Article très intéressant, merci, surtout que je considère LbO comme une grande réussite et c'est important de se rendre compte qu'aucun mariage n'est idyllique cependant
J'aime bien aussi la méthode de Jonathan Corbet, l'auteur : l'essentiel de l'iceberg est caché mais à partir d'une crête émergée il arrive à décrire le fonctionnement actuel de l'organisation et ses tensions
L'article est bien en effet, mais il ne voit du fonctionnement de TDF que ce qui montré publiquement sur ce point de tension particulier. Ça ne donne pas une vue d'ensemble du fonctionnement de la fondation. Surtout que dans les commentaires de l'article, sauf erreur de ma part, il n'y a qu'un seul membre de TDF qui s'exprime et pas le plus neutre.
Beaucoup de gens se plaignent que personne ne veut payer pour du logiciel libre, mais ne font rien pour que ce soit possible pour les simples utilisateurs.
Aujourd'hui pour améliorer un logiciel libre, je peux :
faire un don, donc sans pouvoir indiquer quelle fonctionnalité je veux financer ;
embaucher un développeur ou demander à une société de service : trop difficile et trop cher pour un particulier ;
coder moi même: je le fais parfois, mais le "coût d'entrée" (complexité du code, du système de build) sur un gros logiciel comme Libreoffice est souvent trop important.
Bref ça manque de financement participatif :(
Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.
En ce qui concerne The Document Foundation (TDF), le problème n'est pas le financement, de l'argent il y en a. Le problème c'est de se mettre d'accord sur la façon de dépenser cet argent.
Un des points d'achoppement est de décider si oui ou non, TDF va recruter des développeurs pour travailler sur les points "abandonnés" par les entreprises de l'écosystème de LibreOffice. Cela concerne en particulier l'accessibilité, les régressions et la prise en charges des langues qui ne s'écrivent pas de gauche à droite avec un alphabet "occidental" : arabe, hébreux, japonais, chinois, etc. De ce que j'ai compris, globalement ça marche, mais il y a plein de défauts qui rendent l'utilisation pénible. Comme les marchés des entreprises de l'écosystème sont en Europe et Amériques, ces écritures sont délaissées.
Un autre point d'achoppement est la possibilité de réactiver le développement de LibreOffice OnLine (LOOL) mis en sommeil depuis la sécession de Collabora avec Collabora OnLine. LOOL apparaît à certains comme une concurrence frontale à Collabora Online qui met en danger la survie du principal contributeur de LibreOffice. Pour d'autres il s'agit d'assurer la pérennité de l'écosystème LibreOffice en réduisant la dépendance du projet à une même entreprise.
Un des points d'achoppement est de décider si oui ou non, TDF va recruter des développeurs pour travailler sur les points "abandonnés" par les entreprises de l'écosystème de LibreOffice. Cela concerne en particulier l'accessibilité, les régressions et la prise en charges des langues qui ne s'écrivent pas de gauche à droite avec un alphabet "occidental" : arabe, hébreux, japonais, chinois, etc. De ce que j'ai compris, globalement ça marche, mais il y a plein de défauts qui rendent l'utilisation pénible. Comme les marchés des entreprises de l'écosystème sont en Europe et Amériques, ces écritures sont délaissées.
C'est très exactement ce que devrait faire LibreOffice au lieu de rester assis sur son tas d'or à mon avis. L'accessibilité, notamment, est une horreur pour autant que je sache. Donc la TDF, devrait, je pense, soit recruter des gens pour développer soit payer des entreprises pour le faire. Il serait grand temps. Sinon, personnellement, je ne vois aucune raison de donner de l'argent à la TDF.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
Je suis bien d'accord avec toi, même si c'est contraire à l'idée de départ de la fondation. Mais depuis 10 ans, force est de constater que l'écosystème ne s'intéresse pas à certains aspects du logiciel qui sont fondamentaux pour la communauté qui se veut inclusive tant au niveau individuel (outre la question de l'accessibilité, combien de femmes à TDF ?) qu'au niveau collectif (plus de 100 langues prises en charge, mais à des degrés très divers…).
Pour embaucher des développeurs et définir sur quoi ils vont travailler, il faut vaincre la résistance des entreprises qui y voient une possible concurrence. Or si tu examines les affiliations des membres du Board of Directors (en gros le CA de TDF) et des membres de l'Engineering Steering Committee (le conseil des développeurs), tu verras que les entreprises en question y sont très présentes…
Ça a évolué en dix ans donc changer son fusil d'épaule n'est pas choquant (je reproche aussi à la TDF une forme de rigorisme et d'immobilisme d'ailleurs). Ensuite, la TDF peut commander des développements aux entreprises plutôt que de payer directement des développeurs. Tout le monde en profiterait. Elle n'aurait qu'à embaucher des personnes pour suivre et recetter les projets.
