Je me suis aussi passionné pour ces technos, il y a quelques années, quand je voyageais beaucoup et que les opérateurs me faisaient payer des fortunes pour téléphoner.
Mais mes conclusions rejoignent celles qui ont déjà été faites : trop compliqué, insuffisamment vulgarisé, ni pratique ni ergonomique.
Il y a eu quelques progrès sur xmpp avec des applis KISS comme Conversations (Android) mais pour le SIP, c'est l'échec total. Essaye par exemple d'obtenir la passerelle SIP de ton FAI pour pouvoir disposer d'un softphone associé au n° de tel fourni par ton FAI…
Finalement, les seuls que j'ai vu progresser vers l'interopérabilité, sur des bases SIP modifiées, ce sont les "méchants" comme Microsoft qui permet d'associer un n° de tel à Skype, et te fournit un combo tel/messagerie instantanée plutôt performant.
Mais ce n'est pas une raison pour baisser les bras, et merci de faire l'effort pour faire avancer la cause des communications libres et gratuites !
Je m'intéresse à XMPP en tant qu'utilisateur cherchant des alternatives libres aux messageries GAFAM, et je remercie Matthieu pour ce point complet sur XMPP.
Il me semble que l'une des fonctionnalités les plus appréciées des solutions comme Whatsapp est la faculté de réunir plusieurs personnes dans un groupe.
Or avec XMPP, c'est loin d'être intuitif pour un béotien comme moi, même si j'ai quand même fini par créer un salon sur un serveur qui l'acceptait (chat.jabberfr.org), après avoir essayé vainement avec Chapril.
Je pense que faciliter la création de salons privés, soit en documentant davantage soit en implémentant une nouvelle fonctionnalité (?), pourrait réduire l'appréhension à passer le pas.
Les polémiques du moment sur les messageries instantanées US peuvent créer un effet d'aubaine, dont il serait dommage que Signal et Telegram soient les seuls bénéficiaires.
Le pari de Jolla devenu Sailfish, c'était de proposer un écosystème basé sur du libre (mais pas que) capable d'offrir une alternative aux 2 trusts et en même temps d'assurer une compatibilité (presque parfaite) avec les apps Androids. C'est donc un choix bâtard basé sur des compromis.
On ne peut nier ce que dit Dark moule, mais il y a aussi des avantages spécifiques à ce choix hybride à mi-chemin entre libre et proprio.
Tout d'abord, Jolla a continué jusqu'à cet hiver à proposer des mises à jour de son premier téléphone Jolla 1. 7 ans de support pour un téléphone portable, qui dit mieux ?
Ensuite, via le magasin Openrepos, Jolla a donné à de nombreux développeurs l'opportunité de développer des applis libres offrant de vraies alternatives aux applis Android propriétaires. Des trucs simples et bien foutus, comme Gpodder et Pure Maps, qui me rendent des services fiables au quotidien, hors de toute pub ou surveillance GAFAM.
Enfin, c'est sauf erreur de ma part notre dernier village gaulois d'Europe dans le domaine du système d'exploitation pour téléphone portable.
Donc certes pas parfait, mais plus libre, plus écolo, et plus européen que les autres, soit trois bonnes raisons pour moi de continuer à les soutenir malgré les défauts et limites légitimement mentionnés par ailleurs.
Je te suis presque entièrement dans l'analyse. Oui, ce n'est pas si sorcier, oui, il y a souvent des solutions nationales ou européennes qui existent.
Par contre, je pense que le gouvernement veut réellement avancer sur la question de la souveraineté. Simplement, ses cadres manquent parfois de culture informatique, les Gafams ne manquent ni d'argent ni d'argument pour faire croire qu'en dehors d'eux point de salut, et disposent d'une force de frappe redoutable pour répondre aux appels d'offre.
C'est pour ça que les acteurs français et européens du libre doivent s'entendre pour faire avancer la cause, comme une partie d'entre eux l'a fait récemment dans la Tribune.
En plus d'une bataille technologique, c'est une bataille culturelle et politique, ce que les Gafams ont très bien compris, eux. Si j'en crois la liste des signataires de la tribune citée plus haut, on est encore loin de l'union sacrée chez nous.
# Bel effort, mais...
Posté par Kensington . En réponse au journal appels internet : demande d'avis. Évalué à 6.
Je me suis aussi passionné pour ces technos, il y a quelques années, quand je voyageais beaucoup et que les opérateurs me faisaient payer des fortunes pour téléphoner.
Mais mes conclusions rejoignent celles qui ont déjà été faites : trop compliqué, insuffisamment vulgarisé, ni pratique ni ergonomique.
