AlbatrOS 2.2

Posté par  . Édité par BAud, palm123, Xavier Teyssier et papap. Modéré par ZeroHeure. Licence CC By‑SA.
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juil.
2014
Distribution

Présentation

AlbatrOS est une distribution créée par une petite équipe francophone, qui est construite dans l'esprit du "Keep It Simple Stupid" et dont les caractéristiques sont les suivantes :

  • fonctionne sur des configuration modestes (Bureau LXDE, 512 Mo de RAM suffisent en liveCD/USB) ;
  • bonne accélération graphique (2D et 3D) ;
  • réseau géré (facilement) par "Network Manager" ;
  • les programmes et bibliothèques "standards" sont stockés dans une archive SquashFS ;
  • les programmes additionnels s'installent via le réseau.

RMLL

Une délégation de l'équipe présentera AlbatrOS et ses dérivées, le 9 juillet aux RMLL 2014, à Montpellier.

Utilisation

On peut utiliser AlbatrOS en Live CD (en gravant l'ISO), en Live USB (avec UNetbootin), on peut également l'installer depuis Windows, grâce à un fork de Wubi.

Boot

Le boot se fait via un initramfs, qui contient BusyBox et quelques fichiers.

L'init est simplifié au maximum.

Noyau

Il y a de nouvelles règles pour le choix du noyau :

  • x86 32 bits : version 'longterm' la plus récente. (3.12.21)
  • x86 64 bits : version "stable" - 1 (3.14.8)

Il devrait y avoir une nouvelle version d'AlbatrOS à chaque sortie du noyau Linux, soit à peu près tous les trois mois.

Papyrus

Une Iso de Papyrus est également disponible, cette sous-distribution contient tous les packages "bureautiques" et "graphisme" dans une archive squashfs, ce qui permet à l'ensemble de tenir sur sur un seul CD.

Nouveautés

Version 64 Bits

Il y a maintenant deux ISO : une version 32 bits et une version 64 bits.

Même si AlbatrOS est conçu pour du matériel modeste, il peut être intéressant de l'utiliser avec des CPU 64 bits, pour de meilleures performances.

Compilation depuis Ubuntu 14.04

Cette distribution a été choisie comme hôte de compilation, pour ces raisons :

  • installation rapide ;
  • toolchain récent ;
  • distribution stable.

Logos

Création de logos pour Albatros Albatros et Papyrus papyrus.

Améliorations depuis la version 2.1

  • meilleure gestion du swap ;
  • UTF8 par défaut ;
  • alertes quand la batterie est faible ;
  • montage des disques USB avec l'affichage du label.

Ajout de bibliothèques

  • bibliothèque Xfce (pour Xfburn) ;
  • ajout de la bibliothèque Gtk3 (la version 2.1 avait seulement Gtk2) ;
  • ajout de la bibliothèque Qt4.

Midori comme navigateur par défaut

  • Midori a été choisi pour être le navigateur par défaut et NetSurf est aussi pré-installé. On peut également installer Firefox et Google Chrome ;
  • montage des clé USB avec le label de celles-ci.

Installation sur un disque vierge

Il est maintenant possible d'installer AlbatrOS sur un disque vierge, à l'aide de Gparted et de GRUB.

Dibab

L'outil de compilation, nommé dibab, pèse moins de 5 Mo et permet de générer une ISO sans avoir besoin de droits root.

Les packages

Vous pouvez installer Libreoffice, Gimp, Scribus et plusieurs jeux (dont 0 A.D. pour la version 64 bits).

La liste des packages s'étoffera au fur et à mesure.

Aller plus loin

  • # Systemd

    Posté par  . Évalué à 2.

    Je pose tout de suite la question vu qu'elle va venir à un moment ou a un autre …
    Ils utilisent Systemd ?
    Au vue du dernier lien non :-)

    • [^] # Re: Systemd

      Posté par  . Évalué à 6.

      Salut,
      Non, pour l'instant on se passe (très bien) de systemd.
      C'est une distribution plutôt "ludique", un init simplifié est plus simple à gérer (en plus l'init est un busybox en initramfs)

  • # distribution dérivée ? ou bien

    Posté par  . Évalué à 5.

