Asterios a écrit 13 commentaires

  • [^] # Re: +1 pour Bayrou

    Posté par  . En réponse à la dépêche François Bayrou et Olivier Besancenot répondent à candidats.fr. Évalué à 2.

    Ce qui est formidable, c'est qu'à la même heure il y a peut-être eu sur un autre site, mais pro-brevets logiciel celui là, un autre défenseur de Bayrou qui tenait le même raisonnement que toi.

    Ta critique de fond est que Bayrou n'est pas entouré de spécialistes éclairés tels XXX (prenons XXX=Mme Janelly Fourtou pour les besoins de la démonstration, mais ça pourrait être n'importe qui sur n'importe quel sujet).

    Mais Mme Janelly Fourtou vient précisément de signifier qu'elle ne voit aucun inconvénient à travailler avec François Bayrou, bien au contraire (d'ailleurs ils sont du même parti, ça va pas être bien compliqué).

    Que reste t'il de cet argument désormais ?


    Tu me diras, mon dieu, que tu es partisan et de mauvaise foi !

    Peut-être, mais ce raisonnement est quand même curieux. Bayrou pourrait travailler avec tout le monde, soit. Mais surtout il faudrait voter pour lui sans savoir quel arbitrage sera rendu ? Et bien non, il n’est pas souhaitable que “tout le monde exerce le pouvoir avec tout le monde”. Car oui il est souhaitable que les électeurs puissent exprimer un choix entre des projets politiques différents et que ce choix soit respecté. Que Bayrou présente son projet. Puis qu’il fasse des alliances pour le mettre en oeuvre. Et qu’il assume qu’il devra pour cela affronter une ou des opposition(s). Mais qu’il ne prétende pas que tous les projets sont conciliables. Qu’il cesse de réduire les oppositions politiques et de projets à des oppositions de personnes et de partis (qui existent par ailleurs… d’ailleurs il parait qu’il en a un à ses ordres et qu’il veut en fonder un autre) ! Bref, qu’il cesse de réduire la politique à de la technique.

    J'en reviens à Michel Rocard : si tu avais été plus attentif, tu aurais remarqué que ce qu'il préconise est très différent de ce qu'évoque Bayrou. Lui évoque une alliance à la Angela Merkel (gauche droite, après tout la pensée unique règne donc tout le monde ensemble). Alors que Rocard lui propose une alliance à la Romano Prodi entre socialistes, écologistes et centristes. Ah ben oui, là ça change tout mais il faudrait que Bayrou prévienne son électorat traditionnel qui lui le voit en nouveau Giscard !
  • [^] # Re: Bayroutant !

    Posté par  . En réponse à la dépêche François Bayrou et Olivier Besancenot répondent à candidats.fr. Évalué à 5.

    Ce n'est qu'une anecdote, mais ça fait ressentir quand même une sorte d' "effet mou" de dire d'un côté qu'il y a un endroit dans ce bas monde où l'on se sentirait si bien, et de l'autre côté à s'abstenir d'achter le billet - qui plus est : gratuit - direction ce monde merveilleux - qui plus est : accessible à domicile -.

    Il ne faut pas tant de volonté que ça dans ce domaine pour passer des belles idées aux belles réalisations ! Alors que dans les dossiers que les hommes politiques auront à traiter pendant 5 ans, une volonté politique de fer est de mise : des chantiers énormes, des marges de manoeuvres minimes, des contraintes externes qui les laissent désarmés, des attentes contradictoires de la population qui les nerfs à vif réagit au quart de tour et violemment, des instruments d'actions de moins en moins existants... Est-ce vraiment les responsables politiques nationaux qui décident dans le monde d'aujourd'hui d'ailleurs ?

    ----

    Sur un plan plus sérieux, vous avez quoi pensé quoi de la réponse sur les brevets ? Hormis la phrase en gras reprise dans la news disant qu'il faut «garantir les possibilités de développement du logiciel libre» - mais les sbires de l'UMP disaient la même chose avant et après de voter le texte de Bolkestein - j'ai eu du mal à comprendre ce qu'il veut vraiment faire.
  • [^] # Re: De toutes façons...

    Posté par  . En réponse au journal [Politique] J'ai 26 ans.... Évalué à 10.

