Journal LibreOffice boude le cloud ?

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21
sept.
2022

Salut 'nal

Comme tu le sais, je suis parfois un peu pessimiste pour l'avenir de LibreOffice mais ce n'est pas cette lecture qui va me rassurer.

Passage qui me perplexifie:

LibreOfice est une suite très décente, mais il lui manque les déclinaisons cloud proposées par Microsoft et Google.

Cette omission est intentionnelle. The Document Foundation a développé une version basée sur un navigateur de la suite mais a décidé de ne pas la faire progresser pour devenir un concurrent à part entière d'Office ou Workspaces.

Cela « nécessiterait la sélection et l'intégration des autres technologies nécessaires au déploiement - partage de fichiers, authentification, équilibrage de charge, etc. - une croissance significative de la portée et non conforme à la mission initiale du projet », indique la page de la fondation décrivant ses efforts basés sur le navigateur.

J'avais déjà noté que dans les offres cloud, c'est généralement plutôt OnlyOffice qu'on retrouve (étude pifométrique parfaitement scientifique ou presque) mais là, clairement le fait de ne pas réellement investir dans le cloud est explicite.

C'est bien beau de dire

« La tâche est donc laissée aux grands déployeurs, aux FAI et aux fournisseurs de solutions cloud open source, et plusieurs options sont déjà disponibles sur le marché. TDF accueillerait favorablement la fourniture d'une offre publique LibreOffice Online par une autre association caritative ».

mais si personne ne vient faire cela, je crains que cela condamne à terme LibreOffice à mourir à petits feux.

Allez, j'espère que c'est la mauvaise journée que je viens de passer qui me rend d'humeur maussade et que j'ai tort d'ainsi m'inquiéter pour LibreOffice.

  • # manque de moyens ?

    Posté par  . Évalué à 10.

    Je pense qu'il faut lire entre les lignes et que "la mission initiale du projet" veut dire qu'ils n'ont pas les sous pour ça. Ce qui donne du sens à la deuxième citation.

    • [^] # Re: manque de moyens ?

      Posté par  . Évalué à 4.

      la décision de The Document Foundation de faire payer LibreOffice 9 euro ($ ?) dans le store d'apple va peut-être leur donner le budget pour cette évolution de la version cloud ?…

      Envoyé depuis mon Archlinux

      • [^] # Re: manque de moyens ?

        Posté par  . Évalué à 1.

        J'avais cru comprendre qu'il n'est pas possible de proposer des applications gratuites sur le magasin d'applications d'Apple. Je me trompe ?

        • [^] # Re: manque de moyens ?

          Posté par  . Évalué à 3.

          y a pourtant une rubrique "gratuit" dans le store apple
          c'est donc que ce doit etre possible

          • [^] # Re: manque de moyens ?

            Posté par  . Évalué à 3.

            Ok, merci pour l'info. En recherchant dans mes listes de discusion LO, j'ai trouvé que le prix demandé a été choisi identique à celui demandé précédemment par Collabora. Ce sera pareil pour la version MS-Windows qui doit arriver bientôt dans le magasin d'applications de Microsoft.

    • [^] # Re: manque de moyens ?

      Posté par  . Évalué à 10.

      Ça dépend de ce que tu entends par moyens. En tous les cas ce n'est pas un manque d'argent, mais fournir une infrastructure cloud publique est un gros boulot qui n'est pas forcément compatible avec la mission que s'est donnée TDF.
      Un des objectifs primordiaux de TDF est de favoriser l'émergence d'un écosystème d'entreprises autour de LibreOffice. Ce n'est pas de faire les choses en direct. Cela pourrait changer, il y a actuellement des débats intenses à ce sujet.

      Concernant la version en ligne LibreOffice Online (LOOL), elle a été développée quasiment entièrement par Collabora, par ailleurs principal contributeur à LibreOffice. Face au peu de soutien de la communauté et pour faciliter le retour sur investissement, Collabora a décidé de forker LOOL. Cela a donné Collabora Office Online (et Collabora Office pour Android si j'ai bien compris). Certains y ont vu une trahison de la communauté. Pour ma part je pense que c'est très bien et dans la lignée des objectifs de TDF, à savoir que des entreprises fassent des affaires rentables avec LibreOffice.

