Olivier a écrit 316 commentaires

  • [^] # Re: Il y a un mais !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 10.

    Mais je n'irai pas m'aventurer sur la pente glissante de l'argumentation, car je suis à des lustres d'avoir les compétences pour ça.

    Je ne pense pas que ce soit une question de compétence. :) Pour ma part, je ne me souviens plus avec certitude des raisons avancées par les profs. L’irrégularité, je pense…

    J’ai sorti un papier et un stylo, puis j’ai examiné les éléments.

    Commençons par regarder les graphies du verbe “aller”. Nous avons :

    Infinitif :

    1 graphie conforme à ce qu’on trouve dans le 1ᵉʳ groupe (aller)

    Participe passés :

    4 graphies conformes au 1ᵉʳ groupe (allé, allée…)

    Présent :

    2 graphies conformes au 1ᵉʳ groupe (allons, allez)
    4 graphies irrégulières (vais, vas, va, vont)

    Passé simple :

    6 graphies conformes au 1ᵉʳ groupe (allai, alla, allâmes, allèrent…)

    Imparfait :

    6 graphies conformes au 1ᵉʳ groupe (allais, allait, alliez, allaient…)

    Futur :

    6 graphies irrégulières (irai, ira, irez, iront…)

    Conditionnel :

    6 graphies irrégulières (irais, irait, iriez, iraient…)

    Subjonctif présent :

    2 graphies conformes au 1ᵉʳ groupe (allions, alliez)
    4 graphies très proches de celles du 1ᵉʳ groupe (aille, aillent…)

    Subjonctif passé :

    6 graphies conformes au 1ᵉʳ groupe (allasse, allât, allassiez, allassent…)

    Impératif :

    2 graphies conformes au 1ᵉʳ groupe (allons, allez)
    1 graphie irrégulière (va)

    Total :
    — 29 graphies conformes au 1ᵉʳ groupe,
    — 4 graphies très proches de celles du 1ᵉʳ groupe,
    — 17 graphies irrégulières.

    Examinons à présent ce qu’on trouve dans le 3ᵉ groupe. Malgré les irrégularités, il comporte beaucoup de graphies récurrentes. Le 3ᵉ groupe se divise grosso modo en ces catégories :
    — verbes en -tenir (tenir, appartenir, soutenir, obtenir…),
    — verbes en -venir (venir, contrevenir, survenir, devenir…),
    — verbes en -ir (sentir, partir, sortir, mentir, servir, courir, conquérir…),
    — verbes en -uire (luire, bruire, cuire, éconduire, réduire, instruire…)
    — verbes en -aire (faire, satisfaire, défaire, distraire, extraire, plaire…)
    — verbes en -ire (lire, dire, écrire, proscrire, élire…)
    — verbes en -eindre (peindre, éteindre, feindre, geindre, joindre…)
    — verbes en -oudre (absoudre, dissoudre, résoudre, coudre, moudre…)
    — verbes en -dre (prendre, tendre, fendre, pendre, rendre, fondre, mordre…),
    — verbes en -pre (rompre, corrompre…),
    — verbes en -ttre (battre, mettre, permettre, transmettre…),
    — verbes en -vre (suivre, poursuivre, vivre…),
    — verbes en -ure (reclure, occlure, conclure, exclure…),
    — verbes en -aître (apparaître, paître, connaître, disparaître, naître…),
    — verbes en -oître (croître, accroître…),
    — verbes en -oire (croire, boire…),
    — verbes en -oir (pouvoir, vouloir, devoir, voir, surseoir, pleuvoir, savoir…),
    — verbes en -ore (clore, éclore…),
    et quelques verbes du même acabit, ainsi que vaincre.

    Quelle proximité y a-t-il entre aller et tous ces verbes? Aucune. Zéro. Même les graphies irrégulières sont plutôt éloignées de ça.

    Pour la mécanique interne du correcteur, aller va certainement rester un verbe du 1ᵉʳ groupe.

