Journal [prix des ebooks]Pourquoi ai-je du mal à comprendre ?

Posté par  (site web personnel) . Licence CC By‑SA.
33
18
déc.
2011

Grâce à un article de forum ( http://linuxfr.org/forums/g%C3%A9n%C3%A9ralcherche-mat%C3%A9riel/posts/liseuse-%C3%A9lectronique-pour-webmaillivres-hackable-si-possible ), je me suis offert pour Noweel une liseuse (un Kobo).

J'essaye donc de la remplir.

Seulement, j'ai beaucoup de mal à lâcher 15-20 euros pour des éditions numériques.

Quand j'achète un livre dans la collection "l'Atalante", j'en ai pour 17-30 euros mais je recherche : le côté inédit, l'objet (un beau livre, du beau papier)

Quand j'achète un poche, on est maintenant entre 7 et 10 €.

Alors je ne comprends pas les prix pratiqués en format numérique. Très peu de livres accessibles à moins de 10 €. Alors ou il y a des gratuits (ce dont ma liseuse est remplie en ce moment d'ailleurs) mais quand on souhaite augmenter sa bibliothèque (SF/fantasy) avec des noms connus ou même acheter des "truc pour les nuls" (remplacer truc par ce que vous voulez) c'est 18 euros...

Est-ce parce que le marché est juste émergent ? ça me rappelle un peu le coût de la musique...

  • # Je sais pas où tu regardes…

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Sur Amazon, le dernier prix du quai des orfèvres à 7€, l'intégrale Sherlock Holmes à 3€… Sur Kobobooks.com, les Asimov sont à 5-6€… Bref, on peut quand même trouver des trucs pas chers.

    Mais il est vrai que ce n'est pas la généralité et je suis tout à fait d'accord que les prix des ebooks sont généralement élevés au regard des économies que permet le format (impression, stockage et transport quasi nuls (oui, quasi, car même si ça ne coûte pas grand chose d'avoir qq Mo sur un disque, ce n'est pas nul quand tu multiplies par le nombre d'ouvrage du catalogue d'un éditeur.) et donc négligeables.

    Et je partage ton analyse du marché émergent. Espérons que les éditeurs comprennent que s'ils veulent vendre de l'octet, il faut baisser les prix. Quoique je m'en fous, je lis que des livres papiers.

    Being a sysadmin is easy. As easy as riding a bicycle. Except the bicycle is on fire, you’re on fire and you’re in Hell.

    • [^] # Re: Je sais pas où tu regardes…

      Posté par  . Évalué à 9.

      Chez Bragelonne tout ou presque est entre 4 et 10 € et sans DRM : http://www.epagine.fr/listeliv.php?recherche=simple&mots=bragelonne

    • [^] # Re: Je sais pas où tu regardes…

      Posté par  . Évalué à 10. Dernière modification le 18 décembre 2011 à 14:23.

      C'est genial tout de meme Sherlock Holmes a 3 euros, bourres de DRM alors que 95% des histoires sont dans le domaine public!

      Juste parceque je suis super sympa, tu trouveras le meme truc gratos, sans DRM et legal:

      http://www.ebooksgratuits.com/

      En ce qui me concerne, je n'achete pas un seul bouquin qui des DRM, cela limite pas mal les editeurs mais il y en a comme Baen par exemple.

      http://www.baen.com/

    • [^] # Re: Je sais pas où tu regardes…

      Posté par  . Évalué à 4.

      C'est des trucs déja rentabilisés jusqu'à la moelle et qui sont juste des vaches à lait pour l'éditeur, ils peuvent les faire à pas cher ...

    • [^] # Re: Je sais pas où tu regardes…

      Posté par  . Évalué à 3.

      sur kobobooks.com les Asimov sont en anglais ... autant ca me gène pas pour la doc technique mais pas pour des romans. C'est une me semble un des gros soucis de ce secteur, la pauvreté du nombre de ebooks traduits.

    • [^] # Re: Je sais pas où tu regardes…

      Posté par  . Évalué à 6.

      Putain, 5 € pour un truc immatériel, je trouve que ça fait encore sacrément cher…

      Ça plus le fait que ça a été largement rentabilisé et que l'auteur est décédé…

      Article Quarante-Deux : Toute personne dépassant un kilomètre de haut doit quitter le Tribunal. -- Le Roi de Cœur

      • [^] # Re: Je sais pas où tu regardes…

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

        Je veux pas faire l'avocat du diable, mais je suppose qu'il y a eu un traitement du bouquin pour le passer au format e-book, plus le fait des serveurs, la bande passante etc.

        Bref, le nouveau format n'est pas forcément déjà rentabilisé.

        • [^] # Re: Je sais pas où tu regardes…

          Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 19 décembre 2011 à 11:29.

          Je ne connais pas, mais je suppose que tout est déjà informatisé dans ce domaine, et le bouquin est déjà numérique.

          Donc à moins avis, le traitement du bouquin pour l'ebook est minime, surtout en regard de celui dont il a besoin pour être édité physiquement.

          Article Quarante-Deux : Toute personne dépassant un kilomètre de haut doit quitter le Tribunal. -- Le Roi de Cœur

          • [^] # Re: Je sais pas où tu regardes…

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Informatisé et numérique oui, je pense pas qu'ils s'amusent à re-taper les bouquins à la main, mais ça reste de la reprise de données qui est assez chiant en général. Et là je suis sûr qu'il y a de la mise-en-page à revoir quasi complètement.

            Ils se gavent sûrement quand même, mais on peut pas dire que ça coûte rien.

        • [^] # Re: Je sais pas où tu regardes…

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9. Dernière modification le 19 décembre 2011 à 14:17.

          plus le fait des serveurs, la bande passante etc.

          Admettons 1 Mo par livre
          Un serveur 2 TB redondé à 100 Mbps (on va dire qu'avec la fluctuation, il ne fait "que" 1 Mbps en moyenne, soit 300Go/mois délivré, je prend méga-hyper-large), c'est moins de 100€/mois.

          Le coût technique reviendrait en étant hyper-mega-large à 0.3 centime par livre (en fait, j'ai prix hyper méga-large, compte 10x moins en réalité)

          Faut arrêter de se foutre de la gueule de la technique. Un admin, passe encore (mais il y a "rien" à faire quasiment : c'est classique de chez classique), le traitement est automatisé (d'après toi, les écrivains écrivent toujours à la machine à écrire ou est-ce qu'ils ont un .doc?).

          Non, le prix élevé des bouquins est juste du foutage de gueule, car il n'y a plus de frais de de distribution / invendus / etc... Faudrait un peu qu'ils vendent à des prix qui correspondent à l'évolution technologique.

          • [^] # Re: Je sais pas où tu regardes…

            Posté par  . Évalué à 10.

            Ben non, ils vendent à un prix auquel les gens veulent bien acheter. Et quand ils verront que la somme de bouquins qu'ils vendent est ridicule, plutôt que de se remettre en cause, ils vont accuser les méchants internautes de pirater leurs bouquins.

        • [^] # Re: Je sais pas où tu regardes…

          Posté par  . Évalué à 3.

