adimante a écrit 31 commentaires

  • # Re: Noyau pilote pour modem F@st 800

    Posté par  . En réponse à la dépêche Noyau pilote pour modem F@st 800. Évalué à 1.

    Il est certain que lorsqu'une offre de haut débit en dégroupé au tarif très concurrentiel est mise sur le marché comme celle que propose Free, il y a de quoi se frotter les mains. Mais il est vrai aussi que laisser aux clients le loisir de développer le pilote du modem, c'est assez inquiètant sur le plan commercial.
    Enfin, pour le moment, ce Sagem800@FastUSB fonctionne bien sous Winxx grâce à Sagem, et sous Debian, Mandrake 9.0 et 9.1, Gentoo, etc. grâce à quelques courageux clients. Si d'autres veulent apporter leur pierre, ce sera toujours mieux que de râler parce que l'info n'est pas nouvelle!
    Sinon, en effet, c'est "nouveau" qu'il faut lire, et pas "noyau". De même il faut lire "l'équipe d'eagle-usb très ACTIVE" et non "très ACTIF".
    Rappelons qu'il s'agit d'un pilote en développement qu'il faut tester.
  • # Re: Fork de la Gentoo par la Zynot Foundation

    Posté par  . En réponse à la dépêche Fork de la Gentoo par la Zynot Foundation. Évalué à 1.

    Apparemment, Daniel Robbins est en train de réagir en mettant au point "une nouvelle méthode de management".
    http://www.gentoo.org/doc/en/management-structure.xml(...)

    A mon sens cette méthode ne permet pas de lever les hypothèques que Bevin et Welch ont soulevés. Mais bon, faute avouée est à moitié pardonnée ...
  • # Re: Fork de la Gentoo par la Zynot Foundation

    Posté par  . En réponse à la dépêche Fork de la Gentoo par la Zynot Foundation. Évalué à 8.

    En lisant ce que raconte Geert Bevin , qui est parti il y a quelques temps du projet Gentoo http://uwyn.com/resources/gentoo_departure.html(...)
    et Zachary Welch, du fork de Gentoo, provisoirement aux mains d'une Fondation Zynot, on se fait une idée assez précise de Daniel Robbins, qui n'est guère flatteuse. Apparemment, la spécialité de Robbins tient en deux tendances :
    1) Le goût du pouvoir
    2) L'intérêt étroit pour ses propres ambitions.
    L'une et l'autre tendances semblent être confondues dans un aveuglement assez étrange, marqué par l'indécision et le manque de d'écoute et de clarté dans les méthodes de prise de décision, ce qui est contradictoire.
    Au fond, on a l'impression d'avoir affaire à un esprit étroit, qui accepte le développement du codage de Portage en C++ (bizarrement ce développement s'est fait au départ clandestinement "de peur de la réaction de Robbins"), puis se décide à le refuser avec des justifications délirantes, ou qui dit à Welch que Gentoo Embedded n'a aucun avenir, pour dans la foulée rafler tous les noms de domaines gentooembedded(.org, .com, etc.), en secret.
    Ce genre d'aventures tient au fait que les bases de la coopération des développeurs ne sont pas clairement énoncées et sans doute aussi au fait que Gentoo, Inc. soit la "chose" de Daniel Robbins. Gentoo n'a pas le modèle Debian.
    Je ne sais pas si ce fork de Gentoo va attirer les développeurs. C'est l'usage qui le dira.
  • [^] # Re: ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Taxe Brun-Buisson. Évalué à -2.

    Pleinement d'accord et je te met +1 malgré les fautes
  • [^] # Re: Qui paie et quoi ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Taxe Brun-Buisson. Évalué à 6.

    C'est vrai que c'est alambiqué :) c'est dû au masque de saisie de ce foutu Da Code. On voit rien si on veut se relire et corriger en même temps. De plus, je souffre d'une maladie intellectuelle qui s'appelle la pensée.
    En bref, ce que je remets en cause c'est l'idée de payer des taxes à tiroir (par exemple la CSG non déductible : t u paie une taxe sur de l'argent que tu ne perçois pas). C'est-y pas grandiose? Pour ce qui est des biens immatériels, c'est la même chose. Je veux bien payer une taxe juste pour acquérir un bien, ou parce que la taxe trouve sa justice dans le bien général : par exemple, mettre une taxe très lourde sur tous les propos de Noël Mamère ;-)

    Deuxième chose : tous les usagers ne sont pas des pirates. Il n'y a donc aucune raison de s'en prendre à l'usager lambda.
    Troisième chose: On peut rendre les CD incopiable. Mais à mon avis, la pensée du taxeur n'est pas binaire. Voir Micromou: plus on copie plus ça fait vendre.
    Puis: non je ne donne pas des énoncés comme ça à mes élèves. Mais ici, je ne pense pas être à l'école :)
    Le plus important ici, c'est la notion de taxe juste.
  • # Qui paie et quoi ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Taxe Brun-Buisson. Évalué à 7.

