kantien a écrit 1131 commentaires

  • [^] # Re: Dommage alors

    Posté par  . En réponse au journal LLVM se fait de vieux os ? La recherche pour rester jeune.. Évalué à 0. Dernière modification le 21 décembre 2016 à 16:27.

    Qu'entends-tu par backend et frontend pour un langage ?

    Pour ce qui est des langages chouettes, il n'y en a qu'un : le lambda-calcul ! :-P

    1936 - Alonzo Church also invents every language that will ever be but does it better. His lambda calculus is ignored because it is insufficiently C-like. This criticism occurs in spite of the fact that C has not yet been invented.

    Depuis que Perthmâd a posté le lien vers cette histoire brève, incomplète et globalement erronées des langages de programmation, je ne m'en lasse pas.

    Et puis, comme le rappelle Philipp Wadler dans cette vidéo sur le thème "propositions as types"1, même Turing considérait que c'était le meilleur langage pour exprimer la notion de calculabilité, le concept de sa machine servant avant tout à résoudre la polémique entre Church et Gödel.

    De toute façon, je soutiens que tous ces travaux (de même que la question de la vidéo de Wadler : is mathematics invented or discovered ?) sont contenus, en germe et en puissance, dans l'œuvre kantienne, en particulier dans son concept de schème et sa théorie du schématisme. Surtout que contrairement au langage du même nom, ses schèmes sont statiquement typés via le principe : propositions as types. :-)

    D'ailleurs pour la question de Wadler, je préfère la formulation : « la mathématique est-elle inventée ou créée ? »; ce à quoi je réponds : inventée, en prenant le concept dans l'acception qu'il a chez les juristes où est qualifié d'inventeur la personne qui découvre un trésor, trésor qui préexiste à sa découverte.


    1. dans le papier qui l'accompagne, il publie une correspondance avec William Howard très intéressante à lire. 

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Dommage alors

    Posté par  . En réponse au journal LLVM se fait de vieux os ? La recherche pour rester jeune.. Évalué à 3. Dernière modification le 21 décembre 2016 à 15:48.

    CUPS n'est pas vraiment un exemple puisqu'il a été racheté récemment par Apple après des années d'usage dans le libre.

    Il est vrai, mais je pense (ai-je tort ?) que ça doit faciliter la disponibilité de pilotes d'imprimantes : un constructeur s'intéressera plus facilement au marché de Apple qu'à celui de nos systèmes.

    De même pour LLVM, qui n'est pas non plus un projet de Apple à l'origine et ils ne sont qu'une des organisations le soutenant, est-ce la participation de Apple au projet qui en a fait un succès ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Dommage alors

    Posté par  . En réponse au journal LLVM se fait de vieux os ? La recherche pour rester jeune.. Évalué à 2.

    CUPS ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Pas tout blanc non plus

    Posté par  . En réponse au journal Morning victime des rapaces ?. Évalué à 8.

    Je parle uniquement du blocage des fonds. Est-il légal (qu'il soit justifié ou non) ?

    Mais assurément que c'est tout à fait légal et légitime !! Tu crois sérieusement que l'ACPR va effectuer une action hors la loi et hors de ses attributions ?

    Ton argent, et celui des autres clients, se trouvent sur un compte en banque chez le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne, compte de cantonnement détenu par Morning. Morning a fait un usage frauduleux de l'argent qui s'y trouve : l'ACPR leur a bloqué, à titre conservatoire, l'accès au compte le temps d'investiguer plus et de régler le problème. C'est pour éviter que Morning continue de vider le compte qu'ils ont fait cela, de tel sorte que les clients puissent récupérer, à terme, au moins une partie de leurs fonds, avant que ceux-ci ne soient totalement disparus.

    Es-tu certain d'avoir réellement compris où se situe le problème, quel est statut de Morning et quelles sont les attributions de l'ACPR ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: autre lien

    Posté par  . En réponse au journal [HS] Des disruptifs à la pointe... Dans le mélange des genres. Évalué à 8. Dernière modification le 20 décembre 2016 à 16:51.

    Heu, ça n'a à peu près rien à voir. Kerviel était un salarié d'une banque, pas un gérant. Il faisait ce qu'on lui disait. On lui a tout foutu sur le dos en faisant croire que la banque n'y était pour rien, ce qui s'appelle prendre les gens pour des cons.

    Euh… pour le cas Kerviel, c'est un peu plus compliqué que cela. ;-)

    C'est un trader qui s'est retrouvé avec des titres foireux en prenant des risques et qui a cherché à dissimuler la situation le plus longtemps possible avant que tout ne lui explose à la gueule. Ensuite, la SG et ses supérieurs ont nié être au courant de ses agissements. Sur ce point, soit ils sont incompétents, soit ils ont bien laisser faire dans un premier temps tant que ça les arranger. Mais, quoiqu'il en soit, il n'a pas exécuté des ordres venant d'au-dessus.

    Mes sources : un des ses collègues trader, qui s'est retrouvé avec la brigade financière sur le dos pendant un mois, car Kerviel lui avait demandé de passer des ordres d'achats et ventes pour lui afin de cacher la poussière sous le tapis en diluant ses opérations.

