Le Parti Pirate allemand préfère la libre concurrence au logiciel libre

Posté par  . Édité par Florent Zara, Xavier Teyssier, patrick_g et Nils Ratusznik. Modéré par Pierre Jarillon.
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7
29
mar.
2012
Communauté

La section locale du Parti Pirate allemand pour le land de Sarre (le Land allemand à côté du Luxembourg) a répondu à un questionnaire de la Free Software Foundation envoyé aux partis politiques de ce land, car il y a là-bas des élections parlementaires. Toutes les réponses se trouvent en allemand là et les réponses du parti pirate local exclusivement en français ici.

Quelques généralisations à moitié vraies ont permis d'arriver à ce titre. Les réponses du parti pirate local, dont l'extrait le plus polémique est disponible en français dans la seconde partie de la dépêche, n'engagent pas nécessairement, comme le titre de cette dépêche le sous-entend, les positions officielles du parti national. N'empêche qu'ils sont censés être sur la même ligne.

NdM : merci à paladar pour son journal.

Ce qui a un peu choqué outre-Rhin, faisant presque passer le Parti pirate comme un « traître », ce sont ces deux réponses très libérales sur le fond : 

1.b Est-ce que vous planifiez de soutenir les PME du logiciel libre, et si oui, comment ?

Les Pirates : Nous ne voyons pas de prime nécessité d’acquérir dans le privé de l’influence sur les pratiques commerciales des entreprises. Les entreprises doivent s’affronter dans un cadre de concurrence loyale. Il y a des modèles économiques du logiciel libre et les entreprises qui en vivent peuvent concourir grâce à leur innovation avec d'autres types d’entreprises du logiciel. Une ingérence politique ressemblerait à une subvention. Si du « logiciel libre » est proposé de manière concurrentielle, il a déjà un avantage financier par rapport au logiciel propriétaire. C’est par la fourniture de services ou un modèle économique propre que l’on y gagne de l’argent. Une ingérence politique pourrait avoir des conséquences fatales.

2. Dans le logiciel non-libre c’est surtout le producteur qui décide qui peut modifier le logiciel. Cela mène à des monopoles de service et à la dépendance à un seul fournisseur. Est-ce que vous prévoyez d’agir contre ces monopoles dans la fourniture de service ?

Les Pirates : C’est le bon droit du producteur de posséder le monopole de son logiciel non-libre et de protéger ainsi son propre produit des manipulations externes. Cela ne conduit pas nécessairement à des monopoles dans la fourniture de service. Il y a beaucoup d’entreprises de services qui réussissent et dont l’existence dépend de celle de logiciels non-libres. Certes cela entraîne certaines dépendances, mais justement le « logiciel libre » offre une alternative. Vouloir complètement supprimer le logiciel non-libre en exerçant des pressions politiques ne peut pas être notre but.

Il semble que le Parti Pirate ne soit pas jusqu'au boutiste comme la FSF et ne se batte pas pour l'éradication du logiciel propriétaire de la planète. Car la liberté d'entreprendre et le respect du droit d'auteur priment. Surprenant ?

Aller plus loin

  • # Merci à Pierre Jarillon !

    Posté par  . Évalué à 1.

    Et ravi de voir que cette nouvelle peut susciter de l'intérêt :)

    • [^] # Re: Merci à Pierre Jarillon !

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Non, il ne faut pas me remercier. Après que j'ai eu voté, l'article est devenu publiable et je l'ai publié.
      Cet article n'a pas fait l'unanimité des modérateurs. Il y avait des voix contre. Deux modérateurs ont pris la peine de faire quelques corrections. Sans cela, je pense que l'article avait des chances de rester en balance ou d'être refusé.

      Notre rôle n'est pas toujours facile. Nous voudrions beaucoup d'articles de qualité, bien construits et bien écrits (sans fautes d'orthographe et de grammaire) pour lesquels on puisse voter sans état d'âme. Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas. Les articles qui ne sont pas publiés dans les heures qui suivent sont ceux qui nous demandent le plus de travail et engendrent le plus de discussions sur la tribune de modération.

      • [^] # Re: Merci à Pierre Jarillon !

        Posté par  . Évalué à 1.