    Je corrige le post précédent (bourré de fôtes) et je développe un eu plus la question de l'absurdité de cette nouvelle taxe. Il faudrait sans doute regarder de plus prés la justification de cette taxe, du point de vue économique et du point de vue de la justice. Si l'État, qui possède un rôle de régulateur des conditions dans lesquelles le marché s'oriente, on peut toujours discuter le taux des taxes diverses qu'il prélève en vue de jouer son rôle (au passage, la TVA est payée par TOUS les consommateurs). Maintenant, si l'État, qui prélève sa TVA, exige en plus que le fabricant de disques durs audio, qui perçoit un bénéfice sur la vente de ses produits - à moins qu'il ne vende à perte, ce qui est interdit par la loi, perçoive une taxe supplémentaire afin de contrebalancer la moins-value due au piratage, on entre ici dans une situation anticonstitutionnelle, puisque si les acheteurs de diffuseurs MP3 sont des pirates en puissance, il s'en faut que tous le soient. De plus, la copie privée pour un usage personnel est un droit fondamental. Il y a là dedans quelque chose d'assez malsain et de choquant, comme est choquante la taxe que les établissements d'éducation doivent payer sur les photocopies distribuées aux élèves en vue de l'enseignement. Les ayant-droit de Platon ont disparu depuis longtemps : il faut donc protéger les pauvres éditeurs d'ouvrages scolaires (au passage qui vivent sur un marché captif) et payer une taxe pour avoir le droit d'étudier en classe un texte de Platon, alors que l'ouvrage d'où provient le texte a été acheté. Les éditeurs veulent toucher sur tous les tableaux aux dépens de l'usager, du lecteur et de l'auditeur. Le fait d'être commerçant n'est pas un droit fondamental, comme le droit à la vie et à la santé. Si les éditeurs veulent gagner de l'argent, ce ne devrait pas être au détriment des libertés publiques, ni au dépens des libertés privées, celles de l'usage que les consommateurs font des produits qu'ils ont achetés.

    Je refuse pour ma part de considérer que le droit de prêter un livre à un ami soit considéré comme une pratique commerciale déloyale. De même, comme enseignant, je refuse de considérer comme recevable l'idée qu'il faudrait faire payer encore plus cher le droit d'expliquer des thèses et des idées, sous prétexte que la photocopie tue le livre. À mon avis, ce qui «tue le livre», c'est l'impossibilité pour les éditeurs de défendre honnêtement leur production. Ce qui tue le livre, ce sont les éditions de masse, les jeux de masse, les littératures pour crétins décérébrés et les tubes diffusés en boucle sur toutes les ondes radios. Les épiciers qui vendent de la soupe veulent prendre le pouvoir économique et, pourquoi pas, le pouvoir idéologique: Daube über alles! On comprendrait que les compagnies augmentent leurs tarifs de quelques cents : après tout, puisque les produits n'ont une existence que très courte, on va vendre la cassette video de Star War à 15 euros au lieu de la vendre à 1. Maois en quoi le consommateur est-il responsable du manque à gagner que constitue le piratage. celui-ci n'est-il pas un mal nécessaire, dés lors que les moyens de diffusion se libéralisent ? J'achète un ordianteur et je m'abonne à internet. J'ai déjà payé pas mal de taxes. J'achète un disque que je diffuse via Gnutella. Il me semble que ce n'est pas le manque à gagner qu'ont en vue les éditeurs (puisque les pirates sont de vrais consommateurs). Ce qu'ils ont en vue, c'est la capacité d'amortir et d'élargir leur taux de rentabilité avec des moyens artificiels. Cette taxe sur les disques durs, ça économise la publicité et c'est tout bénéf sans aucun investissement.
  • # Libéralisme

    Posté par  . En réponse à la dépêche Taxe Brun-Buisson. Évalué à 10.

    Il faudrait sans doute regarder de plus prés la justification de cette taxe, du point de vue économique et du point de vue de la justice. Si l'État, qui possède un rôle de régulateur des conditions dans lesquelles le marché s'oriente, on peut toujours discuter le taux des taxes diverses qu'il prélève en vue de jouer son rôle (au passage, la TVA est payée par TOUS les consommateurs). Maintenant, si l'État, qui prélève sa TVA, exige en plus que le fabricant de disques durs audio, qui perçoit un bénéfice sur la vente de ses produits (à moins qu'il ne vende à perte, ce qui est interdit par la loi), perçoive une taxe supplémentaire afin de contrebalancer la moins-value due au piratage, on entre ici dans une situation anticonstitutionnelle, puisque si les acheteurs de diffuseurs MP3 sont des pirates en puissance, il s'en faut que tous le soi. De plus, la copie privée pour un usage personnel est un droit fondamental. Il y a là uelque chose d'assez malsain, comme la taxe que les établissements d'éducation doivent payer sur les photocopies distribuées aux élèves en vue de l'enseignement. Les ayants droits de Platon ayant disparu depuis longtemps, il faut payer une taxe pour étudier en groupe un texte de Platon, alors que l'ouvrage d'où provient le texte a été acheter. Les éditeurs veulent toucher sur tous les tableaux au dépend de l'usager, du lecteur et de l'auditeur. Le fait d'être commerçant n'est pas un droit fondamental, comme le droit à la vie et à la santé. Si les éditeurs veulent gagner de l'argent, ce ne devrait pas être en bridant l'usage que les consommateurs font de leurs produits. Je refuse pour ma part de considérer que le droit de prêter un livre à un ami est une pratique commerciale déloyale. De même, comme enseignant, je refuse de considérer comme recevable l'idée qu'il faudrait faire payer encore plus cher le droit d'expliquer des thèses et des idées. Concernant la diffusion audio, les compagnies devraient augmenter leurs tarifs, point barre. Mais vouloir avoir le beurre et l'argent du beurre, et être protéger par des lois scélérates et visiblement injustes, c'est là quelque chose qui exige d'aller devant les députés avec de pétitions. Comment? J'achèterai un lecteur de MP3 et des CD audio et EN PLUS, il faudrait que je paye une taxe supplémentaire? Pourquoi pas alors trouver un système qui détermine la durée d'écoute des CD? Au bout de 3 semaines, il faudrait payer une taxe supplémentaire. Je serai curieux de savoir quel est le service que l'on paie en échange de cette taxe sur les disques durs, puisqu'il semble, de facto, que la copie soit illicite. Soutenons toutes les initiatives juridiques qui feraient la lumière sur ces procédés mesquins.
  • [^] # Re: Dépt: Internet au cul des vaches

    Posté par  . En réponse à la dépêche Boucle internet radio rurale. Évalué à 3.

