l'absence de connaissance de solutions alternatives ?
la volonté d'avoir une solution clé en main ?
la croyance d'une certaine sécurité ?
la familiarité avec des logiciels connus ?
le manque de connaissances techniques ?
le fléchissement fasse à des lobbys ?
l'absence de choix dans les solutions adoptées ?
…
La question est sincère, je ne pense pas que des personnes qui utilisent un logiciel n'aient pas une raison qui est valable pour eux.
A titre personnel, j'en veux plus à l'entreprise et aux politiques qui se laissent berner/manipuler/acheter. Je ne peux pas croire qu'une entreprise à but lucratif qui investit 4 milliards d'euros n'attende pas un retour sur investissement.
A titre personnel, j'en veux plus à l'entreprise et aux politiques qui se laissent berner/manipuler/acheter.
C'est bien de eux dont je parle. Ce sont eux qui font des négociations à l'échelle de l'Éducation Nationale pour avoir des prix. Ce sont bien eux les nuisibles, et pas Microsoft ni l'instituteur du coin.
En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.
Posté par nico4nicolas .
Évalué à 6.
Dernière modification le 05 juin 2024 à 16:56.
Je n'avais pas compris le commentaire initial comme cela. J'avais compris que c'était aux utilisateurs que tu en voulais. Par contre, Microsoft abuse de sa positiondominante et ce n'est pas nouveau donc il m'apparait "injuste" de les exclure des "coupables" (je mets des guillemets pour illustrer qu'il s'agit d'une opinion qui n'a rien à voir avec les décisions de justice).
Dire que Microsoft "abuse" de sa position dominante n'a pas vraiment de sens. Soit il est dans les limites de la loi et il n'y a rien à lui reprocher car la nature d'une entreprise privée dans un système capitaliste est de maximiser son profit, soit il ne l'est pas et dans ce cas ce n'est pas de l'abus mais une faute condamnable en justice.
C'est comme pour l'évasion fiscale "légale" : on s'en offusque mais on ne change pas les lois qui la permettent.
Il nous revient à nous, citoyens (via nos gouvernements - bon, là, je vous vois hausser les sourcils…) de fixer les règles et les limites qui nous paraissent justes. Attendre des entreprises qu'elles s'imposent elles-mêmes des limites qui n'existent pas légalement n'est pas réaliste (sauf si elles n'opèrent pas dans un environnement concurrentiel).
Même si on sait que le système favorise le placement de sociopathes à la tête des entreprises, ils restent des citoyens, et à ce titre sont parfaitement condamnables (au moins moralement) pour leurs méfaits. Mieux, dans un pays avec une administration qui semble recommencer (probablement très temporairement) à réfléchir à ses devoirs sociaux, autrement dit un véritable gouvernement, ils semblent mêmes potentiellement condamnables judiciairement. Vu d'ici ça paraît rocambolesque… Dans un pays ou tout le monde applaudi quiconque proclame que la raison social d'une entreprise est uniquement le profit, forcément.
Personnellement j'honnis mirosoft pour cette mentalité dont elle s'est faite la championne, et qui peu probablement se résumer ainsi : quelles que soient les nuisances des mes actions à l'encontre d'autrui, si elles me rapportent si peu que ce soit tout bien pesé, je n'hésite pas une seconde, j'agis. Comment peut-on ouvertement oser les absoudre ? ça me dépasse.
J'honnis Microsoft autant que toi mais attendre d'une entreprise qu'elle se modère elle-même en deçà de ce qui lui est permis par la loi n'est pas logique. Dans un contexte concurrentiel elle se doit d'aller jusqu'aux limites permises si ça augmente son profit et je pense que la très grande majorité d'entre elles essaient de le faire. Ce qui les distingue c'est leur habilité à le faire (notamment dans le domaine fiscal), ou l'intérêt qu'elles trouvent à ne pas le faire (l'éthique comme argument marketing, par exemple), ou le fait que ces actions sont plus ou moins visibles (et dans le cas de Microsoft, cette visibilité est souvent maximale).
à ce titre sont parfaitement condamnables (au moins moralement).
Attention, la morale n'est pas un truc absolu qui donnerait un cap incontestable. Je préfère de loin la loi pour condamner quelqu'un.
Récemment mon comptable, tout en m'expliquant les bienfaits d'une holding incluant mon entreprise actuelle (EURL) plus une SCI me permettant de transférer net d'impôts les bénéfices de la première vers de l'investissement immobilier sur la seconde, m'a bien dit qu'il est toutefois interdit de faire des montages dans le seul but d'échapper à l'impôt.
Donc bon, même la loi est à géométrie variable.
En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.