          Malheureusement il semblerait que les editeurs "classique" font un boulot d'ediotion pourri. Ils ne savent meme pas utiliser un correcteur othographique!

          http://www.ebouquin.fr/2011/11/13/gallimard-le-dernier-goncourt-corrige-par-la-communaute-pirate/

      • [^] # Re: Je sais pas où tu regardes…

        Posté par  . Évalué à 5.

        Je travaille pour une toute petite maison d'édition. Les choses ne sont pas aussi simples. Même si tu supprimes les coûts liés à l'impression, à la distribution du papier et aux invendus (30 %), il reste pas mal de choses à payer qui ne sont pas facilement quantifiables (je parle d'édition à compte d'éditeur et non de reprises de titre).

        Par exemple dans notre cas, pour éditer environ 30 nouveaux titres par an, six salariés travaillent à temps plein : 1 pour l'administratif, 1 pour la promotion, 2 pour la mise en page, 2 pour les corrections, lectures de manuscrite, correspondance avec les auteurs. À quoi tu ajoutes les droits d'auteur des auteurs et des directeurs de collection, ainsi que les frais généraux et des salaires auxiliaires : 1 comptable, 1 informaticien, 1 secrétaire.

        Puis selon le projet, tu dois ajouter des frais de graphiste, de traducteur et des droits d'auteurs sur les illustrations et autres.

        Comme tu le vois l'édition est un métier de luxe, qui demande beaucoup de moyens et ça se paie. Si les prix descendent de 30 % ce sera déjà bien, sachant qu'il faut bâtir un nouveau canal de diffusion dématérialisé qui fasse vivre aussi les petits, retravailler la mise en page des fonds pour les spécificités du numérique (pas seulement des copier-coller à la va-vite).

        Sans compter qu'en France le prix du livre est fixe, ce qui ajoute son lot de problèmes.

    • [^] # Re: Je sais pas où tu regardes…

      Posté par  . Évalué à 1.

      Sur Amazon

      Euuuuuuuuh sur Amazon il me semble qu'on ne peut acheter des ebook QUE pour être lu sur leur Swindle ou avec une appli à eux à installer.

  • # Bon ebook de SF

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    C’est un cas particulier mais la série Gibraltar Earth/Star/Sun de Michael McCollum m’a vraiment beaucoup plu et l’auteur les vends $7.50 sur sa boutique (http://www.scifi-az.com/). Il y a tous les formats, la plupart (tous?) sans DRM. Bon, par contre, il ne faut pas être allergique à l’anglais bien que cela lit facilement.

    • [^] # Re: Bon ebook de SF

      Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 20 décembre 2011 à 17:43.

      il ne faut pas être allergique à l’anglais bien que cela lit facilement

      bien que cela se lise facilement

      Je sais je suis chiant :) Mais du coup tu me colles un doute là...

      Marotte, militant du subjonctif.

      ===> []

  • # ...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 18 décembre 2011 à 13:48.

    Alors je ne comprends pas les prix pratiqués en format numérique.

    C'est le coùt du drm inclu pour préserver ta sécurité.
    Parceque dans leur monde numérique on a pas le droit de prêter ses livres à ses potes. D'ailleurs dans leur monde numérique, on n'achète plus, on loue un droit d'usage dont ils peuvent redefinir les termes du contrat à tout moment. Autrement dit : on signe un contrat en blanc et ils remplissent les cases ensuite.

    Ce qui va se passer, c'est qu'au lieu d'avoir une perte acceptable à cause de l'augmentation des prêts par la 'disponibilité mondiale d'amis', ils vont se retrouver avec une perte sèche bien bien plus importante : beaucoup n'acheteront (heu, loueront) que quelques livres dans un market. Et pour le reste de leurs emplettes, au lieu de l'acheter, ils le copieront. Mais bon, si l'édition papier n'a pas compris ce qu'il se passe, malgré les expériences précédentes des autres secteurs de cette "industrie du divertissement" et qu'ils sont incapables d'en sortir un modèle cohérent quitte à partager un peu de bénéf avec un nouveau tiers, tant pis pour eux, perso j'irai pas pleurer sur leurs tombes.

    • [^] # Re: ...

      Posté par  . Évalué à 3.

      on signe un contrat en blanc et ils remplissent les cases ensuite.

      pour le petit contrat, c'est ici :
      https://www.youtube.com/watch?v=vAdMjHoER3w

      Only wimps use tape backup: real men just upload their important stuff on megaupload, and let the rest of the world ~~mirror~~ link to it

    • [^] # Re: ...

      Posté par  . Évalué à 0.

      À mon avis, à part pour le livre universitaire ou le livre de luxe, il n'existe aucun modèle viable pour le monde de l'édition. La facilité de copie enlève quasiment toute raison d'être à cette activité.

  • # comme les CD plus chers que les vinyls à l'époque

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    je dirais que c'est pas nouveau

    les CDs numériques étaient mis en vente au même prix que les vinyls alors que ça revenait moins chers à produire. Ces messieurs en profitent juste pour augmenter leur marge tout en continuant à tondre le client. Pourquoi baisser le prix puisque le client est habitué à payer tel prix ? ....

    • [^] # Re: comme les CD plus chers que les vinyls à l'époque

      Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 18 décembre 2011 à 21:19.

      les CDs numériques étaient mis en vente au même prix que les vinyls alors que ça revenait moins chers à produire

      Et comme les MP3 sont aussi chers que les CD.

      Comme l'industrie musicale en son temps , les éditeurs littéraires n'ont pas non plus vraiment anticipé l'émergence du numérique. Très peu d'éditeurs ont leurs livres sous un format permettant facilement de produire des EPub (format XML, SGML, ...). Ils ont des PDF (au mieux textes, au pire images) et dans ce cas cela nécessite un certain travail pour obtenir des EPub d'une certaine qualité.
      Ils sont en train actuellement de massivement créer leurs catalogues numériques mais j'imagine que pour l'instant les ventes numériques qu'ils réalisent (à priori encore limitées par rapport au papier) ne doivent pas encore compenser les coûts engendrés.

      Sachant également, qu'il n'y a pas actuellement de productions 100% numériques. L'EBook vient encore toujours en complément du papier. Quand on paye un EBook on paye un peu également la production du papier.
      De plus même si avec un EBook on gagne en cout d'impression, de livraison, ... il restera toujours la composition, le markerting, ... (d'ailleurs je me demande quel est le pourcentage du cout de l'impression/livraison d'un livre dans son prix final ?).

      De plus comme l'industrie musicale, les éditeurs doivent se poser pas mal de questions :
      - ils ont de "nouveaux" interlocuteurs qui ont eux anticipés le numérique et en sont devenus des spécialistes (essentiellement les Américains Amazon, Barnes & Nobles, ... et maintenant Apple avec l'IPad, ...) et je doute que ceux-ci soient moins gourmands que les distributeurs "historiques" papiers !
      - l'EBook ouvre la porte à mon avis à l'"auto-édition", à terme il devrait être plus avantageux à un auteur de passer directement par exemple par Apple (qui propose déjà des prestations de création d'EBook) que via un éditeur !