    On se calme :)
    Je rappelle que le pouvoir politique, comme son nom l'indique, est concentré en ville, pas dans les campagnes (sauf pour le Sénat, en tout cas en France, où les sénateurs sont élus majoritairement par les maires des communes rurales). Pour ce qui est du ton de la nouvelle, je ne trouve pas qu'être "au cul des vaches" soit péjoratif, même pour les vaches. À moins, bien sûr, de prôner le politiquement correct et affirmer sa condescendance (ne plus parler de "paysans", mais de "techniciens en méthodes culturales", ce qui en jette sans doute pour le type qui cure l'étable, et ça fait "moderne" et donc branché, mais qui sent fort l'odeur que dégage la vaine sophistique). Enfin, j'ai habité longtemps la cambrousse et j'y ai même été "élu de base". Ce qui d'ailleurs ne me donne pas le droit de traiter les "paysans" de "ploucs". Cependant, la dure réalité m'oblige à avouer que les mentalités en milieu rural sont généralement introverties et égocentrées. La littérature est pleine de descriptions de ces types à l'air matois, taciturnes et qui ont comme mot d'ordre "il est urgent d'attendre". Pour ce qui est des citadins, ce n'est guère plus brillant, mais il ont le pouvoir de décision.

    Bon, je me colle -1, car ma remarque est inutile.
  • # complément d'information

    Posté par  . En réponse à la dépêche Boucle internet radio rurale. Évalué à 10.

    J'avais bien vu une info similaire dans le courant du mois de juin (le 12/06/02, pour être exact) sur Da LinuxFR. Elle comportait plus de liens et plus de précisions sur la question du Wireless en France.

    On peut aller voir ici:
    http://www.wireless.fr(...)

    et surtout ici:
    http://linuxfr.org/2002/06/12/8610,0,0,0,1.php3(...)

    P.S. Je pense que tout le monde est conscient que les politiques d'après guerre (enseignées à l'ENA et à Sciences-Po) se sont fondées sur l'idée générale du développement économique et de la productivité, ce qui a évité de formuler une pensée politique digne de ce nom. La politique de l'Aménagement du Territoire, ce n'est pas seulement une question d'accès à Internet, ça touche aussi l'éducation (quand vous devez prendre un car à 6:30 le matin pour aller au collège et que vous rentrez à 19:30 le soir, vous avez peu de chances de continuer vos études) et d'autres domaines. Le manque de formation et d'éducation, sans parler des mentalités qui pèsent font des zones rurales des zones de chômage et aussi d'angoisses et de terreur (vor le vote Le Pen). Tout ceci ne veut pas dire qu'il n'y a rien à y faire. C'est comme pour le reste : il faut mouiller sa chemise, au lieu de rester devant sa TV en maudissant la planète entière.
  • # Comme c'est bizarre

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le RPM est-il condamné?. Évalué à 10.

    Ça ressemble à un troll (apt vs rpm), mais globalement il n'y a pas de secret : si les linuxiens "newbies" finissent par venir vers Debian, il y a sans doute une raison et ce n'est pas parce que "c'est tellement difficile à configurer que ça leur fait la bite". La raison est plus simple : la rigueur de Debian tient aussi dans la gestion des dépendances entre paquets. Personnellement, je n'ai jamis rencontré de difficultés insurmontable pour ce qui concerne la gestion des paquets *.deb avec apt. On peut sans doute préférer une autre distribution pour différentes raisons, mais apt et dpkg (avec le cortège d'options comme "apt-get -u dist-upgrade --fix-missing" présentent ce que j'ai vu de plus abouti (si je compare, par exemple, avec la gestion des paquets sous SuSE).
  • [^] # Re: Desert

    Posté par  . En réponse à la dépêche Boucle internet radio rurale. Évalué à 10.

    Je pense que les gens concernés par le Logiciel Libre peuvent proposer des solutions "coopératives". Il ne faut pas non plus désespérer de la situation (grave) du monde rural, à la condition de faire plus que d'y jeter un oeil le temps d'une élection. Pour l'instant on est dans le creux de la vague, mais avec les changements dans les modes de transport et dans la façon de travailler, on va avoir un retour des urbains vers la ruralité. Ces gens -là sont consommateurs d'équipements et disposent d'un certain niveau de vie. Par ailleurs, la cambrousse qui s'est vidée de ses paysans n'a pas encore fait le tour des solutions alternatives. Sans parler d'usines hi-tech, il y a pas mal de choses à faire, ne serait-ce que dans l'exploitation des énergies renouvelables (fabrication de charbon à base de déchets végétaux, artisanat de luxe, etc.). Donc, si les urbains donnaient un coup de main à la campagne, on aurait moins de raisons de s'affliger.
  • # Magie et Éducation Nationale

    Posté par  . En réponse à la dépêche Mandrake lance une offre pour l'Education. Évalué à 10.