C'est pas que ce soit à géométrie variable, bien qu'évidemment il y ait toujours logiquement une certaine marge d'interprétation, c'est que soit :
1 - c'est parfois pas appliqué, ou rarement, et les comptables le savent
2 - il y a des astuces genre niche pour argumenter qu'un investissement immobilier n'est légalement pas un truc "juste pour faire de l'argent" (et là évidemment tu vas avoir des lobbys pour rajouter des clause pour insérer ce genre de backdoor par des amendements ou proposition de loi ou autre)
Les juristes savent parfaitement exploiter ça et les lobbyistes parfaitement appuyer sur les bons leviers pour influencer les législateurs quand une loi met leur client dans l'embarras. Le diable se positionne dans les détails quand le vent est mauvais pour sauver ce qu'il peut.
En même temps, y a qui comme acteur assez gros pour adresser l’éducation nationale sur les questions bureautiques ?
Parce que bon, le souci, c'est que les grosses administrations et les grosses boites ont tendances à écraser les fournisseurs de plus petite taille. Exemple parmi tant d'autres, en 2014, mon équipe n'a pas pu signer un contrat avec le dev d'askbot car le service finance demandait d'avoir une assurance à hauteur d'un million de dollars, et c'était mort pour un gars dans une boite d'une personne en argentine. À coté de ça, à la même époque, quand on a tenté d'aller voir un telco pour avoir 1 contrat pour toute l'Europe (et pas 15 différents), on nous a envoyé balader, car 5000 terminaux, c'était pas assez pour avoir un commercial qui réponds (idéalement, il fallait 3 fois plus).
L'éducation nationale, c'est 1.2 million de personnes (source), c'est pas rien.
En principe l'état a toujours le choix dans sa manière de se développer : créer un service public adéquat, développer les compétences en interne et répondre à ses propres besoins, ou se mettre à la merci d'un acteur extérieur qui fera ensuite la pluie et le beau temps. C'est ainsi dans tous les domaines : défense (mercenaires/armée), études (université/cabinets de conseil), santé (chu, sécu, pharma public / gabegie infernale, 2, 3, (délicat de trouver des mots à la bassesse de l'ignominie décrite dans ces articles)…
Depuis ~60 ans les états des démocraties européennes ont globalement choisi de se muer en états fantoches ballottés par les vents de marchés extractivistes se cachant derrière leur petit doigt pour justifier les pires ignominies (c'est légal…). C'est pratique, c'est facile, et ça évite de porter des responsabilité. Mais il ne faut pas s'étonner que les électeurs se lassent et finissent par ne plus voter.
Alors oui, en effet, l’état pourrait totalement tout faire.
Par exemple, on peut revenir à l'opérateur téléphonique unique avec France Telecom, et puis dans le même genre d'idée pour éviter les soucis de TF1 et M6, ou CNEws, avoir une chaine de télé unique comme l'ORTF.
On pourrait en effet avoir une distribution d'état, et forcer tout le monde à l'utiliser chez soi (ce que fait par exemple la Corée du Nord, en partie parce qu'ils ont la liberté de ne pas avoir accès à Windows).
Curieusement, en général, quand je pointe ça, tout d'un coup, c'est important de laisser les gens en charge du choix.
Ensuite, moi je suis content si tu ne vote pas, car mathématiquement, ça donne plus de poids à ma voix. Donc merci de ton nihilisme.
Quand on dit "les électeurs se lassent", on ne parle pas forcément de soi, quand on parle de ne pas voter.
L'abstention est probablement un problème démocratique trop grave pour le réduire à un problème individuel, en tout cas. Perso il m'est arrivé d'employer ce type de tournure tout en allant moi même voter. C'est assez curieux d'ailleurs que de suite souvent tu te mange un type de remarque ou on t'attribue la pensée, comme si c'était impossible de se décentrer et de se mettre à la place d'un abstentionniste.
Si la personne lambda savait « se décentrer », se mettre à la place de l'autre, faire preuve d'empathie et… d'humanité donc, est-ce que le X serait aussi mal vu ? (vous résoudrez le problème avec X prenant les valeurs {étranger, pauvre, migrant, non-valide, jeune, non-blanc, chômeur, vieux, non-hétéro, non-binaire, non-lettré, …} et rendrez vos copies sous 2h)
Il y a un écart entre ma « vision » idéalisée et ma propre réalité. Tout autant que chez les autres, pour autant que je sache. Et je considère les autres, dans la limite de mes propres biais, parfois je les confonds trop avec moi (l'autre n'est pas un moi-même), parfois pas assez (l'autre n'est pas un extraterrestre), parfois en focalisant trop sur une différence, parfois pas assez.
Oué, du coup si les gens sont pas assez comme moi, ça sert à rien de voter ils vont mal voter et ma liste va être minoritaire, on va perdre c'est nul :)
Et si je pense que les gens sont trop comme moi, je leur fais confiance pour bien voter donc je vais voter avec optimisme ! Mais je suis quasi tout le temps déçu, c'est nul.
On a quelqu'un qui arrive à relier le fait que l'educational nationale utilise des produits Microsoft pour aller à "les électeurs se lassent". C'est un assez grand écart, car bon, si la majorité des gens en France se préoccupaient du sujet, on aurait sans doute pas que 2200 comptes actifs ici.
