Journal 'Markdown presentation processor' (ou de l'intérêt des fichiers texte).

Posté par  (site web personnel) . Licence CC By‑SA.
22
25
fév.
2018

Cherchant à réaliser une présentation vidéo, et utilisant déjà par ailleurs Writer de Libre Office, je me suis naturellement tourné vers Impress pour cela. C'est peut-être un très bon logiciel dans le genre, mais, personnellement, le fait de devoir m'occuper, en même temps, et du contenu, et de sa mise en forme, le peu de motivation que je pouvais avoir disparaissait comme neige au soleil. C'est la première fois que je rédigeais une telle présentation, et c'est le genre d'activité qui ne me passionne pas vraiment.

Les alternatives ne manquent pas. J'en ai passé en revue un grand nombre, des en ligne, des soit-disant révolutionnaires, des gratuits, des payants, des Libre, des propriétaires… et en ai essayé quelques-uns. Sans entrer dans les détails, car je subodore que ce journal va déjà être assez long sans cela, aucune de ces alternatives ne m'a vraiment convaincu. Jusqu'à tomber sur Marp.

Marp, c'est un Logiciel Libre (licence MIT), dont le principe est de générer des diapositives à partir d'un fichier au format markdown. On écrit ce ficher à l'aide de son éditeur préféré, ou directement dans Marp, pour voir à la volée ce à quoi vont ressembler les diapositives finales. Bref, on peut, dans un premier temps, vraiment se concentrer sur la rédaction du contenu, en gardant cependant à l'esprit de structurer le document en sections pas trop touffues pour ne pas avoir de diapositives trop chargées.

En incluant dans le document la séquence --- comme séparateur de diapositive, le rendu du document par Marp est déjà visuellement très abouti. Par exemple, avec le thème que j'utilise, si une diapositive ne contient que des headers, il va centrer horizontalement et verticalement tout ce beau monde. Les mises en forme appliquées par Marp en fonction des balises markdown donnent vraiment des diapositives bien lisibles, et l'affichage de code source, pour tout les langages que j'ai essayés, ont vraiment un bon rendu, ce qui tombe bien, puisque ma présentation porte sur des bibliothèques logicielles.

Étant déjà familiarisé avec markdown (merci Linuxfr et GitHub), j'ai pu réaliser très rapidement une présentation que je trouvais satisfaisante. Il y avait bien quelques rendus par défaut qui ne me convenaient pas tout à fait, mais j'ai pu aisément les modifier à ma convenance en incluant dans le document des balises HTML couplées avec du CSS. Sachant qu'au final Marp produit un fichier PDF, on n'a pas toutes les fonctionnalités, même basiques, de ce genre de logiciels, comme les transitions, mais j'étais d'avis que si je devais recourir à de tels artifices pour ma présentation, c'est qu'elle avait un gros problème de contenu…

Si vous êtes encore là après cette longue introduction, rassurez-vous : on va entrer dans le vif du sujet :-) !

Le rendu de Marp me donnant pleinement satisfaction, le point qui me chagrinait était la structuration de la présentation. Elle contenait plusieurs diapositives avec des listes, et j'aurais bien aimé que leurs éléments s'affichent successivement et pas tous à la fois. Impress, et consorts sans doute aussi, permet cela à l'aide d'une transition spéciale. Mais pas Marp. J'aurais pu créer les diapositives adéquates à coups de copier/coller, mais c'est fastidieux et toute modification du contenu d'une liste pouvait nécessiter d'avoir à retoucher un nombre important de diapositives, ou de recommencer toute la procédure de copier/coller.

L'un des intérêts du format markdown est d'être un format texte, format généralement aisément manipulable. J'ai donc cherché s'il existait des scripts qui permettent de réaliser ce que je voulais, grosso-modo prendre quelques lignes en entrée, et, en sortie, écrire la première de ces lignes, puis les deux premières, puis les trois premières, et ainsi de suite. Je n'en ai trouvé aucun, et mes connaissances en matière de scripts sont telles que j'aurais plus vite fait, grâce aux outils dont je dispose, d'en coder l'équivalent en C++.

