Copie Publique : des entreprises s’allient pour financer les communs numériques

26
18
déc.
2022
Communauté

Dans cette dépêche, nous vous présentons Copie Publique. Nous sommes une alliance d'entreprises qui s'engagent à soutenir le Libre et les communs numériques en assurant un financement régulier et pérennes de chaque projet.

Copie Publique ne perçoit aucune rémunération : chaque entreprise décide du montant de la rétribution qu'elle souhaite verser ; vote démocratiquement pour désigner les bénéficiaires et verse directement les fonds.

Copie Publique vise notamment à aider les entreprises qui n'ont pas d'activité dans le numérique à mettre en place ce processus interne.

Depuis 2011, Code Lutin consacre un pourcentage de son chiffre d’affaires au financement du logiciel Libre et, plus largement, des communs numériques. Au début, il s'agisssait de ne financer qu'un projet par an, à hauteur de 1% du chiffre d‘affaires. Avec la croissance de l'entreprise, il y a pu y avoir plusieurs bénéficiaires par an.

Il y a trois ans, Code Lutin a souhaité faire parler de sa pratique et à ouvert à l'extérieur de l'entreprise le processus de candidature, ce qui permettait à tout projet libre de venir demander des fonds. Si vous lisez LinuxFR depuis longtemps, vous avez sûrement vu passer l'appel annuel à candidature pour le mécénat de Code Lutin.

En parallèle de ces subventions accordées ponctuellement sur demande, Code Lutin a également mis en place un financement régulier de projets libres sur le long terme. Cette fois-ci, plutôt qu'un vote collectif pour désigner un ou plusieurs bénéficiaires, l'enveloppe est répartie équitablement entre chaque salariés qui choisit de répartir sa part sur les projets qui lui semble les plus utiles, les mieux gérés.

Ces trois années ont été traversées par de nombreux questionnements, sur la modalité des votes (Condorcet ? Jugement majoritaire ?), sur les critères à prioriser pour choisir aux mieux les candidats, sur le calcul des montants à verser, sur la façon d'organiser la sélection des candidats sans biais, sur comment gagner du temps (car c'est du temps qui n'est pas passé à faire tourner la boutique)… et sur pourquoi nous étions aussi seuls à avoir pris cet engagement.

C'est une fois cette réflexion mûre que Code Lutin a voulu essaimer. La communication autour de l'opération « #MécénatCodeLutin » ayant eu une certaine portée, Code Lutin a suscité des vocations !

En 2021, Néréide, une autre coopérative du réseau Libre-Entreprise, a voté de consacrer tous les ans 3% de ses bénéfices au financement du Libre.

Et c'est ainsi que nous avons lancé Copie Publique : l'alliance de toutes les entreprises qui s'engagent à verser, tous les ans, la juste rétribution qui est due à la communauté. #MécénatCodeLutin officiellement bronsonisé : vive Copie Publique !

Dès maintenant, nous vous attendons : si vous êtes dans le secteur lucratif privé, venez échanger avec nous !

Pour rejoindre Copie Publique, l’entreprise s’engage à verser la « rétribution copie publique », c'est à dire fixer une formule (% du CA, % des bénéfices, …) qui permettra de déterminer, tous les ans, une somme qui sera versée au Libre. La somme sera affectée directement aux projets concernés, choisis par les salariés par un choix individuel ou par un vote collectif.

Quel que soit le secteur d’activité de votre entreprise (surtout si elle n’est pas dans le numérique), sa taille (même les auto-entreprises !), son rapport au Libre, vous pouvez nous rejoindre. Un très grand nombre de sociétés utilise des logiciels libres sans jamais contribuer ni financièrement, ni techniquement au projet : adhérer à copie publique peut être un premier pas.

Vous êtes libres de la finalité de vos financements : certains sont des investissements faits dans l'outil de travail (des logiciels libres que vous utilisez au quotidien) ; d'autres sont décidés par les salariés qui ont fait les choix de financer des projets utiles dans leur vie personnelles ou associatives ; enfin, des financements relèvent plus du mécénat, du don fait par altruisme (de plus en plus d'entreprises s'engagent dans des formes de RSE et donner au Libre peut en faire partie).

Copie Publique n'est pas une structure légale mais une initiative collective, elle ne perçoit aucune somme : chaque entreprise verse directement auprès des bénéficiaires.

À termes, nous espérons trouver de nouveaux alliés et pouvoir dégager, années après années, des flux financiers de plus en plus conséquents. Imaginez, peut-être, un jour, pouvoir proposer des subventions pour le Libre de 10 à 50 000 € comme le font la fondation NLnet aux Pays-Bas ou PrototypeFund en Allemagne… on compte sur vous ?

Aller plus loin

  • # Je ne comprends pas

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Comme dans la majorité des articles linuxfr, je ne comprends pas tout. Je pourrais certainement comprendre un peu plus en cherchant ailleurs. Mais c'est long, et je trouve ça paradoxal de devoir faire cela depuis un site d'information.

