Musique et p2p : une autre vision

Posté par  . Modéré par Fabien Penso.
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mai
2003
Internet
L'artiste américaine Janis Ian leve le véto sur le téléchargement de musique en ligne. Elle casse un à un les arguments de la RIAA, et explique pourquoi le système du téléchargement libre est profitable aux artistes.

NdM : elle y exprime même beaucoup d'autres choses. Si vous avez des liens vers des avis non-pro-RIAA d'artistes, n'hésitez pas faire entendre leurs voix via les commentaires.

Aller plus loin

  • # Re: Musique et p2p : une autre vision

    Posté par  . Évalué à 10.

    Très bon article. Il est évident que le téléchargement est profitable aux artistes. Mais c'est autre chose pour les majors, qui elles n'ont qu'un intérêt, vendre des disques, sans se soucier de la qualité du contenu.
    Argent contre Culture ... le débat n'est pas nouveau, mais les technologies évoluent.
    • [^] # Re: Musique et p2p : une autre vision

      Posté par  . Évalué à -4.

      Excellent article
    • [^] # Re: Musique et p2p : une autre vision

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      > Il est évident que le téléchargement est profitable aux artistes.

      Dans l'article il est dit bien d'autres choses, ça ne traite pas seulement du p2p : c'est juste un effet de bord de l'internet qui est mis en accusation de tous les maux par la RIAA et la NARAS.

      Dans cet article, il est décrit tous les faits qui ont détruit les sacro-saints chiffres pondus par ceux-ci mêmes... ils se shoutent plein de balles dans les pieds, traitent leurs artistes comme des merdes, et accusent le p2p uniquement...
  • # Re: Musique et p2p : une autre vision

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Tiens, on peut faire un rapprochement avec la philosophie de Steve Coleman, a propos de musique a télécharger
    http://m-base.org(...)
    et
    http://www.m-base.org/mp3_philosophy.html(...)

    et surtout, c'est vraiment pas mal ce qu'il fait, Steve, écoutez, ça vaut le coup
    (même si c'est dommage, il mets pas sa musique a disposition en ogg/vorbis)
    • [^] # Re: Musique et p2p : une autre vision

      Posté par  . Évalué à 1.

      ouais, enfin un artiste qui assure de ce point de vue !
      en plus la zik est bonne ! et ca c important aussi :)
    • [^] # Re: Musique et p2p : une autre vision

      Posté par  . Évalué à 4.

      C'est déja passé ici : http://linuxfr.org/2003/03/04/11599.html(...)

      En ce qui concerne le format ogg, je pense qu'il suffirait d'un mail et d'un petit coup de main pour faire changer les choses. Hier j'ai découvert avec effroi que le format des vidéos du site des Ogres de barback étaient en asf et les paroles en .doc. Après un petit mail la webmistress (j'adore ce terme :) m'a assuré de sa volonté de corriger le tir. Comme quoi, il suffit parfois d'expliquer le problème! :)
  • # Re: Musique et p2p : une autre vision

    Posté par  . Évalué à 4.

    Quelques articles également sur le site de Ron Thal, guitariste tendance crooner-metal

    http://www.bumblefoot.com/noflash/otherstuff.htm(...)
    • [^] # Re: Musique et p2p : une autre vision

      Posté par  . Évalué à -2.

      J'allait justement poster ce lien, après avoir plagié mon pseudo tu plagie mes liens ! Lamentable....
    • [^] # Re: Musique et p2p : une autre vision

      Posté par  . Évalué à 4.

      D'ailleurs, ce musicien conseille au contraire de diffuser sa musique sur internet pour ce faire connaître. D'après lui, un contrat avec un producteur, c'est le meillleur moyen de ne pas vivre de sa musique quand on débute et qu'on a l'intention de faire autre chose que tu Britney Spears.
  • # Re: Musique et p2p : une autre vision

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    A noter un article très intèressant dans l'express sur les vrais chiffres de cette industrie :

    http://www.lexpress.fr/Express/Info/Economie/Dossier/dossierseco/do(...)
    • [^] # Re: Musique et p2p : une autre vision

      Posté par  . Évalué à 6.

      Un autre article dans le même domaine, un étudiant qui essaie une approche statistique sur le "déclin" des ventes depuis 2 ans.

      http://www.boycott-riaa.com/article/6727(...)

