Les Logiciels Libres au Forum Social Mondial

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Mouns.
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fév.
2005
Communauté
Au Forum Social Mondial, à Porto Alegre, il a été question de Logiciels Libres, comme le rapporte un article dans Libération daté du 31 janvier 2005. Une table ronde sur le sujet et sur l'assouplissement voire l'abolition de la propriété intellectuelle y a eu lieu. Lawrence Lessig, fondateur de Creative Commons, Manuel Castells, sociologue espagnol et John Perry Barlow de l'Electronic Frontier Foundation ont pris part aux débats.

Il a notamment été question de Logiciels Libres, d'appropriation du savoir par les grandes entreprises, de brevets, du mouvement brésilien pour s'équiper en Logiciels Libres et de la réaction de Microsoft.

Un autre article de Libération évoque le pari de Nomad, un collectif dont l'objectif est de permettre la traduction en simultané de conférences du FSM, grâce à des interprètes bénévoles. Ce collectif utilise le logiciel Nift (Nomad Interpretation Free Tool), sous licence GPL.

NdM : voir aussi à ce sujet le billet de Thierry Noisette, de ZDNet.fr.

NdM : merci à tuiu pol pour avoir également proposé une dépêche sur le même sujet.

Aller plus loin

  • # S'attaquer au droit d'auteur ...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    ... ca n'est peut etre pas la meilleur chose à faire, car c'est là dessus que repose les logiciels libres. Supprimer le droit d'auteur c'est actuellement la meilleur façon de tuer le logiciel libre !

    Cela dit, en étudiant un peu les systèmes des brevets, du copyright et du droit d'auteur, je pense qu'aucun de ces systèmes n'est l'idéal pour le logiciel, qu'il soit libre ou non.

    A mon avis, plutôt que vouloir tout raser, il y a un nouveau système juridique à inventer spécialement pour le logiciel. (pourquoi pas un système derrogatoire, permettant de choisir entre un système de brevets à durée très courtes, d'une année ou deux ou un système de droit d'auteur plus court, d'une quinzaine d'années par exemple).
    • [^] # ...Il faut demander une montagne pour se voir proposer des briques ! :)

      Posté par  . Évalué à 3.

      JE PENSE, qu'il est en effet stupide de détruire l'idée des droits d'auteur. Transformer l'entreprise informatique en unique entreprise de service est un rève que certain ont mais qui n'est pas partager par tous. Rappellons nous que notre liberté s'arrete ou commence celle des autres.

      Nous pouvons être fiere de nous, acteur du libre :o), car le LL avance avec l'envie d'un monde plus libre et ce, sans se voir imposé !
      • [^] # Re: ...Il faut demander une montagne pour se voir proposer des briques !

        Posté par  . Évalué à 1.

        Notre liberté s'arrête surtout où commence le comerce des autres ;)

        Enfin je ne vois pas trop en quoi les LL s'attaquent au droit d'auteur, étant donné que la GPL et les CC s'appuient dessus ... à par le fait que la journaliste de Libé a visiblement une vision écornée des LL, il n'en est pas question ici.

        my 2 cents
    • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Sur le deuxième lien :

      "«Le Nift est évidemment sans droits d'auteur (sous licence GNU/GPL), moins cher à installer, et surtout plus facile à reproduire», dit Sophie Gosselin."

      A première vu Sophie n'a pas tout compris à la GPL qui n'a jamais eu pour vocation de supprimer les droits d'auteur. En extrapolant aux autres acteurs du forum on peut imaginer qu'ils ne connaissent pas vraiment le logiciel libre.
    • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

      Posté par  . Évalué à -1.

      Tout à fait d'accord !
      Le droit d'auteur s'applique très bien à la protection d'un jeu de rôle , d'aventure ou d'un wargame à cause du scénario qui est assimilable à une oeuvre litéraire. Il protège donc bien les données mais s'applique beaucoup moins bien au moteur du jeu.
      Pour un jeu classique ou un autre logiciel, le droit d'auteur peut à la rigueur protéger le dessin des personnages, les icones ou le design général.
      Par contre, pour une application sans interface graphique, il ne peut protéger que le code source ci celui ci est disponible, ce qui est le cas des logiciels libres. Cette protection me semble assez imparfaite, dans la mesure ou une "boîte" sans scrupule peut assez facilement pomper le code sans que cela ne soit trop visible.
      Si l'intéret d'un logiciel réside dans la puissance d'un nouvel algoritme, le droit d'auteur ne protège absolument plus rien. Dans ce cas, un système de brevet adapté me parait la meilleur solution. Je pense qu'une durée maximum de 5 ans pour un brevet purement logiciel serait acceptable. La plupart des brevets qui nous embète actuellement serait ainsi déjà tombé.
      Idem pour le droit d'auteur sur les données d'un logiciel, le régime actuel accorde une protection beaucoup trop longue. de 10 à 15 années et 5 ans au plus après l'arret de la distribution serait plus raisonnable,. Ainsi l'abandonware deviendrait un réalité juridique.
      • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

        Là, pas d'accord.

        Les algorithmes, c'est des mathématiques, non brevetable. Et ça doit le rester. Je ne refait pas le débat... il y a eu de nombreuses discussions qui sont archivées un peu partout.

        Laurent.

        Python 3 - Apprendre à programmer dans l'écosystème Python → https://www.dunod.com/EAN/9782100809141

    • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

      Posté par  . Évalué à 10.