    Quant aux indications du conjugueur… Je suis dubitatif. Cela aiderait-il les utilisateurs (élève ou non) de classer aller dans les verbes du 3ᵉ groupe? L’Académie peut bien dire ce qu’elle veut, ce n’est d’aucune aide pour mémoriser comment aller se conjugue, puisque ce verbe est sans parenté quelconque avec ceux du 3ᵉ groupe. Alors, oui, c’est ce qui a toujours été dit, mais quelle pertinence cela a-t-il?

  • [^] # Re: synergie pour (notamment) étiquetage sémantique

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 3.

    Je suis d’accord.

    Les tests unitaires ont beaucoup apporté à la stabilité du correcteur. Tout faux positif corrigé est l’objet d’un nouveau test pour l’empêcher de revenir (c’est ce qui est le plus testé). Toutes les règles de contrôle sont testées au moins une fois (mais c’est encore perfectible).

    Ce qui est encore très lacunaire, ce sont les tests de suggestions. C’est encore assez mouvant et sujet à amélioration, donc chaque changement provoque des réactions sur les tests faits. Du coup, en attendant que les suggestions soient plus stables, c’est peu testé.

  • [^] # Re: Il y a un mais !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 10.

    Tu veux quoi, un arrêté royal de François Ier ?

    Je comprends parfaitement qu’on ne soit pas d’accord avec moi. Je ne l’exige pas. Ça ne m’importe pas beaucoup, à vrai dire. Si mes explications ne satisfont pas, qu’il en soit ainsi. J’aurais essayé.
    Deux personnes ne feront pas le même dictionnaire, et je crois avoir récemment lu que les comités de dictionnaire se “querellent” aussi pour juger de l’acceptable et de l’inacceptable. Ce n’est pas pour rien que les dictionnaires contredisent les autres parfois, voire se contredisent eux-mêmes de temps en temps.
    En revanche, je n’aime pas les injonctions (qui aime ça?) qui exige mon accord comme si je manquais de cervelle. Tu essaies de me vendre une pseudo-régularité comme une régularité.
    Pour ma part, je juge discutable la classification, et quand ça sort de nulle part sans explication crédible, je me demande qui, quoi, pourquoi, s’il y a une meilleure explication que « c’est comme ça ». Ce n’est pas un tampon royal qui m’importe, c’est de remonter comment on a pu prendre une décision aussi discutable…

    il y a eu de l'arbitraire

    Voilà. L’Académie ou quiconque a fait ça aurait pu y mettre d’autres verbes du premier groupe, comme ceux où la seule mémoire permet de juger du nombre de consonnes à mettre. Qu’importe. On peut batailler sans fin sur ça.

    Le Bescherelle et bien d’autres disent qu’envoyer est du premier groupe, l’Académie du troisième. Ce n’est pas la première contradiction, pas la dernière.

    tout n'est pas à accepter bêtement

    Là, on est bien d’accord. Il se trouve qu’avec aller, je contredis des choix faits par d’autres. OK. Pour l’instant, c’est ainsi. Je vais y réfléchir à nouveau, mais à tête reposée, plus tard donc.

  • [^] # Re: Il y a un mais !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 9. Dernière modification le 09 juin 2017 à 14:02.

    Le 1er groupe c'est près de 90% des verbes de la langue française.

    Ce n’est pas le nombre qui fait la complexité.

    Car le radical ne bouge pas.

    Transformation de l’accentuation, ajout d’accent, ou parfois doublement éventuel de consonnes, transformation de y en i plus ou moins aléatoire, les c qui prennent des cédilles, envoyer qui est anormalement formé, etc. La réforme a changé beaucoup de choses sur les accents.

    Il y a quelques régularités dans la transformation des radicaux. Mais si tu dois mémoriser les verbes où les consonnes sont doublées, c’est précisément parce qu’il n’y a pas de règle stricte.