    Pour mémoire, la distrib Debian éducation est concoctée sous les auspices du CRDP Seine et Marne (donc une officine interne au Ministère de l'EN). On ne peut pas dire que ce soit la même chose que l'offre Mandrake. Cependant, je pense que des solutions internes à l'EN vont assez rapidement prendre corps lorsque seront disponibles des suites bureautiques et des formats de CDROM lisibles avec de Logiciels Libres. Pour l'instant, à la maison et au travail, les "gens" sont gavés de jeux et d'applications Microsoft.
    Ce qui semble se développer en terme de déploiement Linux dans l'EN ce sont les réseaux sous Red Hat (because les serveurs sont certifiés RH ou Caldera par IBM ou HP).
    Si vous voulez développer des applis pour écrire en chinois, grec, latin, etc. faut pas vous gêner.
  • # Traduction de textes

    Posté par  . En réponse à la dépêche Dillo 0.6.5. Évalué à 5.

    Je remarque que je peux afficher des fichiers textes composés au format Word, mais non ceux en OpenOffice natifs ;-)
    À noter la célérité pour l'affichage des images. C'est assez prometteur, en effet.
  • # Asinus asinum fricat

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le grand manitou de la lutte contre le cyberterrorisme. Évalué à 6.

    Comme très souvent les articles du «Monde» sont devenus célèbres par leur manque de sérieux. Bien avant l'arrivée de l'équipe Bush, on avait droit à des articles méprisants et ridicules concernant les U.S.A. Ce qui est toujours intéressant, c'est que ce GJDS (Grand Journal du Soir (tm)), qui prétend informer jusqu'au fond un lectorat plutôt éduqué, reprend des ragots dans lesquels les citations sont elles-mêmes tronquées. Notre GJDS aurait pu produire un article de son crû et chercher à savoir quelle était la tâche exacte de son interlocuteur. Au passage, on dénigre des gens qui ont joué un rôle dans une politique étrangère toujours regardée avec mépris et condescendance (mais le GJDS ne prend jamais ce genre de position lorsqu'il s'agit de parler de la collaboration des troupes françaises dans des opérations militaires impulsées par les Américains: Afghanistan en ce moment, Kosovo hier, Liban avant hier, etc.). Comme chacun sait les cons qui ont cherché à éliminer physiquement Saddam Hussein ou Muhammar Khadafi, ce sont les Américains; ils sont tellement stupides, qu'ils ont raté leur coup. Tandis que nous autres français, pendant ce temps, nous avons une politique contre le terrorisme et le cyberterrorisme dont on ne peut plus faire l'éloge tellement elle est supérieure (voir la polémique franco-française autour des budgets consacrés aux services secrets, dont la DGSE). Comme toujours avec notre GJDS, on passe d'une biographie présentant la personne en question comme un nigaud qui ne sait plus très bien où il en est à son statut actuel où il fait gaffe sur gaffe. D'après Wired et le GJDS, on retient que le Département d'État travaille avec Microsoft. Il faut vraiment être crétin comme les américains pour travailler avec Microsoft sur la sécurité (ce que semblerait faire accroire l'article et les commentaires des lecteurs de DaLinux). Le lecteur un peu informé sait que pour ce qui est des secteurs sensibles, il y a longtemps que l'administration américaines et les entreprises sensibles sont passées à des systèmes protégés, même si, comme ici, on doit pouvoir trouver des postes de travail dans les bureaux des secrétaires qui tournent sous Win95 ou Mac).

    Je trouve que ce genre de news n'apporte que la confusion et n'informe pas vraiment, d'une part parce qu'il s'agit de relayer des prises de positions qui sont des attaques ad hominem («Dugenou est un imbécile parce qu'il parle de Microsoft»), et parce qu'au surplus il tend à véhiculer une idéologie simpliste (l'antiaméricanisme primaire) qui ne saurait convaincre ceux qui connaissent la complexité de la situation culturelle américaine (en matière politique, ou industrielle et économique). Faut-il rappeler que la recherche en informatique, le développement et les entreprises qui supportent la GPL sont en majeure partie américaines et que, pour prendre l'exemple de la France, l'organisation et le soutien (y compris financier) du libre de la part du Ministère de l'Éducation Nationale (qui a en charge la Recherche) est pratiquement pure parole verbale (non pas dans l'allocation des budgets aux équipes de recherche, mais dans le déploiement et le soutien, y compris par des formations, de solutions GNU/Linux dans l'ensemble des secteurs concernés)?

    Personne ne peut croire que la politique américaine en matière de sécurité informatique et de cyber-terrorisme repose sur Microsoft, tout simplement parce que la chose est impossible et fausse.
  • [^] # Re: Petite idée mais sans doute quelqu'un a du la proposer

    Posté par  . En réponse à la dépêche Élections du Debian Project Leader. Évalué à 3.

    Il y a une solution très pratique aux demandes du même genre : trouver des personnes intéressées pour le faire. Ce que vous semblez ignorer c'est que Debian n'est pas une entreprise! Si vous disposez d'une ligne haut-débit et de quelques personnes compétentes, qu'est-ce qui vous interdit de construire une distribution minimale? mais attention, les paquets nécessaire pour une install minimale, paquets cohérents entre eux, sont nombreux. Par ailleurs, je ne sis pas sûr qu'acheter une Potato chez Ikarios soit une mauvaise solution. le seul problème, si j'ai bien compris, consiste à mettre à jour ce qui est déjà installé. Passer au haut débit n'est pas toujours possible, mais faire appel à des utilisateurs qui disposent d'une ligne et d'un graveur ne me semble pas qulque chose d'impossible. On peut d'ores et déjà accéder à des ISO de Woody non officiels, si on va sur le serveur hongrois. Voir l'adresse sur Debian-CD
  • [^] # Re: 2 distribs GNU/Debian

    Posté par  . En réponse à la dépêche Élections du Debian Project Leader. Évalué à 5.

