Journal La lecture et ses désagréments.

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4
25
sept.
2014

Je suis en train de lire la série de la fraternité du Panca de Pierre Bordage.

Généralement, j’aime plutôt bien Bordage. Terra Mater, Wang… m’ont plutôt plu, même si ce n’est pas vraiment de la science-fiction, mais plutôt de la fantaisie dans un monde technologique (surtout Terra Mater et la fraternité du Panca d’ailleurs).

Pourtant, là on n’est pas au niveau. En 150 pages sur le tome 3, j’ai des baromètres pour mesurer la température ; des rescapés d’un naufrage en mer qui marchent deux heures, puis descendent une falaise de 1500 m pour arriver sur l’embouchure d’un fleuve ; des gens qui partent pour une ascension rapide (aller-retour dans l’après-midi) d’une falaise de 1500 m (il se répète) dans une planète à très forte gravité ; des personnages qui se plaignent de manière récurrente de l’eau froide des douches de leur auberge miteuse dans un monde ou il fait 40 °C la nuit et 60 le jour (d’ailleurs, les mondes avec un seul climat m’ont toujours ennuyé) et encore plein d’autre… (j’ai eu le même genre de problème sur les autres tomes, mais je ne les ai pas relevés et je ne m’en souviens plus).

Je ne veux pas taper sur un auteur français, il n’y en a pas tant que ça, mais c’est lui que je lis en ce moment. Alors, êtes-vous comme moi ? Toutes ces incohérences, ça vous gâche le plaisir, ou vous pouvez facilement passer outre et vous concentrer sur l’intrigue ?

  • # Pendant ce temps chez les nains

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    J'ai eu le même sentiment en lisant une nouvelle d'anticipation qui parle d'un ancien dirigeant politique incompétent pris dans plusieurs affaires judiciaires qui fait son retour comme si de rien n'était.

    Irréaliste!

    Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

    • [^] # Re: Pendant ce temps chez les nains

      Posté par  . Évalué à 10.

      Oh toi, tu vas avoir des problèmes toi !!!
      J'espère que tes papiers sont à jours… (ça faisait longtemps qu'on pouvait plus la faire celle là)

    • [^] # Re: Pendant ce temps chez les nains

      Posté par  . Évalué à 6.

      moi on m'a donné un bouquin de vampires. Ça parle d'un président un peu trop à cheval sur l'hygiène bucco-dentaire. Il choisit un vampire comme ministre de l'économie parce qu'il a des dents bien blanches, et des longues canines afin de bien sucer le sang des gueux. Et ce vampire a une préférence pour le gueux illettré, celui qui fait au moins 10 fautes à "Rothschild".

      je ne l'ai même pas lu, c'est trop bidon.

  • # Et ses personnages, ils sont comment ?

    Posté par  . Évalué à 7. Dernière modification le 25 septembre 2014 à 14:01.

    Je ne connais pas Pierre Bordage, enfin, je n'en n'ai jamais lu, mais de façon générale, le truc qui me fait lâcher un bouquin, c'est les personnages.

    Par exemple, dernièrement, j'ai lu des space operas de Peter F. Hamilton (Dragon Déchu puis le cycle du Commonwealth). On m'avait prévenu, son univers est sympa mais faut s'accrocher, c'est lent, l'intrigue n'avance pas, etc … Et effectivement, c'est lent, mais qu'est-ce que c'est lent ! Franchement, il pourrait diviser par deux voire trois la longueur des romans qu'on s'en porterait pas plus mal. Mais ses personnages ont de la gueule, ils sont intéressants, flamboyants et originaux comme par exemple Ozzie Isaac, rasta génial à la mode californienne, co-inventeur du système de transport interstellaire à base de trous de vers de l'univers du Commonwealth ou encore l'inspectrice du genre de FBI aux gènes modifié pour être incorruptible qui embauche un extra-terrestre aux étonnantes capacités psychique qui se drogue en revivant les souvenirs des humains et qui en ai complètement accroc, et j'en passe des tonnes, ses bouquins fourmillent de personnages originaux et excellents ! Un autre auteur que je trouve génial pour ça, c'est Neal Stephenson, ces personnages sont un vrai bonheur (pour moi en tout cas) !

