • [^] # Re: Hum

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Je suis tout a fait d'accord pour dire que latex est encore très utilisé, mais ça ne veut pas dire que c'est un truc vivant, dynamique et qui évolue rapidement. Latex est mort, malheureusement il n'y a pas d'alternative vraiment potable (j'avais essayé lout à une époque et ça en était pas trop loin), et on s'est tous suffisament emmerdés à avoir notre petit environnement latex (un peu comme le .emacs qu'on garde toute sa vie) pour avoir une énorme inertie. Mais latex c'est lourd, c'est bordelique, c'est incomprehensible, y'a aucune doc centralisée, des milliards d'extensions toutes plus obsoletes et incompatibles les unes que les autres, latex ne bouge plus, latex pue, je hais ce truc.
              • [^] # Re: Hum

                Posté par  . Évalué à 2.

                « Latex est mort »
                Euh, bof. Déjà, pour les présentations, on a désormais Beamer, qui est simple à prendre en main si on connaît déjà le fonctionnement de Latex dans les grandes lignes, et qui renvoie powerpoint aux oubliettes (je suis sérieux) - sauf évidemment si on veut faire de jolies animations kikoo-LOL à tout va. Mais à ce moment-là on perd l'intérêt d'à quoi sert réellement une présentation.

                Sinon, je n'ai pas eu le temps de regarder ce que valait ConTeXt, mais on m'en a dit le plus grand bien. C'est là encore un sur-ensemble de TeX, mais plus orienté présentation (dans le sens « plus graphique » que les docs produits par LaTeX).

                « Mais latex c'est lourd, c'est bordelique, c'est incomprehensible, y'a aucune doc centralisée, des milliards d'extensions toutes plus obsoletes et incompatibles les unes que les autres, latex ne bouge plus »

                Bah tu sais, avant l'avénement d'internet, y'avait un truc qui s'appelait la librairie. Et là, ô miracle, des gens ont décidé d'écrire (par exemple) un machin appelé le LaTeX Companion. C'est miraculeux, ce truc.
                Les extensions sont toutes trouvables (ou presque) sur le CTAN, et je m'aperçois que généralement, consulter la FAQ française de LaTeX est suffisante pour 80% des questions que je me pose.

                Le reste du temps, je prends mon bouquin sur Latex (de la même façon que tu as ton squelette Latex, ou ton .emacs, acheter UN bouquin qui servira pour le restant de ses jours c'est pas cher payé, je trouve).
                • [^] # Re: Hum

                  Posté par  . Évalué à 4.

                  hmmm toi pas comprendre ce que monsieur dire.

                  Il dit que latex est mort, dans le sens où il n'évolue plus (et c'est fini, à tout jamais).

                  Leslie Lamport s'en fout, et Knuth est retranché dans l'écriture de sa bible pourrave (le tri a bulle en 50 volumes) et a figé TeX.

                  Que des tonnes de mongoliens adorateurs de \emph (dont je fais(ais) partie) continue le culte du cadavre, c'est normal. Ca peut meme durer 2000 ans.

                  Mais ca empeche pas que c'est mort.
                  • [^] # Re: Hum

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                    LaTeX a bien des mérites dont celui d'avoir existé quand on en avait besoin mais il a un gros défaut, celui de ne pas séparer clairement le fond et la forme un peu comme le HTML transitionnel. C'est pourquoi je ne crois pas à son avenir.
                    La fameuse qualité de LaTeX dont on parle tant et avec raison est celle de son compilateur vers DVI puis en PS, mais ce n'est pas son langage qui est vraiment vieillot.

                    Je pense que l'avenir est au XML avec éditeurs vérifiant en permanence la conformité au XMLschema et des XSLT de transformation vers tout format et pourquoi pas en LaTeX si c'est pour imprimer ensuite, LaTeX , html, pdf, ps, etc étant tous des produits dérivés de XML.
                    D'ailleurs en utilisant OpenOffice.org on peut générer du XML-Docbook.
                    Lyx permet aussi de produire du XML-Docbook ou du LaTeX mais je crains que ce logiciel ne soit passé à côté du succès auquel il pouvait prétendre.
                    • [^] # Re: Hum

                      Posté par  . Évalué à 5.