        Sans étaler le linge sale en public, ça m'intéresserait de savoir quelles sont/étaient les raisons contre. En privé peut-être ?

        Je tiens à préciser que je n'ai jamais cherché à mettre ce journal en dépêche et que quand j'ai remarqué qu'on l'y avait placé, je n'ai pas eu de nouvelles sur la tribune/board ou dans l'espace de rédaction des dépêches. Je ne cherche jamais non plus à passer des heures pour publier des dépêches. Je poste toujours directement en journal.

        Et pour la qualité, vu que personne n'est payé dans l'affaire, je pense que ça freine nécessairement les vocations au perfectionnisme.

        • [^] # Re: Merci à Pierre Jarillon !

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

          ça m'intéresserait de savoir quelles sont/étaient les raisons contre

          Bah principalement que c'était déjà passé en journal. Il y avait aussi le fait que seules 2 questions polémiques (et politiques) étaient extraites d'une interview plus globale. J'étais d'avis que c'était un bon journal d'opinion mais peut-être pas une dépêche.
          Et puis Floxy a réorganisé le tout, remis un peu de contexte et ajouté des liens. Cela nous a finalement permis de voter pour la publication sans état d'âme.

          • [^] # Re: Merci à Pierre Jarillon !

            Posté par  . Évalué à 3.

            Bah principalement que c'était déjà passé en journal. Il y avait aussi le fait que seules 2 questions polémiques (et politiques) étaient extraites d'une interview plus globale. J'étais d'avis que c'était un bon journal d'opinion mais peut-être pas une dépêche.

            Oui très logiques comme raisons, j'aurais presque pu voter contre ma propre dépêche à votre place :)

  • # Surprenant ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Personnellement, je trouve ces réponses rassurantes.
    Car ce n'est pas par-ce-que l'on défend une cause quel qu'il soit, qu'il faut donner des bonus à ceux qui soutiennent nos idées, et/ou donner un malus à ceux qui y sont contre. Cela prouve justement que le Partie Pirate allemand est un partie saint souhaitant garder la liberté à chacun de faire la part des choses.

    • [^] # Re: Surprenant ?

      Posté par  . Évalué à 3.

      +1

      Leur réponse ne me surprend pas non plus et elle n'a rien de contraire à l'esprit du libre.

      • [^] # Re: Surprenant ?

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

        En fait, je suis sidéré qu'on puisse même s'étonner de leur réponse.

        Le Parti Pirate est un parti qui promeut les libertés individuelles. L'une de ces libertés est d'utiliser le logiciel de son choix.

        Imaginez un monde où le logiciel est obligatoirement libre ! Mais c'est un véritable cauchemar stalinien.

        Le Parti Pirate dit d'ailleurs par après qu'il est en faveur des logiciels libres dans les administrations publiques (car là, on parle des sous et des droits des citoyens).

        Franchement, je suis sidéré de voir à quel points certains sont soit complètement abbrutis par le discours « le libre c'est bien » soit sont vraiment des extrémistes dangereux (ou les deux).

        Ça me fait très peur.

        Mes livres CC By-SA : https://ploum.net/livres.html

        • [^] # Re: Surprenant ?

          Posté par  . Évalué à 2.

          Imaginez un monde où le logiciel est obligatoirement libre ! Mais c'est un véritable cauchemar stalinien.

          Pourquoi ?
          Peut-être un tour sur Wikipédia t'apprendrait ce qu'est véritablement un régime stalinien et t'éviterait de sortir des conneries aussi énormes (à deux doigts du point Godwin).

        • [^] # Re: Surprenant ?

          Posté par  . Évalué à -1.

          Chacun est libre d'utiliser du logiciel libre, et la communauté du libre est ouverte à tous. Partant de là, il n'y a rien d'étonnant à trouver de telles positions, où encore des commentaires incendiaires sur un article de blog qui vulgarise le logiciel libre.

          C'est triste, mais on ne peut pas faire autrement que de se trainer ces boulets.