    Par ailleurs, même dans le 3ᵉ groupe, il y a aussi des régularités. En fait, on aurait pu faire une classification plus précise. Tout ça pour dire qu’il y a une grosse part d’arbitraire dans tout ça.

    Mais je suis gentil, je suis allé chercher auprès de la référence absolu, l'Académie Française

    Des sources comme ça, j’en ai déjà pas mal. :)
    C’est l’origine de la décision qui m’intéresse.

    (Tiens, l’Académie met envoyer dans le 3ᵉ groupe, contrairement à tous les autres.)

    Ce ne sera pas la première fois qu’on ignore ce que dit l’Académie. Par exemple, sur la féminisation des titres et fonctions (les autres pays francophones n’ont pas forcément les mêmes points de vue).

  • [^] # Re: Il y a un mais !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 7.

    doit-on en déduire que si quelque chose est délibéré alors forcément ce n'est pas une erreur ?

    Heureusement qu’on ne parle pas de maths. J’aurais forcément tort. :)

    Cette discussion m’a poussé à fouiller ma mémoire, et j’ai vérifié mes archives. Et dans celles-ci j’ai retrouvé dans un CD de 2009 les premiers fichiers de genèse du dictionnaire qui ont été conçus de 2008. À l’époque, j’avais déjà étiqueté “aller” comme un verbe du premier groupe. La décision est donc antérieure à l’existence de Grammalecte.

    Mais pourquoi donc? Pour autant que je sache, la classification de “aller” est arbitraire, basée sur le fait qu’il est irrégulier.

    Or, quand j’ai écrit les règles de conjugaison de tous les verbes du français (ça m’a pris des mois), rien ne m’a fait autant pester que les verbes du premier groupe, dont la régularité est une vue l’esprit, complètement infirmée par les faits. Le premier groupe est rempli d’irrégularités. Pour preuve, le nombre de lignes nécessaires pour la conjugaison des verbes par groupe:
    — 1ᵉʳ groupe: 5349 lignes,
    — 2ᵉ groupe: 393 lignes,
    — 3ᵉ groupe: 4728 lignes.

    Ces chiffres sont un peu approximatifs, parce qu’il y a quelques commentaires et des lignes vides, mais l’ordre d’idée est correct. Bref, il n’y a que le 2ᵉ groupe qui est régulier.

    “Aller” a plus de similitudes avec les verbes du premier groupe qu’avec ceux du troisième, où il est le seul de sa catégorie. C’est pourquoi il m’a semblé bien plus cohérent de le mettre dans le premier groupe.

    Jusqu’à présent, je n’ai pas trouvé de sources fiables sur la classification des verbes, juste des gens qui répètent ce qu’ils ont entendu ou lu. Mais pourquoi, est-ce ainsi? Je ne sais pas. (Si vous avez des sources, je suis preneur.)

    Enfin, la classification des verbes n’a aucune incidence sur la grammaire et n’indique rien sur leur usage.

    C’est pourquoi, en 2010, quand j’ai commencé le correcteur grammatical, je me suis à nouveau posé la question du choix de mettre “aller” dans le premier groupe, et ça m’a paru cohérent et logique de confirmer le choix initial.

  • [^] # Re: bien que + subjonctif ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 4.

    s/étonnant/étonnamment/

  • [^] # Re: Il y a un mais !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 10.

    Hmm… Moi, je contournerais la difficulté en escamotant le problème. :)

    Un sot portait dans un seau le sceau du saint père, le sot fît un saut et les trois tombèrent

  • [^] # Re: Super boulot !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 7.

    Je ne connais pas l'architecture interne de ton moteur, mais pour la présence des mots ne peux tu pas avoir deux dictionnaires (disons D1 et D2) puis, suivant une option, tu testes la présence du mot dans D1 ou bien dans un des dico de la liste [D1; D2] ? Cela demanderait trop de changement de code que le test de présence se fasse sur une liste plutôt qu'un dico fixe donné ?