      Sur le plan pratique, j'ai souscrit pour notre Librairie coopérative une offre cloud basée sur Nextcloud (*) fournie par une SCOP locale et je n'ai eu aucun problème pour faire remplacer OnlyOffice par Collabora Office Online. Je trouve que ça marche bien mieux, tant en termes de fluidité qu'en termes de fonctionnalités.

      (*) j'aurais préféré Tracim, mais je n'ai pas réussi à convaincre :-(

      • [^] # Re: manque de moyens ?

        Posté par  . Évalué à 1.

        Concernant la version en ligne LibreOffice Online (LOOL)

        Vraiment? Lool? C'est un sigle… disons, intéressant à utiliser, surtout en réponse a ce journal?

        • [^] # Re: manque de moyens ?

          Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 27 septembre 2022 à 22:44.

          Ils ont hésité avec LOO

      • [^] # Re: manque de moyens ?

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

        j'aurais préféré Tracim, mais je n'ai pas réussi à convaincre :-(

        Ah c'est intéressant ça. Quelles ont été les objections ?

        • [^] # Re: manque de moyens ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Personnellement, j'ai facilement réussi à installer NextCloud, parce que j'avais déjà l'infrastructure. Par contre, Tracim, j'ai laissé tomber.

          Peut être que tout dépend de l'infrastructure déjà en place.

          Pourquoi bloquer la publicité et les traqueurs : https://greboca.com/Pourquoi-bloquer-la-publicite-et-les-traqueurs.html

          • [^] # Re: manque de moyens ?

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

            Tracim s'installe facilement avec l'image docker ; il faut un serveur dédié ceci dit.

            Nextcloud, si je ne me trompe pas, c'est du PHP donc + classique comme Starck technique.

            Par contre, aujourd'hui souvent on s'attend à avoir de l'édition collaborative type collabora online, et la la complexité technique de Tracim n'est plus un sujet : c'est pas plus compliqué que Collabora Online.

            • [^] # Re: manque de moyens ?

              Posté par  . Évalué à 5.

              Nextcloud propose maintenant une extension qui s'installe en un clic qui fournit une instance CODE intégrée sans installation particulière. Il me semble qu'ils utilisent une AppImage pour ça.

              (par contre il y a des limitations… que je ne connais pas parce que j'utilise plutôt mon installation avec cette extension là : https://apps.nextcloud.com/apps/richdocuments - et c'est CODE, pas Collabora Online, donc ce n'est pas une version supportée par Collabora. Mais peut-être que qu'un truc similaire pourrait être intégrée à Tracim pour avoir un truc fonctionnel dans l'installation par défaut ?)

              Nextcloud c'est bien du PHP, et la facilité d'installation, en plus d'un simple dézippage une fois que PHP est installé + un copier coller de la configuration Apache ou nginx pour le faire fonctionner vient de 4 aspects :

              • pas de changement / renommage / changement de paramètres de configuration en 10 ans

              • une interface graphique qui fait plein de vérifications sur la configuration du serveur (sécurité, modules php manquants, configuration du serveur HTTP)

              • un écran graphique de mise à jour

              • un outil en ligne de commande, occ (l'équivalent de tracimcli), qui permet notamment de faire les mises à jour aussi, plus facilement en SSH et sans les problèmes de timeouts qu'on peut avoir depuis le Web.

              Le mécanisme de mise à jour, qui est le même entre l'écran graphique et l'outil en ligne de commande, et qui est vraiment robuste, fait aussi par défaut un backup de l'installation (on peut passer cette étape).

              J'ai maintenant confiance en le fait que ça va me prendre autour 5 minutes pour mettre à jour 3-4 instances de Nextcloud avec très peu de downtime, et ça, c'est vraiment très agréable même si je prévois un peu plus au cas où.

              Mon expérience avec Tracim c'est que l'installation et la mise à jour est plus compliquée et ça aiderait pas mal de rendre ça plus facile, avec une garantie forte que le fichier de configuration est minimal et n'a pas besoin d'être touché trop souvent (le fichier, ou les paramètres passées à l'image docker).

              Cela dit, c'est tout à fait gérable quand on a une personne qui s'occupe de l'administration système ; c'est juste que ça pourrait être rendu plus simple et potentiellement, ça pourrait peut-être faciliter l'adoption. Après, ça nécessite pas mal de travail et de test, et il y a peut-être d'autres priorités.

        • [^] # Re: manque de moyens ?

          Posté par  . Évalué à 8.

          Ah c'est intéressant ça. Quelles ont été les objections ?