      Je ne vois pas en quoi "Supprimer le droit d'auteur c'est actuellement la meilleur façon de tuer le logiciel libre !" Les logiciels libres s'appuient sur le droit d'auteur parceque l'on ne peut pas faire autrement! En quoi a-t-on besoin du droit d'auteur?

      Bien sûr, la GPL le nécessite pour imposer l'utilisation de la même license lors d'inclusion de code GPL, mais par exemple dans le cas des licenses BSD-like ça ne changerait absolument rien : on pourrait faire ce qu'on veut du code, comme c'est déjà le cas.

      Bref, la suppression de la propriété intellectuelle ne changerait pas grand chose au logiciel libre, et ne serait certainement pas la cause de sa "mort", contrairement au logiciel propriétaire.
      • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

        Posté par  . Évalué à 3.

        Bref, la suppression de la propriété intellectuelle ne changerait pas grand chose au logiciel libre,
        M'est avis que si, au contraire.

        Parce que sans loi (et sans respect de celle-ci), le droit (la possibilité) ne va qu'au plus fort (force brute ou force maline), sans aucune équité.

        Pas de loi régissant le droit d'auteur signifie que ce ne sont plus les auteurs d'une oeuvre qui ont une quelconque autorité sur celle-ci et son usage, mais ceux qui ont les moyens de faire valoir leur autorité, en toute impunité, puisqu'il n'y a plus de loi à ce sujet.

        Cela signifie aussi que les utilisateurs ne peuvent pas davantage faire valoir leurs droits, puisqu'ils n'en ont plus vraiment (droit de l'auteur et droit du public sont intrinsèquement liés : la législation sur le droit d'auteur n'est pas juste une loi "pour les auteurs", c'est l'institution du rapport social auteur/public).

        L'abolition du droit d'auteur me semble donc assez éloigné de l'intérêt du logiciel libre (dont la raison est l'émancipation de l'individu de contraintes qui entravent sa liberté). Et pour d'autres raisons, assez absurde.

        Pour "mémoire", la notion moderne de la propriété foncière privée s'est constituée (avec le capitalisme) en même temps que l'apparition de la bourgeoisie (le bourgeois est le serf émancipé - libre - qui s'en va au bourg vivre sa vie, par ses propres moyens - il n'est plus le vassal d'un suzerain qui détient, lui, les terres).

        Aparté : il ne faut pas croire que, parce que nous sommes au "XXIème" siècle, nous sommes (devenus) civilisés, et que le droit, la civilité, l'humanisme, le respect, la liberté, tout ça... vont d'eux-mêmes. C'est le jour où on croit fermement à ça qu'on se prend une belle (et parfois mortelle) claque dans la gueule.
        • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

          Posté par  . Évalué à 6.

          Tu noies le poisson avec tes belles formules... Revenons au logiciel si tu veux bien :)

          >> Parce que sans loi (et sans respect de celle-ci), le droit (la possibilité) ne va qu'au plus fort (force brute ou force maline), sans aucune équité.

          Qu'est-ce qui irait au plus fort si tout le monde peut utiliser tous les logiciels sans limite ? Qui serait le plus fort ? Celui qui détient les données? Celui qui dispose de la plus grosse bande passante? Qu'est-ce qui empecherait les serveurs ftp hébergeant actuellement du libre de grossir leur contenu si c'est légal et gratuit ?

          >> Pas de loi régissant le droit d'auteur signifie que ce ne sont plus les auteurs d'une oeuvre qui ont une quelconque autorité sur celle-ci et son usage, mais ceux qui ont les moyens de faire valoir leur autorité, en toute impunité, puisqu'il n'y a plus de loi à ce sujet.

          Je ne vois pas non plus le rapport, l'abolition du droit d'auteur empêcherait justement quiconque de faire valoir une quelconque autorité sur une propriété intellectuelle! J'ai l'impression que tu sous entends que des "puissants" (gouvernements ou je ne sais quoi d'autre) pourraient faire ce qu'ils veulent, mais n'est-ce pas déjà le cas? Qui dicte les règles et les outrepasse selon ses besoins ?

          Tu sembles considérer l'abolition de la propriété intellectuelle comme une forme d'anarchie légale mais ce n'est pas le cas; c'est la simple interdiction de s'approprier un logiciel, une idée, une oeuvre d'art, etc. Ce qui peut être tout à fait défini légalement.
          • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

            Posté par  . Évalué à 1.

            (cynic grin mode) Merci de reconnaître une certaine poésie à mon verbiage... ;)

            Qu'est-ce qui irait au plus fort si tout le monde peut utiliser tous les logiciels sans limite ? Qui serait le plus fort ? Celui qui détient les données? Celui qui dispose de la plus grosse bande passante?
            Celui qui détient les données et les distribue au compte-goutte, savamment, à sa façon, avec les restrictions techniques qu'il veut.

            Qu'est-ce qui empecherait les serveurs ftp hébergeant actuellement du libre de grossir leur contenu si c'est légal et gratuit ?
            Et qui paye la bande passante et le matériel, si c'est gratuit ? Et à force de gratuit, qui est-ce qui va renouveller le stock de biens informationnels ? Parce que "créer", ça prends du temps, du travail, de la sueur, de la peine, et c'est aussi un métier comme un autre. Et le travail va aussi où va l'argent.