        • [^] # Re: Surprenant ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Autant je ne vois effectivement pas de raison pour le parti pirate de promouvoir les logiciels libres parce qu'il me semble que ce n'est pas le fond de leur combat (bien qu'étant un problème connexe), autant je ne vois pas pourquoi un monde 100% logiciels libres serait stalinien. Au contraire on serait tous en mesure de faire exactement ce qu'on veut avec notre matériel quelle que soit sa marque, y compris dire du mal du pouvoir sur le net, c'est exactement le contraire du stalinisme ! Certes ça empêcherait certains d'enfermer les utilisateurs dans leur propre système, mais est-ce vraiment un mal ? Pour quelques personnes oui, mais pas pour la société dans son ensemble.

          • [^] # Re: Surprenant ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

            je ne vois pas pourquoi un monde 100% logiciels libres serait stalinien.

            C'est pas ce qu'il a dit.
            Il a dit qu'un monde ou les logiciels libre serait obligatoire serait stalinien.
            C'est complétement différent.

            (Mais c'est vrai que je pense que le mot stalinien était une exagération)

    • [^] # Re: Surprenant ?

      Posté par  . Évalué à 5.

      le code libre repose sur le copyright - et ils sont contre le copyright.
      c'est ca la grosse question en fait, comment defendre les 2?

      De même le logiciel propriétaire est proche des morceaux de musiques ou films au niveau license, comment défendre le "piratage" et ca?

      Ou alors, ils ne defendent plus grand chose de leur idées d'origine.

      • [^] # Re: Surprenant ?

        Posté par  . Évalué à -1.

        Pas vraiment.

        Le contenu musical est clair et transparent. Il n'y a pas de message objectivement caché dedans ou autre spyware, hors DRM. Dans le logiciel privatif, il y a trop souvent des spywares, des systèmes addictifs ou privatifs (logiciels privateurs), etc.

        En un mot, les logiciels privateurs nous privent de notre liberté de choix et d'action et c'est là que le bât blesse. Il sont donc à fuir et à éliminer des services de l'État et des administrations au minimum pour des raisons de sécurité de base et de durabilité.

        Le reste n'est que naïveté politique.

        Ce parti pirate local se trompe.

      • [^] # Re: Surprenant ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        le code libre repose sur le copyright - et ils sont contre le copyright.
        c'est ca la grosse question en fait, comment defendre les 2?

        Ils ne défendent pas les deux. Ils sont contre le copyright. Certains libristes croient que le libre vaut plus que le proprio, mais ce n'est pas le cas pour eux, neutre. Juste contre le copyright. Qui a dit que le PP était pour le libre?

        Ou alors, ils ne defendent plus grand chose de leur idées d'origine.

        Si. Juste que leur idée d'origine n'a jamais été le libre supérieur.
        Ou alors j'ai loupé un épisode, et je te prie de me montrer où ils ont dit que le libre était plus mieux bien.

        J'ai l'impression qu'il y a un amalgame entre liberté version PP et le libre défini par la FSF (qui limite des libertés dans sa licence phare, et donc sans doute sur le même plan que le proprio pour le PP : ça limite, donc pas bien)

      • [^] # Re: Surprenant ?

        Posté par  . Évalué à 4.

        le code libre repose sur le copyright - et ils sont contre le copyright.
        c'est ca la grosse question en fait, comment defendre les 2?

        Surtout que, si on imagine un monde sans copyright, alors certaines clauses de certaines licences libres seraient affaiblies. L'obligation de proposer le code source avec le binaire, par exemple. En fait, sans copyright, ce serait la "loi du plus fort", dans le sens où les gros éditeurs de logiciels pourraient récupérer ce qu'ils veulent de code libre (y compris celui avec des licences très contraignantes, type GPLv3, aGPL..), y ajouter leur sauce eye-candy, et revendre le tout avec des DRM très contraignants.

        Il faut bien réfléchir à ce type de conséquences avant de proposer des mesures explosives comme "abolissons le copyright".

        C'est le reproche que j'aurais tendance à faire au parti pirate français : on sent une volonté confuse d'abolir le copyright, de réduire sa durée, d'imposer les licences libres, de passer à la licence globale.. le tableau final ne ressemble à rien.

