Journal Le recule sur la reforme du lycée ou comment éviter un "mai 68"

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-7
16
déc.
2008
Cher journal,
Hier, le volte-face de Xavier Darcos en a surpris plus d'un et probablement notre ministre de l'éducation lui-même.
Certains y voit un recule face à une peur du spectre des violences grecs.

Personnellement , j'y vois que Sarkozy a réussi à réunir en l'espace de 6 mois tous les ingrédients concordant qui ont fait le mouvement de mai 68:
- Un mouvement de contestation étudiant.
- Un mouvement de contestation ouvrier.
- Un mouvement de contestation dans le média publique. L'époque de De Gaule, c'était spécialement les journaliste de l'ORTF qui ne supportait plus la main du pouvoir.

A notez que notre actuel président a su agrémenter cette recette d'un fond de crise économique, d'un mouvement de contestation à la poste.

Sarkozy a dit qu'il voulait enterrer le spectre de mai 68. Il semble bien partie pour le ressusciter !
  • # attente de un an, et pas annulation

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Tout le monde dans le milieu de l'éducation convenait que la réforme du lycée était menée trop vite.

    Qu'il y allait donc avoir des soucis d'orientation des élèves de 3ème et des tas d'autres soucis pour la préparation de la rentrée 2009.

    De nombreuses associations (parents, enseignants etc...) avaient réclamé un report de cette réforme afin de la mettre en oeuvre intelligemment et non pas dans la précipitation. (je ne parle pas ici de ceux qui veulent tout simplement qu'il ne se passe rien et garder le lycée tel quel).

    Le ministre est allé dans le sens de ces demandes en reportant d'un an cette réforme. c'est un vrai soulagement.

    Est ce un recul ?
    Pour moi c'est juste la compréhension par les gens d'en haut que le temps scolaire, n'est pas le temps politique. Un cycle scolaire complet c'est 15 ans. On ne le réformera pas en un cycle politique de 5 années.

    La réforme aura-t-elle lieu ?
    Oui je le pense d'autant que maintenant on a le temps de la penser, d'y réfléchir et donc potentiellement d'en faire quelque chose de mieux que ce qui a été fait jusqu'à maintenant.
    • [^] # Re: attente de un an, et pas annulation

      Posté par  . Évalué à -1.

      Arf, j'avais pas pesé le poids du terme Recule ou Report. Il ne faut pas y voir une inspiration politique.
      En fait, mon propos n'est pas dire la réforme est bien ou non, ou elle va trop vite.

      C'est de souligner le fait que la politique du gouvernement à réussit à réunir un ensemble d'événement qui ont fait "Mai 68".

      Sarko n'est pas con à mon avis. Il a reporté cette réforme car il connait l'Histoire.

      La manœuvre visant à soumettre "le choix" de la suppression de la pub dans le service public par le directeur de France Television fait partie aussi d'une méthode pour se retirer de ce bras de fer sans en avoir l'air.
    • [^] # Re: attente de un an, et pas annulation

      Posté par  . Évalué à 0.

      du type qui telephonait au association lycéene de tenir bon car la reforme du CPE allait etre retirée ?
      avec la crise sa cote de confiance est remontée, il allait pas tout casser avec une reforme qui peut attendre 3 mois voire plus
      C'est juste du pragmatisme ,cette reforme allait etre de plus en plus impopulaire , autant faire semblant de negocier/graisser la pate a certains
    • [^] # Re: attente de un an, et pas annulation

      Posté par  . Évalué à 5.

      Mouais, "la compréhension par les gens d'en haut".

      Comme on dit, ils comprennent vite, mais il faut leur expliquer longtemps...
      Cette "réforme", de la façon dont elle a été menée, démontre clairement la gestion catastrophique de l'Education Nationale, et de l'Etat en général par ce gouvernement. On navigue à vue, au gré des "ressentis" et autres "impressions", sans cap clair et partagé. Cela fait pourtant longtemps que tout un tas de partie prenantes dans l'Education, parents, élèves, profs, chefs d'établissement, administratifs, concepteurs de programmes alertent X.D de du caractère prématuré de l'application du réforme en seconde.
      N'importe quel personne censée peut s'en rendre compte : les élèves de 3ème sont perdus, personne ne peut les aider dans leur orientation puisque personne ne sait ce qu'il y a dans les cartons, tout s'est fait sans aucune info sur ce que devient le cycle 1ère/terminale (alors qu'il juste un "petit" lien entre la seconde et celui-ci).

      Ce ministre est une caricature, à croire qu'il cherche à ravir le titre du plus mauvais ministre de l'EN, et pourtant ce n'est pas faute d'avoir eu des pointures en la matière.
  • # IUT

    Posté par  . Évalué à 1.

    Ça donne un an de sursis pour la survie des IUT, c'est pas si mal.
    • [^] # Re: IUT

      Posté par  . Évalué à 3.

      Non ca n'a rien a voir
      La LRU est passé contrairement à la réforme des lycées.
      En meme temps, les directeur d IUT etaient content de la LRU jusqu'a ce que ca leur retourne dans la gueule et qu ils essayent de manipuler les étudiants (et les enseignants) à faire la greve pour les sauver. Je trouve ca tres malsain.
      • [^] # Re: IUT

        Posté par  . Évalué à 1.

        Heu, je dois confondre les réformes alors.

        Au temps pour moi.
  • # Trois axes de réflexions que m'inspire ce journal...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Je ne sais pas pour vous, mais moi, je suis né 10 ans après 68. Je ne connais que de nom et par le peu que j'ai retenu de l'histoire.
    Je ne m'intéresse pas beaucoup à la politique et l'histoire, je l'avoue, mais je vote, j'ai des opinions et des avis. Pour moi, mai 68 est comme la chute du mur de Berlin pour un jeune qui serait au collège : quelque chose de vague, qui s'est passé avant sa naissance, et dont il se moque un peu. Mai 68 est pour moi le passé et j'ai l'impression que tout le monde en parle sans vraiment savoir ce que c'est. On en parle, mais moi, je ne me sens pas concerné. J'ai 30 ans, je travaille, mais je vois la situation actuelle et essaie d'envisager le futur. Je suis bien d'accord du fait qu'il faille tirer enseignement du passé, mais de là à sans cesse parler de "Mai 68" sans cesse. Et la politque des années 80? Et celles des années 90 ou 2000? Ce sont aussi ces politiques qui ont fait que l'on est là où l'on est aujourd'hui, tant au niveau national que mondial. Pourquoi sans cesse recasser le passé au lieu de proposer quelque chose pour le futur?

    Oui, il faut réformer l'éducation nationale. <ma vie>J'ai été étudiant, j'ai fais de longues études, et quand j'ai été confronté au monde du travail, j'ai vu que je n'avais pas été préparé à ça par mes études, mais par mon expérience personnelle à côté (stages). Quand on fait des études où les stages ne sont pas obligatoires et qu'on ne fait pas de job d'été à côté (c'est le cas d'amis à moi), quand on finit ses études, on ne connait rien du monde réel. On n'a aucune connaissance du monde professionel. Les IUT ou BTS forment mieux, il me semble. Mais ce sont des études courtes. Les études universitaires, elles, s'apparentent à un engrenment de savoir et une faible partie aura une thèse et travaillera dans la recherche. Le reste? Il y en a qui comme moi, change d'orientation et passe de la biologie à l'informatique pour "finir" en SSII. Les études universitaires apportent un savoir mais n'aident pas vraiment dans la vie de tous les jours, si ce n'est la capacité de réfléxion acquise au cours des années...</ma vie>
    Réformer le collège ou le lycée? Mais quand on ne sait déjà pas quoi faire de sa vie en entrant à la fac, comment le savoir si jeune? En développant des stages, des contacts avec le monde professionnel? Je n'ai pas de solutions toute faite, je lance plus le débat.