            Je ne vois pas non plus le rapport, l'abolition du droit d'auteur empêcherait justement quiconque de faire valoir une quelconque autorité sur une propriété intellectuelle!


            Bonne objection. Mais j'ai tendance à penser qu'un tel changement de législation s'accompagnerait nécessairement d'agissements crapuleux (ça représente des sommes d'argent monumentales). Après tout, dans un monde où "tout va très bien, madame la marquise", on voit bien des campagnes de FUD et de désinformation hallucinantes, comme des agissements politiques douteux, hein.

            J'ai l'impression que tu sous entends que des "puissants" pourraient faire ce qu'ils veulent, mais n'est-ce pas déjà le cas?
            C'est encore assez peu le cas, précisément parce qu'il existe encore des législations sur le droit d'auteur qui restent équilibrées (dans l'intérêt des deux parties). Mais si la balance penche d'un côté, ce n'est pas une raison pour la faire sauter : on perd moins de temps et d'énergie, au final, à la rééquilibrer (sauf si on est adepte de la méthode de la table rase, mais je crois qu'historiquement, on a vu que ce n'est pas une méthode particulièrement durable).

            Qui dicte les règles et les outrepasse selon ses besoins ?
            S'il n'y a plus de règle, il n'y a pas besoin des les outrepasser... il suffit d'en inventer de nouvelles, dans la sphère privée (ce qui se passe entre un abonné du câble et son fournisseur ne regarde qu'eux deux, tant que l'accord est licite).

            c'est la simple interdiction de s'approprier un logiciel, une idée, une oeuvre d'art, etc. Ce qui peut être tout à fait défini légalement.
            Si c'est défini légalement, c'est qu'il y a une législation sur la propriété intellectuelle, précisément (abolir la propriété intellectuelle, c'est abolir toute loi qui y est relative).

            Mais ça ne règle pas pour autant la problématique morale "logiciel libre" vs "logiciel propriétaire" car ça n'oblige personne à publier son source.
            • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

              Posté par  . Évalué à 2.

              Je ne reprends pas tout, en ce qui concerne la désinformation et les accords privés effectivement on ne pourra jamais allé contre ça.

              >>Et qui paye la bande passante et le matériel, si c'est gratuit ?

              Et bien comme maintenant pour le logiciel libre, les FAI, les écoles et universités, voire l'Etat. Mieux : les particuliers grâce au P2P! (et voilà comme le P2P devient le sauveur du contenu "intellectuel" ;) )

              >> Mais ça ne règle pas pour autant la problématique morale "logiciel libre" vs "logiciel propriétaire" car ça n'oblige personne à publier son source.

              Ah mais ça c'est certain. Seulement on se retrouve non pas dans un duel libre et gratuit VS proprio et payant (ça va troller) mais libre et gratuit contre proprio et gratuit. En somme Free Software contre Freeware. Sincèrement je ne vois plus trop l'intérêt pour des boites comme Microsoft, Adobe et BEA de continuer leurs softs gratuitement mais en closed source.

              L'abolition de la propriété intellectuelle pourrait très certainement mettre à mort une grande partie des logiciels propriétaires, en particulier les logiciels "métier", et donc dans un premier temps créer un énorme manque en terme de mise à jour/correction de bugs, failles, etc.

              Mais ce pourrait aussi être l'avênement du développement mutualisé, où par exemple toutes les entreprise d'un secteur payeraient une cotisation à des sociétés chargées du développement de leurs logiciels, afin de combler les manques précédents. En somme une manière beaucoup plus logique de vivre du secteur du développement : faire payer le service et non le produit.

              Ah j'oubliais un détail, pourtant majeur: cela impliquerait la disparition d'une bonne partie des emplois de développeurs, et une encore plus grande précarisation du métier. Mauvais point... :/
              • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ... ou à la propriété ?

                Posté par  . Évalué à 4.

                "Ah j'oubliais un détail, pourtant majeur: cela impliquerait la disparition d'une bonne partie des emplois de développeurs, et une encore plus grande précarisation du métier. Mauvais point... :/"

                Pourquoi mauvais point ? Si la majeure partie des developpeurs font la meme chose .. il est urgent de supprimer ce travail inutile (mais le travail meme inutile est une forme sophistiquée de controle sociale et trouve donc une utilité importante dans le système d'aliénation actuel : mieux vaut des developpeurs inutiles que des gens libres qui doivent s'occuper par eux memes et pour eux memes).

                Autre chose, pourquoi doit on payer le service en informatique et pas ailleurs ... je paye/participe au service qui consiste à produire plutot que le produit lui meme ? Quelle différence fondamentale y a t'il entre le logiciel et un produit industriel dont les couts principaux ne sont pas lié à la fabrication mais à la R&D, au marketing, au packaging, à de l'immateriel reproduisable à faible cout.
              • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

                Posté par  . Évalué à 2.

                (et voilà comme le P2P devient le sauveur du contenu "intellectuel" ;) )
                Le "contenu" existant, peut être. Mais les nouveaux contenus ? ceux de demain ?

                Le P2P est surtout, aussi, l'excellence même du schéma de la consommation de biens informationnels comme on consomme un mauvais camembert avec du mauvais pain mal cuit : je prends, je me satisfait, je jette, et je continue ; et surtout, je me fous de savoir d'où ça vient, qui l'a fait, et comment je peux +/- participer à l'évolution de ces biens informationnels.

