Posté par jseb .
Évalué à 5 (+3/-0).
Dernière modification le 29 octobre 2024 à 10:31.
Ça fait au moins vingt ans qu'on en parle.
Et que rien n'est fait, puisqu'il n'y a rien qui ne remette en cause l'ensemble de la société de consommation.
La solution est individuelle: arrêter de manger de thon, ou beaucoup moins. Mais ça va reporter la consommation sur d'autres espéces, qui se retrouvent menacées de disparition, etc… que faire ?
Et on me demande de ne pas consommer les légumes de mon jardin, ni les œufs de mes poules. Pourtant c'est du bio, mais l'environnement ne l'est pas vraiment.
Discussions en français sur la création de jeux videos : IRC libera / #gamedev-fr
Mais ça va reporter la consommation sur d'autres espéces
Sauf si tu deviens végétarien. A savoir que la plupart des poissons sont infestés de métaux lourd et de micro plastique…
Il n'en reste pas moins que ce phénomène de concentration des polluants, il n'y a pas que le mercure, au cours de la chaine alimentaire est connu. Suivant l'alimentation de l'espèce concernée la concentration en polluants varie, les plus pollués étant au sommet de la chaine alimentaire.
Cet article recommande de ne pas manger de sushi au thon rouge, c'est excessif tout est une question de quantité, combien de grammes de thon dans un sushi, et combien de sushis consommés. Et on n'a pas observé en vigilance sanitaire suite à une intoxication massive au mercure.
En plus de l'espèce, il y a l'origine, certaines mers ou océans sont plus pollués que d'autres. Le hareng est recommandé, si c'est celui de la baltique vaut peut-être mieux manger du thon finalement.
Extrait : Les poissons de lac et de rivière seraient les plus contaminés par les PCB, notamment le brochet, l’anguille, le poisson-chat et la silure. Malheureusement, les poissons les moins contaminés par le mercure sont aussi ceux les plus empoisonnés par les PCB (les sardines, en particulier)
A savoir que la plupart des poissons sont infestés de métaux lourd et de micro plastique…
Plus les poissons sont au bout de la chaîne alimentaire, plus ils sont gros et plus ils sont contaminés. Les moins contaminés sont les petits poissons, sardines et anchois et ceux que l'on nomme "fritures". Le thon, gros super prédateur, est logiquement un des plus contaminé.
c'est pas aussi simple, voir le lien fourni au dessus :
les poissons les moins contaminés par le mercure sont aussi ceux les plus empoisonnés par les PCB (les sardines, en particulier). Car ces substances chimiques s’accumulent plus facilement dans les graisses animales riches en oméga-3…
Pour le mercure on a une référence sanitaire, c'est la maladie de la baie de Minamata au Japon. Dans cette baie une entreprise a rejeté des centaines de tonnes de mercure. On compta près de 900 décès de 1949 à 1965, au final 13000 malades ont été reconnu officiellement et 25000 en attente de décision.
Chat-gpt me dit que le taux de mercure dans les poissons de la baie de Minamata en 1950, pouvait dépasser 10.000 µg/kg et que de nos jours ce serait encore significatif de quelques centaines à quelques milliers de µg/kg.
C'est un ordre de grandeur, c'est à comparer avec les 3,9 µg/kg relevés par l'article. Je ne suis pas assez expert, (ni même expert du tout) pour commenter la norme de 1 µg/kg pour le thon, au lieu de 0,3 µg/kg pour les autres poissons.
On peut se renseigner, pour la dioxine il y a eu la catastrophe de Ceveso en Italie, pour le PCB, aussi en Italie il y a eu Brescia. Là encore les conséquences sanitaires sont réelles mais les taux n'ont rien à voir avec les taux rencontrés dans les produits alimentaires.
On peut se moquer des normes qui seraient trop laxistes pour le thon, c'est possible. On peut remarquer aussi que pour ces polluants, mercure, pcb, dioxine, des mesures ont été prises, des études sont faites, et si des mesures plus contraignantes sont jugées nécessaire à l'avenir, tant mieux. Je pense toujours, peut-être à tort, que manger du thon de temps en temps est bénéfique, et pareil pour les autres poissons, sardines, hareng etc .. même avec leur traces de polluants.
Posté par raphj .
Évalué à 5 (+3/-0).
Dernière modification le 29 octobre 2024 à 11:26.
Et on me demande de ne pas consommer les légumes de mon jardin, ni les œufs de mes poules.
Vraiment ? C'est parce que tu habites dans un endroit particulier / particulièrement pollué ? Je n'ai jamais entendu ce conseil.
Pourtant c'est du bio, mais l'environnement ne l'est pas vraiment.