Ainsi, on pourrait, comme le signale devnewton, participer plus directement au financement de tel ou tel projet.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
C'est bien ce qu'elle fait depuis qu'elle en a les moyens. Le plus ancien appel d'offre que j'ai retrouvé date de 2014 (attribution en janvier 2015) et concernait l'infrastructure de développement pour une version Android.
Concernant l'immobilisme de TDF: pour faire changer les choses il faut que des membres de TDF, indépendants des entreprises, fassent entendre leurs voix, se fassent connaître par leurs contributions et enfin se présentent aux élections dans les différentes instances. Pour être accepté comme membre de TDF il suffit juste de pouvoir revendiquer des contributions reconnues et de vouloir poursuivre ces contributions.
Nul besoin de coder pour contribuer, on peut rédiger de la documentation, traduire de la documentation, "localiser" (adapter à une langue et un contexte local) le logiciel, participer à l'aide communautaire aux utilisateurs en détresse, partir à la chasse aux bugs, trier les bugs rapportés par d'autres (détecter les doublons, identifier ceux qui sont des régressions, essayer de confirmer les nouveaux rapports de bugs, etc.) et d'autres choses encore comme développer des modèles de document ou des extensions.
Si on sait coder, il y a un programme de tutorat pour se faire aider à démarrer. L'essentiel du code est en C++ mais il y a aussi du Python pour les assistants, du Java pour le module Base et du xml pour l'interface utilisateur.
Ce n'est pas moi qui décide, mais avec tes modèles, tes tutoriels et un chouia plus de présence sur la liste users@fr et/ou askLibo, à mon avis c'est dans la poche. LibreOffice a besoin de contributrices qui produisent et mettent à disposition des modèles bien faits et originaux.
D'ailleurs si tu as envie de proposer des alternatives aux modèles livrés avec LibreOffice, il ne faut surtout pas te gêner. Il y a eu un travail fait pour Impress, mais rien pour Writer à ma connaissance.
# De la symbiose…
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 0.
… au parasitisme, la distance est faible.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
# Intéressant
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 18 décembre 2022 à 13:15.
Article très intéressant, merci, surtout que je considère LbO comme une grande réussite et c'est important de se rendre compte qu'aucun mariage n'est idyllique cependant
J'aime bien aussi la méthode de Jonathan Corbet, l'auteur : l'essentiel de l'iceberg est caché mais à partir d'une crête émergée il arrive à décrire le fonctionnement actuel de l'organisation et ses tensions
[^] # Re: Intéressant
Posté par Jean-Baptiste Faure . Évalué à 3.
L'article est bien en effet, mais il ne voit du fonctionnement de TDF que ce qui montré publiquement sur ce point de tension particulier. Ça ne donne pas une vue d'ensemble du fonctionnement de la fondation. Surtout que dans les commentaires de l'article, sauf erreur de ma part, il n'y a qu'un seul membre de TDF qui s'exprime et pas le plus neutre.
# shut up and take my money
Posté par devnewton 🍺 (site web personnel) . Évalué à 8.
Beaucoup de gens se plaignent que personne ne veut payer pour du logiciel libre, mais ne font rien pour que ce soit possible pour les simples utilisateurs.
Aujourd'hui pour améliorer un logiciel libre, je peux :
Bref ça manque de financement participatif :(
Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.
[^] # Re: shut up and take my money
Posté par Jean-Baptiste Faure . Évalué à 6.
En ce qui concerne The Document Foundation (TDF), le problème n'est pas le financement, de l'argent il y en a. Le problème c'est de se mettre d'accord sur la façon de dépenser cet argent.
Un des points d'achoppement est de décider si oui ou non, TDF va recruter des développeurs pour travailler sur les points "abandonnés" par les entreprises de l'écosystème de LibreOffice. Cela concerne en particulier l'accessibilité, les régressions et la prise en charges des langues qui ne s'écrivent pas de gauche à droite avec un alphabet "occidental" : arabe, hébreux, japonais, chinois, etc. De ce que j'ai compris, globalement ça marche, mais il y a plein de défauts qui rendent l'utilisation pénible. Comme les marchés des entreprises de l'écosystème sont en Europe et Amériques, ces écritures sont délaissées.
Un autre point d'achoppement est la possibilité de réactiver le développement de LibreOffice OnLine (LOOL) mis en sommeil depuis la sécession de Collabora avec Collabora OnLine. LOOL apparaît à certains comme une concurrence frontale à Collabora Online qui met en danger la survie du principal contributeur de LibreOffice. Pour d'autres il s'agit d'assurer la pérennité de l'écosystème LibreOffice en réduisant la dépendance du projet à une même entreprise.
[^] # Re: shut up and take my money
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.