La démocratie, ça ne se réduit pas au vote (qui prends à tout casser 20 minutes 1 ou 2 fois par an), c'est aussi des gens qui se bougent pour faire les choses.
Si on voulait lutter contre l’absentéisme, on pourrait faire comme en Belgique, mais ça ne règle le souci que sur le papier, car le vrai souci, c'est que rien de ce qui n'est proposé ne va aux gens qui ne votent pas. Et pour régler ce souci, il faut du travail, beaucoup plus de travail et pas juste du nihilisme.
Non, mais tu peux te passer d'avoir des devs kernels pour t'assurer que le matos est supporté sur ton million de postes, par exemple.
Parce que du vieux matos plus supporté par les nouveaux système ça s'est jamais vu? Qui va devoir remplacer une grosse partie de son parc pour pouvoir continuer à avoir des mise à jour de sécurité car le matos est 'devenu' obsolète sur un coup de tête du vendeur dont on parle?
Octobre 2025 pour la fin de support de Windows 10, avec pour beaucoup de machine impossibilité de passer à Windows 11.
Sur mon pc actuel (windows 10 pro), j'ai des tentative de mise à jour régulière pour un pilote (avec reboot à la clé), sauf que ça échoue (et toujours pas résolu). J'ai aussi eu à redimentionner la taille de la partition de recovery pour la même raison (mise à jour qui échoue itérativement, revert des modif, et ce à chaque tentative, laissant la machine 5 bonnes minutes indisponible à chaque fois, le tout pour une fonctionnalité que je n'utilise pas (vulnérabilité sur bitlocker).) Et j'ai du faire des manips à partir du disque d'install de windows (bon clé usb via l'image téléchargé sur leur site)
Bref ce que tu prétends, c'est la vision commerciale mais y'a une 'légère' différence entre la théorie et la pratique.
Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent
Parce que du vieux matos plus supporté par les nouveaux système ça s'est jamais vu?
Ça dépend beaucoup de l’échelle temporel d’où tu parles. Car le vieux matos, il est aussi non supporté du point de vue des pièces (vu que de ce que j'ai vu, c'est difficile d'avoir une garantie de +5 ans). Tu peux te dire que tu remplaces au fur et à mesure, mais d'un coup, ça devient un souci humain de savoir pourquoi X a un nouveau PC et pas Y, etc, etc.
Octobre 2025 pour la fin de support de Windows 10, avec pour beaucoup de machine impossibilité de passer à Windows 11.
Mais des banques ont réussi à prolonger le support de Windows XP jusqu'en 2019 avec du pognon (c'était censé s’arrêter en 2014), et c'est aussi l'autre souci, personne ne veut payer le prix pour le desktop car tout le monde pense que ça devrait ne pas être cher (car bon, beaucoup de gens le pirate, sans doute personne ne paye pour son OS de desktop ici). Et c'est sans doute pour ça que pas grand monde s'y engouffre. Microsoft s'en tire parce qu'ils ont le marché mais je ne pense pas que les licences Windows prise de façon isolé (cad sans le boost que ça donne sur windows server, sur office, etc) qui soit le plus rentable par unité vendu. Apple s'en sort en vendant du matos cher et haut de gamme. Google s'en sort parce qu'ils font ça à perte, comme Android.
Bref ce que tu prétends, c'est la vision commerciale mais y'a une 'légère' différence entre la théorie et la pratique.
Ce que je note, et c'est pour ça que je parle de dev kernel, c'est que mon employeur a une équipe de dev kernel Linux conséquente dédiée aux backports pour les versions commerciales de la distro sur le matos serveur, un marché ou les fabricants ont des raisons de faire en sorte que ça marche (vu qu'on a le plus de part de marché de ce segment) et collabore.
Donc par analogie, je suppose que les desktops ont le même souci, si tu veux une version stable, tu va avoir besoin de maintenir le kernel sur le matos du client. Et pas juste "ça affiche un truc", mais parfois "les perfs sont pas claqués au sol", ou "ça ne plante pas dans des cas bizarres" et "y a pas de souci de sécu" (surtout depuis que le kernel est un CNA et qu'ils tagguent tout en CVE…). Mais bien sur, le souci n'est pas tant d'avoir des backports que d'avoir quelqu'un vers qui se tourner si y a un souci, car la majorité des CVEs ne sont pas exploités.
Sauf que sur le desktop, les fabriquants ne se préoccupent pas trop que ça marche sous Linux, donc c'est encore plus galère pour obtenir le même niveau de support que tu as.
Donc si tu veux déployer, soit tu as des personnes externes qui s'occupe de ça, soit tu as des gens en internes. Et avoir des gens en interne à partir d'une certaine taille, ça peut inclure d'avoir une équipe de dev kernels. Les grosses boites de la tech ont des équipes, donc ça ne serait pas impossible. Mais visiblement, c'est pas le cas.
Si tu pars sur avoir des gens en externes, alors la question est "qui" ?