    On pourrait bien sûr faire ça, même si rien n’est prévu pour ça à l’heure actuelle. Ce ne serait pas très difficile. J’ai envisagé de le faire, mais pour ceux qui veulent l’anglais avec le français.

    Le problème de cette solution, c’est que tu multiplies le temps d’examen de chaque mot par le nombre de dictionnaires que tu as. Pour chaque mot, tu lances la recherche à partir de zéro dans un graphe de mots. Très coûteux en ressources donc.

    L’autre problème est culturel. Vouloir refuser « les néologismes et autres bizarreries », c’est une chose; se mettre d’accord sur la place du curseur sur ces questions en est une autre. Les gens sont très divisés sur l’acceptable et l’inacceptable… Il suffit de voir tout le barouf sur “ognon”… “Ognon”, c’est un sacrilège. “Fake news”, non. Ou l’inverse. Ça dépend des personnes.

    Je prends un exemple. De nos jours, presque tout le monde ou presque écrit “décrédibiliser”… Pourtant, il existait un mot plus court que tout le monde semble avoir oublié en quelques années: “discréditer”. À mes yeux, “décrédibiliser” est néologisme superflu. Mais ça a fini par rentrer dans les dictionnaires. Ai-je eu tort de céder?

  • [^] # Re: Il y a un mais !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 10.

    Absolument. La grammaire et l’orthographe sont des questions moins unanimes qu’on le pense en général. Si vous avez Le bon usage de Grevisse, qui est la référence la plus complète en matière de français, vous trouverez des exemples où les grammairiens hésitent, ne sont pas d’accord, des tas de citations où les auteurs décident de passer outre certaines règles, au point que ça devient du coup tolérable. La langue pullule de contradictions.

    Cela dit, mes choix consistent surtout à placer un curseur de tolérance sur les faux positifs. C’est surtout le potentiel du correcteur qui dicte les choix.

    Quant au choix de placer “aller” dans le premier groupe, ça me paraît être sans importance. Il y a d’autres verbes irréguliers dans le premier groupe.

  • [^] # Re: bien que + subjonctif ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 9.

    Oui, exact.

    Et étonnant non, Grammalecte ne signale rien sur ce point. Je pensais qu’il y avait une règle pour ça, mais non. Je viens de vérifier dans les archives si j’ai un jour créé une règle concernant ce point et l’ai supprimée par la suite, mais non. Il me semblait pourtant l’avoir faite… (Parfois, je suis persuadé d’avoir fait une chose qui n’a pas été faite.)

    Ou bien je l’ai faite, puis je l’ai supprimée aussitôt. Car il faut quand même être prudent, on peut aussi écrire aussi:

    Je me doute bien que vous avez trouvé la réponse.
    Nous pensions bien qu’il y avait une entourloupe derrière cette affaire.
    Je sens bien que je suis couché et que je dors… (Le Horla)
    Que va-t-il faire de son bien ? Bien qu’il a hérité de son oncle, notez bien.
    Il sait bien qu’il reviendra.

    Je m’y mets.

  • [^] # Re: synergie pour (notamment) étiquetage sémantique

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 3.

    Merci pour l’info.

    « n’est‐ce pa ? » → « pas »

    Je plaide l’innocence. Le mot est complet dans mon brouillon. En revanche, comme j’ai tendance à ne pas forcément mettre d’espace avant les ponctuations sur les écrits destinés au Web, je pense qu’un des correcteurs a effacé le “s” par mégarde en ajoutant l’espace.

    mieux tenues et complètes que celle pour LibreOffice » → « plus complètes » ?

    Oui, en effet. Cette fois, l’erreur vient bien de moi.

  • [^] # Re: Emacs et latex?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 2.

    Je n’utilise pas Emacs, je n’ai pas testé le module Flycheck.
    En ce qui concerne LaTeX, que je n’utilise pas non plus, il y a pour l’instant quelques règles pouvant traiter les balises LaTeX, mais je ne sais pas si l’auteur du module Flycheck a pensé à activer l’option “latex”.