Ouais du coup non xD l'environnement doit respecter des critères pour qu'une production soit bio.
Après ça dépend ce qui t'intéresse dans le bio. Si tu privilégies le bio uniquement pour des raisons liées à la préservation de l'environnement, consommer ce que tu produis dans ton jardin sans produits nocifs c'est parfait à priori.
Si c'est pour la santé, l'état de l'environnement est évidemment à considérer.
Mais ça va reporter la consommation sur d'autres espéces, qui se retrouvent menacées de disparition, etc… que faire ?
Je ne crois pas qu'il existe de solution propre impliquant la viande ou le poisson. Un régime végétarien comme mentionné dans l'autre commentaire est viable pour la plupart des gens (peut-être pas tout le monde, des gens sont sévèrement limités dans ce qu'ils peuvent manger) et suffisamment (et de plus en plus) confortable. Changer les habitudes peut être difficile mais ce n'est pas un processus qui dure éternellement.
Enfin surtout ce qui différencie un jardin de l'agriculture bio, c'est que l'agriculture bio c'est un cahier des charges contraignant et une certification avec des contrôles réguliers.
Il y a le coté "local" qui peut être utile à prendre en compte; le bio c'est une garantie que c'est bon pour soi, mais pas forcément pour la planète quand ça vient du bout du monde.
Cultiver son jardin ou consommer local est possiblement préférable pour l'environnement.
aussi sur le salon xmpp:linuxfr@chat.jabberfr.org?join
Cultiver son jardin ou consommer local est possiblement préférable pour l'environnement.
Oui mais possiblement pas. En l’occurrence il peut y avoir plein de bonnes raisons de consommer local et je veux bien croire que du bio local c'est souvent mieux que du bio distant. Mais entre du bio distant ou de l'empoisonné local, ça dépend comment tu compares les différentes pollutions.
le bio c'est une garantie que c'est bon pour soi, mais pas forcément pour la planète quand ça vient du bout du monde
Logiquement, le label "bio" ne devrait pas être accordé aux produits qui polluent la planète, par exemple les avocats transportés par avions depuis le Chili. Malheureusement, le label AB ne tient compte que du mode de culture (ni pesticides, ni ogm, désherbant, etc), et non de l'ensemble de la chaîne producteur-consommateur. Quand au label bio européen, il est encore plus laxiste et malheureusement, le label AB s'est aligné assez récemment (2009) sur cette norme européenne.
Il existe également le label Bio Cohérence "marque de certification privée, créée en réaction à une diminution des exigences du cahier des charges du label français Agriculture biologique, qui s'est aligné sur le cahier des charges du label bio de l'Union européenne le 1er janvier 2009."
Par contre l'importation de certains produits exotiques, dont le café et le thé, semble incontournable.
Bien sûr, la meilleure solution est de consommer du bio produit localement, c'est meilleur, moins cher et moins polluant mais ce n'est pas facile à trouver. Voir le circuit des AMAP (bio et conventionnel), les associations locales.
Voir également la Fédération internationale des mouvements d'agriculture biologique
Autre piste en France, La Confédération Paysanne
Par contre l'importation de certains produits exotiques, dont le café et le thé, semble incontournable.
J'aime bien le thé vert mais tout comme le chocolat ni le thé ni le café sont incontournables ni indispensables à la consommation si on traite leurs addictions.
ni le thé ni le café sont incontournables ni indispensables à la consommation si on traite leurs addictions
C'est vrai mais d'un autre coté, si tu veux convaincre les gens, mieux vaut ne pas mettre la barrière trop haut sinon ils se braquent et font le contraire de ce qu'il serait souhaitable de faire.
Posté par raphj .
Évalué à 3 (+1/-0).
Dernière modification le 30 octobre 2024 à 12:14.
Logiquement, le label "bio" ne devrait pas être accordé aux produits qui polluent la planète
Je pense que c'est utile et souhaitable de séparer les choses.
Pour moi le label bio devrait caractériser la culture. Concernant le transport, c'est ce qu'on caractérise quand on parle de produit local. D'autant que les pollutions ne sont pas du même type.
C'est utile de savoir si des efforts ont été faits sur la culture, même si ça vient de loin. Faut juste pas se dire qu'il suffit d'être bio pour être vertueux et respectueux de l'environnement, d'autant que le label est moins fort en France depuis l'harmonisation avec l'Europe comme tu le mentionnes dans ton commentaire (ce qui fait qu'on a certainement du bio "réticent" de grands groupes qui répond tout juste aux critères pour satisfaire un segment de marché, probablement assez loin d'un bio produit par une boite engagée sur la question environnementale et qui respectera les critères avec conviction, et fera mieux que juste le cahier des charges du bio européen).