Car avec un contrat de l'ordre du million de postes multiplié par le prix par poste de ton choix, ça fait un contrat de taille suffisante pour qu'un commercial chez nous se penche dessus. Et pourtant, ça n'arrive pas.
Les seuls boites qui se sont pencher sur le desktop Linux pro sont soit mortes (Mandriva, pour ne citer qu'elle), soit des boites qui peuvent se permettre de tourner à perte comme Google avec ChromeOS (qui a réussi à rentrer dans le marché aux US parce que c'est par établissement, et pas centralisé comme chez nous, ou Canonical via Ubuntu (qui a eu des déploiements conséquents, comme 35k postes chez Qualcomm, etc). Mais visiblement, ni l'une, ni l'autre n'arrivent à adresser l’éducation nationale en France.
Et pousser le desktop sous Linux, il y a eu des tentatives depuis plus de 20 ans. RH l'a tenté, SUSE l'a tenté, Canonical l'a tenté. Quand j'ai fait mon stage chez Mandrakesoft, Surcouf proposait des PCs avec la distro, et la FNAC vendait des boites de CD de la distro. On sait comment ça a fini (pour Surcouf et Mandrakesoft, la FNAC existe encore).
Donc clairement, ça n'est pas faute d'avoir jamais essayé. D'ailleurs, même les gens de l'education nationale dont la motivation et les compétences sont indiscutablement la ne tentent pas, cf le projet EOLE qui existe depuis des années et ne fait pas de desktop.
Et j'ai donné l'exemple de la sécurité, mais un cas sans doute plus important serait selon moi l'accessibilité. Je n'ai pas été aux JDLLs cette année, mais régulièrement, Jean Phillipe Mengal va y faire une conf sur le sujet, et de ce que j'ai retenu, il y a encore pas mal de taf, surtout pour tout ce qui est out of the box (et que le passage à GNOME 3 a foutu la zone). J'invite à lire son interview de 2019, en sachant qu'il mâche beaucoup moins ses mots dans la vraie vie.
Posté par fearan .
Évalué à 5.
Dernière modification le 08 juin 2024 à 08:17.
Merci !!!
Je te cite :
Mais des banques ont réussi à prolonger le support de Windows XP jusqu'en 2019 avec du pognon
et
Non, mais tu peux te passer d'avoir des devs kernels pour t'assurer que le matos est supporté sur ton million de postes, par exemple.
Pour le reste je passe, on a passé la gendarmerie sous ubuntu, et si on avait foutu le même argent dans mandrake/mageia que ce qu'on a foutu pour avoir windows à l'école la situation de cette dernière serait très différente.
J'ajouterai que lorsque tu commande des machines en nombre; tu peux réclamer des machines compatible avec linux. On a pas besoin de la dernière carte 3d qui fonctionne, et à l'époque de la mandrake 7.2, les ma carte ati était mieux gérée sous linux que sous windows.
Bref tu attaque sur un sujet qui n'en est pas un, la compatibilité du matos, c'est chiant pour les besoins particulier ou de particulier; quand t'as des dizaine de millier de poste à fournir, tu demande juste une prise en charge hardware de OpenGL par les pilotes libre (pour éviter les petits malins qui joueraient avec vesa en prétendant que c'est bon), et c'est plié. Bon maintenant on peu réclamer un poil plus récent ;)
Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent
et aussi dans l’idée de simplifier le mille feuille administratif on a récemment imposé aux laboratoires publics les zrr (sortent de zones de recherche restreinte). Concrètement il s’agit d’ajouter de nombreux formulaires inutiles à remplir pour faire de la recherche, et d’apposer des étiquettes « merci de ne pas espionner » sur les murs. Concomitamment les manœuvres de la même administration ont conduit les mêmes laboratoires à se retrouver inféodés à petitmou. Au point que lorsque vous recevez le courriel d’un collègue il peut être accompagné d’une en-tête proclamant « découvrez pourquoi vous recevez peu de courriers de Mme… » Quand on sait que le rôle fondamental des réseaux d’espionnage consiste à collecter les informations de contact des cibles potentiels, on mesure toute la cohérence de l’effort consenti par la tête de l’état pendant sa grande marche en avant.
# Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par gUI (Mastodon) . Évalué à 10.
Je ne parle pas de Microsoft, mais de ceux qui continuent d'utiliser leurs produits sans raison valable.
En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par nico4nicolas . Évalué à 8.
Qu'est-ce qui ne serait pas une raison valable ?
La question est sincère, je ne pense pas que des personnes qui utilisent un logiciel n'aient pas une raison qui est valable pour eux.
A titre personnel, j'en veux plus à l'entreprise et aux politiques qui se laissent berner/manipuler/acheter. Je ne peux pas croire qu'une entreprise à but lucratif qui investit 4 milliards d'euros n'attende pas un retour sur investissement.
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par Lutin . Évalué à 6.
On pourrait (malheureusement) ajouter à la liste:
* ne pas comprendre/voir où est le problème
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par gUI (Mastodon) . Évalué à 6.
