Interview de Richard Stallman

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Benoît Sibaud.
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oct.
2005
GNU
Federico Biancuzzi s'est récemment entretenu avec Richard Stallman sur ONLamp. Beaucoup de thèmes ont été abordé; voici ici un cours résumé.

En premier lieu, RMS revient sur le concept du logiciel libre. Il rappelle le rôle important de la licence GNU GPL, qui garantit à tous les utilisateurs la liberté de pouvoir toujours partager et modifier les logiciels. En bon libriste, il explique que la volonté de liberté devrait prévaloir sur tout le reste.

Ensuite, probablement la partie la plus intéressante, le président de la FSF nous parle de la licence GNU GPL version 3, qui est en cours de réalisation. Plusieurs points sont abordés concernant la compatibilité entre la GPL v2 et la GPL v3. Il recommande vivement à tout le monde de mettre ses logiciels sous licence "GPL version 2 or later" (ce qui n'est pas le cas actuellement du noyau Linux par exemple), afin qu'on puisse ajouter des patches sous GPL v3 à notre logiciel. Vient ensuite le temps d'aborder d'autres sujets. Richard rappelle les risques qu'encourent les sociétés qui ne respectent pas la GPL, et insiste aussi sur le côté "immoral" de la chose. Il explique que GNU est entrain d'étudier la possibilité de traduire la GPL en plusieurs langues, et les dangers que cela comporte. Il rappelle que le terme "propriété intellectuelle" est à éviter puisqu'il n'a aucun sens. RMS parle aussi des brevets logiciels américains et de l'éventualité de donner la possibilité d'utiliser les brevets d'un contributeur. Pour finir, l'entretien dérive sur le sujet de l'ex-Palladium, appelé avec humour - et raison - "treacherous computing".

Aller plus loin

  • # Une pitite question...

    Posté par  . Évalué à 10.

    Y'a un truc que je comprends pas. Encore pour un logiciel ou une bibliothèque, mettre "version 10.2 ou plus requise" me semble logique.

    Cependant, pour une licence, cela ne revient-il pas à donner un chèque en blanc ? Si quelqu'un récupère la dénomination "GPL" par exemple ? Ce n'est peut-être pas très clair, c'est pourquoi je vous donne un exemple :

    X créé un programme qu'il place sous licence GNU GPL 2 "ou plus". Y prend le controle de la FSF et publie une GNU GPL 4 o`u il insère un certain nombre de clauses inacceptables (voire niant le mot d'ordre même de la GPL). Monsieur X ne peut s'opposer puisqu'il y a publié son logiciel sous licence GNU GPL 2 "ou plus".

    Qu'en pensez-vous ?
    • [^] # Re: Une pitite question...

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 7.

      Note que le "au plus" signifie "au choix de celui qui accepte la licence". Par conséquent, n'importe qui a la possibilité de faire un fork du programme "GPL 2+" en "GPL 2 seulement".

      Le seul problème qui puisse survenir est que Y autorise dans sa GPL 4 à faire une version fermée du programme, et que cette possibilité soit exploitée par quelqu'un. Mais ça ne change rien aux droits qu'a X sur son programme.
    • [^] # Re: Une pitite question...

      Posté par  . Évalué à -7.

      La nécessité pour un programme d'avoir le logiciel "version 10.2 ou plus" me semble injustifiée dans la mesure où les prochaines versions du logiciel demandé ne satisferont peut-être pas le premier programme.
      Un programme sa évolue, et pas toujours dans le sens de la compatibilité ascendante.
    • [^] # Re: Une pitite question...

      Posté par  . Évalué à 7.

      cela ne revient-il pas à donner un chèque en blanc ?

      Oui mais laisser un cheque en blanc a quelqu'un en qui tu as confiance peut être utile. Et on parle de la FSF là, d'ici a ce qu'un "Y" en prenne le contrôle il y a de la marge.

      Ca me fait penser a une citation de Pamela Jones[1] sur Groklaw :

      If there is anything sure in this world, it's death, taxes and that Richard Stallman is not going to sell out.


      que l'on peut traduire en :

      Si il y a des certitudes dans ce monde c'est la mort, les impôts et le fait que Richard Stallman ne sera jamais un vendu.


