Sorties de Scilab 3.0 et de python-numarray 1.0

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juil.
2004
Python
La version finale de Scilab 3.0 est disponible depuis quelques jours sur le site de l'INRIA. Ce logiciel "boite-à-outils" du calcul numérique, est une des alternatives libres (NdM : Scilab n'est pas un logiciel libre) à Matlab. Alors que le développement de scilab semblait stagner depuis quelques années, la création il y a un an du Scilab Consortium lui a sans doute donné un second souffle.

On notera que la licence de Scilab n'est pas la CeCILL, mais toujours l'ancienne licence "libre pour usage non commercial" (NdM : lire « non libre »).

Toujours dans le domaine du calcul numérique, le module python-numarray, successeur de python-numeric, vient quant à lui de sortir en version 1.0 . Il permet à python de manipuler des tableaux multi-dimensionnels, ce qui constitue le coeur de logiciels tels que Scilab, Octave ou Matlab. D'après les release notes, ses développeurs envisagent même, à terme, son inclusion dans le "core" python. Parmi les autres alternatives, on peut citer:
- GNU Octave et Octave-forge (bibliothèque d'extensions), qui cherche (contrairement à Scilab, et avec plus ou moins de succès) la compatibilité du code source avec Matlab.
- lush (Lisp Universal SHell), qui est du lisp :)

Aller plus loin

  • # Commentaire supprimé

    Posté par  . Évalué à 10.

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    • [^] # Re: numarray + matplolib

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      > la notation des indices des tableaux qui se fait dans l'ordre inverse de l'ordre mathematique et fortran, raison du C et de rapide de traitement que je n'ai pas tout compris

      T'as une url où ils justifient ce choix ? Pour moi c'est un mauvais choix, ça emmerde tout le monde, la convention implicite dans a peu près tous les codes étant de suivre l'ordre du fortran (column-major)
      • [^] # Commentaire supprimé

        Posté par  . Évalué à 6.

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    • [^] # Commentaire supprimé

      Posté par  . Évalué à 4.

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      • [^] # Re: numarray + matplolib

        Posté par  . Évalué à 0.

        Matplotlib à l'air très bien et est très actif, mais il y a d'autres bibliothèques interessantes pour tracer des courbes : gnuplot.py, pygist, pyx (pour les sorties sur fichier) voir : http://www.python.org/topics/scicomp/plotting.html(...) . Un projet interessant est aussi Scipy (www.scipy.org) qui se veut une bibliothèque scientique incluant " des modules graphiques et de tracés, d'optimisation, d' integration, de fonctions speciales, de traitement d'images et du signal et d'autres modules encore"
        • [^] # Commentaire supprimé

          Posté par  . Évalué à 2.

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    • [^] # Re: numarray + matplolib

      Posté par  . Évalué à 3.

      "scilab est peut etre un tres bon outil (je ne sais pas je n'ai jamais utilise)"
      Scilab excelle pour les calculs sur d'énormes matrices, mais son gros défaut c'est que le language mène à des programmes peu clairs et assez difficiles à décrypter. L'affichage de courbes est lui aussi ardu si l'on veux quelquechose de bien précis, et l'ide n'est pas très bonne.
      En résumé, c'est un paquet de bons algos à savoir utiliser derrière une interface un peu récalcitrante. Moi je préfère utiliser un bon logiciel de CAS (Computer Algebra System, comme Mathematica, Maple, Mupad ou dans le monde libre Yacas), pour avoir des idées plus claires sur ce que je fais.
  • # lush

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    Lush : oui, c'est du lisp (c'est pas une tare, c'est plutôt un atout je dirais mais bon) et c'est assez bluffant.

    Le code est normalement interprété mais si on ajoute des annotations de type, ça peut être compilé (via génération de C puis appel de gcc) et le .o obtenu est chargé de façon transparent par l'interpréteur.

    (et c'est fait par des français)
  • # semi-liberté

    Posté par  . Évalué à 3.

    j'ai toujours du mal à comprendre ça ...
    Avec cyplp, on a réalisé une distribution pour étudiants, on nous a forcé à y mettre Scilab. « libre pour usage non commercial », donc pas libre. Je veux pas prendre cette responsabilité. Si on forme des étudiants à utiliser un logiciel « presque libre », tôt ou tard, on retombe dans le piège du logiciel propriétaire : on les aura formé, pieds et poings liés à ce logiciel.

