Ext3 est un des systèmes de fichiers les plus populaire dans le noyau Linux. Mais il ne permet pas de gérer des partitions de l'ordre du téra-octet (NdM : maximum de 16Go à 2To pour un fichier et de 2 à 32To pour une partition). Il devient évident que dans ce siècle, cela devient problématique. C'est avec cette constatation en tête que les développeurs du noyaux Linux viennent de « libérer » la première mouture de test à échelle humaine de la version ext4.
Il faut dire que Andrew Morton, un développeur bien connu (pour son kernel -mm), a déjà ajouté le nouveau système de fichier expérimental depuis le 10 octobre 2006.
Les possibilités de ce nouveau système de fichiers sont le support pour un stockage de 1024 péta-octets par volume. Un péta-octet est égal à 250 (deux à la puissance cinquante) octets. Il ne faut pas se tracasser, il y a bien des établissements qui utilisent le péta-octet comme unité normale de stockage (un exemple est la machine à remonter le temps de l'archive internet...).
Ext4 intègre également des nouveautés contenues dans les nouveaux systèmes de fichiers tels que Reiser4, JFS, etc. C'est également un système de fichier journalisé, ce qui permet de récupérer des données « perdues » bien plus facilement. Dans la lignée des ext, ext4 est rétro-compatible avec ext3. Il est donc possible de monter une partition ext4 en tant que ext3, on ne perd que la puissance des nouvelles possibilités.
Le nouveau système de fichiers est dans le noyau 2.6.19rc1-mm1. Si tout fonctionne comme prévu, il est espéré que ext4 soit pleinement opérationnel d'ici 6 à 9 mois. Comme toujours, si vous souhaitez tester ce filesystem, il est recommandé de sauvegarder vos données au préalable.