    Sinon, pour moi, une vraie réforme serait d'apprendre la bureautique et l'informatique et pas "Word/Excel" parce que c'est ce qui est utilisé en entreprise. C'est quand on apprendra des concepts informatiques et qu'on utilisera des logiciels divers et variés (propriétaires ou libres) pour montrer la diversité et l'adaptabilité nécessaire en informatique, qu'il y aura un grand pas de fait dans l'éducation. Un grand pas à faire, qui serait déjà pas mal.
    • [^] # Re: Trois axes de réflexions que m'inspire ce journal...

      Posté par  . Évalué à 4.

      ton pere ce ne serait pas Obama par hasard ?
    • [^] # Re: Trois axes de réflexions que m'inspire ce journal...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

      Je suis bien d'accord du fait qu'il faille tirer enseignement du passé, mais de là à sans cesse parler de "Mai 68" sans cesse.

      Surtout vu ce que les soixante-huitards ont fait après avoir pris un mois de vacances, à leur place je ne la ramènerai pas trop. La destruction du modèle social français, le chômage, les inégalités sociales, ce sont les jeunes de mai 68 qui l'ont fait. Les "vieux" fiers de leur Mai 68? Je leur mettrai bien quelques baffes pour ce qu'ils ont fait non pas pendant un mois qui a fait peu d'avancées sociales, mais les 40 années suivantes qui ont fait beaucoup de reculs sociaux (et surtout d'inégalités)

      Et leur fierté pour 1 mois, c'est assez rigolo : question durée, le mouvement a duré 1 an, 12x plus longtemps, en Allemagne (et les conséquences sociales encore plus désastreuses, comme quoi plus on est "contre le système" et plus le système va dans l'autre sens...), petits joueurs les français. Ca sent plutôt les vieux souvenirs "c'était mieux avant" que de vrais actes militants.

      Je vous conseille fortement de voir "Die Fetten Jahren sind vorbei" ( http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=56870.html le nom en "français" est pourri, la traduction du titre pourrait être "Le temps des vaches grasses est terminé") sur le sujet de la désillusion des jeunes quand ils se confrontent à un ancien soixante-huitard : ce n'est pas un film à grand spectacle, mais "art et essai" qui montre la désillusion de la jeunesse actuelle (qu'elle soit allemande ou française, c'est pareil de ce côté)
      • [^] # Re: Trois axes de réflexions que m'inspire ce journal...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        Surtout vu ce que les soixante-huitards ont fait après avoir pris un mois de vacances, à leur place je ne la ramènerai pas trop. La destruction du modèle social français, le chômage, les inégalités sociales, ce sont les jeunes de mai 68 qui l'ont fait. Les "vieux" fiers de leur Mai 68? Je leur mettrai bien quelques baffes pour ce qu'ils ont fait non pas pendant un mois qui a fait peu d'avancées sociales, mais les 40 années suivantes qui ont fait beaucoup de reculs sociaux (et surtout d'inégalités)

        Je ne vois pas en quoi le fait qu'une minorité de jeunes gens se rebella contre le gouvernement est à la base de la destruction du modèle sociale français, du chômage et des inégalités sociales. Le mouvement de Mai 68 fut principalement social et culturel, non économique. Le mouvement dans le fond n'a pas trop été suivi, normal ce n'était qu'une minorité, je ne vois pas du tout en quoi il est responsable de quarante années de régressions.

        Des arguments plutôt que des constatations discutables seraient les bienvenus.

        Le deuxième paragraphe montre bien un ressenti plutôt qu'une rationalisation, la discussion risque d'être dur. Ceci dit, je voudrais bien connaître ces conséquences désastreuses, sont-elles de plus vraiment dues au mouvement ?

        Il ne faut pas croire aveuglément ce que dit M. Sarkozy, Mai 68 n'est pas responsable de la faim dans le monde, de la pauvreté, de la pollution et de la mort du chien de Mme Durand...
        • [^] # Re: Trois axes de réflexions que m'inspire ce journal...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Pour (un peu) préciser :

          Le mouvement dans le fond n'a pas trop été suivi, normal ce n'était qu'une minorité, je ne vois pas du tout en quoi il est responsable de quarante années de régressions.

          Il a donné du grain à moudre à la droite "surtout ne pas tomber comme ces larves de Mai 68 qui ne proposent rien". D'ailleurs Sarko en a fait une bonne démonstration. Au final Mai 68 a fait plus de mal que de bien, est-ce bien pour notre démocratie? Je ne le pense pas.

          Le mouvement dans le fond n'a pas trop été suivi

          Ben oui, ce n'est pas en disant "peace and love" qu'on fait avancer le choses.
          Il n'y a pas que le mouvement dans le fond qui n'a pas été suivi, c'est le mouvement tout court qui n'a rien fait.

          Je te conseille toujours le film sus-cité, le quadra ayant fait Mai 68, et en tirant comme conclusion grosso-modo "les revendications non faisables et les partouzes c'est sympa quelques temps, mais après on se marie et on a des enfants, et il faut nourrir sa famille, donc on vote à droite".

          Une bonne partie de ce qui ont "fait" Mai 68 votent aujourd'hui à droite, et c'est ce qui me donne plutôt l'impression du mois de vacances que d'un mouvement (de fond ou pas).
          • [^] # Re: Trois axes de réflexions que m'inspire ce journal...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Dommage qu'on ne puisse pas éditer ses posts.

            Il en reste la partie "contestation de l'autorité" qui a sans doute apporté pas mal, mais j'en suis même pas très sûr : il a fallut attendre 10-20 ans pour que certaines autorités (mari supérieur à la femme etc...) disparaissent. Est-ce que Mai 68 a apporté sa pierre à l'édifice? Sans doute un peu. Mais il aura fallu attendre très longtemps pour en voir les résultats.
          • [^] # Re: Trois axes de réflexions que m'inspire ce journal...

            Posté par  . Évalué à 3.

            Je ne pense pas que je vais nourrir ma famille en votant à droite, moi !
          • [^] # Re: Trois axes de réflexions que m'inspire ce journal...

            Posté par  . Évalué à 5.

            Ne pas mettre tout le merdier actuel sur le dos des quadras.
            J'en suis ! Et en 68 j'avais 3 ans. Je m'excuse de ne pas m'être impliqué suffisamment mais par pitié ne me faite pas porter le chapeau de l'égoïsme des copains du nabot.

            Ensuite toutes ses réformes sont pilotés sur les principes suivants :
            - profiter de tout fait divers utilisable pour lancer une réforme à la mord moi le noeud. Ça occupe l'espace mediatique et ça permet au passage de casser quelques acquis sociaux ou de favoriser quelques copains.
            - démolir tout ce que la classe ouvrière à pu conquérir depuis Germinal.

            Mai 68 c'est un repère chronologique pour rassurer. C'était pas si dramatique avant finalement. Et puis ça permet de récupérer tous les bigots qui rêvent d'envoyer en enfer tout ceux qui n'ont pas besoin de béquille religieuse.
    • [^] # Re: Trois axes de réflexions que m'inspire ce journal...

      Posté par  . Évalué à 1.

      Sinon, pour moi, une vraie réforme serait d'apprendre la bureautique et l'informatique et pas "Word/Excel" parce que c'est ce qui est utilisé en entreprise.

      <aigri>Haha, comme l'enseignement d'informatique proposé par l'EPI et l'ASTI qui a été tant décrié ici ?</aigri>

      cf. https://linuxfr.org/~akauffmann/27491.html
  • # Le recul de l'orthographe dans les journaux

    Posté par  . Évalué à 8.