                      LaTeX a bien des mérites dont celui d'avoir existé quand on en avait besoin mais il a un gros défaut, celui de ne pas séparer clairement le fond et la forme un peu comme le HTML transitionnel.

                      Euh, je ne voudrais pas etre méchant, mais on peut faire du code superbement conforme XHTML Srict et inclure la forme dans le XHTML comme un goret. Ca n'empeche pas, par exemple, de faire une superbe mise en page avec 18 tableaux imbriqués, des images pixel_vide.jpg pour les marges, les 3 [br/] en fin de la derniere cellule de chaque tableau plutot qu'une marge ; et on peut continuer longtemps.

                      Dans le meme ordre d'idee, LaTeX a une certaines flexibilité et, bien utilisé, je suis persuadé qu'on peut reproduire le principe des styles.

                      Mais bon, c'est comme tout, hein. C'est bien beau d'avoir un outil, encore faut-il savoir s'en servir.
                  • [^] # Re: Hum

                    Posté par  . Évalué à 0.

                    « Que des tonnes de mongoliens adorateurs de \emph (dont je fais(ais) partie) continue le culte du cadavre, c'est normal. Ca peut meme durer 2000 ans. »

                    C'est marrant, quel que soit l'éditeur de texte choisi (dans ViM et Emacs c'est certain, et j'ai vu des plugins pour d'autres éditeurs aussi), il y a tout un tas de facilités qui existent pour justement éviter de taper \emph{} et autres {\tt } à la main. Au hasard, je tape SSS et paf! un joli \subsection{} apparaît dans ViM. C'est sûr, ça doit prendre environ 0,1 seconde de plus que de faire un ctrl-G dans OOo.

                    Maintenant, tu peux dire ce que tu veux sur Latex, que c'est pourri, que ça n'a plus d'avenir, etc. Le langage TeX et les macros LaTeX n'évoluent plus ? C'est possible (même si un jour ils finiront par le sortir, leur Latex 3 !)

                    J'espère à ce moment-là, que tu es aussi d'avis de rendre le langage C obsolète au profit de langages de type Ruby, OCaml, squeak, etc.. (j'ai fait exprès de mettre tout un tas de langages interprétés dans le lot, mais mettez n'importe quel langage compilé qui possède une vérification des types plus forte que celle de C - au hasard C++ - et c'est bon aussi). Sauf pour ce qui est du très bas niveau, bien sûr.

                    Parce que bon, C99 existe, c'est vrai, et certaines évolutions peuvent être considérées comme "majeures", mais sont pour beaucoup des ajouts récupérés depuis d'autres langages plus évolués. Et avant d'avoir une norme ISO 99, nous avons eu pendant près de 10 ans une norme 89, et pendant près de 20 ans auparavant, pas de norme du tout, avec des extensions spécifiques à un compilateur à tous les coins.

                    Qu'on soit bien d'accord, je ne dis pas que Latex est LE truc ultime pour tout. Mais l'exemple de Beamer (qui n'est finalement, rien d'autre qu'un jeu de macros au-dessus des macros Latex) permet de vraiment faire de belles présentations. Bon ben, entre une présentation OOo/PowerPoint et une présentation Beamer, j'ai choisi mon camp.

                    Dire que Latex n'évolue pas, alors qu'il existe tout un tas de packages qui permettent au contraire de ne pas avoir à se taper le Latex Companion de A à Z, je trouve ça assez fort.
        • [^] # Re: Hum

          Posté par  . Évalué à 3.