    Pour rappel, Ségolène Royal a été désignée par 60% de la base de son parti, contre trois fois moins pour ses meilleurs concurrents. Qu'est-ce qu'on aurait gagné à s'asseoir sur la démocratie[1] ? Les contents et les mécontents n'aurait pas été les mêmes c'est tout : les mécontents qui peuvent pas piffrer Royal mais aiment bien XXX d'aujourd'hui auraient été satisfaits (et encore, c'est pas sûr) mais ils auraient été remplacés par ceux qui trouvent Royal super mais qui ne peuvent pas piffrer XXX.

    De toute façon, il est impossible de contenter toute la gauche, qui par nature fait la fine bouche, tandis que l'adversaire à le culte du chef.
    http://www.voteragauche.org/?2007/04/06/138-le-syndrome-de-l(...)


    [1] C'est quand même un peu triste que les deux partis où il y a une démocratie interne (les verts et le PS) soient autant fragilisés du fait même de l'existence de cette démocratie avec l'amour des médias pour les bisbilles internes tandis que les partis bonapartistes ou marxistes-léninistes comme l'UDF, le RPR, le PCF, ou lutte ouvrière font bloc comme un seul homme. Je trouve que ça mérite une plus grande indulgence envers ses partis.
  • [^] # Re: Schivardi

    Posté par  . En réponse au journal Interview de Ségolène Royal sur les NTIC, pour PC Inpact. Évalué à 3.

    C'est pourtant facile : prends comme Nelson Montfort deux coups de pastis dans le nez, et tu parles le Schivardi comme ta langue maternelle !

    Balèze les ventrioloques du parti (trotskyste) des travailleurs !
  • # Compléments

    Posté par  . En réponse à la dépêche Réponse de Ségolène Royal au questionnaire de Candidats.fr. Évalué à 10.

    Bravo au rédacteur de cette nouvelle de bonne qualité.

    Quelques infos en plus sur des thèmes qui ne sont pas abordés par ce questionnaire mais qui le sont dans le rapport coordonné par Michel Rocard, dont on a assez pu discuté sur le fond la dernière fois. Dommage, car c'est un document très lisible, qui porte clairement une vision cohérente et très différente de ce qui a été fait ces 5 dernières années, enfin c'est un document qui permet souvent de nourrir sa réflexion.

    Voilà donc une lecture subjective, un peu long mais que je n'espère pas trop rébarbatif :


    == Libération des données publiques ==

    Un passage qui recommande de rendre les données publiques accessibles à tous y compris à des fins commerciales. En tant que Wikipédien, j'ai si souvent pesté de voir utiliser les données de la C.I.A. sur des sujets franco-français, que j'ai bu du petit lait à la lecture de ce passage que je livre in-extenso.


    Les administrations collectent et détiennent des données sur tous les aspects de la vie sociale, économique, culturelle et des territoires. Ces données constituent un bien public. Ce sont des ressources pour l’ensemble des secteurs économiques. Elles permettent de développer des activités et même des marchés, comme celui, par exemple, des données géo-localisées.

    Le débat sur la valorisation de ce patrimoine est récurrent. Faut-il privilégier une rentabilisation monétaire, par la vente de ces informations (comme nous y invite le rapport récent sur l’économie de l’immatériel) ou valoriser ces gisements de données en permettant à tous (particuliers, associations, entreprises) d’en tirer parti, et de les exploiter, commercialement ou non ? Le gouvernement Jospin, en 1997, a tranché partiellement ce débat en prescrivant la mise en ligne gratuite des « données publiques essentielles », donnant un coup d’arrêt à la commercialisation des données publiques. Il clarifiait ainsi des situations confuses, comme la concession à un diffuseur privé des banques de données juridiques. Depuis 1997, les administrations ont pris l’habitude de diffuser des volumes considérables de textes, de données statistiques et de rapports, réalisant au passage de considérables économies sur les budgets de publication imprimée.

    Cette doctrine laissait cependant de côté les grands établissements publics qui gèrent de coûteuses infrastructures, comme l’Institut Géographique National (IGN) ou Météo France. La transposition de la directive sur la réutilisation des informations du secteur public25 aggrave cette situation. Soumis à l’obligation de dégager des ressources propres, (parfois jusqu'à 50% de leur budget), ces établissements pratiquent des tarifs souvent élevés, vis à vis des utilisateurs comme des diffuseurs.

    Cette logique conduit à des situations aberrantes. Ainsi, récemment, l’IGN (dont la compétence n'est pas ici en cause), soucieux de contrecarrer les services GoogleMaps et GoogleEarth de Google, a ouvert un portail (Géoportail) de cartographie numérique et d’images satellitaires de la France. Contraint de générer des ressources propres, il en a verrouillé les fonctionnalités et a déformé volontairement certaines images pour empêcher de copier les cartes, de les réutiliser ou de les rediffuser.