    Ou comment éviter les faux te d'or taux graff
  • # Une différence majeure

    Posté par  . Évalué à 10.

    Tu oublie une différence majeure,
    En mais 68, la France vivait une prosperité, mais dans une société conservatrice, les jeunes ne se rebellait non pas car ils avait peur de l'avenir mais car ils était prisonnier du carcan de la société conservatrice
    -Cravatte et cheveux court obligatoire à l'université
    -Juppe de rigueur pour les demoiselles
    -école non mixte ( ou rarement)
    -peu d'accès à la contraception
    -Les filles sont prié de se marier et de faire des enfants en sortant de l'école
    -Je ne parle même pas des droits des minorités sexuelles ( LGBT toussa)
    Par contre
    -Plein emploi
    -Les jeunes qui en 68 ont commencer à travailler avec un Bac sont aujourd'hui cadre Sup ( Me souviens du père d'un copain directeur d'une agence banquaire avec juste un Bac)
    en 2008, ça fait 20 ans que l'Europe vit une crise économique ( enfin non au bout de 20 ans c'est dur de parler de crise) les droits sociaux regressent
    -Un Mec peut se permettre d'aller à la Fac en Juppe et d'avoir les cheveux long
    -Une fille peut dire qu'elle à pas envie d'avoir des gosses à 25 ans mais de devenir cadre sup
    Par contre
    -On connait tous des jeunes-ingénieurs qui ont plus d'un ans de chomage dans les pattes
    -Il y a des jeunes qui enchaine des stages à 300 Euros pendant des années malgré un Bac+5
    -Lorsqu'un jeune diplomé d'université voir de grande école trouve un travail, il est content de dégager 1500 Euros Net avec un CDD d'un an, et peu de perspective de carrière

    Bref les raisons de la colère sont completement différente, il me sembe qu'a partir de la les comparaisons sont décalées
    • [^] # Re: Une différence majeure

      Posté par  . Évalué à 1.

      Pour résumé:

      En Mai 68, ils manifestaient pour ne pas DEVOIR bosser dans ce moule sociétal

      En 2008, on manifeste pour POUVOIR bosser
      • [^] # Re: Une différence majeure

        Posté par  . Évalué à 10.

        En 2008, on manifeste pour POUVOIR bosser

        Pas tout à fait : de l'argent nous suffirait.

        Article Quarante-Deux : Toute personne dépassant un kilomètre de haut doit quitter le Tribunal. -- Le Roi de Cœur

    • [^] # Re: Une différence majeure

      Posté par  . Évalué à 3.

      >En mais 68, la France vivait une prosperité, mais dans une société conservatrice, les
      > jeunes ne se rebellait non pas car ils avait peur de l'avenir
      > mais car ils était prisonnier du carcan de la société conservatrice

      Le rejet du liberalisme chez certains qu'on voit réapparaitre. Peut-être un signe de cette révolution culturelle.

      On pourrait dire que les conservateurs d'aujourd'hui, ceux sont ce qui maintienne des idées:
      comme: "Consommez, toujours et toujours plus."

      Je pense que Mai 68 comme beaucoup d'autre événement de l'Histoire sont généré par la concordance de plusieurs événements.

      Je ne dis pas que çà va être pareille. Vu qu'on ne part pas du même points.
      Mais les forces qui se mettent en place son semblable et à même de faire bouger ce point. C'est juste une question de référentielle.

      J'aurai pu faire l'analogie probablement avec d'autres événements de l'histoire Française.

      Et ne va pas croire que j'attends la révolution avec impatience.
      Je suis plus un centriste convaincu qui pronne pour un capitalisme morale et régulé (dans le genre Sarko mais plus dans les actes).
      De plus,j'ai un foyé avec une femme, un enfant, je vient d'acquérir une maison, une machine lavé. Bref, je me considère plus dans le camp des conservateurs.

      Par contre, je sens le changement et çà ne me plait pas.
      • [^] # Re: Une différence majeure

        Posté par  . Évalué à 2.

        Il y a beaucoup trop de "e" dans ta prose, en particulier pour les mots qui se terminent par "l", ça pique un peu les yeux, à force ...
        • [^] # Re: Une différence majeure

          Posté par  . Évalué à 3.

          Quand je prends pas le temps de me relire 36000 fois. Je suis vraiment nul en orthographe.

          D'ailleurs, je me suis planté ce n'est pas "une révolutionnaire" mais "un révolutionnaire". ...
          • [^] # Re: Une différence majeure

            Posté par  . Évalué à -2.

            Franchement, c'est pas important... L'important et le fond, pas la forme (si elle ne dénature pas le fond ,ce qui est le cas chez toi)
      • [^] # Re: Une différence majeure

        Posté par  . Évalué à 3.

        > un capitalisme morale et régulé (dans le genre Sarko mais plus dans les actes)

        Ah ? Parce que même dans les mots, il prône un capitalisme moral et régulé ?

        Parce qu'un capitalisme moral et régulé, puisque ce serait selon toi du conservatisme, c'est déjà ce dans quoi on serait ?

        Hum... tiens, c'est marrant : je prône des choses plutôt semblables, je reconnais que le centre (les chrétiens démocrates, en France) semble le plus à même de les proposer... mais justement, je ne me considère ainsi pas du tout comme dans le camp des conservateurs, bien au contraire... je considère même que le centre pourrait bien être ce qu'il y a de plus à gauche (progressiste, selon mon utilisation du terme) dans le paysage politique français.
    • [^] # Re: Une différence majeure

      Posté par  . Évalué à 2.

      Par contre
      -On connait tous des jeunes-ingénieurs qui ont plus d'un ans de chomage dans les pattes


      Pas moi.

      J'ai entendu dire que les ingé en chimie avaient des difficultés en France, à part ça, de mon point de vue, ingénieur reste le métier le plus confortable quel que soit la situation politique ou économique d'un pays (on peut toujours choisir son camp, on est toujours utile).

      Master "d'ingénierie" ou autre, "ingénieur"-maitre, par contre, c'est une autre histoire.
  • # Erreur de date...

    Posté par  . Évalué à 2.

    C'est pas mai 68 qu'il va provoqué a la longue, mais juillet 1789 si ça continu : c'est pas en reportant qu'il va diminuer la pression, ça va juste continuer à monter en pression, lentement mais surement.

    Heureusement, les élections devraient permettre de crever l'abcès sans trop de dégâts. Espérons que pour une fois nous ayons un candidat sérieux.

    Et enfin, je suis d'accord, vivre dans le passé n'est pas une bonne chose, mais pour savoir où tu va, il est bien de savoir d'où tu viens, juste histoire de pas s'y retrouver au bout de la route...
    • [^] # Re: Erreur de date...

      Posté par  . Évalué à -2.

      >Et enfin, je suis d'accord, vivre dans le passé n'est pas une bonne chose, mais pour savoir
      > où tu va, il est bien de savoir d'où tu viens, juste histoire de pas s'y retrouver au bout de la > route...

      En fait, c'est tout à fait mon propos. Je ne juge pas. Je ne suis pas une révolutionnaire gauchiste et je n'attends pas un renversement du pouvoir avec impatience. Disons que je le crains plus qu'autre chose.

      Sarko a été élue et j'estime que pour le respect de la démocratie il doit rester au pouvoir si il ne fait connerie (dans le sens juridique ou morale ...).
      D'ailleurs, il n'est pas responsable de la crise économique ( même si il adhérait au idées du système qui est à l'origine de cette crise).

      Lorsque la majorette du PS a sorti qu'il allait tout brullé suite à sa défaite au présidentielle. J'avais eu encore plus de mépris pour elle qu'avant.