          À propos des thèses en Word, une petite anecdote : un de mes profs de mathématiques s'est récemment plaint plusieurs fois d'avoir eu à taper "à la main" les notes de cours en HTML, selon lui "langage pour imbéciles", pour les mettre sur le ouaib (intention louable et généreuse), avec en plus des PDF.
          Je me dis qu'il aurait été plus rapide et productif de taper le cours en LaTeX, et d'exporter en HTML (et PDF) à l'aide d'un des divers convertisseurs, mais "c'est le résultat qui compte".
          Choqué par l'apparence du cours, je regarde la source : évidemment les cours ont été produit par Microsoft Word (et les PDF par Acrobat Distiller), le HTML généré est bien entendu (très) invalide et laid (ainsi que plein d'erreurs/omissions).
          Il manque un dernier détail pour donner à cette histoire (somme toute bien terne) un peu plus d'humour : la personne en question est à la tête d'un bureau national du W3C.
      • [^] # Re: Hum

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        La lib de Lisaac est libre.

        Pour le reste ça va venir...

        « Il n’y a pas de choix démocratiques contre les Traités européens » - Jean-Claude Junker

  • # Rapport sur le développement de l'offre légale de musique ? Ah oui ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Ce rapport remis au ministre de la culture et de la communication M. Renaud Donnedieu de Vabres a pour objectif d'étudier les solutions techniques de filtrage des échanges de musique, afin d'explorer toutes les possibilités permettant de créer un environnement respectueux de la création sur internet et de favoriser le développement d'une offre légale de musique en ligne.


    Je ne vois pas vraiment en quoi le filtrage des échanges de musique est susceptible de "favoriser le développement d'une offre légale de musique en ligne".

    C'est un peu comme avec les DRM dans les fichiers numériques (ou les hormones dans le veau, pour ceux qui s'en souviennent) : ce n'est pas parcequ'il y en a dedans que les gens vont en acheter (loin de là en ce qui me concerne).

    À mon humble avis, la seule chose à faire pour favoriser le développement de l'offre légale de musique, c'est de se montrer innovant, en prenant par exemple le site http://www.allofmp3.com , qui permet moyennant une facturation au volume, de se constituer une audiothèque dans le format choisi, allant du MP3 bas de gamme au WAV original, en passant par le OGG ou le FLAC.

    Evidemment, c'est un site russe, et il n'est pas garanti (voire même à peu près certain) que les ayant-droits y retrouvent leurs petits ...

    Il n'empêche que c'est avec ce genre d'innovations qu'on développe le commerce numérique (avec du service), et pas en contraignant l'utilisateur (avec des DRM sans aucune valeur ajoutée).
    • [^] # Re: Rapport sur le développement de l'offre légale de musique ? Ah oui ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Je ne vois pas vraiment en quoi le filtrage des échanges de musique est susceptible de "favoriser le développement d'une offre légale de musique en ligne".

      Qui sait... peut-être que les types qui ont pondu le rapport ont donné quelques idées à ce sujet ?

      Comme ce rapport est en pdf, il est possible de le lire.

      Sinon, pour résumer l'idée de base de la phrase en question, je crois que tant qu'il y aura la possibilité d'avoir de la musique gratuitement, les gens n'achèterons pas la musique payante. On peut ne pas être d'accord... mais c'est facile à comprendre. ;o)
      • [^] # Re: Rapport sur le développement de l'offre légale de musique ? Ah oui ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Qui sait... peut-être que les types qui ont pondu le rapport ont donné quelques idées à ce sujet ?

        Ben non, justement, ou tout du moins s'ils l'ont fait, pas dans ce rapport ci.

        Comme ce rapport est en pdf, il est possible de le lire.

        Il ne me serait pas venu à l'esprit de poster un commentaire si je n'avais pas lu le rapport.
        Il s'agit bel et bien d'une étude technique visant à mettre en oeuvre un dispositif de filtrage du contenu des flux Internet, en aucun cas d'un rapport concernant le développement de l'offre légale de musique en ligne.

        D'ailleurs, à la lecture de ce document, je comprends mieux pourquoi le ministère de la Vérité Culture n'a rien trouvé d'autre pour protéger les ayant-droits que la mise en place systématique de DRM.
        Je me demande quand même s'ils ont pensé au nombre de personnes qui achètent aujourd'hui de la musique, et qui demain la pirateront pour ne pas avoir à subir les contraintes des DRM ...

        ---
        R.D.D.V. is watching you
  • # Un débat de plus en plus débile

    Posté par  . Évalué à 9.