      Enfin bon ..., j'imagine qu'ils vont trouver pas mal de raison pour ne pas baisser les prix des Ebook de suite.
      Sachant qu'ils en ont [encore, mais est-ce que cela va durer ?] les moyens :
      http://www.numerama.com/magazine/20553-la-loi-sur-le-prix-unique-du-livre-numerique-entre-en-application.html

      • [^] # Re: comme les CD plus chers que les vinyls à l'époque

        Posté par  . Évalué à 4.

        Comme l'industrie musicale en son temps , les éditeurs littéraires n'ont pas non plus vraiment anticipé l'émergence du numérique.

        Ça je dois dire que c'est leur problème pas le mien. Ils avaient qu'à, et d'ailleurs apparemment certains ont mieux que d'autres vu que tous les prix ne sont pas prohibitifs.

      • [^] # Re: comme les CD plus chers que les vinyls à l'époque

        Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 19 décembre 2011 à 10:27.

        pour nuancer un peu, pour les plus gros, ils demandent une version XML des livres produits en plus des pdf hautes et basse définition et des formats de mise en page (au moins dans la littérature générale) depuis un petit moment déjà ... par contre effectivement, ils ne comprennent pas le modèle et ils reproduisent les mêmes erreurs que le monde du disque ... ils n'ont par exemple pas compris que l'epub peut leur permettre de de faire leur travail d'éditeur et de responsable de collection en produisant leur epub mais même ça il ne l'ont pas compris.

        • [^] # Re: comme les CD plus chers que les vinyls à l'époque

          Posté par  . Évalué à 2.

          Patience ! Rome ne s'est pas faite en un jour. Nouvelle technologie = changement = investissement + formation du personnel + modification ses habitudes. C'est toujours douloureux surtout quand on te l'impose de l'extérieur.

      • [^] # Re: comme les CD plus chers que les vinyls à l'époque

        Posté par  . Évalué à 2.

        Sachant également, qu'il n'y a pas actuellement de productions 100% numériques. L'EBook vient encore toujours en complément du papier. Quand on paye un EBook on paye un peu également la production du papier.

        Pour ce qui est de l'édition en langue française, il y a toujours publie.net, sous la houlette de François Bon.

  • # Excuse officielle

    Posté par  . Évalué à 8.

    L'excuse officielle, c'est que la TVA est plus importante sur les livres électroniques (taux normal) que sur les livres papier (6%). Après, ils ne disent pas pourquoi ils vendent aussi cher un truc moins coûteux à produire.

    « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

    • [^] # Re: Excuse officielle

      Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 19 décembre 2011 à 12:36.

      Oui, et c'est plutôt bidon. La TVA représente environ 1/5ème du prix, ce qui devrait faire une différence de prix de 1 à 2 euros pas de 5 à 10 euros.

  • # Le prix fait le produit

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 18 décembre 2011 à 16:35.

    Il y a un an à peu près, un représentant des éditeurs était invité à l'émission « du grain à moudre » de france-culture. Brice Couturier qui a plusieurs fois exprimé à l'antenne son incompréhension face au prix des livres électroniques a donc interrogé le monsieur à ce sujet.

    Le monsieur explique que le choix du prix est un choix hautement stratégique, dans lequel la question du coût du produit intervient finalement peu. Car le prix donne sa valeur au produit, et en fait un objet désirable ou pas. Il expliquait donc que si le consommateur ne pouvait pas comprendre que le livre électronique coûte le même prix que le livre papier, il fallait néanmoins ne pas le rendre trop peu cher, car alors, le livre électronique serait déprécié aux yeux de ce même consommateur. Il préconisait donc d'ajuster le prix du livre électronique sur le prix du livre papier – à 75% de sa valeur si je me souviens bien.

    • [^] # Re: Le prix fait le produit

      Posté par  . Évalué à 9.

      Exact.

      C'est d'ailleurs vrai pour tous les produits de l'industrie de la "culture".
      Le prix n'a rien à voir avec le coût mais simplement avec ce que cette industrie souhaite se mettre dans les poches.

      Après ils s'étonnent que les ventes baissent. Ils accusent leurs clients d'être des voleurs (=pirate=internaute pour un responsable de l'industrie culturelle). Puis demandent à leurs appuis politiques de légiférer pour obliger les gens à continuer à alimenter leurs poches.

      Pour ma part, je pense qu'il faut privilégier les auteurs qui vendent directement leur œuvres.

      • [^] # Re: Le prix fait le produit

        Posté par  . Évalué à 3.

        Pour ma part, je pense qu'il faut privilégier les auteurs qui vendent directement leur œuvres.

        Oui et non.
        Peut-être mélanges-tu éditeurs (au sens premier, ceux qui s'occupent d'éditer et rien d'autre) et distributeurs/diffuseurs.
        Les grosses maisons d'édition, qui sont des groupes d'édition (Flammarion, Hachette Livre, Gallimard et consorts ;) ), sont en situation de mainmise sur le marché du livre puisqu'elles concentrent tous les métiers, ce qui leur impose une politique éditoriale et commerciale pas toujours finaude.

        Mais ça n'a rien à voir avec le fait qu'un auteur ait une super relation de travail avec son éditeur, dont la fonction est d'accompagner, de diriger si besoin, d'encourager, de corriger, de rassurer, et d'être là pour partager avec l'auteur ce qu'ils ont en commun, puisqu'ils se sont choisis.

        Bref, tout ça pour dire qu'il y a des éditeurs chouettes, qui ont la littérature et sa création comme préoccupation effective, et pour lesquels la commercialisation est un autre travail. Parmi ces éditeurs, certains commencent à publier du numérique, sans drm et en epub ! Donc soutenir ces éditeurs-là, c'est aussi soutenir le travail d'auteurs qui seraient par ailleurs incapables de travailler seuls. Voilà voilà.

        • [^] # Re: Le prix fait le produit

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          certains commencent à publier du numérique, sans drm et en epub ! Donc soutenir ces éditeurs-là, c'est aussi soutenir le travail d'auteurs qui seraient par ailleurs incapables de travailler seuls. Voilà voilà.

          Des noms?
          Ayant un support pour les livres électroniques, j'ai cherché des librairies sympas et j'ai pas trouvé grand chose...

      • [^] # Pendant ce temps-là, aux États-Unis

        Posté par  . Évalué à 5.

        • Un écrivain (très peu connu) met ses ebooks en vente à 0,99 dollars et en vend des centaines de milliers slashdot mars 2011
        • pour 5 dollars vous achetez un commentaire positif sur la page de vente de votre bouquin, aidant ainsi vos ventes exemple sur un site de services pour 5 dollars [noter que 5 dollars c'est cher pour un truc que vous auriez pu faire vous-même en 10 minutes en créant un compte fictif.]
        • le ministère américain décide d'enquêter sur les pratiques anticoncurrentielles des vendeurs d'ebboks slashdot 8 décembre 2011
      • [^] # Re: Le prix fait le produit

        Posté par  . Évalué à 2.