C'est bien de eux dont je parle. Ce sont eux qui font des négociations à l'échelle de l'Éducation Nationale pour avoir des prix. Ce sont bien eux les nuisibles, et pas Microsoft ni l'instituteur du coin.
En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par nico4nicolas . Évalué à 6. Dernière modification le 05 juin 2024 à 16:56.
Je n'avais pas compris le commentaire initial comme cela. J'avais compris que c'était aux utilisateurs que tu en voulais. Par contre, Microsoft abuse de sa position dominante et ce n'est pas nouveau donc il m'apparait "injuste" de les exclure des "coupables" (je mets des guillemets pour illustrer qu'il s'agit d'une opinion qui n'a rien à voir avec les décisions de justice).
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par mahikeulbody . Évalué à 4.
Dire que Microsoft "abuse" de sa position dominante n'a pas vraiment de sens. Soit il est dans les limites de la loi et il n'y a rien à lui reprocher car la nature d'une entreprise privée dans un système capitaliste est de maximiser son profit, soit il ne l'est pas et dans ce cas ce n'est pas de l'abus mais une faute condamnable en justice.
C'est comme pour l'évasion fiscale "légale" : on s'en offusque mais on ne change pas les lois qui la permettent.
Il nous revient à nous, citoyens (via nos gouvernements - bon, là, je vous vois hausser les sourcils…) de fixer les règles et les limites qui nous paraissent justes. Attendre des entreprises qu'elles s'imposent elles-mêmes des limites qui n'existent pas légalement n'est pas réaliste (sauf si elles n'opèrent pas dans un environnement concurrentiel).
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 3.
Même si on sait que le système favorise le placement de sociopathes à la tête des entreprises, ils restent des citoyens, et à ce titre sont parfaitement condamnables (au moins moralement) pour leurs méfaits. Mieux, dans un pays avec une administration qui semble recommencer (probablement très temporairement) à réfléchir à ses devoirs sociaux, autrement dit un véritable gouvernement, ils semblent mêmes potentiellement condamnables judiciairement. Vu d'ici ça paraît rocambolesque… Dans un pays ou tout le monde applaudi quiconque proclame que la raison social d'une entreprise est uniquement le profit, forcément.
Personnellement j'honnis mirosoft pour cette mentalité dont elle s'est faite la championne, et qui peu probablement se résumer ainsi : quelles que soient les nuisances des mes actions à l'encontre d'autrui, si elles me rapportent si peu que ce soit tout bien pesé, je n'hésite pas une seconde, j'agis. Comment peut-on ouvertement oser les absoudre ? ça me dépasse.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par mahikeulbody . Évalué à 4.
J'honnis Microsoft autant que toi mais attendre d'une entreprise qu'elle se modère elle-même en deçà de ce qui lui est permis par la loi n'est pas logique. Dans un contexte concurrentiel elle se doit d'aller jusqu'aux limites permises si ça augmente son profit et je pense que la très grande majorité d'entre elles essaient de le faire. Ce qui les distingue c'est leur habilité à le faire (notamment dans le domaine fiscal), ou l'intérêt qu'elles trouvent à ne pas le faire (l'éthique comme argument marketing, par exemple), ou le fait que ces actions sont plus ou moins visibles (et dans le cas de Microsoft, cette visibilité est souvent maximale).
Attention, la morale n'est pas un truc absolu qui donnerait un cap incontestable. Je préfère de loin la loi pour condamner quelqu'un.
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par Faya . Évalué à 6.
L'abus de position dominante est bien défini par la loi. Par exemple, dans le cas de Microsoft Teams : "Adopter un comportement visant à éliminer, à contraindre ou encore à dissuader tout concurrent d'entrer ou de se maintenir sur ce marché ou un marché connexe, faussant ainsi la concurrence."
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par gUI (Mastodon) . Évalué à 5.
Non mais la loi…
Récemment mon comptable, tout en m'expliquant les bienfaits d'une holding incluant mon entreprise actuelle (EURL) plus une SCI me permettant de transférer net d'impôts les bénéfices de la première vers de l'investissement immobilier sur la seconde, m'a bien dit qu'il est toutefois interdit de faire des montages dans le seul but d'échapper à l'impôt.
Donc bon, même la loi est à géométrie variable.
En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par Thomas Douillard . Évalué à 4.
C'est pas que ce soit à géométrie variable, bien qu'évidemment il y ait toujours logiquement une certaine marge d'interprétation, c'est que soit :
1 - c'est parfois pas appliqué, ou rarement, et les comptables le savent
2 - il y a des astuces genre niche pour argumenter qu'un investissement immobilier n'est légalement pas un truc "juste pour faire de l'argent" (et là évidemment tu vas avoir des lobbys pour rajouter des clause pour insérer ce genre de backdoor par des amendements ou proposition de loi ou autre)
Les juristes savent parfaitement exploiter ça et les lobbyistes parfaitement appuyer sur les bons leviers pour influencer les législateurs quand une loi met leur client dans l'embarras. Le diable se positionne dans les détails quand le vent est mauvais pour sauver ce qu'il peut.