    Pour l’instant, il n’y que trois règles. Tout ce qui correspond à quelques motifs est effacé en interne pour la correction. Les motifs sont :

    \\[a-z]+
    
    \\[,;/\\]
    
    \{(?:abstract|align|cases|center|description|enumerate|equation|figure|flush(?:left|right)|gather|minipage|multline|quot(?:ation|e)|SaveVerbatim|table|tabular|thebibliography|[vV]erbatim|verse|wrapfigure)\}
    

    Il faudrait qu’un utilisateur de LaTeX se penche sur la question.

  • [^] # Re: Super projet

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 6.

    Le mot “anti-constitutionnelle” n’est pas dans le dictionnaire. Il l’est seulement dans sa forme soudée. Inexistant, donc non étiqueté, donc pas de grammaire vérifiable. Avec la graphie soudée, ça marche. Quant au dictionnaire orthographique, il ne signale rien par prudence: si les deux mots d’un mot composé existent, il ne signale rien lui non plus.

  • [^] # Re: synergie pour (notamment) étiquetage sémantique

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 7.

    Wiktionnaire fait partie des dictionnaires de référence qu’on consulte souvent, mais nous n’avons pas de synergie. Malheureusement, leur formatage ne permet guère une récupération utile et nos étiquettes diffèrent, ainsi que notre politique d’intégration. Encore que pour les étiquettes sémantiques, je n’ai pas essayé.

    ton calcul d'indice de fréquence m'intéresse pour un projet personnel

    OK, je viens de corriger un bug de longue date sur ce point.
    Cela dit, nos données de calcul souffrent de lacunes:
    — Google Books et Wikisource ne contiennent pas les textes les plus récents,
    — Wikipédia contient des mots plus récents, mais peu de vocabulaire oral.

    Dans les deux cas, les données sont tellement massives que je tronque les résultats en équeutant la longue traîne pour la taille des fichiers soit raisonnable (malgré cela, ces fichiers de données pèsent plus de 90 % du projet Grammalecte).

  • [^] # Re: Dictionnaire hunspell

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 7.

    Est-ce que vous êtes lié avec les décisions de dicolecte ? (vous partagez le domaine…)

    Oui, c’est moi qui gère ça.
    En effet, depuis la version 6, les dictionnaires pour Hunspell n’intègrent plus les données grammaticales, tout simplement parce que ça ne sert plus à rien pour LibreOffice, Firefox et Thunderbird.
    J’ignorais qu’il existait des gens pour se servir de ces données directement via Hunspell.

    Donc, je peux reproduire les dicos pour Hunspell avec ces étiquettes si vous le souhaitez.

    Ou vous pouvez jeter un coup d’œil à l’interface en ligne de commande de Grammalecte (cli.py).
    Avec le point d’interrogation, vous pouvez demander la nature grammaticale d’une liste de mots.
    Comme ça:
    CLI

    En plus, vous n’avez pas besoin d’apprendre les codes grammaticaux, ils sont traduits pour vous. :)

  • [^] # Re: Super boulot !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 10.

    Sur un plan pratique, tu maintiens désormais 2 moteurs (Python et Javascript) si j'ai bien compris, même 3 vu que Firefox et Thunderbird ont un moteur différent. C'est gérable sur le long terme ? Il n'y a pas un risque d'abandon de la version Python ?

    Deux moteurs: un en Python, un JavaScript.
    Quatre interfaces: Firefox, Thunderbird, LibreOffice, texte.

    Le moteur JS n’est pas standardisé, parce qu’il fait appel à des spécificités de Firefox. Mais avec le temps, quand JS sera un langage mature, ça devrait aller mieux.

