Qu'est ce que la musique libre a de commun avec le logiciel libre ?

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jan.
2007
Son
Jamendo est fière d'annoncer que la musique libre profite aux auteurs. Mais qu'est-ce que cette musique libre a de commun avec le logiciel libre ? Comment peuvent-ils cohabiter ?

Dans un premier temps, on constatera que le logiciel libre a des besoins en contenus libres de qualité, pour les jeux, les thèmes, voire des documents. Ce n'est pas parce qu'on est dans le logiciel libre qu'on n'a pas le droit d'aimer ce qui est beau ?

Dans un deuxième temps, on s'apercevra que le discours de la musique libre n'est pas un discours sur les libertés, mais plutôt de lutte contre les « systèmes de distributions monopolistiques » un peu comme les éditeurs de logiciels propriétaire mais est-ce que cela fait une cause commune ? La musique libre peut se résumer à mettre sa musique sous licence Creative Commons. À l'issue des RMLL 2005 Benjamin Mako Hill avait proposé une réflexion d'où il ressortait que malgré tout l'intérêt des licences Creative Commons (CC) elle n'apportait pas de définition de liberté. Justement, en s'extrayant du débat sur les licences, on peut se demander quelles libertés apportent malgré tout la musique libre.

Et quelle est la liberté à laquelle nous sommes le plus attachés ? Celle de pouvoir étudier notamment le code source, « la forme préférée de modification pour travailler une oeuvre » (GPL) : pour un morceau de musique ce sont les partitions/tablatures/paroles. Or on constate, déjà qu'aucun effort n'est fait pour fournir les sources (fichier mid, partitions, paroles, tablatures, .wav, ou n'importe quel support effectivement utilisé) par les musiciens libre mais qu'en plus de par leur licence, retranscrire et partager leurs partitions est illégal.

Sachant que moult musiciens travaillent sans support écrits, on peut éviter de leur dire : « ça pue, c'est pas libre, on n'a pas les sources ». Mais on pourrait cependant remarquer, que vouloir redistribuer publiquement les sources de leurs oeuvres nous rendent par défaut auteur de contrefaçon. Notons que depuis le DADVSI il semblerait que l'exception pédagogique est prescrite dans une utilisation ludique ou récréative quand cela concerne la musique.

A minima, peut-il y avoir une musique libre semblable au logiciel libre tant qu'il n'y a pas au moins de mention autorisant explicitement le libre échange des sources (partitions, tablatures, .mid, .wav) à des fins d'études (même ludique :) ?

Maintenant, le propos n'est pas de jeter la pierre à quelqu'un : logiciel libre n'est pas plus une marque déposée que musique libren'est défini par un cahier des charges.

Cependant cela pose les questions suivantes :
  • Quel rapport il y a-t-il entre musique libre et logiciel libre ?
  • Ne pourrait-on demander à une licence libre de respecter quelques une des quatre libertés avant de lui reconnaître une quelconque proximité avec le logiciel libre ?
  • Est-ce vraiment souhaitable d'intégrer de la musique dans du logiciel libre qui n'accorde pas les mêmes libertés ?
  • Ayant besoin de contenu libre pour le logiciel libre, ne pourrait on proposer une définition (voir lien) à laquelle les contenus devraient se référer ?

Accessoirement, une question me turlupine, alors que les artistes jamendo sont majoritairement sous clause Non Commerciale, en reversant (seulement) 50% de leur revenus publicitaires aux auteurs, jamendo n'admet-il pas par la même qu'il a des revenus commerciaux liés à aux oeuvres ?

NB : La Licence Art Libre mentionne explicitement le code source dans sa définition

Aller plus loin

  • # bien trouvé l'exemple

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    j'ai bien aimé ton exemple avec les partitions de musique pour pousser l'analogie au logiciel.

    Ce serait pas mal d'avoir des artistes qui se positionnent sur leur choix conscient de ND et NC, que perso je n'arrive pas trop à comprendre... je n'enfoncerai pas trop le clou, j'ai déjà eu l'occasion de le faire sur http://faq.tuxfamily.org/wakka.php?wiki=LicenceLibrePourquoi et je n'ai pas encore vu d'avantages à NC et ND...
    • [^] # Re: bien trouvé l'exemple

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      On peut dire que les NC qui s'appuyant plus sur une définition morale que légal, posent un soucis s'arbitraire, qui ne permet pas de faire un entrepreunariat éventuellement sociale.

      La complexité de NC-ND, qui refuse les traductions, les adaptations ... sauf au cas par cas si on veut pas se retrouver avec un soucis légal, sont un frein à la diffusion de contenu qui se veulent alternatif.

      Après le verre à moitié vide, on peut voir le verre à moitié plein, quel est l'intérêt du libre ?

      http://www.libroscope.org/Qui-veut-perdre-des-millions

      Moins de contraintes légales liées aux droits d'auteurs, moins de risque à créer un entrepreunariat libre, donc la pérennité de la diffusion des contenus alternatifs...

      Après la question de la «juste rémunération» ne me semble pas une des questions du libre, mais de morale personnelle. Je suppute qu'en rendant l'accès à la connaissance plus facile, on a quand même plus de chance de voir émerger des entrepreneurs intéressants de taille suffisante pour voir apparaître des propositions de mode de rémunérations intéressants.

      L'entrepreunariat, est aussi un domaine de créativité :) (warning : possible second degrés inside)
    • [^] # Re: bien trouvé l'exemple

      Posté par  . Évalué à 3.

      Dans le même genre, c'est à dire réutilisation de briques pour en faire autre chose, on peut citer les techniques de sampling.

      On utilise un bout d'une musique ou d'un morceau pour en fabriquer d'autre, et c'est fondamental dans certains styles genre l'électro, le rap, la musique électronique en général.

      Le droit de réutiliser les samples, je le connais pas bien, mais je sais qu'il existe des disques de samples vendus assez cher en général.

      La musique libre a peut être son rôle à jouer de ce côté.
    • [^] # Re: bien trouvé l'exemple

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Les avantages supposés de nc et nd... je dirais tout simplement le contrôle. Et ce ne sera pas un avantage pour toi (en tant qu'usagers/auditeur/spectateur).

      Ceci étant dit, une oeuvre artistique, c'est plus personnel/intime que des lignes de code, le lien émotionnel entre l'artiste et son oeuvre est donc plus fort qu'entre un développeur et son programme.

      Un oeuvre sous licence cc sans les clause nc et nd, une fois "lâchée" dans la nature, va vivre sa propre vie, et ça peut être très angoissant pour l'artiste (l'oeuvre se porte bien, merci).

      Personnellement, j'ai décidé de publier mes musiques quand elles sont "achevés" (v1.0 dira-t-on pour un logiciel) en cc-by-sa, justement parce que j'ai "fini" le travail (même si j'envisage d'en améliorer -ou massacrer, c'est selon- certaines ultérieurement). Et en plus je fourni les partitions et les paroles.
      • [^] # Re: bien trouvé l'exemple

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Un oeuvre sous licence cc sans les clause nc et nd, une fois "lâchée" dans la nature, va vivre sa propre vie, et ça peut être très angoissant pour l'artiste (l'oeuvre se porte bien, merci).

        Ah?
        C'est pas comme Linux? Une fois laché, Linux peut servir a diffuser, à l'aide d'Apache, de la propagande anti-libre, rien ne l'interdit, meme si ca embete l'auteur.
        C'est ça l'interet du libre : lacher dans la nature quelque chose.
        Vouloir restreindre cette liberté, c'est refuser le libre, avoir envie de diffuser *sa* musique gratuitement, rien de plus.
        • [^] # Re: bien trouvé l'exemple

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          > C'est ça l'interet du libre : lacher dans la nature quelque chose.

          Je ne dis pas le contraire. D'ailleurs, personnellement j'ai déjà laché quelques programmes et créations artistiques. Je dis juste qu'il faut plus de courage pour lacher une création artistique qu'un logiciel, parce qu'on y met plus de soi.
          • [^] # Re: bien trouvé l'exemple

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Le code est une oeuvre littéraire. On y met ses tripes. Et quand on le lâche, on a toujours peur d'avoir mal fait. Il y a dans notre style (et oui il n'y a pas une manière unique d'écrire du code) une part personnelle qui est révélée. C'est certes en partie technique, mais c'est aussi profondément personnel.

            Surtout que notre code est diffusé avec notre nom. La critique du code des autres est tellement aisée, qu'au niveau amour propre c'est dur. D'autant plus que s'ajoute un juge terrible : la machine. Il faut en plus qu'il tourne ailleurs que chez soi.

            Je sais pas quel critère de supériorité tu vois sur une oeuvre issue de la création de l'esprit par rapport à une autre, et je suis curieux de te l'entendre dire.
            • [^] # Re: bien trouvé l'exemple

              Posté par  . Évalué à 3.

              Le code est une oeuvre littéraire. On y met ses tripes

              Pour le reste de ton discours, çà passe, mais j'ai vraiment du mal avec cette phrase...
              Que coder proprement soit un art, j'en conviens, mais on ajoute pas une fonctionnalité ou on ne corrige pas un bug dans une oeuvre d'art comme la musique.

              Parfois des défauts "théoriques" font qu'une musique, une peinture, un film accroche. Je n'ai jamais entendu personne lâcher que le bug d'un logiciel le rend meilleur...

              Je suis musicien jazz amateur récemment converti à l'électro, et en même temps adepte philosophique et pratique de logiciel libre, je partage de bon coeur mes modestes créations informatiques.
              Ma musique sera libre (mon 1° album est encore un création, çà viendra), mais je ne souhaite vraiment pas fournir à n'importe qui mes "partitions" (parlons de "séquences" puisque c'est de l'électro)

              Que quelqu'un ajoute telle fonctionnalité à un de mes programmes, c'est un principe fantastique, qu'un autre change la balance, la rythmique de mon morceau ou autre je suis beaucoup moins favorable, en outre je ne vois pas quel profit cela m'apporterait...
              • [^] # Re: bien trouvé l'exemple

                Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

                En principe tu ne vois pas non plus ce qu'un fork de ton soft t'apportera. Je ne vois pas non plus de différence fondamentale entre un logiciel et un album de musique. Je les crée avec la même passion, et je suis heureux de permettre à d'autres de modifier ma musique selon leur envie. C'est comme le code. Je serais moins heureux si quelqu'un fait un fork ou simplement part dans une direction que je n'apprécie pas, mais c'est comme ça tu accepte tout faut oser être moins protecteur et laisser sa création avoir sa propre vie sans toi. Si on raisonne comme toi, je ne vois pas non plus quel profit ça m'apporte que quelqu'un ajoute une fonctionnalité dont je me contrefout à mon soft. Donc le logiciel libre ça sert à rien. Oui mais non.

                Tu peux toujours dire "oui mais non ça ça me plait pas, moi je vois pas mon oeuvre comme ça" et refuser de le distribuer (tous les projets libres font ça: ils refusent des patchs), si le mec veux quand mm distribuer son truc il le fera sans toi c'est tout. C'est pareil en musique, en dessin, en logiciel ou en ce que tu veux de créatif. Y'a pas de différence à faire amha.

                « Je vois bien à quels excès peut conduire une démocratie d'opinion débridée, je le vis tous les jours. » (Nicolas Sarkozy)

                • [^] # Re: bien trouvé l'exemple

                  Posté par  . Évalué à 3.

                  je pense que tu fais un amalgame : je me permettais simplement d'émettre mon avis, afin d'argumenter le fait que tout le monde ne perçoit pas un morceau de musique comme un programme.

                  Tes arguments sont tout à fait justes, c'est un point de vue logique et respectable. Cependant, l'informatique reste un outil : que quelque part son développement relève aussi de l'art, c'est une pensée louable.

                  Mais l'art, par définition, ne sert à rien... Penser un morceau de musique d'une manière différente qu'un programme se justifie, qu'on soit d'accord ou pas.

                  Certains peuvent aussi prétendre (on en trouvera peu ici) inacceptable de fournir les sources de leur programme, c'est leur choix même si je n'adhère pas...
                  • [^] # Re: bien trouvé l'exemple

                    Posté par  . Évalué à 1.

                    Mais l'art, par définition, ne sert à rien... Penser un morceau de musique d'une manière différente qu'un programme se justifie, qu'on soit d'accord ou pas.
                    C'est idiot de faire quelque chose qui ne sert à rien... (on me souffle dans l'oreillette que dans la definition d'art, il n'y a pas ecrit que sa ne sert à rien... et que à premiere vue, sa sert au moins a apporter du plusieur à celui qui pratique cet art)
                    A lire la definition de l'atilf, je ne vois aucune de leur definition qui ne peux pas s'appliquer à certaines formes de programmation.

                    Par contre, penser deux choses differentes de manieres differentes, c'est normal, je ne pense pas de la meme maniere une peinture qu'un morceau de musique
                    • [^] # Re: bien trouvé l'exemple

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                      Je crois que le sentiment qu'il essai d'exprimer c'est qu'une oeuvre d'art est au contraire une finalité, l'expression d'un sentiment ou d'une pensé à un moment t; quand un programme n'est qu'un outil, c'est à dire un moyen d'obtenir ce que l'on veut produire. Si on pouvait obtenir le résultat désiré sans passer par l'outil, on ne créerais pas l'outil.
              • [^] # Re: bien trouvé l'exemple

                Posté par  . Évalué à 2.

                « en outre je ne vois pas quel profit cela m'apporterait »
                dans le libre, il n'y a pas que ton "profit" [j'aime pas trop ce mot :)]
                Là, tu interdis de remixer ta musique, d'y changer quoi que ce soit « non merci, ma musique est parfaite, si t'y touches j'appelle mon avocat », libre à toi de choisir ça, mais ne prétends pas que c'est libre
      • [^] # Re: bien trouvé l'exemple

        Posté par  . Évalué à 3.