Perso, je privilégie le bio, mais j'évite les avocats ou les bananes par exemple (potentiellement, ça consomme beaucoup d'eau et ça cause des sécheresses et/ou ça vient de loin par exemple), ou d'ailleurs les produits à base d'animal, même bio. Pour la viande bio, on a quand même tué l'animal, ce que je trouve irrespectueux, et on peut considérer que l'animal fait partie de l'environnement, donc c'est irrespectueux pour l'environnement. Par ailleurs, produire de la viande produit significativement plus de gaz à effet de serre, donc pollue plus la planète comparé à des fruits, légumes ou céréales, pourtant c'est quand-même bio. Donc le bio ce n'est pas le Graal.
Par contre si je dois acheter des avocats ou des bananes, je préfère qu'ils soient bio, tant qu'à faire.
Ce que tu cherches, c'est un label plus large, comprenant plus d'aspects concernant le produit. Mais si on veut regrouper tous les critères dans un label fourre tout "Produit Vertueux", ça sera probablement difficile :
d'obtenir un ensemble de critères qui mettra suffisamment de monde d'accord pour que ça soit utile
d'appliquer cet ensemble de critères à une quantité utile de produits
En gros, personne ne sera d'accord, et aucun produit ne répondra aux critères.
Séparer les choses permet aussi probablement de lutter plus efficacement pour chaque aspect, avec des messages plus clairs.
Quand je choisi mes produits, je vérifie un ensemble de critères auxquels je suis sensible et ça me va plutôt bien. C'est plus complexe qu'un label hypothétique "raphj OK", mais bon, le monde est complexe et c'est parfois difficile d'abstraire cette complexité.
Je pense que c'est utile et souhaitable de séparer les choses
Séparer la pollution induite par le transport sur 10.000 Km et la pollution produite sur place pour cultiver ressemble fort à du greenwashing. Idem pour la récente autorisation accordée aux cultures dites "bio" sous des serres chauffées avec des énergies fossiles. Pour résumer, sans vision globale, on ne sortira jamais du modèle agricole qui détruit la planète et l'on trompe le consommateur. D'un autre coté, on peut aussi consommer du "bio" pour préserver sa propre santé sans se préoccuper de l'impact sur le climat.
Posté par raphj .
Évalué à 3 (+1/-0).
Dernière modification le 30 octobre 2024 à 14:41.
Non, du greenwashing serait plutôt dire : "Regardez, c'est bio, c'est bon pour la planète" pour un produit qui vient de loin (je simplifie, il y a des nuances à apporter).
La pollution des sols et la production de gaz à effets de serre ne sont pas du tout les mêmes choses. Séparer les concepts permet d'avoir les idées plus claires, et de passer des messages plus clairs, adressés au bons acteurs.
Comment tu réponds à mes "craintes" sur un label hypothétique "Produit Vertueux" fourre-tout ?
Mais en effet,
Pour résumer, sans vision globale, on ne sortira jamais du modèle agricole qui détruit la planète et l'on trompe le consommateur
Je te rejoins sur le besoin d'avoir une vision globale [qui englobe l'ensemble de ces questions].
Idem pour la récente autorisation accordée aux cultures dites "bio" sous des serres chauffées avec des énergies fossiles.
Je ne savais pas. Mais c'est vrai que j'ai des magasins bio à proximité qui ont l'air de proposer des légumes hors-saison toute l'année. Ça, c'est un peu douteux, et je préfère éviter ces magasins pour les fruits et légumes du coup. Je n'ai pas envie d'avoir à me poser la question de la saison, je préfère que mon magasin le fasse pour moi, et il y a de tels magasins dans le coin, que je vais donc privilégier. Dans un de ces magasins, on a vu des courgettes assez tôt cette année, j'étais surpris voir suspicieux, j'ai posé la question, on m'a répondu qu'en effet la saison avait démarré tôt cette année. Dans ces magasins qui proposent du hors saison, je n'aurais juste pas pris les courgettes.
En réalité, ce qu'il manque, c'est de la traçabilité, et notamment une donnée du genre "quantité de CO2 équivalent par 1 kg de ce produit" à laquelle on aurait accès quand on considère un produit. Ça prendrait en compte ces serres comme le transport. Pour l'instant, on ne peut que tenter de deviner et appliquer des heuristiques, même en magasin bio / vrac / local.