Ainsi fût fait, et voici donc Markdown presentation processor (mppq de son petit nom). Un peu pompeux comme nom, au regard de ce qu'il fait, à savoir éclater une diapositive contenant une liste en plusieurs diapositives affichant un élément de la liste après l'autre. Mais on peut envisager de lui faire ultérieurement prendre en charge des directives inclues dans le fichier markdown pour lui indiquer de laisser certaines diapositives contenant des listes en l'état, de regrouper certains éléments d'une liste pour qu'il les affiche tous ensembles, et non pas l'une après l'autre, ou d'autres fonctionnalités plus évoluées…

J'ai un moment envisagé de faire un pull request pour inclure cette fonctionnalité dans Marp. Comme Marp s’appuie sur Electron (à l'instar de VSCode), qui lui-même s'appuie sur Node.js, ayant une certaine expérience de l'élaboration d'addons pour Node.js, ce n'aurait techniquement pas posé de problèmes. Mais cela en aurait sans doute posé au responsable du packaging du logiciel. Packager une application Electron/Node.js est relativement facile, tant qu'elle ne contient que du JavaScript. Par contre, dés lors qu'elle contient du code natif, c'est une autre paire de manches, le code natif n'étant pas, par essence, multiplateforme, comme l'est JavaScript

À noter que Le format ODP, utilisé par Impress, m'aurait également permis d'écrire un tel programme. Ce format est en fait une archive constitué essentiellement de fichiers XML, et j'ai à ma disposition des outils, sous forme de bibliothèques C++, me permettant de manipuler facilement du XML. J'aurais même pu ne pas avoir à recourir au C++, en utilisant uniquement XSL(T).

Marp, de par son principe de fonctionnement, et par le résultat obtenu, me donne presque entière satisfaction. La seule fonctionnalité que je trouve qu'il lui manque à ce jour, j'ai facilement pu développer l'outil qui la prenait en charge. Et je sais que je pourrais lui adjoindre d'autres fonctionnalités par la suite si nécessaire. Une fois de plus, cela n'est aussi facile que parce qu'il s'appuie sur un format texte (markdown). Et cela n'est pas la première fois que, grâce à cela, j'ai pu développer des outils pour me faciliter l'usage d'un logiciel, comme décris dans ce commentaire.

Pour ceux que cet utilitaire intéresse, voici le lien vers son repository : http://github.com/epeios-q37/mppq-cli/.

  • # Implémenter les pauses dans Marp directement ?

    Posté par  . Évalué à 6.

    As-tu envisagé d'implémenter les listes avec pauses intermédiaires dans Marp directement ? C'est en Coffeescript (berk) plutôt que C++, mais je pense que ce n'est pas forcément très difficile de modifier le code, même si tu ne connais pas déjà le langage, pour ajouter cette fonctionnalité—je commencerais par regarder mds_markdown.coffee. Il me semble que ça rendrait la fonctionnalité beaucoup plus facile à adopter pour les utilisateurs de Marp, au lieu de leur demander de passer par un outil supplémentaire .

    • [^] # Re: Implémenter les pauses dans Marp directement ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      J'étais d'abord parti sur un script bash, à coups de awk, sed et consorts, donc quelque chose qui se lance de la ligne de commande. N'ayant rien trouvé (je n'ai pas non plus cherché durant des plombes), quitte à devoir programmer quelque chose, autant le faire dans le langage avec lequel je suis le plus efficace, à savoir le C++. Personnellement, ça ne me dérange pas de lancer un utilitaire en ligne de commande, d'autant que, pour mppq, c'est à ne faire qu'une seule fois, juste avant de générer le PDF. Et j'ai juste mis mppq à disposition au cas où il y en aurait qui serait dans la même situation que moi.

      Ceci dit, c'est clair que ce serait plus élégant si on pouvait lancer la fonctionnalité directement à partir de Marp. Techniquement, ça ne serait pas trop difficile à mettre en place, et je m'en occuperais volontiers, mais cela compliquerait énormément l'installation du logiciel, et donc son packaging. C'est pour cela que je ne le propose même pas, ayant la quasi-certitude que le responsable de Marp refuserait, et à raison, d'autant plus qu'il ne doit pas être compliqué de développer l'équivalent de mppq en JavaScript, ou en un langage qui ne complexifierait pas l'installation du logiciel.