      Par contre, on ne peut que constater que la situation ressemble de plus en plus à la veille de mai 68.
      • [^] # Re: Erreur de date...

        Posté par  . Évalué à -1.

        > Sarko a été élue et j'estime que pour le respect de la démocratie il doit rester au pouvoir si il ne fait connerie (dans le sens juridique ou morale ...).

        À compter que son élection a été démocratique, ce qui est hautement discutable...

        Le premier tour n'a jamais fait que permettre aux gens d'exprimer une petite partie de leurs choix : le premier... à ce compte, Nagy-Bocsa n'a que 31,18% de légitimité : il est la plus forte minorité... youpi.

        Le deuxième tour n'a permis que d'exprimer un choix entre une paire, choisie du plus arbitrairement parmis moult autres, puisqu'on n'a pas permis d'ordonnancer ses préférences au premier tour, et qu'on est ainsi contraint de se limiter à un seul choix... rien ne permet alors de dire que la paire qu'on nous a servie au deuxième tour soit celle qui était la plus légitime, ie la plus consensuelle, au sens premier du terme (mon petit doigt me suggère que, non, plutôt pas).

        Franchement, si ce système apportait la légitimité, il faudrait reconnaître que le second tour de 2002 était légitime, quand bien même une écrasante partie de la population a énergiquement refusé le borgne, fût-ce parce qu'on ne lui a donné qu'un ersatz d'expressivité au premier tour ? C'est ridicule... Est-ce que la démocratie se limite à devoir suivre le choix d'une minorité, sous prétexte qu'on n'a pas le droit de dire qu'on n'est pas d'accord avec elle ? Bon, certes, dans le cadre du scrutin uninominal, oui, elle se limite à ça... puisqu'on n'a le choix qu'entre "Oui" et "Je suis contraint de la fermer" quand on nous demande si on veut tel ou tel candidat (et qu'en plus, on n'a le droit de dire "Oui" qu'une fois, et de la même manière).

        Maintenant, si on revient à 2002, on ne me fera pas avaler que la France était radicalement divisée entre le conservatisme paternaliste du corrèzien, et la verve beuglante du borgne... il n'y a qu'à regarder les résultats du second tour pour se convaincre que cette paire de candidats n'était pas forcément la plus représentative des opinions du peuple...

        La légitimité des élections uninominales, c'est du flan : la loi reconnaît Nagy-Bocsa comme légitime, mais impliquer le peuple là-dedans (par l'utilisation de "démocratie", ie le pouvoir au peuple), c'est pousser le bouchon sacrément loin...
        • [^] # Re: Erreur de date...

          Posté par  . Évalué à 2.

          "La démocratie est le plus mauvais système de gouvernement, à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'histoire.", Winston Churchill
          • [^] # Re: Erreur de date...

            Posté par  . Évalué à 2.

            Oui, enfin, il y a des degrés, dans la démocratie...

            Dans notre cas, c'est avant tout une démocratie (en théorie) représentative : ie on choisit des représentants qui... nous représentent...

            Sauf que pour que ça fonctionne, il faut peut-être commencer par ce que la représentation soit représentative (sic) des opinions du peuple : par exemple, ça devrait passer par un ordonnancement des choix au moment du vote (pour éviter le poujadisme, le bipartisme et autres "votes [f]utiles"), et par une proportionnalité aux suffrages dans les chambres (des représentants, hein...)...

            ... du coup, démocratie : oui-da ! Je veux bien... mais qu'on prenne l'expression à la lettre, et qu'elle soit, par exemple, du fait que c'est, m'est avis, plus commode, représentative, la démocratie...

            Parce qu'en jouant avec les mots, on peut se retrouver avec une démocratie où on ne considère pas tous les humains comme des citoyens, ou encore, une démocratie conservatrice, qui ne donne le choix que par principe, étant entendu que, qui ait le pouvoir, la politique menée sera peu ou prou la même, voire mieux, la démocratie avec un parti unique... ou va savoir quoi encore...
    • [^] # Re: Erreur de date...

      Posté par  . Évalué à 3.

      > Heureusement, les élections devraient permettre de crever l'abcès sans trop de dégâts.

      Tu bluffes, Martoni...
  • # L'histoire n'est pas un recommencement

    Posté par  . Évalué à 10.

    Juste un petit commentaire plutôt documentaire, car je me suis promis, surtout cette année commémorative :) , de ne pas participer aux trolls sur ce sujet. Mais dans ce fil, on a plusieurs fois fait référence à cette époque.

    Alors, voilà la vue de quelqu'un qui a participé, quelqu'un qui avait 25 ans en 68 !
    Le vrai moteur de la révolte étudiante d'abord, puis généralisée ensuite, ce n'est pas la problématique économique -bien qu'elle ait ensuite été instrumentalisée par la CGT qui était à l'époque la courroie de transmission du PC- la véritable origine, et qui était commun à toute la jeunesse, étudiante ou ouvrière, c'était non pas des théories politiques fumeuses (qui avait lu Marx ou Marcuse dont on parlait tant, ou jamais lu Debord!), en fait le moteur de la révolte c'était le refus de l'autorité exercée en tant que telle. Je m'aperçois qu'il est très difficile d'expliquer ceci, car effectivement c'est un acquis de ces années qui a été intériorisé à un point que nous n'aurions pas imaginé: il n'est plus possible d'imposer les choses, même actuellement :) il faut argumenter, convaincre, l'autorité seule ne marche plus, sinon c'est la révolte assurée. Qu'on se comprenne bien, il ne s'agissait pas du refus de toute autorité comme je l'ai lu ici ou là, mais du refus du principe d'autorité bête, indiscutable, style celui de l'armée ("...doit une obéissance immédiate et passive de tous les instants...").

    En fait, et c'est curieux que cela n'ait pas plus inspiré tous les pisseurs de livres, cette époque -qui n'était d'ailleurs pas exclusivement française mais mondiale- a correspondu au rejet définitif du modèle antique du patriarcat, hérité de la pré antiquité, qui veut qu'on doive obéir aux anciens simplement parce qu'ils sont nés avant vous (votre tour viendra...), aux autorités car c'est l'autorité, au contremaitre parce que c'est lui qui représente le patron, au professeur car il est arrivé (d'où la fameuse insulte de l'époque: mandarins !), au mari car on n'est qu'une femme (à l'époque il fallait une autorisation écrite du mari pour qu'une femme puisse travailler ou ouvrir un compte en banque!)

    Voilà, c'est ce monde vieux, figé, bloqué, qui freinait l'évolution de la société demeurée mentalement presqu'avant guerre, dans un économie alors en pleine expansion avec toutes les idées qui vont avec, c'est ce vieux monde qu'on a rejeté à l'époque et sur plusieurs continents! On voit bien qu'on est loin de la situation actuelle, comme probablement de celle qu'on aura dans quarante ans, même si je ne serai plus là pour le voir!

    Maintenant, effectivement, il y a les problèmes d'aujourd'hui, à traiter avec les solutions d'aujourd'hui mais avec le consensus des intéressés d'aujourd'hui.

    Je sors.
    • [^] # Re: L'histoire n'est pas un recommencement

      Posté par  . Évalué à 5.

      Le pouvoir a horreur du vide. On est peut être passé du dictat patriarcale que tu décris au dictat bête, aveugle et non humaniste du marché financié.

      Et c'est peut être ce rejet qui couve...
  • # Mamouth watcher

    Posté par  . Évalué à 5.

    Est-ce qu'il sera un jour possible d'avoir une éducation nationale performante ?

    Parce qu'en France, l'éducation nationale est le ministère qui coutent le plus cher, (plus que beaucoup de systèmes scolaires en Europe) mais les résultats ne sont pas à la hauteur de l'investissement. c'est moyen, voir très moyen.

    http://www.oecd.org/document/27/0,3343,fr_2649_39263238_4126(...)