                Parce que créer, je le répète, représente du travail, pas juste du talent ou de l'argent. Et c'est d'abord le travail d'individus. Et sans perspectives financières possibles, c'est un travail qui est vite abandonné (ça filtre, c'est sûr, mais le bon comme le mauvais).

                L'abolition de la propriété intellectuelle pourrait très certainement mettre à mort une grande partie des logiciels propriétaires, en particulier les logiciels "métier",
                C'est précisément une des bonnes raisons de ne pas abolir la propriété intellectuelle. Parce que, in fine, dans la vraie vie, on se fiche royalement de savoir quel est le régime légal qui permet d'encadrer ou de développer une activité, pourvu que cette activité soit saine, utile, qu'elle marche et qu'elle ne mette pas en danger d'autres règles.

                Foutre à terre le droit d'auteur pour le plaisir de le mettre à terre, de couper des subsides à des personnes qui "roulent" sur l'or, ou de simplement "changer le monde" est d'un attrait puéril, insconscient, stupide et autodestructeur : parce qu'on suppose que c'est plus facile de repartir de zéro ; seulement, dans la vraie vie, on ne repart jamais de zéro, il faut faire avec l'existant ; et quand l'existant, ce sont des personnes, qui ont une culture, un mode de fonctionnement, une société particuliers, on fait gaffe avant de vouloir tout chambouler.

                Foutre à terre le droit d'auteur est aussi ridicule que de vouloir arrêter la circulation automobile en Île-de-France du jour au lendemain, sous prétexte que la voiture pollue ; il y a d'autres données à prendre en compte que les seules nuisances.
                • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

                  Posté par  . Évalué à 0.

                  >> Le "contenu" existant, peut être. Mais les nouveaux contenus ? ceux de demain ?

                  Tu sembles complètement oublier mon paragraphe sur le développement de logiciels mutualisés! Je te rappelle d'autre part que certains programmeurs font des softs de qualité honorable, et ce sous une license permettant à tous d'utiliser leur soft, de le modifier, et de le publier. Tu vois à quoi je pense ? Et bien ces personnes là ne seront absolument pas génés par la suppression de la propriété intellectuelle. Donc logiciels libres + développement mutualisés = un avenir informatique florissant.

                  Le P2P est surtout, aussi, l'excellence même du schéma de la consommation (...)

                  Tu parles du P2P comme d'un comportement de consommateur, mais c'est avant tout un outil, qui peut très bien servir à la diffusion de logiciels libres. Où est le problème ? Quel est le rapport ?

                  C'est précisément une des bonnes raisons de ne pas abolir la propriété intellectuelle.

                  Tu as _encore_ zappé ce que je disais à propos du développement mutualisé!

                  Bon la suite de ton texte n'est pas une série d'arguments mais d'affirmations. Je me permets donc de donner mon point de vue de méchant abolitionneur de propriété intellectuelle.

                  - Le Logiciel : cf ce que j'ai dit plus haut. Malgré la perte d'emploi que cela pourrait causer (mais comme le dit renoo, nécessaire) cela ne causerait pas de problèmes majeurs aux utilisateurs à moyen terme (en gros jusqu'à ce que tout le monde passe au LL).

                  - L'Art : Je défends le point de vue selon lequel la culture doit être accessible à tous. Vraiment. Ce qui va naturellement contre la marchandisation de toutes formes d'Art. Et rend beaucoup plus difficile à un artiste de vivre de son oeuvre. Bien sûr les majors et consors nous hurlent que cela va supprimer la création artistique. Bon OK, maintenant on fait une pause. L'Art qui vie est celui qui crée, ce qui est rarement compatible avec celui qui se vend. Je suis surement radical quand je dis que les vrais artistes ne vendent pas et ceux qui vendent ne sont pas des artistes, mais il faut bien reconnaitre qu'entre les chercheurs musicaux inconnus et la Star Academy il y a un gouffre. D'autre part les petits artistes ne profitent pas de la vente de leurs albums, seulement les gros johnny, alors qu'ils se remplissent les poches en concert. En gros on retombe sur le même schéma que celui du logiciel : on paye le service (développement/représentation) et non la distribution (le binaire/l'oeuvre).

                  Je précise que je connais nombre de petits artistes qui sont parfaitement d'accord avec ça, et certains d'entre eux ont déjà placé leur musique sous license creative commons. Si vous en trouvez d'autres, merci de les envoyer sur http://sysif.net(...) ! :)
                  • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

                    Posté par  . Évalué à 1.

                    Tu sembles complètement oublier mon paragraphe sur le développement de logiciels mutualisés!
                    Tu sembles oublier qu'il n'y a pas que les logiciels mutualisés, et qu'il n'y a pas que le logiciel de concerné par le droit d'auteur.

                    L'Art qui vie est celui qui crée, ce qui est rarement compatible avec celui qui se vend. Je suis surement radical quand je dis que les vrais artistes ne vendent pas et ceux qui vendent ne sont pas des artistes,
                    Ce n'est pas radical, c'est absurde : où est le lien de causalité ? Ce qui se vend, génère de l'argent est nécessaire nul, mauvais ? au nom de quelle logique ? celle de ceux qui ont confondu l'attitude de saine distance, et celle de rejet absolu, par rapport à l'argent ?