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par Misc (site web personnel) . Évalué à 4.
En même temps, y a qui comme acteur assez gros pour adresser l’éducation nationale sur les questions bureautiques ?
Parce que bon, le souci, c'est que les grosses administrations et les grosses boites ont tendances à écraser les fournisseurs de plus petite taille. Exemple parmi tant d'autres, en 2014, mon équipe n'a pas pu signer un contrat avec le dev d'askbot car le service finance demandait d'avoir une assurance à hauteur d'un million de dollars, et c'était mort pour un gars dans une boite d'une personne en argentine. À coté de ça, à la même époque, quand on a tenté d'aller voir un telco pour avoir 1 contrat pour toute l'Europe (et pas 15 différents), on nous a envoyé balader, car 5000 terminaux, c'était pas assez pour avoir un commercial qui réponds (idéalement, il fallait 3 fois plus).
L'éducation nationale, c'est 1.2 million de personnes (source), c'est pas rien.
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 06 juin 2024 à 07:56.
En principe l'état a toujours le choix dans sa manière de se développer : créer un service public adéquat, développer les compétences en interne et répondre à ses propres besoins, ou se mettre à la merci d'un acteur extérieur qui fera ensuite la pluie et le beau temps. C'est ainsi dans tous les domaines : défense (mercenaires/armée), études (université/cabinets de conseil), santé (chu, sécu, pharma public / gabegie infernale, 2, 3, (délicat de trouver des mots à la bassesse de l'ignominie décrite dans ces articles)…
Depuis ~60 ans les états des démocraties européennes ont globalement choisi de se muer en états fantoches ballottés par les vents de marchés extractivistes se cachant derrière leur petit doigt pour justifier les pires ignominies (c'est légal…). C'est pratique, c'est facile, et ça évite de porter des responsabilité. Mais il ne faut pas s'étonner que les électeurs se lassent et finissent par ne plus voter.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par Pol' uX (site web personnel) . Évalué à 3.
Pour info ce n'est pas l'éducation nationale qui gère les équipements.
https://www.education.gouv.fr/le-role-des-collectivites-territoriales-dans-le-service-public-de-l-education-8138#edugouv-summary-item-26
Adhérer à l'April, ça vous tente ?
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par Misc (site web personnel) . Évalué à 1.
Alors oui, en effet, l’état pourrait totalement tout faire.
Par exemple, on peut revenir à l'opérateur téléphonique unique avec France Telecom, et puis dans le même genre d'idée pour éviter les soucis de TF1 et M6, ou CNEws, avoir une chaine de télé unique comme l'ORTF.
On pourrait en effet avoir une distribution d'état, et forcer tout le monde à l'utiliser chez soi (ce que fait par exemple la Corée du Nord, en partie parce qu'ils ont la liberté de ne pas avoir accès à Windows).
Curieusement, en général, quand je pointe ça, tout d'un coup, c'est important de laisser les gens en charge du choix.
Ensuite, moi je suis content si tu ne vote pas, car mathématiquement, ça donne plus de poids à ma voix. Donc merci de ton nihilisme.
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par Thomas Douillard . Évalué à 5.
Quand on dit "les électeurs se lassent", on ne parle pas forcément de soi, quand on parle de ne pas voter.
L'abstention est probablement un problème démocratique trop grave pour le réduire à un problème individuel, en tout cas. Perso il m'est arrivé d'employer ce type de tournure tout en allant moi même voter. C'est assez curieux d'ailleurs que de suite souvent tu te mange un type de remarque ou on t'attribue la pensée, comme si c'était impossible de se décentrer et de se mettre à la place d'un abstentionniste.
[^] # De l'empathie
Posté par Benoît Sibaud (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 07 juin 2024 à 14:32.
Si la personne lambda savait « se décentrer », se mettre à la place de l'autre, faire preuve d'empathie et… d'humanité donc, est-ce que le X serait aussi mal vu ? (vous résoudrez le problème avec X prenant les valeurs {étranger, pauvre, migrant, non-valide, jeune, non-blanc, chômeur, vieux, non-hétéro, non-binaire, non-lettré, …} et rendrez vos copies sous 2h)
[^] # Re: De l'empathie
Posté par Thomas Douillard . Évalué à 2.
Quel que soit ta vision de la personne lambda, en es-tu une, et ton interlocuteurice, en est-iel une ?
[^] # Re: De l'empathie
Posté par Benoît Sibaud (site web personnel) . Évalué à 3.
Il y a un écart entre ma « vision » idéalisée et ma propre réalité. Tout autant que chez les autres, pour autant que je sache. Et je considère les autres, dans la limite de mes propres biais, parfois je les confonds trop avec moi (l'autre n'est pas un moi-même), parfois pas assez (l'autre n'est pas un extraterrestre), parfois en focalisant trop sur une différence, parfois pas assez.
[^] # Re: De l'empathie
Posté par Thomas Douillard . Évalué à 2.