    Alors, le ministre recule. Ok. Mais qui a gagné dans cette affaire ??? Surement pas l'éducation.
    • [^] # Re: Mamouth watcher

      Posté par  . Évalué à 6.

      C'est marrant, j'entends toujours dire que le système éducatif français est excellent (comparé aux autres systèmes). Qu'on dise que l'investissement n'est pas à la hauteur, ok, mais qu'on dise que c'est "moyen, très moyen", j'ai du mal à y croire.

      La France est quand même un des rares pays dans le monde où l'on peut suivre des études supérieure à moindre coût. On peut même réclamer un peu de sous à l'état pour soutenir la réalisation de ces études. Dans les autres pays, ce sont les meilleurs et les riches qui peuvent accéder à ce type d'étude (et dans mon cas, je n'étais ni l'un ni l'autre au moment où j'ai commencé mes études supérieures).

      On peut aussi suivre une scolarité (primaire, collège, lycée) gratuitement, quelque soit son milieu social. C'est peut-être pour ça que ça coûte cher, non ?
      • [^] # Re: Mamouth watcher

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        On peut aussi suivre une scolarité (primaire, collège, lycée) gratuitement, quelque soit son milieu social.

        Faut vite le dire, et oublier les frais.
        Exemple parmi des dizaines : comment tu fais pour analyser un livre en cours de Français si tu compte sur le "gratuit"? Parce que bon, si c'est gratuit, tu n'as pas le livre, tu ne peux donc pas le lire, et tu as zéro dans la matière à la fin, quelques soit ton niveau scolaire.
        L'école est "gratuite", mais pas le bus pour t'y emmener. Donc la scolarité n'est pas gratuite.
        Pour les études supérieures, on s'amuse sur les frais d'inscription et les trucs optionnels mais obligatoires.

        Certes, c'est relativement peu cher par rapport au coûts des enseignants+locaux. Mais c'est très loin d'être gratuit, surtout pour les familles modestes.
        • [^] # Re: Mamouth watcher

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          Exemple parmi des dizaines : comment tu fais pour analyser un livre en cours de Français si tu compte sur le "gratuit"?

          Il existe des bibliothèques municipales, sinon les établissements ont généralement aussi des bibliothèques. Sinon on ne lit pas 100 livres à l'année au collège et au lycée et un livre de poche ça ne coûte pas bien cher.

          L'école est "gratuite", mais pas le bus pour t'y emmener.

          Oui se loger et manger aussi ça coûte de l'argent... mais là on ne parle pas de frais annexes (à moins que tu restes tout le temps chez toi..), mais du prix de l'école. Et sinon si tu veux pas payer, bah tu peux apprendre chez toi.

          Pour les études supérieures, on s'amuse sur les frais d'inscription et les trucs optionnels mais obligatoires

          C'est clair, à environs 4€ d'inscription à l'année de fac pendant 6 ans je me suis ruiné. Sinon ça fait environs 350€ l'année en comptant la sécu quand on a des parents un peu plus aisés... c'est une petite somme mais pas la mort non plus. Et à part les poly de TP de physique qu'on devait acheter (un seul, c'est illégal, mais pas bien cher, et si tu contestes ils n'auraient à mon avis rien dit), je n'ai rien eu à acheter de plus, ah si, une blouse à 6€.

          Eh puis bon, l'état m'a aussi filé du fric. Dans d'autres pays tu n'as que des prêts.
        • [^] # Re: Mamouth watcher

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Normalement, jusqu'au collège, les manuels sont fournis par l'établissement (les livres au programme aussi). Ce n'est qu'au Lycée que tu dois avoir tes propres livres et en jouant avec les associations de parents d'élèves, tu peux les revendre ou les louer pour un coût final quasi nul. Pour les livres au programmes en français ou en philo, effectivement, c'est moins évident (les biblis n'en ont pas autant qu'il y a d'élèves).

          Pour les coûts de transport, en général, ils sont en partie pris en charge par le conseil général et la partie qui reste à charge par la famille est raisonnable.

          La scolarité est gratuite. Il y a cependant des frais directement liés qui restent à la charge des parents, mais ils sont raisonnables (bien inférieurs aux aides de rentrée par exemple).
          • [^] # Re: Mamouth watcher

            Posté par  . Évalué à 3.

            Les livres d'occaz' c'est bien... Surtout quand les programmes changent constamment ! :-/
          • [^] # Re: Mamouth watcher

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            tu peux les revendre ou les louer pour un coût final quasi nul

            On n'a pas eu la même scolarité : j'avais peut-être pas de chance, mais je suis tombé sur la réforme du lycée (passage de A/B/C/D/E à S/L/ES), les bouquins d'occasion n'existaient pas (programmes nouveaux). Les revendre ensuite? Oui, moité prix, car les gens savaient que l'année d'après ça changerait sans doute.

            Coût quasi-nul? Bizarre quand même que les associations de parents d'élèves s'insurgent contre les changement de bouquins, les coûts cachés etc.

            (bien inférieurs aux aides de rentrée par exemple)

            Je crois que c'est définitif : nous n'avons pas eu la même scolarité.
            • [^] # Re: Mamouth watcher

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

              Les revendre ensuite? Oui, moité prix, car les gens savaient que l'année d'après ça changerait sans doute.

              Ah bah par chez moi c'était juste 95% du prix. Ils sont sympa dans mon coin. En effet, on a pas eu la même scolarité. C'est pas pour ça que ton cas est une généralité.
          • [^] # Re: Mamouth watcher

            Posté par  . Évalué à 5.

            Précision : les choses ont encore évolué. Dans la plupart des régions, les livres du LYCEE sont prêtés aux élèves, ils n'ont plus à les acheter et participer à des "bourses aux livres". Pour les consommables (genre pochette d'exercices, ou livre à compléter), ils sont également achetés et donnés.

            De toute façon, dans les cas pour lesquelles les ressources de la famille ne permettent pas le financement des matériels, il existe toujours les foyers socio-éducatifs ou les assistantes sociales qui peuvent se substituer et les prendre en charge. Je connais des élèves à qui on a acheté et donné une calculatrice graphique par exemple.

            Alors c'est clair, l'éducation coûte cher à l'Etat. Mais il faut savoir ce que l'on veut, investir dans l'avenir ou pas, et comparer ce qui est comparable. Cela me fait toujours bien rire quand on compare l'évolution des budgets alloués à l'éducation nationale sur moyenne/longue période.
            Avant, un tableau noir, de la craie, du papier ça suffisait.
            Maintenant (et pas forcément à cause de "lubies" de profs), on trouve des ordi, des accès internet, avec les logiciels et la consommation électrique qui va avec, sans compter les engins à la mode genre TBI...
            Avant, les poursuites d'études étaient réservées à une élite. Maintenant, et sans ouvrir le débat sur le fameux "niveau", il est quand même à la portée du plus grand nombre d'atteindre au moins un bac+2.

            Allez, pour finir, une chronique que j'ai trouvé intéressante sur les choix sociétaux : http://www.mouvementdemocrate.fr/medias/lepage-france-cultur(...)
      • [^] # Re: Mamouth watcher

        Posté par  . Évalué à 5.

        Le fait que tout le monde puisse aller à l'école, et jusqu'à tard pour de longues études, c'est bien, mais c'est pas ça qui la rend performante pour autant.

        Donc oui, sur l'accès on a un des meilleurs systèmes ... sur la qualité [ahem]

        Et comme toute réforme du système éducatif français est toujours contestée, la qualité de celui-ci n'est pas près de changer. Alors bien entendu je ne dis pas que toute réforme est bonne, mais même si il y en avait une bonne, elle ne passerait pas.