      Et même si le monde s'écroule tu pourra toujours utiliser le logiciel dans sa version 2, comme cela a été dit. Le pire qui puisse être fait est de rendre la GPL comparable a une licence BSD dans les fait. Il y a quand même beaucoup plus de chance que le logiciel tombe dans le domaine public avant que cela n'arrive.

      [1] : http://www.groklaw.net/article.php?story=20050610031442331&quer(...)
      • [^] # Re: Une pitite question...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Dans la GPL on peut lire ceci:
        The Free Software Foundation may publish revised and/or new versions of the General Public License from time to time. Such new versions will be similar in spirit to the present version, but may differ in detail to address new problems or concerns.

        Autrement dit, il serait très difficile pour la FSF de sortir une version non copyleft de la GPL, et impossible d'en faire une propriétaire (sans même aller jusqu'à parler de ce que ça nécessiterais de faire subir comme pression aux gens de la FSF).

        Si ça t'inquiète vraiment, tu peut spécifier des critères que tu juge nécessaire pour les éventuelles mises à jour de licences.
  • # client vs server ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

    Je me demande si il est prevus dans la GPL v3 (et autres licences libre) de donner les droits de la GPL aux UTILISATEURS aussi.

    En effet, La GPL parle plus de distribubition que d'utilisation.

    Cela amene ces questions sousjacentes :
    - A partir de quand on considère la distribution d'un logiciel compilé ?
    - Que faire si un LL est transformé en service ? (déporté sur un serveur) ?
    - Proposer un service basé sur des LL peut il etre consideré comme distribution ?
    - La frontiere entre service et logiciel est elle facile a determiner ?
    - comment s'assurer qu'un logiciel libre transformé en service, est conforme aux sources ?
    - dans un environement completement orienté serveur, la GPL est elle encore utile pour les utilisateurs ce logiciel ?

    A premiere vue ce type de questions parait naif, mais ca a deja succiter des interogations : http://lists.gnu.org/archive/html/fsfe-france/2004-06/msg00126.html(...)

    gpg:0x467094BC

    • [^] # Re: client vs server ?

      Posté par  . Évalué à 4.

      Justement il reflechisse a inserer pour les programmes deportes une clause qui dit que si l'auteur le souhaite, il peut implementer un moyen pour telecharger les sources et ce moyen ne peut etre supprime...
      • [^] # Re: client vs server ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        et ce moyen ne peut etre supprime

        Mais cela rend le logiciel non-libre, car tu imposes une restriction. C'est pour ça que la Affero (prototype de GPL3) est recommandée par la FSF mais classée non-libre et incompatible avec la GPL2.

        http://www.fsffrance.org/news/article2002-03-27-01.fr.html(...)
        http://www.gnu.org/licenses/license-list.fr.html(...)
        http://www.gnu.org/licenses/agpl.html(...)
        http://www.libroscope.org/La-GPL-est-elle-un-contrat-On-s-en(...)

        Ceci dit j'ai une petite question, je développe une WebApp pour une entreprise (en XUL), je publie sous Affero car la GPL actuelle à de graves carences en matière de WebApp. Mais lorsque la GPL3 sortira j'aimerais bien publier sous cette licence sans avoir à recontacter tout les contributeurs pour leur demander leur accord, ma question est donc:

        Puis-je publier dès aujourd'hui sous Affero/GPL3 (et pas GPL2), sachant que je fais référence à une licence qui n'existe pas encore ?

        Merci.

        Camille.
        • [^] # Re: client vs server ?

          Posté par  . Évalué à 5.

          Mais cela rend le logiciel non-libre, car tu imposes une restriction.


          Non, cela rend le logiciel non GPL, pas non libre.

          Puis-je publier dès aujourd'hui sous Affero/GPL3 (et pas GPL2), sachant que je fais référence à une licence qui n'existe pas encore ?


          Non, tu peux publier sous license Affero, mais pas sous licence GPL 3 : comment un utilisateur pourrait-il connaître les droits donnés par une licence qui n'existe pas encore ?
          • [^] # Re: client vs server ?

            Posté par  . Évalué à 4.

            Ok, je pensait que c'était non-libre car la définition du LL implique qu'on puisse tout modifier, et dans le cas de l'Affero on ne peut pas tout modifier.