      Quant à réaliser ce développement moi-même, non merci. J'ai mppq qui me satisfait, donc cela ne m'apporterait rien et, ayant déjà eu à réaliser des développement dans divers langages, dont encore récemment Java, JavaScript et PHP, j'évite autant que faire se peut de renouveler l'expérience, hors C++ évidemment…

      Cyberdépendance, cyberharcèlement, pédocriminalité… : Zelbinium, pour que les smartphones soient la solution, pas le problème !

  • # Pull Request

    Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 25 février 2018 à 16:14.

    Non rien. J'ai posté trop vite et je posais la même question que gasche ci-dessus.
    Pardon pour le bruit.

    EDIT2 : Du coup je réutilise ce commentaire pour une autre précision : Pourquoi tu n'utilises pas le lien direct ? http://q37.info/s/w/Marp

  • # Pour ceux qui utilise python

    Posté par  . Évalué à 6.

    Cela utilise la syntaxe RestructuredText et Sphinx.

    hieroglyph

  • # remark.js

    Posté par  . Évalué à 3.

    J'utilise depuis plus d'un an le framework remarkjs pour faire des présentations de cours. En plus de "---" pour séparer les diapos, il fournit "--" pour faire de l'incrémental. Y'a plein d'autres fonctionnalités, et c'est plus ou moins facilement extensible. Jusqu'à présent, en venant de Latex+beamer, j'ai pas trop rencontré de situations où je me suis trouvé limité.

    • [^] # Re: remark.js

      Posté par  . Évalué à 2.

      Jusqu'à présent, en venant de Latex+beamer, j'ai pas trop rencontré de situations où je me suis trouvé limité.

      Pour ma part j'utilise une solution à base de markdown (j'utilise pandoc+tzslides pour l'instant, mais remark.js a l'air sympa), mais pour les exposés scientifiques où j'ai besoin de mathématiques je ne peux pas vraiment me passer de LaTeX+Beamer. J'ai fait une présentation en Madoko une fois, il y a un support pour les formules qui est très raisonnable, mais en général je reste sur du Beamer directement—ce qui me permet par exemple de réutiliser facilement des macros que j'utilise déjà dans des articles longs.

      • [^] # Re: remark.js

        Posté par  . Évalué à 4.

        Si ça peut intéresser quelqu'un, j'ai mis plusieurs cours dont je suis l'auteur à l'adresse

        https://dubrayn.github.io

        Ces slides utilisent:

        • remark.js
        • mermaid.js
        • cinescript.js
        • highlight.js
        • gitgraph.js
        • mathjax
        • emojify.js
        • term.js
        • plotly.js
        • animate.css
        • [^] # Re: remark.js

          Posté par  . Évalué à 1.

          Merci pour ces exemples. C'est très parlant sur les possibilités de remarks.js.
          Je vais (re)tester de ce pas.
          Pour ma part, j'utilise qq chose de très similaire à remarks en ce moment, il s'agit de reveal.js, toujours du markup, mais que je génère depuis emacs (plus exactement un addon à org-mode le fait pour moi).

          Bravo aussi pour la qualité des supports. Je trouve vos transparents particulièrement bien faits (pour en avoir fait sur les mêmes sujets et avec les mêmes choix de solution d'ailleurs, je trouve les vôtres bien meilleurs :-) ), certains sont peut-être parfois un peu denses à mon goût (mais les goûts et couleurs…).

          Cela mériterait d'en faire des sous-partis dédiées (make, test unitaire, doxygen, astyle…) qui pourraient intéressées beaucoup de monde.

          • [^] # Re: remark.js

            Posté par  . Évalué à 2.

            Merci pour les compliments ! Les premiers retours que j'ai obtenus des étudiants sont en effet que certains slides sont un peu chargés, je vais essayer d'aérer certaines parties pour l'année prochaine (c'est la première fois que j'enseigne ce cours).