        Un oeuvre sous licence cc sans les clause nc et nd, une fois "lâchée" dans la nature, va vivre sa propre vie, et ça peut être très angoissant pour l'artiste

        Je pense qu'il y a là une incompréhension assez profonde de ce qu'est le libre. En gros, tu ne veux pas que ton oeuvre soit libre. C'est une volonté respectable, mais ça devrait t'empêcher de prétendre qu'elle est libre.
        • [^] # Re: bien trouvé l'exemple

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Non, le problème c'est qu'on abuse du mot "libre". Il faudrait formuler en disant "libre au sens de la FSF/RMS/BSD/Microsoft/Trucmuche/Ce que tu veux". Mais c'est chiant à écrire. Et c'est chiant à lire. (comme GNU/Linux)

          Et j'essaye d'expliquer ma réponse à la question "c'est quoi l'intérêt de nc et nd ?".
        • [^] # Re: bien trouvé l'exemple

          Posté par  . Évalué à 1.

          « Je pense qu'il y a là une incompréhension assez profonde de ce qu'est le libre. En gros, tu ne veux pas que ton oeuvre soit libre. C'est une volonté respectable, mais ça devrait t'empêcher de prétendre qu'elle est libre. »

          Ce qui peut aussi être reformulé ainsi :

          « Je pense qu'il y a là une incompréhension assez profonde de ce qu'est le logiciel libre. En gros, tu ne veux pas que ton oeuvre soit un logiciel libre. C'est une volonté respectable, mais ça devrait t'empêcher de prétendre qu'elle est un logiciel libre. »

          Ça tombe bien, je crois pas que beaucoup de musiciens « libres » prétendent faire du logiciel libre. Ouf.

          Hmm... je sens que je vais me faire moinsser, moi...
          • [^] # Re: bien trouvé l'exemple

            Posté par  . Évalué à 5.

            De la musique en CC-nc-nd le seul truc que tu as le droit de faire avec sa reste de la diffusion dans le cercle privé. Apres, même le diffuser dans une kermesse d'école, sa pourrait sembler limite. Donc je ne peux pas appeller sa de la musique libre.

            Elle est où la liberté apporté à l'utilisateur dans une musique libre où tu ne peux rien faire avec ? Apres, si on rajoute des precisions du genre : libre selon les termes de la licence CC-by-nc-nd là, je veux bien.

            Ça tombe bien, je crois pas que beaucoup de musiciens « libres » prétendent faire du logiciel libre. Ouf.
            Autant je suis bien d'accord, de la musique n'etant pas un programme, je comprend qu'on fasse abstraction de la disponibilité des sources (déjà, parce qu'elles n'existent pas forcement) mais la notion de droit d'utiliser ce qu'on nous donne comme on l'entend et le droit de le rediffuser n'ont rien de specifique aux logiciels.
  • # Non commercial

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Si je ne m'abuse, mettre sa musique à disposition sur jamendo implique d'accepter un "contrat" avec jamendo, qui ne demande pas grand chose à l'artiste à part le droit de mettre de la pub sur le site pour vivre.

    Si l'artiste donne son accord en validant le contrat, il n'y a pas de violation de la clause NC puisque l'auteur peut accorder ce droit particulier à jamendo.

    A confirmer par un artiste jamendo s'il en passe un par ici.
    • [^] # Re: Non commercial

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Ben justement, pourquoi arbitrairement considérer que certains actes commerciaux sont «acceptables» d'autres non?

      Au final, si jamendo était «considéré» comme un éditeur classique, (et il peut le devenir). On peut aussi dire qu'en fédérant les contenus il devient incontournable. Le fork devient dur, il faut recontacter les ayant droits pour obtenir les autorisations pour faire commerce à la jamendo, et donc, si jamendo atteint la masse critique, alors il sera dur pour un concurrent de venir. Maintenant avec aucune définition clair de projet social, jamendo peut faire ce qu'il veut.

      Comment imaginer qu'il n'y aura pas des soucis ? On ne peut pas à mon avis fédérer des personnes sans un projet social clair.


      Je ne dis pas que jamendo va forcément mal tourner. Je dis juste que :
      1) les NC-ND favorisent par l'arbitraire les premiers gros ;
      2) la musique libre ne favorise pas l'arrivée de nouveaux entrants, ce qui n'est pas sain à mon goût ;
      • [^] # Re: Non commercial

        Posté par  . Évalué à 3.

        On ne peut pas à mon avis fédérer des personnes sans un projet social clair.
        "fédérer longtemps".

        Les derniers référendums et élections, et celles qui viennent montrent le contraire, sinon.

        Maintenant, en parlant de Jamendo en particulier, leur contrat semble assez clair.

        En outre, la relation contractuelle entre Jamendo et les artistes est par nature limitée à ce qui se passe sur Jamendo, et dans le temps. Donc révocable, renégociable.

        2) la musique libre ne favorise pas l'arrivée de nouveaux entrants
        Heu... ça m'intéresse de discuter ce point. Pourquoi ?
        • [^] # Re: Non commercial

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Effet d'externalités pour faire court. Plus t'es gros plus c'est facile.
          Demain trucolibre a un catalogue de 10000 artistes. Arrive muzicomach nouvel entrant.

          1) pour arriver à concurrencer trucolibre, muzicomach doit être crédible sans réputation auprès des 10000 artistes qu'il veut pour obtenir un contrat ;
          2) de par sa notoriété, trucolibre attirera les nouveaux artistes, que muzicomach aura du mal à capter.

          Faut voir ça comme une équation différentielle : ) avec une force de frottement pour le nouvel entrant d'autant plus fort qu'il y a peu de concurrent et de grosse taille. Et aussi, un marché où les ressources partageables sont d'autant plus petites que le nombres d'acteur est grand (plus que proportionnellement). Plus il y a d'acteurs différents pour ce marché, moins il a d'intérêt.

          Mon intuition vaut ce qu'elle vaut, mais je le sens bien comme ça.
          • [^] # Re: Non commercial

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Oui mais seulement si j'en ai envie demain je repompe tout le catalogue de jamendo et je fait un nouveau site qui aurait un truc en plus par exemple. Les artistes n'appartiennent pas à un acteur du marché, justement c'est tout l'intérêt de ce modèle.
  • # "Musique libre"

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

    La musique libre peut se résumer à mettre sa musique sous licence Creative Commons.


    D'aucuns préfèrent l'appellation plus précise de "Musique en libre diffusion"

    Ce point est abordé en détail par certains (la comparaison entre musique libre et logiciel libre n'est pas nouvelle) : http://covertprestige.info/la-libre-diffusion
    • [^] # Re: "Musique libre"

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Merci pour le lien. Il est clair. Ce rappel sémantique est intéressant.

      Un bémol toute fois, si je ne peux pas distribuer les partitions d'un morceaux de musique, je suis pas libre de diffuser la musique, notamment dans le cercle de ceux qui veulent apprendre. Je ne suis pas libre de distribuer le morceau si l'auteur à la lubie de penser que j'en fais un usage commercial ...

      Donc j'irais rajouter à la définition de «musique à libre diffusion» : restreinte au support, et quelques limitations à développer.

      NC-ND c'est le droit d'auteur classique au final, avec juste la garantie de la copie à usage privée accordée par l'auteur, et un pouillème encore de plus, mais qui n'accorde pas l'exception pédagogique automatique.

      Ce qui me ferait encore corriger la définition, musique libre : qui vous donne à peine plus de droit que le droit d'auteur classique si ce n'est parfois moins. (je refuse de me replonger dans les méandres des CC pour argumenter mon point de vue parfois plus restrictives que le droit d'auteur, j'ai honte, mais j'assume :) ).

      Maintenant, une question : la «libre diffusion»( restreinte) : quel est le projet social défendu ?

      Je confirme que j'aime bien ton article :) pour discuter, il faut se mettre d'accord sur les termes.
      • [^] # Re: "Musique libre"

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Je confirme que j'aime bien ton article :) pour discuter, il faut se mettre d'accord sur les termes.

        Ce n'est pas "mon" article, hein (bon d'accord, c'est celui de mon frère :P)

        Pour le NC-ND, je suis assez d'accord, l'absence d'accès aux sources est limitant. Mais pour moi NC-ND ça veut dire "je peux le mettre sur mon lecteur audio portable" (quand j'en aurai un...), je peux le mettre sur mon site internet perso et donc faire découvrir à d'autres une musique que j'aime, je peux l'utiliser à mon mariage pour la diffuser à mes invités... C'est déjà énorme par rapport au droit d'auteur classique.

        Pour moi le débat, c'est : faut-il critiquer ceux qui mettent leur musique sur NC-ND. ? Pas pour moi, je les encourage au contraire. Je félicite ceux qui diffusent sous une licence encore plus libre (LAL, etc...), mais je n'imposerai à personne de céder ses droits sur une oeuvre artistique.

        Evitons de rejeter ce qui est bien parce qu'on voudrait ce qui est encore mieux.

        (Note : je donne ici mon point de vue sur la question, ce n'est pas forcément une réponse à ta dépêche ou tes commentaires. En particulier je ne vise personne personnellement.)
        • [^] # Re: "Musique libre"

          Posté par  . Évalué à 4.

          mais je n'imposerai à personne de céder ses droits sur une oeuvre artistique.

          Je pense que la vraie question, ce n'est pas de leur imposer quoi que ce soit, mais de leur demander de ne pas redéfinir à leur sauce le concept de "libre" quand on s'intéresse à de la propriété intellectuelle. Le libre, c'est quand on peut :

          * Utiliser dans restriction
          * Étudier le contenu
          * Modifier le contenu
          * Rediffuser une version éventuellement modifiée

          La musique sous CC-ND, c'est donc gratuit, mais pas libre. C'est de la musique freeware. Alors c'est certainement mieux que rien, mais ça ne donne pas le droit à ces artistes de "surfer" sur la vague d'un idéal bien plus grand, qu'ils utilisent comme un argument de diffusion sans en comprendre ni n'en respecter les principes fondammentaux.
          • [^] # Re: "Musique libre"

            Posté par  . Évalué à 1.

            La différence entre le CC-ND et le freeware, c'est que seul l'éditeur d'un logiciel freeware a le droit d'autoriser chaque diffusion.

            Leur demander de ne pas redéfinir à leur sauce le concept de « libre » ? Pourquoi, tu as déposé un brevet dessus ? Ou bien RMS est l'inventeur du concept de liberté ?

            Petite citation qui va bien :
            « Liberté est un mot que le rêve humain alimente, il n’existe personne qui l’explique et personne qui ne le comprenne. »
            (in L'ile aux fleurs)

            Bon, je ne vais pas revenir indéfiniment sur cette question pour ma part, j'ai déjà écrit tout un article (cf. le lien qui traine) sur cette question. Tant pis si ça ne convainc pas certains promoteurs du logiciel libre qui voient une menace dans une utilisation différente du mot « libre ».

            Au passage, ta définition ne correspond à celle du « logiciel libre ». Tu peux décider que cette définition empruntée au logiciel libre correspond au « libre » en général, mais il ne faut pas s'étonner si cette extrapolation rencontre quelques contestations...
            • [^] # Re: "Musique libre"

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

              La différence entre le CC-ND et le freeware, c'est que seul l'éditeur d'un logiciel freeware a le droit d'autoriser chaque diffusion

              Comme CC-ND donc.
              (ben oui, je dois demander à l'auteur le droit d'autoriser chaque diffusion, il a juste précisé que dans un cas précis j'ai le droit automatique de diffuser... Pour les autres, je dois demander, comme pour un freeware.)
              • [^] # Re: "Musique libre"

                Posté par  . Évalué à -2.

                À ce niveau là, c'est de mauvaise foi. Si ça n'est pas autorisé sans limites et dans tous les contextes, ça n'est pas autorisé du tout ?

                C'est une logique intéressante.

                Techniquement, les licences restrictives comme la CC by-nc-nd ne sont effectivement pas très différentes du principe du freeware. Il y a tout de même des différences non négligeables, et je tenais à les souligner.

                Par conter, sur le fond, comparer un album sous CC by-nc-nd à un logiciel freeware, c'est faire fi des différences entre la musique et le logiciel.

                Mais je suppose que ce dernier argument ne me mènera nulle part : à chaque fois qu'on l'aborde face à des développeurs, on se fait rétorquer que le logiciel aussi c'est une forme d'art, ou bien que les distinctions que l'on pose sont spécieuses. Bah, tant pis. À la rigueur, on s'en fiche : il n'appartient pas aux musiciens de définir ce qu'est le logiciel, de même qu'il n'appartient pas aux développeurs de logiciels de définir ce qu'est la musique.
                • [^] # Re: "Musique libre"

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  Si ça n'est pas autorisé sans limites et dans tous les contextes, ça n'est pas autorisé du tout ?

                  Oui, en tout cas c'est l'idée qui se cache derrière le concept de "liberté" de la propriété intellectuelle. Il y a tout une littérature consacrée au mouvement du libre, et je ne pensais pas que ce genre de choses faisait encore débat. Des clauses comme "usage interdit aux terroristes" transforment un truc "libre" en un truc "non libre".
                • [^] # Re: "Musique libre"

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                  Techniquement, les licences restrictives comme la CC by-nc-nd ne sont effectivement pas très différentes du principe du freeware. Il y a tout de même des différences non négligeables, et je tenais à les souligner.

                  Ah? Lesquelles?
                  Personnellement, j'en vois aucune.
            • [^] # Re: "Musique libre"

              Posté par  . Évalué à 6.

              Au passage, ta définition ne correspond à celle du « logiciel libre ».

              Non, elle correspond à la propriété intellectuelle libre, c'est assez différent. Elle correspond par exemple à la GFDL, qui n'est pas du logiciel.