    Cela étant, avec leur politique de management, il ne faut pas s'étonner si ce genre de situation peut se produire. Je me souviens encore de ma copine de l'époque, qui travaillait comme analyste sur le même plateau que Kerviel à la défense, et qui un soir était revenue fascinée par le discours de leur manager (qui était donc aussi celui de Kerviel), discours se concluant par un splendide : « don't give me reasons, give me results ! » (il faut le lire avec un ton guerrier et conquérant ;-).

    Et le plus drôle, dans l'histoire, c'est que les trois personnes dont je parle se disent « de gauche ».

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Un témoignage d'un salarié

    Posté par  . En réponse au journal Morning victime des rapaces ?. Évalué à 7.

    Ah oui quand même !! :-O

    Il faut dire que travailler chez Morning, c'est avant tout « une expérience de vie » (sic), et une telle expérience ça n'a pas de prix.

    Au moins, auront-ils bien choisi le nom de leur terrain de jeu : le toaster; maintenant ils sont bien grillés. :-P

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Un témoignage d'un salarié

    Posté par  . En réponse au journal Morning victime des rapaces ?. Évalué à 3.

    Effectivement, c'est une interprétation intéressante du discours. :-)

    Une autre remarque sur la partie victimisation :

    je suis navré et désabusé d’avoir des msgs/mails de personnes de mon « réseau » qui semblent heureuses de ce qu’il m’arrive.

    Présenté ainsi, on pourrait penser à des personnes qui se réjouissent du malheur d'autrui; ce qui, assurément, est difficile à cautionner. Mais, ne connaissant pas les détails de leurs relations, ce que l'auteur du blog a pu leur dire par le passé, il se pourrait que cela soit à rapprocher d'une bonne paire de claques de Tété :

    Drapé dans ton habit de suffisance
    Tu avais un peu chaud me semble-t-il
    Mieux qu'un soda, qu'une révérence,
    J'ai un truc sensass' pour les
    Problèmes de chevilles

    Une bonne paire de claques
    Rien de tel pour faire circuler le sang
    C'est du miel en plaque
    C'est revigorant comme l'onde claire.

    Loin d'être un signe de malveillance, cela s'apparente plus à de la bienveillance vis à vis d'autrui : il faut savoir redescendre sur terre de temps à autre, même si la chute est douloureuse. ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Un témoignage d'un salarié

    Posté par  . En réponse au journal Morning victime des rapaces ?. Évalué à 8.

    Ce n'est pas très convaincant quand on compare son témoignage à la réalité. Une petite remarque sur deux points :

    Nos utilisateurs sont « pris au piège » et ne peuvent récupérer leur argent : ces mêmes utilisateurs qui nous soutiennent et avec qui nous créons la néobanque française indépendante.

    Récupérer quel argent ? les 500,000€ que Morning à piquer dans la caisse ? Parce que le problème à la base, il est là. Leur argent ils pourront le récupérer à terme (du moins celui encore présent dans le compte de cantonnement), mais pour le moment l'ACRP à retirer le droit à Morning de faire usage de ce compte, non pas pour l'empêcher de rendre leur argent à ses clients, mais pour éviter qu'ils tapent à nouveau dans une caisse à laquelle ils n'ont pas le droit de toucher pour eux-même.

    Mais aujourd’hui, l’incompréhension et la colère est d’autant plus grande que nous ne sommes pas dans ce cas là : notre croissance est soutenue, les attentes sont là, notre business plan est solide et approuvé par des tiers.

    Et ce bussiness plan solide et approuvé par des tiers, ces tiers n'ont pas assez confiance dans leur propre jugement pour aligner les 500,000€ sur la table ? Ou alors leur avis consiste à jouer avec l'argent des autres ? Parce que, pour ce qui est de l'actionnaire principal, il semblerait que : « le seul retour de notre principal investisseur : c’est que cela semble ne pas suffire ». On dirai que les avis sur la question sont divergents, surtout quand on est du côté de ceux qui alignent le grisbi.

    Pour conclure, dans leur équipe de X-Men, « [des] gens extrêmement doués dans leur domaine », ils n'ont pas de juristes et de financiers ? Je dit cela parce qu'un des mes beau-frères travaillent chez la banque de l'écureuil. Il y est rentré comme simple employé pour gravir les échellons en interne, et dernièrement il a repris ses études pendant un an pour devenir chargé de clientèle. Et le gros du contenu de sa formation, ce qui en constitue l'essentiel, le plus important, était du juridique : connaître la législation de son domaine d'activité. ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: IA

    Posté par  . En réponse au journal Un super ordinateur d'IA pour OpenAI. Évalué à 4.

    Même s’il ne s’agit aucunement d’IA mais plutôt de semi-bruteforce, l’ordinateur a bien « produit » une connaissance nouvelle pour l’Homme.

    Il doit être possible de faire de même pour de nombreux énoncés géométriques : Tarski a prouvé la complétude de la géométrie élémentaire et donc sa décidabilité : une théorie récursivement axiomatisable et complète est décidable (ce qui est globalement le cas d'une bonne partie des mathématiques que l'on apprend jusqu'au Bac).