            Je viens de me rendre compte également que les quelques slides utilisant cinescript.js ne fonctionnent pas sur tous les navigateurs (ça permet de "rejouer" une session shell). Je vais devoir corriger cela.

            Si des slides vous plaisent, n'hésitez pas à les ré-utiliser.

        • [^] # Re: remark.js - Merci

          Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 01 mars 2018 à 12:54.

          Merci pour ces exemples.

          J'ai pris le temps de lire IPS-DEV en entier, et j'ai aussi regardé le TP. J'ai regardé le reste en diagonale.

          Les slides sont très belles. Le contenu est très complet.

          La partie sur Git est indispensable, et mériterait d'être enseignée dans n'importe quel cursus supérieur (au minimum scientifique / technologique) dès le début.

          La partie sur Python est complète et simple. Cela m'a permi de découvrir ce langage que je ne connaissais que de très loin, et je suis agréablement surpris par la simplicité de sa syntaxe et sa mise en forme.

          Le TP est super bien fait:
          - Il y a des consignes bien définies
          - Il pousse à l'utilisation des outils présentés, notamment git.

          Bref un super cours que j'aurais aimé avoir il y a 10 ou 15 ans (même si la dernière partie sur la programmation scientifique ne m'intéresse pas du tout…). La partie LaTex m'aurait été particulièrement utile en prépa.

          Par contre je trouve aussi la présentation longue, qui mériterait d'être découpée, au moins en trois parties:
          - Concepts génériques
          - La partie Python à partir de l'ancre 134. C'est une partie qui doit pouvoir être abordée indépendamment des autres
          - La partie programmation scientifique à partir de l'ancre 163

          Je n'ai pas bien compris le chevauchement entre la partie Development tools et Scientific Programming. Il y a des allers-retours, que je trouve perturbant. Voici la liste chronologique de l'apparition des slides:
          1. Development tools 22
          2. Development tools 47
          3. Development tools 61
          4. Development tools 73
          5. Development tools 85
          6. Scientific programming 86
          7. Scientific programming 97
          8. Scientific programming 106
          9. Development tools 107
          10. Development tools 117
          11. Scientific programming 118
          12. Scientific programming 128
          13. Scientific programming 132
          14. Scientific programming 134 Python
          15. Scientific programming 163 Gaussian Quadrature
          16. Scientific programming 182 Fin

          De plus, les sous-parties ne sont pas abordées dans l'ordre.
          Enfin, l'abence de numérotation des parties, qui permet certes d'alléger la présentation, ne permet pas de savoir où en est, ce qui est je trouve un problème récurrent des cours par slides, quand bien même ils seraient magnifiques à regarder comme celui-ci.
          Je n'ai pas vu non plus de sommaire, et donc pas de possibilité de naviguer directement / simplement à une partie précise, mais je pense que c'est lié à mes remarques précédentes.

          Et du coup pour faire un clin d'oeil à la partie Python, je dirai que mes remarques vont dans le sens des principes suivants:
          - Explicit is better than implicit.
          - Simple is better than complex.
          - Complex is better than complicated.
          - In the face of ambiguity, refuse the temptation to guess
          - If the implementation is hard to explain, it’s a bad idea.

          Tu ne voudrais pas faire un cours sur Python pour l'administration système, sur le développement web ou les jeux ? Tu ferais sans aucun doute un carton.

          Bref, super travail. Merci encore.

          • [^] # Re: remark.js - Merci

            Posté par  . Évalué à 2.

            Merci pour ces remarques très constructives !
            Pour aérer / organiser un peu le cours, je vais probablement le découper en sous-parties et faire un sommaire avec liens au début de chaque partie. Je ne l'ai pas encore fait pour la bonne et simple raison que j'ai écrit les slides au fur et à mesure de l'enseignement et que je ne voulais pas "perdre" les étudiants par des changements de structure des slides d'une semaine sur l'autre. Les allers-retours entre "programmation scientifique" et "outils de développement" peuvent être perturbants mais je devais suivre le développement du projet demandé aux étudiants. Peut-être rajouterai-je un slide sur la chronologie du cours.

