Tunnelmon, un moniteur de tunnels sécurisés SSH, sort en version 1.1. Il est publié sous GPLv3. Le code est en Python.
- Il propose une interface de supervision et de gestion des tunnels SSH s'exécutant sur un système.
- Il peut afficher soit une liste des tunnels sur la sortie standard, soit une interface interactive en mode texte dans le terminal.
- Il peut également afficher la liste des connexions réseaux issues de chaque tunnel et leur état.
Tunnelmon gère aussi les tunnels mis en place avec autossh, une application qui peut redémarrer automatiquement vos tunnels en déroute.
Avec cette version 1.1, il gère maintenant les trois méthodes de redirection de ports proposées par SSH.
Aller plus loin
- Tunnelmon (Github) (662 clics)
# utilisation ?
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 5.
Il y a un moyen de rendre ses tunnels "industriel". En général, la DSI n'est pas joie que l'on fasse des troues partout dans ses réseaux. J'avoue que laisser passer un flux est cool, mais n'importe quoi peut passer à travers un tunnel SSH.
Est-ce qu'il existe un moyen de n’autoriser qu'une application ? Je m'explique : le mot de passe est utile pour mettre en place le tunnel mais pas pour l'emprunter.
En tout cas, avoir un outil qui remet en place les tunnels est utile.
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: utilisation ?
Posté par nojhan (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4. Dernière modification le 19 août 2022 à 09:24.
Je ne suis pas sûr de comprendre ce que veux dire « le mot de passe est utile pour mettre en place le tunnel mais pas pour l'emprunter », mais il n'y a probablement pas de moyen de rendre un tunnel compatible avec les directives d'une DSI standard.
[^] # Re: utilisation ?
Posté par FantastIX . Évalué à 2.
Cela signifie que, s'il faut un mot de passe¹ pour créer un tunnel avec SSH, il n'est pas nécessaire d'en avoir un pour utiliser le tunnel ainsi créé, puisqu'il correspond à un point d'entrée réseau, tout comme une interface réseau classique.
¹ … ou une phrase de passe, vu que c'est pour la phase d'authentification.
[^] # Re: utilisation ?
Posté par oau . Évalué à 10.
Hello
Dans ton authorizedkey tu peux limiter ce qu'il est possible de faire sur la machine de destination.
Très utile pour les scripts de backup.
[^] # Re: utilisation ?
Posté par Micromy (site web personnel) . Évalué à 8.
On peut limiter les tunnels ssh à un seul port ("port forwarding"), et même limiter l'hôte cible.
Pour les tunnels complets, comme il s'agit d'interfaces réseau (virtuelles), on doit pouvoir utiliser iptable/netfilter ou autres firewalls.
# autossh
Posté par gnumdk (site web personnel) . Évalué à 3.
Franchement, je l'ai remplacé par un service systemd, j'ai pas vu la différence.
[^] # Re: autossh
Posté par xryl669 . Évalué à 8.
Pourquoi un
bash -c
? Tu peux directement lancer/bin/ssh
. Par contre, ce genre de service est assez dangereux (lancer en restart automatique un ssh en root, c'est s'exposer à des failles type TOCTOU vu le nombre de fichier parcourus par ssh pour démarrer). Je pense que stunnel est dans ce cas bien plus adapté (ou mieux, Wireguard)[^] # Re: autossh
Posté par Glandos . Évalué à 4. Dernière modification le 21 août 2022 à 11:17.
Wireguard, c'est bien. Quand UDP est autorisé. Ce n'est pas le cas dans mon entreprise, donc ça reste ssh sur le port 443 + sslh en face.
Pour le service, il suffit de le mettre dans le répertoire utilisateur, et de le lancer avec
systemd --user start tunnel.service
[^] # Re: autossh
Posté par lym . Évalué à 2.
Si cela suffit, c'est que personne n'a encore pensé à descendre tout ce qui démarre en exposant la bannière, qui passe en clair:
~$ telnet localhost 22
Trying ::1…
Connected to localhost.
Escape character is ']'.
SSH-2.0-OpenSSH_8.4p1 Debian-5+deb11u1
Oups! Même sur un 443 au lieu du 22, chez moi ils sont hélas plus malins.