J'ai bien peur cependant que calculer cette quantité soit très compliquée. Si ça se trouve, rien qu'à cause du coût des derniers kilomètres, ton produit local à 100 km de chez qui vient en petite quantité jusqu'à chez toi pollue plus qu'un produit qui vient de l'autre côté de la France mais qui a pu profiter d'économies d'échelle pour le transport. Surtout si ces derniers kilomètres, c'est toi qui les fait en voiture (genre, pour aller chercher ton produit dans une coopérative à 25 km plutôt que dans un point de vente livré en gros juste à côté).
À quel moment un produit devrait perdre son label bio ? Combien de km ? Est-ce la bonne mesure ? Je ne pense pas, ça ne me dérange pas d'acheter un produit qui a été produit à 500 km mais transporter en train électrique par exemple. Est-ce qu'on ne souhaite pas conserver l'information "c'est bio" pour un produit qui nécessite intrinsèquement plus d'énergie à produire ?
Tout regrouper dans un même label perd de l'information, ça ne me parait pas malin. Il faut plutôt sensibiliser à choisir des produits "à bas carbone" à mon avis, et pousser pour avoir cette info.
La pollution des sols et la production de gaz à effets de serre ne sont pas du tout les mêmes choses
Cela est issu d'un même mode de vie, celui qui détruit la planète depuis un siècle, qui est en train de la rendre invivable, de faire mourir ou rendre malades les gens. L'objectif du bio étant de préserver la santé des humains, de la biodiversité et de l'environnement, importer du cultivé "bio" depuis des pays lointains en brûlant des tonnes de combustible fossile n'a aucun sens, sauf celui de dévoyer l'appellation bio et de faire l'autruche.
L’Agence recommande d’éviter la consommation régulière d’œufs de poule d’élevages domestiques situés dans les 410 communes constituant l’unité urbaine de Paris (à Paris, mais aussi dans l’ensemble des communes de Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne, certaines communes de Seine-et-Marne, des Yvelines, d’Essonne et du Val-d’Oise).
Alors, on peut en manger un peu ?
Mais bien sûr ! Enfin, ça dépend.
La consommation ponctuelle d’œufs (moins d’une fois par semaine) issus de poulaillers domestiques situés dans ces départements reste envisageable, mais particulièrement non recommandée pour les enfants, les femmes enceintes et les femmes allaitantes.
Et l'environnement joue bien entendu sur le bio. Tu peux manger les légumes de ton jardin (avec quoi fais-tu ton compost au fait ?), mais en cas de pollution atmosphérique forte (typique des départements ci-dessus), tu vas avoir ta dose de métaux lourds.
Pour finir, je connais des vignerons « bio » qui « traitent au cuivre », ce qui leur évite de dire qu'en réalité ils font comme les autres qui sulfatent (le nom complet du fongicide étant sulfate de cuivre). Mais c'est du bio. Dans la norme, rien n'interdit de sulfater.
Pour finir, les fruits et légumes ne sont pas exempts de pollution, loin de là. Et avec le bio, tu ne nourriras pas tout le monde. Encore faudrait-il trouver du terrain non-contaminé à cultiver, avant que la population n'ait été divisée par trois ou quatre.
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Posté par raphj .
Évalué à 5 (+3/-0).
Dernière modification le 29 octobre 2024 à 15:45.
Ah ouais, chaud, cette histoire de pollution d'oeufs par les sols.
Et avec le bio, tu ne nourriras pas tout le monde. Encore faudrait-il trouver du terrain non-contaminé à cultiver, avant que la population n'ait été divisée par trois ou quatre.
Sauf peut-être si on arrête de polluer autant les sols, évidemment.
Et qu'on arrête aussi d'avoir des besoins en culture si débilement élevés à cause des élevages. Qui sont également sources de pollution des sols.
Bien sûr, c'est une démarche un peu complète qui ne peut pas se faire qu'à l'échelle individuelle.
"Selon une étude scientifique, le scénario est possible à condition de réduire le gaspillage alimentaire et de limiter la consommation de protéines animales"
Posté par jseb .
Évalué à 1 (+1/-2).
Dernière modification le 30 octobre 2024 à 09:57.
lecture de l'article:
Pour atteindre l'objectif: +33% de terres à cultiver en bio (+9% en conventionnel).
Rendements du bio plus faible : déforestation accrue (+15% en fourchette haute).
Gains faible (dixit l'étude) sur les gazs à effet de serre en bio : au maximum, 7% de moins par rapport à l'agri conventionnelle.
Ils proposent de réduire le gaspillage alimentaire de 30% pour atteindre les objectifs bio. Mais c'est applicable et bénéfique pour tous les types d'agriculture.
Et évidemment : diviser par trois la quantité de viandes, le poisson, les produits laitiers et les œufs.
La question du coût n'est abordée qu'à la marge.
L'agri chimique s'est développée sur le socle des famines et du rendement.