            Maintenant que ce cours est achevé, je vais le ré-organiser un peu (quand j'aurai le temps, pour l'instant je suis en train de préparer la deuxième partie "Programmation scientifique avancée"). Je ferai un journal linuxFR quand mes slides seront présentables :)

            Concernant un cours sur le Python pour l'admin sys, le dev web ou les jeux, je me déclare totalement incompétent.

            • [^] # Re: remark.js - Merci

              Posté par  . Évalué à 2.

              J'ai trouvé les supports de cours très bien léchés aussi. Ça a dû demander beaucoup de travail.

              Je ne sais pas si tu reçois des notifications de github, mais j'ai fait une (toute petite) pull request.

      • [^] # Re: remark.js

        Posté par  . Évalué à 2.

        J'utilise également pandoc avec des styles beamer comme je cherche à avoir des diapos pdf. Ca permet d'utiliser les styles beamer pré-définis ou des styles personnalisés si on le souhaite. On peut également intégrer facilement du latex dont des formules mathématiques si on en a besoin. Tant que j'ai des présentations avec une structure simple c'est ce que j'utilise de préférence.

        Pandoc permet également d'utiliser markdown pour sortir des présentations basées sur S5, DZSlides, Slidy, Slideous, ou reveal.js pour ceux qui préfèrent les frameworks web (https://pandoc.org/MANUAL.html#producing-slide-shows-with-pandoc)

        Par rapport à Pandoc, Marp semble ajouter quelques directives, dans le fichier md, pour personnaliser certains aspects qui ne sont pas directement exprimables en markdown avec pandoc, mais on les retrouve plutôt dans les fichiers de style. L'approche de pandoc me semble mieux séparer le contenu et sa mise en forme.

  • # C'est quoi encore cette histoire de contenu et de mise en forme ?

    Posté par  . Évalué à 9.

    le fait de devoir m'occuper, en même temps, et du contenu, et de sa mise en forme

    Comme dans tout bon logiciel la mise en forme est automatique ce qui permet de se concentrer sur le contenu. Il suffit de choisir un modèle, l'adapter à ses besoins (arrière-plan, pied de page, logo, etc.) puis de l'oublier.

    Autrement dit si on s'occupe de la mise en forme en même temps que du contenu, c'est qu'on a besoin d'apprendre à utiliser le logiciel, donc un problème entre la chaise et le clavier.

    • [^] # Re: C'est quoi encore cette histoire de contenu et de mise en forme ?

      Posté par  . Évalué à 1.

      Dans le principe, tu as raison : ces logiciels tentent de séparer production du contenu et mise en forme.

      En vrai, dans Impress, si tu veux implémenter le besoin du OP, tu dois :
      * scinder ta liste en autant de blocs texte que d'items,
      * pour chaque bloc, ajouter une action d'apparition au clic
      * s'assurer que les actions sont bien dans l'ordre de la liste.

      On est loin d'avoir une séparation contenu / présentation.

      • [^] # Re: C'est quoi encore cette histoire de contenu et de mise en forme ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

        En fait, Impress a une transition qui permet de faire apparaître les éléments d'une liste l'un après l'autre, mais j'ai dû chercher sur le Web, et même avec cette explication, en partie parce qu'elle portait sur la version anglaise de Impress alors que j'ai la version française, j'ai du m'y reprendre à plusieurs fois avant de réussir. Ça m'a presque pris plus de temps que de programmer mppq.

        Cyberdépendance, cyberharcèlement, pédocriminalité… : Zelbinium, pour que les smartphones soient la solution, pas le problème !

    • [^] # Re: C'est quoi encore cette histoire de contenu et de mise en forme ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

      Entre un logiciel que, je cite, «on a besoin d'apprendre à utiliser», et un logiciel qui m'a permis d'aboutir au résultat désiré sans avoir rien à apprendre (markdown, je connaissais déjà, et HTML/CSS, sans le pratiquer énormément, j'en connaissais suffisamment pour obtenir le résultat désiré), appelle ça un problème entre la chaise et le clavier si tu veux, mais moi je préfère le logiciel qui me permet d'obtenir le résultat désiré sans avoir rien apprendre.