    Bref, en résumé, personnellement, je peux tolérer pas mal de défaut d'un bouquin, si les personnages ont de la gueule, mais si ce n'est pas le cas, y a intérêt a ce que le style soit extraordinaire, l'intrigue particulièrement géniale ou l'univers du livre passionnant, sinon, ça me tombe des mains, inévitablement. Et je peux dire la même chose du cinéma, rien de plus chiant qu'un film ou les perso sont insignifiants et à contrario, une série Z a deux balles avec des perso bien déjanté, même si c'est mal joué et filmé n'importe comment, je peux passer un pas trop mauvais moment. C'est d'ailleurs ce qui sauvait à mes yeux les derniers films de Besson, mais là, le dernier, y a vraiment plus rien à en tirer, même les perso sont raté. (le reste, j'en parle même pas, c'est au dessous de tout).

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

    • [^] # Re: Et ses personnages, ils sont comment ?

      Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 25 septembre 2014 à 14:44.

      la saga du commonwealth c'est marrant, je n'ai pas trouvé ça chiant du tout, c'est peut-être long, effectivement parfois (mais rarement) lent, mais chiant non même s'il y a des séquences avec beaucoup d'action et d'autres moins (c'est plutôt ça à l'extrême limite que je pourrais reprocher, l'amplitude dans le rythme qu'il peut y avoir, mais vraiment pour chercher la petite bête)

      c'est vrai que les personnages sont vraiment sympas, j'aime bien gore burnelli, il a vraiment la classe et toujours les mots justes
      et matin lumière montagne je l'adore, c'est mon préféré, j'adore les bourrins quoi

      sinon je dirais que les invraisemblances du type que l'auteur du journal cite me font tiquer non pas sur le principe des contradictions en elles mêmes, mais plutôt sur le fait que dans ce genre de cas, je me pose la question du sérieux de l'auteur dont la répétition de telles erreurs peut laisser penser en gros (mais c'est une impression évidemment, pas une certitude) que l'auteur a expédié ou qu'il y a des aspects de son récit dont il n'a rien à foutre (dans ce cas il peut s'en passer, après tout on peut s'épuiser à marcher des heures en plein soleil sur un terrain plat sur la terre, pas besoin de rajouter des dénivelés de oufzor chauve sur une planète de merde à l'autre bout de la galaxie)

      mais sinon je ne suis pas du genre à gueuler contre un bouquin ou un truc à l'écran quand un truc est faux en info dans 24 parce que je suis hacker, en droit dans un policier parce que je suis juriste, en sciences dans une oeuvre de sf parce que je suis scientifique, en médecine dans house parce que je suis médecin, en effet je ne suis pas du genre à faire cela car je suis chômeur sans diplôme…
      enfin je ne fais pas cela sauf sur la tribune (comme tous les autres)

      • [^] # Re: Et ses personnages, ils sont comment ?

        Posté par  . Évalué à 3.

        la saga du commonwealth c'est marrant, je n'ai pas trouvé ça chiant du tout, c'est peut-être long, effectivement parfois (mais rarement) lent, mais chiant non même s'il y a des séquences avec beaucoup d'action et d'autres moins (c'est plutôt ça à l'extrême limite que je pourrais reprocher, l'amplitude dans le rythme qu'il peut y avoir, mais vraiment pour chercher la petite bête)

        Je suis assez fan de Peter Hamilton. J'ai beaucoup aimé la Saga du Commonwealth ou Fallen Dragon. En revanche j'ai un avis un poil plus mitigé sur la trilogie du Vide. Je pense que c'est le côté ésotérique du Vide que je n'ai pas tellement aimé. La télékinésie et autres ce n'est pas mon truc. Je suis curieux de voir ce que va donner The Abyss Beyond Dreams et si ça va rendre le Vide un poil plus rationnel.