Que propose le bio pour le rendement ?
Il doit y avoir un juste milieu entre arrêter d'élever des poules et manger un steak tous les jours (ce à quoi je ne crois pas du tout, au vu du prix de la viande. C'est plutôt une fois par semaine, grand maximum).
Rien du tout sur les déplacements perpétuels et inutiles de gens qui passent leur vie à se promener entre pays , voire continents.
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# d'une ampleur inédite ?
Posté par jseb . Évalué à 5 (+3/-0). Dernière modification le 29 octobre 2024 à 10:31.
Ça fait au moins vingt ans qu'on en parle.
Et que rien n'est fait, puisqu'il n'y a rien qui ne remette en cause l'ensemble de la société de consommation.
La solution est individuelle: arrêter de manger de thon, ou beaucoup moins. Mais ça va reporter la consommation sur d'autres espéces, qui se retrouvent menacées de disparition, etc… que faire ?
Et on me demande de ne pas consommer les légumes de mon jardin, ni les œufs de mes poules. Pourtant c'est du bio, mais l'environnement ne l'est pas vraiment.
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[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par ash . Évalué à 4 (+3/-0).
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par remico . Évalué à 5 (+4/-0).
Ampleur inédite pour faire le buzz c'est réussi.
Il n'en reste pas moins que ce phénomène de concentration des polluants, il n'y a pas que le mercure, au cours de la chaine alimentaire est connu. Suivant l'alimentation de l'espèce concernée la concentration en polluants varie, les plus pollués étant au sommet de la chaine alimentaire.
Un article de 2023 avec des recommandations par espèces :
https://www.notre-planete.info/actualites/3653-poisson_mercure_sante
Cet article recommande de ne pas manger de sushi au thon rouge, c'est excessif tout est une question de quantité, combien de grammes de thon dans un sushi, et combien de sushis consommés. Et on n'a pas observé en vigilance sanitaire suite à une intoxication massive au mercure.
En plus de l'espèce, il y a l'origine, certaines mers ou océans sont plus pollués que d'autres. Le hareng est recommandé, si c'est celui de la baltique vaut peut-être mieux manger du thon finalement.
Et si l'on se base sur le taux de mercure, qu'en est-il des autres polluants :
https://sciencepost.fr/arreter-manger-poisson-danger-mercure-pcb-contamination/
Extrait :
Les poissons de lac et de rivière seraient les plus contaminés par les PCB, notamment le brochet, l’anguille, le poisson-chat et la silure. Malheureusement, les poissons les moins contaminés par le mercure sont aussi ceux les plus empoisonnés par les PCB (les sardines, en particulier)
Il y a aussi des bienfaits à manger du poisson.
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par ash . Évalué à -3 (+0/-4).
Tu viens de démontrer le contraire.
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par Maderios . Évalué à 3 (+1/-0).
Plus les poissons sont au bout de la chaîne alimentaire, plus ils sont gros et plus ils sont contaminés. Les moins contaminés sont les petits poissons, sardines et anchois et ceux que l'on nomme "fritures". Le thon, gros super prédateur, est logiquement un des plus contaminé.
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par ash . Évalué à 1 (+0/-0).
c'est pas aussi simple, voir le lien fourni au dessus :
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par remico . Évalué à 1 (+3/-3).
Pour le mercure on a une référence sanitaire, c'est la maladie de la baie de Minamata au Japon. Dans cette baie une entreprise a rejeté des centaines de tonnes de mercure. On compta près de 900 décès de 1949 à 1965, au final 13000 malades ont été reconnu officiellement et 25000 en attente de décision.
Chat-gpt me dit que le taux de mercure dans les poissons de la baie de Minamata en 1950, pouvait dépasser 10.000 µg/kg et que de nos jours ce serait encore significatif de quelques centaines à quelques milliers de µg/kg.
C'est un ordre de grandeur, c'est à comparer avec les 3,9 µg/kg relevés par l'article. Je ne suis pas assez expert, (ni même expert du tout) pour commenter la norme de 1 µg/kg pour le thon, au lieu de 0,3 µg/kg pour les autres poissons.
On peut se renseigner, pour la dioxine il y a eu la catastrophe de Ceveso en Italie, pour le PCB, aussi en Italie il y a eu Brescia. Là encore les conséquences sanitaires sont réelles mais les taux n'ont rien à voir avec les taux rencontrés dans les produits alimentaires.
On peut se moquer des normes qui seraient trop laxistes pour le thon, c'est possible. On peut remarquer aussi que pour ces polluants, mercure, pcb, dioxine, des mesures ont été prises, des études sont faites, et si des mesures plus contraignantes sont jugées nécessaire à l'avenir, tant mieux. Je pense toujours, peut-être à tort, que manger du thon de temps en temps est bénéfique, et pareil pour les autres poissons, sardines, hareng etc .. même avec leur traces de polluants.
