olgk a écrit 52 commentaires

  • [^] # Re: ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Erlang/OTP R11B supporte les architectures multiprocesseur. Évalué à 10.

    Oh, ça fait aussi des années que plein de gens savent choisir le bon outil pour la bonne tâche, tout en écoutant d'une oreille amusée les discours caricaturaux façon "on en revient toujours au C" .
  • [^] # Re: Quelle mauvaise foi!

    Posté par  . En réponse à la dépêche DADVSI : les associations du libre réagissent aux amendements du Sénat. Évalué à 10.

    Quand j'ai créé la première version java-gnome, il y a (fort) longtemps, ce qui m'éclatait c'était le fun. Le fun technique.

    Ouais, le fun de jouer avec des bouts de code qui n'avaient pas grand chose à voir. Les appels (lourds) à C depuis Java. Le fait de générer automatiquement un modèle objet Java à partir de la tronche des API C non-objets. Se coltiner le problème de la gestion mémoire entre Java et la glib. Les callbacks d'un monde à l'autre.

    Et, très franchement, c'était vraiment ce qui m'amusait. Mettre les doigts dans un cambouis inconnu et voir un peu comment ça marche. Mais surement pas me poser la question de savoir à combien de pourcents ce que je faisait pourrait être utilisé parce qu'un bout était dans une certaine licence et l'autre bout reposant sur une techno ne reposant pas sur une implémentation libre. Implémentation hein, pour ce qui est de la spécification, elle est trouvable en bonne librairie.

    Alors à partir de ce moment là, si quelqu'un ne fait pas de développement avec alors que "techniquement c'est une bonne solution" (ce qui est discutable, mais admettons) ? Ce quelqu'un n'est ni un utilisateur que j'avais en tête en codant ça initialement, ni probablement quelqu'un avec qui j'aurai plaisir à avoir une discussion sur le sujet. Je dois être d'une ancienne école où face à un problème, on pouvait se poser la question franchement de comment le résoudre. Au mieux, le plus facilement, de la manière la plus efficace, la plus élégante, avec l'outil qui marche le mieux, ou pas. Et aussi regarder les conditions d'utilisation, la licence. Aussi, pas d'abord, vu qu'aux dernières nouvelles libre n'implique pas automatiquement excellence ou même supériorité technique (sans même prendre l'exemple des implémentations Java).

    Ce qui m'a toujours attiré dans le libre, et surtout au -début- du mouvement libre, c'est le fun. Le code. Ce sacro-saint code dont le libre garantit l'usage et l'accès. Et c'est ce qui continue à m'éclater et à me motiver pour coder les petites choses dont j'ai envie, ou envoyer du code aux projets qui m'amusent, ou raconter des choses sur les technologies qui m'amusent, dans des confs sur le libre.

    Ce qui m'attire pas, par contre, c'est passer d'un monde où ce fun là disparait au profit du marketing, du dogmatisme, de la fermeture d'esprit, du Not Invented Here qui a réussi à flinguer un bon paquet de 'communautés' avant le libre et qui y est fort répandu maintenant. Ce qui ne m'attire pas c'est les jugements à l'emporte pièce, les procès d'intentions, la proportion qui s'inverse entre codeurs et évangélistes, le libre qui devient une checkbox sur les petits tableaux dans les pubs.

    Ou bien le fait d'assimiler stupidement "produit payant" = "le mal". Ce genre de généralisations abusives. Ou bien ne pas se poser la question de savoir Pourquoi certaines choses n'arrivent pas ? un driver video de qualité ? libre, non libre ? gratuit ? payant ? payant combien ? Pourquoi n'y a-t'il pas de marché pour tel ou tel produit ? Avoir "le driver nvidia intégré et développé au sein du Kernel Linux pour que ca s'améliore lus vite!", certes. Quelle priorité pour cela pour NVidia ? Avec quelles ressources ? pour quel public ? pour quel marché ? Qui va justifier cet invistement pour cette entreprise commerciale ? pourquoi les spécifications ne sont-elles toutes pas dispos ? pourquoi une course aux armements entre NVidia et ATI ? pours quels besoins graphiques ? par qui ? Eh oui, il y a certaines pratiques de boites commerciales qui ne sont pas très agréables. Pour certaines je vis avec. Pour d'autres, j'évite. Pour certaines j'essaie de faire changer les choses, quand je peux et comme je peux.

    Alors oui, il y a toujours la solution consistant à hurler et faire pipi par terre dans un forum web parce que le monde ne tourne pas comme il faudrait. Mais c'est guère intéressant. Et tout cela n'a pas beaucoup à voir avec le libre qui m'intéresse.

    Mais je ne suis plus guère représentatif: je suis juste un codeur. Qui aime ça.