    Bref, elle pue cette licence INRIA.
    • [^] # Re: semi-liberté

      Posté par  . Évalué à 1.

      c'est la licence Scilab....

      je ne sais pas ce que tu entends par "cette licence INRIA"... il ne faut pas confondre avec la CeCILL
      • [^] # Re: semi-liberté

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        > je ne sais pas ce que tu entends par "cette licence INRIA"
        Je pense que c'est clair, c'est la licence de Scilab, pondue par l'INRIA, non?

        C'est vraiment dommage dommage ce truc, je suis certain que c'est un type qui frustré d'avoir un jour vu une boîte privée utiliser un truc domaine public ou BSD (sans copyleft quoi) pour le "propriétariser" et faire des gros sous avec, s'est dit qu'au moins "ça" n'arriverait pas à d'autres projets, d'où la clause qui pue dans Scilab. Dommage, ça plombe le projet...
        • [^] # Re: semi-liberté

          Posté par  . Évalué à 7.

          "je suis certain que c'est un type qui frustré d'avoir un jour vu une boîte privée utiliser un truc domaine public ou BSD (sans copyleft quoi) pour le "propriétariser"

          Non, je pense que c'est la bureaucratie étatique qui voit par la un moyen de payer les chercheurs à moindre frais et d'essayer de retirer quelques sous. Quel interet alors en tant que particulier de financer des chercheurs (par l'impot) puisque les fruits de leurs recherches sont revendus et que je ne peux meme pas en jouir ! Deja pour les publications c'est limite... il faut payer pleins de sous à des riches proprios pour pouvoir lire les fruits de la recherche. Bref les licenses proprios et les publications scientifiques c'est de l'abus de biens sociaux généralisé.
  • # Précisions sur la licence

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Il est vrai que la licence de Scilab n'est pas libre. Cependant, je suggère à tout le monde de la lire (http://scilabsoft.inria.fr/license.txt(...)) car il ne s'agit pas simplement d'un "libre pour usage non commercial". C'est en fait plus complexe. En gros, il y trois utilisations du logiciel :

    1) tel que (avec des patchs pour corriger des bugs ou des ajouts de fonctionnalités) : dans cette situation, Scilab est distribuable "librement" par exemple sur une distribution linux (même payante). Ce n'est pas le cas de beaucoup de logiciels propriétaires (comme la JVM de Sun, acrobat reader, etc.) qui ne peuvent pas être inclus dans une distribution linux sans un accord explicite avec les propriétaires du soft.

    2) adapté ou patché de façon plus lourde : là, effectivement, la distribution est "libre" si l'utilisation n'est pas commerciale

    3) interfaçé avec un produit : là encore, ce n'est pas libre.

    J'ai l'impression que l'INRIA voulait faire du libre, mais en interdisant de façon explicite à d'autres développeurs de faire du fric avec le logiciel, sauf dans le cas d'une simple difussion comme dans une distribution linux. J'avoue que je ne comprends pas trop le principe car il me semble qu'avec de la bi-licence (GPL+proprio), on peut faire très proprement du libre tout en permettant une utilisation commerciale classique (i.e. propriétaire). J'espère que Scilab passera donc sous une vraie licence libre dans ses prochaines version.
  • # La liberté selon certains...

    Posté par  . Évalué à 3.

    Il faudrait peut être éviter dans cette news de faire remarquer en bien gros, bien gras, que SciLab n'est pas libre, alors qu'il est juste incompatible avec la GPL...

    Le soft est proposé gratuitement avec les sources et c'est déjà pas mal même si ça pourrait être mieux selon certains (ou pire selon d'autres). Je rappelle que le mot 'libre' reste un nom commun qui peut être employé dans pas mal de situations, et vouloir établir une liste de clauses et de sous clauses réglementant précisemment son utilisation a un coté assez discutable, étant donné son sens!

    Peut être que le (ou les) modérateur voulait faire remarquer à l'auteur de la news ses imprécisions, mais ces remarques ont plus leur place en privé qu'en public.
    • [^] # Re: La liberté selon certains...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Scilab n'est pas un « logiciel libre ». La définition de « logiciel libre » est maintenant bien établie (autant par la FSF que par l'OSI ou Debian par exemple), et la licence de Scilab ne répond pas à ces critères. Il n'est pas « juste incompatible avec la GPL », il est non-libre.

      LinuxFr traite principalement de logiciels libres, et qualifié ici un logiciel de « libre » alors qu'il ne répond pas aux critères c'est induire les gens en erreur. D'où la précision. D'autant plus que la même erreur a été faite quelques dépêches plus tôt.
    • [^] # Re: La liberté selon certains...

      Posté par  . Évalué à 5.