      Le site peut faire croire que l'étude n'est pas objective mais en la lisant on se rend compte que l'analyse tient la route et s'appuie sur des chiffres publics et disponibles pour tous.
      • [^] # Re: Musique et p2p : une autre vision

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Le site peut faire croire que l'étude n'est pas objective mais en la lisant on se rend compte que l'analyse tient la route et s'appuie sur des chiffres publics et disponibles pour tous.
        Attention, je veux bien croire que son étude est sérieuse, mais Thierry Meyssan nous a déjà fait le coup des photos et des rapports publics dans "l'Effroyable imposture".
  • # Re: Musique et p2p : une autre vision

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    A noter que dans la première partie il est parlé de mettre à disposition seulement un ou deux morceaux pour inciter les gens à acheter (et non télécharger) le reste. Bref, faire un peu comme la radio mais sur internet.

    Un peu comme des versions démo dans les logiciels.
    • [^] # Re: Musique et p2p : une autre vision

      Posté par  . Évalué à 10.

      Hum... je ne suis pas tout à fait d'accord :

      La version demo d'un logiciel le bride ou dans le temps ou dans les fonctionnalites (voire les deux), n'avoir de disponible qu'un ou deux titres ne donne pas forcement une bonne idee de l'album par contre cela procure une connaissance 'totale' de quelques uns de ses titres, et ces un ou deux titres s'autosuffisent, ce qui n'est pas le cas d'une version demo.


      Dans la rubrique liens interessants il y a celui là aussi :

      Courtney Love does the math
      http://archive.salon.com/tech/feature/2000/06/14/love/print.html(...)
  • # Re: Musique et p2p : une autre vision

    Posté par  . Évalué à 3.

  • # Re: Musique et p2p : une autre vision

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

    L'article de Janis Ian a été publié il y a un an. Il a fait quelques bons remous, et a été discuté sur de nombreux sites. Janis Ian a réagi à ce succès inattendu en rédigeant une suite, parue en août 2002¹ : je vous conseille de la lire aussi, si vous le pouvez, surtout la partie "fun stuff".

    ¹ Elle y mentionne d'ailleurs une version française de son article, comme quoi rien n'est vraiment récent dans cette news (ce que les modérateurs devraient indiquer). Ceci dit, si cela n'a jamais été discuté sur LinuxFr auparavant, mieux vaut tard que jamais.
    • [^] # Re: Musique et p2p : une autre vision

      Posté par  . Évalué à 1.

      C'est intéressant justement de voir les suites données à cet article, sa réception par le public. Nous arrivons après cette bataille, mais la guerre continue.
  • # Re: Musique et p2p : une autre vision

    Posté par  . Évalué à 10.

    Pour faire court : Excellent article !
    Quantité d'artistes (surtoût indépendants ) sont pret à balancer leurs morceaux gratuitement en ligne pour toucher les masses. Ils sont bien conscient que les mp3 immateriels ne valent pas un CD qui reprèsente le prolongement abouti de l'univers artistique. Pour ceux qui franchissent le pas du mp3, le P2P n'est pas encore la solution pour ce faire connaitre (pas de recherche par famille ou genre musical) à moins d'être un minimum connu comme Janis Ian ici.
    Reste les sites web proposant du contenu en libre téléchargement avec accord de l'artiste, mais ceux-ci sont chassés par la RIAA ou la SACEM en france qui se targuent de vouloir defendre les droits d'auteurs et de n'avoir aucun moyen de contrôle sur la diffusion. De plus il n'y a pas de cadre légal à cette diffusion webesque et il faut pouvoir défendre les ayants droits afin d'eviter le repompage.
    Reste les licences 'libres' genre copyleft mais comment faire si l'on veut vivre de sa musique et gagner des sous? (oui c berk). C'est là qu'arrive Micro$ (et les autres) et ses DRM sencés vouloir protéger l'oeuvre et donner la possibilité de gerer les droits d'auteurs + aisement...hum en fait de mon point de vue, c'est juste un intermediaire (à monnayer) de plus entre l'artiste et son public. De plus les DRM amènent une notion de flicage assez vomitive pour l'auditeur (t'as aimé cet artiste ? Alors je t'en propose 100 qui font la même chose), bref adieux la diversité et la liberté surtoût.
    En fait je pense qu'il devient urgent de developper un format style DRM destiné à l'artiste pour pouvoir proteger son oeuvre et controler sa diffusion (gratuite ou pas). Ajoutez à çà du P2P un peu chiadé pour pouvoir faire des recherches...le tout en GPL ....arf faut que j'arrête, je vais faire pipi sur mes synthé là....

    Quelques liens :
    Le geste : groupement associatif qui reflechie à un cadre légal de diffusion sur le web :
    http://www.geste.fr(...)
    L'adami qui s'occupe de la gestion des droits des artistes interpretes et organisatrice du prix musique en ligne qui vaut ce qui vaut : http://www.adami.fr/(...)
    Le site d'indé http://www.mp3.fr(...) (à l'agonie) avec pas loin de 2000 artistes qui ont mis des titre complets en mp3
    Pour ceux qui veulent l'image en plus http://www.neolabmusic.com/(...) et ses lives dispo d'artistes la plupart celebres.
  • # Re: Musique et p2p : une autre vision

    Posté par  . Évalué à 5.