    Si la charge devenait trop lourde, ce n’est certainement pas la version Python qui en pâtirait. C’est la version de référence. LibreOffice reste mon chouchou. :)

    Comment est-il possible d'utiliser Grammalecte depuis un logiciel tiers, au hasard en Python ? Comme une bibliothèque ? La dernière campagne parlait d'un mode serveur si mes souvenirs sont bons, est-ce la façon de faire ? Peut-on trouver de la documentation sur le sujet ?

    C’est utilisable en Python. Mais la doc est plus que rudimentaire, voire inexistante. Je vais travailler à ça pendant la campagne. L’API est encore de bas niveau pour des tas de raisons, mais j’envisage de simplifier ça aussi.

    Question liée à la précédence : il y a-t-il moyen d'utiliser des fonctions internes, je pense en particulier à la possibilité de retrouver la forme canonique d'un mot ? Ça pourrait m'être très utile.

    Le dictionnaire binaire indexable peut fournir les lemmes de tous les mots, ainsi que leur nature grammaticale. Le lexicographe se sert de ça:
    Lexicographe

    Pour ma part je préférerais avoir un mode strict qui refuse les néologismes et autres bizarreries sur le web justement (pour choisir moi même ce que je souhaite garder ou non), est-ce qu'il serait possible de faire un mode plus ou moins laxiste (une sorte de liste déroulante avec un niveau de ce qui est accepté) ?

    Malheureusement, les dictionnaires n’acceptent que 2 possibilités: un mot est présent ou absent. Bref, c’est compliqué, et même si c’était faisable, ce serait un travail de titan.

    Je vais faire un questionnaire sur l’avenir du dictionnaire plus tard, pour recueillir les avis.

  • [^] # Re: Il y a un mais !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 9.

    Ce n’est pas une erreur de ma part. C’est délibérément que j’ai classé “aller” dans le premier groupe. J’avoue que je ne suis plus sûr des raisons précises, car la décision fut prise il y a si longtemps… depuis le début en fait. Si j’ai bonne mémoire, c’est la forme de son participe passé qui m’a poussé à cette décision, pour éviter certaines confusions du correcteur.
    C’est le seul verbe qui a subi une classification non standard si ça peut vous rassurer. Il faudrait que je vérifie si ça a toujours du sens.

  • [^] # Re: pertinence de l'article

    Posté par  . En réponse au journal [Bookmark] Le coût écologique d’internet est trop lourd, il faut penser un internet low-tech.. Évalué à 7. Dernière modification le 03 juin 2017 à 10:18.

    Les experts ont tellement raison et les autres experts ont tellement tort…

    Le problème des arguments superficiels et fallacieux, c’est qu’il y en a de tous les côtés. Beaucoup se figurent que ce qui est cohérent est vrai, que ce qui est «prouvé» existe forcément dans la nature tel qu’on l’imagine, que la vérité est d’un seul côté, que ceux qui comprennent ce dont ils parlent ont nécessairement raison…

    Mais ce qui est insupportable, c’est de devoir subir cette tyrannie de prétendus savants qui se figurent que leur vérité est prescriptive et que ceux qui la refusent doivent quand même s’y soumettre au nom de leur science.

    Autrefois, c’était l’Église et les monarchies « de droit divin ». Eux aussi comprenaient ce dont ils parlaient, ils avaient médité longuement leurs mensonges et les avaient soutenus envers et contre tout. Qu’est-ce que ça valait? Rien. C’était de la merde.

    L’esprit perçoit souvent les choses en filtrant ce qu’il n’a pas envie de voir.

    On devrait mettre tous les économistes sur une île déserte et observer ce que ça devient.

    un minimum de compréhension de l'économie.

    Peut-on comprendre «l’économie» sans comprendre les hommes? J’en doute. Comme la psyché des hommes changent et divergent selon les cultures, qui elles-mêmes évoluent avec le temps…
    Les économistes seraient-ils de si fins psychologues? J’en doute.