              Il n'y a pas de copyright sur les idées ou les concepts. Par contre, il y a une antériorié de fait : RMS, en définissant la liberté pour les oeuvres de l'esprit, a "marqué" une acceptation du mot "libre" dans l'expression "X libre" quand X est une oeuvre de l'esprit immatérielle. On est bien d'accords qu'il n'y a pas d'unité juridique (c'est assez dangereux de diffuser de la musique sous GPL), mais il y a une unité philosophique : une chanson a des paroles et des partitions (son code source), elle peut être interprétée (compilation?), distribuée sous forme de CD, avec d'autres oeuvres ou indépendante, etc.

              La question, c'est plutôt "pourquoi les musiciens ne souhaitent pas appliquer à la musique le concept de libre au sens de RMS"? Tu ne vas pas aimer ma réponse, mais je la donne quand même : parce que ces gens ne croient pas au "libre", ils ne voient la diffusion gratuite que comme un moyen de diffusion de leur oeuvre, point barre. Ils ne veulent pas que d'autres réinterprètent, modifient, rediffusent, compilent, adaptent leur oeuvre. Ils veulent en garder le contrôle. Ce n'est pas malsain, mais je ne vois franchement pas là dedans où est la philosophie du libre. Pourquoi donc alors continuer à utilise rle terme de "libre"? parce que ça fait bien, certainement. Ça fait vendre, c'est un bon coup de pub. Mais c'est faux, leur musique n'est pas libre, leur utilisation est juste "assouplie" par rapport au cas classique de la musique commerciale. Appeler "musique libre" quelque chose qui est sous CC-ND, c'est un mensonge.
              • [^] # Re: "Musique libre"

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                leur utilisation est juste "assouplie" par rapport au cas classique de la musique commerciale

                oui, c'est aussi un peu l'impression que j'en ai : une confusion (comme en font beaucoup dans le libre) entre libre et gratuit, là où l'opposition est en réalité entre libre et propriétaire.
                Je ne vois pas ce qui pourrait gêner d'avoir de la musique libre et commerciale (mais je dois être trop habitué au libre pour cela).
                Il ne faut pour autant pas déformer mes propos (j'en vois venir de loin là), pour moi, la musique (ou tout autre forme d'art) reste la propriété de son auteur via le libre tout de même : notamment, si une oeuvre dérivée portait atteinte à l'intégrité de l'auteur il peut tout à fait agir, même en ayant fait du libre (cela s'appelle les droits moraux).

                Je ne vois donc pas ce qui freine ceux qui sont trop attachés à leur oeuvre pour la mettre sous une licence vraiment libre (comme dit plus haut), hormis peut-être ne pas avoir encore le recul nécessaire que prendre une licence libre est un choix de démarche : il y aura une diffusion facilitée, peut-être des contributeurs (ou pas), une réutilisation non souhaitée initialement qui se révélera une bonne surprise... (exemple : faire d'un jeu libre, un jeu populaire voire à succès car la musique qui l'accompagne est bien réussie et sous une licence libre l'ayant permis).
      • [^] # Re: "Musique libre"

        Posté par  . Évalué à 5.

        Comme l'article est de moi (publié par ailleurs sur Framasoft : http://www.framasoft.net/article320.html ), je pense que je peux répondre, ou du moins donner quelques éléments.

        Déjà, la « musique libre » est un mouvement beaucoup moins homogène que le logiciel libre (qui comporte pourtant déjà certaines divergences). Avant même de parler de « projet social », il y a des désirs d'artistes, qui diffèrent les un des autres, et qui naviguent entre raisonnement pragmatique (faciliter la diffusion de ses oeuvres, se « faire connaitre », etc.) et raisons plus idéologiques ou philosophiques.

        Il y a des artistes « professionnels » (quelques uns) qui veulent faire les choses autrement, soit par conviction, soit parce qu'ils ne trouvent pas de place dans les circuits traditionnels. Souvent un peu des deux.

        Il y a des artistes « amateurs » qui composent pour le plaisir, et qui espèrent seulement toucher un public, même restreint, avoir des retours, et peut-être lancer des projets collaboratifs avec d'autres artistes par le biais de « communautés » en ligne (Dogmazic, Jamendo, Boxson, Art Libre...).

        Il y a ceux qui refusent de vendre leur musique, par conviction.
        Il y a ceux qui ne seraient pas contre (sous certaines conditions d'ordre éthique, en général, dont le refus des DRM), mais qui ne comptent pas s'impliquer à plein temps dans une carrière musicale aux résultats très incertaine (note : sauf dans le cas de quelques niches et secteurs artistiques aux parcours balisés et aux revenus assurés -- souvent par des subsides publics --, choisir une carrière artistique est un acte irrationnel, qui ne garantit aucun revenu décent à court, moyen ou long terme).
        Il y a ceux aussi qui font un tout petit peu de musique (quelques morceaux, un petit « album » autoproduit qui ressemble plutôt à une maquette, etc.), et qui profitent de sites de « musique libre » pour y mettre leur musique, espérant juste quelques avis et commentaires, quelques auditeurs, pour sortir du cercle très réduit des amis directs.

        Il y a ceux aussi qui refusent la politique répressive des majors, et qui en prennent le contrepied total en autorisant (a minima) la libre diffusion non commerciale de leurs oeuvres (tout ou partie). Voir à ce sujet le Wired CD, rassemblant des artistes bien insérés dans la dite industrie. Une telle initiative serait impossible en France, par contre, à cause du fonctionnement de la SACEM.

        Plus largement, il y a ceux qui s'opposent à la philosophie du « payer pour jouir », c'est à dire de la musique comme bien de consommation à acquérir avant de pouvoir y avoir accès. Bien sûr, le refus du « payer pour jouir » n'est pas nécessairement un refus de la monétarisation de la musique. Il reste la possibilité de vendre des objets dérivés (CDs), de faire payer les concerts, etc. C'est par contre un refus de l'achat comme condition sine qua non de l'accès à la culture. Petit bémol : on peut télécharger de la musique gratuitement et légalement, et même la diffuser (au moins dans un cadre non commercial), mais... ça demande d'avoir un ordinateur et une connexion internet (même si des amis peuvent filer des CDs gravés, faire des compils, etc.).

        Enfin, il est parfaitement vrai que l'immense majorité des musiciens « libres » ne fournissent pas les « sources » de leur musique. Pour ce qui est des sources, ça ne comprend pas que les partitions ou les fichiers midi, mais aussi des pistes sonores non mixées (l'enregistrement n'étant pas qu'une simple transcription technique de la partition, loin de là !). Enfin bref, c'est très rare, même chez ceux qui autorisent les modifications.

        De fait, ceux qui autorisent les modifications sans donner de sources particulières n'autorisent qu'un type d'utilisation dérivée : le remix (un peu) et le sampling (surtout).

        Dans un cas comme dans l'autre, l'absence de volonté de communiquer des « sources » ou « matières premières » pour la musique peut être le résultat d'une méconnaissance des modèles de création du libre, ou bien celui d'un choix conscient, répondant aux désirs des artistes.

        Les modèles de création du libre (créations collectives planifiées ou simple possibilité légale et technique de modification) sont intéressants. Il sont d'ailleurs pratiqués par certains artistes (cf. le mouvement Art Libre, ou encore MonCulProd). Cependant, je n'irais pas jusqu'à affirmer qu'ils devraient représenter l'essentiel de la création musicale, ou même qu'il faudrait restreindre la définition de « musique libre » (terme large et relativement permissif, si on l'identifie à « musique en libre diffusion non commerciale » !) à ce type de créations.

        La création d'une oeuvre personnelle dont on veut que la portée personnelle soit conservée est en soi une revendication artistique, au même titre que la publication d'une oeuvre librement modifiable (ou à plus forte raison la création collective d'une telle oeuvre). Je trouve important que les deux puissent coexister au sein de la dénomination « musique libre ». Cela signifie que la dénomination « musique libre » sera beaucoup moins normative et balisée que ne peut l'être « logiciel libre ».


        À partir du moment où il y a une profusion de désirs d'artistes, et que l'on accepte cette profusion sous une même « bannière » (ou sur un même site de diffusion), je ne pense pas qu'il puisse y avoir de « projet social » clairement délimité. Il y a bien sûr des motivations, des directions communes, des notions faisant consensus... mais jamais parfaitement ou uniformément, loin de là. Il y a donc, au sein de la « communauté » de la musique libre, des débats récurrents. Tant mieux.

        Si on veut absolument parler de projet social, il faudra alors poser les questions suivantes :
        - quel est, s'il existe, le projet social de l'association Musique Libre (Dogmazic.net) ?
        - quel est, s'il existe, le projet social de l'entreprise PeerMajor (Jamendo.com) ?
        - quel est, s'il existe, le projet social de la fédération Boxson (Boxson.net) ?
        - quel est, s'il existe, le projet social du mouvement Art Libre ?
        - etc.

        Les réponses ne seront pas toutes les mêmes. :)
        • [^] # Re: "Musique libre"

          Posté par  . Évalué à 2.

          Je suis d'accord avec presque tout, sauf ça :

          Cela signifie que la dénomination « musique libre » sera beaucoup moins normative et balisée que ne peut l'être « logiciel libre ».

          On a déja une belle définition du libre, avec ses quatre libertés, ses débats (l'aspect contaminant de la licence, en fonction du "type" de liaison, etc). Je pense que de donner un sens différent à "musique libre", ça risque de provoquer des confusions interminables (il faut encore aujourd'hui en 2007 expliquer que freeware c'est pas un logiciel libre...), et ça risque de marginaliser le phénomène du vrai libre (qu'il faudra appeler par quelque chose de plus extrême, 100% libre? libre au sens de RMS?) à un ramassis de geeks barbus. Je veux dire qu'aujourd'hui, la notion de libre est quand même bien implantée dans la communauté informatique, et que le monde de l'entreprise a progressivement intégré le concept et arrêté de nier la différence entre libre et gratuit. Vous pensez vraiment que Java ou KDE seraient libres s'il n'y avait pas eu cette intransgisance de la communauté à refuser toute dénomination "plus large"?

          Du coup, on regrouperait dans la même catégorie la musique freeware et la musique "GPL"; on appelle tout ça "libre"... et c'est la cata, parce que le message passé au public n'est absolument pas clair. Certaines oeuvres auraient le droit de passer à la radio, pas d'autres. Le sampling est autorisé dans certains cas, mais pas tous. Malgré tout, on afficherait l'étiquette du "libre" partout, comme pour masquer les restrictions que la plupart des oeuvres auront.

          La plupart des Jamendo et autres bases de données sont des entreprises ou associations d'artistes, pas des universitaires visionnaires un peu cinglés. Ils savent TRÈS bien ce qu'ils font, ils essayent d'imposer leur business-model en rendant les choses confuses, en employant un vocabulaire souple, en cachant ce qui fâche (les artistes Jamendo affiliés SACEM est une rumeur à la vie dire, je ne sais pas ce qui en est vraiment), en proposant de la soupe de licence "pseudo-libre".

          Appeler "libre" ce qui ne l'est pas, c'est aussi se moquer du consommateur. "Ouh les vilaines majors commericales, mangez notre musique libre c'est meilleur". C'est démagogique (ce que le public veut, c'est pas de la musique libre, c'est de la musique gratuite), et c'est surtout de la com.
          • [^] # Re: "Musique libre"

            Posté par  . Évalué à 4.

            Arnaudus, deux choses :

            1 - Je m'oppose formellement à la définition du « libre » calqué sur celle du « logiciel libre ». D'ailleurs, je ne vois pas l'intérêt de définir « le libre » en général. De quel droit est-ce que les mecs du logiciel (dont je fais d'ailleurs un peu partie : sans être développeur, j'utilise presque exclusivement des logiciels libres) pourraient-ils déclarer que du mouvement du logiciel libre ils peuvent extrapoler un mouvement nommé « le libre », dont ils seraient les gardiens de l'intégrité ?

            Dana Hilliot, quand il évoque la filiation entre le logiciel libre et la culture libre (filiation évidente mais non exclusive, faut pas déconner non plus), parle de la nécessité de « tuer le père ». Je suis tout à fait de cet avis. La musique libre ne fera rien si elle doit ménager à tout pris les susceptibilités des défenseurs du logiciel libre qui se voient en gardiens d'une notion, « le libre », non seulement vague, mais qui en plus les dépasse.

            Et quand je dis que ça les dépasse, ça signifie : 1) qu'ils ne savent généralement pas de quoi ils parlent et 2) qu'ils n'ont pas de légitimité particulière pour trancher ce débat.

            2 - Deuxièmement, tu juges les entreprises et associations qui « font » de la musique libre, mais tu ne les connais pas. Soyons sérieux deux minutes : est-ce que j'émets des jugements sans appel sur Sun, Red Hat, Novel ou Mandriva ? Ou sur les différentes SSII et SSLL ? Ou sur la FSF ou le mouvement open-source ? Il me semble que non. Et pourquoi ? Parce que malgré mes lectures sur ces sujets, je ne les connais pas au point de pouvoir me permettre des jugements définitifs.
            • [^] # Re: "Musique libre"

              Posté par  . Évalué à 4.

              Dana Hilliot [...] parle de la nécessité de « tuer le père »

              ... pour toucher l'héritage? Ou pour éviter qu'on crie trop fort qu'elle n'est qu'une tentative parmi des centaines de restreindre la définition de la liberté d'une oeuvre afin de la faire rentrer de force dans un contexte commercial?

              La musique libre ne fera rien si elle doit ménager à tout pris les susceptibilités des défenseurs du logiciel libre

              Eh bien, que la musique gratuite fasse ce qu'elle veut, entre autres répondre au voeu démago des masses populaires.