        Le problème qui se pose avec le copyright, c'est qu'il est utilisé comme prétexte pour attaquer des libertés fondamentales dont Internet facilite l'exercice. Ça serait bien de se re-concentrer là dessus :)

        THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

        • [^] # Re: Surprenant ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Surtout que, si on imagine un monde sans copyright, alors certaines clauses de certaines licences libres seraient affaiblies. L'obligation de proposer le code source avec le binaire, par exemple. En fait, sans copyright, ce serait la "loi du plus fort", dans le sens où les gros éditeurs de logiciels pourraient récupérer ce qu'ils veulent de code libre (y compris celui avec des licences très contraignantes, type GPLv3, aGPL..), y ajouter leur sauce eye-candy, et revendre le tout avec des DRM très contraignants.

          Certaines, comme tu dis. C'est le but : la GPL limite, comme le proprio limite, et c'est contre ça qu'ils militent. Donc logique.
          Les BSD sont libres et permettent ça.
          Faut arrêter de croire que la GPL c'est à fond dans la liberté, elle limite pour la liberté (pour la bonne cause du point de vue FSF, limite à supprimer du point de vue du PP. C'est une question de point de vue)

          Il faut bien réfléchir à ce type de conséquences avant de proposer des mesures explosives comme "abolissons le copyright".

          Ben c'est tout réfléchi : tu veux imposer des contraintes, eux ne veulent pas.

      • [^] # Re: Surprenant ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        Leur programme sur le droit d'auteur se trouve là.

        Ils sont pour son affaiblissement radical, mais pas pour sa suppression. Ça voudrait dire réduire les durées de protection, pour l'imposition de l'interopérabilité (donc sans doute pour l'interdiction des drms), pour permettre des échanges non-marchands, et probablement pour, même si c'est pas clair, une subvention de la «diversité culturelle».

        Donc le logiciel propriétaire a le droit d'exister, mais ça serait moins avantageux qu'avant. C'est ce que je comprends. Et le droit d'auteur continue à exister, mais est simplement rééquilibré. D'ailleurs, il y a un peu de solution à la Hollande dans le style : «il va falloir discuter des détails avec les parties concernées».

      • [^] # Re: Surprenant ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        Et pour rajouter un peu de piment au débat, le parti pirate de la Sarre en particulier a été attaqué car par exemple un de ses députés nouvellement élu travaille chez SAP. Pour des «extrémistes» du libre, c'est là du véritable foutage de gueule. Pour la gauche libérale que l'on trouve aussi dans le Parti Pirate, il n'y a rien de grave.

    • [^] # Re: Surprenant ?

      Posté par  . Évalué à 0.

      s/saint/sain/

      Typo, bien sûr. Autrement, ce serait sans doute un peu exagér(é|er), tout de même ;-) !

  • # Subventions ?

    Posté par  . Évalué à 4.

    Si j'ai bien compris, l'auteur du journal trouve que soutenir=>subvention. Je ne suis pas pour. Pourquoi ?
    1) Cela voudrait sous-entendre que produire du code libre coûte plus cher. Je ne vois pas en quoi. Et ca serait en dégradé l'image.
    2) ça débouche sur des usines à gaz : qui a droit, combien, pourquoi, sous quelle condition, contrôles des aides, etc… ? Ca va coûter cher à mettre en place et à maintenir.
    3) Et enfin quel sera le "retour sur investissement" ? Je ne vois pas en quoi on aurait plus de logiciels et de formats libres. En quoi le public lambda sera amené à découvrir et utiliser du libre.

    Le soutien peut se faire autrement :
    1) en demandant des logiciels et formats libres dans les appels d'offres publics.
    2) en obligeant cette fonctionnalité pour tout ce qui concerne le service public.
    3) en produisant également du libre par les administrations
    4) en diffusant le libre dans le monde de l'éducation
    5) et sans doute bien d'autres choses…

    Bref, pour moi, un gouvernement qui se contente juste de subventions aura appliqué une vrai-fausse bonne idée.
    Je préfère largement mes propositions. Je suis sûr que cela aura un impact beaucoup plus grand pour tout le monde sans aucune subvention.

    • [^] # Re: Subventions ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      Eine politische Einflussnahme hätte Subventionscharakter

      Ce n'est pas moi qui parle, mais c'est une traduction. Si tu as une meilleure traduction pour Subvention en allemand que subvention en français ? Ce sont les pirates de la Sarre qui parlent de subvention quand on leur parle soutien.