    Une seule solution : fais-le :) Debian c'est toi (à la condition d'appliquer la debian policy)
  • [^] # Re: La priorite de Debian n'est pas l'utilisateur !!

    Posté par  . En réponse à la dépêche Élections du Debian Project Leader. Évalué à 10.

    Cette remarque n'a aucun sens et démontre le peu de connaissance que certains, même utilisateurs de Linux, ont de la politique Debian. Si tu veux une distribution qui fonctionne, la réponse est: Debian; si tu veux une distribution auscultée et palpée dans tous les sens, la réponse est: Debian; si tu cherches à coder une appli qui est très utile ou à améliorer un programme, la réponse est : Debian. Si tu veux de la traduction de doc en français, la réponse est: Debian. Oui, mais ce que tu ne sais pas encore c'est que Debian est une distribution non-commerciale qui ne tient que par le travail coopératif de ceux qui s'engagent dans l'aventure. Donc, si tu veux des mises à jour tous les 6 mois, il existe en effet Red Hat ou SuSE. Ces distributions ne sont pas mauvaises d'ailleurs, mais leurs objectifs ne sont pas ceux de Debian, that'all. Debian, tout le monde le sait, est une distribution qui est construite par ceux qui en éprouvent le besoin et qui ont, vis-à-vis de la GPL une philosophie. Si quelque chose ne va pas dans Debian, mouille ta chemise. C'est ce que beaucoup font, en particulier en France où on ne compte plus les opérations de traductions, où un français postule à la fonction de Debian Project Leader. Mais entendre sans cesse les mêmes rengaines: "chez Debian ils ne sortent des mises-à-jour que tous les 18 mois!", c'est en effet montrer qu'on est mûr pour aller se faire refiler un CD réemballé à la FNAC, sous prétexte que c'est la dernière version de Chpountz III.
    Pour ceux qui désirent une bonne distribution, bien construite, la potato est très bonne, de même que Progeny, qui en plus fonctionne avec XFree86-4. Bon, on peut sans doute regretter que certaines applications n'aient pas un équivalent Debian, mais c'est le propre de Linux en général, et pas de Debian en particulier. Certains regretteront l'austérité de la GPL (du moment que ça fonctionne, hein! pourquoi s'emm** avec du GPL). Mais ceux-là ne comprennent pas les enjeux de toute cette histoire.

    En définitive, ce que beaucoup ignorent c'est que Debian n'est pas une distribution faite pour le consommateur lambda, qui jouit en faisant chauffer sa carte bleue afin d'acquérir le dernier modèle du Pétatron Géant qui le rendra l'égal d'un dieu dans son immeuble. On n'a pas tort de dire que Debian est une distribution construite par ceux qui en ont besoin et qui veulent que certains principes soient respectés. Debian suppose que l'utilisateur, à son peit niveau, pourra être d'une certaine utilité: "les petits ruisseaux font les grandes rivières". Voilà pourquoi, si chacun fait quelque chose pour Debian, non seulement les mises à jour seront plus rapprochées, mais les bugs exterminés (ou presque) et le développement et l'approfondissement de certaines techniques accéléré.
    Vote et fais voter massivement Debian :) Contribue à Debian! C'est en ce sens que chacun pourra disposer d'un ensemble de techniques qui seront véritablement maîtrisées. Au fait: Debian n'a pas en charge le noyau linux et travaille à la construction de l'architecture système Hurd (et donc Debian ce n'est pas seulement du linux...).

    JP
  • [^] # Re: TeX ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche La chaîne cyberthèse va passer au libre. Évalué à 2.

    On peut toujours dire aux thésards en Sciences Humaine qu'il existe des outils comme LyX qui permettent de produire du PDF et du Latex. Mais à mon avis, il faudrait que les étudiants aient connaissance de l'existence de LaTeX, qui existe sous Zin. Qui pourrait bien le leur faire savoir?
  • [^] # Be Open

    Posté par  . En réponse à la dépêche Dissolution de Be, inc. Évalué à 5.

    Apparemment on peut encore acheter BeOS 5 chez Apacabar et participer
    à la mise en GPL (?) de BeOS par le biais d'un mouvement
    qui semble marcher: OpenBeOS (aka OPENbOS):
    http://open-beos.sourceforge.net/news.php(...)

    Amateurs, vous pouvez y aller.
  • [^] # Re: Rumeurs et vérités

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le GNU bientôt dans (tous) les collèges ?. Évalué à 1.