    Ces pratiques tarifaires et malthusiennes brident le développement de nouveaux services par des tiers et l’émergence de nouveaux acteurs. Elles ouvrent un avantage concurrentiel aux projets étrangers (privés ou publics) tels que GoogleMaps. Elles brident aussi la recherche. Faute de disponibilité simple des données de l'INSEE et du Ministère de l'emploi, les chercheurs en économie français travaillent sur les données américaines (le Census Bureau diffuse tout sur Internet) et... en savent plus sur les mécanismes économiques américains que sur ce qui se passe en France !

    L’expérience récente et l’observation de ce qui se passe à l’étranger plaident pour une approche
    « ouverte » des données publiques, qui laisse l'innovation s'exprimer à partir de ces données mises en accès libre.




    == Protection des données personelles, vote électronique, identification, CNIL ==

    Sur le thème du fichage, un des grands dangers de l'informatique, il y a (P.49) une dénonciation très juste de la dérive qu'ont engendrées les différentes lois Sarkozy. D'où la proposition d' « Instaurer un contrôle strict à priori et à posteriori des fichiers de police et de sécurité ».

    Toujours pour protéger les libertés, il demande à raison « d'interrompre et de remettre à plat le projet de carte d'identité biométrique »

    Un passage qui m'a laissé plus dubitatif :

    Mettre en place un service public de l’identité numérique. Les approches actuelles de l’identification, répressives et matérielles, sont archaïques. La logique de la « carte d’identité », électronique ou non, doit céder devant celle d’un service public de l’identité, en ligne et hors ligne, qui permette à chacun dans une situation donnée de prouver son identité de manière efficace et non-intrusive.

    C'est possible ça ? Comment on fait ?

    En revanche, j'accord un satisfecit pour ce passage sur la CNIL

    Les missions de la CNIL prennent donc une nouvelle dimension. La réforme de la loi du 6 janvier 1978, adoptée en 2004, a en réalité fait régresser la protection de la vie privée. D’abord, elle a affaibli les pouvoirs de la CNIL pour les fichiers intéressant la sécurité publique, la défense et la sûreté de l'Etat. Ensuite, elle a autorisé certains représentants de détenteurs de droits d’auteur à constituer des « fichiers d'infraction » au prétexte de lutter contre le « piratage. »

    Augmenter le budget de la CNIL et lui permettre de faire face à ses nouvelles missions.

    L’autorité allemande de protection des données emploie 400 personnes avec un budget de 40 millions d’Euros tandis que la CNIL fonctionne avec seulement 100 personnes et un budget de 10 millions d’Euros.

    Assurer l’indépendance de la CNIL (mode de désignation, composition, régime d’incompatibilité qui évite les conflits d’intérêt parmi ses membres).


    Pour comparaison, je me rappelle que quand Arnaud Montebourg avait soulevé à l'Assemblée Nationale ce problème de dévalorisation et de sous-financement de la CNIL, il s'était attiré une réponse extrêmement violente de Nicolas Sarkozy qui via un effet de manche suggérant que son contradicteur prenait la défense du violeur Guy Georges avait surtout évité de répondre sur le fond. Ça m'avait franchement fait froid dans le dos :
    http://guerby.org/blog/index.php/2006/12/04/131-fichiers


    == Vote et informatique ==
    Sur les machines à voter, un passage très juste P.42-43 qui rappelle que « L'utilité et la fiabilité du vote électronique restent à démontrer », recommande clairement un moratoire sur leur utilisation. Pas de diabolisation du Progrès néanmoins (vous savez cette tendance à stigmatiser comme partisans de l'éclairage à la bougie tous ceux qui pensent que la vache folle ou Tchernobyl ne sont pas forcément des bienfaits). Il préconise le recours à l'informatique là où elle apporte un plus : « améliorer la participation électorale » en « simplifiant [grâce à l'informatique] l'inscription sur les listes électorales » et en « permettant à des citoyens en déplacement professionnel ou en vacances de voter dans [un autre] bureau de vote ».