      Cyberdépendance, cyberharcèlement, pédocriminalité… : Zelbinium, pour que les smartphones soient la solution, pas le problème !

      • [^] # Re: C'est quoi encore cette histoire de contenu et de mise en forme ?

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

        mais moi je préfère le logiciel qui me permet d'obtenir le résultat désiré sans avoir rien apprendre.

        Parce que tu n'as jamais dû apprendre Markdown, HTML, CSS ou les autres technologies qui t'ont permis de faire ton evol ?

        La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

        • [^] # Re: C'est quoi encore cette histoire de contenu et de mise en forme ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 26 février 2018 à 14:41.

          Bien sûr que si, sauf que ce savoir, je l'ai acquis et je m'en sers en-dehors du cadre de Marp (comme, par exemple, la rédaction de contenus pour ce site), alors que le savoir que j'aurais à acquérir pour me servir d'Impress ne me servira que pour Impress, ou, au mieux, pour d'autres logiciels du même type (PowerPoint ?)…

          Cyberdépendance, cyberharcèlement, pédocriminalité… : Zelbinium, pour que les smartphones soient la solution, pas le problème !

          • [^] # Re: C'est quoi encore cette histoire de contenu et de mise en forme ?

            Posté par  . Évalué à 4.

            "moi je préfère le logiciel qui me permet d'obtenir le résultat désiré sans avoir rien apprendre."

            Peut-être que tu exprimes mal ton idée. Parce que dit comme ça on a l'impression que tu veux économiser ton cerveau et apprendre le moins de choses possibles (ce qui serait … spécial). Mais sachant que notre temps est limité, il est normal de choisir les domaines/langages qu'on apprend et ceux qu'on accepte d'ignorer. Vu que je dois réaliser une présentation environ tous les 7 ans, je ferais sûrement comme toi et choisirais la méthode la plus rapide pour passer à autre chose.

      • [^] # Re: C'est quoi encore cette histoire de contenu et de mise en forme ?

        Posté par  . Évalué à 4.

        Entre un logiciel que, je cite, «on a besoin d'apprendre à utiliser», et un logiciel qui m'a permis d'aboutir au résultat désiré sans avoir rien à apprendre (markdown, je connaissais déjà, et HTML/CSS, sans le pratiquer énormément, j'en connaissais suffisamment pour obtenir le résultat désiré), appelle ça un problème entre la chaise et le clavier si tu veux, mais moi je préfère le logiciel qui me permet d'obtenir le résultat désiré sans avoir rien apprendre.

        Ma critique n'est pas là, elle est dans le fait que tu justifies ton choix de ne pas utiliser LibreOffice-Impress par un lieu commun complètement erroné. Je n'aurais rien trouvé à redire si tu avais écrit que tu trouves la courbe d'apprentissage de Impress trop raide ou que l'acquisition des bases te semble trop longue par rapport à ce que tu peux faire avec les outils que tu maîtrises déjà. Ce sont des jugements personnels parfaitement recevables alors que cette histoire de contenu et de mise en forme est une rengaine qui montre que ceux qui la chantent ne savent pas ce qu'est une suite bureautique et qu'ils confondent ça avec une machine à écrire (bien que probablement ils n'en aient jamais vu à part dans des films).

        Cette histoire de contenu et de mise en forme est un lieu commun répété à l'envie pour prouver la soi-disant supériorité de Latex sur les traitements de texte et logiciels de présentation. Il est complètement erroné parce qu'il n'existe pas de contenu sans mise en forme (le code Latex, html ou markdown est déjà une mise en forme) et que la mise en forme fait partie du contenu.

  • # Séparation contenu/forme pour une présentation ?

    Posté par  . Évalué à 10.

    Après pas mal d'années à geeker avec Sozi/Beamer, j'ai fini par retourner vers impress.