    Je crois que cette (triste) news est révélatrice d'un mal bien profond sur LinuxFR : la prolifération du libriiiiiiiste. Qu'est-ce qu'un libriiiiiiiste ?

    Il s'agit tout bonnement d'individus qui rammènent tout (y compris le décès d'un grand scientifique) à la grande cause qu'ils défendent : Le Liiiiiiiibre. Le libriiiiiiiste vénère RMS, même s'il déforme allègrement ses propos. Le libriiiiiiiste ne conçoit le logiciel libre que par la GPL, et rejette en bloc toute autre licence, même quand celle-ci aurait reçu l'aval (comprendre "qualifies as a free software license") de la FSF. Pas grave non plus si le libriiiiiiiste n'a pas compris la GPL et prolifère partout des anneries sur la commercialisation de softs GPL, ou la mise à disposition des sources.

    Le libriiiiiiiste contribue en fait très peu au logiciel libre, et est fort incapable de comprendre plus que la première phrase d'un article de recherche. Cela ne l'empêche pas de répandre des insanités sur les institus de recherche comme l'INRIA ou le CNRS, qui masqueraient leurs découvertes du grand public, au profit du privé, et avec le pognon du public. Le libriiiiiiiste est en fait un être inutile, alors il se targue aussi de défendre l'écologie, et crache sur la voiture. Ca fait très intello, hein, et puis c'est bien connu, taille de véhicule == pollution proportionelle. Par contre quand on applique ce genre de raisonnements simplistes à l'informatique, le libriiiiiiiste hurle à la désinformation.

    Le libriiiiiiiste a une connaissance limitée de l'informatique, mais c'est pas grave, il peut se targuer de dire que le C c'est mieux que C++, que Java sapusaipalibre, ou que PHP et MySQL c'est le top du top.

    Voilà donc une rapide description de l'espèce qui vient pourrir les discussions, et qui prend malheureusement de l'ampleur. Dans les temps anciens, LinuxFR était sympa, aujourd'hui ça devient le bistrot d'ATTAC ou des Verts. A tel point que ce débat devient injurieu envers la personne dont on a annoncé le décès (et c'est le sujet principal).

    Le libriiiiiiiste nuie au liiiiiiiiibre

    Au passage, merci encore à Gilles KAHN pour sa contribution scientifique, et paix à son âme.

    Quand aux libriiiiiiistes, vous êtes prodondémment stupides, bornés et intolérants, et vous commencez à tapper sur le système de pas mal de gens ici à force de politiser tout et n'importe quoi.
    • [^] # Re: Un débat de plus en plus débile

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      cette odieuse caricature m'offense.
    • [^] # Re: Un débat de plus en plus débile

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

      Amusant ton post.

      Ca commence bien, ça parle du libre, de GPL et tout ça.
      Puis tout d'un coup, on dirait que tu as trop fréquenté ce site qui te déplait, linuxfr, tu te mets à parler de tout et de n'importe quoi.
      Tu critiques le "bistrot d'ATTAC" qu'est devenu ce site en faisant exactement ce qui t'importune chez les autres ; tout mélanger, sortir des clichés gros comme des maisons, parler de n'importe quoi sauf du sujet en question.

      Ce que je retiens de ton post c'est que ça fait intello de cracher sur les voitures. C'est le message que tu voulais faire passer ?
    • [^] # la paille et la poutre

      Posté par  . Évalué à -2.

      Je trouve amusant de reprocher une soi-disant politisation du débat quand on est soi-même le premier à faire allusion aux Verts, à ATTAC, à RMS et à l'écologie dans un fil de discussion.

      Conseil : la prochaine fois, se regarder dans le miroir avant de poster.
    • [^] # Re: Un débat de plus en plus débile

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Il s'agit tout bonnement d'individus qui rammènent tout (y compris le décès d'un grand scientifique) à la grande cause qu'ils défendent : Le Liiiiiiiibre.

      En l'occurrence, le grand scientifique en question etait le président d'un institut auquel le libre doit beaucoup de choses. Il me semble normal qu'on en parle ici.

      Le libriiiiiiiste vénère RMS, même s'il déforme allègrement ses propos.