      Dans le reste de l'interview, ils citent peu ou prou ce que tu dis pour soutenir le logiciel libre. Mais ils s'opposent à la FSF qui a l'air de demander un soutien particulier pour les PME du logiciel libre. Car ils pensent que ce serait nécessairement une subvention. Ou alors je surinterprète.

      Pour reprendre un commentaire de Netzpolitik.org :

      @FSFE:
      […]Vous exagérez ![…]
      Votre question s'adresse au marché « en général » et je peux facilement comprendre la position des pirates de ne pas vouloir s'impliquer à tout prix. Car enfin ce n'est pas leur responsabilité de décider des modèles économiques des entreprises qui ne leur plaisent pas, mais ne sont pas «mauvais» per se.

      Les pirates de la Sarre disent d'ailleurs la même chose que ceux de Berlin lors de leurs élections. Le fait est que ça peut ne pas plaire aux «extrémistes» du logiciel libre.

      • [^] # Re: Subventions ?

        Posté par  . Évalué à -1.

        Le fait est que ça peut ne pas plaire aux «extrémistes» du logiciel libre.

        Oh, comme on y va fort là. Les principes de base du logiciel libre serait de l'extrémisme ?
        Les partisans du LL seraient des paranoïaques comploteurs ?

        Pas sérieux.

        • [^] # Re: Subventions ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Oh, comme on y va fort là. Les principes de base du logiciel libre serait de l'extrémisme ?

          Vouloir imposer par la politique commune le libre, oui c'est de l’extrémisme. Si le logiciel libre est si bien que ça, il gagne tout seul. Ah mais voila, ça ne marche pas partout, donc il faudrait "aider" les entreprises faisant du libre? Non. On n'a pas à interdire (et aider un côté et pas l'autre est une forme d'interdiction).

          Ce n'est pas les principes de base du logiciel libre qui est de l'extrémisme, c'est vouloir l'imposer aux autres par diverses manoeuvres qui l'est.

          • [^] # Re: Subventions ?

            Posté par  . Évalué à -1.

            Ce n'est pas les principes de base du logiciel libre qui est de l'extrémisme, c'est vouloir l'imposer aux autres par diverses manoeuvres qui l'est.

            C'est ignorer les inconvénients majeurs des logiciels privateurs (formats viraux des fichiers non libres, lisibles que par ces logiciels, archivage impossible à long terme, etc.) qui sont inadmissibles pour les services de l'État et la plupart des entreprises. Nous vivons ces difficultés tous les jours. Donc pour moi, on n'a pas vraiment le choix : ou continuer à subir la dictature du non-libre ou prendre sa liberté et la défendre paradoxalement par ces obligations.

            Ce n'est pas une liberté contre une autre, c'est donner le choix à tous. Le logiciel privateur enlève ce choix sauf celui de gagner de l'argent à tout prix sur le dos des clients. Il y a de l'éthique là-dedans. C'est comme si on nous donnait le choix entre la dictature (avec la liberté d'acheter les yeux fermés) et la vraie liberté (celle de connaitre le contenu du paquet acheté). Je préfère la deuxième. D'ailleurs, c'est (devrait être) un droit fondamental du consommateur particulier.

            La libre concurrence peut parfaitement s'exercer entre logiciels libres.

            • [^] # Re: Subventions ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 29 mars 2012 à 10:17.

              C'est ignorer les inconvénients majeurs des logiciels privateurs (formats viraux des fichiers non libres, lisibles que par ces logiciels, archivage impossible à long terme, etc.)

              Conneries. Ca n'a rien à voir avec la licence du logiciel. Un logiciel proprio peut très bien sortir des formats libres.

              qui sont inadmissibles pour les services de l'État et la plupart des entreprises.

              Faux. Tu n'as pas besoin de logiciels libres, mais de formats libres. C'est le format libre qu'il faut imposer, pas la licence du logiciels qui l'écrit.

              Du moment où tu ne fais pas la différence, ben il y a juste un gros problème de compréhension.

              • [^] # Re: Subventions ?

                Posté par  . Évalué à -4.

                Faux. Tu n'as pas besoin de logiciels libres, mais de formats libres. C'est le format libre qu'il faut imposer, pas la licence du logiciels qui l'écrit.