          Pas d'objections précises sinon qu'il apparaît très vite en discutant avec les gens qu'un outil comme Tracim est hors de l'univers mental de la plupart de nos bénévoles. En fait la notion même de travail collaboratif avec un référentiel numérique partagé leur est totalement étrangère. Et ce n'est pas une question d'âge. Simplement partager l'information sur un dépôt commun, utiliser des outils numériques communs pour que tout le monde dispose de l'information, y compris en différé et pour disposer d'un historique, c'est quelque chose qu'ils n'intègrent pas. On approuve quand tu en parles, mais on ne fait.

          Après, il faut aussi composer avec ceux qui ne comprennent rien à la gestion de l'information (des trucs aussi basiques que créer des dossiers clairement nommés, mettre des dates, etc.) et qui ne savent pas lire un écran (repérer les boutons, passer la souris dessus pour voir ce qu'ils font, lire avant de cliquer, etc.). Pour la communication, il faut composer avec les habitudes bien ancrées de chacun, en particulier ceux qui ne communiquent que par sms.

          Avec Nextcloud la plupart se contentent d'accéder au partage de fichier et en mode web. J'ai beaucoup de mal à obtenir qu'ils consultent et mettent à jour les agendas, ce qui serait bien pratique pourtant pour éviter de programmer 2 réunions au même moment et au même endroit. Alors le gestionnaire de tâches…

          Mais on avance quand même : plus de google drive, j'ai pu faire accepter de payer pour un service cloud géré par des humains et peu à peu les données importantes sont rapatriées sur un nuage avec sauvegarde. :-) Peut-être qu'un jour nous arriverons à vraiment faire du travail collaboratif.

          • [^] # Re: manque de moyens ?

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.

            Travailler ensemble n'est pas naturel pour beaucoup de personnes. Souvent c'est vu comme je fais ma partie et je la livre, processus dans lequel il est exclu d'intervenir. Cela peut d'ailleurs se comprendre pour des raisons d'efficacité. Mais il y a également la notion de transparence qui est souvent rejetée, type : "non je te montre pas c'est pas terminé. Je te montrerai une fois que j'ai résolu les derniers points ".

            On retrouve ça très souvent aussi dans le domaine du développement.

            La collaboration encapsule la production d'information, mais également sa diffusion, la recherche, les sollicitations.

            La valeur ajoutée de Tracim devient évidente lorsqu'on exploite ces différents aspects :

            • un évènement n'est pas mis dans son agenda perso puis dans l'agenda partagé mais directement dans l'agenda partagé (que chacun intègre avec son agenda perso)
            • on documente les nouvelles révisions de document
            • on considère le travail comme appartenant à l'équipe et non à l'individu
            • on veut affecter des tâches à des personnes (y compris associées à des documents précis) et en suivre l'exécution
            • on communique avec l'équipe
            • on veut garder trace de l'histoire pour permettre aux nouveaux venus d'entrer dans le sujet le plus rapidement possible avec toutes les informations en main
        • [^] # Re: manque de moyens ?

          Posté par  . Évalué à 4.

          Du coup je suis allé tester la démo de Tracim.
          Pour situer on utilise beaucoup Odoo et Yunohost et un petit peu Nextcloud ; le tout pour la toute petite entreprise de ma copine (3 personnes).

          Voici deux impression, l'une bonne, l'autre non (en tant qu'admin):

          • Tracim offre des choses en plus d'Odoo. Un module pour l'intégrer à Odoo (utilisateurs et menu) pourrait t'amener du monde.
          • Par contre j'ai trouvé l'interface confuse. À 54 ans, j'en ai vu des logiciels et j'ai l'habitude de fouiller. Mais avec Tracim j'ai cru devoir suivre une formation pour comprendre l'interface (la vieillesse est un naufrage, peut-être). Tandis qu'Odoo et NextCloud proposent un système unifié : quel que soit le module c'est toujours la même interface. Et Odoo et Yunohost proposent un système ultra-simple pour passer d'une appli à l'autre. Je sais que ce n'est pas un sujet facile (c'est l'un de mes dada), mais je vois bien ce qui rebuterait immédiatement mon entourage : on n'y retrouve pas ses boutons. En fait, boutons et menus sont à des endroits divers dans l'écran ce qui n'aide pas à mémoriser leur fonction.