            Non, tu peux publier sous license Affero, mais pas sous licence GPL 3 : comment un utilisateur pourrait-il connaître les droits donnés par une licence qui n'existe pas encore ?

            C'est bien le cas lorsque l'on dit GPL2 ou ultérieur, on permet l'application de licences qui n'existent pas encore puisqu'ultérieures:

            GPL2+GPL3+GPL4+GPL5+GPL....

            Cela est-il si différent de:

            Aferro+GPL3+GPL4+GPL5+GPL.... ?

            Sinon puis-je légalement demander en avance aux contributeurs le passage en GPL3 de leurs patchs lors de sa publication de celle-ci ?

            Merci.
            • [^] # Re: client vs server ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

              tu as le droit de publier sous double licence si tu es propriétaire des droits (il faut demander à tes contributeurs d'accepter cette double licence pour leurs patchs que tu as intégrés). Certains pilotes matériels sont sous licence BSD + GPL : l'utilisateur qui choisit de distribuer en BSD only permet le fork propriétaire, et aussi l'intégration dans OpenBSD qui préfère du BSD pur à de la GPL.

              Sinon puis-je légalement demander en avance aux contributeurs le passage en GPL3 de leurs patchs lors de sa publication de celle-ci ?
              en choisissant GPL 2+ et en le faisant accepter par tes contributeurs : oui
              le passage en GPL 3 sera naturel dès lors que la clause GPL 2+ est affichée : il suffit d'un fork GPL 3+ only (évacuant les limitations éventuelles de la GPL2+).

              ta question est bizarre tout de même vu que tu as compris la logique de l'application d'une licence ?
              • [^] # Re: client vs server ?

                Posté par  . Évalué à 3.

                ta question est bizarre tout de même vu que tu as compris la logique de l'application d'une licence ?

                Je me suis sans doute mal exprimé, je ne veut pas de compatibilité GPL2 car il s'agit d'une WebApp, étant donné que c'est le noyau d'un serveur d'application Web, je n'ai pas envie que l'entreprise fasse cavalier seul, développe par dessus et ne vende que des services sans donner la source aux utilisateurs. C'est pour cela que j'ai choisi l'Affero (GPL2 avec un paragraphe supplémentaire), mais j'aimerais ne pas avoir à recontacter tout les éventuels contributeurs pour un passage en GPL3.

                Merci.

                Camille.
            • [^] # Re: client vs server ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

              Sinon puis-je légalement demander en avance aux contributeurs le passage en GPL3 de leurs patchs lors de sa publication de celle-ci ?

              Il y a quelque chose de simple : tu demandes a tes contributeurs de te laisser tous les droits.
              C'est ce que fait pas mal de projets pour se faciliter la vie dans la gestion des licences (comme moi :) ), et ce que ne fait pas Linus Torvald, ce qui va être super-chiant (c'est GPL2 only, pas GPL 2 ou ultérieur).
              Si la demande d'avoir tous les droits est un peu violente, tu demandes Aferro + GPL2 ou ultérieur, et tu publies qu'en Affero (rappel : la licence ne va qu'avec ce que tu publies, tu peut très bien tout avoir en GPL2+, et fournir en GPL3 plus tard, comme le code GPL2+ seul n'est jamais publié, en pratique le code n'est pas disponible en GPL2+)
              • [^] # Re: client vs server ?

                Posté par  . Évalué à 2.

                Ha :-) En voilà une idée qu'elle est bonne, ça me va tout à fait, je ne vais quand meme pas demander tout les droits, Affero/GPL2+ (et ne publier qu'en Affero) me parait suffisant.

                Merci.

                Camille.
    • [^] # Re: client vs server ?

      Posté par  . Évalué à 3.

      Que faire si un LL est transformé en service ? (déporté sur un serveur) ?

      peut-être ce que dit RMS dans son interview : interdire aux contributeurs de supprimer un moyen mis en place par l'auteur original pour permettre à l'utilisateur distant d'accéder au source. Et puis un type qui permetterait à 25 000 personnes d'utiliser un Open Office modifié sur un mode terminal server tout en refusant de leur distribuer le source pour qu'il puisse l'adapter à leur besoins serait peut-être mal vu par un juge ayant lu et compris la GNU GPL. (y'a pas un juge dans le coin ? ;-)

      La frontiere entre service et logiciel est elle facile a determiner ?