    Un article très intéressant, que l'on gagne à lire en entier.
    Il est clair que les maisons de disques se moquent complètement aussi bien du public que des artistes; les arguments de Janis Lan sont très pertinents.

    Petite remarque : La plupart des PCs sont vendus avec [Windows] XP, qui permet une sauvegarde facile sur CD

    Une partie de notre travail de militant du libre est de répéter sans cesse que Windows n'est pas seul.

    Morceaux choisis, qui résument très bien mon opinion :

    l'étiquette : "Ce CD audio est protégé contre la copie illicite. Il est conçu pour être joué dans des lecteurs CD audio standards et des orinateurs équipés du système Windows ; cependant, quelques problèmes peuvent survenir. Si cela vous arrive, merci de nous retourner le disque pour remboursement." [...] Après trois ou quatre expériences de la sorte, se traîner jusqu'au magasin pour l'acheter, puis se traîner à nouveau pour le rendre (et vous n'avez toujours pas votre musique), qui va se soucier d'acheter des CDS ?

    Si l'on y réfléchit, l'industrie musicale devrait se réjouir de cette nouvelle avancée technologique ! Voici une façon simple de fournir de la musique à des millions de personnes qui n'auraient autrement jamais acheté de CD en magasin. Les occasions de marketing croisé sont incroyables. C'est instantané, les coûts sont minimes, le port inexistant...un véhicule incroyable pour des profits plus grands et des coûts plus faibles. Au lieu de cela, ils courent comme des poulets auxquels on aurait coupé la tête, saignant sur tout le monde sans aucun sens.

    Si l'on n'y prend garde, on va devenir comme Microsoft, insistant pour que tout foyer voulant une copie pour la voiture, ou les gosses, ou le lecteur de CD portable, acquière une licence pour de multiples copies.


    Ecouter de la musique depuis son ordinateur est bien plus pratique (pas de manipulations) et plus rapide. Les maisons de disques, peureuses à l'extrême, craignent de changer une situation qui leur est si profitable. Bouh !
  • # C'est l'inverse ...

    Posté par  . Évalué à 5.

    « NdM : elle y exprime même beaucoup d'autres choses. Si vous avez des liens vers des avis non-pro-RIAA d'artistes, n'hésitez pas faire entendre leurs voix via les commentaires.»

    Comme on peut le voir ci-dessus, ce n'est pas ce qui manque. Ce que j'aimerais vraiment trouver, ce sont des liens vers des artistes pro-RIAA, réellement conscients de tous les problèmes mentionnés, et qui ont quand même des arguments en faveur du comportement de la RIAA.
    Car il faut bien avouer que Janis Lain est dans une position qui montre explicitement que la diffusion gratuite sur Internet (c'est pas du p2p, mais c'est pareil) lui a rapporté de l'argent. La RIAA prétend que c'est systématiquement le contraire. Y a-t-il un artiste qui puisse prouver, de la même façon, qu'il a réellement perdu de l'argent à cause du p2p ?
    Je sais, c'est difficile à prouver. Et pourtant, Janis Lain l'a constaté dans l'autre sens. C'est bien que ça ne doit pas être impossible.
    • [^] # Re: C'est l'inverse ...

      Posté par  . Évalué à 1.

      Je n'ai pas de lien direct sous la main, mais je pense qu'en faisant une recherche sur Metallica tu devrais trouver ton bonheur...
      Pas le temps d'en dire plus je suis au taf.
      -ben
      • [^] # Re: C'est l'inverse ...

        Posté par  . Évalué à 1.

        Non, il y aurait Metallica et Madonna, je sais. Mais ils sont incapables de prouver qu'ils ont perdu de l'argent à cause des échanges de musique sur Internet. Leurs arguments sont les mêmes que ceux de la RIAA, juste des chiffres à qui l'ont fait dire ce que l'on veut.
        Leurs mots sont placés dans leur bouche par les majors, ils affirment sans preuve. Janis Lain constate qu'elle a obtenu un revenu réellement supérieur depuis la mise en ligne de ses morceaux, erpsonne n'est allé lui dire ce qu'elle devait en penser.
    • [^] # Re: C'est l'inverse ...

      Posté par  . Évalué à 1.

      Axelle Red:

      http://www.actustar.com/actualite/200103/20010307h.html(...)

      Quand on télécharge gratuitement des titres, il ne faut pas penser à Madonna ou à son compte, il faut juste se dire qu'on tue à petit feu la créativité des artistes indépendants, voir en devenir, qui galèrent derrière les portes. Aujourd'hui, les grandes boîtes en demandent de plus en plus aux jeunes prétendants et pour enregistrer des chansons, il faut de l'argent et beaucoup d'argent, le piratage... C'est la mort programmée de la musique !
      Meuh.
      • [^] # Re: C'est l'inverse ...