              Désolé, diffuser quelque chose en prétendant que c'est libre, tout en empêchant sa distribution commerciale ou sa modification, c'est un mensonge. Les valeurs du libre sont largement au-delà des préoccupations commerciales et matérielles des auteurs, la licence d'une oeuvre libre défend avant tout les utilisateurs, et pas les auteurs. Votre musique libre ne me donne le droit de RIEN faire avec. Où est l'idéal du travail collectif? De la libre diffusion, dans tous les contextes? De la possibilité de transformer, de ré-encoder, d'adapter l'oeuvre à MES besoins d'utilisateur? Que dalle, oui. Ça n'est même plus lié au monde du logiciel libre : les licences des musiques "pseudo-libres" ne donnent aucun droit particulier à leur utilisateur. Rien là-dedans ne suit la philosophie du libre, je ne vois absolument aucune filiation, seulement une tentative de récupération.
              • [^] # Re: "Musique libre"

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                et la liberté d'étudier zut alors t'en fait quoi?
                Je me suis pas fait chier à écrire un article pour rien quand même :)
                • [^] # Re: "Musique libre"

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  J'ai toujours pensé qu'elle était implicite dans la liberté de modifier, je me trompe?
                  • [^] # Re: "Musique libre"

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                    non, c'est distinct.

                    En logiciel par exemple, c'est notamment l'accès au source (ce qui ne t'autorise pas forcément à le modifier), et le droit à la rétro-ingénierie.

                    Je t'accorde que quand on a le droit de modifier les sources (et non par exemple un executable) on a de fait la possibilité d'étudier tant que le code n'est pas volontairement rendu confus.
            • [^] # Re: "Musique libre"

              Posté par  . Évalué à 1.

              Dana Hilliot, quand il évoque la filiation entre le logiciel libre et la culture libre (filiation évidente mais non exclusive, faut pas déconner non plus), parle de la nécessité de « tuer le père ».

              Hein ??

              Pour qu'il y ait filiation, il faut qu'il y ait paternité. Or jamais personne dans le logiciel libre n'a dit "voilà, il faut étendre le principe du LL à la musique, alors on va inventer des licences non-commerciales". Le LL n'a pas enfanté ces licences (je poursuis l'analogie dans ses derniers retranchements, hein), et si les tenants du NC/ND veulent se réclamer du logiciel libre, il va falloir qu'ils soient un peu plus convaincants.

              Mais c'est sûr que ce serait dommage de ne plus pouvoir orner son discours de références mythologiques ou psychanalytiques à deux balles.
        • [^] # Re: "Musique libre"

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Le grand point d'achopement entre les artistes et les gens du logiciels libre, c'est le caractère sacrée de l'oeuvre personnelle. Formule qui résonne depuis les 214 années où le baron de Beaumarchais péta thuné s'est penché comme une marraine bienveillante sur le sort des pôvres auteurs comme lui.

          Et si on tordait le mythe de la communication divine nécessaire à la création ? L'oeuvre a une partie sociale et collective quand même non négligeable. Pour le peu d'harmonie et de solfège que je connais, au niveau innovation, la musique et quand même largement une affaire d'inspiration commune. Qui ne fait pas sa grille en 2-5-1, qui n'a pas son petit mode pentatonique avec mélanges de superstructures pour l'impro en blues ? Qui n'a pas saturé son ampli comme hendryx ? Qui n'accorde pas ses instruments à corde à la tierce ?

          Donc je veux bien pour la part sacrée et personnelle, mais n'est elle pas excessive ?


          Par ailleurs, ce que m'a appris le fait de travailler dans le logiciel libre, c'est la valeur de la création collective, l'oeuvre de plusieurs est supérieur à celle d'un seul, fût il brillant. Un effet de bord du logiciel libre est à mon avis justement de faire découvrir et encourager la création collective.

          Le droit d'auteur du libre est plus celui des colporteurs de l'ancien régime que celui des artistes de cour. Et si les auteurs de musique s'essayait à la création collective ?
          • [^] # Re: "Musique libre"

            Posté par  . Évalué à 1.

            Il y a des auteurs de musique qui s'essayent à la création collective, même s'ils ne sont pas forcément les plus nombreux.

            Pour ce qui est du mythe romantique de l'artiste divinement inspiré, ça fait quand même trois plombe que le mouvement de la « culture libre » lui a tordu le cou, non ? Si on va sur Dogmazic, Boxson ou Jamendo et qu'on demande aux artistes pourquoi ils font de la « musique libre », l'argument de l'inspiration venant des oeuvres des autres (et donc d'une création qui n'appartiendrait pas totalement à son auteur) revient souvent.

            C'est juste une impression ou beaucoup de personnes ici parlent de la musique libre (ou en libre diffusion, si on préfère) sans l'avoir vraiment cotoyée ? Qui ici a déjà discuté IRL avec un musicien publiant ses oeuvres en libre diffusion ?

            J'imagine que je dois passer pour un sale con arrogant en disant « vous savez pas de quoi vous parlez », mais c'est un peu vrai tout de même.

            Au fait, Beaumarchais et le revenu sacré de l'artiste c'est l'argument que sort les tenants du système SACEM et compagnie face à la musique libre, justement. ;)

            La musique libre n'est pas assez libre pour le logiciel libre, mais elle l'est sans doute déjà trop pour les « professionnels de la musique ». :D
            • [^] # Re: "Musique libre"

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Ce que je pense, c'est que le père qui veut être tuer sont les majors, mais qu'en fait, en ayant les mêmes mécanismes de droit d'auteurs, on ne propose que de remplacer des majors méchantes aujourd'hui, par d'autres majors sympathiques aujourd'hui.

              Pourquoi les pas trop vieux informaticiens aimaient microsoft ? IBM était vécu comme LE éditeur proprio. Ils ont pensé que MS allait casser son monopole, en utilisant les mêmes armes.

              Ces informaticiens (j'en connais) sont un peu pas convaincu au final qu'ils aient mis fin à ce qui les dérangeait le plus : les pratiques de rentes sur les oeuvres de l'esprit.

              Les mêmes forces en présence dans les mêmes conditions ont de fortes chances de reproduire les mêmes équilibres. Et qu'aura-t'on libéré ?
        • [^] # Re: "Musique libre"

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          - quel est, s'il existe, le projet social du mouvement Art Libre ?
          http://artlibre.org/

          "Copyleft Attitude" a pour objectif de faire connaitre et promouvoir la notion de copyleft dans le domaine de l'art et au delà. Prendre modèle sur les pratiques liées aux logiciels libres pour s'en inspirer et les adapter à la création hors logiciel. C'est la raison pour laquelle nous avons mis au point la Licence Art Libre.

          Ils sont là depuis suffisamment longtemps pour être crédible, et on les voit régulièrement aux rmll.
        • [^] # Re: "Musique libre"

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Enfin, il est parfaitement vrai que l'immense majorité des musiciens « libres » ne fournissent pas les « sources » de leur musique. Pour ce qui est des sources, ça ne comprend pas que les partitions ou les fichiers midi, mais aussi des pistes sonores non mixées (l'enregistrement n'étant pas qu'une simple transcription technique de la partition, loin de là !). Enfin bref, c'est très rare, même chez ceux qui autorisent les modifications.


          Je n'ai pas eu le temps de lire l'ensemble des branches de la discussion, mais je voulais juste partager une réflexion sur les sources elles-mêmes :
          - contrairement à l'hypothèse des logiciels libres, la source d'une musique ne peut pas être cachée, ne serait-ce que parce qu'elle est le rendu sonore. Certes, la source n'est pas visuelle, mais ce n'est pas étonnant pour ce type d'oeuvre (et je ne vois pas la raison de favoriser une perception qu'une autre).
          - Même si les partitions, etc., ne suivent pas le contenu sous LL, n'importe qui est libre de modifier et de communiquer l'oeuvre : il ne faut pas ici penser aux simples copier-coller, mais bien à l'interprétation, la réécriture, etc. (tout le monde peut reprendre les paroles, le thème, etc.)
          - En réalité, les droits qui sont moins bien assurés sont les droits voisins du droit d'auteur : celui du producteur lorsqu'il produit le master à partir de ces pistes sonores non mixées ; celui des artistes-interprètes puisqu'ils ne donnent pas « les clés de leur manière d'interpréter »

          Tout ça pour dire que je ne suis pas si pessimiste sur la question, la musique est perception, et donc code source.

          Après cette intervention romantico-musicale, je relève néanmoins une proposition de Forge dédiée aux « sources musicales » (tablatures, samples, etc.) que j'ai vue passé sur Framasoft, et à laquelle j'adhère totalement !
          • [^] # Re: "Musique libre"

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            La musique est autant son propre souce, qu'un executable : tu peux le décompiler et tu as tout.
            Et la décompilation, comme le décryptage de la musique pour leur apprentissage prennent bien plus de temps que d'utiliser des partitions pour réinterpréter l'oeuvre.
            • [^] # Re: "Musique libre"

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Bonjour,

              Désolé, je ne suis toujours pas convaincu : l'oeuvre musicale peut revêtir plusieurs formes d'expression (notamment écrite, mais aussi — et je pense qu'il s'agit là de la première source — interprétée).
              Donc, même si tu l''entends au lieu de la voir, tu perçois l'oeuvre dans sa globalité. Et tu en disposes ainsi entièrement, pour la réinterpréter, la modifier, la distribuer — pour autant que tu en as les droits.

              D'ailleurs, le terme de décryptage, pour la musique, me semble un peu fort... Perso, lorsque je cherche à interpréter une oeuvre, je commence à l'écouter dans diverses interprétations, libre à moi ensuite de la modifier lorsque je l'aurai suffisamment intégrée. Et si je n'ai que la partition, je me la chante pour la jouer (d'ailleurs, au final, il est souvent plus long de partir uniquement des partitions et de les jouer et rejouer jusqu'à une interprétation convenable ; que d'écouter encore et encore, quitte à revenir ensuite aux partitions).
              Enfin, la discussion diverge ici de la notion d'oeuvre à interprétation, mais il faut noter que la première expression de l'oeuvre peut parfaitement être une interprétation, qui sera ensuite mise à plat.

              Donc, non : un soft sans code source ne te donne pas accès à ce qui fait de lui une oeuvre, ou alors de façon très parcellaire
              Pour faire un parallèle, je dirai que c'était comme si tu essayais de retrouver l'oeuvre symphonique en te basant uniquement sur les réactions des auditeurs/du public (ou le tableau, en se basant sur ceux qui l'admirent).

              La musique et l'informatique, les deux sont bien plus liés qu'on ne le croit, mais ce n'est pas pour autant qu'il ne faille pas les distinguer lorsque ceci est justifié !

              Mben
    • [^] # Re: "Musique libre"

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Tout à fait, et cette phrase est quand même super réductrice du ce qu'est ce phénoméne.

      D'abbord les licences pour l'art en libre diffusion, ont peut les trouver là :
      http://www.dogmazic.net/static.php?op=tableau_licences.php

      Bon sinon tout a fait à part, thierry blanchard, j'avous que j'ai bien du mal à accrocher. Bon pour l'instant mon préféré rester David TMX, incontestablement. Echo lali, bah c'est à dire c'est pour les gosses... Je préfères les reprises trapistes.
      • [^] # Re: "Musique libre"

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Le collectif art libre à l'avantage de ne pas proposer une licence libre, mais de proposer un discours contrsuit sur le contenu libre. La licence c'est du droit, sans la pédagogie qui va avec, je suis cirsconspect sur son utilité. Pédagogie qui va jusqu'à avoir été les premiers à évoquer la diffusion des sources avec l'oeuvre. Donc la licence art libre est la plus libre dans le sens qu'il y a un vrai projet de contenu libre qui le porte

        En résumé la licence art libre, c'est bon parce qu'il y a un travail d'explication sur le sens du mot libre accolé à art. Donc aucun rapport avec des licences libres bazardées comme ça à la va comme je te pousse.
        http://artlibre.org/


        Comme libroscope, c'est certes soutenu par une cabale de futurs milliardaires petits exploiteurs des contenus des autres chti n'artistes au RMI (voyez les liens de pub), mais chuut, nous le nierons fermement.
  • # A propos de musique libre.

    Posté par  . Évalué à 2.

    Existe-t-il des interprétations libres de chansons et musique française ?
    Je n'ai encore rien trouvé.
    • [^] # Re: A propos de musique libre.

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Sur jamendo il y a pas mal d'artistes qui chantent en français, sur dogmazic également.

      Bon je suppose que ta question est en fait y a-t-il des interprétations gratuites des oeuvres d'artistse qu'on peut entendre à la télé ou à la radio. La réponse c'est que ça n'est pas possible légalement avant la soixante-dixième année suivant la mort de l'artiste si on pas l'autorisation expresse des ayants droits.

      Et même si c'était le cas, troquerais-tu une interprétation du morceau de jeff buckley hallelujah, interprété par jeff buckley, par une autre interprété par moi? Si c'est le cas je peux te la faire dès la semaine prochaine, et légalement en plus, puisque d'ici là tu seras devenus mon super ami que j'adore discuter avec sur jabber, et donc ce serait une diffusion dans le cadre familliale. Bon par contre je te dit tout de suite je monte pas autant dans les aigus et j'ai pas le même coffre et en vrai je crois que je sais pas chanter juste, mais pchht, il faudrais pas que mon égo entende parler de tout ça.
  • # C'est un peu compliqué à mon avis

    Posté par  . Évalué à 4.

    L'informatique libre existait déjà du temps où, en pratique, la bonne musique s'écoutait sur une radio FM, donc, gratuitement : les riches pouvant, s'ils le souhaitaient, s'acheter des chaines Hifi monstrueusement chères et des platines vynil.

    Chacun a toujours été à peu près libre d'apprendre à jouer de n'importe quel instrument, d'apprendre à chanter et de jouer ce que bon lui semblait pour se faire plaisir.