Oué, du coup si les gens sont pas assez comme moi, ça sert à rien de voter ils vont mal voter et ma liste va être minoritaire, on va perdre c'est nul :)
Et si je pense que les gens sont trop comme moi, je leur fais confiance pour bien voter donc je vais voter avec optimisme ! Mais je suis quasi tout le temps déçu, c'est nul.
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par Misc (site web personnel) . Évalué à 3.
On a quelqu'un qui arrive à relier le fait que l'educational nationale utilise des produits Microsoft pour aller à "les électeurs se lassent". C'est un assez grand écart, car bon, si la majorité des gens en France se préoccupaient du sujet, on aurait sans doute pas que 2200 comptes actifs ici.
La démocratie, ça ne se réduit pas au vote (qui prends à tout casser 20 minutes 1 ou 2 fois par an), c'est aussi des gens qui se bougent pour faire les choses.
Si on voulait lutter contre l’absentéisme, on pourrait faire comme en Belgique, mais ça ne règle le souci que sur le papier, car le vrai souci, c'est que rien de ce qui n'est proposé ne va aux gens qui ne votent pas. Et pour régler ce souci, il faut du travail, beaucoup plus de travail et pas juste du nihilisme.
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par gUI (Mastodon) . Évalué à 6.
Ah parce que l'instituteur du coin il a accès à un support privilégié de Microsoft ?
Si en achetant du Microsoft tu pouvais te passer de département IT et de support en interne pour tes utilisateurs, ça se saurait.
Microsoft il va te vendre une licence (éventuellement à pas cher vu le volume) et après tu vas te démerder tout seul.
En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par Misc (site web personnel) . Évalué à -4.
On doit pas payer assez pour ça, donc ça me semble être une question purement rhétorique.
Non, mais tu peux te passer d'avoir des devs kernels pour t'assurer que le matos est supporté sur ton million de postes, par exemple.
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par fearan . Évalué à 6.
Parce que du vieux matos plus supporté par les nouveaux système ça s'est jamais vu? Qui va devoir remplacer une grosse partie de son parc pour pouvoir continuer à avoir des mise à jour de sécurité car le matos est 'devenu' obsolète sur un coup de tête du vendeur dont on parle?
Octobre 2025 pour la fin de support de Windows 10, avec pour beaucoup de machine impossibilité de passer à Windows 11.
Sur mon pc actuel (windows 10 pro), j'ai des tentative de mise à jour régulière pour un pilote (avec reboot à la clé), sauf que ça échoue (et toujours pas résolu). J'ai aussi eu à redimentionner la taille de la partition de recovery pour la même raison (mise à jour qui échoue itérativement, revert des modif, et ce à chaque tentative, laissant la machine 5 bonnes minutes indisponible à chaque fois, le tout pour une fonctionnalité que je n'utilise pas (vulnérabilité sur bitlocker).) Et j'ai du faire des manips à partir du disque d'install de windows (bon clé usb via l'image téléchargé sur leur site)
Bref ce que tu prétends, c'est la vision commerciale mais y'a une 'légère' différence entre la théorie et la pratique.
Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par Misc (site web personnel) . Évalué à 3.
Ça dépend beaucoup de l’échelle temporel d’où tu parles. Car le vieux matos, il est aussi non supporté du point de vue des pièces (vu que de ce que j'ai vu, c'est difficile d'avoir une garantie de +5 ans). Tu peux te dire que tu remplaces au fur et à mesure, mais d'un coup, ça devient un souci humain de savoir pourquoi X a un nouveau PC et pas Y, etc, etc.
Mais des banques ont réussi à prolonger le support de Windows XP jusqu'en 2019 avec du pognon (c'était censé s’arrêter en 2014), et c'est aussi l'autre souci, personne ne veut payer le prix pour le desktop car tout le monde pense que ça devrait ne pas être cher (car bon, beaucoup de gens le pirate, sans doute personne ne paye pour son OS de desktop ici). Et c'est sans doute pour ça que pas grand monde s'y engouffre. Microsoft s'en tire parce qu'ils ont le marché mais je ne pense pas que les licences Windows prise de façon isolé (cad sans le boost que ça donne sur windows server, sur office, etc) qui soit le plus rentable par unité vendu. Apple s'en sort en vendant du matos cher et haut de gamme. Google s'en sort parce qu'ils font ça à perte, comme Android.
Ce que je note, et c'est pour ça que je parle de dev kernel, c'est que mon employeur a une équipe de dev kernel Linux conséquente dédiée aux backports pour les versions commerciales de la distro sur le matos serveur, un marché ou les fabricants ont des raisons de faire en sorte que ça marche (vu qu'on a le plus de part de marché de ce segment) et collabore.