        Posté par  . Évalué à 2.

        Mais, en quoi la mise à disposition sur Internet pose problème ? Elle dit justement que ce sont les grosses boîtes qui mettent la pression sur les jeunes. L'argent dont ces jeunes ont besoin, ils ne l'auront certainement pas en vendant des disques avant d'être repérés par un major, car ils n'auront jamais la notoriété nécessaire (bah oui, comme ils nes ont pas à la botte des majors, ils ne pourront pas passer à la radio et à la télé, ils ne seront donc pas connus, et seuls quelques initiés viendront à leurs concerts et achèteront leur disques).

        Un peu conne, la fifille ...
        Et quand bien même, elle sort des paroles en l'air. Elle a une preuve concrète de ce qu'elle avance ? C'est surtout ça, moi, que je demande.
  • # Re: Musique et p2p : une autre vision

    Posté par  . Évalué à 1.

    L'autre extrème :

    L'Oregon assimile la copie de musique au terrorisme !
    http://www.silicon.fr/click.asp?ID=1243(...)

    Pas vu de source de la news sur cette page, si certains trouvent des liens...

    <0iN <0iN !
    • [^] # Re: Musique et p2p : une autre vision

      Posté par  . Évalué à 1.

      Ils sont fous la-bas...

      sécher l'école
      c'est pas applicable ca... ils peuvent pas mettre un enfant en prison, ni ses parents qui peuvent ne pas en etre reponsable.

      vente d'imitations de substances illégales
      ils font payer plus cher que pour les substances non-imitees ? ou c'est le meme prix ?

      c'est ridicule... j'ai beaucuop de mal a y croire.
    • [^] # Re: Musique et p2p : une autre vision

      Posté par  . Évalué à 1.

      Euh .... Comment dire ? |°4N |°4N !

      C'est dans un texte de loi récent ? À quelle occasion cela a-t-il été voté ?
      Et surtout, comment est-ce appliqué ? Parce que finalement, c'est le plus grand danger : les peines encourues sont sans commune mesure avec le délit, et elles sont appliquées à la tête du client. Le fils de notable de la ville pris bourré au volant ne sera certainement pas condamné à 25 ans d'isolement (bah oui, ça n'est clairement pas réaliste, ça doit même être assez facile à défendre, il suffit d'un bon avocat, et papa a les moyens), alors que le petit noir sorti de sa banlieue peut se voir infliger n'importe quelle peine qui arrange le juge pour un motif pourtant moins grave.

      C'est extrêmement grave et surtout dangereux : si la copie de musique est assimilé à du terrorisme, à quoi est assimilé un meurtre ? Si l'on risque la même chose à sécher l'école qu'à tuer un homme, tout le système de valeur risque de se casser la tronche, et ça va vite devenir l'anarchie. C'est le genr ede raison qui me ferait éviter l'Orégon comme destination.
  • # Re: Musique et p2p : une autre vision

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Je me permets de vous filer un lien en rapport avec l'article ;) Je suis auteur-compositeur de zik électronique depuis 1993.

    J'ai composé quelques morceaux, je dois avoir une 3 ou 4 k7, 4 mini disk, et 2 cd qui se baladent de la main à la main ;)

    Je diffuse librement ma musique sur le net depuis 1999. J'ai commencé par crée une petite page orange chez multimania, et ensuite j'ai fais un site plus complet hébergé chez percival.fr jusqu'en 2001.

    Malheureusement, suite à la fermeture impromptue de percival, j'ai perdu une trentaine de mes morceaux encodés au format mp3 (dont des lives que je n'ai pas en double), et aussi quelques personnes qui avaient suivi mon parcours jusqu'a là ;(

    Aujourd'hui je témoigne en tant qu'artiste (à mon niveau)...

    On peut distribuer de la musique sans rentrer dans le cercle vicieux des maisons de disque.

    On peut distribuer de la musique sans ambitions commerciales, sans pression du convenable, et ainsi se faire plaisir à soit meme, et à d'autres.

    On peut distribuer de la musique sans enregistrer ses morceaux à la Sacem, et qu'ils soient quand meme proteger par les droits d'auteurs.

    Mais faut il le faire ?

    La sacem est un organisme qui enregistre une date de dépot. Une lettre recommandé envoyé à soi meme par la poste fait la meme chose (cachet de la poste faisant foi). Mais la sacem fait plus que ça , elle ponctionne et controle les ayants droits. Contrairement aux autres pays, la Sacem est le seul organisme en France habilité à le faire ...