      Non, elle n'est pas "juste incompatible avec la GPL".
      Il faut bien qu'on se mette d'accord sur ce qu'on entend par libre. Bon, il se trouve que tout le monde n'a pas la même définition. Par exemple, il y a la version FSF, la version debian, et la version OSI.

      Mais pour une fois que la FSF et debian sont d'accord sur une licence (ils le sont rarement), on peut penser qu'il y a bien un problème, et qu'elle n'est peut être bien pas libre
    • [^] # Re: La liberté selon certains...

      Posté par  . Évalué à 2.

      Je suis assez d'accord avec l'OP. Certes la license possède des restrictions à la liberté des utilisateurs, il me semble toutefois exagérer de le faire remarquer de la sorte, car ainsi on dirait presque que l'on a afaire à du logiciel propriétaire.

      Or, il existe bel et bien une riche variété de licences plus ou moins libres d'une coté, et une riche variété de licences propriétaires de l'autre.

      Si la license scilab n'est pas libre alors il faudrait suposer qu'elle est plutot propriétaire ?
      • [^] # Re: La liberté selon certains...

        Posté par  . Évalué à 1.

        > Si la license scilab n'est pas libre alors il faudrait suposer qu'elle est plutot propriétaire ?

        Oui. Voire "semi-libre".
      • [^] # Re: La liberté selon certains...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        > il me semble toutefois exagérer de le faire remarquer de la sorte, car ainsi on
        > dirait presque que l'on a afaire à du logiciel propriétaire.

        On en a pourtant écharpé pour moins que ça. Je crois me rappeler qu'il y a encore pu de temps un certain Yast avait une licence similaire et s'était fait une *tres* mauvaise réputation ici uniquement à cause de ça.
        • [^] # Re: La liberté selon certains...

          Posté par  . Évalué à 1.

          YaST était moins restrictif, au moins il discriminait sur le champ d'application (un produit commercial non concurrent était possible).
    • [^] # Re: La liberté selon certains...

      Posté par  . Évalué à -2.

      Je me permet de faire remarquer à tous ceux qui pensent que la license de scilab s'apparente à du proprio qu'ils n'ont rien compris au film.

      L'esprit originel du projet GNU, et avant lui des distributions de sources librement modifiables et diffusables, c'était de permettre l'échange des idées et le partage et l'entraide entre utilisateurs, autant de valeurs morales tout autant préservées et encouragées par la license scilab.

      Il est vrai qu'a l'époque, les programmeurs s'adressaient à des programmeurs, et ce qui comptait pour eux c'était le progrès des idées.

      Désormais, un logiciel qui interdit de faire du flouze est voué aux gémonies. Il faut croire que nous n'avons plus affaire à la même population. Ce ne sont plus les idées qui doivent circuler librement, ce sont les business plans.

      A l'image des commentaires ajoutés par le modérateur, ces jugements affairistes et grossiers qui considèrent la liberté commerciale comme indiscociables de la liberté de diffusion sont inutiles et nuisibles.
  • # INRIA ... authorize you ...to use the SOFTWARE without restriction

    Posté par  . Évalué à 2.

    D'où vient le terme "libre pour usage non commercial" cité dans l'article ?

    La licence parait plus large que ça :
    http://scilabsoft.inria.fr/license.txt(...)

    extrait :

    c) INRIA and ENPC authorize you free of charge to use the SOFTWARE
    source and/or object code, without restriction, providing the
    following reference appears in all the copies: Scilab (c)INRIA-ENPC.
  • # Vpython

    Posté par  . Évalué à 2.

    Puisqu'on est en partie sur le thème de Python et des sciences, je ne peux m'empêcher de signaler Vpython:

    http://vpython.org/(...)

    C'est un "package" libre pour Python qui permet de faire très simplement des simulations et modélisations de phénomènes scientifiques en 3D.
    C'est très beau et impressionant (essayez les démos données en exemple à l'installation pour se faire une idée)
  • # Perplexité

    Posté par  . Évalué à 1.

    Je suis tout à fait perplexe devant cet échange sur la license "plus libre que le libre".

    Je crains fort qu'une telle attitude nuise gravement au développement des logiciels libres auprès des non spécialistes.

    Pour en revenir au sujet de départ, il existe un autre programme de mathématiques - statistiques - graphiques: R (http://www.r-project.org(...) ).

    Comme c'est un projet GNU, soumis à la GPL, je crois qu'on peut affirmer qu'il est libre...
    • [^] # Re: Perplexité

      Posté par  . Évalué à 1.

      Moi aussi, je me demande s'il est poductif d'avoir des attitudes qui semblent parfois plutôt manichéennes.

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