L'article est intéressant et la nouvelle, malheureuse.
Quelques chipotages :
Certes, une bonne partie du code sera rendue publique, mais le développement ne sera pas collaboratif comme le terme open source le laisse souvent entendre.
L'aspect collaboratif est un plus que l'open source ou le libre ne garantie pas et ça me parait important de le souligner.
Si je publie un logiciel libre, je donne juste les droits garantis par le libre (et ceux garantis par l'open source sont théoriquement équivalent). Je n'ai aucun devoir d'accepter du code externe. C'est un travail d'organisation pour moi, ça va peut-être me forcer à faire des compromis, etc (bien sûr, ça peut être génial de voir des contributions sur ses projets pour un tas de raisons).
De plus, certains bouts du code seront soumis à des licences propriétaires (donc non réutilisables)
Donc non réutilisables, et surtout dans ce cas qu'on ne peut pas étudier / inspecter.
Pour une application aussi controversée, ce serait la moindre des choses que sont code soit consultable entièrement, avec le droit de compiler soi-même le code. Si la sécurité d'une infrastructure dépend du fait qu'un code soit propriétaire, il y a quelque chose d'incorrect dans la conception du produit.
alors qu'un projet open source est souvent publié sous licence libre
Alors soit, il existe des projets open source qui ne sont pas sous licence libre (le compilateur OpenWatcom par exemple), mais c'est assez subtile et anecdotique :-D. Il aurait certainement été plus clair de dire "ce qui rend le projet non open source / libre".
Le terme open source a été inventé à la fin des années 90 pour noyauter le mouvement du logiciel libre et de la FSF. Cela a toujours été vague même si depuis pas mal d'année on considérait au final que les deux mouvement s'étaient rapproché.
Manifestement, dans les hautes sphères, cela joue encore petit joueur. Au delà du coté libre du code (absolument nécessaire, surtout sur la partie sécurité), j'aimerais aussi un coté ouvert sur tous les financements : qui a reçu de l'argent, combien et pour quel cahier des charges / résultats.
Nous ne sommes pas face à une application militaire donc tous ces chiffres devraient être publique.
Les DFSG ont d'ailleurs été validés par Richard Stallman d'après lui :
I wrote to Richard with a new copy of the DFSG and he replied “this is a good definition of Free Software.” He didn’t suggest that I use the Three Freedoms.
Les différences fondamentales entre l'Open Source et le mouvement du logiciel libre sont politiques / philosophiques, pas dans les définitions permettant de déterminer si un logiciel est libre ou non.
Je parle du tout début avec Eric Raymond, c'était pas si clair que cela à l'époque.
Après, Microsoft et d'autres s'étaient engouffré dans la brèche pour pousser le code lisible mais non ouvert à la modification… et ainsi de suite. Bref, il y a eu longtemps du vague dans la tête des personnes et d'ailleurs encore maintenant.
C'est pour cela d'ailleurs que Richard Stallman trouve que l’appellation française logiciel libre est meilleure qu'en anglais où elle a un double sens qui amène elle aussi des confusions.
C'est quoi le début pour toi ?
En revanche, c'est la définition du logiciel libre qui, longtemps, n'a pas été formalisée (mais elle l'a été avant l'OSD).
Que les gens ne comprennent pas clairement la différence entre open source et libre, je veux bien, mais les définitions, elles, sont claires depuis le début de l'OSI, et l'intention derrière la création de l'OSI aussi : s'émanciper de la FSF avec un point de vue moins éthique orientée libertés de l'utilisateur final, pour répendre le libre sans faire peur avec les questions philosophiques (en gros).
Maintenant, il y en a qui regrettent un peu la démarche, qui a mis la FSF et ses valeurs un peu dans l'ombre de l'Open Source. Bruce Perens, de façon tout à fait ironique : https://m.slashdot.org/story/4548 - lisez, c'est très intéressant.
Posté par David Marec .
Évalué à 7.
Dernière modification le 14 mai 2020 à 10:56.
L'article est intéressant et la nouvelle, malheureuse.
Non, il est mauvais. Il est écrit par un journaliste qui ne sait pas de quoi il cause et qui ne cherche qu'à faire le buzz.
Quelques chipotages :
Non, tout est chipotage. Tout dans cet article est prétexte à s'indigner. S'indigner. On ne sait pas pourquoi, mais on va s'indigner quand même.
Rhôôô les salauds de développeurs qui publient pas leur code dès les premières lignes !
Si je publie un logiciel libre, je donne juste les droits garantis par le libre (et ceux garantis par l'open source sont théoriquement équivalent).
Absolument pas. Il existe une grande différence entre les licences. C'est pourquoi elles existent. Ne serait-ce que l'opposition copyleft/non-copyleft.
