• # Un coup dur pour Linux sur desktop

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5. Dernière modification le 28 septembre 2022 à 11:33.

    Ça c’est un coup dur, j’espère qu’ils vont finir par trouver une solution. Parce qu’aujourd’hui, l’absence de décodage matériel sur ces codecs est un vrai handicap pour une utilisation desktop. S’il reste le décodage logiciel, c’est beaucoup moins efficace, surtout sur les contenus en très haute définition.

    A-t-on une idée de comment cette décision va devoir être répercutée par d’autres distributions ?

    La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

    • [^] # Re: Un coup dur pour Linux sur desktop

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 28 septembre 2022 à 11:34.

      En général les autres effectuent le téléchargement à la demande ubuntu-style je pense ?
      Les utilisateurs de Fedora peuvent ils quand même télécharger le bout de code en question ?

    • [^] # Re: Un coup dur pour Linux sur desktop

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      La solution peut venir des dépôts tiers type RPMFusion qui fournissaient par exemple le support du décodage vidéo et audio dans des formats pas autorisés par Fedora.

      Mais c'est trop récent et incertain pour savoir comment ils vont s'adapter à cela.

      A-t-on une idée de comment cette décision va devoir être répercutée par d’autres distributions ?

      Le principal soucis est que Fedora et Red-Hat dépendent du droit américain qui reconnaît les brevets logiciels. C'est pour cela que VLC n'est pas dans les dépôts officiels de Fedora depuis le début. Et Red-Hat est plutôt conservatrice sur la question pour éviter tout problème juridique majeur, ce serait problématique.

      Cela ne concerne pas Ubuntu, Debian, et d'autres qui ne dépendent pas du droit américain et qui ont pu fournir de tels paquets par le passé par défaut ou avec un dépôt à part mais fourni par la distribution quand même, comme pour l'époque du MP3.

  • # Pas compris

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7. Dernière modification le 28 septembre 2022 à 12:04.

    Fedora cannot ship anything that causes the OS to provide an API which exposes patent algorithms.

    Donc laisser l'accès à une API ferait que les brevets s'appliquent? Euh… Ce n'est pas le constructeur de GPU qui paye déjà le brevet? L'OS doit payer aussi les brevets pour x86_64 alors?

    Autant je comprend que VLC ne soit pas dispo (c'est VLC qui a le code soumis à brevet), autant je ne comprend pas que fournir un accès à une API fait de l'OS un coupable potentiel. Surtout que ça fait un moment que c'est comme ça et que personne n'a encore attaqué (AVC/H.264 a 20 ans et est très utilisé et les brevets vont tomber, si il y avait un truc à faire ça aurait sans doute été fait avant…).

    Ou est-ce une bidouille pour prioriser un peu AV1 chez le geeks Linuxiens?

    A noter que je ne suis pas juriste, donc ma vision n'engage à rien, juste que je ne comprend pas l'idée et pourquoi le raisonnement de "donner l'accès donc paye" se limiterait à ça.

    • [^] # Re: Pas compris

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

      Donc laisser l'accès à une API ferait que les brevets s'appliquent? Euh… Ce n'est pas le constructeur de GPU qui paye déjà le brevet? L'OS doit payer aussi les brevets pour x86_64 alors?

      Alors, en lisant la discussion il semble que le brevet est rédigé de telle sorte que la licence pour l'usage de ces brevets doit être payé par celui qui fourni la solution complète. Et apparemment dans ce cas-ci, les constructeurs de CG ne la payeraient pas. Ce qui simplifie certainement les choses, car je suppose que Microsoft et Apple doivent payer leur part pour une implémentation logicielle indépendamment du matériel en dessous de toute façon.

      Si cela est vrai, cela signifie en effet que RH et Fedora doivent payer une licence pour fournir l'accès à ces API. Mais cela ne concerne évidemment pas tous les codecs du monde ayant un brevet logiciel, si le fabricant du matériel paye lui même la licence ce ne serait en effet pas nécessaire d'ajouter une telle restriction.

      Notons que le commit en question date d'il y a 7 jours, que la discussion n'a que quelques heures. C'est très très récent. On ignore ce que les avocats ont dit ou analysé en détail. Si ça se trouve c'est aussi une mesure de prévention car le dossier n'est pas clair et qu'ils préfèrent éviter un procès par défaut, quitte à réactiver après quand ce serait clarifié favorablement. On manque d'infos encore à ce stade.

      Et il manque de temps pour savoir aussi si techniquement RPMFusion peut par exemple combler ce manque, ce qui dans ce cas serait finalement un impact très faible la plupart des utilisateurs utilisent un tel dépôt de toute façon.

      • [^] # Re: Pas compris

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 28 septembre 2022 à 13:18.

        l'usage de ces brevets doit être payé par celui qui fourni la solution complète.

        Partons sur le postulat que ce n'est pas celui qui implémente le brevet qui paye mais celui qui propose la solution complète.
        Dans ce cas pas la peine de désactiver l'API en soit, suffit de désactiver le support de l'API pour les formats non souhaités dans les lecteurs fournis par Fedora, ce qui permettrait à VLC ou tout autre lecteur installé de manière tierce d'accéder à l'API sans pour autant que Fedora fournit une solution complète.
        Ça me parait moins violent de touchers aux lecteurs qu'aux pilotes, quand on installe à partir de RPMFusion (OK pour installer un lecteur de RPMFusion, moins OK pour installer un pilote).

        Mais la "solution complète" n'est-elle pas la carte graphique quand elle est vendue à la pièce? Fedora ne propose justement pas une solution complète pour la vidéo, mais un simple bout de code permettant d'accéder à une carte graphique qu'elle ne vend pas elle-même, c'est tout ce qui est fourni au client final, et Fedora n'a connaissance que d'une identifiant disant "c'est pour configurer en format X" dans la solution complète qu'il fournit.

        Donc même en partant de l'idée de solution complète, viser l'OS qui ne contient pas de code breveté et non la carte graphique (ou PC complet avec Windows) vendue au client final qui en contient me parait sacrément tarabiscoté. Car il me semble que "solution complète" se rapproche de "dernier maillon de packaging pour vendre au client final", et ici c'est la machine, pas l'OS, qui a le code visé.

        • [^] # Re: Pas compris

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          Là on entre dans du droit, et en particulier de la propriété intellectuelle dans le cadre du droit américain avec des brevets qui ont leurs propres mécanismes et leurs propres licences. C'est un univers assez spécial (et je pense que tu le sais). Perso même avec des bases de compréhension du droit, je ne me prononcerais pas formellement sur ce qui convient ou pas de faire car j'en sais vraiment rien.

          Et je fais assez confiance aux avocats de cette industrie de trouver des solutions bizarres pour exprimer leur licence et réclamer leur due. Mais tu as peut être raison, n'ayant pas le texte de la licence sous les yeux, ni les interprétations possibles de chaque mots, ni comment c'est réellement payé en pratique par les différents acteurs, c'est difficile à dire.

          En tout cas il semble bien que les différents acteurs planchent déjà sur une solution de contournement, espérons que cela aboutira rapidement pour rendre cette décision la moins impactant possible.

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