Contrairement à l'Etat et ses ministères qui passent tranquillement aux logiciels libres, au moins pour la bureautique, les collectivités territoriales ont un gros retard à ce sujet-là, et c'est là qu'on observe le plus de résistance au changement.
C'est pourtant le moment de contacter vos élus territoriaux sur ce thème (maires, adjoints et conseillers municipaux, conseillers généraux et régionaux, élus des communautés de communes). En effet, après les élections, ils ont tous reçu la bonne nouvelle de la baisse des « Dotations de l'État ». Qu'est-ce donc ? Il s'agit de sommes versées par l'État aux collectivités territoriales pour leur fonctionnement. Le problème est que les baisses sont importantes d'année en année (et dans les 5% cette année). Pour résumer, beaucoup sont ou seront financièrement en difficulté.
C'est donc le moment de les interpeller au sujet des logiciels libres, sources d'économies mais pas seulement (insister sur le « pas seulement »).
Les économies sont de quel ordre de grandeur ? C'est là que le cas de Munich peut vous aider. Un premier article de Zdnet a estimé le potentiel d'économies à 9€ par habitant, Munich comptant 1.3 million d'habitants. Un deuxième article annoncerait quant à lui un total 4 M€/an d'économies.
Or ces économies sont récurrentes, puisqu'à chaque renouvellement de poste (tous les 6 ans environ en logiciels propriétaires), il faut prévoir le renouvellement du Windows et de la plupart des logiciels propriétaires qui ne sont plus compatibles avec la nouvelle version de Windows installée.
Mais attention, l'argument économique n'est pas suffisant, il faut convaincre les élus et le personnel de la pertinence de la démarche : ce n'est pas gagné.