                Ah bon ! Les logiciels et autres spywares qui envoient des messages à leur maître sans écriture dans un fichier local, ne seraient qu'invention ? Et pourtant ils sont légion.

                • [^] # Re: Subventions ?

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                  C'est bizarre, on te chope à dire des choses complètement fausse, mais tu n'acceptes pas, tu cherches une excuse.
                  J'ai réagit à ça : "formats viraux des fichiers non libres, lisibles que par ces logiciels, archivage impossible à long terme". Tu remarqueras que tu ne parlais pas de spywares. C'est faux, c'est factuel.

                  Quand aux Spyware, tu n'as toujours pas besoin de logiciels libres, mais de logiciels dont le code source est fourni pour que tu puisses auditer (pas besoin de droit de modification ou rediffusion). Encore raté, toujours faux.

                  C'est quand même simple, mais en fait tu n'as jamais réfléchi au libre, tu fonces tête baissée et prend n'importe quelque excuse qui n'a absolument rien à voir pour le libre, en intégriste qui ne sait même pas pourquoi il est la. Alors que c'est simple, bon je t'aide : indépendance du logiciel à un fournisseur unique (souhait de concurrence possible dans la maintenance)

                  Le libre a plein d'avantages, mais pas ceux dont tu parles, pas la peine de mentir aux gens pour qu'ils fassent ce que tu veulent, c'est un procédé degeulasse. Alors prend du recul sur le libre, et prend un peu d'objectivité dessus, afin de ne pas passer pour ridicule face à ton interlocuteur.

          • [^] # Re: Subventions ?

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

            Vouloir imposer par la politique commune le libre, oui c'est de l’extrémisme. Si le logiciel libre est si bien que ça, il gagne tout seul. Ah mais voila, ça ne marche pas partout, donc il faudrait "aider" les entreprises faisant du libre? Non. On n'a pas à interdire (et aider un côté et pas l'autre est une forme d'interdiction).

            Ce n'est pas de l'extrémisme, c'est un choix politique valide pour une société de décider de subventionner quelque chose. Qualifier d'extrémiste une mesure simplement parce qu'elle va à l'encontre des principes du libéralisme, ça c'est de l'extrémisme (libéral). Sans oublier la vilaine assimilation de "subvention" à "interdiction".

    • [^] # Re: Subventions ?

      Posté par  . Évalué à -1.

      Diffuser le libre dans l'éducation ne marche pas bien du fait des subventions parasites (dumping) de Microsoft et d'autres (licences quasi gratuites, etc.). Combattre les mauvaises habitudes n'est pas aussi simple que ça. Seul l'obligation et l'aide financière à la diffusion dans l'éducation marcherait dans ce domaine.

    • [^] # Re: Subventions ?

      Posté par  . Évalué à 0.

      C'est plus une question de sécurité & souveraineté nationale l'utilisation du libre. Eviter de dépendre à 100% de la technologie américaine, tout en ayant une technologie efficace.

      • [^] # Re: Subventions ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        Demander du libre dans les administrations publiques, OK, sécurité et souveraineté.
        Mais pour les entreprises privées, ce n'est pas un argument : ce sont elles qui doivent décider de leur dépendance.

        Il y a une différence entre des contraintes qu'on veut pour une utilisation par le peuple (public) ou pour une personne (privé). De quel droit nous incrusterions-nous entre deux personnes privées?

  • # Ils s'en foutent

    Posté par  . Évalué à 7.

    Ils s'en foutent du logiciel libre, quand ils sont face à un logiciel propriétaire ils le piratent et pis c'est pareil ! (->[])

  • # Que le meilleur gagne

    Posté par  . Évalué à 4.

    En gros, ils disent "que le meilleur gagne". Si le logiciel fourni en libre est meilleur, il s'imposera, sinon, il ne s'imposera pas. La licence ne fait pas tout, le produit en lui-même est important : ses fonctionnalités, sa documentation, les services, la qualité de ceux-ci, la réactivité.
    Subventionner du libre me parait assez stupide par ailleurs : si le produit répond à un service, les contributeurs afflueront (je pense à apache, hadoop, open/libreoffice).

