• # Il manque un petit détail

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0 (+3/-5).

    Il manque quand même un tout petit détail qui change tout : le dosage.
    Sans ça, on est simplement dans le FUD.

    • [^] # Re: Il manque un petit détail

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3 (+5/-4).

      C’est au législateur, et à l’industrie agroalimentaire qu’il faudrait demander ça. Ils seront enchantés : en plus de devoir préciser leurs auxiliaires technologiques, et autres ingrédients cachés, demandons leur de préciser les doses. Moi j’applaudirai des deux mains si ça passe. Mais probablement pas dès demain :-).

      Et tant qu’on y est, ils pourraient aussi préciser les mesures de résidus de pesticides et phytosanitaires. Ils vont danser de joie. Ça m’évoque ce reportage pour lequel les enquêteurs avaient demandé à des célébrités de faire doser leurs résidus de glyphosate, et où les gens étaient tout étonné du résultat alors qu’ils croyaient manger sainement et non seinement ? Les producteurs de céréales, eux, n’étaient étrangement pas étonnés…

      « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

      • [^] # Re: Il manque un petit détail

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6 (+4/-0). Dernière modification le 22 septembre 2025 à 23:26.

        Tu as quand même un article qui cherche clairement à te faire peur, sans jamais chercher à te donner les moyens d'évaluer si tu as raison d'avoir peur.

        Y a plein de produits chimiques (artificiels ou naturels) qui sont extrêmement toxiques à partir de certaines doses, et complètement anodins à des doses suffisamment faibles. Toute la question, qu'il évite soigneusement, est de savoir si la dose inoffensive est dépassée ou non.

        Tu peux faire le même article pour faire peur avec les bananes qui sont radioactives, même si des milliards de personnes en mangent sans conséquence pour leur santé, mais libre à toi de préférer un article qui fait peur avec du vent et ne pas vouloir te poser les questions minimales pour avoir un jugement éclairé.

      • [^] # Re: Il manque un petit détail

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3 (+1/-0).

        En cherchant quelques secondes sur internet, on trouve que la dose autorisée est d'1 mg d'hexane par kg d'huile. Le seuil de nocivité connu est au-delà de 23 mg par kg corporel et par jour.

        Autrement dit, une personne de 75 kg devra consommer 1 700L d'huile par jour pour être en danger.

        Conclusion : le journaliste est particulièrement malhonnête.

        • [^] # Re: Il manque un petit détail

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2 (+1/-1).

          « Tu as quand même un article qui cherche clairement à te faire peur […] »

          Voulez-vous dire que l'article fait peur à cause de ses omissions ? Ou lui trouvez-vous vraiment des stances inquiétantes ? Ne seriez-vous pas en train de projeter vos propres angoisses sur ce texte ? J'ai eu beau relire, et même annoter un plan détaillé, je ne trouve ni tonalité alarmiste, ni proclamation contre factuelle, uniquement un ensemble de faits, raisonnablement exposés, laissant le lecteur construire son opinion.

          Et en la matière, l'article vient naturellement conforter la mienne, en soulignant l'un des biais par lequel une législation française corrompue autorise à faire passer un exposé insincère des composants des préparations alimentaires pour exhaustif. C'est surtout cet aspect bousillé de la loi qui m'émeut. L'hexane, j'en utilise des bidons pour arroser des plantes dont je mange les fruits… Autant dire que ça ne m'inquiète pas outre mesure ; et je ne vois rien dans l'article qui soit écrit pour me faire changer d'opinion sur ce thème.

          « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

          • [^] # Re: Il manque un petit détail

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0).

            Oui, en effet, absolument rien d'alarmiste dans l'introduction « De nombreuses huiles alimentaires contiennent un dérivé du pétrole, l’hexane, aux effets néfastes sur la santé. ». Et tout le texte est à l'avenant…

  • # Open flood facts, yuka…

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4 (+5/-3).

    Et voilà encore une fois démontré pourquoi ces trucs n’ont qu’une utilité marginale. L’article dévoile l’une des astuces développées par des législateurs corrompus : en tant qu’auxiliaires technologiques ces ingrédients n’ont pas à être mentionnés. Et bizarrement, les produits que les personnes inquiètent de la qualité de leur alimentation voudraient voir mentionnés sont justement quasiment toujours concernés par telle ou telle exemption opportune.

    « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

    • [^] # Re: Open flood facts, yuka…

      Posté par  . Évalué à 4 (+2/-0).

      Ce n'est pas la faute d'Open Food Facts ou Yuka cependant… Ces applications vont dans le sens d'une plus grande transparence. C'est insuffisant mais elles permettent de créer des groupes de pression et d'influer dans cette direction également.

      Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain.

      La majeure partie des morts l'était déjà de son vivant et le jour venu, ils n'ont pas senti la différence.

      • [^] # Re: Open flood facts, yuka…

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0).

