• # hype ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4 (+1/-0).

    On dirait la redecouverte de la hype.

    Titre de l'image

    "La première sécurité est la liberté"

  • # Vertige

    Posté par  . Évalué à 2 (+1/-1).

    "Et peu à peu, on s’habitue à ne plus penser, puisqu’une machine pense « mieux que nous"

    Cette constatation concernant l'IA semble s'appliquer à tellement d'"innovations" technologiques, depuis le robinet TV et son blabla décérébrant jusqu'aux appareils ménagers, maisons dites "intelligentes", applis smartphones, etc, qu'elle donne le vertige.

    • [^] # Re: Vertige

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2 (+0/-0).

      Mon exemple préféré, bien avant ça : avant, les gens connaissaient en moyenne une dizaine de numéros de téléphones… Je m’empresse en général de contrebalancer par le fait qu’on est aussi passé de numéro de six à huit chiffres à dix à douze chiffres sans compter que l’on a plus de codes à retenir et que les numéros de téléphones sont un peu moins pérennes de nos jours.

      “It is seldom that liberty of any kind is lost all at once.” ― David Hume

    • [^] # Re: Vertige

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5 (+5/-1).

      C’est peut-être vrai de beaucoup d’outils : les outils en pierre habituent à ne plus utiliser les dents pour couper ou briser, l’usage de la cuisson habitue le système digestif à fournir moins de travail, les chariots habituent les bras à ne plus porter…

      Je repense à ce qu’écrivait Leroi-Gourhan en 1965 : « Libéré de ses outils, de ses gestes, de ses muscles, de la programmation de ses actes, de sa mémoire, libéré de son imagination par la perfection des moyens télé-diffusés, libéré du monde animal, végétal, du vent, du froid, des microbes, de l’inconnu des montagnes et des mers, l’homo sapiens de la zoologie est probablement près de la fin de sa carrière. »

      • [^] # Re: Vertige

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1 (+1/-1).

        Leroi-Gourhan dans ce même texte (le geste et la parole) :
        « Imaginer qu’il n’y aura pas bientôt des machines dépassant le cerveau humain dans les opérations remises à la mémoire et au jugement rationnel, c’est reproduire la situation du Pithécanthrope qui aurait nié la possibilité du biface, de l’archer qui aurait ri des arquebuses, ou plus encore du rhapsode homérique rejetant l’écriture comme un procédé de mémorisation sans lendemain. Il faut donc que l’homme s’accoutume à être moins fort que son cerveau artificiel, comme ses dents sont moins fortes qu’une meule de moulin et ses aptitudes aviaires négligeables auprès de celles du moindre avion à réaction.

        Une très vieille tradition rapporte au cerveau les causes du succès de l’espèce humaine et l’humanité s’est vue sans surprise dépasser les performances de son bras, de sa jambe ou de son œil puisqu’il y a un responsable plus haut placé. Depuis quelques années, le surpassement a gagné la boîte crânienne et lorsqu’on s’arrête sur les faits, on peut se demander ce qui restera de l’homme après que l’homme aura tout imité en mieux. Ce qui est certain aujourd’hui, c’est que savons ou saurons bientôt construire des machines à se souvenir de tout et à juger des situations des plus complexes sans se tromper. Cela montre simplement que le cortex cérébral, tout admirable qu’il soit, est insuffisant, comme la main ou l’œil, que les méthodes d’analyse électronique y suppléent et que finalement l’évolution de l’homme, fossile vivant par rapport à sa situation présente, emprunte d’autres voies que celles des neurones pour se prolonger. Plus positivement on constate que pour profiter au maximum de sa liberté en échappant au risque de sur-spécialisation de ses organes, l’homme est conduit progressivement à extérioriser des facultés de plus en plus élevées. »

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