    Je voudrais réagir par rapport aux droits d'auteurs taxés sur les ventes de cd vierge, ou plutot d'un vol organisé convenu gracieusement, sans l'accord, ni l'avis des artistes..

    Aujourd'hui, je ne comprends pas, ma musique est en telechargement sous licence art libre, et c'est plus que probable qu'elle soit, ou est déjà été gravé sur un cd, écouté, ou diffusé, possible qu'elle est été même revendu...

    Bon , déjà je sais que certains de mes morceaux ont été joués en Belgique, à Paris, à Lyon, Geneve en boite, et en free party, dans des galas, et qu'il y a un de mes cd qui tournent dans les Alpes.

    Mais qu'en est il des mes droits d'auteurs provenant des cd vierges ?

    La sacem ne reverse rien aux artistes comme moi qui ne sont pas médiatisés, même s'ils sont diffusés en radio, en boutique, ou tout endroit publique.

    J'en arrive à ma question, a qui profite ces droits d'auteurs ? Pourquoi taxe t'on des droits d'auteurs systématiquement sur les cd sans savoir l'usage qu'il en sera fait, et a qu'il faudra les reverser ?

    J'essaie plus de développer une humeur, que de tomber dans la vulgarité portant le sujet à un vaste reglement de compte.

    J'ai fais quelques trucs sympas qui ont très largement inspiré des types de la zik tekno françaises-internationale et ont été revendu sous des noms comme L.G auteur compositeur (heureux ceux qui comprendront).

    Avec le recul, ma mentalité a évolué vers les licences libres, et aujourd'hui entendre mes morceaux joués, reinstrumentalisés, réarrangés dans des salles de concert, café, radio, ne me dérange plus.

    Au contraire, ça s'accorde avec ma philosophie musicale: l'exploitation commerciale ne doit pas brider, limiter la créativité artistique, ou la diffusion de la culture.

    Je dois vous l'avouer ça m'ennivre même plutot qu'autre chose, car ça a ajouté une autre dimession à ma musique, et à ma perception de la musique et du monde qui l'entoure.

    Je me dis que je n'aurais jamais réussi à atteindre ce résultat avec ma technique et mes moyens, ou explorer ces voies avec ma sensibilité.

    Pour vous faire comprendre, imaginez la différence sonore entre un instrument à 100 000 francs, et un à 5000. Entre une paire de roller à 100 balles, et une à 1000 ... J'ai toujours essayé de faire au mieux avec ce que j'avais, sans me trahir.

    Les droits d'auteurs sont malheureusement reversés à une minorité de gens bien exposés, et c'est aussi ces personnes qui défendent cette mascarade.

    Ca ne dérange donc pas cette minorité de piocher à droite à gauche des morceaux crée par d'autres, et de les déposer sous leurs noms et sous le couvert de la sacem.

    Maintenant, vous etes plus ou moins averti de ce qui pend au nez de chaque artiste qui diffuse sa musique librement, sans s'incarcerer dans l'organisme de restriction de la culture prévu à cet effet.

    Je vous donne donc le lien vers ma page, ou il y a 5 morceaux que je ne trouve pas representatif de ce que je fais, et que je n'apprecie pas particulierement (Sur 3 de ces morceaux j'ai été obligé d'utiliser un instrument que je n'aime pas -> le sampler ;( )

    Malheureusement, je n'ai plus de materiel pour repasser mes enregistrements en qualité convenable sur l'informatique.

    http://membres.lycos.fr/athome1/(...)

    Les licences artlibre sont peut etre veritablement un espoir dans le milieu musicale car elles permettent d'officialiser, et de défendre tout comme l'a fait la GPL, la créativité libre, ainsi que les droits d'auteurs avec une gestion plus souple de la representation, et de la diffusion.
  • # Les majors sont des intermédiaires

    Posté par  . Évalué à 8.

    Je pense que la plus grande crainte des majors n'est pas la perte de profits liée au piratage. La véritable raison, à mon avis, c'est que ces sociétés sont, fondamentalement, des intermédiaires entre les artistes et les consommateurs. Ils font un profit énorme en ponctionnant une taxe au passage, mais ils ne sont pas indispensables. Plus maintenant en tout cas.

    Actuellement, le système marche encore, principalement par inertie. Je pense que leur véritable crainte est de voir un beau matin un artiste avoir du succés et gagner beaucoup d'argent en vendant directement ses chansons sur le net sans intermédiaire. Même à 1 € le morceau l'artiste serait gagnant car il toucherait 100 % de la somme au lieu des cacahuètes auquel il a droit sur le prix d'un CD. Pour peu qu'il se mette à gagner vraiment de l'argent, d'autres suivraient et les majors n'auraient plus qu'à mettre la clé sous la porte.