                    En gros on retombe sur le même schéma que celui du logiciel
                    Le problème, c'est que tout dans la vie ne fonctionne pas suivant un seul schéma. Et ce n'est pas parce qu'un schéma fonctionne bien dans une industrie particulière que cela doit fonctionner aussi bien dans les autres.

                    Je précise que je connais nombre de petits artistes qui sont parfaitement d'accord avec ça
                    Et alors ? Nombre ne sont pas d'accord également. La balle est au centre.

                    Juger le droit d'auteur à ses seules nuisances ridicule et dangereux ; il a aussi de nombreux avantages et bénéfices, et beaucoup de gens ont un boulot et vivent avec ça. C'est concret, pas théorique.
      • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

        Posté par  . Évalué à 4.

        La suppression du droit d'auteur supprimerait de fait le copyleft sans pour autant ouvrir les sources des logiciels proprio !
        Et le logiciel proprio n'a pas forcement d'être payant pour vivre (pas enormement plus que le LL n'en a lui même besoin)

        A mon avis on ne peut pas prevoir suffisement bien les consequence d'une hypothétique suppression du droit d'auteur sur le rapport de force LL / Proprio.
        • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

          Posté par  . Évalué à 2.

          >> La suppression du droit d'auteur supprimerait de fait le copyleft sans pour autant ouvrir les sources des logiciels proprio !

          La BSD n'a pas de copyleft mais reste libre, ce n'est qu'un inconvénient mineur ama.

          >> Et le logiciel proprio n'a pas forcement (besoin) d'être payant pour vivre (pas enormement plus que le LL n'en a lui même besoin)

          Les freewares (aux sources cachées) ne sont pas légion, et ça m'étonnerait que tous les ingés de Microsoft travaillent gratuitement.
      • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

        Posté par  . Évalué à 4.

        Entièrement d'accord mais la license GPL elle meme retourne le droit d'auteur pour rendre le logiciel "inappropriable".

        Le droit d'auteur sert à limiter les libertés de ceux qui recoivent le logiciel / l'oeuvre (tu ne le partageras pas, tu ne le modifieras pas...), la gpl s'appuie sur ce droit d'auteur pour retourner cette situation et faire que le logiciel et les derivées devienne "inappropriable" (la propriété c'est aussi le droit de dire à quelqu'un tu ne peux pas utiliser cà, où cà désigne tout ce dont je suis propriétaire).

        C'est un usage assez paradoxale des droits d'auteurs puisqu'il utilise les droits d'auteurs pour les supprimer. La suppriession de la propriété intellectuelle ne changerait pas grand chose au logiciel libre .. sauf peut etre que certains "buissness models" basés sur une double license (GPL/proprio) ne marcheraient plus.
        • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

          Posté par  . Évalué à 0.

          Microsoft tremble à l'idée d'une globalisation du logiciel libre


          02 février à 10h45

          Microsoft tremble suite au débat du FSM 2005 qui traitait de la globalisation du logiciel libre, l'open source.


          Permettre l'installation de logiciels libres de droit sur l'ensemble du parc informatique mondial est un des projets débattus la semaine dernière au Forum social mondial (FSM) de Porto Alegre, au Brésil, ce grand rassemblement de l'altermondialisation.

          Ces deux dernières années, le Brésil a lancé des télécentres fonctionnant sur logiciels libres, implantés dans des quartiers difficiles, dont 120 dans la métropole de São Paulo, utilisés par 250 000 personnes. Le Brésil a un projet encore plus ambitieux : basculer 80 % des postes de travail du gouvernement de Windows vers Linux (ou Freedows)dans les prochaines années, pour économiser sur les droits versés et stimuler une industrie informatique locale.

          Sur le plan social, Marcelo Branco, du collectif brésilien Softwarelibre, estime que les logiciels libres fonctionnant sur Linux ou Freedows (système développé au Brésil) sont moins coûteux et sont donc un instrument de démocratisation de l'accès à Internet pour des pays pauvres comme le Brésil. «Free software» ne signifie pas pour autant qu'ils soient gratuits : on peut les vendre, mais le prix est limité.

          Au niveau mondial, c'est l'Internet qui reste le vecteur principal des logiciels libres. Selon certaines sources, 60 % des sites internet travaillent déjà sur des logiciels libres comme Apache.

          Signe que Microsoft tremble : la corporation américaine a lancé mi-2004 des poursuites contre le responsable du projet gouvernemental logiciel libre Sergio Amadeu, pour des déclarations comparant les pratiques de Microsoft à celles de trafiquants de drogue pour leur faculté à habituer leurs clients à consommer de plus en plus de stupéfiants.

          Source http://benefice-net.branchez-vous.com/nouvelles/05-02/09-151904.htm(...)
    • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

      il y a un nouveau système juridique à inventer spécialement pour le logiciel

      Je pense que ce n'est pas une bonne idée, pour plusieurs raisons.
      Principalement:

      - Je pense qu'il n'a pas, ni d'un point de vue moral ni d'un point de vue économique, de différence de nature entre les droits de l'auteur/des consommateurs d'une création informatique ou d'une création artistique.
      Les offensives sur les brevets logiciels, le DMCA, les lois Mickey/Winnie
      qui allongent le droit d'auteur, tout celà participe de la même logique.
      - Invoquer la spécificité de l'informatique, c'est très dangereux, c'est justement
      ça qui permet aux partisans des brevets logiciels de se servir d'arguments
      techniques comme écran de fumée pour masquer aux législateurs les choix moraux et politiques.