C'est très exactement ce que devrait faire LibreOffice au lieu de rester assis sur son tas d'or à mon avis. L'accessibilité, notamment, est une horreur pour autant que je sache. Donc la TDF, devrait, je pense, soit recruter des gens pour développer soit payer des entreprises pour le faire. Il serait grand temps. Sinon, personnellement, je ne vois aucune raison de donner de l'argent à la TDF.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: shut up and take my money
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 4.
on peut faire le lien avec https://linuxfr.org/news/le-poste-de-travail-linux-un-objectif-gouvernemental
[^] # Re: shut up and take my money
Posté par Jean-Baptiste Faure . Évalué à 4.
Je suis bien d'accord avec toi, même si c'est contraire à l'idée de départ de la fondation. Mais depuis 10 ans, force est de constater que l'écosystème ne s'intéresse pas à certains aspects du logiciel qui sont fondamentaux pour la communauté qui se veut inclusive tant au niveau individuel (outre la question de l'accessibilité, combien de femmes à TDF ?) qu'au niveau collectif (plus de 100 langues prises en charge, mais à des degrés très divers…).
Pour embaucher des développeurs et définir sur quoi ils vont travailler, il faut vaincre la résistance des entreprises qui y voient une possible concurrence. Or si tu examines les affiliations des membres du Board of Directors (en gros le CA de TDF) et des membres de l'Engineering Steering Committee (le conseil des développeurs), tu verras que les entreprises en question y sont très présentes…
[^] # Re: shut up and take my money
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.
Ça a évolué en dix ans donc changer son fusil d'épaule n'est pas choquant (je reproche aussi à la TDF une forme de rigorisme et d'immobilisme d'ailleurs). Ensuite, la TDF peut commander des développements aux entreprises plutôt que de payer directement des développeurs. Tout le monde en profiterait. Elle n'aurait qu'à embaucher des personnes pour suivre et recetter les projets.
Ainsi, on pourrait, comme le signale devnewton, participer plus directement au financement de tel ou tel projet.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: shut up and take my money
Posté par Jean-Baptiste Faure . Évalué à 4.
C'est bien ce qu'elle fait depuis qu'elle en a les moyens. Le plus ancien appel d'offre que j'ai retrouvé date de 2014 (attribution en janvier 2015) et concernait l'infrastructure de développement pour une version Android.
Concernant l'immobilisme de TDF: pour faire changer les choses il faut que des membres de TDF, indépendants des entreprises, fassent entendre leurs voix, se fassent connaître par leurs contributions et enfin se présentent aux élections dans les différentes instances. Pour être accepté comme membre de TDF il suffit juste de pouvoir revendiquer des contributions reconnues et de vouloir poursuivre ces contributions.
Nul besoin de coder pour contribuer, on peut rédiger de la documentation, traduire de la documentation, "localiser" (adapter à une langue et un contexte local) le logiciel, participer à l'aide communautaire aux utilisateurs en détresse, partir à la chasse aux bugs, trier les bugs rapportés par d'autres (détecter les doublons, identifier ceux qui sont des régressions, essayer de confirmer les nouveaux rapports de bugs, etc.) et d'autres choses encore comme développer des modèles de document ou des extensions.
Si on sait coder, il y a un programme de tutorat pour se faire aider à démarrer. L'essentiel du code est en C++ mais il y a aussi du Python pour les assistants, du Java pour le module Base et du xml pour l'interface utilisateur.
[^] # Re: shut up and take my money
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5. Dernière modification le 19 décembre 2022 à 19:45.
Tu veux dire qu'avec mes modèles je peux prétendre à demander faire partie de la TDF ?
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: shut up and take my money
Posté par Jean-Baptiste Faure . Évalué à 6.
Ce n'est pas moi qui décide, mais avec tes modèles, tes tutoriels et un chouia plus de présence sur la liste users@fr et/ou askLibo, à mon avis c'est dans la poche. LibreOffice a besoin de contributrices qui produisent et mettent à disposition des modèles bien faits et originaux.
D'ailleurs si tu as envie de proposer des alternatives aux modèles livrés avec LibreOffice, il ne faut surtout pas te gêner. Il y a eu un travail fait pour Impress, mais rien pour Writer à ma connaissance.
[^] # Re: shut up and take my money
Posté par pulkomandy (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.
Il y a Bountysource ainsi que quelques projets qui ont leur propre plateforme, par exemple power2people.org pour le système d'exploitation AROS
[^] # Re: shut up and take my money
Posté par Jean-Baptiste Faure . Évalué à 3.
Non des sous il y en a, ça manque de gens pour faire et pousser un coup de gueule quand les intérêts en place bloquent les avancées.
[^] # Re: shut up and take my money
Posté par devnewton 🍺 (site web personnel) . Évalué à 4.
Pour moi un financement participatif doit permettre d'orienter les développements vers telle ou telle fonctionnalité.
Sinon c'est juste un don.
Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.
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