# stunnel
Posté par Alex G. . Évalué à 5.
Juste pour info, pour créer des connexions distantes et chiffrées entre machine, il y a aussi stunnel.org qui est pas mal (et dans l'esprit de tunnels ssh).
On peut le configurer avec des clés ssh, mais également avec un simple token partagé (psk). Voir ici: https://www.stunnel.org/auth.html
# Port unique, interface tun et sens
Posté par Micromy (site web personnel) . Évalué à 2.
A noter qu'il est possible d'ouvrir un tunnel pour un port unique (au hasard, 443 pour un flux https) ou pour l'ensemble des flux avec une interface réseau de type
tun
de chaque côté.Dans chaque cas il est possible d'ouvrir dans le sens client (
ssh
) vers serveur (sshd
) ou l'inverse.# Petite revue de code
Posté par GuieA_7 (site web personnel) . Évalué à 10.
Bonjour,
je ne vais pas faire une PR GitHub (je ne saurai pas tester que je n'ai rien cassé). Mais comme j'aime bien relire du Python, je me permets quelques petites remarques, parce que le code est plutôt de bonne facture.
logging.debug("Log in %s" % logfile)
; il est préférable d'écrirelogging.debug("Log in %s", logfile)
car l'interpolation de chaîne ne sera faite que si le message est affiché (le niveau est DEBUG ou moins dans cet exemple).logging.debug("ici: %i %s", i, cmd[i])
j'imagine que le "ici" est un reliquat.if type(tunnel) == AutoTunnel:
je pense qu'unif isinstance(tunnel, AutoTunnel):
est plus propre (même si au final tester les types c'est pas très élégant, et genre une méthode/propriété "is_auto", par exemple, serait plus appropriée je trouve).if t.status != 'ESTABLISHED' and t.status != 'LISTEN':
=>if t.status in ('ESTABLISHED', 'LISTEN'):
eval()
qui gagneraient à être remplacées par desgetattr()
; outre le caractère sécurité, on évite aussi de reparser du code à chaque fois (eval()
est vraiment à éviter ; je doute m'en être servi en presque 20 ans de Python).Il y a beaucoup de double-recherches dans les dictionnaires, quand une recherche simple sera plus efficace et souvent plus compacte.
peut s'écrire simplement
self.forward = self.forwards.get(forward, "unknown")
.De la même manière le bout de code suivant est intéressant (car plusieurs améliorations sont possibles)
On utilise
.values()
vu qu'on n'a pas besoin de la clé:On utilise
.extend()
et une generator expression pour éviter d'avoir N appels àappend()
tout en étant plus court:Avec les nouvelles fonctionnalités d'unpacking de Python 3, on arrive à ce résultat qui a un petit goût de programmation fonctionnelle plutôt cool:
==> raddr, rport = c.raddr or (None, None)
En espérant avoir été utile.
Bon week-end !
[^] # Re: Petite revue de code
Posté par Claude SIMON (site web personnel) . Évalué à 7.
Ça ne serait pas plutôt :
if t.status not in ('ESTABLISHED', 'LISTEN'):
(ajout denot
) ?Pour nous émanciper des géants du numérique : Zelbinium !
[^] # Re: Petite revue de code
Posté par GuieA_7 (site web personnel) . Évalué à 4.
Oui tout à fait, erreur d’inattention toussa.
[^] # Re: Petite revue de code
Posté par nojhan (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.
Il ne faut vraiment pas hésiter à faire une pull request, même bancale. Ou au moins une issue. J'aurais oublié comment retrouver cet article quand je retrouverai l'énergie de bosser sur Tunnelmon (la base du code a genre 15 ans et je n'ai jamais fait de refactoring pour suivre les améliorations de Python) ; alors qu'un post sur Github sera toujours à portée de main. Et avec une PR, vous êtes crédités directement.
[^] # Re: Petite revue de code
Posté par devnull80 . Évalué à 1.
Merci pour cette intervention.
Je débute/moyenne en Python, c'est très instructif de voir votre factorisation à coup de *map.
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