Il y a eu quelques progrès sur xmpp avec des applis KISS comme Conversations (Android) mais pour le SIP, c'est l'échec total. Essaye par exemple d'obtenir la passerelle SIP de ton FAI pour pouvoir disposer d'un softphone associé au n° de tel fourni par ton FAI…
Finalement, les seuls que j'ai vu progresser vers l'interopérabilité, sur des bases SIP modifiées, ce sont les "méchants" comme Microsoft qui permet d'associer un n° de tel à Skype, et te fournit un combo tel/messagerie instantanée plutôt performant.
Mais ce n'est pas une raison pour baisser les bras, et merci de faire l'effort pour faire avancer la cause des communications libres et gratuites !
[^] # Re: Messages de groupes
Posté par Kensington . En réponse au journal XMPP en 2021. Évalué à 1.
Bonjour. Oui, j'ai un compte chapril.org, mais il m'avait échappé qu'il fallait utiliser muc.chapril.org pour les salons. Merci pour l'information !
# Messages de groupes
Posté par Kensington . En réponse au journal XMPP en 2021. Évalué à 4.
Bonjour,
Je m'intéresse à XMPP en tant qu'utilisateur cherchant des alternatives libres aux messageries GAFAM, et je remercie Matthieu pour ce point complet sur XMPP.
Il me semble que l'une des fonctionnalités les plus appréciées des solutions comme Whatsapp est la faculté de réunir plusieurs personnes dans un groupe.
Or avec XMPP, c'est loin d'être intuitif pour un béotien comme moi, même si j'ai quand même fini par créer un salon sur un serveur qui l'acceptait (chat.jabberfr.org), après avoir essayé vainement avec Chapril.
Je pense que faciliter la création de salons privés, soit en documentant davantage soit en implémentant une nouvelle fonctionnalité (?), pourrait réduire l'appréhension à passer le pas.
Les polémiques du moment sur les messageries instantanées US peuvent créer un effet d'aubaine, dont il serait dommage que Signal et Telegram soient les seuls bénéficiaires.
# D'autres bons côtés à voir aussi
Posté par Kensington . En réponse au journal Avenir de Jolla ?. Évalué à 4.
Bonjour,
Le pari de Jolla devenu Sailfish, c'était de proposer un écosystème basé sur du libre (mais pas que) capable d'offrir une alternative aux 2 trusts et en même temps d'assurer une compatibilité (presque parfaite) avec les apps Androids. C'est donc un choix bâtard basé sur des compromis.
On ne peut nier ce que dit Dark moule, mais il y a aussi des avantages spécifiques à ce choix hybride à mi-chemin entre libre et proprio.
Tout d'abord, Jolla a continué jusqu'à cet hiver à proposer des mises à jour de son premier téléphone Jolla 1. 7 ans de support pour un téléphone portable, qui dit mieux ?
Ensuite, via le magasin Openrepos, Jolla a donné à de nombreux développeurs l'opportunité de développer des applis libres offrant de vraies alternatives aux applis Android propriétaires. Des trucs simples et bien foutus, comme Gpodder et Pure Maps, qui me rendent des services fiables au quotidien, hors de toute pub ou surveillance GAFAM.
Enfin, c'est sauf erreur de ma part notre dernier village gaulois d'Europe dans le domaine du système d'exploitation pour téléphone portable.
Donc certes pas parfait, mais plus libre, plus écolo, et plus européen que les autres, soit trois bonnes raisons pour moi de continuer à les soutenir malgré les défauts et limites légitimement mentionnés par ailleurs.
Bonnes fêtes de fin d'années à tous.
[^] # Re: Si le gouvernement est sérieux sur la question de la souveraineté
Posté par Kensington . En réponse au journal Mon chemin vers la liberté informatique. Évalué à 4.
Bonjour Yth,
Je te suis presque entièrement dans l'analyse. Oui, ce n'est pas si sorcier, oui, il y a souvent des solutions nationales ou européennes qui existent.
Par contre, je pense que le gouvernement veut réellement avancer sur la question de la souveraineté. Simplement, ses cadres manquent parfois de culture informatique, les Gafams ne manquent ni d'argent ni d'argument pour faire croire qu'en dehors d'eux point de salut, et disposent d'une force de frappe redoutable pour répondre aux appels d'offre.
C'est pour ça que les acteurs français et européens du libre doivent s'entendre pour faire avancer la cause, comme une partie d'entre eux l'a fait récemment dans la Tribune.
En plus d'une bataille technologique, c'est une bataille culturelle et politique, ce que les Gafams ont très bien compris, eux. Si j'en crois la liste des signataires de la tribune citée plus haut, on est encore loin de l'union sacrée chez nous.