        Sinon pour ceux qui veulent goûter à l'univers d'Hamilton sans se taper 2 000 pages pour arriver à la fin, je suggère Manhattan in Reverse, qui est un recueil de nouvelles. Au moins l'une d'elles se situe dans l'univers du Commonwealth d'ailleurs.

      • [^] # Re: Et ses personnages, ils sont comment ?

        Posté par  . Évalué à 3.

        la saga du commonwealth c'est marrant, je n'ai pas trouvé ça chiant du tout, c'est peut-être long, effectivement parfois (mais rarement) lent,

        Y a un gros piège par contre chez Hamilton, c'est lire la trilogie du vide avant la saga du commonwealth. Ca peut arriver, genre, quand on ne sait pas que les deux sont liés. Et la c'est la double peine : on pane que dalle au background historique dans la trilogie du vide et on se spoile méchamment la saga du commonwealth.

  • # Comme le dit si bien l'OC...

    Posté par  . Évalué à 2.

    On peut raconter n'importe quoi, mais pas n'importe comment

    :-)

    À mon goût, je préfère aussi les histoires cohérentes et sans erreurs grossières (genre le baromètre pour mesurer la température '-_- )

    Je viens justement de commencer "Les guerriers du silence", on verra. Je partais sans à priori sur P. Bordage, mais maintenant,…

    Celui qui pose une question est bête cinq minutes, celui qui n'en pose pas le reste toute sa vie.

    • [^] # Re: Comme le dit si bien l'OC...

      Posté par  . Évalué à 4.

      Le problème, c'est qu'à part quelques exceptions (Asimov?), la physique a tendance à brider la créativité. En réalité, l'espace est un grand truc vide dans lequel, de temps en temps, tu trouves des planètes inhabitables. Un truc d'action en SF où tu mets 500 ans à rejoindre la planète voisine et où les colonies consistent en quelques dizaines de personnes vivant dans des baraques de 20 m2 pressurisées, c'est un peu chiant. Tu as vite fait le tour des ambiances de nef fermées où des générations ne vont pas poser le pied sur une planète. Si c'est pour raconter l'histoire de Boris et John coincés dans un vaisseau à la dérive, tu peux aussi les coller dans une station arctique ou dans un bateau.

      Du coup, souvent, les meilleures histoires sont celles imaginées par des littéraires créatifs, qui savent écrire un roman, des personnages, faire évoluer l'intrigue, etc. Évidemment, les méchants ont le visage qui explose dans le vide, les gentils ont le temps d'éviter les rayons laser qui font "piouuu piouuuu", et tout le monde a accès à des technologies extraordinaires (genre, le voyage en vitesse-lumière) mais pas au GPS ("où me suis-je donc posé?").

      • [^] # Re: Comme le dit si bien l'OC...

        Posté par  . Évalué à 3.

        Héhé, si t'a pas lu Tau Zéro de Poul Anderson, ça pourrait te surprendre ce que l'on peut écrire de physiquement cohérent avec quelques astronautes coincés dans un vaisseau spatial.

        Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

      • [^] # Re: Comme le dit si bien l'OC...

        Posté par  . Évalué à 4.

        Un truc d'action en SF où tu mets 500 ans à rejoindre la planète voisine et où les colonies consistent en quelques dizaines de personnes vivant dans des baraques de 20 m2 pressurisées, c'est un peu chiant.

        Je te recommande quand même Destination ténèbres de Frank M. Robinson.

  • # Température

    Posté par  . Évalué à 3.

    On peut utiliser un baromètre pour mesurer une température. Il faut juste utiliser un peu d'imagination en plus, mais c'est faisable.

    Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.