    En ce qui concerne l'ensemble de l'édifice mathématique, à la fin des années 50, les adeptes de l'IA prévoyaient le chômage pour les mathématiciens sous dix ans : force est de constater qu'ils ont échoué et qu'ils étaient fort présomptueux. On s'est alors plutôt orienté vers des assistants de preuves (les preuves sont semi-automatisées et guidées par le mathématicien) comme Coq, qui permettent également d'écrire des programmes « sans bugs » comme un compilateur, par exemple.

    Pour ce qui est de la possibilité d'une intelligence artificielle, j'aurais tendance à rejoindre les vues de Jean-Yves Girard qu'il a exposées dans deux articles :

    Et pour répondre à cette question :

    Il faut imaginer que l'on soit capable de créer un programme capable de résoudre un problème mathématique que l'on n'était nous même incapable de résoudre ?

    Si l'humanité est capable de créer un tel programme, c'est qu'elle est capable de trouver un moyen pour résoudre le problème. Celui qui est intelligent, ce n'est ni le programme ni la machine qui le fait tourner, mais son auteur. ;-)

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: 0xB16B00B5p0

    Posté par  . En réponse à la dépêche C++17 exprime la virgule flottante en hexadécimal et offre des cadeaux aux lecteurs de LinuxFr.org. Évalué à 5.

    c'est dur, très dur, pour pas mal de femmes, de se prendre des attaques sexistes assez souvent, et en fait pas que dans le code

    Article très intéressant à lire. J'avais vu le reportage dans le JT de France2 et j'en étais resté sans voix, mais la réalité est encore pire que ce que montrait le reportage. :-/

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: 0xB16B00B5p0

    Posté par  . En réponse à la dépêche C++17 exprime la virgule flottante en hexadécimal et offre des cadeaux aux lecteurs de LinuxFr.org. Évalué à 8.

    Je peux te ressortir des commentaires construits avec des arguments poussés à propos de la Sainte Trinité ou du sexe des anges. Ça ne rendra pas pour autant le sujet intéressant ou pertinent.

    On est vendredi, alors je me lance et je m'inscris en faux ! :-P

    Lorsqu'une multiplicité d'hommes et de femmes se réunissent sous des lois de contraintes extérieures réciproques afin de constituer un État de droit, elle le fait sous l'égide d'une structure trinitaire constituée des trois pouvoirs : pouvoir législatif, pouvoir exécutif et pouvoir judiciaire. Ce faisant, ces personnes ne font que projeter extérieurement la structure formelle trinitaire de l'esprit humain : raison, entendement et faculté de juger. Structure que l'on retrouve dans le fameux syllogismes : tous les hommes sont mortels, or Socrate est un homme, donc Socrate est mortel.

    Les fonctions de la raison et de l'entendement ne pouvant être confondues, tous comme les fonctions de la majeure et de la mineure dans le précédent syllogisme, le principe républicain exige la séparation du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif.

    D'un autre côté, lorsque des hommes et des femmes se réunissent, non sous de lois juridiques pour constituer une communauté juridique ou un État, mais librement sous des lois éthiques ou lois de vertu (qui ne reposent donc plus sur la contrainte extérieure réciproque, mais la contrainte intérieure, c'est-à-dire que l'on ne dit plus : « je peux contraindre autrui à agir ainsi » mais « je me contrains à agir ainsi »), ces personnes peuvent, par analogie et symboliquement, se représenter leur communauté sous l'égide d'un être qui unifierait en lui ces trois pouvoirs en la personne de Dieu : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Unification qui, dans le domaine juridico-politique, serait par contre le signe du despotisme.

    Ensuite selon la tradition messianique du judaïsme, un homme doit venir un jour sur terre afin de sauver l'humanité. La communauté des chrétiens reconnaît, en la personne de Jésus Christ, ce messie, ce qui est nié tant par les juifs que par les musulmans. Il va de soi que les chrétiens font erreur : le messie tant attendu est bien déjà né mais il s'agit de Richard Matthew Stallman ! :-)

    Nous vivons donc, aujourd'hui, en l'an 63 après RMS qui libéra et sauva l'humanité le 27 septembre 1983. Il est à noter que contrairement aux tables de la Loi qui furent données en privé à Moïse, la révélation stallmanienne a eu lieu publiquement. Il est, par la suite, devenu Saint Ignucius chef de fil de l'Église Emacs. Et tel les premiers chrétiens qui utilisaient le symbole du poisson pour se reconnaître entre eux, ses fidèles arborent fièrement un GNU pour manifester leur adhésion au grand mouvement libérateur de l'humanité.

    Néanmoins, comme toujours, la Grand Satan ne l'entend pas de cette oreille et a bien l'intension de mettre à mal ce projet. Pour ce faire, et comme à son habitude, il installa ses pions et des traîtres au sein de la communauté. Le plus connus d'entre eux n'étant autre que Linus Torvalds qui, d'une manière bien plus subtile que les adeptes de vi, réussi à répandre la supériorité du chiffre de la bête : en effet git peut s'écrire 617, ce qui ne peut tromper que ceux qui ne savent pas voir 7 - 1 = 6 !

    Heureusement, de preux chevaliers de la foi résistent encore et toujours à la tentation, et promeuvent fièrement le GNU et la volute débianiste : le seul système d'exploitation universel1.