          Voici des points faciles à améliorer selon moi, sans prétentions aucunes, bien que ça fasse "donneur de leçon" :

          • ajouter du blanc, de l'espace
          • les breadcrumbs sont peu accessibles alors qu'ils pourraient se substituer plus facilement aux menus
          • regrouper tous les menus, par exemple sur Odoo le menu utilisateur est dans la continuité des autres ou bien dans là même tranche d'écran.
          • le temps de réaction fait penser qu'il n'y a rien ou qu'on n'a pas cliqué, du coup on reclique. Alors qu'un tout petit effet rapide pourrait indiquer qu'on a effectivement cliqué, un petit contrôle pourrait éviter d'ouvrir deux fois le même menu (dans l'agenda en l'occurrence).
          • [^] # Re: manque de moyens ?

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

            Merci pour tous ces retours.

            Le retour "dans Tracim on ne passe pas facilement d'une application à une autre alors que les autres solutions le permettent" me semble inapproprié : le paradigme de Tracim, c'est basé sur les espaces de collaboration, pas sur les applications.

            Je ne connais pas odoo, je connais un peu nextcloud. Dans Nextcloud, par exemple, il me semble pas que tu retrouves en un clic les notes du projet courant : tu bascules d'une application à une autre, toutes données comprises.

            Le paradigme Tracim est plutôt une forge de collaboration. Dans gitlab par exemple, tu ne bascules pas de "tous les codes sources à tous les tickets" : tu es dans un contexte projet.

            Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des choses à améliorer ; mais prendre Tracim comme une somme d'applications c'est voué à la déception car ce n'est pas ça qui le définit.

            • [^] # Re: manque de moyens ?

              Posté par  . Évalué à 4.

              Je comprends bien ce que tu veux dire. Reste que j'ai trouvé difficile de naviguer et qu'au bout d'une demi-heure ça m'a découragé.

              Tu peux facilement découvrir l'ergonomie d'Odoo sur demo.odoo.com Ce qui a toujours été une force d'Odoo, c'est l'emplacement des menus et boutons, et le fonctionnement identique de tous les modules. Ça aide vraiment pour découvrir.

              De toute façon j'ai prévu de re-tester sans être admin. Parce que les idées derrière Tracim sont très intéressantes, et tu exprimes bien (ci-dessus) les réticences au travail collaboratif—c'est tout à fait ce qui se passe dans l'entreprise de ma copine.

              • [^] # Re: manque de moyens ?

                Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

                Si tu es ok pour nous aider à travers tes retours et qu'on puisse les exploiter facilement , je te mets en contact avec les 2 personne qui bossent sur l'interface et l'ux. Ça permettrait de faire des échanges potentiellement en partage d'écran, de vive voix et ça évitera les intermédiaires (ce que je fais ici si je partage tes retours ;).

                Si tu es ok, envoie moi un email : Damien point Accorsi arobase Algoo point fr. Ensuite je te mettrai en relation directe avec les bonnes personnes

  • # services en ligne

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10.

    Maintenir des services en ligne, ce n'est pas le même travail ni le même budget. Ça me parait cohérent.

    • [^] # Re: services en ligne

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

      Et il y avait une autre question qui se posait : la version LibreOffice OnLine n'a pas évolué alors que celle de Collabora, si. D'entrée de jeu, la TDF mettait à disposition, de fait, une version moins bien que celle de Collabora ce qui pose un problème de communication envers les utilisateurs et utilisatrices finaux qui auraient pu avoir du mal à comprendre pourquoi il y avait autant de différences entre les deux. Et donc la question de comment faire évoluer la version en ligne pour qu'elle ait son identité propre se pose.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

      • [^] # Re: services en ligne

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        mais, Colabora Online n'a pas grand hcose à voir avec Libre office Online.
        Colabora Online va transformer tous les document LibreOffice en documents Words. C'est pas sympa.

        Pourquoi bloquer la publicité et les traqueurs : https://greboca.com/Pourquoi-bloquer-la-publicite-et-les-traqueurs.html

        • [^] # Re: services en ligne

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 9.

          Euh non. Collabora OnLine c'est LibreOffice On Line mais maintenue et développée puisque ce sont eux qui l'ont principalement développée. Tu ne confondrais pas par hasard avec OnlyOffice ? Collabora OnLine ne transforme pas ton fichier ODF en saleté OOXML.

          Et, sur le plan visuel, ce n'est absolument pas un clone de MSOffice.

          « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

          • [^] # Re: services en ligne

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

            J'ai confondu. Pardon.
            Merci pour les éclaircissements.

            Pourquoi bloquer la publicité et les traqueurs : https://greboca.com/Pourquoi-bloquer-la-publicite-et-les-traqueurs.html

    • [^] # Re: services en ligne

      Posté par  . Évalué à 1.

      certes mais :
      - Personne ne demande à TDF de fournir un service cloud gratuit, mais ça pourrait rentrer dans leur mission de développer des webservices hébergeable par qui veut.
      - Se lancer sur le service cloud payant pourrait etre une source de revenus réguliers pour TDF.

      moi je pense que c'est quand même compliqué pour TDF à long terme de négliger le web ou le mobile ;)

  • # Dans ton cloud

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 21 septembre 2022 à 11:50.

    As-t-on vraiment besoin d'un cloud pour éditer une lettre à sa maman ?

    Si OnlyOffice fait déjà le clown, pourquoi disperser les efforts, un travers déjà trop courant dans le libre?

    Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

    • [^] # Re: Dans ton cloud

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.

      En plus, avec l'augmentation du tarif de l'électricité, qui va durer, je me demande si le coût du cloud, pour les entreprises ou les particuliers, ne risque pas de devenir trop élevé pour un intérêt pas toujours justifié.

      En plus, les suites en ligne sont assez frustrantes, toutes.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

    • [^] # Re: Dans ton cloud

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2. Dernière modification le 21 septembre 2022 à 12:09.

      La question se pose plus dans le cadre professionnel, où LibO est évincé au profit des deux autres qui ne lui arrivent pas à la cheville.
      Pour les particuliers et les associations, il y a de plus en plus une tendance au fonctionnement minitel via son espiongitel ou son ardoise connectée. Du coup, si de plus en plus de gens n'ont plus d'ordi en dur avec une suite bureautique dument installée, on passe à côté de cette pépite.

      Attention à ne pas pousser mémé dans les orties : l'autre est Only rabatteur vers Microchiotte

      “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

      • [^] # Re: Dans ton cloud

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 6.

        La question se pose plus dans le cadre professionnel, où LibO est évincé au profit des deux autres qui ne lui arrivent pas à la cheville.

        C'est pas tant la suite office qui fait la différence que la GED qui est derrière au final, avec son intégration avec la messagerie email et sa gestion de calendriers, les messageries instantanées, aux outils de Business Intelligence, automatisation, etc. Et ça c'est difficile à synchroniser auprès de tous les logiciels libres. Libreoffice en soit n'est pas suffisant, Alfresco et Nextcloud non plus, je connais moins le monde de la BI mais bref tout ce qui fait la force de Office 365 c'est la glue entre tous ces différents outils plus que la suite bureautique.

        Il y a moyen de faire des choses plus ou moins équivalentes en libre, mais il y a tout une intégration à faire et qui ne se pilote pas depuis une petite fondation. Il faut une entreprise derrière qui se dédie à ça et trouve un marché pour que ça en vaille la peine.

        • [^] # Re: Dans ton cloud

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

          Oublié d'ajouter que c'est plus ou moins ce que tente de faire collabora.

          • [^] # Re: Dans ton cloud

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

            Et je pense qu'il faut leur laisser ça. J'espère qu'ils y arriveront.

            « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

            • [^] # Re: Dans ton cloud

              Posté par  . Évalué à 2.

              Je l'espère aussi, mais cela reste dommage que l'on n'ai pas simplement accès à cet outils en dehors du travail !

              Je me trompe peut être, mais si je veux utiliser les outils libres avec un compte comme je peux le faire avec google, il n'y a pas de service facilement trouvable sans avoir à installer tout soit même sur un serveur dédié.

              Franchement, les googledocs associés à un compte gmail, c'est super efficace !

              Je pense que si il y avait un offre libre équivalente à leur écosystème pour 10€/mois, je serais prêt à les payer !

              • [^] # Re: Dans ton cloud

                Posté par  . Évalué à 3.

                Je pense que si il y avait un offre libre équivalente à leur écosystème pour 10€/mois, je serais prêt à les payer !

                https://www.zaclys.com/ c'est 10€ / an pour la version Or des services !

                • [^] # Re: Dans ton cloud

                  Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

                  À ce prix là tu as bien des outils de travail collaboratifs, mais pas une suite bureautique en ligne. Pour avoir OnlyOffice (ils ne proposent pas Collabora OnLine), c'est une autre offre. Mais évidemment, il y a le partage des fichiers, l'agenda et les adresses électroniques.