    Je ne vais pas tout reprendre ce qui est dit dans le message de bzizou, mais souligner quelques points. Dans l'Education Nationale la situation est très contrastée, pas seulement en ce qui concerne Linux, mais du point de vue de l'équipement et de l'usage des machines et programmes informatiques. Cela est vrai à l'intérieur d'un même établissement. Il faut rajouter à cela la disparité de statut entre école, collège, lycée et université, car les autorités de tutelle (donc la pompe à finance) sont différentes selon l'établissement (c'est la ville qui gère matériellement les écoles, le département pour le collège, la région pour le lycée et l'État pour l'université. Les dotations en matériel, et les standards définis à ce niveau ne sont pas uniformes). Il faut enfin ajouter la disparité dans le dynamisme et la compétence des acteurs sur le «terrain». Je connais deux collèges qui disposent d'installations Linux de "la bombe de la mort qui tue", où une seule (compétente) personne pilote son affaire en toute sérénité, ayant été à l'initiative du cahier des charges, etc. J'en profite pour dire que la télémaintenance avec externalisation du service me paraît être une solution adéquate dans l'Éducation Nationale pour une raisn simple : un professeur professe et si en plus on lui donne la charge du réseau, c'est lui qui entendra les nombreux «ça imprime pô! cé la faute à Henry qu'est sur l'internet»; jamais on ne verra le Ministère de l'Éducation Nationale payer un ingénieur réseau pour régler TOUS les problèmes, d'autant que souvent des applications spécifiques plantent, qui ne sont connues que par le professeur de biologie.
    Tout le monde cherche l'automatisation de l'administration du réseau dans un environnement d'usagers non professionnels - que j'appelle environnement à haut risque, y compris parce que les câbles sont débranchés - (vu qu'il s'agit la plupart du temps d'exercer des élèves de tous âges à des tâches variées, sur des machines qui se trouvent de fait devoir être polyvalentes). Il existe donc 2 problèmes :
    1) les services réseau, dont le cahier des charges doit être élaboré en concertation avec des professionnels extérieurs à l'établissement;
    2) les applications, qui présentent, on l'a dit, un frein à l'homogénéité du service, car elles obligent à passer par un protocole comme SAMBA, mais surtout parce qu'elles viennent d'un univers ou stabilité et fragilité, absence de sécurité, sont de mise.
    Il est évident que seuls les utilisateurs sont en charge du choix des applis, mais c'est là où ça devient difficile, car il n'y a pas homogénéité des savoir-faire et des connaissances en ce domaine : les personnels ignorent aussi bien StarOffice que Word. Parfois ils veulent un programme qui passe du français au chinois et inversement(en langue 3). Un autre, pour le même parc de machine dans la même salle voudra étudier et faire produire des graphiques en extrayant des bases sur CDROM sous Win/Mac; et ainsi de suite.
    Sur les services réseau, ils faut qu'ils soient transparents.
    Dans mon lycée, on a choisi une solution RH 6.2 (eh! oui! je préfère Debian, mais IBM certifie les serveurs avec Red Hat), sur serveur Netfinity, le tout avec des wagons répartis en 3 sous réseaux de 10 machines chacun. Le serveur distribue la connexion internet et les applications communes (comme l'encyclopaedia universalis et autres BCDI =><troll> je rappelle qu'il n'y a rien d'utilisable pour ce public en libre qui soit véritablement développé</troll>.
    On a choisi une solution simple, voici déjà 1 année 1/2. Chaque poste se lance à la vitesse de la lumière sur une partition win (on ne voit pas le dual boot) qui contient l'image dézippée d'un gros fichier-répertoire bzippé sur /var. On peut transformer le contenu de ce fichier par un script, après nettoyage de l'image windoze; on installe les applis, vire les virus, les fichiers /tmp et on backup notre partition win sur linux. Toutes les semaines, voire plus souvent, quelqu'un passe et au démarrage de la machine, appuie sur la touche tab et entre la commande login: restore password:restore (commande très difficile à mémoriser ;-)).
    Le système redéveloppe une install propre de win (donc pas besoin d'antivirus, sauf si on ne dévérole pas à fond un win qu'on sait vérolé), et la maintenance de la couche win se fait comme cela.

    Avantages : personne n'y connaissant rien on apprend 2 gestes qui sauvent + 1 troisième : la disquette de restauration en cas de gros pépin.
    Inconvénients : si, pour des raisons X ou Y vous avez affaire à une administration qui ne suit pas vous vous retrouvez avec un beau réseau sans maintenance ou embryonnaire. C'est ce qui arrive dans le lycée, depuis que l'administration a été incapable de nouer des liens commerciaux simples avec la boîte linuxienne qui nous a concocté ce beau bijou (aucune panne en 1 an). On peu sans doute trouver des compétences au CRDP, ou ponctuellement, mais comme le dit bzizou, il vaut mieux que les mots de passe root soient entre les mains d'un expert.
    En résumé notre installation a été faite à un moment où Linux laissait dubitatif les «experts». Maintenant on parle des serveurs SLIS ou de PINGOO, mais en réalité la question reste celle de la maintenance (et donc de la formation des personnels) au plan des services réseau (comptes, etc.) et des applications. L'hétérogénéité, via Samba, n'est pas une solution viable et la formation actuelle officielle proposée en maintenance réseau est proposée pour ... Win/NT. Linux n'est donc pas attendu à bras ouvert d'autant plus que les logiciels qui pourraient remplacer M$ sont méconnus ou peu ou pas utilisés (nous utilisons la version Win de StarOffice, pour des raisons de coût de licence).
    Cela dit, la fonction publique ne se résume pas à l'Education Nationale; je crois savoir qu'une partie de la Caisse des Dépôts et Consignations est sous Linux, et que le futur Musée des Arts Premiers serait aussi sous pingouin.
    En résumé, selon les établissement la logistique est tellement lourde, les relations humaines tellement préhistoriques qu'à part dans un petit établissement rural, je ne vois pas comment un enseignant pourrait gérer efficacement un bon réseau à tout faire y compris le café. on a vraiment besoin d'experts réseau, mais aussi d'applications géniales (je pense à quelque chose comme LyX en unicode), et surtout de quelque chose qui fait défaut : la possibilité pour les décideurs de voir, comprendre et apprécier un outil solide et fiable au plan de la sécurité.
  • [^] # Re: Procès Krosoft

    Posté par  . En réponse à la dépêche Opinion de RedHat sur le procès contre Microsoft. Évalué à 10.