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par raphj . Évalué à 5 (+3/-0). Dernière modification le 29 octobre 2024 à 11:26.
Vraiment ? C'est parce que tu habites dans un endroit particulier / particulièrement pollué ? Je n'ai jamais entendu ce conseil.
Ouais du coup non xD l'environnement doit respecter des critères pour qu'une production soit bio.
Après ça dépend ce qui t'intéresse dans le bio. Si tu privilégies le bio uniquement pour des raisons liées à la préservation de l'environnement, consommer ce que tu produis dans ton jardin sans produits nocifs c'est parfait à priori.
Si c'est pour la santé, l'état de l'environnement est évidemment à considérer.
Je ne crois pas qu'il existe de solution propre impliquant la viande ou le poisson. Un régime végétarien comme mentionné dans l'autre commentaire est viable pour la plupart des gens (peut-être pas tout le monde, des gens sont sévèrement limités dans ce qu'ils peuvent manger) et suffisamment (et de plus en plus) confortable. Changer les habitudes peut être difficile mais ce n'est pas un processus qui dure éternellement.
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par Pol' uX (site web personnel) . Évalué à 4 (+2/-0).
Enfin surtout ce qui différencie un jardin de l'agriculture bio, c'est que l'agriculture bio c'est un cahier des charges contraignant et une certification avec des contrôles réguliers.
Adhérer à l'April, ça vous tente ?
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par anubis . Évalué à 2 (+1/-0).
Il y a le coté "local" qui peut être utile à prendre en compte; le bio c'est une garantie que c'est bon pour soi, mais pas forcément pour la planète quand ça vient du bout du monde.
Cultiver son jardin ou consommer local est possiblement préférable pour l'environnement.
aussi sur le salon xmpp:linuxfr@chat.jabberfr.org?join
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par Pol' uX (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0).
Oui mais possiblement pas. En l’occurrence il peut y avoir plein de bonnes raisons de consommer local et je veux bien croire que du bio local c'est souvent mieux que du bio distant. Mais entre du bio distant ou de l'empoisonné local, ça dépend comment tu compares les différentes pollutions.
Adhérer à l'April, ça vous tente ?
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par Maderios . Évalué à 2 (+0/-0).
Logiquement, le label "bio" ne devrait pas être accordé aux produits qui polluent la planète, par exemple les avocats transportés par avions depuis le Chili. Malheureusement, le label AB ne tient compte que du mode de culture (ni pesticides, ni ogm, désherbant, etc), et non de l'ensemble de la chaîne producteur-consommateur. Quand au label bio européen, il est encore plus laxiste et malheureusement, le label AB s'est aligné assez récemment (2009) sur cette norme européenne.
Il existe également le label Bio Cohérence "marque de certification privée, créée en réaction à une diminution des exigences du cahier des charges du label français Agriculture biologique, qui s'est aligné sur le cahier des charges du label bio de l'Union européenne le 1er janvier 2009."
Par contre l'importation de certains produits exotiques, dont le café et le thé, semble incontournable.
Bien sûr, la meilleure solution est de consommer du bio produit localement, c'est meilleur, moins cher et moins polluant mais ce n'est pas facile à trouver. Voir le circuit des AMAP (bio et conventionnel), les associations locales.
Voir également la Fédération internationale des mouvements d'agriculture biologique
Autre piste en France, La Confédération Paysanne
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par Psychofox (Mastodon) . Évalué à 3 (+0/-0).
J'aime bien le thé vert mais tout comme le chocolat ni le thé ni le café sont incontournables ni indispensables à la consommation si on traite leurs addictions.
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par Maderios . Évalué à 3 (+1/-0).
C'est vrai mais d'un autre coté, si tu veux convaincre les gens, mieux vaut ne pas mettre la barrière trop haut sinon ils se braquent et font le contraire de ce qu'il serait souhaitable de faire.
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par raphj . Évalué à 3 (+1/-0). Dernière modification le 30 octobre 2024 à 12:14.
Je pense que c'est utile et souhaitable de séparer les choses.
Pour moi le label bio devrait caractériser la culture. Concernant le transport, c'est ce qu'on caractérise quand on parle de produit local. D'autant que les pollutions ne sont pas du même type.