      Sans vouloir supprimer le droit d'auteur, il me semble évident qu'il doit être
      réformé puisqu'à l'heure actuelle il protège les distributeurs, pas tellement les auteurs, et surtout pas les citoyens qui au final doivent être bénéficiaires de l'existence d'une législation.
      Il ne faut jamais oublier (ce que voudraient les majors) que le droit d'auteur
      et les brevets ne sont pas des droits naturels (*), mais qu'ils résultent d'un contrat fait entre la collectivité et les auteurs de manière à maximiser la production et la disponibilité des biens intellectuels.
      Quand je constate qu'il m'est impossible de me procurer légalement les
      oeuvres de certains chanteurs que les majors n'aiment plus, je me dis
      qu'il y a un problème.

      (*) Il n'a pas toujours existé. Par exemple, Molière a largement pompé sur les
      italiens, pour faire à l'arrivée des pièces largement supérieures.
      • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

        Posté par  . Évalué à 3.

        (...) ils résultent d'un contrat fait entre la collectivité et les auteurs de manière à maximiser la production et la disponibilité des biens intellectuels.
        Egalement de manière à garantir un revenu à l'auteur.

        Pour revenir sur:
        - la similarité entre création informatique, artistique, littéraire
        - l'appropriation des droits d'auteurs par les éditeurs
        - la disponibilité et la diffusion des connaissances
        - la rémunération des auteurs
        ...je crois qu'il faudrait garantir un revenu maximal à l'auteur en tant que personne physique.
        => Revenu maximal afin de récompenser le travail sans tomber dans l'ivresse. L'auteur de Harry Potter se fait un max de blé. Tant mieux pour elle. Si je comprends que c'est fonction du chiffre d'affaire généré, je me dis que la récompense dépasse de loin le cadre du revenu garanti à l'auteur pour vivre, et même pour vivre dans le confort... Par ailleurs, ayant touché un tel pognon, est-ce que ca encourage à poursuivre un travail de création?
        => Auteur en tant que personne physique, parce que les Majors se font un fric fou en rémunérant les artistes de maigre façon. Egalement, le dépot de brevets par des entreprises ne garantit pas l'attribution d'une récompense à l'auteur de l'invention.

        Autre point: je ne m'y connais pas bien en propriété intellectuelle mais je crois savoir que la propriété intellectuelle musicale dure 70 ans. Ca me parait très long que ce soit pour la musique comme pour le logiciel.
        • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

          Posté par  . Évalué à 3.

          Par ailleurs, ayant touché un tel pognon, est-ce que ca encourage à poursuivre un travail de création?
          Ca dépend. Est-ce que l'on créée pour faire du pognon, ou bien parce qu'on aime ça ? M'est avis que ce n'est pas aussi simple que ça.

          Auteur en tant que personne physique, parce que les Majors se font un fric fou en rémunérant les artistes de maigre façon.
          Le problème n'est pas dans le fait que le percepteur des sommes soit une personne privée ou morale. Le "problème" est dans la répartition que fait une personne morale des sommes qu'elle perçoit légitimement.

          En l'occurence, je ne trouve pas que gagner un max d'argent, parce qu'on a produit un truc qui se vend bien, soit louche, et nécessite de fait une restriction ; que l'on soit personne physique ou morale. A la réflexion, ce serait même aberrant.

          Autre point: je ne m'y connais pas bien en propriété intellectuelle mais je crois savoir que la propriété intellectuelle musicale dure 70 ans. Ca me parait très long que ce soit pour la musique comme pour le logiciel.
          Précisément, c'est 70 ans après le décès de la dernière personne physique auteur de l'oeuvre pour le droit d'auteur, 50 ans après la première diffusion pour le droit du producteur.

          C'est long, mais il faut aussi voir que, pour un auteur, l'essentiel de sa rémunération vient de ses droits d'auteurs, qui tombent sur une longue période, certes, mais qui ne représentent pas, à chaque fois, forcément, des sommes faramineuses - car elles dépendent grossièrement des ventes de son travail. Imagine-toi percevoir, au lieu de ton salaire mensuel de 2000 ¤ (brut - pour un début de carrière), quelques milliers d'euros, 4 fois par an, proportionnellement non pas à ton travail * mais proportionnellement aux ventes de ton travail.

          * faire de la musique, écrire, dessiner, tout ça, c'est beaucoup de boulot, qui ne trouve pas forcément preneur. Ce n'est d'une part pas une source de revenu aussi stable qu'un salaire.
        • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

          Posté par  . Évalué à 1.

          "ils résultent d'un contrat fait entre la collectivité et les auteurs de manière à maximiser la production et la disponibilité des biens intellectuels."

          "Egalement de manière à garantir un revenu à l'auteur."

          Non pas d'accord, le but des droits d'auteur c'est uniquement de maximiser la production et la disponibilité des biens intellectuels. Cela passait par garantir un revenu à l'auteur comme une incitation à produire plus. Il n'y a pas d'equilibre à trouver entre le droit des auteurs et le droit de tous. Voila ce que disait Victor Hugo à ce sujet :

          "Le livre, comme livre, appartient à l’auteur, mais comme pensée, il appartient - le mot n’est pas trop vaste - au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l’un des deux droits, le droit de l’écrivain et le droit de l’esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l’écrivain, car l’intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous. "
          • [^] # Re: S'attaquer au droit d'auteur ...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Victor Hugo ? pffff. J'ai cherché, il a même jamais été au top 50, alors il peut se la ramener ! Quand il vendra des disques, on verra. En plus la barbe, franchement mais ça fait vieil admin sous openbsd !

