Sortie de GDAL/OGR 1.6.0

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déc.
2008
Science
L'équipe du projet GDAL/OGR est heureuse de vous annoncer la sortie de la version 1.6.0 de GDAL/OGR. Au cours des 11 mois qui ont séparé cette nouvelle version de la version 1.5.0, de nouvelles fonctionnalités ont été ajoutées, sans compter les nombreuses corrections d'anomalies apportées.

GDAL est une bibliothèque libre offrant un modèle unifié de représentation des données raster (réciproquement vecteur) permettant leur utilisation transparente par d'autres logiciels, sans avoir à se soucier des détails d'implémentations des formats lus ou écrits. GDAL est également fourni avec des utilitaires permettant de convertir d'un format vers un autre, de faire des reprojections, des fusions entre données, etc.

Les nouveaux pilotes de formats raster sont BLX Magellan Topo, EIR Erdas Imagine Raw, Oracle GeoRaster, GRIB Driver (intégré à la distribution de base), LCP / FARSITE et Terralib

Les nouveaux pilotes de formats vectoriels sont Geoconcept Export, INGRES RDBMS et XPlane/Flightgear

Voir ci-dessous pour une liste non exhaustive des nouvelles fonctionnalités. Les nouvelles fonctionnalités principales sont :
  • RFC 20: Gestion préliminaire de l'ordre alternatif des axes dans les systèmes de référencement
  • Accès à la volée aux données des fichiers compressés dans des archives .zip et .gz
  • RFC 22: Gestion de la lecture des RPC (Rational Polynomial Coefficients) dans divers formats et de la reprojection à partir de ces RPC
  • Ajout des méthodes de rééchantillonage gaussien et modal pour la génération des aperçus multirésolution
  • Ajout d'un utilitaire pour la vectorisation (en polygones) de raster
  • Ajout d'un utilitaire de calcul de proximité de raster.
  • Ajout d'un utilitaire de filtrage 'sieve' de raster
  • Ajout de l'option -expand rgb/rgba à gdal_translate
  • Ajout de la gestion de cutline / blend à gdalwarp.
  • Ajout de l'option -segmentize à ogr2ogr pour discrétiser les linéaires trop longs.
  • RFC 23: Gestion préliminaire de la conversion entre jeux de caractères (dans OGR uniquement pour l'instant).
  • RFC 21: OGR SQL gère le changement de type et le renommage des champs

Aller plus loin

  • # Pour plus de vulgarisation

    Posté par  . Évalué à 10.

    Pour ceux qui ne savent pas trop de quoi il s'agit, ces outils permettent de manipuler les systèmes d'information géographiques.

    Pour la version raster (GDAL donc), pensez au tuiles PNG de OpenStreetMaps qui perment justement de générer des tuiles, de faires des tuiles multiniveaux (quand vous zoomez dans OpenStreetMaps c'est pas la meme tuile qui va etre affichée), on peut aussi reprojeter dans un autre système de coordonnées etc.

    Pour la version vectorielle (OGR), c'est plus pour des tracés de route, des lacs, etc. À nouveau c'est particulièrement interessant pour des reprojection etc.

    Dans les deux cas, la grande force est le nombre impressionnant de formats supportés, que ce soit des formats propriétaires, des bases de données.

    Il s'agit d'une librairie, mais aussi d'outils en ligne de commande très commodes à utiliser.

    Bref, l'outil par excellence pour manipuler toute sorte d'informations géographiques.
    • [^] # Re: Pour plus de vulgarisation

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Pour ceux qui ne savent pas trop de quoi il s'agit, ces outils permettent de manipuler les systèmes d'information géographiques.

      Merci. Je trouve un poil pénibles ces dépêches qui oublient trop souvent de présenter l'outil qu'elles sont censé... présenter.

      On me répondra que je peux cliquer sur les liens, mais le but d'une dépêche n'est-il justement pas d'éviter d'avoir à le faire?
      • [^] # Re: Pour plus de vulgarisation

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

        euh, il manque quoi au 2ème paragraphe ? (hormis rappeller l'intérêt qui le différencie d'autres bibliothèques).

        Un rapprochement avec G'MIC http://linuxfr.org/~dtschump/27589.html pour le traitement d'images (raster surtout, si j'ai bien compris) permet d'avoir un véritable couteau suisse à disposition.
        • [^] # Re: Pour plus de vulgarisation

          Posté par  . Évalué à 10.

          Effectivement ma dépêche était un peu succinte pour rappeler les fondamentaux de GDAL/OGR.

          Il s'agit d'une bibliothèque dédiée principalement à la lecture, à l'écriture et à la conversion d'une multitude de formats de données géographiques et géospatiales, formats libres ou formats propriétaires. Au-delà du contenu des images elles-même, cela signifie la gestion du géoréférencement et des nombreux systèmes de projection et référencement. Au dernier recensement, GDAL/OGR - qui vient de fêter ses 10 ans d'existence - gère 129 formats de fichiers et bases de données... Ce logiciel est devenu au fil du temps une référence incontournable dans le monde des logiciels libres consacrés à la géomatique (comme QGIS, Grass GIS, UMN MapServer... pour ne citer que des logiciels qui, à l'instar de GDAL, se sont regroupés sous la banière de l'OSGeo : la fondation Géospatiale Open Source). GDA/OGR est également utilisé par des SIG (Systèmes d'Information Géographiques) du monde commercial de part sa licence MIT/X.