        Tout ça car des gens sont simplement dans la contestation symptomatique ...
      • [^] # Re: Mamouth watcher

        Posté par  . Évalué à 4.

        >j'entends toujours dire que le système éducatif français est excellent (comparé aux autres systèmes).

        Non, c'est tout simplement faux.

        On estime entre 10 et 14% le proportion de personnes âgées de 18 à 65 ans en difficulté de lecture en France (Insee). Ca augmente depuis une dizaine d'années. http://emploi.france5.fr/emploi/formation/droit-formation/10(...)
        C'est quand même énorme pour un système qui impose une scolarité obligatoire.

        Quand on voit aussi le niveau des Français au niveau de l'apprentissage des langues étrangères. C'est lamentable.

        La gratuité de la scolarité est un leurre. Pourquoi les cours parascolaires genre acadomia ont une tel croissance (18% par an) http://www.boursier.com/vals/FR/acadomia-forte-croissance-or(...) ?

        Parce que l'école n'assure pas de suivi de l'enfant, et les élèves en difficultés sont laissés de coté. Sauf si les parents ont de quoi assurer des cours particuliers payant). Elle est belle, l'égalité des chances.

        Des études supérieures gratuites ? Ok, mais quoi comme études ? quand on voit le nombre d'étudiant qui vont s'enterrer dans des études qui n'auront aucun avenir sur le plan professionnel.

        L'orientation des élèves est géré n'importe comment.

        >Dans les autres pays, ce sont les meilleurs et les riches qui peuvent accéder à ce type d'étude

        Perso, ça ne me choque pas que les bourses soient donnés en priorités aux élèves les meilleurs.

        La réforme est nécessaire, et pas une petite mesurette. Pas une énième réforme qui sert à rien. Mais une lame de fond qui transforme le mamouth en un système véritablement utile.
        • [^] # Re: Mamouth watcher

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          La gratuité de la scolarité est un leurre. Pourquoi les cours parascolaires genre acadomia ont une tel croissance (18% par an) http://www.boursier.com/vals/FR/acadomia-forte-croissance-or(...) ?

          Ça ne prouve rien. Les cours de soutient ne sont pas spécialement donnés aux élèves les plus mauvais hein, juste ceux qui ont les moyens.

          Des études supérieures gratuites ? Ok, mais quoi comme études ? quand on voit le nombre d'étudiant qui vont s'enterrer dans des études qui n'auront aucun avenir sur le plan professionnel.

          Les miennes par exemple, et elles ne sont pas plus nazes que des trucs privés qui coûtent la peau du cul... je dirais même le contraire.

          L'orientation des élèves est géré n'importe comment.

          Ça c'est vrai

          Perso, ça ne me choque pas que les bourses soient donnés en priorités aux élèves les meilleurs.

          Le problème c'est que le nombre de bourses donné est limité. Donc si la scolarité coûte cher il y a 95% des pauvres qui ne pourront pas faire d'études.
          • [^] # Re: Mamouth watcher

            Posté par  . Évalué à 2.

            >Les cours de soutient ne sont pas spécialement donnés aux élèves les plus mauvais hein, juste ceux qui ont les moyens.

            Oui, mais le 'pauvre" qui en aurait besoin d'une remise à niveau ponctuel ou pas. Il l'a dans le cul. Darcos voulait que ce rôle soit assuré par des profs. (d'ailleurs, ce sont généralement des profs de EN qui travaille aussi pour les acadomias & co)
            Ca semble une réforme intéressante. Et les arguments contre étaient loin d'être convaincant.

            >Les miennes par exemple, et elles ne sont pas plus nazes que des trucs privés.
            Je suis issue du milieu universitaire, et je n'ai aucun complexe non plus. Mais je connais des tas de gens qui ont fait "fac anglais", "bio", "lettre", "philo" ou quasiment ton seul salut possible, c'est de devenir prof (1 chance sur 1000).

            Dans ma filière info, on était 45. eux,ils sont 350 par promo. Désolé, mais c'est un vrai problème.
            • [^] # Re: Mamouth watcher

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Oui, mais le 'pauvre" qui en aurait besoin d'une remise à niveau ponctuel ou pas. Il l'a dans le cul. Darcos voulait que ce rôle soit assuré par des profs. (d'ailleurs, ce sont généralement des profs de EN qui travaille aussi pour les acadomias & co)
              Ca semble une réforme intéressante. Et les arguments contre étaient loin d'être convaincant.


              Pourquoi pas, à voir comment c'est mis en place.

              Je suis issue du milieu universitaire, et je n'ai aucun complexe non plus. Mais je connais des tas de gens qui ont fait "fac anglais", "bio", "lettre", "philo" ou quasiment ton seul salut possible, c'est de devenir prof (1 chance sur 1000).

              Le principale problème est à mon avis est l'absence d'orientation. Je ne sais pas trop ce qu'il faudrait faire de ce côté là.

              Ensuite, je ne dis pas que le reste n'a pas besoin d'être réformé, je pense même le contraire.
            • [^] # Re: Mamouth watcher

              Posté par  . Évalué à 4.


              Darcos voulait que ce rôle soit assuré par des profs. (d'ailleurs, ce sont généralement des profs de EN qui travaille aussi pour les acadomias & co)
              Ca semble une réforme intéressante. Et les arguments contre étaient loin d'être convaincant.

              C'est pas le même qui a supprimé le mercredi dans le primaire réduisant le volume d'enseignement de quelques dizaines d'heures pour tous et qui supprime les RASED au pretexte que maintenant il y des cours particuliers par les profs pour les élèves en difficulté.

              Sans compter que les équipes RASED ca n'était pas que des enseignants, il y avait aussi des psychologues, ...

              Donc ce qu'il propose en fait c'est de revenir à ce qu'il y avait avant ....
              clap clap clap.
            • [^] # Re: Mamouth watcher

              Posté par  . Évalué à -3.

              > Darcos voulait que ce rôle soit assuré par des profs. (d'ailleurs, ce sont généralement des profs de EN qui travaille aussi pour les acadomias & co)

              Ouh le mensonge !
              Les gens qui y travailent sont, pour la plupart des étudiants de maitrise ou d'IUFM. Ils ont une licence, ce qui suffit à dire qu'ils ont le niveau pour enseigner. Ces cours fonctionnent car ils ne reviennent pas si cher aux familles qui payent des impôts (50% sont déductibles). Merci Jospin !
              Darcos fait ce qu'on lui a dit de faire : sauver les banques en sucrant des postes de profs tout en étant très méprisant.
              Soit dit en passant beaucoup de profs essaient de prendrent des élèves une ou deux heures par semaine, mais les rectorats refusent le plus souvent de les payer ...

              >Mais je connais des tas de gens qui ont fait "fac anglais", "bio", "lettre", "philo" ou quasiment ton seul salut possible, c'est de devenir prof (1 chance sur 1000).

              Un problème d'orientation existe effectivement, c'est pourquoi tous les deux trois ans, le ministre essaie de supprimer les conseillers d'orientation.
              Mais comme finalement, il n'y arrive pas, il arrête d'en embaucher pour que ça aille mal et qu'un blaireau disent qu'il ne sert à rien.
              De combien d'élèves doit s'occuper un conseiller d'orientation aujourd'hui ?

              Sinon, on peut mettre un numerus closus à la fac. Mais là aucun ministre ne s'y risquera ...

              > Ca semble une réforme intéressante. Et les arguments contre étaient loin d'être convaincant.