    == Misc ===

    Parmi les autres pépites que j'ai relevé de ça de là :
    * mettre en oeuvre les recommandations du W3C en faveur des handicapés (P. 39)
    * un passage très intéressant sur le « nouvel écosystème de la culture » (P.17) que je suis bien incapable de résumer en une phrase
    * « Toute production administrative, toute délibération de nature publique doit automatiquement et rapidement être mise en ligne et facilement accessible. L’obligation de diffusion gratuite des données publiques essentielles devrait être inscrite dans la loi. Elle pourrait être étendue aux collectivités territoriales. » (P. 43-44)
    * Plus globalement, un regard non pas fasciné par la technique, mais lucide sur les nouvelles technologies. Sur le thème « Internet n'est ni bon ni mauvais en soir, il sera ce qu'on en fera ».


    Bon voilà, ce n'est pas du tout exhaustif (il y a toute une réflexion sur l'éducation par exemple), donc à vous d'aller voir pour le reste.

    ~~~~
  • [^] # Re: .

    Posté par  . En réponse au journal Les réponses du PS au questionnaire de candidats.fr. Évalué à 3.

    C'est bien gentil ce genre de caricatures, mais entre "tout" et "rien" s'étend souvent le domaine de la vérité.

    Pour prendre un exemple concret, que penser du comportement de ces journalistes ?
    http://www.dailymotion.com/video/x1ncg8_je-vous-derange-pas-(...)

    (Juste pour info, je ne voterai sans doute pas pour elle au premier tour)
  • [^] # Re: .

    Posté par  . En réponse au journal Les réponses du PS au questionnaire de candidats.fr. Évalué à -1.

    Je n'ai pas le courage d'aller vérifier, mais il y a eu la même remarque pour José Bové

    Mouais, rien d'aussi flagrant :
    http://linuxfr.org/2007/03/28/22288.html

    D'ailleurs ce n'est pas forcément une critique, c'est irréaliste de demander à un candidat de maîtriser tous les sujets
    Je suis bien d'accord avec toi, je hais cette primauté gaullienne à l'élection présidentielle.

    Par contre ça montre ce que pensent les gens qui la conseillent et la conseilleront sur le sujet au moment où il le faudra.

    Faudrait pas non plus tomber dans l'excès inverse et croire que seuls les conseillers qui travaillent dans l'ombre ont un cerveau et comprennent ce que le pantin de candidat se contente de prononcer (quoique si on croit à cela, Ségolène Royal ayant conseillé François Miterrand pendant 7 ans, on est bien forcé de lui reconnaître un cerveau bien fait).
  • [^] # Re: .

    Posté par  . En réponse au journal Les réponses du PS au questionnaire de candidats.fr. Évalué à -1.

    Désolé mais il y a trop de "deux poids deux mesures" pour que ça ne soit pas souligné quitte à être répétitif.

    La remarque de palm123 qui - avant qu'il ne corrige le tir ci-dessus - s'appliquait à tous les candidats mais n'a spontanément été ressortie qu'à l'encontre de Ségolène Royal était symptomatique.

    Soyez justes, c'est tout ce qu'on demande. Exiger la même chose de tous les candidats, pas plus de l'une que des autres.
  • # .

    Posté par  . En réponse au journal Les réponses du PS au questionnaire de candidats.fr. Évalué à -2.

    je ne sais pas qui a fait le boulot (je subodore que ce n'est pas Ségolène, ou alors, elle n'était pas seule :-) , mais je trouve que c'est bien rédigé, argumenté.

    Pourquoi, tu crois que les mâles Bové, Bayrou, Sarkozy répondent seuls aux argumentaires et n'utilisent pas l'expertise des spécialistes de leur camp sur le sujet qui leur fournissent des éléments de réponse en les laissant trancher sur les points clés ?
  • # J'ai jamais tué de chat ! ... ou bien y'a longtemps

    Posté par  . En réponse au journal Amusons nous avec les sondages. Évalué à 10.

    Le plus choquant dans les sondages, c'est qu'ils modifient grandement le phénomène qu'ils sont censés observer.

    C'est comme en mécanique quantique, tu fais un sondage pour savoir si le chat de Schrödinger est mort ou vivant, avant que tu ne fasses le sondage la réponse est "pt'ète bien qu'oui, p'tète b'en qu'non", sauf que rien qu'en faisant le sondage tu tues le chat de Schrödinger, et tuer les chats c'est vraiment dégeulasse donc à bas les sondages !