        Le prix n'a rien à voir avec le coût mais simplement avec ce que cette industrie souhaite se mettre dans les poches.

        Oui : comme toutes les autres, elle cherche à gagner le plus possible d'argent. Il s'agit là de la finalité de toute entreprise privée.
        C'est pourquoi les prix n'ont que très très peu à voir avec les coûts. Il sont calculés de manière à maximiser profit(pu*q = prix unitaire*quantité vendue), sachant que le prix influence la quantité vendue, bien sûr. S'ils pouvaient ne vendre qu'un seul exemplaire du dernier Johnny au prix d'un milliard d'euros, et que cela représentait un plus grand profit pour eux que d'en vendre 100 millions d'exemplaires à 9€, ils le feraient.

        Et c'est pareil pour tous les produits. Le seul rapport avec le coût (qui est d'une complexité extrême à calculer), c'est que le prix unitaire de ne pas y être inférieur, même si cela maximisait le chiffre d'affaires dans des proportions stratosphériques.

        Calculer le meilleur prix unitaire est aussi très compliqué et on peut arguer que certaines industries, pour des raisons conscientes ou pas, se plantent sur les prix. Ce pourrait être le cas pour les livres numériques, mais je pense pas non plus qu'on puisse dire qu'elles se plantent d'un facteur 10. C'est peu probable.

        Conclusion : quand on trouve le prix exagéré alors qu'on a dans l'absolu largement de quoi payer, il faut essayer de s'abstenir et faire baisser q. Personnellement je n'y arrive pas toujours ! Du coup, je ne suis pas mécontent qu'on puisse télécharger illégalement : les industries n'ont pas pour but de maximiser et faciliter la diffusion de la culture. Elles font cela pour le pognon et se cognent bien que toute une frange de la population doivent se restreindre à cause de leur politique de prix. Pour elles, ce n'est pas le modèle avec forfait illimité sans contraintes qui leur rapporte le plus. Le piratage est dans ce contexte une vraie plaie à leur yeux : il fait diminuer le prix psychologique, exiger de meilleurs usages et satisfait ceux qui ne peuvent vraiment pas acheter leurs produits à moins d'attendre des années jusqu'à ce qu'ils se retrouvent dans les collections de CD/DVD à prix abordables ! Yark yark yark !

        • [^] # Re: Le prix fait le produit

          Posté par  . Évalué à 6.

          Oui : comme toutes les autres, elle cherche à gagner le plus possible d'argent. Il s'agit là de la finalité de toute entreprise privée.

          Jolie généralisation. As-tu lu les entretiens réalisés en ce moment : https://linuxfr.org/users/lebouquetin/news ?

          • [^] # Re: Le prix fait le produit

            Posté par  . Évalué à 2.

            Simplification, oui, omissions, sûrement, mais généralisation, je ne crois pas. Les entreprises sont à but lucratif et c'est une tautologie de dire que leur finalité est le profit. On ne peut peut-être pas dire comme mon texte le laissait entendre que la finalité est une croissance sans fin de ce même profit. Est-ce ce qui t'a fait réagir ? Je vois dans les interviews que tu donnes en lien que certains entrepreneurs gagnent moins que quand ils étaient salariés. Dont acte.
            Alors je reconnais volontiers que toutes les entreprises ne sont pas prêtes à tout pour augmenter leur profit, surtout, j'imagine, les très petites : se tuer à la tâche, réserver ses produits à une élite, transiger avec une éthique personnelle, contourner les lois, etc. Ceci étant dit, toutes choses étant égales par ailleurs, je vois mal une entreprise refuser des bénéfices en hausse. Surtout que les bénéfices ne servent pas forcément à acheter des 4x4, des piscines et des CDS : on peut aussi les réinvestir, les redistribuer, en faire des réserves pour des temps difficiles, etc.

            Quand on parle des grandes industries de la culture, par contre, je pense qu'on peut généraliser en disant que la plupart de ces industries cherchent à maximiser leurs profits malgré un discours présentant comme plus important le soutien à la création et à la diffusion de la culture. Pour ces produits là comme pour la plupart, je reste donc assez convaincu que les prix n'ont donc pas grand chose à voir avec les coûts.

            • [^] # Re: Le prix fait le produit

              Posté par  . Évalué à 6.

              Oui, c'est ton outrance qui m'a fait réagir. Toute entreprise n'a pas pour unique but d'augmenter ses profits. Aucune entreprise ne devrait refuser une hausse de son chiffre d'affaires, certes, mais pas nécessairement au prix de toute éthique.
              Les grandes entreprises, bien sûr, poursuivent les buts de leurs actionnaires.

              • [^] # Re: Le prix fait le produit

                Posté par  . Évalué à 2.

                Avant le profit, le but des entreprises devrait être de favoriser la salariat et d'apporter des services de qualités à ses clients.

                • [^] # Re: Le prix fait le produit

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  YAKAFOKON.
                  En en plus je n'aime pas spécialement le salariat (pour avoir été salarié).

                  • [^] # Re: Le prix fait le produit

                    Posté par  . Évalué à 0.

                    Je vais dans ton sens et je parle de manière générale. Pourquoi ce YAKAFOKON ?

                    • [^] # Re: Le prix fait le produit

                      Posté par  . Évalué à 2.

                      Parce que ta formulation indique que tu sembles savoir ce que toutes les entreprises doivent avoir comme but.

                      • [^] # Re: Le prix fait le produit

                        Posté par  . Évalué à 0.

                        Impossible de s’en faire une idée juste qui vaille pour tous ? Comment peut-on engager la discussion si tu imposes le silence ? Merci pour l’éclaircissement.

                        • [^] # Re: Le prix fait le produit

                          Posté par  . Évalué à 2.

                          Je n'impose pas le silence ! Chacun y compris toi raconte ce qu'il veut, tout comme c'est pas mal de laisser les gens, associations et entreprises poursuivre les buts qu'ils veulent tant que ça n'est pas contraire au bien commun.

                          • [^] # Re: Le prix fait le produit

                            Posté par  . Évalué à 1.

                            Je reformule car je ne vois pas où le bas blesse : dans l'intérêt de tous, les profits devraient être une préoccupation de second ordre (je n'ai pas dit inexistante) car ils sont surérogatoires.

  • # Rien de tout ça, c'est un complot (cartel inside)

    Posté par  . Évalué à 5.

  • # Quel est la part du coût de production d'un livre, papier ou numérique ?

    Posté par  . Évalué à 7.

    Quel est la part du coût de fabrication d'un livre, papier ou numérique, par rapport au coût total ?

    N'emploie-t-on pas l'expression vendeur de papier pour les éditeurs de livre et les patrons de presse ?

    Je pense aussi qu'un livre numérique revient moins cher à l'éditeur. Cependant cette question déjà posée plus haut n'a pas obtenu de réponse me semble-t-il.

    Ce que je veux dire, je ne suis pas sûr que vendre un livre 10 fois moins cher fera qu'on en vendra 10 fois plus d'exemplaires... Or l'écrivain pendant qu'il écrit son livre faut bien qu'il mange, et l'éditeur pendant qu'il lit et sélectionne des ouvrages, de même.