      Vaste question (à mon avis, il doit y avoir un nombre de fils impressionnant sur ce sujet partout sur le web sans qu'une réponse claire émerge).

      comment s'assurer qu'un logiciel libre transformé en service, est conforme aux sources ?

      Via une saisie-contrefaçon sans doute.
      • [^] # Re: client vs server ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        On parle bien de logiciel libre utilisé comme service.

        Par exemple les LL dans la Freebox de Free. Ou bien la supermoulinette http://www.servoo.net/(...) qui prend un document Word ou OOWriter pour l'injecter dans un CMS.

        BeOS le faisait il y a 20 ans !

      • [^] # Re: client vs server ?

        Posté par  . Évalué à 3.

        Et puis un type qui permetterait à 25 000 personnes d'utiliser un Open Office modifié sur un mode terminal server tout en refusant de leur distribuer le source pour qu'il puisse l'adapter à leur besoins serait peut-être mal vu par un juge ayant lu et compris la GNU GPL. (y'a pas un juge dans le coin ? ;-)

        Pourquoi "mal vu" ? Si cet usage respecte la GPL, un juge ne cherchera pas à aller plus loin : c'est pas son job.
    • [^] # Re: client vs server ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Cela amene ces questions sousjacentes :
      - A partir de quand on considère la distribution d'un logiciel compilé ?
      ...


      Il me semble justement que la question est abordée dans l'interview, à la fin de la page 2.

      Some companies, such as Google, use code covered by GPL to offer their services through the Web. Do you plan to extend GPL 3 copyleft to request code publication in this case too, considering this behavior like a product distribution?

      Running a program in a public server is not distribution; it is public use. We're looking at an approach where programs used in this way will have to include a command for the user to download the source for the version that is running.

      But this will not apply to all GPL-covered programs, only to programs that already contain such a command. Thus, this change would have no effect on existing software, but developers could activate it in the future.

      This is only a tentative plan, because we have not finished studying the matter to be sure it will work.

      How would it work?

      If you release a program that implements such a command, GPL 3 will require others to keep the command working in their modified versions of the program.


      Donc si j'ai bien compris, ce genre de soft (ou d'utilisation) n'est pas considéré comme étant soumis aux restrictions de la GPL (pas de distribution). Il tentent de préparer une clause pour ce cas de figure dans la GPLv3, mais ils ne savent pas exactement comment ça va fonctionner.
  • # totographe

    Posté par  . Évalué à 6.

    heu... à moins que RMS n'ai rejoint le corps enseignant, il s'agit d'un court résumé et non d'un cours résumé...
    • [^] # Re: totographe

      Posté par  . Évalué à -2.

      heu... la mienne n'est pas mieux : qu'il n'ait...
      (et si je pensais à vérifier avant d'envoyer...?)
  • # Licence du kernel ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    L'interview est intéressante, même si la plus grande partie n'apporte rien de surprenant, on reparle des sujets déjà traités dans 90% des interview RMS ou GPL related.
    Cependant, il y a un point qui m'intrigue au plus haut point, c'est le suivant.

    Linux (the kernel!) comes under GPL version 2. [...] What would you do if Linus chose to keep the kernel under GPL v2.0?

    Only the developers of Linux can decide what to do about licensing of Linux. I hope they'll decide to convert back to "GPL version 2 or later" and subsequently upgrade to GPL version 3



    Comment faire passer le noyau en GPLv2 et plus ou en GPLv3 ?

    Je me souviens d'une histoire : en octobre 2004, un gus voulait donner 50 000 dollards US pour convertir un snapshot du kernel en BSD et donc l'utiliser comme il le sent. [1] [2] et [3]
    Évidemment, ça n'a pas été possible pour plusieurs raisons : il y a tellement de développeurs/contributeurs, qu'il est impossible de tous les contacter. Par ailleurs, on ne sait même pas tous où/qui ils sont. On pourrait également rajouter que, même si un passage v2/v3 c'est un passage moins "violent" qu'un passage en BSD, rien ne dit qu'on ne trouvera pas au moins un développeur en désaccord avec la nouvelle licence.

    Bref, j'ai peut être négligé un facteur, mais je vois mal comment il est techniquement possible de faire passer le noyau en v3.
    Je vois aussi mal comment l'interviewer (qui a un certain background en LL) a pu dire quelque chose de pareil et RMS ne pas corriger.