  • # justement, plutot réaliste

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Justement, ayant lu pas mal d'autres auteurs des années 60, ou la c'est justement complètement WhatTheFuck et perso ça me dérange….

    La ou bordage est meilleur est qu'il présente une dystopie-aventure-sf avec des technologies "modernes", c'est c'est à dire de notre époque ! Et ça change tout !

    Wang est un mélange, avec des cline d'oeils de notre époque et un peu de sf WhatTheFuck.
    Dans Rohel, c'est long mais c'est bon, il part dans de la fantasy avec des technologies "mentales" qui ne choque pas, et le point positif c'est qu'il fait de la religion-bashing, ce qui est bon.
    Dans Les Guerriers du silence c'est un peu la même chose, avec une plus orte orientation version les techno mentales et plus de la démocratie-bashing.
    Dans le cycle d'Abzalon, les techno présentées sont pas franchement WhatTheFuck, un peu imaginaires mais assez pour de la fantaisie et la fin avec beaucoup de mental et un mélange subtil d'époques, assez sympas.

    Tu peux lire "Les Dernier Hommes", c'est vachement sympas, il part pas du tout dans les technos futuristes.

    Bref, ça m'a pas gaché le plaisir…. mais j'avoue j'ai pas lu la fraternité du Panca

    • [^] # Re: justement, plutot réaliste

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      J'avais lu Wang, Les guerriers du silence et le cycle Abzalon.

      C'est donc qu'en général l'approche de Bordage me convient. Mais dans la fraternité du Panca, on a vraiment l'impression qu'il n'y a pas eu de relecture du tout.

    • [^] # Commentaire supprimé

      Posté par  . Évalué à -1. Dernière modification le 26 septembre 2014 à 14:40.

      Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

  • # Cohérence, réalisme, physique et SF

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

    En fait tout ça touche au concept de base de la SF.

    En gros, écrire de la SF peut se résumer à ça : tu violes délibérément une loi de la physique (la partie "Fiction" de SF) puisque c'est la base de l'histoire. En général ce point peut être résumé dans un "Et si…" ou "Un monde dans lequel … est possible".
    Puis tu galères tout le bouquin à garder un univers cohérent avec cette loi particulière.

    Le piège est de confondre cohérent et réaliste. Et là, le problème est que certains (en particulier les films hollywoodiens récents) sont particulièrement mauvais. En particulier avec des personnages bardés de super pouvoirs (exemple : le personnage peut se téléporter à vue et à volonté : c'est irréaliste, mais c'est le concept de l'univers et du personnage, donc n'est pas problématique). Si mon personnage se retrouve coincé par un torrent et qu'il ne se téléporte pas de l'autre côté pour pallier au problème, là ça devient incohérent—ou alors il faut l'expliquer.

    La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

    • [^] # Re: Cohérence, réalisme, physique et SF

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      La cohérence, c'est bien là tout le problème. Dans les exemples cités, ce n'est pas des caractéristiques de l'univers, mais des incohérences qui de plus n'apportent rien à l'intrigue. Dans le cas de ma descente perpétuelle restant un niveau de la mer, il suffisait de changer un tout petit peu la durée de la marche, de parler d'une cote exténuante… et la descente de la falaise ne posait plus problème.

      L'absence de cohérence est désagréable, tordre le cou à quelques lois de la physique, c'est tout l'intérêt de la SF.

    • [^] # Re: Cohérence, réalisme, physique et SF

      Posté par  . Évalué à 2.

      Si mon personnage se retrouve coincé par un torrent et qu'il ne se téléporte pas de l'autre côté pour pallier au problème, là ça devient incohérent—ou alors il faut l'expliquer.

      le retour de l'hadopi ?

      « Le pouvoir des Tripodes dépendait de la résignation des hommes à l'esclavage. » -- John Christopher

  • # SF francophone

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

    Je ne veux pas taper sur un auteur français, il n’y en a pas tant que ça, mais c’est lui que je lis en ce moment.