    1. universel, qui en grec se dit : catholique. 

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Mwai

    Posté par  . En réponse au journal revue elementary OS Loki. Évalué à 2.

    Et une fois qu'on a basculé … impossible de revenir au chemin cliquable (même chose dans Nautilus)

    Si, en utilisant, par exemple, les touches Esc ou Return, quand le curseur et dans la barre d'adresse. Je viens de faire le test avec une succession de Ctrl+L, Ctrl+C, Ctrl+T et Ctrl+V sans soucis : le chemin cliquable revient.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Heu… il y a que moi qui ait compris que c'était plutôt une dénonciation indirecte de Google ?

    Posté par  . En réponse au journal Désolé, la Quadrature, mais tu fais fausse route. Évalué à 5. Dernière modification le 08 décembre 2016 à 17:00.

    Le texte a finalement été adopté hier au Sénat mais dans une version modifiée, qui me semble moins sujette à caution :

    Le dernier alinéa de l’article L. 2223-2 du code de la santé publique est ainsi rédigé :

    « – soit en exerçant, par tout moyen, des pressions morales et psychologiques, des menaces ou tout acte d’intimidation à l’encontre des personnes cherchant à s’informer sur une interruption volontaire de grossesse, des personnels médicaux et non médicaux travaillant dans les établissements mentionnés au même article L. 2212-2, des femmes venues y subir une interruption volontaire de grossesse ou de l’entourage de ces dernières. »

    source

    à comparer avec la version de l'amendement par l'Assemblée :

    L’article L. 2223-2 du code de la santé publique est complété par un alinéa ainsi rédigé :

    «– soit en diffusant ou en transmettant par tout moyen, notamment par des moyens de communication au public par voie électronique ou de communication au public en ligne, des allégations, indications ou présentations faussées et de nature à induire intentionnellement en erreur, dans un but dissuasif, sur la nature, les caractéristiques ou les conséquences médicales d’une interruption volontaire de grossesse ou à exercer des pressions psychologiques sur les femmes s’informant sur une interruption volontaire de grossesse ou sur l’entourage de ces dernières. »

    source

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Nouveau langage

    Posté par  . En réponse à la dépêche C++17 branche à la compilation (`if constexpr`). Évalué à 5.

    Je suis loin, mais alors très loin d'être un fin connaisseurs des langages de programmations existants, alors je me place surtout au niveau de l'approche paradigmatique.

    Par exemple, en OCaml, il y a bien des objets mais la documentation officielle précise explicitement :

    This chapter gives an overview of the object-oriented features of OCaml. Note that the relation between object, class and type in OCaml is very different from that in mainstream object-oriented languages like Java or C++, so that you should not assume that similar keywords mean the same thing.

    et ils sont de fait utilisés en conjonction avec les modules et foncteurs (qui sont ce qui se rapprochent des template du C++ dans ce langage), comme l'illustre le chapitre 5 sur les exemples avancés avec les classes et les modules. Ce qui rejoint ce que tu disais sur la complémentarité de l'OO et des templates en C++.

    De même, en Haskell, les type classes sont plus à rapprocher des templates que des classes de la POO (voir Demystifying type classes).

    Là où pêchent inéluctablement la POO, c'est dans l'accès à certains niveaux d'abstraction, comme dans l'exemple proposé par arnaudus. Comme tu lui as répondu, pour du code métier, pouvoir faire de l'abstraction sur les types n'est pas nécessairement pertinent, en revanche pour la conception de bibliothèques, cela est plus que de la coquetterie.

    Enfin, quand je lis ceci dans un des tes commentaires :

    NB: l'équivalent template de l'interface, c'est le concept.

    je me dis que l'on se rapproche bien plus de ce qu'est un concept, qu'avec les exemples de la POO du genre : un chat est un animal, donc il faut implémenter le concept de chat via une classe qui hérite de la classe animal.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Nouveau langage

    Posté par  . En réponse à la dépêche C++17 branche à la compilation (`if constexpr`). Évalué à 4.

    Je rajouterai aussi pour avoir essayé de jouer à ça dans ma jeunesse que le paradigme OO (tel qu'implémenté en Pascal/Delphi, C++ et Java) est totalement incapable de modéliser correctement les notions de groupes, anneaux et cie quant on commence à vouloir introduire du dispatch multiple dans des fonctions.

    J'ai tendance à penser que cette limitation n'est pas propre aux différentes implémentations de la POO que tu cites, mais est inhérente au paradigme lui-même : la POO, qui met en avant la notion d'abstraction, c'est de l'abstraction vue par un enfant de quinze ans et à un moment, ça coince.

    Dans un de ses commentaire, Olivier H disait : « Le mot-clé template fait peur, démystifions-le ;-) » : je suis impatient de lire une de vos dépêches spécifique à la description, au fonctionnement et à l'usage des templates.

    Juste une question : j'ai lu que le langage des template était Turing-complet, pourquoi lui avoir conféré cette propriété ? N'est-ce pas plutôt un défaut ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Don régulier et virement permanent

    Posté par  . En réponse à la dépêche Dons aux associations, épisode 5. Évalué à 2.