    Il faut quand même savoir de quoi on parle, lorsqu'il s'agit des institutions américaines et leurs fondements.
    Les lobbys sont légaux et si on lit les Federalists Papers, à la base des discussions sur la Constitution Américaine, on se rend compte que la multiplication des factions et l'ouverture du cvommerce et de la libre entreprise permet de combattre le monopole et de d'obliger les factions à s'entendre. Du coup, on se trouve devant une dynamique du jeu démocratique où sont favorisés les systèmes d'alliance. La seule chose qu'on peut trouver étrange, pour nous français, c'est la référence au commerce dans la vie politique démocratique. Montesquieu a travaillé là-dessus (voir son "Esprit des Lois"). Ne soyons pas hypocrite non plus : Gates a sponsorisé les conservateurs, mais ça ne veut pas dire qu'il n'a pas arrosé les démocrates (conservateurs dans le Sud). De plus, on pourrait se demander ce qui se passe en France au plan de la sponsorisation des équipes politiques et des monopoles (France Telecom, EDF, etc.).
  • [^] # Vend vieux francs pas chers

    Posté par  . En réponse à la dépêche Commandez votre T-shirt LinuxFR en ligne !. Évalué à 1.

    Ouais, moi aussi je vais donner des vieux chèques en francs, car sinon je pourrai pus m'en servir en janvier. Mais dites-moi si les timbres à 3,00 francs sont encore utilisables après la Noël?
    Bon, les p'tit gâs! Faut êt' sérieux là car Seisen et Penso semblent avoir une grosse ardoise. Ils doivent du fric aux copains qu'ils NE PEUVENT PAS rembourser (ouh! Mais c'est très mal!). Donc, faut leur filer de la tune. Ce qui est bien dommage c'est de ne pas pouvoir acheter de XP avec ça. L'idée était sotte (et grenue), mais bon. Faisons un geste pour la nouvelle année : au gui l'an neuf! et un serveur pour le Fabinet.
  • # Da TrollFR : Quel(s) critère(s) pour intégrer un paquet Debian ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche La congélation de la pomme de terre commence. Évalué à 1.

    </begin troll> En regardant Quick Reference for Debian on peut remarquer, si on sait lire, la chose suivante :
    « si les paquetages de unstable n'ont pas de bug répertorié depuis une semaine ou plus -- NdR : via la méthode de suivi de bugs habituelle --, il sont intégrés dans testing ». C'est une vachte méthode diront certains qui préféreraient qu'on traque le bug pendant les longs mois d'hiver de la toundra canadienne où le blizzard transperce même les os du grizzly à foie jaune, jusqu'à ce qu'AUCUN bug ne soit trouvé. Flûte! Zut ! Mince ! Tudieu ! Par la malepeste ! C'est ce qui est fait avec les paquetages Debian ;-) le grizzly en moins</end troll>
  • # De l'urgence des traductions ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche traduction LFS : on a besoin de vous!. Évalué à 2.

    Je lis que pour certains il faut laisser les pages de doc en anglais, ce qui permet d'apprendre la langue de Shakespeare.

    Cet argument est étrange, carle but de la doc c'est de ... documenter des applications et/ou des commandes, bref

    de faciliter l'usage et la compréhension. D'autres disent qu'ils préfèrent lire l'original anglais, de peur d'avoir affaire à des contresens.

    Je retire un double enseignement de tout ceci :

    1) Il faut traduire car tout le monde ne maîtrise pas l'anglais;

    2) les traductions doivent être révisées, afin de ne pas être trompeuses.

    C'est en ce sens que la news a du sens. Il faut aider les différentes composantes de Linux, qui est la meilleure manière de le rendre utile, simple, complet, puissant.

    J'en profite pour répéter que LDP doit passer sur Debian selon des procédures de relectures, qu'il s'agisse de l'original, comme des traductions.

    Quant à l'argument : "J'ai appris Linux en javanais sur un 386 SX!", il semble considérer l'effort comme une fin en soi. Ce qui n'interdit pas de penser que l'apprentissage des langages et l'inventivité et la productivité ont tout à gagner d'une documentation lisible et aisée d'accès dans sa langue maternelle.
  • # LinuxFR, la démocratie et l'ostracisme

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les gens votent-ils pour des idées sur linuxfr.org ?. Évalué à 0.

    Je trouve cette intervention de Yeupou très intéressante, du fait qu'il interroge le système de vote et aussi parce que ses positions sont empreintes de confusions (confusions qui sont généralement répandues).
    Je vais tenter d'apporter ma contribution en étant le plus concis et le plus informé possible, ceci en 3 points:
    1) le système de vote;
    2) démocratie et représentation;
    3) les Anciens et les Modernes.