    N'oublions pas non plus que c'est la libre concurrence qui a amené du logiciel libre : pas de solution propriétaire satisfaisante, impossibilité (financière ou temporelle) de développer seul une alternative, donc collaboration entre différents devs, puis mise à disposition du public des sources et des binaires.

    • [^] # Re: Que le meilleur gagne

      Posté par  . Évalué à -1.

      Sauf que le LL c'est nous qui le faisons (dev et utilisateurs contributeurs). Doit-on nous mettre en concurrence avec nous-mêmes ? Extrémisme ou refus de schizophrénie ?

      Un LL pas bon doit être repris en main par qui veut ou abandonné. C'est là qu'est la vraie liberté. Dans ce cadre, la libre concurrence ne veut pas dire grand chose.

  • # D'accord, pas d'accord...?

    Posté par  . Évalué à 4.

    «Nous ne voyons pas de prime nécessité d’acquérir dans le privé de l’influence sur les pratiques commerciales des entreprises.»
    
    

    Je ne suis pas foncièrement en désaccord avec ce principe. Je considère aussi que promouvoir de force ou contraindre les entreprises à utiliser du logiciel libre reviendrait à de l'ingérence et à jouer le même jeu que l'industrie du propriétaire: imposer. N'oublions pas que le logiciel libre est une question de choix. Supprimer ce choix par l'éradication du logiciel propriétaire ou par l'absence de logiciel libre, c'est kif-kif.

    On n'impose pas la liberté. Elle se gagne et c'est une démarche personnelle. S'il existe des personnes qui ne le comprennent pas, notre devoir est de les informer, de les former et de les sensibiliser à tout ce que le libre arbitre a de bon… mais aussi aux sacrifices qui en découlent. Imposer un choix (sic) est encore plus aberrant que ne pas avoir le choix du tout; c'est aussi trahir la cause que nous défendons.

    «C’est le bon droit du producteur de posséder le monopole de son logiciel non-libre et de protéger ainsi son propre produit des manipulations externes. Cela ne conduit pas nécessairement à des monopoles dans la fourniture de service. Il y a beaucoup d’entreprises de services qui réussissent et dont l’existence dépend de celle de logiciels non-libres. Certes cela entraîne certaines dépendances, mais justement le « logiciel libre » offre une alternative.»
    
    

    Ça s'appelle la politique de l'autruche, pour moi. Là, je n'adhère absolument pas.

    «Vouloir complètement supprimer le logiciel non-libre en exerçant des pressions politiques ne peut pas être notre but.»
    
    

    Par contre, ça, je peux comprendre. Vouloir éradiquer un mal peut sembler louable. Mais on ne peut éradiquer un mal comme celui-là. Il faut qu'il continue d'exister pour que, par l'exemple, on n'oublie jamais à quel point il est néfaste. L'éradiquer c'est le condamner à refaire surface tôt ou tard et à recommencer le combat.

    En conclusion, je pense que le seul et unique combat à mener est la défense du libre arbitre et de la liberté de choisir. Si certains choisissent librement, après avoir pu comparer (j'insiste là-dessus), de s'enfermer dans des systèmes privateurs, on ne peut les contraindre à changer d'avis. Le devoir qui nous incombe et aussi le plus important est un devoir d'éducation car c'est par là que tout commence.

  • # Parti pirate en carton

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    C’est le bon droit du producteur de posséder le monopole de son logiciel non-libre et de protéger ainsi son propre produit des manipulations externes

    s/logiciel/film ou musique/

    Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

    • [^] # Re: Parti pirate en carton

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Mmm… Corrige-moi si je me trompe : "de bon droit", ça veut dire pour moi qu'il est libre d'essayer. Et qu'en face ils sont libres de le modifier quand même, et que le PP ne protégera pas le proprio contre les modifs.

      • [^] # Re: Parti pirate en carton

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

        Pour moi, "posséder le monopole", c'est une question légale, pas comme si on disait "tenter de garder" ou même juste "garder" le monopole. Du coup, dire qu'il est normal qu'une entreprise possède (légalement) un monopole sur les logiciels me semble assez absurde venant du parti Pirate allemand.

        • [^] # Re: Parti pirate en carton

          Posté par  . Évalué à 1.

          lorsque tu es propriétaire, tu possèdes le monopole de ta maison : tu en fais ce que tu en veux, moyennant les limitations légales.