    "Ce n'est pas parce qu'on est dans le logiciel libre qu'on n'a pas le droit d'aimer ce qui est beau ? "


    Le logiciel libre et la musique libre ont désormais ceci de commun qu'il devient revendiqué de pouvoir consommer librement, et de considérer que la liberté d'apprendre et pratiquer librement est sans grand intérêt, alors !même que, pour consommer librement même des biens reproductibles à très faible coût, encore faut-il qu'il existe suffisamment de liberté d'apprendre pour qu'une minorité produise. Et que nulle autre considération n'a réellement d'importance.

    Me considérant comme un programmeur et un piètre musicien, je suis heureux d'avoir pu découvrir Manu Cornet, David TMX, Ehma et quelques autres grâce à Jamendo. Leur choix d'évoluer en dehors du système de création et commercialisation de la musique ne fait que démontrer qu'il existe encore assez de liberté d'apprendre, peut-être aussi de pratiquer, mais pas assez de diffuser.

    En tant que programmeur, je suis heureux pour ces artistes qu'ils puissent, grâce à la musique libre, faire connaître au monde ce qui leur passe par la tête, et ce, malgré le filtrage opéré par une industrie trop heureuse de canaliser l'ensemble de la consommation musicale dans les quelques produits qu'ils parviennent à contrôler le plus totalement possible dans une logique de maximisation des profits d'industries dérivées autour d'une marque. Et je suis heureux pour moi de les connaître. Et je crois que le monde est pus beau non pas parce qu'ils existent, mais tout simplement parce que plus de gens savent que ces gens existent, et que l'espoir que donne à tout un chacun le spectacle de l'exemple de ces artistes est ce qui motive chacun de nous à, dans son domaine, essayer de donner un peu de soi pour l'avenir.

    Voilà ce qu'il y a de commun entre logiciel libre et ce qu'on nomme musique libre : enfin, selon moi du moins
  • # Précisions ?

    Posté par  . Évalué à 2.

    Ne pourrait-on demander à une licence libre de respecter quelques une des quatre libertés avant de lui reconnaître une quelconque proximité avec le logiciel libre ?
    Ce n'est pas déjà le cas ? les CC combinent parties de ces libertés, la LAL les intégre toutes quatres, par exemple.

    Est-ce vraiment souhaitable d'intégrer de la musique dans du logiciel libre qui n'accorde pas les mêmes libertés ?
    La question n'est pas claire du tout, ou bien posée : s'agit-il de connaître les raisons (bonnes ou mauvaises) d'intégrer de la musique libre dans des logiciels restreignant les-dites libertés ? ou de la musique non libre dans des logiciels libres ? ou une combinaison de ces deux questions ?

    Ayant besoin de contenu libre pour le logiciel libre, ne pourrait on proposer une définition (voir lien) à laquelle les contenus devraient se référer ?
    Cette question n'est pas claire ou précise non plus. :-)
    • [^] # Re: Précisions ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      J'avais écrit dans la nouvelle «terme quelconque libre» ce qui fait que je suis plus ou moins d'accord avec toi.

      Ce qui m'importe, c'est de demander aux gens qui font du logiciel libre, quand ils voient une «initiative lambda» libre si ils ne devraient non pas la juger sur la sémantique «libre» mais sur les 4 libertés.

      Parce que sinon demain j'ouvre business libre :-) et politique libre, et je demande à tous les sites de logiciel libre de relayer mes initiatives.

      2éme point

      Pour un jeu, on fait a besoin de bande son, qui seront sous forme de fichier .mid/.mod et/ou de sample de son (.wav). Si on est un informaticien raisonnable, pour avoir un bon jeu, on voudra faire appel à un artiste. Et on aimerait que la musique/le son/les images soient diffusables dans les même conditions que le logiciel. Car sinon comment distribue-t'on le logiciel ? Un pack logiciel sous GPL et un pack musique son images sous CC-NC ? Mais alors, comment réutilises-t'on les données ? Quid de la liberté d'utiliser (notamment de faire du commerce avec un logiciel libre fonctionnel ?

      Ne serait ce pas souhaitable que l'on ait des contenus libres que l'on puisse redistribuer avec les mêmes licences que le logiciel lui même ?
  • # Fichiers sources: code, images et sons

    Posté par  . Évalué à 3.

    La remarque concernant les "sources" de la musique s'applique aussi pour les graphismes. Ainsi, les graphismes des jeux ne sont généralement pas directement réalisés en png ou en jpg mais ont généralement été créés à l'aide d'un éditeur comme Gimp ou Inkskape.

    Qu'est ce que des graphismes libres ?

    Pour Wormux (www.wormux.org), on a tranché, des graphismes libres sont composés d'un fichier résultat (GPL), et d'un fichier (GPL) d'édition (.gimp ou .svg) éditable avec un éditeur libre. On a donc une section dédiée dans le dépôt subversion :
    http://svn.gna.org/viewcvs/wormux/data-src/

    Pour la musique, les bruitages, on a plus de mal à obtenir des contributions. Dès lors on se contente du fichier final, mais sous licence GPL uniquement. Pourquoi ? Pour le packaging notamment. Difficile (impossible?) de faire un paquet pour une distribution si des sons sont en licences GPL, d'autres en CC share Alike, dautres en CC NC, d'autres en ...
    Le fichier final GPL nous assure au moins la possibilité de le distribuer de manière homogène avec l'ensemble (<Jeu complet> GPL). Au peu aussi l'éditer un minimum si il ne convenait plus (le raccourcir, diminuer le volume sonore, le réencoder, ...)
    • [^] # Re: Fichiers sources: code, images et sons

      Posté par  . Évalué à 1.

      Je vois bien le côté pratique, mais je pense quand même que la stabilité du bidule repose sur la bonne foi des intervenants. Si je télécharge le paquet Wormux, je suis en droit de demander les sources des sons. Si je télécharge le paquet directement sur wormux.org, j'ai toutes les chances de tomber pas trop loin des créateurs des fichiers, et j'imagine qu'il sera possible d'avoir une réponse. Mais qu'est-ce qui se passe si je fais ça avec un fork de Wormus gravé sur un CD livré avec un magazine Néo-Zélandais? Est-ce que ça ne revient pas à donner une sorte de bombe à retardement en même temps que le logiciel libre?
    • [^] # Re: Fichiers sources: code, images et sons

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      ou les fichiers .blend pour blender et les graphismes 3D, ce qui est demandé sur OpenArena qui refait/ajoute des cartes / persos à quake III et les place en GPL
      http://en.wikipedia.org/wiki/OpenArena
  • # Discours sur les libertés

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    Je reviens juste rapidement sur ce que tu dis, comme quoi la musique libre se définit plupart une opposition que par un réel discours de liberté, contrairement avec le logiciel libre.

    En fait, je ne suis pas d'accord. Même si je le regrette, beaucoup beaucoup de gens argumentent le logiciel libre en opposition au logiciel propriétaire et cela tiens parfois de la croisade contre Windows (même moi j'ai fait ça un peu quand j'étais jeune).

    C'est d'ailleurs illustré par un beau troll de Theo de Raadt avec des bouts de vrai dedans et à propos des linuxiens : « leur problème c'est qu'il détestent Windows, alors que nous nous adorons UNIX » (grossiérement).

    L'opposition est par ailleurs évidente. Le mouvement du logiciel libre s'est crée par rapport à une réaction sur le modèle propriétaire. Effectivement aujourd'hui, je pense qu'il est plus pertinent de promouvoir le libre pour le libre et pas contre le propriétaire (mais ce sujet n'est jamais bien bien loin...).
    • [^] # Re: Discours sur les libertés

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Je conteste cette vision de création dans la réaction :
      http://www.libroscope.org/Un-point-de-vue-subjectif-sur-l

      La pratique du logiciel libre est née en 1953 dans une certaine de construction d'un projet, elle n'a été formalisée de manière accessible à l'intuiton que plus tard (1984) sans interruption de la pratique.

      Qu'il y ait eu un conflit avec microsoft depuis 1976 est une autre histoire (voir la lettre aux hobbyiste et la première utilisation péjorative de hacker).
  • # Ce que j'aime bien dans la musique libre...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    C'est qu'ils arrivent à se faire aimer de la communauté libre tout en ne faisant rien de libre.
    Je m'explique. en informatique, on peut partager en 3 gros mondes différents :
    1/ sans source et payant (commercail / shareware)
    2/ sans source et gratuit sous conditions (le plus ou moins freeware classique)
    3/ avec source

    Les informaticiens libristes rejetent 1 et 2 coté logiciel, mais accepte 2 coté musique, vous ne toruvez pas ça étonnant?

    Bref, pour moi, avoir de la musique de Jamendo sur mon disque, c'est comme avoir un freeware : j'ai le droit d'écouter, parfois de diffuser aux potes, mais pas plus. Il n'y a pas de différence entre un freeware informatique et la musique de Jamendo, si vous acceptez Jamendo vous devez moralement accepter les gros bouts de fichiers sans code source qui s'exécutent sur votre machine, c'est la même chose. Genre les drivers propriétaires peuvent très bien être sous CC : pas de source, pas de redistribution commerciale etc...

    On le voit très bien avec le cas présenté par Wormux quelques commentaires plus haut : la musique sous CC, c'est comme les freeware, tu en chies pour le packager du fait des restrictions de diffusion de la musique.

    Chez moi, ma définition de musique libre sera au minimum une diffusion sous licence OSI avec le code source aussi sous licence OSI si il existe (les notes de musiques donc), afin de pouvoir diffuser un logiciel sous licence OSI avec cette musique/graphique/etc...

    Messieurs, assumez, acceptez la musique de Jamendo et des drivers propriétaires ou refusez les deux, vous ne pouvez rester au milieu et définir votre liberté suivant votre confort.
    • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

      Posté par  . Évalué à 2.

      Je plussoies. Deux hypothèses :
      * L'ignorance. Les musiciens n'ont pas compris le concept de liberté appliquée à la propriété intellectuelle, ils essayent donc de reproduire le truc mais ils se sont plantés.
      * La malhonnêteté. "libre" est aujourd'hui un argument de vente. Firefox est libre, Openoffice est libre, Linux est libre. On commence à comprendre ce que c'est (malgré encore beaucoup de confusion), mais au moins, on sait que c'est bien, et que c'est différent de gratuit. On sait aussi que ça n'est pas synonyme de mauvaise qualité. Alors on utilise le mot à tout va, pour vendre quelque chose de vaguement souple, mais de définitivement non libre. À quand les voitures libres, les couches culottes libres, les pizzas libres?
      • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

        Posté par  . Évalué à 3.

        Et les radios libres ?
        • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

          Posté par  . Évalué à 1.

          À ce que je sache, une radio n'est pas de la propriété intellectuelle... C'est un média qui diffuse de la propriété intellectuelle, c'est pas pareil. Qu'est-ce qu'un internet libre, un téléphone libre?

          Il n'a jamais été question d'étendre le concept de "libre" à autre chose que la propriété intellectuelle : libre-service, radio-libre, liberté d'expression, liberté d'entreprendre, etc. sont des concepts qui existaient avant RMS (ou qui ont émergé indépendamment) et qui illustrent d'ailleurs la polysémie du mot "liberté".

          À ma connaissance, jamais les radio libres ne se sont revendiquées de la philosophie des logiciels libres...

          ça me fait tout bizarre de coller l'adjectif "intellectuel" à "radio libre"
          • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

            Posté par  . Évalué à 2.

            C'est l'usage qui fait la langue. La définition de LL est consensuelle parmi les gens qui font le LL. Pareil pour la majorité des gens qui font de la musique libre.

            Il se trouve que les définitions ne collent pas. Tu auras du mal à changer les choses sans courir au troll systématique avec les gens de la musique libre. Alors plutôt que se battre sur les termes, pourquoi ne pas insister sur les concepts et promouvoir les licences analogues à celles de LL ?

            L'expression X libre <-> X respecte les quatres libertés s'applique sans doute très bien avec X ½uvre de l'esprit, seulement dans les faits c'est pas ça. L'expression "X libre" est pas formalisée, et à un sens différent suivant le X. Vouloir changer l'usage ? A toi de voir si dans ce cas c'est se battre pour des moulins à vents ...

            C'est facile de poster une news comme ça sur dlfp, sur un site de musique libre, ça se passe comment ?
            • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

              Posté par  . Évalué à 3.

              Ça pourrait être vrai seulement s'il n'y avait que le LL et la musique libre.

              Seulement, il y a tout le reste.

              Il y a les images libres, qui utilisent abondamment les licences CC, TOUTES les licences CC, et qui, à ma connaissance, n'ont jamais déformé le principe de la liberté d'une oeuvre. Voir par exemple ce qu'on peut trouver sur et à partir de http://www.linuxgraphic.org/ . Voir aussi les réactions qui peuvent être provoquées par des prétentions de liberté qui n'en sont pas.

              Il y a la documentation libre, qui, bien sûr, a commencé avec les docs des logiciels, mais qui s'est largement étendu. Aujourd'hui, Wikipédia est certainement plus gros que Linux en matière d'investissement humain, et c'est probablement en passe de devenir la plus grande oeuvre collaborative de l'humanité. Et là-bas aussi, les quatres libertés sont érigées en principe fondateur.

              Il y a donc un vrai "monde" du libre, qui partage les mêmes valeurs, les mêmes définitions. Et puis il y a ce truc de la musique libre, qui arrive comme ça et qui n'accepte pas la philosophie du libre. Mais qui veut tout de même utiliser le terme de "libre".

              Les "gens" de la musique libre ne veulent pas que leurs oeuvres soient étudiées, diffusées, modifées, rediffusées, revendues. Ils ne veulent garantir aucune liberté particulière aux utilisateurs de leurs créations. Ils ne veulent pas de forks, pas de projets collaboratifs; ils cherchent avant tout à développer un modèle fiable économiquement, légèrement anarchiste ou anticonformiste sur les bords, mais en rien comparable avec les principes fondateurs qui sous-tendent le logiciel libre.