    Donc quand on achète un livre on paye pas vraiment son exemplaire, mais plutôt le travail de l'écrivain qui a passé parfois plusieurs années de travail pour sortir son roman et une contribution à la trésorerie de l'éditeur qui pourra financer (avancer de l'argent) à un auteur pour qu'il puisse travailler sereinement à son prochain ouvrage.

    Néanmoins je ne comprends pas pourquoi la TVA serait plus élevée pour un livre numérique que pour un livre papier. Faut qu'on m'explique...

    • [^] # Re: Quel est la part du coût de production d'un livre, papier ou numérique ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Donc quand on achète un livre on paye pas vraiment son exemplaire, mais plutôt le travail de l'écrivain qui a passé parfois plusieurs années de travail pour sortir son roman et une contribution à la trésorerie de l'éditeur qui pourra financer (avancer de l'argent) à un auteur pour qu'il puisse travailler sereinement à son prochain ouvrage.

      Il n'y a aucun soucis sur la partie écriture : il faut que l'écrivain vive, oui. Par contre, "plusieurs années de travail", en sous-entendant temps plein donc 5000 heures (en prenant 3 ans) de travail soit pour un bouquin de 200 pages 25 heures par page, c'est pas un peu disproportionné?

      La critique n'est pas la : ici, plus d'investissement à imprimer, plus de stocks à stocker puis détruire (on en fait des stocks détruits dans l'édition), plus de frais annexes en intermédiaires (transport etc). Reste : l'écrivain, l'éditeur (qui va avancer le fric, c'est son boulot et doit être rémunéré pour la prise de risque, un éditeur qui n'avance pas de fric doit disparaître, il ne fait pas son boulot), un distributeur. Admettons 30% pour le distributeur (TVA, frais bancaires, un peu de machines, de l'admin surtout), ça reste un paquet de fric par rapport à ce qu'ils gagnaient avec un livre (parfois quasiment rien) pour les deux autres.

      Ou alors c'est qu'il y en a qui se sucrent au passage sous couvert de frais à amortir. Mais comme dans tout investissement à amortir, si on se loupe sur le prix, on ne vend pas assez pour amortir (prix trop haut --> Pas assez de ventes). Et la, ben... C'est ce qui se passe. Je ne vois pas trop de différence entre le prix papier et numérique, alors que les frais sont très différents. Sans compter le coup du prix unique qui rend plus cher les livres (impossible pour une personne ayant une idée pour optimiser le coût de distribution de descendre le prix, du délire).

      Néanmoins je ne comprends pas pourquoi la TVA serait plus élevée pour un livre numérique que pour un livre papier. Faut qu'on m'explique...

      A partir du moment où on filtre avec des taux différents, il y aura toujours des cas stupides. Perso, je ne comprend pas comment on peut imaginer avoir différents taux de TVA suivant la gueule de qui fait le plus de lobbying. On devrait avoir un taux de TVA identique pour tout (et avec le gain en plus, augmenter le RSA si on veut faire du social) plutôt que des choix discrétionnaires.

      Moi, un autre truc que je n'arrive pas à comprendre : le plus dur est de se faire connaitre. Alors quitte à bosser pour se faire connaitre, pourquoi ne pas proposer sur la plaquette publicitaire qu'est le site web, un achat "direct éditeur"? Techniquement, il n'y a pas beaucoup à investir (logiciels libres : Linux, un logiciel libre de vente, et ça tourne quasi tout seul avec un contrat d'admin assez faible). Ca n’empêche pas d'utiliser les rouleaux compresseurs genre Amazon qui font aussi de la pub, mais au moins ça répartit (et on gagne plus par livre).

      Internet révolutionne le commerce immatériel, en supprimant une tonne d'intermédiaires devenus inutiles et il faut un investissement initial pour créer le volume sans mettre des prix élevé qui incite à la contrefaçon, encore faut-il le comprendre

      PS : avant, on me sortait que le prix du livre était majoritairement due à la partie matérielle incompressible. Hop la partie matérielle dégage, et le prix ne descend pas autant que ce qu'on me disait que ça coûtait en matériel. Alors soit on se foutait de ma gueule avant, soit on se fout de ma gueule maintenant, mais dans tous les cas c'est prendre le client pour un âne. Et le client n'apprécie pas, il se fait calmer une fois, et ne revient plus.

      • [^] # Re: Quel est la part du coût de production d'un livre, papier ou numérique ?

        Posté par  . Évalué à 3.

        Il n'y a aucun soucis sur la partie écriture : il faut que l'écrivain vive, oui. Par contre, "plusieurs années de travail", en sous-entendant temps plein donc 5000 heures (en prenant 3 ans) de travail soit pour un bouquin de 200 pages 25 heures par page, c'est pas un peu disproportionné?

        Ça fait une page par jour. Pas si énorme. Si un auteur est capable de me faire voyager très loin avec sa littérature et qu'il lui a fallu 25 heures/pages ça ne me dérange pas. Surtout que là on parle d'une moyenne. Je suppose que la plupart des écrivains lorsqu'il écrivent vont beaucoup plus vite que ça. Sauf qu'entre chaque période d'écriture proprement dite il peut se passer plusieurs jours sans aucune ligne écrite, jours nécessaires à l'inspiration...

        Internet révolutionne le commerce immatériel, en supprimant une tonne d'intermédiaires devenus inutiles

        Oui, pour la littérature comme pour la musique (et je pense bientôt pour le cinéma) internet permet aux artistes de toucher leur public sans une grosse industrie qui les soutienne.

        En vente directe, l'auteur vends lui-même son œuvre, aucun intermédiaire. Pour une œuvre qui a nécessité 3 ans de travail (attention, pas que le travail effectif, on parle d'art là quand même), combien devrait-il la vendre d'après toi ?

        avant, on me sortait que le prix du livre était majoritairement due à la partie matérielle incompressible. Hop la partie matérielle dégage, et le prix ne descend pas autant que ce qu'on me disait que ça coûtait en matériel.

        D'où ma question, quelle est vraiment la part de la partie matérielle par rapport coût total... Pour un livre numérique ou papier.

        La problématique c'est qu'on se retrouve avec d'une part ceux qui veulent toujours plus de pognon, et d'autre part ceux qui veulent tout quasiment gratuitement sous prétexte que la reproduction ne coûte presque rien...

        • [^] # Re: Quel est la part du coût de production d'un livre, papier ou numérique ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Ça fait une page par jour.

          Toi, si tu es capable de travailler 25 heures par jour, chapeau. En France, c'est moins de 8 heures, légalement maxi 10 heures.

          J'ai dit 25 heures par page, c'est 25 heures travaillées. Il y a environ 1700 heures travaillées par an (210 jours à 8 heures / jour en arrondissant) si on part sur 9 semaines de congés par an (bref : contrat journalier équivalent "35 heures").

          Je parie qu'un bouquin prend en moyenne (il y a toujours des exceptions, mais ce sont des exceptions) bien moins que ça. Note que je ne prend pas en compte les moments de "ressourçage" etc, parce qu'il faut aussi ça pour les travailleurs "normaux". Désolé, je n'y crois pas.