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Chat_de_Schr%C3%B6dinger
  • [^] # Re: " Stop! "

    Posté par  . En réponse au journal Grands et petits candidats : tout est relatif. Évalué à 1.

    mais de toute manière j'ai pas vu de tract de petit avec le mot "logiciel libre" non plus hein...

    http://emilitants.desirsdavenir.org/ressources/SR-1.pdf (page 2, col gauche au milieu)
  • # "Petits" et "grands" candidats

    Posté par  . En réponse au journal Bayrou l'a ecrit dans son programe d'action.. Évalué à 3.

    "grand" dans le sens qui a une vrai chance de victoire (grosso modo les 4 candidats qui font plus de 10% aujourd'hui)


    Argh, j'en ai ma claque de cette division impitoyable entre les "grands" et les "petits" candidats. OK, tu prends la peine de préciser ce que tu entends par là, mais utiliser les mêmes mots que ceux qui parlent de cela sans réfléchir contribue à marteler la thématique de cette division.

    Une fois pour toutes : il n'y a pas de "petits" candidats.

    Ou plutôt il n'y a de petits candidats (sans guillemets) que ceux qui n'ont rien d'intéressant à dire style Le Pen ou %VOTRE CHOIX ICI%%.

    La raison : nous sommes dans une République fondée sur le principe de l'Egalité. A fortiori dans la dernière ligne droite, le CSA veille à ce que les candidats grands autoproclamés (ou proclamés grands par les sondages et les médias ce qui a ses limites) soient à égalité.

    Ceci pour une bonne raison : vouloir à tout prix devenir calife à la place du calife n'est pas l'alpha et l'omega de l'action politique. Il est tout aussi légitime de peser sur le *contenu* du programme que le futur calife mettra en place. Écraser les supposés "petits" candidats à ce point est donc répugnant car il prive de parole ceux qui ne se reconnaissent pas dans les candidats supposés grands, qui même minoritaires ont le droit d'être écoutés.

    Désolé pour ces quelques rappels qui devraient aller de soi, surtout pour Bayrou qui a fait une partie de sa popularité sur ce thème quand deux candidats tenaient le haut du pavé. Ça serait quand même décevant de tomber de cela à la ligne :
    La même chose qu'avant plus ma pomme
  • [^] # Re: La présence du logiciel libre dans le rapport avant tout implicite

    Posté par  . En réponse à la dépêche Michel Rocard remet son rapport sur les enjeux du numérique. Évalué à 3.

    Quand bien même irréaliste, un document que j'aurais bien vu moi sous la
    forme d'un pacte numérique de Michel Rocard (comme le pacte écologique de
    Nicolas Hulot) et d'inviter ensuite tous les candidats à se positionner et/ou
    le signer.


    Est-ce réellement une bonne idée ? La démocratie, c'est l'affrontement (pacifique) des idées, ce n'est pas cet espèce de consensualisme, certes séduisant (tous ensemble pour la bonne Cause) mais assez pernicieux et finalement inefficace.

    Je ne suis notamment pas persuadé que le pacte de Nicolas Hulot soit un succès tel qu'il faille obligatoirement le décliner dans tous les domaines. Ce n'est pas une critique contre Nicolas Hulot, qui est l'engagement et la sincérité même, et dont le talent pédagogique est extrèmement utile pour vulgariser des diagnostics extrêmement pointus et pertinents qui existent depuis plus de 20 ans, mais qui étaient tournés en ridicule par les "gens qui savent". Pour une raison simple : il n'est jamais agréable de voir des certitudes bien ancrées remises en cause.

    Mais aujourd'hui, force est de constater que le bilan d'étape de l'épisode Hulot est qu'il aura servi :

    1) à faire croire aux gens que tous les autres candidats, puisqu’ils signent son pacte, sont écologistes,

    2) qu’il n’était donc pas besoin d’une candidate de l’écologie politique,

    3) finalement à mettre en péril l'écologie, car sans écologistes à l'assemblée nationale, seule garantie pour veiller aux respects des engagements et monter au front au moment où sont pris les arbitrages importants, la geule de bois risque très fort d'être à la mesure de l'ivresse électorale.

    Il faut et il suffit de voir cette interview stupéfiante d'un ponte de l'UMP piégé par
    les "Yes Men" pour comprendre ce qu'il adviendrait dans cette hypothèse :

    http://lelab.tv/video/11460d394bdc5b9

    Précieuse vidéo : contrairement à la "fracture sociale" promise par Chirac en 1995 et combattue par Juppé par la suite de la manière que l'on sait, on a cette fois la chance d'être prévenus avant l'élection.

    Donc à bon entendeur...