                  Mais il faut voir si d'autres CHATONS ne proposeraient pas ça.

                  « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

              • [^] # Re: Dans ton cloud

                Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4. Dernière modification le 22 septembre 2022 à 16:26.

                Il existe des hébergeurs nextcloud ainsi que des chatons qui te fournissent cela. Il y a aussi murena cloud de la /e/ foundation (je crois que ce dernier utilise onlyoffice par contre).

      • [^] # Re: Dans ton cloud

        Posté par  . Évalué à 5.

        Pas besoin d'une version cloud quand on a seulement une tablette ou un téléphone Android, il suffit d'installer Collabora Office pour Android qui fonctionne très bien.

        Pour ma part, même si nous avons Collabora Office Online avec notre nuage Nextcloud, par souci de sobriété, je recommande de ne l'utiliser qu'en cas de réelle nécessité : inutile d'utiliser plusieurs ordinateurs pour faire quelque chose qu'on peut faire aussi bien, voire mieux, avec un seul.

      • [^] # Re: Dans ton cloud

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        "Pour les particuliers et les associations, il y a de plus en plus une tendance au fonctionnement minitel via son espiongitel ou son ardoise connectée"

        3615 libreoffice

  • # Pot pourri

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

    Je vous cite sans vous nommer. Le lecteur attentif reconnaitra les différents passages.

    Ça dépend de ce que tu entends par moyens. En tous les cas ce n'est pas un manque d'argent, mais fournir une infrastructure cloud publique est un gros boulot qui n'est pas forcément compatible avec la mission que s'est donnée TDF.

    &

    Maintenir des services en ligne, ce n'est pas le même travail ni le même budget. Ça me parait cohérent.

    Je n’attends pas de la TDF d’offrir ces services cloud mais ma compréhension du truc, c’est que TDF ne développe pas LibreOffice dans l’optique de pouvoir être utilisé/intégré dans le cloud et je pense que c’est casse-gueule comme choix.

    Concernant la version en ligne LibreOffice Online (LOOL), elle a été développée quasiment entièrement par Collabora, par ailleurs principal contributeur à LibreOffice. Face au peu de soutien de la communauté et pour faciliter le retour sur investissement, Collabora a décidé de forker LOOL. Cela a donné Collabora Office Online

    Ah oui, c’est vrai, j’oubliais un peu Collabora Office Online. Pour la clarté de la communication, c’est quand même pas top :
    - Tu veux installer LibreOffice sur le cloud ? Pas de souci, tu n’as qu’à installer Collabora Office Online
    - Oui mais moi je veux LibreOffice pas Collabora Office. Pourquoi encore changer de logiciel ?

    Et il y avait une autre question qui se posait : la version LibreOffice OnLine n'a pas évolué alors que celle de Collabora, si. D'entrée de jeu, la TDF mettait à disposition, de fait, une version moins bien que celle de Collabora ce qui pose un problème de communication envers les utilisateurs et utilisatrices finaux qui auraient pu avoir du mal à comprendre pourquoi il y avait autant de différences entre les deux. Et donc la question de comment faire évoluer la version en ligne pour qu'elle ait son identité propre se pose.

    Naïf comme je suis, je me demande ce qui empêche la TDF de forker Collabora Online Office pour faire LibreOffice Online qui ne serait qu’un rebadgeage de Collabora Online Office

    As-t-on vraiment besoin d'un cloud pour éditer une lettre à sa maman ?

    Je n’utilise pas plus un traitement de texte pour cela. Du papier, une plume et c’est parti.

    En plus, avec l'augmentation du tarif de l'électricité, qui va durer, je me demande si le coût du cloud, pour les entreprises ou les particuliers, ne risque pas de devenir trop élevé pour un intérêt pas toujours justifié.

    On a fait sans pendant longtemps mais en milieu professionnel quand on doit créer un document avec des inputs de plein de personnes, travailler en ligne est quand même assez génial.

    En plus, les suites en ligne sont assez frustrantes, toutes.

    C’est vrai que quand je travaille « en ligne » en fait c’est plutôt avec une synchronisation forte mais en travaillant dans la version desktop de mon éditeur de texte. J’imagine que cela n’hésite en grande partie les mêmes briques qu’une version online du logiciel.