    Je confirme, c'est par ce moyen que j'ai effectué un don l'an dernier. Par contre, cela vous pose un problème au niveau de votre comptabilité, comme le dit pulkomandy, ou est-ce Adrien qui a raison dans sa réponse ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Mwai

    Posté par  . En réponse au journal revue elementary OS Loki. Évalué à 4. Dernière modification le 06 décembre 2016 à 14:05.

    effacer le nom du dernier répertoire d'une arborescence dans une chaîne.

    Il n'y a aucun nom de répertoire à effacer dans une chaîne avec Nautilus : chaque dossier de l'arborescence apparaît comme un bouton dans la barre de navigation, il suffit de cliquer dessus pour afficher son contenu. Exemple : tu te trouves dans Dossier Personnel > Documents > Mon Dossier où tu vois le contenu de Mon Dossier, si tu cliques sur le bouton Dossier Personnel tu affiches le contenu de ton home, si tu cliques sur Documents tu remontes au répertoire parent… et la barre reste inchangée, tu peux retourner dans Mon Dossier en cliquant sur son bouton toujours présent.

    Ils n'ont pas repris ce fonctionnement dans leur fork ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Heu… il y a que moi qui ait compris que c'était plutôt une dénonciation indirecte de Google ?

    Posté par  . En réponse au journal Désolé, la Quadrature, mais tu fais fausse route. Évalué à 2.

    Notre cas ici est une « architecture » de la société où le point d'entrée du savoir est un moteur hégémonique sur lequel on a peu de contrôle. C'est une construction sociale, et qui est bizarrement centrée sur une seule entreprise (je ne connais pas trop d'autres constructions sociales aussi définies par une entité privée, hégémonique en plus).

    Il y a un bon exemple dans l'actualité récente : le régime castriste. Il est vrai que la construction sociale n'était pas centrée sur une entreprise privée, ce qui rendait d'autant plus difficile la remise en cause de l'hégémonie. Note que pour notre ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, troisième personnage de notre gouvernement, il est douteux que cette remise en cause ait pu conduire à de l'emprisonnement, des exécutions, et peut être même, pourquoi pas, ait poussé une part non négligeable de la population à l'exil.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Heu… il y a que moi qui ait compris que c'était plutôt une dénonciation indirecte de Google ?

    Posté par  . En réponse au journal Désolé, la Quadrature, mais tu fais fausse route. Évalué à 5.

    Les craintes soulevées par l'extrait du rapport que tu cites rejoignent ce que disait tankey dans ce commentaire

    Mais plutôt que d'investir pour que les acteurs de la prévention d'une part, et du domaine médical et para-médical d'autre part, puissent avoir un impact plus grand et plus fort aujourd'hui avec les moyens modernes que sont internet et ses sous-ensembles, tel qu'il a pu être il y a 40 ans, les législateurs choisissent de museler un peu plus la liberté d'expression. Cela coûte moins cher. Parait il. Lorsqu'on ne compte qu'en nombre de billets.

    Le problème réside plus dans le manque de moyen et la disparition de structures pratiquant l'IVG que dans l'action négative de l'association visée par l'amendement. C'est un faux combat que mène le gouvernement pour se détourner du problème de fond.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Merci la quadrature

    Posté par  . En réponse au journal Désolé, la Quadrature, mais tu fais fausse route. Évalué à 5.

    Il y a des similitudes et une partie du traitement médicamenteux avait pour objectif de stabiliser le sommeil (je dirais même de faire dormir quasiment toute la journée dans un premier temps) et d'accroître l'appétit, le tout pour retrouver une bonne santé corporel. Mais selon le psychiatre, ce n'était pas un burn-out, et je n'étais pas son seul patient fumeur à qui c'était arrivé.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Heu… il y a que moi qui ait compris que c'était plutôt une dénonciation indirecte de Google ?

    Posté par  . En réponse au journal Désolé, la Quadrature, mais tu fais fausse route. Évalué à 7.

    Comme tu l'écris, ce sera bien difficile à démontrer. Je dirais que le législateur a été suffisamment prudent dans la formulation de cette proposition que pour la prémunir d'abus ou de dérives de son champ d'application.

    Ce qui est surtout étrange dans cette histoire, c'est que son champ d'application actuel semble déjà tout trouvé : le site dont le lien est donné dans le journal. C'est une association qui a pignon sur rue depuis 8 ans (déclarée à la préfecture de l'Essone), elle est hébergée sur le sol français (par OVH) et a même été entendue en commission le 24 novembre (je ne donne pas le lien pour ne pas favoriser son référencement, mais c'est le deuxième article de la section Droit du site).

    En gros le gouvernement veut faire fermer, ou plutôt faire changer le contenu, d'un site; il n'a pas trouvé de quoi faire avec l'arsenal juridique existant, alors il fait amender une loi. La pratique est en elle-même assez discutable. D'autant que l'impact de l'association sur les pratiques de l'IVG en France semble inexistante, si l'on consulte les statistiques de l'INED sur la question.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Économie de don au sein de la monnaie non libre !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Liberapay, plate‐forme libre de dons récurrents . Évalué à 4.