    Il me semble que le souci actuel de «l’économie» ne vient que des énormes problèmes suscités par le souci permanent de l’argent et sa répartition tellement inégalitaire qu’il s’agit plus d’une forme de domination et de servitude politiques qu’une belle abstraction sur les échanges «librement» consentis entre les hommes.

    Rien que le choix de la manière dont l’argent est généré et qui gère cette genèse est une question hautement politique étonnamment (adverbe ironique) peu discutée politiquement malgré cela (enterrons la question, il ne faut surtout pas que les peuples s’y intéressent, pensent les experts).

    Toute l’analyse économique dont on nous bassine repose donc sur un choix politique non discuté imposé comme il s’agissait d’une évidence. Heureusement les économistes ne sont pas tout à fait comme des prêtres, et le dogme actuel est vivement contesté sans qu’on soit persécuté pour hérésie… De nos jours, l’hérésie se fait seulement insulter et discréditer par toutes sortes de prêcheurs relayés par les médias.

    Par ailleurs, quel crédit accorder à la science de ces prétendus savants? Rien ne garantit l’honnêteté des économistes. Si j’ai bonne mémoire, Inside Job montrait que les économistes étaient achetables et vendaient des études mensongères pour certifier ce que les payeurs avaient besoin de prouver.

    Dans un monde capitaliste, il n’y aucune raison de donner la vérité gratuitement. La vérité a beaucoup de valeur. Pourquoi en faire profiter tout le monde? Ceux qui ont inventé le concept des subprimes pour refiler leurs créances pourries se sont bien gardés d’expliquer leurs magouilles. Quand le mensonge est rentable, il n’y aucune raison qu’on donne la vérité. Et si la science est payée par des donneurs d’ordre qui ont intérêt à maintenir l’état de fait, il n’y a aucune raison de croire cette science vraie.

    À mes yeux, aujourd’hui, «l’économie» est une prescription politique imaginée pour façonner l’esprit des hommes et modifier la culture selon un dogme parfaitement discutable, et la pression est très forte.

    Ça ne veut pas dire que je crois pour autant ce que disent les contestataires. Dans un monde politique, on essaie de façonner l’économie dont on a besoin pour assurer sa domination. Autrement dit, pour imiter Clausewitz, l’économie est la continuation de la politique par d’autres moyens.

  • [^] # Re: Petite remarque sur l’interface

    Posté par  . En réponse à la dépêche G’MIC 2.0 : un second souffle pour le traitement d’images libre. Évalué à 7.

    Dans ce cas, pourquoi pas un simple menu ?
    Ça fait gagner beaucoup de place et ça évite d’avoir à scroller/cliquer/ouvrir/fermer… Ça va bien plus vite, il n’y pas besoin de cliquer sur les catégories.

  • # Petite remarque sur l’interface

    Posté par  . En réponse à la dépêche G’MIC 2.0 : un second souffle pour le traitement d’images libre. Évalué à 3.

    Beau travail. Je suis intéressé par cette amélioration radicale des performances, et j’ai hâte de voir arriver ça dans Krita.

    Une remarque cependant sur l’interface. La longue liste à sous-menus a quelque chose de rébarbatif à mes yeux: elle est bien trop longue, et comme on peut ouvrir ou fermer les sections déroulantes, il est difficile de mémoriser visuellement l’emplacement des filtres qu’on cherche. Surtout que les sous-menus ont tendance à disparaître en bas ou en haut; ça rend la navigation un peu difficile.
    Ne serait-il pas préférable de segmenter la liste globale et de sélectionner les filtres avec des onglets verticaux?

    Tentative de schéma:

    /--------------------+-----------------------\
    | Array and tiles    | liste de filtres      |
    +--------------------+                       |
    | Artistic           |                       |
    +--------------------+                       |
    | Black and white    |                       |
    +--------------------+                       |
    | Colors             |                       |
    +--------------------+                       |
    | Contours           |                       |
    +--------------------+                       |
    | etc.               |                       |
    |                    |                       |
    |                    |                       |
    |                    |                       |
    |                    |                       |
    |                    |                       |
    |                    |                       |
    |                    |                       |
    
  • # La réponse…

    Posté par  . En réponse au message Droits de lecture/écriture. Évalué à 3.