    C'est pas tant la suite office qui fait la différence que la GED qui est derrière au final, avec son intégration avec la messagerie email et sa gestion de calendriers, les messageries instantanées, aux outils de Business Intelligence, automatisation, etc.

    Ce n’est pas faux.

    Surtout, ne pas tout prendre au sérieux !

    • [^] # Re: Pot pourri

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 21 septembre 2022 à 21:19.

      On a fait sans pendant longtemps mais en milieu professionnel quand on doit créer un document avec des inputs de plein de personnes, travailler en ligne est quand même assez génial.

      Non, ce n'est pas génial, c'est même tout pourri.

      La bonne façon de créer un document de façon collaborative est de travailler hors ligne avec une synchronisation.

      C'est ce que font tous les développeurs du monde avec leurs codes sources et les gestionnaires de version depuis des dizaines d'années.

      Qu'est-ce qui empêche les utilisateurs bureautiques de faire de même ?

      1. les gestionnaires de version sont orientés fichiers textes alors que les suites bureautiques utilisent des fichiers binaires ;
      2. Les outils de comparaison entre deux documents bureautiques sont nuls ;
      3. Les outils de fusion de deux documents bureautiques sont nuls.

      Si The Document Foundation doit proposer une alternative aux offres clouds, c'est bien en travaillant sur ces trois points.

      Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

      • [^] # Re: Pot pourri

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

        C'est un sujet super intéressant sur lequel on a passé du temps sur Tracim :

        1. les gestionnaires de version pourraient s'appuyer sur le souce XML, mais le contenu est fortement structuré et faire des diff d'arbres est complexe et pas de résolution unique
        2. En conséquence du point ci-dessus, les diff de documents bureautique c'est compliqué, ça marchotte quand ça existe mais rien de très abouti
        3. Je n'ai jamais regardé les outils de fusion existant, mais logiquement vu 1 et 2, ça ne peut pas se résoudre simplement

        Je rajouterai aussi :

        1. les utilisateurs d'outils bureautique veulent des solutions simples à utiliser plus que des solutions rigoureuses et puissantes
        2. La complexité du concept de branches et révisions, etc sont au delà de ce qu'on recherche dans un outil collaboratif bureautique.

        Pour des gens dont le quotidien est fait de rédaction collaborative, ça serait sûrement le pied - mais ceux-là utilisent souvent déjà des outils à base de fichiers source textuels.

        Par exemple les documents embarquent des solutions de commentaires, de révision, etc, mais qui les utilise ? Peu de personnes (y compris les gens au fait tels que les développeurs).

        Dans ce contexte, l'édition collaborative en ligne est la seule solution qui réponde. C'est pas l'idéal mais ça marche - en tout cas sur des documents modestes.

        La rédaction de longs documents reste dans tous les cas plus confortable sur son ordinateur, avec une suite bureautique native.

        • [^] # Re: Pot pourri

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 9.

          D'ailleurs au sujet de l'édition en ligne, je serais très curieux de connaître le nombre de personnes qui l'utilise vraiment pour de la collaboration. Mon ressenti est surtout que c'est utilisé comme un confort d'utilisation : mon document est toujours disponible et la dernière version, quel que soit l'appareil à partir duquel j'y accède.

          Les développeurs qui n'ont pas de PC pour télétravailler ou qui télétravaillent avec un ordinateur personnel ont forcément été confrontés à un moment ou à un autre à une version de leur code qui est malheureusement sur l'autre machine.

        • [^] # Re: Pot pourri

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

          les utilisateurs d'outils bureautique veulent des solutions simples à utiliser plus que des solutions rigoureuses et puissantes

          Pourquoi utilisent-ils Word et Excel qui sont tous sauf simples ? :-)

          La complexité du concept de branches et révisions, etc sont au delà de ce qu'on recherche dans un outil collaboratif bureautique.

          Moi aussi je voudrais construire moi même une maison sans formation en maçonnerie, plomberie et électricité, mais comment faire ?

          Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

          • [^] # Re: Pot pourri

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

            les utilisateurs d'outils bureautique veulent des solutions simples à utiliser plus que des solutions rigoureuses et puissantes

            Pourquoi utilisent-ils Word et Excel qui sont tous sauf simples ? :-)

            Parce que tout le monde l'utilise. Tu trouveras toujours quelqu'un pour t'aider (y compris les fans de libreOffice;)

            La complexité du concept de branches et révisions, etc sont au delà de ce qu'on recherche dans un outil collaboratif bureautique.