    Sur 1) : Voter par -1 sur un commentaire est largement le fait de l'opinion, informée ou non. Comme dit Yeupou, nous sommes en démocratie et si nous sommes invités à donner notre opinion, nous ne pouvons le faire qu'avec notre faible intelligence et sur des opinions effectivement exprimées. Qu'un imbécile nie le bien fondé d'une opinion et qu'un expert se fasse jetter, il faut reconnaître à ce moment-là, qu'en effet il y a un problème pour ce qui est d'exprimer publiquement ses opinions. Je ne ferai pas l'injure à Socrate (assassiné par le régime démocrate qui s'installe peu après -404 à Athènes, après la courte Tyrannie des Trente qui ne dure que 18 mois), de comparer son sort avec l'injustice qui règne dans le système de vote de LinuxFR. Sachant qu'Anytos le maquignon et Mélétos le tanneur ont demandé la mort de Socrate, il faut bien se rendre à l'évidence que le système de vote direct (et à Athènes, l'élection par tirage au sort, pour 1 an, de nombre d'incompétents, qui vont devenir généraux, stratèges, archontes et juges à la Boulè) pose problème. D'où le progrès que représente la démocratie représentative (hélas! pour les anarchistes). Dans un système d'expression directe de l'opinion, on est aux prises avec beaucoup de problèmes, dont un des moindre est le risque des démagogues (c'est ce dont se rend compte Rousseau dans le Contrat Social). L'autre problème, qui plaira à Yeupou est, comme disait Churchill, que «la démocratie se résume à ceci : serrer des mains sales».
    Sur 2) Je vois que je ne me suis pas préoccupé du système de points : je ne suis pas sûr que l'expertise et surtout la sagesse viennent de l'accumulation des XP (on a plus l'impression que c'est là chose due au hasard et à la persévérance: il faut et il suffit d'être connecté tous les jours et de voter). En tout cas, il faut redire la nécessité du vote négatif : l'ostracisme a une belle fonction. Celle d'éloigner les intelligences qui sont trop fortes pour le système: à qui faut-il obéir? À la loi ou à un homme, même providentiel ? C'est le problème posé par Alcibiade, qui est à la fois ostracisé (il mutile les statues des Hermès) et est en même temps, quelques années plus tard accueilli comme l'homme de la situation à Athène. Le problème général que pose la démocratie est que le pouvoir est, de base, remis entre les mains des incompétents («oi polloi», dit Aristote = "les plus nombreux"). Eh! Oui! qui d'entre nous est expert en stratégie militaire, en modèles économiques, en philosophie politique, etc. ? On constate que dans une démocratie, la passion règne (les opinions les plus extrêmes, comme les plus banales sont sujettes à variation et à des prises de positions qui peuvent faire vaciller le régime (régime = façon de vivre dans une nation). Il faut donc tempérer ces passions par un système de représentation, qui s'organise autour d'une élite. Mais en même temps, il ne faut pas que cette élite accède seule au pouvoir, qu'elle garde indéfiniment, sans être évaluée. L'autre difficulté est l'accvès aux richesses, ainsi que Montesquieu, admirateur des anglais, l'avait analysé: une démocratie n'est rien, si l'intérêt de chacun et de tous n'est pas pris en considération dans l'accession possible à un niveau de richesse. Dernière difficulté et sa solution: pour empêcher le trust des richesses et du pouvoir, il faut multiplier les désaccords et les réguler par des instances de débat et de législation diverses (c'est ce à quoi ont pensé, Hamilton, Jefferson et Jay, dans les Federalists Papers, à l'origine de la Constitution des USA). La masse "choisit" ses représentants (d'où la nécessité de former la masse, pour que des élites en surgissent).
    Sur 3) L'ostracisme a du bon; on réfléchit dans l'exil. C'est ce qui est arrivé à bon nombre de grecs, mais aussi aux Latins. Ovide fût envoyé sen Roumanie, sur la mer Noire, où il voyait les barbares tirer leurs flèches sur les maisons romaines - mais Ovide a dû voir des choses à Rome, qu'il n'aurait pas dû voir : l'Empereur l'a alors exilé à vie. Le philosophe Sénèque a été envoyé en Corse, où à l'époque l'île n'était pas aussi drôle que du temps du Préfet Bonnet. Sans parler de Napoléon, de Hugo, etc. Il faut savoir se plier aux lois de la démocratie (ou aux lois du pays dans lequel on vit), pour une raison assez simple : si on désobéit pour des motifs subjectifs (ce qui est souvent le cas), la loi du pays ou du sytème n'est plus une loi ou un ensemble de règles. C'est un jeu où tous trichent. Donc, le tricheur doit accepter d'être ostraciser et le système se réformer pour ne pas tenter les tricheurs. Les Anciens étaient durs, sans doute, mais pas aussi durs que les Modernes, qui aiment tellement leur liberté qu'ils n'obéissent à rien, sinon aux sentiments. Même pas aux promesses, d'ailleurs. Ce propos doit être tempéré, car si Linux existe c'est que beaucoup, qui avaient faits des promesses, les ont tenues. J'y vois un grand sens de l'honneur et une certaine noblesse, pour ne rien dire de l'altruisme.
    Conclusion : au début, je ne comprenais pas ce que Yeupou venait dire avec Churchill et sa référence à la démocratie Athénienne, dans un débat sur le scoring de LinuxFr. Je le vois mieux maintenant. Même si je pense que LinuxFR est une zone très réduite du débat sur les logiciels libres (et de plus sans vrai pouvoir d'orientation et de décision); mais je pense comme lui, que même dans un tel lieu il faut un peu de sérieux et d'éducation. Hélas! pour Yeupou, je ne suis pas sûr que cette éducation se fasse par le bvote, mais par la claire conscience que la réflexion, qui est toujours difficile, doit toujours prendre le pas sur l'insulte, la calomnie et la bassesse, qui ne grandissent jamais leurs auteurs. Pour en revenir à un sujet moins grave, le système de vote doit perdurer tel qu'il est et il est bon de perdre des points parce qu'on a tenu des propos inconsidérés. Je ne pense pas que les intervenants soient tous des demeurés tout droits sortis des Ozarks, cette région des Appalaches célèbre par ses crétins. S'il y en a, ils doivent être minoritaires, ici. Ainsi, la bienveillance, la prudence, mais aussi la recherche de news qui offrent de l'intérêt permettrait à notre communauté de s'épanouir et d'élever intellectuellement le débat sur les heurs et malheurs du logiciel libre. Si Dieu est grand et que Stallman est son prophète, il ne me semble pas devoir être le seul, pour la bonne raison que RMS, qui pourtant a tant fait, ne propose pas vraiment d'alternative profonde au concept de liberté. Son domaine c'est le partage de la technique, non la réflexion sur la technique. Quant à nous, mes frères de la communauté du PingouinFR, portons les linges humides et agitons les palmes en faveur de frère Yeupou.