    Personnellement j'ai pas trouvé d'auteur de science-fiction fran{çaise,cophone} dont j'ai eu envie de lire un deuxième livre.

    pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.

    • [^] # Re: SF francophone

      Posté par  . Évalué à 2.

      Allez, je t'en donne un alors : Alain Damasio. La zone du dehors.

      Il a écrit aussi la horde du contrevent, qui est plus de la fantaisy que de la SF mais qui vaut son pesant de cacaouètes, surtout si tu aimes les personnages travaillés.

      • [^] # Re: SF francophone

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        J'ai lu la zone du dehors et j'ai trouvé ça chiant. La horde du contrevent était dans ma liste pour après mais du coup je l'ai retiré.

        pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.

        • [^] # Re: SF francophone

          Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 29 septembre 2014 à 14:31.

          C'est quoi qui t'a déplu dans la Zone du Dehors ? Car suivant ce que c'est, pour la Horde du Contrevent, ça peut le faire. Le style d'écriture d'Alain Damasio ne change pas vraiment entre les deux livres (Il y a toujours plusieurs narrateurs et la langue est toujours aussi travaillée), par contre, pour le reste, ça n'a rien à voir. (Par exemple, le coté didactique à base d'explications politico-philosophique récurrentes, qui personnellement m'a un peu rebuté, n'existe pas dans la Horde).

          Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

      • [^] # Re: SF francophone

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Note que si tu as apprécié la zone du dehors, je te suggère de jeter un oeil à {Red,Green,Blue} Mars de Kim Stanley Robinson. Personnellement j'ai abandonné au début du 3ème livre (et j'aurais pas ouvert le 2ème si on me l'avait pas prêté « de force »).

        pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.

    • [^] # Re: SF francophone

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

      Le problème de la Horde du Contrevent, c'est le style. Je comprends qu'on puisse adorer, mais personnellement je déteste.

      "Blitz" de Connie Willis (cf commentaire ci-dessous) est du pur Connie Willis, c'est-à-dire qu'il est complètement à la limite de la SFFF. J'adore, mais là aussi je comprends qu'on puisse ne pas aimer.

      Quant aux auteurs de SFFF français ou francophones, il suffit de chercher un peu pour en trouver de très bons. Le problème est que bien souvent on les planque, parce que le français moyen (ou plus exactement le critique littéraire français moyen) considère que le genre est de la sous-littérature pour adolescents attardés—alors que le genre est bien plus délicat à réussir que la majorité de la production en "littérature blanche".

      D'autre part, la SFFF francophone tourne souvent sur des formats relativement courts et très éloignés dans le style, les thèmes et le traitements des sagas anglo-saxonnes dont on nous abreuve d'ordinaire. C'est assez surprenant quand on a pas l'habitude.

      Le fait qu'il est aussi pratiquement impossible de vivre de sa plume en France de nos jours, et que les éditeurs publie absolument n'importe quoi, fait aussi qu'il est difficile de "découvrir" un auteur français que l'on pourra suivre dans la durée.

      Dans le désordre :

      • Jules Verne. Genre, tout, à condition de sauter les passages où le format feuilleton lui imposait de sortir quelque chose coûte que coûte. On a quand même l'un des fondateurs du genre, ce serait dommage de l'oublier.
      • L'Ève Future, de Villiers de l'Isle Adam, pour continuer dans le genre "fondateur"
      • René Barjavel : Ravage (sauf la dernière partie…), La Nuit des Temps et sans doute d'autres
      • Kanahor, de Francis Berthelot, même si ça a un peu vieilli.
      • La plupart des vieux bouquins de Serge Brussolo (années 80, 90). Exemples : Le Carnaval de fer, La Planète des ouragans, La Nuit du bombardier, Boulevard des banquises, Le Syndrome du scaphandrier, Rhinocerox, etc. À éviter d'enchaîner parce qu'ils ont tendance à utiliser les mêmes ressorts, au bout d'un moment ça lasse.