De plus, certains bouts du code seront soumis à des licences propriétaires (donc non réutilisables)
Et d'où vient cette assertion ?
Je ne vois rien qui le démontre dans cet article.
Si c'est au lecteur de faire ses propres recherches, ce n'était pas la peine d'écrire un article.
Et en quoi un bout de code propriétaire n'est pas réutilisable ?
Si la sécurité d'une infrastructure dépend du fait qu'un code soit propriétaire, il y a quelque chose d'incorrect dans la conception du produit.
Non. C'est juste un choix.Il n'est nullement indiqué que la licence de ces parties de l'infra est propriétaire. Ils disent juste qu'il ne publieront pas d'info là dessus.
Et contrairement à ce que veux faire croire cet article, ça ne change rien à la licence du produit généré sous cette infrastructure.
Linux lui-même a longtemps été dépendent d'une brique propriétaire dans son infra: bitkeeper.
Posté par raphj .
Évalué à 3.
Dernière modification le 14 mai 2020 à 12:46.
Si je publie un logiciel libre, je donne juste les droits garantis par le libre (et ceux garantis par l'open source sont théoriquement équivalent).
Absolument pas. Il existe une grande différence entre les licences. C'est pourquoi elles existent. Ne serait-ce que l'opposition copyleft/non-copyleft.
Ok, je me suis mal exprimé. Disons plutôt : "aucune licence libre ne garantit à l'utilisateur que l'auteur accepte des contributions."
Si la sécurité d'une infrastructure dépend du fait qu'un code soit propriétaire, il y a quelque chose d'incorrect dans la conception du produit.
Non. C'est juste un choix.
C'est de la sécurité par obscurité. Je considère que c'est un choix problématique, mais je conçois qu'il existe d'autres avis.
Il n'est nullement indiqué que la licence de ces parties de l'infra est propriétaire. Ils disent juste qu'il ne publieront pas d'info là dessus.
J'avoue ne pas avoir creusé.
Linux lui-même a longtemps été dépendent d'une brique propriétaire dans son infra: bitkeeper.
il me semble que tout ou partie de la doc sera sur le serveur Gitlab de l'INRIA : https://gitlab.inria.fr/stopcovid19 ; sans doute une autre partie sur les sites gouvernementaux pour les aspects communication grand public et exploitation.
# Chipotages
Posté par raphj . Évalué à 8.
L'article est intéressant et la nouvelle, malheureuse.
Quelques chipotages :
L'aspect collaboratif est un plus que l'open source ou le libre ne garantie pas et ça me parait important de le souligner.
Si je publie un logiciel libre, je donne juste les droits garantis par le libre (et ceux garantis par l'open source sont théoriquement équivalent). Je n'ai aucun devoir d'accepter du code externe. C'est un travail d'organisation pour moi, ça va peut-être me forcer à faire des compromis, etc (bien sûr, ça peut être génial de voir des contributions sur ses projets pour un tas de raisons).
Donc non réutilisables, et surtout dans ce cas qu'on ne peut pas étudier / inspecter.
Pour une application aussi controversée, ce serait la moindre des choses que sont code soit consultable entièrement, avec le droit de compiler soi-même le code. Si la sécurité d'une infrastructure dépend du fait qu'un code soit propriétaire, il y a quelque chose d'incorrect dans la conception du produit.
Alors soit, il existe des projets open source qui ne sont pas sous licence libre (le compilateur OpenWatcom par exemple), mais c'est assez subtile et anecdotique :-D. Il aurait certainement été plus clair de dire "ce qui rend le projet non open source / libre".
[^] # Re: Chipotages
Posté par Sytoka Modon (site web personnel) . Évalué à -1.
Le terme open source a été inventé à la fin des années 90 pour noyauter le mouvement du logiciel libre et de la FSF. Cela a toujours été vague même si depuis pas mal d'année on considérait au final que les deux mouvement s'étaient rapproché.
Manifestement, dans les hautes sphères, cela joue encore petit joueur. Au delà du coté libre du code (absolument nécessaire, surtout sur la partie sécurité), j'aimerais aussi un coté ouvert sur tous les financements : qui a reçu de l'argent, combien et pour quel cahier des charges / résultats.
Nous ne sommes pas face à une application militaire donc tous ces chiffres devraient être publique.
[^] # Re: Chipotages
Posté par raphj . Évalué à 5. Dernière modification le 14 mai 2020 à 13:04.