    Lorsque je fais une présentation j'ai besoin de pouvoir exprimer la causalité graphiquement, et de ce fait le WYSIWYG est vraiment un outil indispensable. Je conçois que pour certain la causalité puisse s'énoncer par écrit, mais personnellement le faire graphiquement me fait gagner du temps sur mes présentations et évite de faire trop lire l'auditeur. Je trouve ainsi que l'auditeur est plus attentif à ce que je dis.

    C'est sûr que cela dépend beaucoup du domaine mais lorsque l'on présente beaucoup de cartes de champs scalaires, des manips et du code pour faire tourner ces manips, c'est mieux d'avoir un support graphique. Il est clair que pour ceux qui déroulent des algos, cette problématique est peut être moins dominante.

    Alors certes, il est toujours possible d'inclure des figures, mais s'il faut mettre plus d'une figure dans une slide alors il deveint assez fastidieux de faire les alignements proprement dans les outils WYSIWYM. Les doctorants que j'encadre qui ont fait leur présentation de thèse en Beamer étaient très chiant lorsqu'on leur demandait de faire des modifications car cela leur prenait un temps considérable.
    Au final, il faisaient des figures énormes dans inkscape et ils les exportaient en pdf, il avaient des présentations de 100Mo et avaient peur d'y retoucher …

    Pendant un temps j'ai utilisé Sozi, mais là c'est l'inverse, il faut tout faire soit même ! Aucun formatage n'est prévu ! Cela m'a amusé un temps, car le résultat est très original, mais le fait que cela dans un temps un plugin d'inkscape rendait l'édition des animation hyper-lourde et le fait qu'après l'animation soit décorrélée de l'édition obligeait à de multiples aller/retours pénibles.

    Au final aujourd'hui je fais mes présentations avec impress et ce n'est pas si mal. Il me manque clairement des choses :
    * contrôle des vidéos dans le slideshow,
    * hiérarchisation des titres et sous titres pour pouvoir faire un menu automatique à la Beamer.

    Mais il existe aujourd'hui des fonctionnalités qui sont vraiment très cool :
    * Import pdf de qualité
    * Import SVG grandement amélioré
    * Export de pdf avec vidéos,
    * Extension pour exploser les animation pour les exports pdf,
    * Extension pour rentrer ses équations en \LaTeX avec équations exportées en SVG et toujours éditables.

    De plus de il est possible de travailler avec Draw qui permet de faire de supers diagrammes connectés, donc que l'on peut modifier facilement sans perdre les flèches.

    Pour avoir plusieurs collègues qui bossent sur PowerPoint, il est clair que sur pas mal de points il est bien moins ergonomique, mais au final en combinant les outils on peut faire des choses bien sympa.

    Par contre cela demande un investissement pour faire les choses proprement, il faut avoir son template, il faut apprendre à utiliser les bonnes fonctions pour rendre son travail réutilisable, il est clair que pour quelqu'un qui veut juste utiliser des listes et montrer quelques images, qui connait Beamer ou Markdown, cela peut être pénible d'avoir à se former à cette usine à clics. Pour ceux dont les présentations font partie intégrante des livrables de leurs travail, cela reste le plus polyvalent en OpenSource.

    • [^] # Re: Séparation contenu/forme pour une présentation ?

      Posté par  . Évalué à 8.

      La fonctionnalité incontournable d'un WYSIWYG comme Impress, c'est les schémas. Si les figures sont des photos par exemple, ça reste des documents indépendants, on peut les importer par un outil similaire à Latex. S'il s'agit de graphiques, on peut les fabriquer par des scripts, quitte à scripter aussi dans la foulée la compilation Latex/Beamer. Par contre, je ne vois pas comment on peut se passer de l'édition à la souris quand les figures sont des schémas, une sorte de texte organisé spatialement avec un code visuel (couleurs, formes…) pour simplifier le message. Ces schémas sont souvent accompagnés de texte sur les diapositives, et il faut une correspondance parfaite (police, couleurs…) entre les deux. Si c'est pour faire les figures dans Inkscape, les sauvegarder, et recompiler, alors autant tout faire dans un éditeur à la souris. Si la solution consiste à scripter les schémas avec un positionnement par essai et erreur, alors la productivité est négative, le moindre schéma va prendre un temps fou. Vraiment, là, quand on est dans un contexte où on fait de la composition graphique sur le tas, non-réutilisée, où la précision des aligments et de la composition importe peu (pas de documents imprimés), bref, pour préparer un topo à l'arrache, j'ai du mal à imaginer quelque chose plus adapté que les logiciels Impress-like, avec leur banque de formes, leurs palettes de couleur, et leur système de style primitif.