    En réfléchissant à cette possibilité, leur comportement est beaucoup plus clair :

    1) Ils font toute la propagande qu'ils peuvent sur le thème mp3/graveur = pirate
    2) Ils s'arrangent pour trouver quelques artistes pas bien futés et très bien payés et les utilisent pour leur propagande. Ils crient haut et fort que moins d'argent pour les majors=moins d'argent pour eux et la création musicale (ce qui manque singulièrement de cohérence car les artistes les plus piratés sont aussi les plus connus et n'ont plus ce problème de notoriété, tandis que les petits nouveaux, à peu près inconnus, sont sans doute beaucoup moins piratés et ne demandent qu'à se faire connaître).

    Le plus triste dans tout ça, c'est de voir des artistes sincèrement convaincus que le piratage leur cause plus de tort que les majors, alors même qu'une politique de vente directe sur le net pourrait leur rapporter beaucoup plus que les miettes auxquelles ils ont droit.

    Petit calcul rapide : disons qu'un artiste touche 10 % du prix de vente d'un CD (je ne connais pas le pourcentage exact, mais l'ordre de grandeur doit être correct), et comparons ses bénéfices avec une vente directe.

    Pour un CD à 15 € et 100 000 disques vendus (ce qui n'est pas trop mauvais), il doit toucher 15x100 000x0,1 = 150 000 €. Le reste se partage entre les circuits de distribution et les majors. Maintenant, si tout se vend sur le net, la situation est différente. En mettant pour simplifier dix morceaux à 1€ par disque, l'auteur peut espérer toucher 10 000 000 €, et sans doute encore plus si on prend en compte le temps (les morceaux peuvent rester disponibles en ligne des années après qu'un distributeur classique les ait retirés du marché).


    Pour simplifier, en vendant de la musique en ligne on a :

    a) Un prix légèrement plus faible pour le consommateur
    b) Des bénéfices potentiellement beaucoup plus élevés pour l'artiste, et
    c) Plus rien pour les majors

    Les majors se moquent pas mal de a) et b), mais certainement pas de c). Par contre, les artistes ne semblent pas encore avoir tous saisis la subtilité du point b)...
    • [^] # Re: Les majors sont des intermédiaires

      Posté par  . Évalué à 5.

      D'accord avec ton point de vue.

      J'avais entendu un jour des intermitents du spectacle qui comparait la situation des majors à la situation d'un homme qui possède un robinet d'eau en plein desert...
      Ceux qui veulent de l'eau doivent passer par lui, obligatoirement, et se plier à ses exigences! Sinon, privé d'eau.

      en ce moment, les majors paniquent. Elles sentent qu'elles peuvent perdre l'exclusivité de ce robinet et elles sont prêtes à tout pour le conserver.
      • [^] # don't panic

        Posté par  . Évalué à 7.

        > en ce moment, les majors paniquent.

        - les majors encaissent tous les jours leurs rentes.
        - les trusts se regroupent en cartels.
        - aux us, les majors possedent le copyright sur la grande majorité des oeuvres.
        - en france, c'est les droits voisins. ce qui permet de bloquer tout systeme alternatif.
        - les majors controlent la technologie DRM emergente.
        - les majors controlent la presse.
        - les majors s'associent aux medias radiodiffusés.
        - les majors s'organisent deux reunions de propagande par an, au midem, à cannes.
        - les majors financent les partis politiques, font les lois, bouffent avec les politiques.
        - les majors font la police sur le web.
        - les majors sont susceptibles de faire un proces à 80% des internautes et de le gagner les doigts dans le nez.
        - les majors sont susceptibles de faire un proces long et douloureux à n'importe quel trublion d'intermédiaire se mettant en travers de leur chemin.
        - les majors papotent dans les forums.
        - les artistes se la bouclent, dans ces forums.
        - les artistes sont pour le droit d'auteur. ils le disent.
        - quand les majors modifient le droit d'auteur, les artistes se la bouclent.
        - quand les artistes parlent d'une seule voix, c'est celle d'Enrico Macias : les droits d'auteurs c'est bien, les pirates sont méchants.
        - à chaque fois qu'une major éructe, vingt internautes se precipitent pour t'informer que c'est normal, que sur internet, il y a des abus et qu'eux n'ont rien à cacher, d'ailleurs ils ont acheté le dernier tube de XY et ils te le disent.
        - les artistes rebelles comme Coltrane mettent leurs musique gratuitement sur le Net et gagnent 12.48% de marges, ce qui leur permet de se payer trois escalopes. mouhahaha.

        et tu nous dis que les majors paniquent ??? Va voir ca :
        http://www.icrt.org/members.htm(...)
        • [^] # Re: don't panic

          Posté par  . Évalué à 2.