          Je pense qu'il faut plus voir le mot monopole dans ce sens : une boite qui fabrique un logiciel a le monopole sur l'usage de ce logiciel. Elle choisi qui peut l'utiliser, et ce que utiliser englobe (exécuter le logiciel, le revendre, le modifier…).
          Et dans le cas d'une boite qui fait un logiciel libre, c'est la même chose : c'est elle (la boite) qui choisi la licence

          • [^] # Re: Parti pirate en carton

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

            Nous comprenons bien "monopole" dans le même sens. Cependant, en général, les partis pirates revendiquent la liberté d'échange de l'information, et veulent modifier le droit d'auteur en ce sens. Ça semble contradictoire avec le faire de préserver… un monopole sur les droits d'utilisation.

            • [^] # Re: Parti pirate en carton

              Posté par  . Évalué à 1.

              Ils prônent la liberté d'échange de l'information, ok. Mais je ne vois pas le rapport avec le fait d'autoriser le pillage des produits d'une entreprise.
              Un logiciel a une licence d'utilisation, libre à chacun de la refuser et de se coder un logiciel libre.

              Par exemple, l'existence de Skype ne me dérange pas, par contre la non interopérabilité de leur protocole me donne envie de balancer leur tête au bout d'une pique! (expression imagée pour dire que ça me fait chier)

              • [^] # Re: Parti pirate en carton

                Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

                Ils prônent la liberté d'échange de l'information, ok. Mais je ne vois pas le rapport avec le fait d'autoriser le pillage des produits d'une entreprise.

                Un des slogans du parti pirate français est: le partage n'est pas du pillage. Un des points du programme est la réforme du droit d'auteur pour retirer aux "ayants droit" le droit de restreindre le partage de "leurs" œuvres. On peut être d'accord ou pas avec ça. Mais ici, le parti pirate allemand semble prendre la position opposée, ce qui m'étonne. À moins qu'ils ne restreignent la liberté de partage aux œuvres culturelles, mais je ne vois pas pourquoi ils le feraient.

                • [^] # Re: Parti pirate en carton

                  Posté par  . Évalué à -1. Dernière modification le 30 mars 2012 à 07:22.

                  Ils sont pour la dépénalisation du partage non marchand d’œuvres culturelles, aucun rapport avec logiciels!

                  • [^] # Re: Parti pirate en carton

                    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

                    Encore faut-il justifier que la loi soit différente pour les œuvres culturelles et les logiciels, et que les éditeurs de films n'aient pas de monopole alors que les éditeurs de logiciels en ont. Aujourd'hui, les deux types de "biens" sont protégés par le même droit d'auteur, pourquoi défendre la modification du droit d'auteur au cas par cas ? Dans les deux cas, il s'agit de copier des bits, si on veut légiférer selon la signification des bits, ça va vite devenir tordu et compliqué. Un jeu est-il un logiciel ou une œuvre culturelle ?

                  • [^] # Re: Parti pirate en carton

                    Posté par  . Évalué à 1.

                    Un jeu vidéo est-il une œuvre culturelle ou un logiciel ? et un livre "augmenté" comme on commence à en voir apparaître (avec quelques clip, et des passages interactifs) ? Où se situe la frontière (et qui la situe) ?

    • [^] # Re: Parti pirate en carton

      Posté par  . Évalué à -1.

      Oui, mais ils sont pour la dépénalisation du partage non-marchand. Donc tu pourrais avoir un logiciel non-libre qui serait partagé non-lucrativement, dans le plus pur respect de la loi. Où est le problème ?

      • [^] # Re: Parti pirate en carton

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Où est le problème ?

        Tu ne vois pas les problèmes posés par un logiciel propriétaire?

        Si le parti pirate, c'est juste le parti des gens qui veulent du faire warez tranquille comme des rebelles, je ne vois pas l'intérêt…

        Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

  • # Vraies questions

    Posté par  . Évalué à 4.

    Quelle est la position officielle du parti sur la possession et l'usage des armes (à feu ou sabres), l'acquisition de richesses momentanément détenues par d'autres personnes et de l'usage de la planche pour résoudre les conflits sociaux dans son entreprise?

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