          Pour la partie exploitation des images raster, une de ses forces principales est de pouvoir lire des fichiers de taille arbitrairement grande (de dizaines, centaines de Go) pour les formats l'autorisant, sans exiger qu'ils soient entièrement chargés en mémoire vive (à la différence de GIMP par exemple). C'est rendu possible par l'exploitation du tuilage et des aperçus à différentes résolutions.

          GDAL/OGR est utilisable par des programmes écrits dans de nombreux langages : C, C++, Python, Perl, C#, Java... La bibliothèque est également accompagnée de nombreux outils et scripts Python permettant de lire, transformer, reprojeter, fusionner, tuiles les données géographiques.

          Peu visible, car relativement bas-niveau dans les logiciels SIG, cette bibliothèque n'en demeure pas moins un véritable couteau suisse du géomaticien.
          • [^] # Re: Pour plus de vulgarisation

            Posté par  . Évalué à 2.

            Donc en gros c'est un soft pour lire des fichiers geographiques.

            Le reste j'ai rien compris :)


            Ca pourrais être bien, de dire quel types de fichiers geopgraphique, ce qu'il y a dedans etc, pour les noobs comme moi. Au moins ca nous instruirais :)

            C'est encore un des problème qui ne sont qu'une pub =\ Ca marcherais beaucoup mieux si au lieu de lister la au combien fantastique liste de formats sont interpretés, tu mettais, c'est quoi exactement.
            Je suis sur que les geographi-mati-ciens professionels connaissent le soft (10 ans..) et savent très bien ce qu'il sait faire =\
            • [^] # Re: Pour plus de vulgarisation

              Posté par  . Évalué à 5.

              Bah on peut faire mieux, mais ça va tourner aux cours de SIG.

              En gros, un système d'information géographique (à prendre au sens large : un logiciel manipulant des données géographiques) peut manipuler deux grandes catégories de données :

              - les données "raster" ou images. C'est-à-dire d'énormes structures matricielles discrètes multidimensionelles (des tableaux à plusieurs dimensions (2 ou 3 en pratique)). En informatique "classique", on appelle couramment ça ... une image (au moins pour la version 2D). En géo, ça peut représenter des tas de choses : répartition d'un phénomène sur un territoire, fond de carte, etc. Pour que cela ait un intérêt, il faut qu'on puisse établir une correspondance entre les coordonnées de l'image (0,0 -> W,H) et des coordonnées géographiques utiles (longitude/latitude, X/Y d'un repère cartésien connu, etc.). De très nombreux formats existent (du simple fichier image "classique" accompagné d'un fichier décrivant la transformation, jusqu'à des formats étudiés pour)
              - les données "vecteur". Elles peuvent être de plusieurs types, mais les géomaticiens utilisent principalement les points, les lignes (segments) et les polygones. Si ça peut aider, pense à du SVG, mais qui utiliserait un repère géographique (long/lat, par exemple). Ce qu'on peut d'ailleurs faire avec du SVG, mais là n'est pas la question. Ces formats sont également nombreux, et embarquent en outre des attributs pour chaque "élément" (ligne, point ou polygone), généralement dans une structure type DB (le format Shapefile, fort répandu, embarque ses attributs dans un fichier DBF). On peut également stocker tout (données graphique + attributs) dans un SGBDR amélioré - ou SGBD spatial - comme Oracle Spatial ou Postgres+PostGIS.

              GDAL servant de boîte à outils pour les fichiers raster, et OGR pour les fichiers vecteurs. Parmi les usages courants (chez moi, en tous cas), ça peut :
              - extraire des données d'une base PostGIS et les mettre au format KML (lisible par Google Earth)
              - transformer un fichier GPX ("trace" sauvegardée par un récepteur GPS) en une requête SQL permettant d'insérer les points de la trace dans une table PostGIS.
              - découper une grosse image "géoréférencée" en une série d'image plus petites, mais toujours correctement géoréférencées (des "tuiles").
              - stocker dans un fichier GeoTIFF (TIF + infos géographiques) des versions dégradées de l'image pour améliorer le chargement (l'application SIG bien conçue chargera d'abord les versions dégradées, plus légères, pour aller vers les plus grosses au fur et à mesure du zoom).
              - ...

              En gros, le SIG libre s'appuie presque toujours sur MapServer,GDAL/OGR et PostGIS.
          • [^] # Re: Pour plus de vulgarisation

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Effectivement ma dépêche était un peu succinte pour rappeler les fondamentaux de GDAL/OGR.

            Merci de la reconnaître, mais ça n'était bien sûr pas une attaque ad hominem.

            Il s'agit d'une bibliothèque dédiée principalement à la lecture, à l'écriture et à la conversion d'une multitude de formats de données géographiques et géospatiales, formats libres ou formats propriétaires.

            Juste ce paragraphe, placé en introduction, et ça aurait été parfait.

            J'ai tout de même bien fait de faire un caca nerveux poster mon commentaire car grâce au message de Larry Cow, j'ai appris des choses passionnantes.

            Merci.

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