          - les majors controlent la technologie DRM emergente.


          - les majors sont susceptibles de faire un proces à 80% des internautes et de le gagner les doigts dans le nez.

          On n'attaque pas en justice ses clients ; sauf si on a un autre moyen de subsistance, c'est du suicide.

          - les artistes sont pour le droit d'auteur. ils le disent.

          Ce n'est pas incompatible avec une diffusion gratuite sur un réseau.

          - quand les artistes parlent d'une seule voix,

          Je doute que "les artistes" se reconnaissent tous là-dedans ; ce serait leur faire injure que de le croire.

          - les artistes rebelles comme Coltrane mettent leurs musique gratuitement sur le Net et gagnent 12.48% de marges, ce qui leur permet de se payer trois escalopes. mouhahaha.

          Heu... qu'on m'explique. 12% de _marge_, c'est un _très_ bon chiffre.
          • [^] # Re: don't panic

            Posté par  . Évalué à 2.

            « - les majors sont susceptibles de faire un proces à 80% des internautes et de le gagner les doigts dans le nez.
            On n'attaque pas en justice ses clients ; sauf si on a un autre moyen de subsistance, c'est du suicide. »


            Mais on peut en attaquer 0.01% pour terroriser autant que possible les autres...
          • [^] # Re: don't panic

            Posté par  . Évalué à 1.

            12.48% de marges, c'est un très bon chiffre.

            Merci. je viens de l'inventer. :)
            On remarquera la suite géométrique 1 - 2 - 4 - 8.

            On n'attaque pas en justice ses clients ; c'est du suicide.

            Le fait est que si, on les attaque en justice. Et puis on les mattraque, on les culpabilise, on les insulte, on les diffame, on leur fait des proces d'intention, on les fiche, on les traque, on les observe, on leur donne des lecons de politesse et de respect.
            Et quand votre bon ministre de la culture accompagné aux percussions par Jack Valenti nous afflige de son combat pour la solution finale du piratage, qui s'insurge chez vous, gens de culture ? personne.

            La culture est un concept indépendant du droit d'auteur. Vous avez le droit d'être auteur, mais participer à la vie culturelle, ca se mérite. Si quelqu'un n'est pas capable de faire la différence entre une gamine et une chèvre, on va lui dire: euh dis donc mon p'tit gars, prends donc ta guitare et va garder les chèvres.

            Une chèvre n'a jamais agressé un artiste. :)

            Sauf lors de la grande émeute de plounevez-quintin en 1962 où tout le bagad de l'Amicale de la Cornemuse a été décimé. Un massacre. Mais les chèvres n'étaient pas seules dans ce coup. Des chaussettes à clous ont aussi sciemment versés dans l'activisme pour le plus grand bien des droits d'auteurs, de la culture et de la République.
            Ils l'avaient bien cherché, aussi.

            <i>>> les artistes sont pour le droit d'auteur. ils le disent.
            > Ce n'est pas incompatible avec une diffusion gratuite sur un réseau.

            Le probleme de la diffusion artistique n'est pas nouveau. Ca date au moins des jeux du cirque. On met les artistes en compétition, et à la fin il ne reste qu'un seul gagnant qui rafle toute la mise. C'est brutal, mais ca à un intérêt pratique : le filtrage. Nos disques durs peuvent stocker beaucoup de chansons, mais nos neurones sont plus limités. Alors on filtre.

            Que les artistes cherchent des moyens de diffusion, c'est tout naturel, et Internet est là pour ca. Par contre, que ceci vienne polluer le débat sur le p2p, je trouve ca dommage. Le p2p n'est pas un problème de diffusion mais un problème de publication. Je prends *mes* oeuvres et je les étale sur le réseau. Viendra les prendre qui veut. Les artistes ne sont pas directement concernés. On a besoin d'eux cependant.

            Je pense qu'il est raisonnable d'espérer trouver une solution socialement acceptable au pb du p2p si:
            - on se met d'accord autour d'une table,
            - l'Etat donne un petit coup de main,
            - on part sur le principe de la publication,
            - elle s'opère au grand jour, pas dans des souterrains,
            - on décide de faire du commerce, (pensez au marché aux puces),
            - on décide volontairement de se limiter à une certaine catégorie d'oeuvre : le morceau de musique, de facon à ne pas rentrer en concurrence avec les bizness existants,
            - les artistes donnent un coup de main en utilisant *leur* pouvoir : le droit exclusif.

            Pouvoir que la société leur a confié dans sa grande sagesse, mais qu'elle risque bien de leur reprendre s'ils commencent à péter les plombs. Le pouvoir s'exerce.