Donc par analogie, je suppose que les desktops ont le même souci, si tu veux une version stable, tu va avoir besoin de maintenir le kernel sur le matos du client. Et pas juste "ça affiche un truc", mais parfois "les perfs sont pas claqués au sol", ou "ça ne plante pas dans des cas bizarres" et "y a pas de souci de sécu" (surtout depuis que le kernel est un CNA et qu'ils tagguent tout en CVE…). Mais bien sur, le souci n'est pas tant d'avoir des backports que d'avoir quelqu'un vers qui se tourner si y a un souci, car la majorité des CVEs ne sont pas exploités.
Sauf que sur le desktop, les fabriquants ne se préoccupent pas trop que ça marche sous Linux, donc c'est encore plus galère pour obtenir le même niveau de support que tu as.
Donc si tu veux déployer, soit tu as des personnes externes qui s'occupe de ça, soit tu as des gens en internes. Et avoir des gens en interne à partir d'une certaine taille, ça peut inclure d'avoir une équipe de dev kernels. Les grosses boites de la tech ont des équipes, donc ça ne serait pas impossible. Mais visiblement, c'est pas le cas.
Si tu pars sur avoir des gens en externes, alors la question est "qui" ?
Car avec un contrat de l'ordre du million de postes multiplié par le prix par poste de ton choix, ça fait un contrat de taille suffisante pour qu'un commercial chez nous se penche dessus. Et pourtant, ça n'arrive pas.
Les seuls boites qui se sont pencher sur le desktop Linux pro sont soit mortes (Mandriva, pour ne citer qu'elle), soit des boites qui peuvent se permettre de tourner à perte comme Google avec ChromeOS (qui a réussi à rentrer dans le marché aux US parce que c'est par établissement, et pas centralisé comme chez nous, ou Canonical via Ubuntu (qui a eu des déploiements conséquents, comme 35k postes chez Qualcomm, etc). Mais visiblement, ni l'une, ni l'autre n'arrivent à adresser l’éducation nationale en France.
Et pousser le desktop sous Linux, il y a eu des tentatives depuis plus de 20 ans. RH l'a tenté, SUSE l'a tenté, Canonical l'a tenté. Quand j'ai fait mon stage chez Mandrakesoft, Surcouf proposait des PCs avec la distro, et la FNAC vendait des boites de CD de la distro. On sait comment ça a fini (pour Surcouf et Mandrakesoft, la FNAC existe encore).
Donc clairement, ça n'est pas faute d'avoir jamais essayé. D'ailleurs, même les gens de l'education nationale dont la motivation et les compétences sont indiscutablement la ne tentent pas, cf le projet EOLE qui existe depuis des années et ne fait pas de desktop.
Et j'ai donné l'exemple de la sécurité, mais un cas sans doute plus important serait selon moi l'accessibilité. Je n'ai pas été aux JDLLs cette année, mais régulièrement, Jean Phillipe Mengal va y faire une conf sur le sujet, et de ce que j'ai retenu, il y a encore pas mal de taf, surtout pour tout ce qui est out of the box (et que le passage à GNOME 3 a foutu la zone). J'invite à lire son interview de 2019, en sachant qu'il mâche beaucoup moins ses mots dans la vraie vie.
[^] # Re: Qu'ils aillent se faire cuire le cul
Posté par fearan . Évalué à 5. Dernière modification le 08 juin 2024 à 08:17.
Merci !!!
Je te cite :
et
Pour le reste je passe, on a passé la gendarmerie sous ubuntu, et si on avait foutu le même argent dans mandrake/mageia que ce qu'on a foutu pour avoir windows à l'école la situation de cette dernière serait très différente.
J'ajouterai que lorsque tu commande des machines en nombre; tu peux réclamer des machines compatible avec linux. On a pas besoin de la dernière carte 3d qui fonctionne, et à l'époque de la mandrake 7.2, les ma carte ati était mieux gérée sous linux que sous windows.
Bref tu attaque sur un sujet qui n'en est pas un, la compatibilité du matos, c'est chiant pour les besoins particulier ou de particulier; quand t'as des dizaine de millier de poste à fournir, tu demande juste une prise en charge hardware de OpenGL par les pilotes libre (pour éviter les petits malins qui joueraient avec vesa en prétendant que c'est bon), et c'est plié. Bon maintenant on peu réclamer un poil plus récent ;)
Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent
# Dans le même genre
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 10.
et aussi dans l’idée de simplifier le mille feuille administratif on a récemment imposé aux laboratoires publics les zrr (sortent de zones de recherche restreinte). Concrètement il s’agit d’ajouter de nombreux formulaires inutiles à remplir pour faire de la recherche, et d’apposer des étiquettes « merci de ne pas espionner » sur les murs. Concomitamment les manœuvres de la même administration ont conduit les mêmes laboratoires à se retrouver inféodés à petitmou. Au point que lorsque vous recevez le courriel d’un collègue il peut être accompagné d’une en-tête proclamant « découvrez pourquoi vous recevez peu de courriers de Mme… » Quand on sait que le rôle fondamental des réseaux d’espionnage consiste à collecter les informations de contact des cibles potentiels, on mesure toute la cohérence de l’effort consenti par la tête de l’état pendant sa grande marche en avant.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
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