          La problématique c'est qu'on se retrouve avec d'une part ceux qui veulent toujours plus de pognon, et d'autre part ceux qui veulent tout quasiment gratuitement sous prétexte que la reproduction ne coûte presque rien...

          Il y a un juste équilibre à trouver, oui. Mais ceux qui vont perdre à ne pas trouver l'équilibre ne seront pas ceux qui veulent tout gratuitement... Charge à ceux qui "vendent" de respecter le client, et pour le moment c'est mal parti et ça va être dur à rattraper.

          • [^] # Re: Quel est la part du coût de production d'un livre, papier ou numérique ?

            Posté par  . Évalué à 1.

            Note que je ne prend pas en compte les moments de "ressourçage"

            À mon avis ces moments sont plus importants (plus nombreux) pour un littéraire que pour un ingénieur.

            • [^] # Re: Quel est la part du coût de production d'un livre, papier ou numérique ?

              Posté par  . Évalué à 2.

              Vraiment ? Et tu as une étude là-dessus ? Et puis tu parles de quels ingénieurs ? Ceux qui pissent du code médiocre en PHP pour faire marchouiller des sites webs auxquels ils manquent les 3/4 des fonctionnalités (pour pouvoir vendre les améliorations subséquentes) ou ceux qui essaient de trouver une solution à un problème de fuite d'un réacteur nucléaire à Fukushima ? Ou d'inventer une solution innovante pour diminuer la consommation d'un véhicule motorisé.

              Et les auteurs pareils, il y a un monde entre les auteurs de romans à l'eau de rose qui en sortent 4 par an (parce que vu ce qu'ils sont payés ils n'ont pas le choix) en repompant comme des fous sur les classiques et les bouquins des collègues et l'auteur de "grande litérature" snob qui essaie de polir chaque phrase et de la bourrer d'allusion subtile au post-post-modernisme... (c'est pas une histoire de morale, j'ai pas forcément plus de sympathie pour l'un ou l'autre)

              Franchement ton avis est bien trop généralisant et semble fondé sur une certaine méconnaissance d'au moins l'un des mondes dont tu parles.

              • [^] # Re: Quel est la part du coût de production d'un livre, papier ou numérique ?

                Posté par  . Évalué à 2.

                Je ne parle pas des auteurs de roman de gare, ni des ingénieurs qui se contente de pisser du code PHP pour faire marchouiller des sites web. Je parle d'auteurs tel que Bernard Werber ou d'ingénieurs capables de concevoir des systèmes pertinents qui apportent une plus-value à leur métier.

                C'est sûr que si tu opposes un auteur de série B à un ingénieur génial, ou un écrivain cosmique à un pisseur de code qui fait de la merde. On est pas prêt d'arriver à une confrontation objective.

                • [^] # Re: Quel est la part du coût de production d'un livre, papier ou numérique ?

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Je parle d'auteurs tel que Bernard Werber ou d'ingénieurs capables de concevoir des systèmes pertinents qui apportent une plus-value à leur métier.

                  Ah ben tu vois, je suis neutre sur le cas B.Werber, mais si je connais beaucoup de gens qui aiment beaucoup ce qu'il écrit, j'en connais au moins autant qui estiment que c'est de la merde (Les thanatonautes semble être le bouquin le moins apprécié du lot par ces gens-là). Cependant, je pense que ta comparaison avec l'ingé qui apporte une plus-value à son métier reste pertinent (pour ce que j'en sais) : sans être révolutionnaire, Werber a proposé tout un tas d'histoires à un lectorat qui n'était pas habitué à ce genre de littérature ou ce genre de narration (j'ai pas lu, mais on m'a décrit).

                  Aussi, à te lire, il semblerait que, vu le temps et l'inspiration qu'il faut pour écrire un livre, alors il est normal que le bouquin soit super cher par moments. Mais je ne suis pas d'accord. Parce que si on commence comme ça, alors je devrais être payé super cher parce qu'il me faut aussi pas mal de boulot et d'inspiration pour faire de la recherche.

                  Enfin, un auteur tel que Balzac écrivait ses romans chapitre par chapitre dans des journaux (donc par épisode), tout comme Conan Doyle pour Sherlock Holmes. Ça reste de la grande littérature. À l'opposé, on trouve Flaubert, qui a facilement produit 4-5 versions de chaque roman qu'il a écrit avant de finalement le publier (il pouvait récrire la même page vingt fois d'affilée pour trouver « le mot juste »). C'est aussi de la grande littérature.

                  Pour continuer dans la comparaison avec le métier d'informaticien/programmeur¹ : tu peux avoir des programmeurs qui vont passer 10 heures à programmer leur soft, et d'autres juste 2 heures. Et le résultat pourra malgré tout être meilleur avec le programmeur qui a passé 2 heures. Ça a à voir avec l'expérience, l'imagination, etc., et le temps passé sur un roman n'est pas réellement significatif (enfin si, mais pas autant que tu sembles vouloir dire).

                  Pour prendre l'exemple d'un écrivain de BD: Grant Morrison dit lui-même que niveau idées, il a pas de problème. Il a tellement d'idées qu'il pourrait sans doute faire du commerce de celles-ci à d'autres auteurs en panne d'inspiration et malgré tout continuer à écrire ses scripts².

                  Concernant le prix des livres en règle générale : je n'ai pas de chiffres sur moi, mais étant donné la quantité imprimée pour les best-sellers, je pense que les 2€ de différence entre un poche et sa version électronique sont vraiment le seul gain qu'on fait pour passer du papier au dématérialisé. Ce qui veut aussi probablement dire que le reste (même en version papier) est à distribuer entre l'auteur, l'éditeur, l'amortissement du coût de la pub pour commercialiser l'ouvrage, l'artiste qui a fait la couverture, l'écrivaillon qui a rédigé la quatrième de couverture, etc. Ce qui veut sans doute dire qu'une bonne partie pourrait être coupée nette quand on passe au dématérialisé.

                  [1] Le fait d'être ingénieur n'a finalement que peu à voir avec le métier d'ingé lui-même.
                  [2] Au passage, son bouquin Supergods propose une excellente histoire des BD US, ainsi qu'une vision très personnelle de Grant sur le medium « comic book ».

                  • [^] # Re: Quel est la part du coût de production d'un livre, papier ou numérique ?

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    Ah ben tu vois, je suis neutre sur le cas B.Werber, mais si je connais beaucoup de gens qui aiment beaucoup ce qu'il écrit, j'en connais au moins autant qui estiment que c'est de la merde (Les thanatonautes semble être le bouquin le moins apprécié du lot par ces gens-là).

                    J'ai adoré ses premiers romans, notamment la trilogie des fourmis. Les thanatonautes j'ai bien aimé aussi. J'aime moins ses derniers bouquins. J'ai l'impression qu'il ne se renouvelle pas vraiment, qu'il s'est enfermé dans un style, qu'il essaye d'aller toujours plus loin dans le même genre d'histoires. Après c'est peut-être moi qui ai changé de goûts avec l'âge.