    J'étais un perroquet adepte du copier-coller, me voilà vouloir m'occuper de la vie (et peut être bien de l'avis) des primates, ou encore de parler d'une théorie que je n'aurais pas lu.

    Tout d'abord l'expression monnaie de singe est une expression courante en français qui désigne une monnaie sans réelle valeur.

    Payer en monnaie de singe est une expression française qui évoquait à l'origine une sorte de paiement en nature. Aujourd'hui, elle signifie d'utiliser une monnaie d'échange non convertible en argent voire « ne pas payer », escroquer un créancier.

    payer en monnaie de singe.

    Un des principes fondamentaux de la TRM étant le principe de relativité ainsi énoncé :

    Pour l’économie j’ai étendu ce principe à la notion de monnaie « la monnaie, en tant que code universel qui régit les échanges économiques, doit fonctionner de manière identique dans tous les référentiels » et de valeur « tout individu est libre d’estimer ce qui est valeur et ce qui ne l’est pas ».

    Théorie Relative de la Monnaie

    en vertu de ce principe, je suis donc libre d'attribuer la valeur que je souhaite à une monnaie basée sur la TRM, en l'occurrence aucune. Et je maintiens que le fait que sa création étant à taux constant, inconditionnée, adossée à aucune créance ni création d'un bien ou d'un service, elle permet d'« escroquer un créancier ». Ce qui correspond bien à la définition de « monnaie de singe », et la caractère de création inconditionnée à taux fixe lui confère bien un caractère de « planche à billet ».

    Le financement monétaire consiste pour une banque centrale à financer directement le budget du gouvernement central. Ce processus est parfois appelé la « Planche à billets ». Elle fait référence aux processus de production de monnaie physique, mais en pratique il s'agit aujourd'hui plus d'écriture comptable. L'expression est souvent employée avec une connotation péjorative.

    La capacité des États et des banques centrales à créer massivement de la monnaie ex nihilo est un outil économique puissant, qui peut contribuer à stimuler l'économie, mais peut également la déstabiliser durablement.

    source

    Pour en revenir au principe de relativité de la TRM, que tu exprimais par « La TRM démontre que la valeur est relative, et que de ce fait chaque humain et libre d'estimer la valeur », je ne l'ai jamais nié et je le partage amplement. Cela étant, ce n'est pas une nouveauté, mais correspond parfaitement à la théorie de la valeur de Frédéric Bastiat au chapitres 5 de ses Harmonies Économiques, ouvrage écrit en 1850 (pour dire que ça ne date pas d'hier) :

    Ainsi la définition du mot valeur, pour être juste, doit avoir trait non-seulement aux efforts humains, mais encore à ces efforts échangés ou échangeables. L’échange fait plus que de constater et de mesurer les valeurs, il leur donne l’existence. Je ne veux pas dire qu’il donne l’existence aux actes et aux choses qui s’échangent, mais il la donne à la notion de valeur.

    Or quand deux hommes se cèdent mutuellement leur effort actuel, ou les résultats de leurs efforts antérieurs, ils se servent l’un l’autre, ils se rendent réciproquement service.

    Je dis donc : La valeur, c’est le rapport de deux services échangés.

    L’idée de valeur est entrée dans le monde la première fois qu’un homme ayant dit à son frère : Fais ceci pour moi, je ferai cela pour toi, — ils sont tombés d’accord ; car alors pour la première fois on a pu dire : Les deux services échangés se valent.

    La valeur c'est le rapport de deux services échangés. Or comme chacun est libre de décider le service qu'il est prêt à fournir en échange d'un autre, il est libre de donner la valeur qu'il souhaite à n'importe quels « biens économiques » (je reprends ici le vocabulaire de la TRM).

    En passant, pour un kantien, la formalisation du processus serait la suivante. Un acteur économique ne peut échanger avec autrui que ce qui lui appartient, ce qui est encore en accord avec la TRM :

    La li­berté étant dé­fi­nie comme non-nui­sance, il ne faut pas tom­ber dans l’er­reur lo­gique ba­sique qui consis­te­rait à in­ter­pré­ter les li­ber­tés éco­no­miques comme un droit de vio­ler la pro­priété d’au­trui, de pro­duire ou échan­ger ce qui ne se­rait pas per­mis par la Loi.

    TRM

    Or échanger sa propriété avec celle d'autrui revient à faire mien la sienne et sien la mienne, ce qui en terme juridique se nomme aliéniation :

    Le mot "aliénation" désigne le résultat d'une opération juridique qui a pour conséquence de faire sortir un bien ou un droit du patrimoine de celui qui en est l'actuel propriétaire ou l'actuel titulaire. Dans cette acception, il est synonyme de "vendre", de "céder", de "léguer", de "donner". On dit "aliéner une propriété". Le résultat de la vente est "une aliénation". Celui qui vend, peut être désigné sous le vocable d'"aliénateur" et celui qui est bénéficiaire de l'opération, est l'"aliénataire". Et pour exprimer qu'un bien est cessible on peut dire qu'il est "aliénable" et dans le cas contraire, qu'il est "inaliénable" (exemple : le nom patronymique est inaliénable).

