C’est compliqué. Le problème c’est que les critiques en question sont un joyeux mélange de problèmes d’interface utilisateur, de facilité d’utilisation, de conception logicielle, de technique pure et d’aigreur parasite, sans cohérence ni gestion de l’importance pour l’utilisateur final. À titre personnel, cette aigreur omniprésente même dans les journaux de dev récents me décourage de tester ce fork : ce qui m’intéresse c’est les fonctionnalités du logiciel et les différences avec l’original, pas les règlements de comptes de l’auteur.
Sur les performances et la stabilité, il y a eu des progrès, mais il y a encore pas mal de boulot. Notamment : l’import de beaucoup de photos en même temps avec des configurations « par défaut » personnalisées mène régulièrement à des configuration d’image cassées qui nécessitent d’aller supprimer les fichiers .xmp sur le disque pour être réparées.
Par contre il y a eu des efforts certains sur la facilité d’utilisation. Les réglages par défaut fonctionnent maintenant bien, en mode « relatif à la scène » (c’est-à-dire en partant de tout le travail sur la colorimétrie d’Aurélien Pierre, l’auteur dudit fork, avant le fork, et qui est l’une des principales spécificités de darktable). D’une façon ironique, la 5.2 améliore beaucoup la facilité d’utilisation en remplaçant le mapping de tonalités via « Filmique » (le bébé du même développeur) par celui via Sigmoid (un truc introduit après), qui est infiniment moins souple… mais aussi infiniment plus simple (Filmique est à peu près incompréhensible pour qui n’a pas étudié la théorie moderne des couleurs).
Pour moi, Ansel me semble condamné à être un fork comme un autre tant que l’auteur ne corrigera pas sa communication pour mettre en avant de vrais avantages, du point de vue de l’utilisateur. Notamment cette gestion des couleurs.
Quant à darktable, il continue comme il avance depuis des années : avec une gestion chaotique et aucun plan clair pour le futur, par des gens qui développent un peu ce qu’ils veulent quand ils ont envie sans tenir compte des besoins des photographes non-geeks – et on peut difficilement leur donner tord : c’est pratiquement que des gens qui font ça sur leur temps libre de façon bénévole.
Le plus triste là-dedans, c’est que ça ne crée pas d’alternative viable (pour des professionnels) à Lightroom, Capture One ou même les outils fournis par les constructeurs d’appareils photos (qui pourtant peuvent être de vraies brouettes). Le seul autre logiciel libre du secteur que j’ai en visibilité, c’est RawTherapee, qui vivote depuis quelques années.
# Vs Ansel ?
Posté par lolop (site web personnel) . Évalué à 3 (+1/-0).
Est-ce qu'il y a eu une prise en compte des critiques qui avaient amené au fork Ansel (explications ici) ?
Votez les 30 juin et 7 juillet, en connaissance de cause. http://www.pointal.net/VotesDeputesRN
[^] # Re: Vs Ansel ?
Posté par BAud (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0).
faut demander à Gretel ;-)
[^] # Re: Vs Ansel ?
Posté par SpaceFox (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2 (+0/-0).
C’est compliqué. Le problème c’est que les critiques en question sont un joyeux mélange de problèmes d’interface utilisateur, de facilité d’utilisation, de conception logicielle, de technique pure et d’aigreur parasite, sans cohérence ni gestion de l’importance pour l’utilisateur final. À titre personnel, cette aigreur omniprésente même dans les journaux de dev récents me décourage de tester ce fork : ce qui m’intéresse c’est les fonctionnalités du logiciel et les différences avec l’original, pas les règlements de comptes de l’auteur.
Sur les performances et la stabilité, il y a eu des progrès, mais il y a encore pas mal de boulot. Notamment : l’import de beaucoup de photos en même temps avec des configurations « par défaut » personnalisées mène régulièrement à des configuration d’image cassées qui nécessitent d’aller supprimer les fichiers
.xmp
sur le disque pour être réparées.Par contre il y a eu des efforts certains sur la facilité d’utilisation. Les réglages par défaut fonctionnent maintenant bien, en mode « relatif à la scène » (c’est-à-dire en partant de tout le travail sur la colorimétrie d’Aurélien Pierre, l’auteur dudit fork, avant le fork, et qui est l’une des principales spécificités de darktable). D’une façon ironique, la 5.2 améliore beaucoup la facilité d’utilisation en remplaçant le mapping de tonalités via « Filmique » (le bébé du même développeur) par celui via Sigmoid (un truc introduit après), qui est infiniment moins souple… mais aussi infiniment plus simple (Filmique est à peu près incompréhensible pour qui n’a pas étudié la théorie moderne des couleurs).
Pour moi, Ansel me semble condamné à être un fork comme un autre tant que l’auteur ne corrigera pas sa communication pour mettre en avant de vrais avantages, du point de vue de l’utilisateur. Notamment cette gestion des couleurs.
Quant à darktable, il continue comme il avance depuis des années : avec une gestion chaotique et aucun plan clair pour le futur, par des gens qui développent un peu ce qu’ils veulent quand ils ont envie sans tenir compte des besoins des photographes non-geeks – et on peut difficilement leur donner tord : c’est pratiquement que des gens qui font ça sur leur temps libre de façon bénévole.
Le plus triste là-dedans, c’est que ça ne crée pas d’alternative viable (pour des professionnels) à Lightroom, Capture One ou même les outils fournis par les constructeurs d’appareils photos (qui pourtant peuvent être de vraies brouettes). Le seul autre logiciel libre du secteur que j’ai en visibilité, c’est RawTherapee, qui vivote depuis quelques années.
La connaissance libre : https://zestedesavoir.com
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