    On m’a donné la réponse sur la liste de Fossil.

    En fait, il s’avère que Fossil se lance par défaut dans un chroot jail s’il est lancé par root.
    Donc, trois solutions:

    Si on est content du chroot jail, faire:

    mkdir dev
    mknod dev/null c 1 3
    mknod dev/urandom c 1 9

    Si on n’est pas content du chroot jail, lancer le serveur avec l’option --nojail…

    Ou bien, ne pas lancer le serveur avec root mais avec un autre utilisateur. (Option retenue.)

    L’ironie de l’histoire, c’est que je voulais d’abord tester en root pour ne pas être ennuyé par les questions de droit…

  • [^] # Re: etrange tes commandes

    Posté par  . En réponse au message Droits de lecture/écriture. Évalué à 1.

    Oui, il faut d’abord ouvrir un dépôt, puisque le serveur se rapporte à un dépôt.
    Ouvrir un dépôt crée les fichiers selon le dernier état du dépôt et crée un fichier temporaire qui signale que le dépôt est ouvert avec des données qui lui sont utiles.

    Le dépôt a été initialisé et rempli avec les fichiers sur mon PC. Puis je l’ai copié sur le serveur, l’ai rouvert et lancé le serveur.

    Avec Fossil, il n’y que 3 fichiers pour tout gérer:
    — l’exécutable,
    — le dépôt, qui est un fichier SQLite,
    — un fichier temporaire SQLite, quand le dépôt est ouvert.

  • [^] # Re: utiliser un autre gestionnaire de depot ?

    Posté par  . En réponse au message Droits de lecture/écriture. Évalué à 1.

    Ma réponse sur Veracity était ironique. Je connais bien sûr Git, mais je veux utiliser fossil.

  • [^] # Re: utiliser un autre gestionnaire de depot ?

    Posté par  . En réponse au message Droits de lecture/écriture. Évalué à 2.

    Le seul gestionnaire décentralisé et open source plus récent, c’est Veracity… :D
    C’est vraiment mieux ?

  • # L’un est douteux, l’autre l’est totalement

    Posté par  . En réponse au journal Un président néo-libéral est-il moins pire qu'une présidente xénophobe ?. Évalué à 6.

    Je ne vois pas ce qu'elle pourrait faire de plus dangereux que lui.

    Ce que fait Erdogan est un bon exemple d’un gouvernement d’extrême droite : purge dans l’administration… mettre ses amis aux manettes… répression… association avec les religieux… bridage de la presse et du web…
    Non merci. Très peu pour moi.

    Qui détruit la planète, les éco-systèmes […]  ?

    La surpopulation.
    La plupart des religieux étant des natalistes forcenés, Le Pen et son combat contre le «grand remplacement» sont la pire des solutions.

    passage au franc

    C’est un autre problème. On peut vouloir l’indépendance de la France sans tomber dans la xénophobie. Il y a d’autres partis que le FN pour ça. Donc, non, même si on est eurosceptique.

    Sur quel point le FN apporte-t-il des réponses crédibles?
    À ma connaissance, sur rien… Même sur leur cœur de cible, ils sont mauvais. Même sur ce qu’ils pourraient faire correctement, ils ne prennent pas la peine de faire des réponses cohérentes… ils s’en foutent. Ce sont des trolls xénophobes qui appâtent les électeurs mal informés avec des conneries.

    Quant à Macron, je n’attends pas grand-chose de lui, mais à mes yeux il a le bénéfice du doute. Pas un gros doute, mais bon, sait-on jamais?… Une bonne surprise n’est pas impossible, même si elle est improbable.

    moins pire

    «Il faut insistir sur l’apprendage du français», même au FN apparemment…