    « As a bonus, a lightweight package manager called opkg-gui allows you to install and run stable source-packages to fill out the basis live CD with the last released soft (and non-cut dependances). Several categories are concerned : »
    source : http://albatros.linuxconsole.org/

    J'imagine qu'un projet avec un gestionnaire de paquet indépendant peut être considéré comme une distribution indépendante, pas comme un dérivé d'une distribution « mère » (Debian, Archlinux, Redhat) ou « fille mère » (Ubuntu — désolé j'ai pas trouvé meilleur terme).

    Questions relatives à la gestion de paquets :
    Concrètement, quel est l'esprit de la gestion de paquet sur AlbatrOS:
    – politique vis-à-vis des paquets non-free
    – politique sur les versions de paquets (plutôt récents si j'ai bien compris…)
    – complétude de l'offre de paquets (comparaison par rapport à d'autres distribution)
    – facilité pour créer ses propres paquets et les partager (quelque chose de similaire à Archlinux User Repository ?)
    – approche du packaging (essentiellement basés sur les sources ? compatible .deb, .rpm ? format particulier ?)
    – interface du gestionnaire de paquet (basé sur de la ligne de commande ? interface graphique ?)

    Mon point de vue :
    Le panachage de paquets sur l'iso d'install, et ce qui se retrouve installé après une install' fraîche me parait secondaire au regard de ces questions. Dans mon esprit une distrib c'est un outil et une politique de paquets + un outil d'installation déployant la solution cible du projet.

    En tout cas bravo de construire une distrib en ne s'appuyant pas sur une infrastructure de paquet existante !

    • [^] # Re: distribution dérivée ? ou bien

      Posté par  . Évalué à 5.

      Bon alors, je vais essayer de répondre en me trompant peut-être sur certains points :
      -il s'agit d'une distribution "From scratch" issue du travail fait par Yann Le Doaré sur LinuxConsole, donc on ne part pas de zéro quand même.
      "politique vis-à-vis des paquets non-free" : on évite les paquets non free autant que faire se peut par exemple pour le matériel on s'autorise à utiliser les firmware-nonfree de chez Debian.
      politique sur les versions de paquets (plutôt récents si j'ai bien compris…) : oui, c'est assez facile de choisir un paquet récent. L'idée est : des paquets récents même sur des machines qui le sont moins.
      complétude de l'offre de paquets (comparaison par rapport à d'autres distribution) : là tout est à faire ou presque puisqu'on a la possibilité de travailler avec les paquets Débian déjà fait.
      -facilité pour créer ses propres paquets et les partager : oui , c'est assez facile même pour un néophyte (enfin tant qu'il n'y a pas de problèmes de compilation)
      -approche du packaging : donc basés sur les sources et compatible .deb
      -interface du gestionnaire de paquet (basé sur de la ligne de commande ? interface graphique ? : interface graphique, mais je crois que la ligne de commande fonctionne aussi.
      D'autres questions ?

    • [^] # Re: distribution dérivée ? ou bien

      Posté par  . Évalué à 4.

      Merci !

      Pour LinuxConsole 1.0, j'ai construit moi même le gestionnaire de paquets, et je me suis vite rendu compte que si un gestionnaire simplifié n'était pas très compliqué, dès qu'on ajoutait des fonctionnalités, cela demandait pas mal de temps de développement

      C'est pour ça que j'ai recherché un gestionnaire de paquet existant, et léger et que opkg m'a bien plu (destiné aux smartphone, donc très peu gourmand en ressources)

      J'ai aussi essayé d'aider au développement de mageia app db, mais je trouvais qu'utiliser symphony n'était pas très "pratique"

      Ce qui change par rapport à une distrib classique, c'est qu'il n'y a QUE des applications à installer (en fait on peut aussi installer des librairies), car je trouve que pour un utilisateur "lambda", les gestionnaire de packages "classiques" sont trop compliqués

      • [^] # Re: distribution dérivée ? ou bien

        Posté par  . Évalué à 1.

        Ce qui change par rapport à une distrib classique, c'est qu'il n'y a QUE des applications à installer (en fait on peut aussi installer des librairies), car je trouve que pour un utilisateur "lambda", les gestionnaire de packages "classiques" sont trop compliqués

        C'est marrant comme approche.