      On peut aussi taper dans l'auteur contemporain :

      • Janua Vera, de Jean-Philippe Jaworski, pour les amateurs de nouvelles
      • Chien du heaume, de Justine Niogret, pour les amateurs de médiéval sombre et sanglant et extrêmement bien documenté
      • Les Pousse-pierre, de Arnaud Duval, si on préfère la SF pure

      Là ce n'est que ce que j'ai lu et apprécié (ou que je considère comme appréciable si on aime le style), mais en cherchant un minimum on en trouve plein.

      La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

      • [^] # Re: SF francophone

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

        PS : J'allais en oublier un TRÈS important, ultra-connu, adapté au moins 3 fois au cinéma (il y a même eu "le livre de l'adaptation") et toujours aussi mal. Alors que le bouquin est juste, génial.

        C'est La Planète des singes, de Pierre Boulle. Oui, c'est français.

        PPS : Oui, je sais, je réponds à mon propre commentaire, mais malgré la présence d'un lien d'édition je ne peux visiblement pas l'éditer >_<

        La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

  • # Panca... Bordage

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Alors moi je suis p**** de fan de la fraternité de Panca. Je les ai lus tellement vite que je ne les ai même pas vu les détails… (pourtant prof de physique… ça aurait du me sauter aux yeux)

    L'aventure en boucle, les moines guerriers, l'objectif déifiant, les bas fonds de l'humanité…. rah la la j'en ai pleins de souvenirs de cette lecture (que j'ai achevé lors de la parution du dernier tome… donc… il y a 5 ans peut être ? ou 4 flemme wikipédienne)

    J'ai adoré les guerriers du silence aussi et je rejoins un camarade lorsqu'il dit que Bordage n'est jamais aussi bon que quand il arrive à faire de l'anticipation assez proche (Wang) ou l'hompur.

    Après chacun ses goûts. Moi, j'ai adoré. C'est tellement "grand".

    Là, je viens de finir le dernier prix HUGO de Connie Willis : Black-OUt, Blitz… la première partie.
    Je me suis grave fais ch…….. Pour un prix Hugo c'est super rare. Je suis allé au bout des 720 pages, parce que bon… je vois aussi que je ne suis pas tout seul que le livre à surpris dans le mauvais sens du terme : http://www.amazon.fr/product-reviews/2290071021/ref=dp_db_cm_cr_acr_txt?ie=UTF8&showViewpoints=1

    Bon bref, je tergiverse. Bon samedi.

  • # Le maître ....

    Posté par  . Évalué à 1.

    Bizarre que personne n'ai encore parlé de Isaac Asimov … a moins que ce ne soit trop facile ^^'

    Je ne suis pas fan de Bordage même si j'ai lu quelques un de ses bouquin. J'ai pas accroché sur les guerriers du silence, un peu mieux sur les derniers hommes. Le premier volume de Abzalon m'a bien plus, c'est par la que j'ai commencé et qui m'a motivé a persévérer même si le 2ème volume (Orchéron) m'a déçut par son dénouement. L'ange de l'abime ne m'a pas laissé un souvenir impérissable et l'enjomineur était une sympatique histoire à la période révolutionnaire, mais trop longue a mont goût (3 volumes).

    Par contre les bouquins de Damasio m'on dérouté. J'ai commencé avec la horde du contre-vent et j'ai bien pris 1/3 voir 1/2 du livre pour vraiment m'y intéresser, mais au final je l'ai vraiment apprécié. Pour la zone du dehors j'était prévenue et le coté politique m'a vraiment convaincu. Dommage qu'il soit aussi peu prolifique.

    Sinon «La statégie Ender» (Orson Scott Card) est vraiment pas mal, et le film est une bonne adaptation même si elle coupe plein de parties intéressantes.

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