              Peux-tu donner un argument pour ?
              Trouves-tu logique qu'un élève qui n'a choisi aucun module scientifique puisse quand même aller en première S ?
              Penses-tu qu'aujourd'hui personne n'a réfléchi aux programmes des matières après la réforme ?
        • [^] # Re: Mamouth watcher

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          On estime entre 10 et 14% le proportion de personnes âgées de 18 à 65 ans en difficulté de lecture en France (Insee).

          Sachant que d'après le texte :

          Parmi les problèmes rencontrés figuraient l'orthographe, les problèmes psychologiques et les problèmes liés à la dyslexie.

          Sachant que rien que la dyslexie c'est entre 8 et 12% de la population mondiale...

          C'est pas l'école qui va aider ça, sans parler des autres troubles psychologiques. Eh dans mon cas, pour le test des JAPD j'ai décalé mes réponses en en noircissant les mauvaises cases (décalage d'une colonne), j'ai faussé les résultats sans le vouloir :-)

          Je vois aussi :

          Enfin, les personnes les plus âgées sont plus souvent concernées que les jeunes :13-20% pour les 50-65 ans contre 3-8% pour les moins de 30 ans.

          Ah zut, l'école n'est pas efficace chez les vieux.

          Bref, ça relativise pas mal ton lien. Et quand on parle d'efficacité, c'est pas rapport aux autres systèmes existants. Là, je ne m'engage pas, je ne sais pas si le système français est plus efficace que les autres.
        • [^] # Re: Mamouth watcher

          Posté par  . Évalué à 3.


          >j'entends toujours dire que le système éducatif français est excellent (comparé aux autres systèmes).

          Non, c'est tout simplement faux.


          Je pensais aussi que le système français était excellent jusqu'à ce que je commence à voyager un peu et que je m'intéresse à la façon dont procèdent les autres pays. Du coup je suis de plus en plus convaincu que l'enseignement français est sous-optimal. On a des résultats bien trop médiocres par rapport aux ressources qui y sont consacrées, donc ce n'est pas un problème de moyens en soi. Après je n'ai pas la solution miracle mais je pense que la réforme Darcos allait plutôt dans le bon sens même si elle n'était pas parfaite. Quand je vois des lycéens s'inquiéter du niveau du bac, ils me font rire. Un bac ne vaut de toute façon rien et cette réforme n'aurait rien changé. Trouvez un employeur qui trouve un bac L/ES/S séduisant… Après j'aimerais bien que les politiques arrêtent de se regarder le nombril et aillent voir à l'étranger, en Finlande par exemple, ce qui marche pour l'adapter aux cas français. Une petite note en aparté, je trouve que les Français ont une certaine tendance à penser que leur système est forcément le meilleur du monde, ce qui ne facilite pas l'acceptation de certaines réformes parfois nécessaires. C'est assez flagrant quand on vit à l'étranger et qu'on lit la presse française et la presse étrangère. Ça aide à comprendre pourquoi les Français sont parfois perçus comme arrogants.
          • [^] # Re: Mamouth watcher

            Posté par  . Évalué à -3.

            > je pense que la réforme Darcos allait plutôt dans le bon sens

            > Un bac ne vaut de toute façon rien et cette réforme n'aurait rien changé.

            Alors elle servait à quoi cette réforme alors ?
        • [^] # Re: Mamouth watcher

          Posté par  . Évalué à 3.


          Quand on voit aussi le niveau des Français au niveau de l'apprentissage des langues étrangères. C'est lamentable.

          Oui c'est vrai que c'est bien de conforter l'apprentissage de l'anglais en le rendant obligatoire et pas l'allemand ou l'esperanto.
          Parce qu'il le faut bien dans ce monde.
          Comme ca dans 50 ans les anglos-saxon n'auront plus besoin d'apprendre des langues étrangères et seront définitivement plus employables qu'ils ne le sont déjà par rapport aux autre locuteurs


          La gratuité de la scolarité est un leurre. Pourquoi les cours
          parascolaires genre acadomia ont une tel croissance (18% par an)

          Peut-être parce qu'on aime bien cracher sur l'enseignement public, lui couper ses moyens pour habituer les gens à recourir au privé et non gratuit comme par ex en supprimant la maternelle, les RASED en changeant les programmes à tour de bras, en réduisant le volume horaire ...
          Après on pourra dire que ca nous coute trop cher au regard de la qualité et y'en aura pour dire qu'il faut privatiser tout ca (c'est tjs mieux dans le privé).
          Comme ca plus rien ne sera gratuit mais on aura les meilleures élites du monde.


          Parce que l'école n'assure pas de suivi de l'enfant, et les élèves en difficultés sont laissés de coté. Sauf si les parents ont de quoi assurer des cours particuliers payant). Elle est belle, l'égalité des chances.

          MEs 3 enfant oneu des dificultés à un cerrtain niveau et ils ont toujours été pris en charge.
          Ma petite dernière bénéficie du RASED cette année , la dernière peut-être. L4année prochaine faudra s^rement que je prenne des cours chez cuex à qui tus fais de la pub.


          Des études supérieures gratuites ? Ok, mais quoi comme études ? quand on voit le nombre d'étudiant qui vont s'enterrer dans des études qui n'auront aucun avenir sur le plan professionnel.

          Ah et tu connais beaucoup de secteurs d'avenir pour les étudiants aujourd'hui. Même les mathématiques financières sont has been et les secteur primaire et secondaire ont été abandonnés aux pays emergents depuis longtemps.


          Perso, ça ne me choque pas que les bourses soient donnés en priorités aux élèves les meilleurs

          Moi ca me choque si leur parents ont largement de quoi finacer leurs etudes. Ca ne ferait qu'accroitre l'écart entre ceux qui ont les moyens (et qui ne feraient qu'un investissement en recourant aux cours particuliers) et les autres
        • [^] # Re: Mamouth watcher

          Posté par  . Évalué à 2.

          La gratuité de la scolarité est un leurre. Pourquoi les cours parascolaires genre acadomia ont une tel croissance (18% par an) http://www.boursier.com/vals/FR/acadomia-forte-croissance-or(...) ?

          Peut-être par-ce que leurs clients bénéficient de 50% de crédit d'impôts. Tout leur business model est basé la dessus. D'ailleurs le jour ou cette mesure est abrogé, il ne restera plus grand chose des agences de cours particuliers.

          Je tiens aussi a souligner que l'immense majorité des cours vendu par ces agences (grosses comme petites) sont dispensés par des professeurs de l'éducation nationale.
          • [^] # Re: Mamouth watcher

            Posté par  . Évalué à 4.

            Un bon moyen de faire financer les cours particuliers des gosses de riche par les impôts (plutôt que d'injecter cet argent dans l'éducation nationale pour que ça profite à tout le monde).

            En tant qu'étudiant, j'ai bosser un peu pour Acadomia, et le système est tellement pitoyable que j'ai bien vite abandonné. En gros, Acadomia sert juste de "tampon" entre les profs et les élèves et se prend les 50% de réduction fiscale pour sa pomme. Ca revient presque au même que de donner des cours au black, sauf que les familles sont rassurées d'avoir une boîte entre les deux.
          • [^] # Re: Mamouth watcher

            Posté par  . Évalué à 0.

            Rah, pas deux fois !

            Les gens qui bossent pour Acadomia & Co sont des étudiants pour la plupart. Pour deux bonnes raisons :
            - c'est mal payé ;
            - les enseignants ont autres choses à foutre, et peuvent suffisament donner de cours particuliers sans avoir à passer par une agence qui te bouffe la moitié de ton salaire pour s'engraisser.