              Pourquoi vouloir se revendiquer de la communauté du libre alors? Pourquoi prétendre que ce qu'on fait c'est libre, alors que ça ne l'est pas? Probablement soit par ignorance, soit par opportunisme. Personne ne peut les empêcher de se monter le mou tout seuls sur leurs forums de discussion. Ils peuvent s'auto-persuader autant qu'ils veulent qu'ils font du libre, qu'ils sont "cools" comme le sont RMS ou Linus, qu'ils participent à une sortent de grand mouvement. Mais c'est une erreur, entretenue par des mensonges et des oeuillères. En tout cas, apparemment, ce n'est pas sur linuxfr qu'ils vont trouver des oreilles complaisantes pour admettre leurs prétentions et excuser leur crise d'adolescence vis-à-vis du logiciel libre qu'apparemment, ils considèrent comme leur père.
              • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

                Posté par  . Évalué à 2.

                Il me semble que les licences CC ne respectent pas toutes les quatres libertés.

                Et sur Jamendo par exemple, cité dans la news, les musiques sont aussi en CC.
                • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Absolument, je me suis aperçu à la relecture que je n'avais pas été trés clair (même pas du tout). Je reformule :

                  Il y a les images libres, qui utilisent abondamment les licences CC, et qui, à ma connaissance, n'ont jamais déformé le principe de la liberté d'une oeuvre. Toutes les licences CC sont régulièrement utilisées pour les images, mais toute prétention à déclarer libre une oeuvre diffusée sous une CC non-libre est tuée dans l'oeuf par une réaction épidermique.

                  Quelque chose plus comme ça, quoi. Je voulais dire que malgré le fait que toutes les licences CC étaient utilisées pour les images, personne ne s'était jamais amusé à essayer de modifier la définition de "liberté" pour la faire coller avec la totalité des CC.
                  • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    toute prétention à déclarer libre une oeuvre diffusée sous une CC non-libre est tuée dans l'oeuf par une réaction épidermique.


                    C'est ce que j'appelle un appel au troll.

                    Pourquoi ne pas plutôt poser a l'auteur des questions genre : "pourquoi ne peut-on pas modifier l'oeuvre?" en argumentant potablement ? Il y a des chances que ça passe vachement mieux, surtout si tu as un exemple de truc "super cool" à faire avec en exemple. Les libertés valent autant par ce qu'elles apportent que par position de principe amha.
                    • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

                      Posté par  . Évalué à 2.

                      Oups j'avais mal lu.
                      Tu as cité linuxgraphics en exemple, si c'est le seul cite, ça s'explique sans doute par la population de geeks libristes qui fréquente le site, des gens convaincus "de base" donc, et une population beaucoup moins "grand public" que la musique libre (je pense.)

                      Question de rapport de force ?
                    • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

                      Posté par  . Évalué à 1.

                      Ce n'est pas mon avis. La communauté a avant tout pour rôle de trancher et de balancer clairement son interprétation des choses : Java c'est pas libre, ce truc est libre, ce truc n'est pas libre etc. C'est une défense non-pédagogique, parce que c'est une défense en tant qu'uitilisateur : non, je ne vais pas te laisser dire que ton "truc" (logiciel, dessin, musique...) est libre parce qu'en tant qu'utilisateur, tu ne m'offres pas ce que j'attends d'un "truc" libre".

                      Je ne pense pas qu'on puisse balancer comme ça "le libre c'est le top du top, et je vais t'expliquer pourquoi tu dois faire du libre". Je pense que c'est générateur de frustrations, simplement parce que le libre n'est pas la solution à tout. Typiquement, pour l'exemple de la musique, je n'ai jamais prétendu que le libre était une solution viable. Elle l'est peut-être, ou peut-être pas, à la limite je m'en fous. Mais qu'on ne prétende pas qu'un truc est libre s'il ne l'est pas, quoi.

                      Personnellement, j'ai toujours trouvé un peu hypocrite le discours pédagogique vis-à-vis des auteurs, parce qu'en tant qu'utilisateur potentiel, tu as tout à gagner alors que l'auteur a beaucoup à perdre, y compris au niveau de ses préjugés. Je veux dire qu'en tant qu'auteur, diffuser un truc librement ne te rapporte franchement pas grand chose. Ça va énormément rapporter à ton oeuvre, qui se verra améliorée, revendue, modifée, adaptée à d'autres usages. Ça peut te rapporter en tant que notoriété, beaucoup de gens vont voir ton nom, vont savoir que tu fais du bon boulot, vont te prendre pour exemple peut-être. Mais pratiquement, je pense que le retour, surtout financier, est assez faible. Par ailleurs il est extrêmement aléatoire, et surtout sur le long terme. Mettre une oeuvre sous licence libre, c'est avant tout une démarche personnelle, qui n'est pas seulement généreuse et humaniste (mettre Linux sous GPL était clairement intéressé, par exemple), mais qui doit relever d'une volonté propre et d'une conviction assez profondes dans les vertus de la liberté des oeuvres (la vraie, hein, pas la gratuité).
                      • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

                        Posté par  . Évalué à 2.

                        Je pense que c'est générateur de frustrations, simplement parce que le libre n'est pas la solution à tout. Typiquement, pour l'exemple de la musique, je n'ai jamais prétendu que le libre était une solution viable.


                        Tout dépends de la problématique qu'on veut résoudre. Tout dépend si tu (ou l'auteur surtout) place son ½uvre, de sa démarche artistique, de si il veut en vivre.


                        c'est avant tout une démarche personnelle ...

                        mais qui doit relever d'une volonté propre et d'une conviction assez profondes dans les vertus de la liberté des oeuvres (la vraie, hein, pas la gratuité).


                        Je sais pas si c'est en rapport avec RMS qui s'amuse à jouer au gourou, mais J'ai toujours l'impression d'entendre un discours sur la religion quand j'entends ce genre d'expression. Et c'est sans doute ce que doivent ressentir les gens quand des mecs les agressent avec des "c'est nul, c'est pas libre" et qui comprennent pas ce qui leur arrivent (mettre leur truc gratuitement à dispo c'était sans doute une démarche positive à leur yeux.) Genre "c'est qui ce fanatique" ?

                        Et pour des gens pas convaincus et pas en phase avec la culture du ll, qui n'attachent pas de valeur particulière aux quatres libertés fondamentales du LL, si tu leur explique pas ce que ça peut leur apporter ou à leurs ½uvre, ils vont pas le deviner tout seuls. Et si tu les agresse, c'est mort d'avance. Après ça leur convient ou pas, ils pensent que la démarche du libre leur apporte quelque chose, à leur ½uvre ou pas, ...
                        • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

                          Posté par  . Évalué à 2.

                          Ouaip, je vois bien le problème, mais j'imagine le dialogue suivant :

                          "- Ton truc là machin gratuit, c'est nul c'est pas libre.
                          -- Ah bon? Ouais, peut-être. Mais pourquoi il faudrait que je mette ça libre?
                          -- Bah pour l'oeuvre, c'est bien, ça lui permet d'être diffusée, améliorée, adaptée...
                          -- Ouais, mais en tant qu'auteur?
                          -- Bah pour les utilisateurs, c'est vachement mieux parce qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent...
                          -- Ouais mais en tant qu'auteur?
                          -- Euh... les gens vont vachement t'aimer ?"

                          Tu vois ce que je vaux dire? À part les arguments philosophiques, les intérêts de l'auteur d'une oeuvre libérée sont vachement flous et mouvants. Encore, pour un logiciel, tu peux t'attendre à des rapports de bugs ou de l'aide technique. Mais pour une musique, où le système est est à ses premiers balbutiements? Si, je vois bien, le prêt d'un studio d'enregistrement, l'échange de conseils, de matos, etc. Mais rien de ça n'est lié au caractère libre, seulement au caractère communautaire qui est boosté par la liberté. Mais par exemple, l'ego surdimentionné des artistes risque de ne pas leur faire goûter l'intérêts de patches qui améliorent l'oeuvre, ils risquent de prendre ça comme une atteinte personnelle...

                          C'est pour ça que je pense qu'il est assez discutable de faire miroiter des trucs. Si tu ne sais pas ce qu'est le libre, on peut te conseiller de lire, de te renseigner, on peut t'expliquer, mais je doute qu'on puisse convaincre quelqu'un en quelques minutes.

                          En tout cas, la question qui nous préoccuppe ici, c'est plutôt de convaincre les artistes qu'ils se trompent quand ils prétendent que leurs oeuvres sont libres. Donc on pourrait passer des heures à argumenter que ça serait 'achement mieux si on avait le droit de modifier les paroles, ça ne change pas le fait que la version actuelle n'est pas libre.
                          • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

                            Posté par  . Évalué à 2.

                            Ton truc là machin gratuit, c'est nul c'est pas libre.


                            Si tu me relis je pense que c'est exactement ce qu'il ne faut pas dire.


                            En tout cas, la question qui nous préoccupe ici, c'est plutôt de convaincre les artistes qu'ils se trompent quand ils prétendent que leurs oeuvres sont libres. Donc on pourrait passer des heures à argumenter que ça serait 'achement mieux si on avait le droit de modifier les paroles, ça ne change pas le fait que la version actuelle n'est pas libre.


                            Et ce que je dis moi depuis le début, c'est que c'est une question de vocabulaire divergent pour laquelle il ne vaut pas vraiment le coup de se braquer avec la terre entière par rapport aux notions qu'il y a derrière. Faire prendre conscience à l'auteur qu'il existe des formes de diffusions qui permettent des choses c'est déja pas mal.
                            • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

                              Posté par  . Évalué à 1.

                              l ne vaut pas vraiment le coup de se braquer avec la terre entière par rapport aux notions qu'il y a derrière

                              Mais si, parce que c'est de l'arnaque.

                              Si je te donne un téléphone portable et que je dis que c'est gratuit, tu le prends. Puis tu t'aperçois que les SMS sont 0,01¤ plus cher que pour ceux qui ont payé leur téléphone. Tu vas venir te plaindre. J'aurais beau te démontrer par a+b qu'au final, c'est mieux que si tu avais payé ton téléphone puis tes SMS au prix normal, tu vas me dire que je t'ai menti en disant que c'était gratuit. Je n'ai pas le droit de te dire "Ah oui mais gratuit pour moi, vois-tu, ça n'a pas le même sens que pour toi, n'est-ce pas..." La question n'est pas "est-ce que c'est mieux que s'il n'y avait rien", parce que là, évidemment, c'est clairement "oui" : oui, c'est mieux de pouvoir graver ou p2per un titre sans risquer un passage au tribunal. Mais la question n'est pas là. La question, c'est "est-ce qu'il est légitime d'attribuer le terme de "libre" à ces titres de musique". Et là, c'est non : non, c'est de la triche, c'est un mensonge.
                              • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

                                Posté par  . Évalué à 1.

                                Si tu veux être sûr de tes droits, tu regardes la licence, le terme "libre" n'a aucun sens juridiquement il me semble.


                                Après, libre à toi d'essayer d'envoyer des gens qui sont pas d'accord avec toi sur le sens à donner au mot "libre" mais c'est un poil exagéré pour une question de vocabulaire.
                        • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

                          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                          est-ce-qu'une argumentation qui détaille les inconvénients de NC et ND te convient mieux ? En mettant en avant ce que rapporte le fait de ne pas avoir NC et ND est-il plus clair ? (si je prends l'exemple des Creative Commons)

                          je veux bien des commentaires sur les exemples pris dans http://faq.tuxfamily.org/wakka.php?wiki=LicenceLibrePourquoi
                          j'ai essayé de prendre des cas concrets, il y en a peut-être d'autres auxquels je n'ai pas pensés ?
      • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

        Posté par  . Évalué à 2.

        Pour la pizza c'est jouable :

        http://recherche.marmiton.org/Default.aspx?pq=pizza&nq=&(...)

        tu peux la faire, la modifier, la redistribuer, la vendre, étudier son fonctionnement interne et mieux tu peux la manger (ce qu'il n'est pas possible de faire avec un logiciel).

        Après pour les couches culottes, je sais pas pourquoi mais je préfère qu'elles ne soient pas libres...
      • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

        Bon je réponds un peu à tout en même temps. Il y a plusieurs choses dans ce phénomène de musique libre. Déjà il y a une utilisation erronée des termes. Une licence CC contenant soit NC soit ND ou les deux fait qu'une oeuvre est freeware mais pas libre. C'est juste de la musique gratuite, comme il en existe depuis des dizaines d'années. Et il y a un certain opportunisme de la part de Jamendo et de Dogmazic notamment de surfer sur cette vague du terme "libre" pour se faire de la pub alors que la majorité de leur catalogue n'est, justement, pas libre. Sans compter que chez Jamendo une certaine quantité (pour ne pas dire une quantité certaine) d'artistes sont inscrits à la sacem, ce qui fait que la licence CC n'est même pas valide. C'est un vrai problème que cette mauvaise habitude de tout mélanger.

        J'en ai déjà parlé ici: http://blogs.kd2.org/bohwaz/?2006/10/20/130-musique-libre-pa(...)

        Et je me suis évidemment fait enflammer par les protagonistes de cette soi-disant musique libre.

        Maintenant concernant les sources dans la musique libre (licence art libre ou au moins CC-By-Sa), y'a plusieurs choses. Moi en tant qu'artiste libre je ne distribue pas systématiquement les "sources" de mes créations (en général une série de samples, le fichier permettant de les assembler étant souvent hélas issu d'un logiciel propriétaire), mais je les donne avec le sourire à chaque fois qu'on me le demande. Mais le problème pour moi c'est que stocker parfois quelque gigas de samples pour un seul morceau c'est pas possible, donc je ne peux pas le faire systématiquement comme on le fait avec un soft libre. De même pour tout ce qui est compositions avec de vrais instruments j'aurais bien du mal à donner les partitions, mes cours de solfège sont déjà bien loins :)

        Tout ça pour dire que pour moi la liberté de modification et d'étude dans la musique libre ne peut pas, pour des raisons techniques, être aussi étendue que dans le logiciel. Mais c'est une liberté utile. Par exemple là je travaille sur un nouvel EP je vais prendre des samples de morceaux existants sous art libre, ou certains juste leur rajouter une voix, etc. Je fait évoluer le morceau dans un sens. Et c'est déjà en musique un progrès immense. Parce qu'en musique "commerciale" je ne vous raconte pas le nombre de morceaux qui doivent être modifiés ou parfois complètement refaits parce qu'ils utilisent des samples et que le label a pas les droits dessus. C'est un vrai casse-tête.