    C'est aussi la raison pour laquelle Kant définissait l'argent comme « un bien dont on ne peut faire usage qu'en l'aliénant ». De plus, dans la théorie kantienne du droit, l'aliénation a pour fondement formel la forme des jugements hypothétiques : « si A alors B ». Ainsi l'échange, ou aliénation réciproque, correspond à l'équivalence logique : « si A alors B et si B alors A » ou « A ssi B ». Type qui exprime que les deux valeurs se valent, ou s'équivalent, équivalence librement consentie et déterminée par les deux arbitres (elle ne vaut que pour eux, en conformité avec le principe de relativité).

    Partant donc d'un accord sur le principe de relativité économique, mais en passant par une formalisation distincte qui prend en compte l'élément formel juridique de l'échange, on aboutit à une conception de l'argent comme représentant une reconnaissance de dette. Pour un développement du raisonnement, je renvoie au pamphlet Maudit Argent.

    Pour conclure sur une dernière remarque d'origine historique sur la science juridico-économique, la vidéo Le système bancaire pour les nuls que m'a proposé librelois n'est pas non plus une nouveauté. Elle est au cœur d'une fameuse polémique, en science économique, entre Frédéric Bastiat et Pierre-Jospeh Proudhon sur la Gratuité du Crédit; polémique qui s'est étalée entre le 22 octobre 1849 et le 11 février 1850. Pour se convaincre du rapport entre cette polémique et la vidéo, on pourra consulter la lettre 11 de Proudhon, en date du 21 janvier 1850, et son analyse de la comptabilité du système de l'intérêt.

    Pour ma part, ne voulant pas m'engager dans une polémique sur une si longue durée, je préfère m'en tenir à ce commentaire et aux précédents. Chacun étant libre d'attribuer la valeur qu'il souhaite aux choses, je resterai sur ma position au sujet de la TRM : elle n'en a aucune à mes yeux.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Merci la quadrature

    Posté par  . En réponse au journal Désolé, la Quadrature, mais tu fais fausse route. Évalué à 6.

    Tu dois une fière chandelle à ton psy !

    En réfléchissant à cette réponse de ta part, j'en suis venu à faire une connexion avec le thème du journal et du texte de cette loi. J'en partage ici les fruits. Au fond de toute cette période de ma vie, à la question : à qui je dois de m'en être sorti ? je ne peux que répondre : moi-même. À la manière de Sting accompagné par Clapton :

    When the world's gone crazy and it makes no sense
    There's only one voice that comes to your defence
    The jury's out and your eyes search the room
    And one friendly face is all you need to see
    If there's one guy, just one guy
    Who'd lay down his life for you and die
    It's hard to say it
    I hate to say it, but it's probably me

    Traduction :

    Quand le monde deviendra fou et perdra tout sens
    Il y aura une seule voix qui viendra prendre ta défense
    Le juré délibère et tu scrutes la salle
    Pour voir un seul visage amical, c'est tout ce dont tu as besoin
    S'il y a un homme, juste un seul
    Qui donnerait sa vie pour sauver la tienne
    C'est dur à admettre
    Je déteste dire ça, mais c'est sûrement moi

    Et telle la fameuse réplique de Danny Glover, en parlant des drogues, je peux dire : « je suis trop vieux pour ces conneries ». :-P

    Je dois sans doute une fière chandelle à tous mes proches qui m'ont soutenu, ont du subir, non sans mal, ces délires tout en se sentant impuissants, à mon psy qui m'a guidé vers le chemin de la guérison; mais à l'arrivée : mon ennemi était mon propre esprit et moi seul pouvait le vaincre. Mon psy s'est appuyé sur ce qu'il appelait mon cartésianisme, qui est en fait mon rationnalisme, ce à quoi je lui répondais toujours : « je ne suis pas cartésien mais kantien, Descartes est un fou qui était persuadé d'avoir prouvé l'existence de Dieu ». Car à l'époque, il y a une quinzaine d'années, j'étais déjà kantien. Alors d'une certaine façon, à Kant je lui dois aussi une fière chandelle, mais dans ce cas également à tous mes professeurs, toutes les personnes que j'ai pu croiser dans ma vie, toutes celles qui m'ont permis de cultiver ma raison. Cette faculté si précieuse, là seule qui nous permet de penser par nous-même, de nous forger notre avis et qui est le fruit de ce processus que l'on nomme éducation.

    Et c'est là que je repense à un écrit kantien : Qu'est-ce que les Lumières dont est extrait ma signature :

    Les lumières sont ce qui fait sortir l’homme de la mino­rité qu’il doit s’imputer à lui-même. La minorité consiste dans l’incapacité où il est de se servir de son intelligence sans être dirigé par autrui. Il doit s’imputer à lui-même cette mino­rité, quand elle n’a pas pour cause le manque d’intelligence, mais l’absence de la résolution et du courage nécessaires pour user de son esprit sans être guidé par un autre. Sapere aude, aie le courage de te servir de ta propre intelligence ! voilà donc la devise des lumières.