            Après je te rejoins, c'est uniquement parce qu'il y a un abattement d'impot que c'est intéressant, et de fait, c'est intéressant uniquement pour les riches (à 35€ l'heure, 2h par semaine en moyenne, 40 semaines, ça fait 2800€, soit 1400€ d'abattement d'impôts, il faut déjà gagner beaucoup plus de fric que ce que je gagne aujourd'hui pour y avoir droit.
            • [^] # Re: Mamouth watcher

              Posté par  . Évalué à 2.

              Croit moi pour avoir développé pendant un an le SI d'une agence de cours particuliers (dont la partie statistiques), je peut t'assurer que la grande majorité des "missions" sont confiées a des professeurs de l'éducation nationale ou des gens ayant au moins le CAPES.

              Déjà par-ce que une bonne partie des parents le demande, et ensuite par-ce que c'était la consigne de les privilégier.

              Les étudiants ne sont contactés que si aucun professeur n'est disponible dans le secteur / tranche horaire. Après je ne peut pas t'assurer que c'est la pratique de toutes les agences mais vu que les dits professeurs sont pour la plupart inscrits dans deux à trois agences ...
    • [^] # Re: Mamouth watcher

      Posté par  . Évalué à 7.

      Est-ce qu'il sera un jour possible d'avoir une éducation nationale performante ?
      Est-ce qu'il sera un jour possible d'arrêter de faire des réformes en disant que la précédente était nulle parce que les enfants de 6° ne savent pas lire, alors que les enfants de la réforme précédente sont encore en CE2 ?
      • [^] # Re: Mamouth watcher

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

        Et surtout la question est : C'est quoi une éducation nationale performante ?

        Parce que croire que dans les autres pays, les gamins deviennent chirurgiens à 17 ans (si, si je vous l'assure, j'ai vu ça dans [[Docteur Doogie]] ), ou bien que la génération de nos grand-parents étaient plus intelligente parce qu'ils apprenaient par cœur la liste des départements français (alors qu'aujourd'hui les gamins savent utiliser google...) ou encore que l'on pourra avoir toute une armée d'ingénieurs mais qu'aucun d'entre eux ne sera capable de faire un pithivier ou une forêt noire, c'est peut-être se tromper gravement sur les objectifs à atteindre.

        Axel
        • [^] # Re: Mamouth watcher

          Posté par  . Évalué à 2.

          Pour moi une éducation nationale performante c'est une éducation qui laisse la possibilité à chaque élève de suivre le chemin qu'il veut. Qui l'aide lorsqu'il est confronté à des difficultés et qui l'accompagne intelligemment dans ses choix d'orientations.

          Un système humain ou le facteur "élève" est pris en compte en somme, car là l'éducation nationale, c'est un peu de l'élevage en batterie de moufflets, et ça jusqu'à Bac+3 facilement.

          En plus, je commence de plus en plus à douter du corps enseignant de notre beau système, car finalement, beaucoup de mes amis, et amis de mes amis, ont choisi ce métier pour être planqué (la majorité), la deuxième catégorie a choisie ce métier par défaut "je sais pas quoi faire, on m'a dit de faire prof, alors je fais prof" et finalement il en reste très peu qui vivent ça comme une réelle passion.

          Si le mécanisme de la machine est défaillant comment peut elle bien fonctionner ?


          Enfin bon, repensez à votre scolarité, vous vous souvenez des trucs stupides que vous avez pu y vivre ?

          - Du prof que ça faisait clairement chier d'être dans la salle de cours, face à des enfants.
          - Du prof qui n'était pas pédagogue.
          - Du prof qui ramait comme un galérien pour se comprendre et se faire comprendre.
          - Du prof qui a un cours remis à jour en 1903

          - De Pierre qu'on a mis en 4eme Techno parce qu'il traffiquait sa mobylette ?
          - De Jean qu'on a envoyé en lycée général car il avait des super notes alors qu'il avait tout un projet professionnel
          - De Lucie qui voulait faire L mais qu'on a envoyé en S parce que c'est "l'élite" ?

          Et on parle pas des 1200 personnes qu'on a envoyé en psycho alors qu'on ne leur dit pas qu'il y en aura peut etre moins de 10% qui auront un emploi en rapport avec leurs études et que le reste se retrouvera dans une situation extrèmement précaire.

          etc.

          De ma scolarité, soit 23 ans de ma vie tout de même, j'ai beaucoup plus de souvenirs de ces exemples idiots qui montrent le dysfonctionnement du système que de souvenirs qui montrent l'inverse.

          Et comme je disais plus haut, le problème vient de la machine, pas des gens qui la pilotent tout en haut... Qu'ils l'envoient ou lui fassent éviter le mur, elle y fonce toute seule.
          • [^] # Re: Mamouth watcher

            Posté par  . Évalué à 9.

            Moi c'est l'inverse, j'ai choisi l'informatique parce que que c'est simple. Prof. mon père l'était, je me souviens de vacances de noël où il passait 2h/copie à corriger des copie de Terminal D (prof. biolo :-D) x 30 élèves = 60h par classe. 120h quand il en avait 2. Soit 60h de travail par semaine.

            Je te rejoins, sur le fait que certain prof. ne sont pas à leur place. Mais est-ce vraiment la majorité ? N'y a-t'il pas des abrutis finis ingénieur dans le privé dont plus personne ne sait qu'en faire ? Qu'on ne me parle pas de les virer, dans des grosses sociétés, on appelle ça une promotion sur le site dans une autre ville.

            L'orientation, les prof. ne connaissent pas toutes les possibilités, mais c'est normal, c'est pas leur boulot, c'est le boulot des conseillés d'orientation.

            Pour Pierre, s'il a été en 4° techno, c'est sans doute aussi parce qu'il avait de mauvaise notes. Trafiquer sa mob. n'a jamais empêché d'aller en filiaire normale (et encore, comment définir cette normalité)

            Dans tout ça, plusieurs chose m'énerve :
            - Les parents d'élève qui pense tout connaitre de l'école parce qu'ils ont été élève. C'est un peu comme comprendre la bourse parce qu'on a acheté des actions.
            - Les gouvernement successifs qui réforme tous les 3-5 ans, alors qu'on a toujours pas vu les bien fait ou non de la réforme précédente.
            - Certaines personnes qui pensent qu'être prof. c'est facil, pas fatiguant et avec plein de vacances, qui au final sont les mauvais prof. Dans mon entourage, je connais un paquet de prof. dans ma famille aussi, et tous s'investissent vraiment. Travail le soir, le mercredi, les vacances, etc.

            Dernière question : aimeriez-vous qu'un prof. dise de vous que vous ne faites rien parce que vous êtes assis toute la journée à glandé devant un écran, et qu'il vous faut 3 ans pour sortir un pauvre téléphone portable ?
    • [^] # Re: Mamouth watcher

      Posté par  . Évalué à 3.

      Alors, le ministre recule. Ok. Mais qui a gagné dans cette affaire ??? Surement pas l'éducation.

      Le ministre n'a pas retiré sa réforme, il l'a juste repoussé pour l'améliorer. Il a même tenu compte de certaines propositions de la rue. Par exemple, les Sciences Economiques et Sociales feront partie du tronc commun.

      http://www.apses.org/spip.php?article1619

      Bref se mobiliser, c'est utile.
      • [^] # Re: Mamouth watcher

        Posté par  . Évalué à -1.

        > Le ministre n'a pas retiré sa réforme, il l'a juste repoussé pour l'améliorer.

        Il va surtout attendre début juillet quand tout le monde sera en vacances

        Par exemple, les Sciences Economiques et Sociales feront partie du tronc commun.

        Diviser pour mieux régner. Il y a quelques mois, cette même majorité balançait sur les profs de SES qu'ils étaient bien trop à gauche, qu'ils ne connaissaient rien à l'entreprise, qu'il fallait supprimer la matière .
        Rien de bien neuf chez les démagos ...

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