            Moi aussi je voudrais construire moi même une maison sans formation en maçonnerie, plomberie et électricité, mais comment faire ?

            On ne parle pas de rédiger une publication scientifique ou un livre où les règles à respecter sont nombreuses et complexes mais de rédiger des documents de travail - CR d'intervention, courrier, réponse à appel d'offre. La qualité technique de construction n'est pas critique car ces documents ne sont pas amenés à évoluer dans la durée.

            Si je reprends ton exemple dans le domaine de la construction : qui n'a jamais bricolé lui même une étagère, une salle de bain, une dalle ou encore un muret. On apprend les rudiments et on arrive au niveau de qualité attendu - qui pourra être critiqué par un professionnel, mais si ça fait le boulot, ça fait le boulot.

            Je dis pas que c'est bien (ni que c'est mal) ; c'est plutôt un constat.

            • [^] # Re: Pot pourri

              Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

              Pourquoi utilisent-ils Word et Excel qui sont tous sauf simples ? :-)

              J'ai l'impression qu'il y a une part de masochisme couplée aux indécrottables habitudes.

              Parce que tout le monde l'utilise. Tu trouveras toujours quelqu'un pour t'aider (y compris les fans de libreOffice;)

              J'ai encore vécu l'expérience inverse ce mois ci. En guise d'aide c'est trop souvent qu'on ne sait pas qu'on te répond et ce qui devait te prendre une heure te prend deux jours de bricoles et d'arrachage de cheveux pour un résultat minable.

              “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

            • [^] # Re: Pot pourri

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

              On ne parle pas de rédiger une publication scientifique ou un livre où les règles à respecter sont nombreuses et complexes mais de rédiger des documents de travail - CR d'intervention, courrier, réponse à appel d'offre. La qualité technique de construction n'est pas critique car ces documents ne sont pas amenés à évoluer dans la durée.

              Une réponse à appel d'offre, ça fait des centaines de pages avec des dizaines de contributeurs pendant des mois… Niveau complexité et règles nombreuses ça se pose là.

              Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

        • [^] # Re: Pot pourri

          Posté par  . Évalué à 3.

          Excellente réponse. La bonne solution c'est avant tous celle qui sera utiliser :)

        • [^] # Re: Pot pourri

          Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 22 septembre 2022 à 13:43.

          Abiword s'était fortement penché là-dessus, leur serveur de partage étant arrêté je n'ai jamais pu tester.

          Pour répondre à ta question ci-après : pour du travail collaboratif, nous on utilise Framapad. C'est plus simple.

      • [^] # Re: Pot pourri

        Posté par  . Évalué à 4.

        La bonne façon de créer un document de façon collaborative est de travailler hors ligne avec une synchronisation.

        Ah ah, le bon vieux "je vais t'expliquer pourquoi tu dois te passer d'une fonctionnalité que propose la concurrence".

        Non, bien sûr, le document partagé, c'est incontournable, pour beaucoup de types de travail d'ailleurs : compte-rendu de réunion en temps réel, document technique, mémo, article scientifique, réponse à un appel à projet… En fait, dès qu'on parle de travail à plusieurs, avec une deadline, sur un document unique qui n'a aucune raison d'être dupliqué chez tous les contributeurs. Dans ce genre de contexte par exemple, la notion de conflit n'a aucun sens : on veut toujours travailler sur la dernière version, et ne surtout pas prendre le risque de bosser sur une version obsolète.

        Ça n'est pas la réponse à tout bien sûr, ça ne gère pas des choses indispensables pour du code: quand on ne veut pas montrer tant que c'est pas fini, quand on veut des versions parallèles (branches), quand il faut que les versions successives soient cohérentes (compilation…), quand on veut un historique des contributons, quand il faut une traçabilité des auteurs, ou quand on peut recevoir des contributions extérieures de membres en qui on n'a pas confiance.

        • [^] # Re: Pot pourri

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8. Dernière modification le 22 septembre 2022 à 16:56.

          Ah ah, le bon vieux "je vais t'expliquer pourquoi tu dois te passer d'une fonctionnalité que propose la concurrence".

          Je te décris comment bien implémenter la fonctionnalité, pas comment t'en passer :-)

          Si tu me demandes un cheval qui n'a pas besoin de manger et qui ne fait pas de crottes, je te conseille un vélo.

          Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

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