    Dans la suite de l'article, il y défend la liberté d'expression et son usage public, où il y invente la notion de crime contre l'humanité, comme l'a souligné Véronique Bonnet dans une conférence à une Ubuntu Party: éthique du libre, une lecture philosophique. Et c'est bien cela qui en choque plus d'un ici, dont moi, avec la quadrature dans ce projet de loi :

    Mais que le public s'éclaire lui-même, c'est ce qui est plutôt possible ; cela même est presque inévitable, pourvu qu'on lui laisse la liberté. Car alors il se trouvera toujours quelques libres penseurs, même parmi les tuteurs officiels de la foule, qui, après avoir secoué eux-mêmes le joug de la minorité, répan­dront autour d'eux cet esprit qui fait estimer au poids de la raison la vocation de chaque homme à penser par lui-même et la valeur personnelle qu'il en retire. […]

    une société de prêtres, telle qu'une assemblée ecclé­siastique, ou une classe vénérable (comme elle s'appelle elle-même chez les Hollandais), n'aurait-elle donc pas le droit de s'engager par serment à rester fidèle à un certain symbole im­muable, afin d'exercer ainsi sur chacun de ses membres, et, par leur intermédiaire, sur le peuple, une tutelle supérieure qui ne discontinuât point, et qui même fût éternelle ? Je dis que cela est tout à fait impossible. Un pareil contrat, qui aurait pour but d'écarter à jamais de l'espèce humaine toute lumière ultérieure, serait nul et de nul effet, fût-il confirmé par le souverain pou­voir, par les diètes du royaume et par les traités de paix les plus solennels. Un siècle ne peut s'engager, sous la foi du ser­ment, à transmettre au siècle suivant un état de choses qui in­terdise à celui-ci d'étendre ses connaissances (surtout quand elles sont si pressantes), de se débarrasser de ses erreurs, et en général d'avancer dans la voie des lumières. Ce serait un crime contre la nature humaine, dont la destination originelle consiste précisément dans ce progrès ; et par conséquent les générations suivantes auraient parfaitement le droit de rejeter ces sortes de traités comme arbitraires et impies.

    Peu importe qui est à l'origine d'une forme de censure (une société de prêtre ou un État), quel qu'en soit le contenu, quelles qu'en soient les raisons : interdire l'usage public de sa raison, l'expression de ses pensées à une partie du public est un crime contre l'humanité. On peut toujours chercher de bonnes excuses : on protège des personnes dans une situation de faiblesse, les personnes vers lesquelles elles iront leur mentent et ne veulent pas leur bien. Que trouve-t-on sur ces sites : une pensée qui n'est pas la pensée mainstream, qui n'est pas la voix de l'État, une pensée qui n'est certes pas la mienne, une pensée qui pourra sans doute influencer leur décision… mais comment l'État, ou quiconque, peut se placer à un tel niveau pour juger un des point du nouveau délit ?

    en diffusant ou en transmettant par tout moyen, notamment par des moyens de communication au public par voie électronique ou de communication au public en ligne, des allégations, indications ou présentations faussées et de nature à induire intentionnellement en erreur, dans un but dissuasif, sur la nature, les caractéristiques ou les conséquences médicales d’une interruption volontaire de grossesse ou à exercer des pressions psychologiques sur les femmes s’informant sur une interruption volontaire de grossesse ou sur l’entourage de ces dernières.

    Qu'est-ce donc qu'une « pression psychologique » exercée par des « moyens de communication au public par voie électronique ou de communication au public en ligne » ? Et c'est là le premier point que soulève la quadrature dans son communiqué. Je peux bien à la rigueur comprendre la notion de harcèlement (qui porte atteinte aux droits de la personne harcelée) derrière cette pression, mais il faut alors que la démarche active soit du côté du harceleur : ce qui est le cas lorsque l'entrave est physique, comme dans le texte de loi non amendé. Là, ils mettent en ligne une information, dont on peut penser ce que l'on veut du contenu, et c'est la personne qui décide sciemment de s'y rendre et de poursuive, ou non, le contact. Comment peut-on exercer une pression psychologique par la simple diffusion public d'un contenu ? Pour ce qui est de l'intention délibérée d'induire en erreur, la question se pose tout autant, comme le souligne également la quadrature. Exception faite, peut être, s'il y a tromperie sur le délai légal pour pouvoir avorter.

    Cela donne cette impression étrange d'un État qui dirait : je sais quelle est la voie droite, le chemin à suivre; mais certaines personnes mal intentionnées veulent égarer mon troupeau, il me faut agir et les empêcher de nuire, afin que celui-ci reste sur le bon chemin. Il se place alors en position de tuteur vis-à-vis de ces citoyens, ce qui leur fait perdre toute dignité humaine, et l'on comprend aisément le message de Jean Parpaillon :

    La situation de détresse, c'est ce qui permet à l'état de penser à ta place ? Un peu comme l'état d'urgence pour la société ?

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Merci la quadrature

    Posté par  . En réponse au journal Désolé, la Quadrature, mais tu fais fausse route. Évalué à 4.

    Il me fait penser à n0wic qui a fermé son compte. Je me demande si ce sont vraiment des personnes barrées en plein délires, ou des personnes sensées qui s'amusent derrière un personnage créé de toute pièce.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

  • [^] # Re: Merci la quadrature

    Posté par  . En réponse au journal Désolé, la Quadrature, mais tu fais fausse route. Évalué à 3.

    et au zyprexa.

    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.