            J'ai besoin des artistes, ce n'est pas moi tout seul qui peut arriver à changer le monde. Dans la société, il y a deux catégories de personnels assez importantes, les artistes et la jeunesse. Ce sont eux qui déterminent la norme, qui font les révolutions, qui fixent les objectifs. Le reste de la société se contentent de mettre en oeuvre le projet qui a été défini.

            Si le projet actuel des artistes et de la jeunesse, c'est une société ultraviolente, basée sur l'agression et la brimade, pas de problème: nous l'aurons. Je vous fait confiance.
    • [^] # Re: Les majors sont des intermédiaires

      Posté par  . Évalué à 0.

      D'accord globalement avec ce que tu dis, surtout concernant les motivations des majors. Maintenant, regardons la réalité en face sans tenir des majors. Un artiste décide - c'est son choix - de vivre de son art. Admettons qu'il ait suffisamment d'argent pour s'acheter du matériel, des instruments, passer des heures et des heures à louer un studio de répétitions, éventuellement payer un pro pour l'enregistrement - là encore, des heures à passer. Ensuite, il diffuse via internet son oeuvre et les propose en téléchargement moyennant finance. Quelle peut-être sa garantie qu'après quelques téléchargements son oeuvre ne sera pas diffusée sous le manteau, sans rétribution donc et, par extension, qu'il pourra vivre et manger et lui permettre de poursuivre ses créations ? L'idée de la liberté, elle est certe séduisante, mais à quel prix justement ? On ne peut absolument pas parier sur l'honnêteté de masse. Attention, il s'agit bien là d'un artiste qui veut essayer de vivre de son travail en solo, pas d'un artiste qui décide de placer ses oeuvres en licence libre.

      Personnellement, je ne crois pas à la viabilité d'un tel système.
      • [^] # Re: Les majors sont des intermédiaires

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Relis soigneusement le texte de Janis Ian, objet de cet article.
        • [^] # Re: Les majors sont des intermédiaires

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Ah mon cher Pierre, comme dire euh... tu me l'as ôté de la bouche ! ;-)

          Ben pourquoi tout le temps penser marchandisation, c'est fou ça !...

          N'importe qui peut faire un truc bénévolement (oui, gratuitement), on n'y pense pas assez, souvent par passion, pour le partage, pour faire avancer les choses... tout ça quoi...
          Ensuite s'il y a un moyen de gagner un peu d'argent fair-play sans restreindre tout plein de trucs dans tous les sens, ben alors là pas de contre-indication !... Si en plus il y a suffisament d'argent pour payer son logement et sa bouffe alors là que demande le peuple !... Allons-y tous ensemble...

          Pour l'instant, les éditeurs tout-proprio comme les éditeurs tout-libre marchent plutôt bien en ce qui concerne les secteurs des bouquins, et des logiciels... n'y a-t-il pas de place pour tester ce business-model sur de la musique ?

          Allez, on l'ouvre notre boite de musique libre ?
          On chope le matos son, le matos vidéo, et hop, on fait des CD mixtes audio-vidéo : quelques titres (pas besoin de la sacro-sainte norme des 10-12 titres !), et un vidéo-clip (pourquoi pas une interview vidéo, le making-off du videoclip et de l'album...). En plus, on organise des concerts, et voilà le tour est joué : les artistes créent, sont diffusés, etc... et même valorisés !
          Le voilà le business-model à tester !
      • [^] # Re: Les majors sont des intermédiaires

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Et comment crois tu que les petits artistes font ? Aujourd'hui, de nombreux groupes survivent de cette manière, en donnant un maximum de concerts pour accroitre leur notoriété. Car ce n'est sûrement pas la vente de leurs albums qui leur permet de rester à flot. Le problème est d'obtenir une certaine base de fideles, qui soutiendront et diffuseront le nom du groupe. Or, le Web permet d'accroitre cette base de façon significative.

        Car un groupe peut se considérer comme rentable quand il peut se permettre de donner des concerts payants, le nombre relativement restreint d'albums vendus ne couvrant souvent pas les frais de pression. Pour une grande majorité des petits groupes, ce sont les actions en dehors de la vente du disque qui rapportent...
  • # Re: Musique et p2p : une autre vision

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

    À l'époque de la parution de l'article en anglais (http://linuxfr.org/2002/07/09/8927.html(...)) quelqu'un avait donné ce lien:
    http://exclusive.proteinmusic.com/debut2330949/AliDragon_MP3.htm(...) (un collectif fondé par des ex de Louise Attaque et Antidote), ça avait l'air sympa, je ne sais pas si ça a beaucoup évolué depuis.
  • # Re: Musique et p2p : une autre vision

    Posté par  . Évalué à -4.

    et si on a des arguments pro-riaa, on se les mets dans le cul, c'est ça ?

    FUCK YOU, CLOWN !

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