Je ne vais répondre qu'à cette partie :
l'Open source est clairement défini, ici : https://opensource.org/osd
C'est quasi un copier-coller des Debian Free Software Guidelines (DFSG) écrites par Bruce Perens et revus par les dev Debian: https://www.debian.org/social_contract#guidelines
Les DFSG ont d'ailleurs été validés par Richard Stallman d'après lui :
Source : https://perens.com/2017/09/26/on-usage-of-the-phrase-open-source/
Les différences fondamentales entre l'Open Source et le mouvement du logiciel libre sont politiques / philosophiques, pas dans les définitions permettant de déterminer si un logiciel est libre ou non.
[^] # Re: Chipotages
Posté par Sytoka Modon (site web personnel) . Évalué à 1.
Je parle du tout début avec Eric Raymond, c'était pas si clair que cela à l'époque.
Après, Microsoft et d'autres s'étaient engouffré dans la brèche pour pousser le code lisible mais non ouvert à la modification… et ainsi de suite. Bref, il y a eu longtemps du vague dans la tête des personnes et d'ailleurs encore maintenant.
C'est pour cela d'ailleurs que Richard Stallman trouve que l’appellation française logiciel libre est meilleure qu'en anglais où elle a un double sens qui amène elle aussi des confusions.
[^] # Re: Chipotages
Posté par raphj . Évalué à 2. Dernière modification le 14 mai 2020 à 18:36.
Tu as écrit : "Cela a toujours été vague", pas "au début". Mais au début c'était clair aussi.
"Le document est créé 9 mois avant la création de l'Open Source Initiative." (Impulsée par Bruce Perens et Eric Raymond)
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Open_Source_Definition
C'est quoi le début pour toi ?
En revanche, c'est la définition du logiciel libre qui, longtemps, n'a pas été formalisée (mais elle l'a été avant l'OSD).
Que les gens ne comprennent pas clairement la différence entre open source et libre, je veux bien, mais les définitions, elles, sont claires depuis le début de l'OSI, et l'intention derrière la création de l'OSI aussi : s'émanciper de la FSF avec un point de vue moins éthique orientée libertés de l'utilisateur final, pour répendre le libre sans faire peur avec les questions philosophiques (en gros).
Maintenant, il y en a qui regrettent un peu la démarche, qui a mis la FSF et ses valeurs un peu dans l'ombre de l'Open Source. Bruce Perens, de façon tout à fait ironique : https://m.slashdot.org/story/4548 - lisez, c'est très intéressant.
[^] # Re: Chipotages
Posté par David Marec . Évalué à 7. Dernière modification le 14 mai 2020 à 10:56.
Non, il est mauvais. Il est écrit par un journaliste qui ne sait pas de quoi il cause et qui ne cherche qu'à faire le buzz.
Non, tout est chipotage. Tout dans cet article est prétexte à s'indigner. S'indigner. On ne sait pas pourquoi, mais on va s'indigner quand même.
Rhôôô les salauds de développeurs qui publient pas leur code dès les premières lignes !
Absolument pas. Il existe une grande différence entre les licences. C'est pourquoi elles existent. Ne serait-ce que l'opposition copyleft/non-copyleft.
Et d'où vient cette assertion ?
Je ne vois rien qui le démontre dans cet article.
Si c'est au lecteur de faire ses propres recherches, ce n'était pas la peine d'écrire un article.
Et en quoi un bout de code propriétaire n'est pas réutilisable ?
Non. C'est juste un choix.Il n'est nullement indiqué que la licence de ces parties de l'infra est propriétaire. Ils disent juste qu'il ne publieront pas d'info là dessus.
Et contrairement à ce que veux faire croire cet article, ça ne change rien à la licence du produit généré sous cette infrastructure.
Linux lui-même a longtemps été dépendent d'une brique propriétaire dans son infra: bitkeeper.
[^] # Re: Chipotages
Posté par raphj . Évalué à 3. Dernière modification le 14 mai 2020 à 12:46.
Ok, je me suis mal exprimé. Disons plutôt : "aucune licence libre ne garantit à l'utilisateur que l'auteur accepte des contributions."
C'est de la sécurité par obscurité. Je considère que c'est un choix problématique, mais je conçois qu'il existe d'autres avis.
J'avoue ne pas avoir creusé.
Oui, et ça déplaisait à beaucoup de gens.
[^] # Re: Chipotages
Posté par Kerro . Évalué à 5.
Pléonasme.
On ne dit pas
journaliste
maisanimateur d'espace publicitaire
.# code source et documentation / gitlab.inria.fr
Posté par Marc Quinton . Évalué à 2.
il me semble que tout ou partie de la doc sera sur le serveur Gitlab de l'INRIA : https://gitlab.inria.fr/stopcovid19 ; sans doute une autre partie sur les sites gouvernementaux pour les aspects communication grand public et exploitation.
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