C'est utile de savoir si des efforts ont été faits sur la culture, même si ça vient de loin. Faut juste pas se dire qu'il suffit d'être bio pour être vertueux et respectueux de l'environnement, d'autant que le label est moins fort en France depuis l'harmonisation avec l'Europe comme tu le mentionnes dans ton commentaire (ce qui fait qu'on a certainement du bio "réticent" de grands groupes qui répond tout juste aux critères pour satisfaire un segment de marché, probablement assez loin d'un bio produit par une boite engagée sur la question environnementale et qui respectera les critères avec conviction, et fera mieux que juste le cahier des charges du bio européen).
Perso, je privilégie le bio, mais j'évite les avocats ou les bananes par exemple (potentiellement, ça consomme beaucoup d'eau et ça cause des sécheresses et/ou ça vient de loin par exemple), ou d'ailleurs les produits à base d'animal, même bio. Pour la viande bio, on a quand même tué l'animal, ce que je trouve irrespectueux, et on peut considérer que l'animal fait partie de l'environnement, donc c'est irrespectueux pour l'environnement. Par ailleurs, produire de la viande produit significativement plus de gaz à effet de serre, donc pollue plus la planète comparé à des fruits, légumes ou céréales, pourtant c'est quand-même bio. Donc le bio ce n'est pas le Graal.
Par contre si je dois acheter des avocats ou des bananes, je préfère qu'ils soient bio, tant qu'à faire.
Ce que tu cherches, c'est un label plus large, comprenant plus d'aspects concernant le produit. Mais si on veut regrouper tous les critères dans un label fourre tout "Produit Vertueux", ça sera probablement difficile :
En gros, personne ne sera d'accord, et aucun produit ne répondra aux critères.
Séparer les choses permet aussi probablement de lutter plus efficacement pour chaque aspect, avec des messages plus clairs.
Quand je choisi mes produits, je vérifie un ensemble de critères auxquels je suis sensible et ça me va plutôt bien. C'est plus complexe qu'un label hypothétique "raphj OK", mais bon, le monde est complexe et c'est parfois difficile d'abstraire cette complexité.
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par Maderios . Évalué à 2 (+1/-1).
Séparer la pollution induite par le transport sur 10.000 Km et la pollution produite sur place pour cultiver ressemble fort à du greenwashing. Idem pour la récente autorisation accordée aux cultures dites "bio" sous des serres chauffées avec des énergies fossiles. Pour résumer, sans vision globale, on ne sortira jamais du modèle agricole qui détruit la planète et l'on trompe le consommateur. D'un autre coté, on peut aussi consommer du "bio" pour préserver sa propre santé sans se préoccuper de l'impact sur le climat.
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par raphj . Évalué à 3 (+1/-0). Dernière modification le 30 octobre 2024 à 14:41.
Non, du greenwashing serait plutôt dire : "Regardez, c'est bio, c'est bon pour la planète" pour un produit qui vient de loin (je simplifie, il y a des nuances à apporter).
La pollution des sols et la production de gaz à effets de serre ne sont pas du tout les mêmes choses. Séparer les concepts permet d'avoir les idées plus claires, et de passer des messages plus clairs, adressés au bons acteurs.
Comment tu réponds à mes "craintes" sur un label hypothétique "Produit Vertueux" fourre-tout ?
Mais en effet,
Je te rejoins sur le besoin d'avoir une vision globale [qui englobe l'ensemble de ces questions].
Je ne savais pas. Mais c'est vrai que j'ai des magasins bio à proximité qui ont l'air de proposer des légumes hors-saison toute l'année. Ça, c'est un peu douteux, et je préfère éviter ces magasins pour les fruits et légumes du coup. Je n'ai pas envie d'avoir à me poser la question de la saison, je préfère que mon magasin le fasse pour moi, et il y a de tels magasins dans le coin, que je vais donc privilégier. Dans un de ces magasins, on a vu des courgettes assez tôt cette année, j'étais surpris voir suspicieux, j'ai posé la question, on m'a répondu qu'en effet la saison avait démarré tôt cette année. Dans ces magasins qui proposent du hors saison, je n'aurais juste pas pris les courgettes.
En réalité, ce qu'il manque, c'est de la traçabilité, et notamment une donnée du genre "quantité de CO2 équivalent par 1 kg de ce produit" à laquelle on aurait accès quand on considère un produit. Ça prendrait en compte ces serres comme le transport. Pour l'instant, on ne peut que tenter de deviner et appliquer des heuristiques, même en magasin bio / vrac / local.
J'ai bien peur cependant que calculer cette quantité soit très compliquée. Si ça se trouve, rien qu'à cause du coût des derniers kilomètres, ton produit local à 100 km de chez qui vient en petite quantité jusqu'à chez toi pollue plus qu'un produit qui vient de l'autre côté de la France mais qui a pu profiter d'économies d'échelle pour le transport. Surtout si ces derniers kilomètres, c'est toi qui les fait en voiture (genre, pour aller chercher ton produit dans une coopérative à 25 km plutôt que dans un point de vente livré en gros juste à côté).