    • [^] # Re: Séparation contenu/forme pour une présentation ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Ce qui m'embête le plus avec Impress, c'est la lourdeur du résultat final: ça a du mal à passer sur des ordinateurs pas très puissants. J'aurai vraiment aimé pouvoir exporter le travail dans un format plus léger, comme une animation svg, voire une vidéo avec des chapitres. Ou avoir un lecteur de diapo spécialisé dans la lecture, et qui le fasse bien.

      Un LUG en Lorraine : https://enunclic-cappel.fr

      • [^] # Re: Séparation contenu/forme pour une présentation ?

        Posté par  . Évalué à 4.

        Ce qui m'embête le plus avec Impress, c'est la lourdeur du résultat final: ça a du mal à passer sur des ordinateurs pas très puissants.

        Et bien en fait cela existe, et ça s'appelle l'export pdf

        Depuis la version 5.4 l'export pdf inclue les vidéos. Si tu couples ça à l'extension expand animation, alors tu gardes 90% de ce que tu peux faire dans tes présentations. Les animation ne seront que des apparitions instantanées mais seront conservées, les vidéos présentes. tu peux régler la résolution des images lors de l'export par contre pour la vidéo c'est à toi de gérer (mencoder, ffmpeg, avidemux, sont tes amis).

        J'aurai vraiment aimé pouvoir exporter le travail dans un format plus léger, comme une animation svg

        Le svg n'est pas léger et n'est pas vraiment optimisé pour gérer des pages. C'est une mauvaise idée de l'utiliser dans ce contexte. Autant c'est très bien pour des présentations de type Sozi, autant pour des slides, j'ai des doutes, car firefox met généralement tout en mémoire au chargement du SVG, cela peut donc vite mettre à genou une petite configuration. Je rappelle également qu'il n'y a pas bijection entre SVG/odg donc il y a des pertes et même si c'est également le cas pour le pdf, l'export est optimisé pour le rendu visuel. Il est important de noter que LibreOffice a beaucoup progressé sur la prise en compte des gradient de texture lors des exports, mais il reste encore du chemin à faire.

        Ou avoir un lecteur de diapo spécialisé dans la lecture, et qui le fasse bien.

        Ça marche avec Okular et evince, donc c'est du standard de chez standard.
        Que veux tu de plus ?

  • # better Marp

    Posté par  . Évalué à 1.

    Je suis aussi un utilisateur de Marp.
    J'en suis convaincu de l'avantage de manipuler un fichier texte par rapport à faire du "peinturlurage".
    Par contre je lui trouve pas mal de limitation :
    * pas de possibilité de créer son propre thème
    * pas de possibilité de faire une diapo avec une présentation en deux colonnes (par exemple)
    * rendu limité au PDF
    * pas de coloration de code ou d'utilisation de module autre

    Je pense que ces limitations sont liées avant tout à l'aspect monolithique de l'application.
    Je serai tenté de contribuer mais le JS ne m'attire pas du tout.

    • [^] # Re: better Marp

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      En ce qui la coloration syntaxique, ça a fonctionné out of the box chez moi. Il devine même le langage la plupart du temps.

      Cyberdépendance, cyberharcèlement, pédocriminalité… : Zelbinium, pour que les smartphones soient la solution, pas le problème !

      • [^] # Re: better Marp

        Posté par  . Évalué à 2.

        la coloration syntaxique, ça a fonctionné out of the box

        Exact, le souvenir d'une ancienne version peut être.

    • [^] # Re: better Marp

      Posté par  . Évalué à 3.

      D'ailleurs, c'est ce qu'ils prévoient

      Titre de l'image

Suivre le flux des commentaires

Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.