    Par ailleurs, j'ai regardé si le kernel a déjà eu à subire une mise à jour v1/v2, mais je n'ai rien trouvé de concluant. Aucun site que j'ai trouvé ne met les versions de la GPL dans la chronologie du noyax. Wikipedia[5] n'aborde pas le sujet non plus.

    Le seul truc que j'ai pu trouver[5], c'est que le 0.0.1 n'était pas encore en GPL (mais ça je le savait déjà) et que le 0.99 était déjà en v2.


    Si quelqu'un peut éclairer ma lanterne sur ces points là...



    [1] https://linuxfr.org/2004/10/22/17484.html(...)
    [2] http://www.pcinpact.com/actu/news/Un_noyau_Linux_Kernel_plein_de_pe(...)
    [3] http://lkml.org/lkml/2004/10/7/270(...)
    [4] http://fr.wikipedia.org/wiki/Noyau_Linux(...)
    [5] http://www.kernel.org/pub/linux/kernel/Historic/(...)
    • [^] # Re: Licence du kernel ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Comment faire passer le noyau en GPLv2 et plus ou en GPLv3 ?

      A priori, ça paraît difficile, voire impossible.

      Je me souviens d'une histoire : en octobre 2004, un gus voulait donner 50 000 dollards US pour convertir un snapshot du kernel en BSD et donc l'utiliser comme il le sent. [1] [2] et [3]

      Ouais, enfin le Jeff Merkey c'est quand même un trolleur professionnel, et je ne sais pas trop si sa proposition était sérieuse.

      Par ailleurs, j'ai regardé si le kernel a déjà eu à subire une mise à jour v1/v2

      Linux commencé en 1991, GPLv2 publiée en 1991. Tu comprends pourquoi il n'y a jamais eu de transition v1 vers v2.

      Et finalement, si le noyau reste sous GPLv2, qu'est-ce que ça peut faire ? C'est toujours une licence libre, non ?
      • [^] # Re: Licence du kernel ?

        Posté par  . Évalué à 1.

        Le passage à la version 3 n'est pas si impossible que ça, car un bon nombre de fichiers portent la mention "either version 2 of the License, or (at your option) any later version.". Il n'y a donc pas à recontacter tous les auteurs!
        • [^] # Re: Licence du kernel ?

          Posté par  . Évalué à 2.

          > Le passage à la version 3 n'est pas si impossible que ça, car un bon
          > nombre de fichiers portent la mention "either version 2 of the
          > License, or (at your option) any later version.".

          Y'a pas l'air d'y en avoir tant que ça :

          % find . -name "*.[ch]" | wc -l
          16300
          % find . -name "*.[ch]" | while read f ; do grep -l "2.*or.*later" "${f}" ; done | wc -l
          887

          Bon, bien sûr ma recherche peut en rater en cas de saut de ligne, m'enfin quand même, je doute que ça en rajoute les milliers qu'il faudrait.
          • [^] # Re: Licence du kernel ?

            Posté par  . Évalué à 1.

            En effet je ne pensais pas que ca faisit si peu. J'ai juste fait un grep qui m'a affiché plein de fichiers, je ne suis pas alleé plus loin.
            Par contre en cherchant dans les fichiers j'en ai aussi trouvés sans la mention de la GPL mais juste avec le (c) de l'auteur. Je ne sais pas combien il y en a, car ce n'est pas evident à chercher
            Dans ce cas je me demande ce que ça implique au niveau des licences car on a des fichiers avec copyright et des fichiers avec copyleft....
    • [^] # Re: Licence du kernel ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      A mon avis, Linus ne fait pas assez confiance à RMS pour permettre la distribution en GPL v3 avant qu'elle n'existe. Le jour ou la v3 sortira, si la majorité des développeurs trouve que ça vaut le coup, ils peuvent dire quelque chose comme « A partir de maintenant, tous les développements se font en GPL v2 ou v3 ».

      Vu que Linux est un projet très actif, le code se renouvelle assez vite, et en quelques mois, une bonne proportion du code pourrait devenir GPL v3. De là à éliminer la totalité du code en GPL v2, y'a du boulot et ça m'étonnerait qu'il y ai quelqu'un de motivé pour s'en occuper. On verra ...

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