      Belle généralisation. Un argumentaire plus construit avec des exemples fournir tu peux?

      Le libriiiiiiiste ne conçoit le logiciel libre que par la GPL, et rejette en bloc toute autre licence, même quand celle-ci aurait reçu l'aval (comprendre "qualifies as a free software license") de la FSF. Pas grave non plus si le libriiiiiiiste n'a pas compris la GPL et prolifère partout des anneries sur la commercialisation de softs GPL, ou la mise à disposition des sources.

      Je rejette autant que je peux une bonne partie des licenses non-GPL, même celles ayant reçu l'aval de la FSF, car ma conception de la liberté est différente de celle des licenses en question. Je doute que cela implique que je "n'a[i] pas compris la GPL et prolifère partout des anneries".

      Le libriiiiiiiste contribue en fait très peu au logiciel libre,

      Je ne contribue certes pas autant que je le voudrais, mais je suis un développeur peu experimenté et mon temps est limité (hélas).

      et est fort incapable de comprendre plus que la première phrase d'un article de recherche.

      J'ai lu mon premier article de recherche récemment, et je l'ai compris (après l'avoir relu quinze fois).

      Cela ne l'empêche pas de répandre des insanités sur les institus de recherche comme l'INRIA ou le CNRS, qui masqueraient leurs découvertes du grand public, au profit du privé, et avec le pognon du public.

      Tu n'as jamais fait d'erreur de jugement? Tu peux affirmer que tu n'as aucun préjugé sur aucune entité?

      Le libriiiiiiiste est en fait un être inutile,

      Merci, ça fait toujours plaisir.

      alors il se targue aussi de défendre l'écologie, et crache sur la voiture. Ca fait très intello, hein, et puis c'est bien connu, taille de véhicule == pollution proportionelle.

      Si tu fait référence au journal sur les 4x4, je ne peux qu'être d'accord avec toi. J'ai été négativement surpris par les arguments douteux, la mauvaise fois, et les moinsages répétés sur des gens qui me semblaient avoir une argumentation pertinente.

      Le libriiiiiiiste a une connaissance limitée de l'informatique,

      Je ne connais personne qui ait une connaissance illimitée de l'informatique.

      mais c'est pas grave, il peut se targuer de dire que le C c'est mieux que C++, que Java sapusaipalibre, ou que PHP et MySQL c'est le top du top.

      Le C est mieux que le C++ dans certaines situations.
      Java sapusaipalibre. Si tu trouves normal que des devs se galèrent pour faire un truc qui sera cassé à la nouvelle version du logiciel "officiel", je ne vois pas quoi te dire de plus...
      Et non, PHP n'est pas le top du top (qui a dit ruby?).

      Voilà donc une rapide description de l'espèce qui vient pourrir les discussions, et qui prend malheureusement de l'ampleur.

      Hum.

      Dans les temps anciens, LinuxFR était sympa,

      Ah, les jeunes de nos jours. De mon temps, c'était pas comme ça. On avait du respect pour les autres, et on ne trollait pas.

      aujourd'hui ça devient le bistrot d'ATTAC ou des Verts.

      Je ne connais rien à la politique, mais dire que l'ATTAC et les Verts n'ont que des conversations de bistrot, ça me parait un peu osé.

      A tel point que ce débat devient injurieu envers la personne dont on a annoncé le décès (et c'est le sujet principal).

      Dire que untel n'a pas beaucoup contribué au libre, c'est sûr que c'est très injurieux. Sale libriiiiiiiste!

      Le libriiiiiiiste nuie au liiiiiiiiibre

      Je me considère comme libriste, parce que le libre est pour moi une passion, parce que j'essaie de partager cette passion et mes connaîssances, parce que j'essaie de faire comprendre au gens qu'il existe un monde plus "humain" que le monde des éditeurs aux politiques douteuses, parce je préfère payer plus cher un mauvais logiciel libre qu'un bon logiciel propriétaire.
      Tout ce que tu as dit est très offensant.
      Je ne suis certes pas un génie de l'informatique, il existe de nombreux domaines que je ne connaîs pas du tout, et je dis sûrement souvent des bêtises, mais dire que je suis nul, que sers à rien et que je devrais fermer ma gueule est blessant.