                    Je recommande aussi Le livre du voyage. Vraiment bien, même si ce n'est pas un roman.

          • [^] # Re: Quel est la part du coût de production d'un livre, papier ou numérique ?

            Posté par  . Évalué à 3.

            y'a bouquin et bouquin.

            Y'a des bouquin écrit par des pisseurs de lignes aka "nègre".
            Y'a des bouquins écrit par des écrivain véridique.
            Y'a des bouquins où l'écrivain effectue un grand nombre de recherche, pour l'inspiration, incorporer des faits dans son récit, ou parce que c'est le but de son bouquin (histoire, ...)
            etc....

            Que certains bouquins prennent 3/5 ans à temps plein je veux bien le croire.
            Que certains bouquins n'ont besoins que de 3 mois de taff c'est aussi tout à fait possible.

    • [^] # Re: Quel est la part du coût de production d'un livre, papier ou numérique ?

      Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 19 décembre 2011 à 20:32.

      Quel est la part du coût de fabrication d'un livre, papier ou numérique, par rapport au coût total ?

      Une source d'information devrait être :
      http://www.sne.fr/
      mais pour ma part et ce soir j'ai des erreurs PHP dès que je veux essayer d'accéder à Dossier Numérique ... espérons que leurs EBook soient moins problématiques ;)

      Sinon il y a par exemple ce [vieux] lien (2010) :
      http://blog.edicool.com/2010/02/04/droits-dauteur-a-lheure-du-numerique/

      La fabrication papier ne représenterait que #20%. Ces coûts devraient baisser avec les EBook mais ne devraient pas disparaitre. De plus, ils devront toujours produire du papier (par exemple je ne dois pas être le dernier à préférer encore un bon vieux bouquin papier).

      Pour contre, ils devraient gagner sur les détaillants/diffuseurs/distributeurs. Par contre je suis pas certain qu'ils pourront toujours imposer leur système de "prix unique" aux grosses entités que sont Apple (iBookstore), Amazon, B&N, Fnac, ...

      Bon la TVA des Ebook est plus importante mais j'espère en effet qu'ils feront un effort sur les droits d'auteur !

  • # Coûts indirects

    Posté par  . Évalué à 2.

    Il faut quand même voir que c'est un marché nouveau et qu'il y a énormément de coûts indirects. Il faut faire de la publicité, des partenariats avec les fabricants d'e-book pour avoir son catalogue inclus d'office, trouver les bonnes enseignes où présenter les produits, toucher un public plus large, etc... bref on est encore sur un marché qui cherche sa place.

    Aujourd'hui tout le monde sait ce qu'est un livre. Par contre le livre électronique est connu d'une minorité, la vague des early-adopters est passée, maintenant on essaie d'atteindre le marché de masse, et il y a pas mal de freins : achat initial important (le lecteur, d'où l'investissement sur les pubs à Noël) ; nécessité de fournir un moyen de se connecter à la boutique (il faut que l'utilisateur ai internet chez lui, ou alors on fourni un abonnement 3G) ; facilité d'utilisation (jamais ma mère n'acceptera d'utiliser un machin comme celui là) ; etc...

    Tout ça pour dire que ce n'est certainement pas le prix de "production" (mise en forme/stockage/bande passante/...) du livre numérique qui fixe le prix du produit aujourd'hui, mais plutôt le prix du "marketing" qu'il y a autour.

    • [^] # Re: Coûts indirects

      Posté par  . Évalué à 2.

      Y'a surtout un problème, acheter un livre c'est simple (et le lire aussi, suffit d'ouvrir le bouquin), avec les liseuses c'est un peu plus compliqué et ça ne présente pas forcément un vrai avantage. Ah oui je sais, on peut mettre 100 livres dans sa liseuse, sauf que moi je lis un livre à la fois (voire deux) et que je n'ai pas besoin de charger mon livre pour l'ouvrir et que je peux le prêter, ma femme peut le lire pendant que j'en lis un autre, etc.

      • [^] # Re: Coûts indirects

        Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 20 décembre 2011 à 11:27.

        Le gros avantage de l'ebook, c'est la place.

        Je suis un gros lecteur et maintenant ne pouvant ni pousser les murs de mon appart, ni entreposer mes livres chez mon voisin, je commence à avoir trois rangés de livres l'une derrière l'autre sur mes étagères (malheureusement ce n'est pas possible pour mes BD).

        Pour retrouver un bouquin c'est un peu la croix et la bannière surtout que je ne suis pas un maniaque de l'ordre et mes tentatives de rangement finissent toujours en chaos primal après quelques mois.

        Une solution, prêter, oublier à qui et donc ne jamais récupérer. Le problème c'est que mes potes font pareil. L'autre jour, je farfouille pour trouver qq chose à lire et je tombe sur le cycle d'Elric de Moorcock, ça fait des années que je ne l'avais pas relu, j'extraie les 6 volumes, j'ouvre le 1er tome et je tombe sur la signature d'un des mes meilleurs amis. Je vais m'empresser de lui rendre pour gagner 10 cm d'espace.

        Alors je peux te garantir que pour moi, pouvoir stocker des centaines de volumes dans qq centimètres carré de silicium est un avantage non négligeable.

    • [^] # Re: Coûts indirects

      Posté par  . Évalué à -3.

      Tout ça pour dire que ce n'est certainement pas le prix de "production" (mise en forme/stockage/bande passante/...) du livre numérique qui fixe le prix du produit aujourd'hui, mais plutôt le prix du "marketing" qu'il y a autour.

      tu te trompes sur là! le plus grand d'ordre te demande de le produire gratos en plus du reste, donc le coût de production pour lui est nul.

      • [^] # Re: Coûts indirects

        Posté par  . Évalué à 9.

        tu te trompes sur là! le plus grand d'ordre te demande de le produire gratos en plus du reste, donc le coût de production pour lui est nul.

        Je n'ai vraiment rien compris à ta phrase.

        • [^] # Re: Coûts indirects

          Posté par  . Évalué à 1.

          ce que je veux dire, c'est que pour l'éditeur, produire un epub, généralement, ça ne lui coûte pas grand chose car s'il n'est pas micro éditeur et qu'il est gros donneur d'ordre, il demande à la société de pre-press de lui faire l'epub gratos pour tout un tas de catégories de livres "simples" du point de vue technique. Donc dire qu'il a des coûts supplémentaires pour l'epub, c'est un mensonge pur et dur !

  • # C'est beau la culture...

    Posté par  . Évalué à 2.

    Avant on payait entre 5 et 20 euros pour un livre, selon la taille et le sujet, pour avoir une version papier.

    Maintenant on doit acheter l'ebook reader pour 99€ au minimum, puis les livres pour 15 euros... sachant qu'on ne récupère qu'une copie numérique, qui n'a rien coûté au distributeur (on se demande pourquoi on paye à l'unité), et avec un peu de chance qui sera équipé d'une tripotée de DRM permettant de vous faire chier à distance. C'est beau le progrès selon l'industrie de la culture...