            J'adore les "contrat fait entre la collectivité et les auteurs" (faudrait accorder, mais bon) - genre les contrats passés entre des soi-disants représentants de la collectivité et les soi-disants représentant des auteurs que j'ai même jamais signé :) si c'est pour maximiser quelque chose, à part le profit...

            On voit toujours le bilan économique quand on parle d'art. Revenu minimum, sécurité de l'emploi, etc. Et le bilan artistique et intellectuel ?
            Mh ? Je voudrai bien savoir quel vont être les sujets d'études des écoliers dans un siècle, concernant le 21e...

            La lecture des chronique de BHL dans Le Point ? L'écoute du bestof de Loana et des 2B3 ? Et ça après Einstein, Sartre, Gleizes ?

            Même s'il y a des trucs moins commerciaux, franchement, je vois rien de quoi se relever la nuit.

            Réduire tout ça en cendres serait la preuve de dignité, et j'espère que les bouffons tragiques qui se remplissent les poches aujourd'hui auront le reflexe de le faire avant de le léguer aux générations futures...

            Je sais pas si le droit d'auteur et la sacro-sainte propriété intellectuelle dont on nous bassine aujourd'hui sont responsables de ça. Mais en tout cas ils n'auront pas su l'empêcher.

            ok, je retourne prendre mes cachets :))))

            (mais quel vieux con je fais, ah la la la la....)
  • # Sur Nomad et la traduction

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Une nouvelle vient de paraître sur Slashdot au sujet de Nomad et de la traduction au FSM : http://slashdot.org/articles/05/02/01/0037252.shtml?tid=126&tid(...) .
  • # Les altermondialistes célèbrent le logiciel libéral...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Au delà des inexactitudes des journalistes sur la question du droit d'auteur, un malentendu colossal recouvre la question de l'économie des logiciels libres, malentendu qui atteint non seulement les altermondialistes, mais aussi les militants du libre, et qui s'exprime ainsi dans l'article de Thierry Noisette: le logiciel libre serait «un symbole de l'économie solidaire».

    Quoi de plus faux? Car si sur le plan de la connaissance, le logiciel libre est bien un vecteur de partage et d'entraide, sur le plan économique il en va tout autrement: ce n'est pas de liberté qu'il s'agit, mais bien de libéralisme. Car faire payer le public et ne pas payer les auteurs, en quoi est-ce solidaire? Car ouvrir le code source, mais cacher le compte en banque, en quoi est-ce social?

    Raffarin et les plus ultra-libéraux de l'UMP ont bien compris, eux, tout l'«avantage» économique du logiciel libre. N'est-il pas temps de dépasser la seule liberté, et de revendiquer aussi l'équité? «La liberté sans le socialisme, c’est le privilège et l’injustice; et le socialisme sans liberté, c’est l’esclavage et la brutalité.» (Bakounine)
    • [^] # Re: Les altermondialistes célèbrent le logiciel libéral...

      Posté par  . Évalué à 2.

      Tu commets toi aussi un contresens. En effet logiciel libre n'est pas synonyme de logiciel non-commercial.
      • [^] # Re: Les altermondialistes célèbrent le logiciel libéral...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Je n'ai jamais écrit ça. Mais il y a plusieurs sortes de commerce, équitable ou libéral par exemple.
        • [^] # Re: Les altermondialistes célèbrent le logiciel libéral...

          Posté par  . Évalué à 2.

          Je n'ai jamais écrit ça.
          Je te cite : Car faire payer le public et ne pas payer les auteurs, en quoi est-ce solidaire? Car ouvrir le code source, mais cacher le compte en banque, en quoi est-ce social?

          Mais il y a plusieurs sortes de commerce, équitable ou libéral par exemple.
          Il se trouve que la notion de logiciel libre n'a précisement rien à voir avec le commerce.
          • [^] # Re: Les altermondialistes célèbrent le logiciel libéral...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

            Il se trouve que la notion de logiciel libre n'a précisement rien à voir avec le commerce.

            Bien sûr que si, le commerce est une des libertés comprises dans la définition du logiciel libre telle qu'établie par la FSF. Plus précisément, c'est le commerce libéral qui est revendiqué. Je cite la FAQ de la GNU GPL:


            - Le droit de vendre des copies est une partie de la définition du logiciel libre.
            - Si l'on doit payer pour recevoir une copie d'un programme [...] alors le programme n'est pas libre.


            C'est-à-dire: la liberté de faire payer le public, et ne pas payer les auteurs.
      • [^] # Re: Les altermondialistes célèbrent le logiciel libéral...

        Posté par  . Évalué à 3.

        Si dans sa definition propre, ce n'est effectivement pas le cas, dans la pluspart des cas, ca l'est. Et c'est sur cet effet de bord que son argumentation s'appuie tres probablement.
    • [^] # Re: Les altermondialistes célèbrent le logiciel libéral...

      Posté par  . Évalué à 2.

