Marion Créhange, l’informatique au service des sciences humaines
Marion Créhange, née Caen, a « eu la très grande chance […] de vivre la naissance de l’informatique » Elle nous a quitté le 28 mars 2022 à quatre-vingt-quatre ans. Elle était la première personne en France à avoir soutenu une thèse en informatique en 1961. Elle est aussi l’une des toutes premières personnes à avoir enseigné l’informatique d’ailleurs. Elle a effectué toute sa carrière d’enseignante-chercheuse à Nancy. Elle était spécialisée dans les systèmes d’information et pensait que les sciences humaines revêtaient une importance capitale. Cela a marqué toute sa carrière.
Plus qu’une biographie ou une (un peu tardive) nécrologie, cette dépêche est axée sur la place de Marion Créhange dans l’histoire de l’informatique et sur sa vision de cette science qu’elle a contribué à créer et développer.
Journal Des faits saillants pour une plus que centenaire
Salut les gens, et les autres,
Elle a été célébrée au États-unis pour la première fois en 1909, intégrée dans l’Internationale socialiste le 19 mars 1911, officialisée en URSS en 1921 et par l’ONU en 1977. Elle est célébrée officiellement en France depuis le 8 mars 1982 et c’est l’une des quatre-vingt-sept journées officielles de l’ONU. Pour l’ONU c’est la Journée internationale DES femmeS. En France, on l’appelle plutôt Journée internationale des droits des femmes pour bien montrer qu’il (…)
Hommage à Frances Allen
Frances Allen est la première informaticienne à avoir reçu en 2006, la plus haute récompense en informatique, le prix Turing, pour ses travaux sur l’optimisation des compilateurs. Elle vient de décéder, le jour de son anniversaire, à 88 ans. Frances Allen a conçu et écrit des compilateurs indépendants des machines et des langages rendant ainsi possible la création des compilateurs optimisés modernes. Le secteur entier de l’informatique lui doit énormément.
Toute sa longue carrière, 45 ans, s’est exclusivement déroulée chez IBM ou elle est entrée le 15 juillet 1957 pour prendre sa retraite en 2002. Avec elle, c’est un pan important de l’histoire de l’informatique qui disparaît.
Plutôt qu’une banale nécrologie qui va, forcément, faire un peu plagiat, la forme d’une interview imaginaire, donne l’occasion d’aborder l’histoire de l’informatique et des thèmes qui lui étaient chers, principalement la place des femmes en informatique, sujet qu’elle a abondamment abordé dans un discours après la remise de son prix Turing.