        « Je vois bien à quels excès peut conduire une démocratie d'opinion débridée, je le vis tous les jours. » (Nicolas Sarkozy)

        • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

          Posté par  . Évalué à 2.

          Et il y a un certain opportunisme de la part de Jamendo et de Dogmazic notamment de surfer sur cette vague du terme "libre" pour se faire de la pub alors que la majorité de leur catalogue n'est, justement, pas libre.

          Mais il suffirait simplement qu'ils l'admettent! Certains intervenants sur cette page sont à des années lumière d'admettre que NC = non libre, par exemple. Pourtant, c'est un truc qui ne peut même plus provoquer de trolls, c'est clair pout tout le monde que certaines licences CC sont libres et d'autres non.

          Le fait qu'un morceau de musique soit différent d'un logiciel n'a jamais donné le droit de chier sur la philosophie du libre. Le problème est bien de savoir quelle part des artistes qui diffusent leur oeuvre sur de tels sites savent ce qu'il en est. J'imagine que beaucoup d'entre eux se sont fait intoxiquer par la propagande active des "freewaristes de la musique" et sont persuadés de faire du libre. Il faut vraiment essayer d'arrêter les frais le plus tôt possible avant que ces artistes, mais aussi et surtout les "consommateurs" de cette musique ne s'aperçoivent trop tard qu'ils se sont fait arnaquer.

          Sans compter que chez Jamendo une certaine quantité d'artistes sont inscrits à la sacem

          Si c'est vrai, alors c'est d'une incommensurable connerie, en effet.
          • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

            Concernant la musique sacem sur jamendo, c'est pas un scoop, ça fait déjà longtemps que je me bat pour que les artistes sacem soit marqués comme tel sur jamendo. J'ai même proposé de le coder moi-même. Mais pour des raisons légales à mon avis ils refusent (reconnaitre qu'ils ont des artistes sacem en le sachant briserait leur contrat avec ces artistes, qui sont de fortes sources de visiteurs et donc de revenus).

            L'argumentaire de Jamendo c'est que très bientôt si si dans quelques semaines, ben le marché des sociétés de droit d'auteur va être libéralisé en europe et donc les artistes pourront choisir les licences CC. Effectivement ya des débats en cours là-dessus. Sauf que déjà c'est pas encore prêt d'être le cas grâce à la sacem qui fait pression sur le parlement, mais de plus, en attendant, les artistes sacem sont dans l'illégalité, les gens qui les téléchargent et redistribuent le sont aussi et enfin, jamendo le sont aussi.

            Lien vers un autre commentaire de ma part à ce sujet: http://linuxfr.org/comments/751730.html#751730 avec liens en parlant un peu plus profondément...

            « Je vois bien à quels excès peut conduire une démocratie d'opinion débridée, je le vis tous les jours. » (Nicolas Sarkozy)

        • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Et je me suis évidemment fait enflammer par les protagonistes de cette soi-disant musique libre.

          Et à Dijon, alors que je défendais le point de vue comme quoi les CC NC-ND étaient pas libres tu me flammais. :-D

          Comme quoi, on finit par changer de point de vue en réfléchissant à la question. Ainsi je ne vois pas l'intérêt de flammer les artistes de musique libre. C'est aussi pour ça, que la confusion musique libre (qui finalement est propriétaire selon les critères du libre) est nuisible car elle rend difficile la clareté du message «libre». Je comprend bien au final qu'il faille tuer le père quand il dit que l'on raconte des conneries :-) (je parle de Dana)

          Remarquons que les disques de 1to sont sortis :) la difficulté de stockage risque d'être moins un soucis dans les années à venir pour tes samples. Libroscope est bien hébergé sur mon ADSL, pourquoi pas tes samples sur ton ADSL ? (^_^)
          • [^] # Re: Ce que j'aime bien dans la musique libre...

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

            Attention je pense qu'il est important de ne pas rejeter les licences NC/ND mais qu'il est totalement débile de les assimiler à du libre. Pour moi c'est une démarche qui va déjà plus loin que la plupart des artistes et c'est donc un progrès à ne pas négliger, mais c'est une démarche de gratuité, de promotion, qui est très loin d'une démarche idéologique (qu'est le libre).

            Je n'ai aucune envie d'envoyer chier les artistes sous nc/nd, d'autant plus qu'il m'arrive souvent de collaborrer avec des artistes sous ces licences, mais il faut simplement arrêter de raconter n'importe quoi et arrêter de tromper les gens avec des termes qui n'ont rien à voir avec la réalité.

            Pour le stockage, le jour ou j'ai de la fibre chez moi j'hésite pas une seconde mon disque ou je stocke mes samples devient accessible librement :) Pour le moment ma faible bande passante me permet à peine de faire la synchro de mes disques de backup entre Dijon et Paris, et c'est pour moi déjà le plus important :)

            J'ai d'ailleurs déjà pensé à faire un site ou tu puisse télécharger plein de samples issus de la musique libre. Mais j'ai déjà plein de trucs à faire avant, chaque chose en son temps :)

            « Je vois bien à quels excès peut conduire une démocratie d'opinion débridée, je le vis tous les jours. » (Nicolas Sarkozy)

  • # Pourquoi le NC ?

    Posté par  . Évalué à 0.

    Je pense que beaucoup d'artistes qui mettent leur oeuvres sous une licence ne permettant pas l'exploitation commerciale ne veulent simplement pas que d'autres puissent gagner de l'argent avec alors que eux continuent à etre au RMI, à faire des boulots alimentaires minables ou à galérer avec l'intermitence ... C'est aussi simple que ça, une simple histoire de survie, l'histoire montre combien de fois les artistes se sont fait entuber par une exploitation commerciale de leur oeuvre. Là il y a un maigre espoir qu'une licence et le mouvement qui va derriere pourrons protéger un peu.

    C'est une vision du libre ou le commerce n'a pas sa place et qui si elle est discutable en vaut bien une autre.
    • [^] # De l'oeuf (les revenus) et de la poule (les contenus)

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Dans le logiciel libre, des modèles émergent, mais avant, combien d'années de temps non rémunérés directement par l'oeuvre les créateurs ont passé ?

      Avant de pouvoir vivre d'une nouvelle ressource, il faudrait qu'elle soit suffisante pour être exploitable différemment. Le marché du contenu libre existe, les tarifs des agences de créa basés sur des contenus proprio avec des réalisations plus que quelconque pourrait tout à fait être remis en cause par des gens payer pour la réalisation/intégration de contenu libre et non sur la «propriété de l'oeuvre».

      Je tiens à rappeler, que Mr Wampas a travaillé de nombreuses années à la RATP avant de vivre de sa musique, comme des informaticiens libres ont travaillé de nombreuses années dans des boulots alimentaires avant de faire ce qui leur plaisait.

      Ce que les musiciens peuvent reprocher au libre, c'est qu'il n'apporte pas tout et tout de suite, et on me l'a sorti texto : «que le travail dénature l'inspiration nécessaire à la créativité».

      Est ce vraiment si rédhibitoire que de devoir faire des efforts voir **travailler** ?
    • [^] # Re: Pourquoi le NC ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Je pense que beaucoup d'artistes qui mettent leur oeuvres sous une licence ne permettant pas l'exploitation commerciale ne veulent simplement pas que d'autres puissent gagner de l'argent avec alors que eux continuent à etre au RMI, à faire des boulots alimentaires minables ou à galérer avec l'intermitence ...

      C'est bizarre, ce que tu acceptes pour le logiciel (l'auteur d'un logiciel a les même problème) sous GPL, tu ne l'accepte pas pour la musique.
      Donc tu trouverais normal que la GPL disparaisse, car elle permet l'exploitation commerciale alors que eux continuent à etre au RMI?
      A mort la GPL, c'est un truc pourri, vous voyez les musiciens ils ne la veulent pas!
      N'importe quoi, soit cohérent, si tu accepte de perdre une liberté de diffusion sous cette excuse, accepte les produits proprios pour la même raison, car c'est la même argumentation.
      • [^] # Re: Pourquoi le NC ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        Je crois que la situation est incomparable entre l'art libre (la musique dans ce cas) et les logiciels libres, je pratique les 2 depuis longtemps et au niveau des contributeurs des 2 il ne faut pas tout mélanger, il existe bien sur des exceptions mais généralement les musiciens ne sont absolument pas dans la même situation financière que les contributeurs du logiciel libre, les premiers sont souvent des artistes qui, je l'ai déjà dis, vivent soit de RMI, de petits boulots (chantiers, restauration, cours...) ou de l'intermittence (pour la France), rarissime sont ceux qui arrivent à vire de leurs droits d'auteurs, on cause ici de la majorité ; dans le cas du logiciel libre c'est beaucoup plus souvent soit des étudiants, thésards, labos de recherches, entreprises qui on fait le choix du libre, passionnés déjà informaticiens qui bossent soit dans leur temps morts au boulot soit la nuit et le WE ;-) bref généralement des gens qui ont déjà un revenu dans la même branche, il y a certes des exceptions mais je ne connais pas de RMIstes qui contribuent au libre dans l'espoir d'être "remarqué" et percer par la suite dans cette branche, le contexte est totalement différent.

        Par ailleurs je n'ai jamais dis que personnellement je n'acceptais pas de licence libre pour la musique, je suis en train de monter une sorte de netlabel ou tout serait sous licence Art Libre avec les sources disponibles (ici les sources seraient toutes les pistes ayant servi aux montages sonores), le tout distribué sous des formats ouverts genre ogg et flac. J'essaie juste de me faire une sorte de porte parole de nombreux musiciens et de retranscrire de nombreuses objections face à l'utilisation commerciale du tout libre.
  • # Du commerce et de la liberté

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

    Pour moi, une licence non-commerciale est tout aussi nuisible qu'une licence dite libre, en réalité libérale. Sur le plan économique, une licence dite libre donne tout le pouvoir aux éditeurs, donc sans espoir de rétribution pour le créateur, alors qu'une licence non-commerciale donne tout pouvoir au créateur (en théorie, mais en pratique les éditeurs gardent quand même le pouvoir de négociation, par exemple pourquoi Jamendo ou Magnatune reversent 50% aux artistes, pas 20% ou 80%?). Et le public? C'est lui qui paye, c'est donc lui qui doit décider dans quelle poche va son argent. Alors seulement on pourra parler de liberté.

    Et puis que penser de cette aberration qui fait financer les musiciens par les marchands de bagnoles et autres casinos en ligne?
    • [^] # Re: Du commerce et de la liberté

      Posté par  . Évalué à 2.

      une licence dite libre donne tout le pouvoir aux éditeurs

      Aux consommateurs, plutôt, non? C'est justement ça l'intéret. Les éditeurs n'ont absolument pas plus de droits que n'importe quel utilisateur, qui peut donc à son tour devenir éditeur s'il le souhaite et éventuellement reverser une partie de l'argent généré à qui il veut.

      L'exemple de Jamendo est un excellent exemple. Sous licence NC, il est possible de télécharger les oeuvres, mais pas d'en tirer profit comme le fait Jamendo. Résultat : impossible de créer un Jamendo2 qui verserait 80% des revenus aux auteurs sans l'accord individuel de ces auteurs (donc super long, super chiant à gérer, etc). Jamendo est donc l'unique éditeur, figé dans un contrat, par lequel le consommateur doit absolument passer si'il veut un service professionnel (grosse bande passante etc).

      Et puis que penser de cette aberration qui fait financer les musiciens par les marchands de bagnoles et autres casinos en ligne?

      Pour aller plus loin dans la raisonnement, il faut remonter au principe même de la rémunération de la propriété intellectuelle. Que penser de cette aberration qui fait financer les auteurs APRÈS leur travail? Le travail d'un musicien, c'est de composer, jouer, chanter, s'enregistrer. Et tout ça, c'est bénévole. Et puis, l'auteur, suite à ce travail harassant, se met à passer ses journée en pyjama devant la télé. Et par la magie de la SACEM, les sous arrivent.

      Quand je suis au boulot, mon patron me donne des sous pour produire un travail. S'il s'avait que je passais mes journées sur Linuxfr, il ne me payerait pas. Quand j'écoute Florent Pagny à la radio, Florent Pagny il est pas en train de chanter, il est en train de dormir, de regarder la télé, de baiser ou de creuser des trous dans son jardin pour y planquer ses économies en prévision d'un contrôle fiscal. La dissociation totale travail <-> salaire pour un auteur est une aberration du système. Le système idéal, ca serait qu'un employeur (une major par exemple) te paye un montant fixe pour faire ton boulot (chanter, enregistrer, etc), et se démerde pour gagner des sous avec le produit de ton travail sans que tu n'en voies jamais la couleur (peut-être une prime si ca se vend bien?). C'est comme ça que le monde fonctionne, sauf le monde artistique. Il y a beaucoup de raisons pour ça (les artistes parleraient de créativité bridée par les contraintes des horaires de travail, des choses comme ça), mais le fonctionnement du système est aberrant, à la base.