        • [^] # Re: distribution dérivée ? ou bien

          Posté par  . Évalué à 3.

          C'est le principe de la logithèque d'Ubuntu.

          « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

          • [^] # Re: distribution dérivée ? ou bien

            Posté par  . Évalué à 1.

            Oui ça m'a fait penser à ça également. La différence fondamentale est que ça semble ici implémenté à l'échelle du gestionnaire de paquets, et ne pas être une « surcouche » à un gestionnaire de paquets plus granulaire.

    • [^] # Re: distribution dérivée ? ou bien

      Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 01 juillet 2014 à 10:14.

      Pour LinuxConsole 2.0, j'ai fait en sorte que les binaires "debian" fonctionnent, par conversion (extraction des fichiers du deb, ajout de ces fichiers dans un .opk), en respectant les version des librairies sources (ex : libpng12)

      Si on met une url "debian source" dans le fichier list-x86, celle-ci sera compilée automatiquement

      Si on met une url "debian binaire" dans le fichier list-opk, celle ci sera transformée en "opk" (sans garantie), c'est d'ailleurs comme ça que je j'ai mis Steam

      Dans une version future (3.0) ? j'envisage d'utiliser les packages sources AUR , car je trouve qu'ils sont très bien faits.

      Normalement, pour ajouter un packages, il suffit de mettre l'URL source de celui ci (tarball en général) dans le fichier list-x86 (librairies et applications de base) ou list-opkg (applications supplémentaires)

      S'il faut un patch, il faut qu'il soit dans le répertoire "packages/patches" et nommé "nom-du-dossier-source.diff"

      Les "cas particulier" (ex : il y a un CMakeList.txt, mais il faut lancer un ./configure ) sont gérés dans packages/db-autobuild, les options de compilation (ex --disable-static), sont dans packages/build-package.

      • [^] # Re: distribution dérivée ? ou bien

        Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 01 juillet 2014 à 12:21.

        La compatibilité Debian est un gros gros plus, permettant d'avoir un bon levier pour augmenter l'offre des dépôts. À mesure que des utilisateurs vont arriver, s'il est facile de créer et de soumettre des paquets, ça devrait « se remplir » tout seul. ÀMHA la facilité de création/soumission de paquets (avec une bonne doc') est la clé de voute du succès d'une distribution émergente et la mise en place d'une communauté (en tout cas un facteur clé).

        En tout cas beau boulot ! Et merci pour les réponses à mes questions ! Je vais enquêter sur ce LinuxConsole.

        • [^] # Re: distribution dérivée ? ou bien

          Posté par  . Évalué à 1.

          Pourvoir utiliser des binaires debian, c'est bien pratique pour des logiciels assez anciens, où il faudrait appliquer plusieurs dizaines de patches pour que ça compile avec des librairies et un toolchain récent.

  • # Une autre de plus ;-)

    Posté par  . Évalué à 0.

    Bonsoir,
    c'est un beau travail mais sans vouloir faire ma mauvaise tête c'est un peu cela qui à mon avis bloque pas mal linux vis à vis de Windows. Il y a sans arrêt de nouvelles distributions qui sortent sans être compatibles entres elles, mais peut être est ce le cas ici avec la compatibilité binaire Debian notamment. Du coup on s'y perd un peu, et c'est difficile d'attirer du monde.
    Je ne sais pas si cela existe mais comme le départ semble être ubuntu, je ne sais pas s'il existe des branches possibles en gardant le nom Ubuntu comme kubuntu…(cela évite de créer spécialement une distribution autre).
    Je sais que la liberté c'est bien, mais quand on regarde un dérivé de "linux" assez récent, Android, ils assurent une compatibilité entre les versions (pas complètement je sais) et du coup le système a décollé rapidement (je sais c'est du smartphone et tout le monde ne peut pas créer son Android maison tous les matins comme c'est le cas avec linux).
    Cordialement

    • [^] # Re: Une autre de plus ;-)

      Posté par  . Évalué à 4.

      Non, non, ce n'est pas une dérivée d'Ubuntu, c'est une "Linux From Scratch".Il est dit seulement qu'on peut la construire sur Ubuntu. D'autre part ce n'est pas tout à fait une nouvelle distribution puisqu'on peut la considérer comme la suite de LinuxConsole (qui date de 2003).

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