      A priori, le développement de logiciel libre ne se fait pas gratuitement, parce que, comme tu le dis, le codeur doit aussi manger des nourritures terrestres (s'habiller, se loger, aller au ciné...).

      Ca n'empêche pas (en majeure partie) le logiciel libre d'être gratuit.

      Parce qu'il y a plusieurs modèles économiques là dessous:

      - je code pour moi (j'en retire un bénéfice par mon utilisation de mon code) et je le donne aux autres parce que eux me le donne aussi

      - une variante est; je (par exemple IBM) paye quelqu'un pour coder quelque chose d'utile qui me rapporte (soit en utilisation interne, soit en valeure ajouté au matériel que je vends) et je donne le code aux autres parce que eux me le donne aussi

      - je code pour un client qui me payera en services par la suite (maintenance, installation, conseil,...)

      Je vois cela comme assez solidaire comme économie.
      • [^] # Re: Les altermondialistes célèbrent le logiciel libéral...

        Posté par  . Évalué à 3.

        Ce que je vois se profiler à travers le thread en cours (et ses ramifications) est une description d'une libération totale de la propriété intellectuelle en matière de logiciel. Ca suppose une sorte de bibliothèque mondiale de code source. La participation (ajout de contenu) à cette "bibliothèque" serait alors possible selon 2 axes uniquement:
        - participation commanditée: sur un modèle de SSLL (Société de Services en Logiciels Libres), c'est à dire fournir un service de conception/développement/intégration/maintenance (rayez les mentions inutiles :oP ) à la demande d'un client. Le code source et les idées seraient libres d'utilisation pour le monde entier
        - participation spontanée: effort individuel ou de groupe, sans commanditaire, donc n'impliquant aucun aspect financier

        Si on prolonge cette idée un peu folle, le monde industriel de l'informatique deviendrait sans doute ce qu'il aurait toujours dû être (dans l'optique ou l'on souhaite privilégier le partage des connaissances) et feraient la part belle aux PME. Une omelette ne se faisant pas sans casser des oeufs, les grandes enseignes seraient sans doute condamnées à licensier massivement pour pouvoir réorienter leur mode de travail, et devraient concentrer beaucoup plus d'efforts sur des aspects "ressources humaines" pour gérer les déplacements d'effectifs d'un projet à l'autre. Les bouleversements seraient sans doute bien plus grands que cela, et l'innovation informatique ferait sans doute aussi un bond prodigieux en avant, en évitant de réinventer l'eau chaude dans chaque entreprise informatique, et en concentrant les ressources libérées (puisque le travail n'a besoin d'être fait qu'1 fois, ou bien hors des périodes de travail commandité) vers des taches de recherche (ce point est discutable et peut entrer en conflit avec l'intéret des actionnaires, mais comme dit précédemment, cette forme de travail réduiraient une fracture PME/corpo). Malheureusement, les habitudes ont la vie dure, et je ne crois pas qu'on osera un jour briser le modèle actuel. Il n'y a qu'a voir des questions comme la priorité à droite sur les routes de France: on sait depuis des années que passer à la priorité à gauche épargnerait des accidents. Pourtant on n'est pas près de changer nos vieilles habitudes :o|
      • [^] # Re: Les altermondialistes célèbrent le logiciel libéral...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

        Parce qu'il y a plusieurs modèles économiques là dessous:

        - je code pour moi (j'en retire un bénéfice par mon utilisation de mon code) et je le donne aux autres parce que eux me le donne aussi


        Oui c'est solidaire, mais ce n'est pas de l'économie au sens large, ça ne règle pas la question des nourritures terrestres comme tu dis. Ce genre de solidarité concerne surtout les privilégiés qui disposent déjà de revenus et du temps libre nécessaire.

        - une variante est; je (par exemple IBM) paye quelqu'un pour coder quelque chose d'utile qui me rapporte (soit en utilisation interne, soit en valeure ajouté au matériel que je vends) et je donne le code aux autres parce que eux me le donne aussi

        Dans le cas de la redistribution, tu donnes le code aux autres non pas par solidarité (surtout si tu es IBM ou autre boîte commerciale) mais parce que le copyleft t'y oblige. Si le code n'a pas de copyleft, il sera approprié par certains pour leur seul profit (par ex. le code BSD dans Windows).

        Donc oui le code sous copyleft est solidaire, mais ce n'est pas de l'économie solidaire pour autant, car s'il empêche l'appropriation de la connaissance, il n'empêche pas l'appropriation financière; il faudrait pour cela un copyleft économique.

        - je code pour un client qui me payera en services par la suite (maintenance, installation, conseil,...)

        C'est de la vente de service, je ne vois pas où est l'économie solidaire.
  • # Bonne discution

    Posté par  . Évalué à 3.

    Je reviens du forum et je trouve que surtout le plus du forum ca ete de faire venir le ministre de la culture Gilberto Gil , ce qui a aide pour avoir plus de monde a la conference.

    Car les autres , peu de gens s y sont interresser a part les informaticiens.
    Et la mise a disposition d internet avec des ordinateurs sous linux a donner une bonne image parmi mes amis bresiliens qui ne connaissaient pas.

    Une belle red hat , avec des beaux icones sur le bureau ca joue vraiment.

    Les reunions que j ai pu assister etait sur des choses assez basique par contre ce qui m as un peu decu alors que la majorite aux reunions etaient soit des informaticiens ou des etudiants en informatique.

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