À quel moment un produit devrait perdre son label bio ? Combien de km ? Est-ce la bonne mesure ? Je ne pense pas, ça ne me dérange pas d'acheter un produit qui a été produit à 500 km mais transporter en train électrique par exemple. Est-ce qu'on ne souhaite pas conserver l'information "c'est bio" pour un produit qui nécessite intrinsèquement plus d'énergie à produire ?
Tout regrouper dans un même label perd de l'information, ça ne me parait pas malin. Il faut plutôt sensibiliser à choisir des produits "à bas carbone" à mon avis, et pousser pour avoir cette info.
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par Maderios . Évalué à 3 (+1/-0).
Cela est issu d'un même mode de vie, celui qui détruit la planète depuis un siècle, qui est en train de la rendre invivable, de faire mourir ou rendre malades les gens. L'objectif du bio étant de préserver la santé des humains, de la biodiversité et de l'environnement, importer du cultivé "bio" depuis des pays lointains en brûlant des tonnes de combustible fossile n'a aucun sens, sauf celui de dévoyer l'appellation bio et de faire l'autruche.
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par jseb . Évalué à 4 (+2/-0). Dernière modification le 29 octobre 2024 à 14:19.
https://www.iledefrance.ars.sante.fr/etude-contamination-oeufs-polluants-organiques-persistants
Alors, on peut en manger un peu ?
Mais bien sûr ! Enfin, ça dépend.
Et l'environnement joue bien entendu sur le bio. Tu peux manger les légumes de ton jardin (avec quoi fais-tu ton compost au fait ?), mais en cas de pollution atmosphérique forte (typique des départements ci-dessus), tu vas avoir ta dose de métaux lourds.
Pour finir, je connais des vignerons « bio » qui « traitent au cuivre », ce qui leur évite de dire qu'en réalité ils font comme les autres qui sulfatent (le nom complet du fongicide étant sulfate de cuivre). Mais c'est du bio. Dans la norme, rien n'interdit de sulfater.
Pour finir, les fruits et légumes ne sont pas exempts de pollution, loin de là. Et avec le bio, tu ne nourriras pas tout le monde. Encore faudrait-il trouver du terrain non-contaminé à cultiver, avant que la population n'ait été divisée par trois ou quatre.
Discussions en français sur la création de jeux videos : IRC libera / #gamedev-fr
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par raphj . Évalué à 5 (+3/-0). Dernière modification le 29 octobre 2024 à 15:45.
Ah ouais, chaud, cette histoire de pollution d'oeufs par les sols.
Sauf peut-être si on arrête de polluer autant les sols, évidemment.
Et qu'on arrête aussi d'avoir des besoins en culture si débilement élevés à cause des élevages. Qui sont également sources de pollution des sols.
Bien sûr, c'est une démarche un peu complète qui ne peut pas se faire qu'à l'échelle individuelle.
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par Maderios . Évalué à 3 (+4/-3).
C'est l'argumentation de l'agrobusiness mais c'est faux:
Une agriculture 100 % biologique pourrait nourrir la planète en 2050
Lien d'origine https://www.nature.com/articles/s41467-017-01410-w
[^] # Re: d'une ampleur inédite ?
Posté par jseb . Évalué à 1 (+1/-2). Dernière modification le 30 octobre 2024 à 09:57.
lecture de l'article:
Pour atteindre l'objectif: +33% de terres à cultiver en bio (+9% en conventionnel).
Rendements du bio plus faible : déforestation accrue (+15% en fourchette haute).
Gains faible (dixit l'étude) sur les gazs à effet de serre en bio : au maximum, 7% de moins par rapport à l'agri conventionnelle.
Ils proposent de réduire le gaspillage alimentaire de 30% pour atteindre les objectifs bio. Mais c'est applicable et bénéfique pour tous les types d'agriculture.
Et évidemment : diviser par trois la quantité de viandes, le poisson, les produits laitiers et les œufs.
La question du coût n'est abordée qu'à la marge.
L'agri chimique s'est développée sur le socle des famines et du rendement.
Que propose le bio pour le rendement ?
Il doit y avoir un juste milieu entre arrêter d'élever des poules et manger un steak tous les jours (ce à quoi je ne crois pas du tout, au vu du prix de la viande. C'est plutôt une fois par semaine, grand maximum).
Rien du tout sur les déplacements perpétuels et inutiles de gens qui passent leur vie à se promener entre pays , voire continents.
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