        Ces œuvres très bien intentionnés, et techniquement comme socialement (merci aux bénévoles) très appréciables, mettraient la pression sur l'agro-industrie si elles rappelaient systématiquement (à l'instar des pop-ups pour faire bouffer du cookie) que les législations entretiennent une non transparence remarquable, et que partant les données disponibles sont tronquées et peu représentatives en matière de polluants, et produits suspects. Nuance.

        « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

    • [^] # Re: Open flood facts, yuka…

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6 (+3/-0).

      L’article dévoile l’une des astuces développées par des législateurs corrompus : en tant qu’auxiliaires technologiques ces ingrédients n’ont pas à être mentionnés.

      Mouais, dire que cette disposition relève de la corruption d'entrée de jeu est peut être fort du café.

      Il y a des raisons derrière ce genre de dispositions légales, notamment pratiques pour le consommateur comme le producteur. Car si tu t'intéresses à ta santé il y a des tas de choses qui entrent en jeu et ce n'est pas mentionné non plus sur l'emballage et ne sont pas moins important que l'hexane :

      • Température des cuissons (qui peuvent générer des sous produits à partir des ingrédients de base)
      • Le conditionnement de tous les ingrédients à toutes les étapes de la chaînes
      • La composition de l'emballage exact final
      • Les matériaux dans la chaine de production en contacts avec les ingrédients
      • Etc.

      Car tout ceci peuvent modifier la nature du produit final de manière plus ou moins importantes, souvent sous forme de traces. Mais c'est relativement impraticable et pour le consommateur cela pourrait ajouter de la confusion plus qu'une information utile.

      Il est préférable plutôt d'analyser le produit en sortie pour déterminer s'il y a eu des contaminations dans la procédure à des niveaux présentant un risque pour la santé voire d'interdire un processus / composé s'il n'est pas jugé suffisamment sûr.

      • [^] # Re: Open flood facts, yuka…

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4 (+2/-0).

        Nous n'entendons probablement pas le mot corruption dans le même sens. Même si, en matière d'agro-industrie, les pratiques douteuses, pot-de vin, dessous de table, et lobbying un peu trop enrichissant ne sont plus à démontrer, la corruption, c'est aussi :

        « Altération […] changement en mal »

        Si une loi démocratique oblige à informer le consommateur des ingrédients des préparations, je suppose peut-être naïvement que le peuple (ou au moins un nombre substantiel d'individus d'icelui) s'intéresse à la question. Si ensuite d'autres lois plus discrètement adoptées permettent de ne plus faire figurer un certain nombre de composants, cela ne relève-t-il pas d'une corruption (de la loi) ? C'est un phénomène que l'on observe sur beaucoup de législations, et dans bien des domaines.

        Par ailleurs nous ne sommes absolument pas d'accord sur la suite de votre intervention : dans un procédé industriel tout est incroyablement bien contrôlé (à vue de cuisinier : Il ne s'agit pas de ma cuisine). Si le choix est fait d'intégrer des composés, que ce soit via diffusion par les emballages, les méthodes de culture, des préparations préalables [*], les machines outils… il ne semblerait pas illégitime que l'étiquette en informe le consommateur. Charge à lui d'ensuite juger de ses actions.

        Et évidemment, le problème de l'étiquetage des ingrédients et du contrôle sanitaire a posteriori sont deux problèmes bien distincts. Inutile de compliquer à l'envi dans le seul but de conclure à l’impossibilité du minimum raisonnable.

        [*] une autre méthode de contournement de la législation imposant l'affichage des ingrédients consiste à profiter de l’exception d'ingrédients secondaires. Au lieu d'employer de la farine obtenue à partir de grains de blés, commander au fournisseur de la farine additionné des composants X et Y dans les proportions utiles pour la recette finale. Sur l'emballage, il est désormais légale de n'écrire que l'ingrédient « farine », même si la substance employée donnerait des résultats fort surprenant dans une autre préparation.

        « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

  • # Concernant les huiles alimentaires bio

    Posté par  . Évalué à 7 (+5/-0).

    Les huiles alimentaires non bio sont extraites des oléagineux avec la chaleur et des solvants pétroliers depuis au moins 60 ans. Au début de l'apparition des huiles bio, vers les années 1960, on parlait déjà de l'utilisation de solvants pour parfaire l'extraction des huiles non bio. Concernant les huiles bio AB, elles sont garanties extraites en suivant la méthode traditionnelle: première pression à froid. Ces huiles bio, à la différence des huiles non bio chauffées et traitées, ont conservé goût et saveur, il suffit de les goûter/sentir pour s'en apercevoir .
    Autre article:
    https://www.franceinfo.fr/sante/alimentation/enquete-comment-un-derive-du-petrole-se-retrouve-dans-le-beurre-les-ufs-ou-la-viande-de-nos-assiettes_7266345.html

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