      Au passage, merci encore à Gilles KAHN pour sa contribution scientifique, et paix à son âme.

      On est d'accord là-dessus. Merci à lui.

      Quand aux libriiiiiiistes, vous êtes prodondémment stupides, bornés et intolérants, et vous commencez à tapper sur le système de pas mal de gens ici à force de politiser tout et n'importe quoi.

      Comme certains l'ont déja dit, cette description te va comme un gant.

      Sans rancune.
  • # Disparition ?

    Posté par  . Évalué à 5.

    Je ne sais pas si c'est le fait d'etre coupe de la langue francaise ou de vivre a l'etranger qui me fait cela... mais le terme "disparition" me choque :)

    C'est sans doute un effet de style repandu, et je peux me tromper, mais pourquoi ne pas evoquer sa mort ou son deces, si c'est bien de cela que l'on parle. J'ai d'abord cru qu'il avait ete enleve en lisant le sujet, puis j'ai compris en lisant la suite qu'il venait vraisemblablement de mourir.

    Je me doute bien que la forme est la par mesure de respect et que le Francais est bel et bien une langue dans laquelle les euphemismes et les abus de langage sont de mise pour eviter de dire crument ce qui serait pourtant un peu plus intelligible.

    Cette personne (que je ne me permettrai pas de juger, ne connaissant pas assez son profil ni ses oeuvres) n'a pas disparue, et l'emploi de ce terme me parait particulierement mal choisi.

    PS : Cet emploi du mot "disparition" est-il commun en France ? c'est peut-etre moi apres tout... merci de m'eclairer sur l'usage de notre langue maternelle, et mes respects aux personnes touchees par le deces de cette personne.

    Clem.
    • [^] # Re: Disparition ?

      Posté par  . Évalué à 3.

      Oui, je crois bien que c'est un terme assez classique pour parler du décès d'une personne.

      Par exemple:
      http://www.lequotidienducinema.com/edito.htm
    • [^] # Re: Disparition ?

      Posté par  . Évalué à 4.

      Oui, disparition est très souvent utilisé pour parler d'un décès. « À nos chers disparus... »
      Il y a en général très peu de risque d'une confusion avec l'absence inexpliquée d'une personne.

      Ce que j'ai du mal à imaginer, c'est s'appeler Yeats et ne pas apprécier la poésie du langage...
      Rien qu'à imaginer une langue purement factuelle où l'utilisation figurative des mots serait proscrite, brr, j'en frissonne d'effroi...
    • [^] # Re: Disparition ?

      Posté par  . Évalué à 3.

      C'est a rapprocher de l'expression anglaise « passed away », en matière d'euphémisme. « Etre passé » ou « avoir passé » est d'ailleurs une forme ancienne plus détachée que « trépasser » en français, même si je ne l'ai jamais entendue que dans sa version « faire passer », pour désigner des avortements, généralement illégaux. Inutile de préciser que, là aussi, il y a du gros euphémisme.

      Enfin tout ça pour dire que l'utilisation du mot « disparition » est tout ce qu'il y a de plus courant : on proscrit les termes comme « décés » ou « mort », dans ces cas là. Je pense qu'on trouve des tournures équivalentes dans la plupart de langues.

      Pour te dire à quel point nous poussons l'euphémisme : dans la contrée velue de linuxfr, même « disparaitre » a été remplacée par « se bronsoniser », de sorte que seuls les avertis comprendront. Ca confère un côté plus confidentiel à l'annonce ; la mort n'est pas un sujet sur lequel on aime faire du bruit, en générale. Voir le thread plus haut sur la raison du décès de ce monsieur : on préfère largement s'empoigner sur autre chose que de se concentrer sur l'annonce même. La mort, c'est tabou.
  • # Merci

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Même si la nouvelle est triste, cela fait plaisir que linuxfr la passe.

    Donc simplement Merci de la part des scientifiques.

    Qu'est-ce que la puissance ? Rester debout au coin d'une rue et n'attendre personne.

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