      Tout ça pour dire que tout le problème du shmilblick, c'est bien de trouver une manière de rémunérer les auteurs d'une manière indirecte, soit en "vendant" une information comme un bien matériel sur un support (ou sans support d'ailleurs), soit en rackettant les radios, les commerçants, etc. qui diffusent de la musique --alors qu'ils ont acheté avec leurs sous le support, comme quoi le disque n'est pas un produit ordinaire car tu est limité dans ce que tu peux faire avec. Tout est bancal, tout tient sur des lois dont la plupart ne sont pas naturelles, qui maintiennent un système qui n'est pas naturel, dans lequel personne (sauf les majors peut-être) n'est satisfait de sa position et de sa liberté (en tout cas, ni les auteurs, ni les consommateurs). Tout est tellement bancal que le moindre bouleversement sociologique, comme Internet, fait couler les flots chiasseux dans la presse et dans les parlements pour faire passer de nouvelles lois, réparation hasardeuse à un système qui ne tient que par l'opération du Saint Esprit.

      Alors financer la musique avec les bagnoles, avec les revenus du livret A ou avec les fonds destinés à la recherche contre le cancer, après tout c'est quand même pas si aberrant que ça...
      • [^] # Re: Du commerce et de la liberté

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

        Les éditeurs n'ont absolument pas plus de droits que n'importe quel utilisateur, qui peut donc à son tour devenir éditeur s'il le souhaite et éventuellement reverser une partie de l'argent généré à qui il veut.

        C'est bien ce que j'ai écrit: ce sont toujours les éditeurs qui ont le pouvoir économique, et même si en théorie chacun a la possibilité de devenir éditeur, j'imagine mal l'utilisateur lambda monter une major. En tant qu'intermédiaires, ils ont le pouvoir de faire payer le public et de ne pas payer les auteurs, car quelle que soit leurs intentions, le marché les forcera à ne pas les payer.

        (PS: Merci de me répondre avec des arguments plutôt qu'avec la censure.)
        • [^] # Re: Du commerce et de la liberté

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          j'imagine mal l'utilisateur lambda monter une major
          mais des artistes monter un label indépendant, je ne sais pas pourquoi, mais ça me semble possible ?

          on parlait des radios à une époque, qui aurait imaginé monter une radio dans des garages... hum ah euh non spa l'exemple....

          donc qui aurait pensé qu'il ne faille pas un éditeur (voir des) pour avoir un système informatique complet sur son ordinateur et que le système puisse s'auto-entretenir avec des contributions de par le monde entier ? des personnes ne s'étant pas rencontré du tout et qui s'entendent bien pour travailler ensemble, sans jamais se voir (bon je triche sur mon projet initial j'en ai rencontré IRL au moins 2 sur les 7/8 français qui ont contribué majoritairement, puis bon les canadiens et polonais / anglais / espagnol bin jamais vus quoi :/). Regarde, sur trollfr je connais IRL 5 ou 6 personnes (et encore certains vus à solutions linux), ça nous empêche pas de travailler ensemble :p

          La communication rendue possible sur le réseau allié aux capacités des ordinateurs peut fédérer beaucoup de monde.

          Pour ce qui est de la rémunération, c'est bon merci, j'acquière de la compétence sur de nouveaux sujets, régulièrement, sans dépenser un kopek (ou pas autant que j'aurais dû) et tout ceci légalement... et ça m'intéresse en plus.
          • [^] # Re: Du commerce et de la liberté

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

            On peut aussi apprendre gratuitement en écoutant la musique, et le fait qu'elle soit libre ou non ne change rien, il suffit de se servir de ses oreilles et de ce qu'il y a entre pour la «décompiler». Ce n'est donc pas de ce point de vue comparable avec le logiciel.

            Pour revenir au commerce, je sais bien que les labels indépendants existent, je sais aussi que pour la plupart ils fonctionnent sur le même modèle capitaliste que les 4 gros qui se partagent les 3/4 des ventes, et la quasi-totalité du marketing. Quelle que soit la bienveillance d'un label indépendant pour les auteurs (Jamendo qui reverse 50% est à ce titre plus «généreux» que les 15% habituels du métier), dès lors que la musique est «libre» au sens GPL, c'est qu'on le veuille ou non la loi du marché qui va s'appliquer, et les auteurs seront économiquement perdants. Cela peut être un choix, mais il faut le savoir. En tant que public, on n'a aucun pouvoir sur l'éditeur vis-à-vis des auteurs, et la plupart du temps on ne sait même pas combien ils reversent à ceux-ci (si même ils le font).
  • # La question des partitions

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    D'après ce lien http://www.libroscope.org/La-liberte-d-etudier , on critique la musique libre, qu'elle n'est pas libre, parce qu'on ne peut pas accéder aux sources.

    Mais quelles sont ces sources ?
    L'auteur parle de partitions. A mon avis, les partitions ne sont qu'un outil de travail et non des sources ; les sources de la musique, l'auteur de la musique ne les a pas compilées, juste mises ensemble.

    La musique et le logiciel n'est pas vraiment comparable...
    • [^] # Re: La question des partitions

      Posté par  . Évalué à 1.

      Oui c'est ce que je répond juste en dessous.

      D'ailleurs, pour les musiques écrites (nécessitant des partitions, comme le classique, jazz, rock, ...), les musiciens savent transcrire la partition en quelques minutes, seulement en écoutant le morceau (rien avoir avec la quasi impossibilité de trouver le source d'un logiciel à partir du binaire). Et pour les musiques où la partition n'a pas de sens (hip-hop, tek, electro, ...), les autres musiciens peuvent sampler et remixer (le but du code source, c'est bien de pouvoir faire une oeuvre dérivée non ?).

      Bref, la musique est elle-même son propre « code source », et il est idiot de vouloir y appliquer de force les contraintes du monde logiciel.
      • [^] # Re: La question des partitions

        Posté par  . Évalué à 2.

        « les musiciens savent transcrire la partition en quelques minutes »
        pas du tout, les vrais musiciens savent retrouver la partition et la jouer en quelques secondes
  • # diffusion et dérivabilité

    Posté par  . Évalué à 1.

    Un point important à rappeler, c'est que les licences libres - qu'il s'agisse de logiciel ou de musique - concernent les modalités de diffusion . Et c'est d'ailleurs pour ça qu'une appli non diffusée, comme certaines applications web, n'est ni libre ni non-libre ; c'est aussi pour ça que des sociétés peuvent forker un logiciel libre pour usage interne sans diffuser leurs modifications (par exemple Coverty, qui a dérivé gcc pour son service d'audit des sources).

    Cette notion de « libertés (et devoirs) de diffusion » caractérise donc le logiciel libre. C'est une belle trouvaille de la part des fondateurs du libre (qui, en effet, aurait deviner que la diffusion était le point essentiel pour garantir l'ouverture d'un logiciel ?). Le monde des arts et de la musique, en revanche, est pleinement sensibilisé, dès le départ, à la lourdeur des problèmes et droits de diffusion.

    Le choix du médium (ou du label, etc.) est souvent l'affirmation d'une démarche militante, ou au moins d'un certain parti pris. Les licences libres adaptées aux arts arrivent peut-être un peut trop tard dans ce domaine (alors qu'elles sont arrivées tôt pour le monde logiciel) : les grandes sociétés de production (ou d'auteur, comme la SACEM) ont lourdement vérouillé le terrain, et les idéologues ont pris les devants dans les milieux alternatifs. Ainsi, dans la musique alternative, on fait plus souvent attention au label choisi qu'à la licence, ou on veut interdire les utilisations commerciales (NC) en réaction aux modèle des majors de la diffusion.
    C'est une embuche sur le chemin non idéologique, pragmatico-légal, proposé par le modèle du LL, mais c'est notre faute, nous aurions dû arriver plus tôt.

    Pour ce qui est de la dérivabilité et de l'accès aux sources : je ne comprend pas pourquoi l'auteur de cette dépêche se focalise sur les partitions. Les auteurs de Hip-Hop ou d'électro doivent-ils savoir écrire une partoche ? non. Et l'absence de partition, dans ces genres musicaux précisément, n'empêche pas de faire des oeuvres dérivées, de réutiliser le travail des autres, de partager etc. : merci aux samplers.

    On se rend bien compte que dans ce cas, ce qui importe, que la musique est en quelque sorte son propre code source : un musicien qualifié écoute un morceau, et il connait la partition. Ou il peut le sampler. Le remixer. Bref, les "sources" ne sont pas intéressantes dans ce cas, car elles ne sont pas nécessaires pour produire une oeuvre dérivée (à la différence du monde logiciel). C'est la même chose pour un livre : tout son matériau est là, prêt à être réutilisé, dérivé, et rediffusé.

    Tout ce qui importe pour rester dans l'esprit (plutôt que la lettre) du LL, c'est le droit de dériver (pas de ND donc) et de rediffuser (pas de NC donc).
    • [^] # Re: diffusion et dérivabilité

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Non je me focalise pas sur les partitions/samples/format midi ou tout autre forme préférée d'élaboration d'étude et de travail.

      Je me focalise sur le fait que l'on a pas la liberté si on élabore une restranscription de l'oeuvre de pouvoir la resdistribuer et la travailler. Bref, je me focalise sur mon incompréhension de la faillite pour une musique libre à garantir la plus faible liberté du logiciel libre qui est celle d'étudier.

      Il se trouve que je suis bassiste, que j'étudie le pop/rock donc les sources sont pour moi les tablatures.

      Et non la musique n'est pas son propre code source, elle est l'interprétation d'un schéma mélodique et rythmique. La retranscription n'est pas nécessaire pour publier, mais, il est courant pour chaque genre musicale d'avoir des formats de retranscription de l'oeuvre (formats que l'on doit présenter à la cour quand on prétend qu'il y a plagiat) si on veut la travailler ou l'étudier.

      Les musciens de hip hop aussi bon soit ils ne naissent virtuoses de l'oreille de Jupiter. On ne me fera pas croire qu'ils connaissent pas le solfège. En tout cas pas ceux que je connais et qui sont pros.
      • [^] # Re: diffusion et dérivabilité

        Posté par  . Évalué à 1.

        la musique n'est pas son propre code source, elle est l'interprétation d'un schéma mélodique et rythmique

        Bah, c'est oublier le fait que beaucoup de musiques ne sont pas écrites avant d'être jouées (et que bcp ne sont pas « transcriptibles » avec le solfège occidental).
        Je ne vois pas en quoi il est nécessaire d'avoir une transcription pour étudier une musique (surtout si on ne sait pas la transcrire soi même - le cas dont nous parlons).
        • [^] # Re: diffusion et dérivabilité

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Tu étudies la musique comment toi ?
          • [^] # Re: diffusion et dérivabilité

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

            Avec ce qu'il y a entre les oreilles?
          • [^] # Re: diffusion et dérivabilité

            Posté par  . Évalué à 1.

            Tu apprend le solfège, et ensuite tu sait retranscrire ce que tu veut . La musique est belle est bien son propre source.

            À part ça, très peu de musiques traditionnelles (y compris les très complexes râgas indiens) sont apprises par l'écriture. Sans parler d'un paquet de musiques populaires occidentales, pour lesquelles ce n'est / ne fut pas vraiment nécessaire (les musiques électroniques d'aujourd'hui, le blues d'autrefois, ...).
            • [^] # Re: diffusion et dérivabilité

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              La musique est son propre source de même qu'un executable. Tu peux le décompiler pour retrouver la logique derrière, voir le code exécuté.

              Mais comme pour le logiciel, ça prend bien plus de temps que d'utiliser les supports habituels de modification. Le mythe des musiciens qui se sont fait tout seul, m'amuse autant que celui des logiciels inventés dans les garages.
  • # AIMSA"no sacem inside"... l'alternative à la sacem

    Posté par  . Évalué à 2.

    Bonjour,
    je voudrais intervenir d'abord sur le fait que nous considérons à AIMSA qu'il y a une petite différence, pour nous, entre logiciel libre et la diffusion de musique libre. Le Logiciel permet à tous de modifier son code source, pour la musique on pourrait faire une comparaison avec la licence LAL qui permet aussi à tous de modifier l'oeuvre d'un autre. Mais à la création d'aimsa nous avons décidé que seule la diffusion devrait être libre afin que cette "gratuité" permettent aux artistes d'être diffusés le plus possible hors web sans contraintes imposées par les déclarations de titres et le reversement des droits d'auteurs.
    c'est pourquoi nous avons en place un système d'affiliations un peu simlilaire à la sacem à la base.
    un contrat d'affiliation artistes, contrat simple et sans exclusivité pouvant être rompu sur simple demande de l'une ou l'autre partie.
    deux contrats d'affiliation diffuseurs. Un avec une exclusivité de diffusion d'artistes aimsa. L'autre permettant la mixité tout en rappelant alors les obligations du aux artistes sacem et dégageant notre responsabilité en cas de non respect de ces obligations.
    une protection dans le style du SNAC, mais gratuite (hors frais postaux) et sans limitation dans le temps.
    une licence AIMSA, optionnelle, dans la veine de la CC qui autorise la diffusion libre et restreint la transformation et/ou la commercialisation de l'oeuvre à l'aval de l'ayant droit de celle-ci.

    voilà... Notre but ambitieux étant de proposer une véritable alternative à la sacem, nous vous invitons à visiter notre site http://www.aimsalibre.com pour découvrir plus en détail notre action et même à nous rejoindre car nous sommes toujours à la recherche de personnes motivées, bénévoles bien sur comme toute l'équipe aimsa, qui auraient envie de nous apporter son aide.

    TerPacific, président de l'association AIMSA"no sacem inside"
    • [^] # Re: AIMSA"no sacem inside"... l'alternative à la sacem

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Bof une alternative à la sacem, je crois que tu te trompes de public. Elle apporte quoi votre association aux artites? Si c'est juste pour faire une SACEM-bis en jouant sur le caractère rebel-attitude, merci bien, mais non merci. Le but c'est justement de ce passer d'intermédiaires qui servent à rien d'autre que pomper du fric.

      Tant que j'en suis à faire des remerciements, je tiens à remercier tout ceux qui ont participé à ce thread qui ont fait évoluer mon avis sur la question.

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