    Je ne suis pas consommateur de livre, mais je trouve que c'est de l'enfilade et que le marché de l'illégal a encore de beaux jours devant lui.

    • [^] # Re: C'est beau la culture...

      Posté par  . Évalué à 1.

      Je ne suis pas consommateur de livre, mais je trouve que c'est de l'enfilade et que le marché de l'illégal a encore de beaux jours devant lui.

      l'illégal n'est pas un marché, celui du livre d'occasion chez un bouquiniste si ... et surtout tu n'hésites pas à acheter des livres comme ça juste par ce que tu ne l'aurais pas forcément lu mais vu le prix modique et bien tu y vas et tu trouves parfois des bijous ... et tu chines dans une caverne d'ali-baba ... c'est tellement plus intéressant que d'aller dans un store, surtout que tu peux discuter avec le bouquiniste en question qui t'indique un livre qu'il a lu récemment et qui est super ...

      la vie quoi ...

      • [^] # Re: C'est beau la culture...

        Posté par  . Évalué à 1.

        et puis l'occasion est souvent le seul moyen pour trouver des livres épuisés chez l'éditeur

        • [^] # Re: C'est beau la culture...

          Posté par  . Évalué à 2.

          Mais de ce point de vue-là, le numérique permet justement à l'auteur, s'il le souhaite, de continuer à distribuer via internet ses travaux que l'éditeur ne souhaite pas rééditer.

          Exemple:
          http://www.antipope.org/charlie/blog-static/fiction/online-fiction-by-charles-stro.html

          • [^] # Re: C'est beau la culture...

            Posté par  . Évalué à 1.

            Est ce que si l'éditeur ne souhaite pas rééditer des oeuvres, l'auteur peut le faire de son côté comme ça ? Quid des auteurs morts dernièrement (donc dont les oeuvres ne pas encore tombées dans le domaine public) ? Quid des auteurs étrangers dont les livres ont été traduits mais sont indisponibles ?

            • [^] # Re: C'est beau la culture...

              Posté par  . Évalué à 2.

              Dans l'exemple que je donne, il indique bien sur son site qu'il redistribue ses textes avec l'accord de l'éditeur.
              Forcément, tant que l'éditeur a des droits de distribution il faut son accord pour faire une distribution qui empiète sur les droits qu'on lui a donné.

          • [^] # Re: C'est beau la culture...

            Posté par  . Évalué à 2.

            Oui mais non car souvent c'est l'editeur qui a encore les droits et l'auteur ne peut pas distribuer son livre comme il veut. Ce probleme existe depuis bien longtemps.

            • [^] # Re: C'est beau la culture...

              Posté par  . Évalué à 2.

              Pour l'anecdote, Thomas Gunzig avait récupéré les droits d'un de ses recueil après de Luc Pire suite à un combat karaté (Gunzig) contre taekwondo (Pire).
              Voir la partie biographie de sa page wikipedia
              http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Gunzig
              :-)

            • [^] # Re: C'est beau la culture...

              Posté par  . Évalué à 1.

              Sauf que, comme le souligne François bon dans le lien que j'ai donné plus haut, les droits de distribution numérique n'était pas couverts par les contrats initiaux avant récemment, si bien que leur cession doit faire l'objet d'un avenant à ces contrats. Beaucoup d'auteurs, surtout s'ils sont peu connus, doivent donc avoir les mains libres à ce niveau (pour les best-sellers, j'imagine que ça été reficelé promptement).

              • [^] # Re: C'est beau la culture...

                Posté par  . Évalué à 4.

                Un de mes amis a eu le probleme (pas pour l'electronique) avec l'editeur ne voulant pas re-editer les livres meme a frais d'auteur (c'est a dire l'auteur payant l'impression). Il a fallu plusieurs annees de procedure pour recuperer les droits. Je soupconne que avec les avocats cela doit trainer aussi longtemps pour recuperer le format "electronique".

                • [^] # Re: C'est beau la culture...

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  Dès lors qu'il y a eu cession des droits, effectivement c'est compliqué. Mais s'il n'y a jamais eu cession, il n'y a pas de problèmes. Les contrats d'édition sont assez standard de ce que je sais, et la loi française exige une définition claire des droits cédés (tu ne peux pas signer un truc qui dit simplement « je cède tous mes droits », il faut tous les énumérer sinon la cession est invalide). De plus, même si je sais que ça fait un peu argument d'autorité, François Bon a été directeur de collection au Seuil, donc j'imagine qu'il connaît son affaire à ce niveau.

                  • [^] # Re: C'est beau la culture...

                    Posté par  . Évalué à 3.

                    Le cas est un peu complexe en gros avec un copain il avait cree une maison d'edition qui une dizaine d'annee, l'interet, le temps etc etant tombe a ete rachete par une autre compagnie qui elle meme a ete rachete par une autre et c'est la que le merdier a commence.

  • # Y'a du gratuit vraiment bien

    Posté par  . Évalué à 1.

    Pour les geeks, du Charles Stross par exemple Accelerando

    Perso depuis que j'ai ma liseuse, je lis/relis des classiques ...
    http://www.ebooksgratuits.com/

    Enzo Bricolo

  • # Les prix des ebooks

    Posté par  . Évalué à 0.

    Comme il a été dit dans les posts précédents, pour l'instant l'ebook n'est pas rentable car il se vent moins de livres au format numérique qu'en version papier.
    Et il peine à décoller malgré l'augmentation de tablettes et de liseuses numériques qui rendent bien plus confortable la lecture.
    En conséquence le prix des livres ne risque pas de baisser, car la demande est faible et le cout insuffisamment bas freine son essor.
    A part vendre à perte ou lire du domaine publique...

    Pour plus d'information à ce sujet je vous renvoie vers le blog d'immateriel.fr le libraire numérique français qui parlais des différents pourcentages de commission avec des données chiffrées.

    Certes ce n'est pas tout à fait dans le même contexte, ce n'est pas très frais cela date de 2009 mais cela reste d'actualité et permet de se faire une bonne idée de la situation.
    http://blog.immateriel.fr/2009/10/25/pas-frais-mon-pourcentage/

    • [^] # Re: Les prix des ebooks

      Posté par  . Évalué à 3.

      sans vouloir être vexant, mais de "immateriel" a d'important travers.
      J'ai beaucoup aimé
      "on part sur une base de 1000 exemplaires vendus pour les livres papiers et de 100 pour les livres numériques et ... Oh on gagne moins d'argent avec le livre numérique"

    • [^] # Re: Les prix des ebooks

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      et permet de se faire une bonne idée de la situation.

      Effectivement, ça permet de se faire une idée... Mais sans doute pas dans le sens dont tu penses, car quand je lis ça : "Pour retrouver les ordres de grandeurs auxquels nous a habitué", ça montre qu'il y a un problème (non, le but n'est pas de retrouver les mêmes ordres de grandeurs, car justement, avec le dématérialisé, pas besoin d'une librairie par ville par exemple, mais une seule pour le monde entier! Donc moins de monde à payer, donc ordre de grandeur moins grand. Ben oui, les maréchals férants ont quasi tous disparus, les libraires sont amenés à la même chose...)

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