    Ici (mais ce n'est vraiment qu'un exemple), tout le monde est censé savoir, je suppose, ce que sont les "communs numériques".

    • [^] # Re: Je ne comprends pas

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Biens_communs_num%C3%A9riques (ajouté à la dépêche)

      « Les biens communs numériques correspondent à l'ensemble des ressources numériques produites et gérées par une communauté. Comme les autres biens communs informationnels, ils se caractérisent par leur non-rivalité : leur utilisation n'est pas exclusive et elle ne leur inflige aucune détérioration. En raison de leur caractère facilement duplicable, les biens numériques sont, par nature, propres à "une gestion partagée et collective" ».

      • [^] # Re: Je ne comprends pas

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à -4.

        Err… Wahou ! Sérieux ?

        Cela veut dire qqch ?? Ne le prenez pas personnellement, mais j'ai franchement l'impression de lire un mélange d'une directive ministerielle et d'une proposition de Cap Gemini.

        On sent que certains se sont fait plaisir. Mais surtout on a l'impression que des tas de gens passent beaucoup de temps à comprendre & écrire ce type de prose. Cela sert vraiment à quelque chose ?

        Et donc, c'est tellement évident que l'article (jusqu'à son titre) suppose que tout le monde sait ça ?

        Je n'ai… toujours rien compris. Mais je suis à peu prêt certain que je n'ai ni envie, ni besoin de comprendre.

        • [^] # Re: Je ne comprends pas

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

          Alors, oui, c'est évident quand on est dans le milieu du logiciel libre depuis un moment, , si on s'intéresse un minimum aux aspects législatifs et philosophiques, ou alors on passe vraiment à côté de quelque chose.

          Mais on est aussi sur une culture différente qui demande de manipuler des concepts auxquels tout le monde n'est pas habitué.

          Résumer les "communs" en une phrase simple, juste et facile à comprendre, c'est assez impossible. Plus on comprend ce que c'est, plus la richesse du concept donne le vertige. Par exemple, on peut définir les communs en disant que c'est ce qui n'est ni public, ni privé. Mais ça ne va pas aider comme ça, car ça parle d'une "place" qu'on ne conçoit plus.

          Les communs numériques, et de façon générale les communs immatériels, sont une branche de ces "communs", différents des communs matériels (dans lesquels on compte, en France encore aujourd'hui, des bois, des fours à pain, des lavoirs, des pâturages… non, certains de ces biens ne sont ni privés, ni à l'état, mais bien "dans les communs", même si leur quantité a diminué au fil des siècles). La légende arthurienne, c'est un commun immatériel. Mais Kaamelott, bien que nourrit par ce commun, n'est PAS un commun, mais bien une œuvre soumise au droit privée. Voilà pour les exemples pratiques, je te laisse dérouler jusqu'au logiciel libre.

          Pour le reste, si tu as envie de lire un site d'informations spécialisée comme l'est Linuxfr.org, tu ne peux pas faire l'impasse sur le fait d'acquérir les concepts et le vocabulaire spécialisé. Sinon tu continueras de passer à côté de beaucoup de choses, et alors autant aller voir ailleurs, en effet. De la même façon que les concepts des revues médicales spécialisées me passent largement au dessus de la tête, et que je laisse ça à qui se passionne pour le sujet…

          • [^] # Re: Je ne comprends pas

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Ça me fais penser au flux RSS de https://www.techno-science.net que j’ai difficile à lire du coup :/

          • [^] # Re: Je ne comprends pas

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -7.

            Mon commentaire initial était sur le fait que l'article supposait connues des notions qui, pour moi, méritaient un lien (qui a été ajouté d'ailleurs, thx pour les autres !). Je ne demandais pas ce que cela voulait dire.

            De fait, je ne m’intéresse pas du tout aux aspects législatifs et philosophiques. Tu sembles indiquer que linuxfr est un site spécialisé sur ces aspects. Et maintenant que tu le dis, c'est vrai que je trouve que cela en prend la direction. Mais ce n'est pas officiel (si?), et cela n'a pas toujours été ainsi.

            Enfin, je n'aime pas ton ton. C'est pédant, élitiste, moraliste et "donneur de leçon".

            Je vais avec joie continuer de "faire l'impasse" sur tout cela, grâce à quoi je pourrai "passer à coté" de textes aussi incompréhensibles que l'introduction de l'article de wikipedia et des notions sous-jacentes.

            • [^] # Re: Je ne comprends pas

              Posté par  . Évalué à 8.

              Mon commentaire initial était sur le fait que l'article supposait connues des notions qui, pour moi, méritaient un lien (qui a été ajouté d'ailleurs, thx pour les autres !). Je ne demandais pas ce que cela voulait dire.

              Tenter d'expliquer à quelqu'un qui dit « je ne comprends pas tout » semble relativement normal, non ?

              De fait, je ne m’intéresse pas du tout aux aspects législatifs et philosophiques.

              La section communauté en contiendra plus que n'importe quel autre.

              Mais ce n'est pas officiel (si?), et cela n'a pas toujours été ainsi.

              Ce qui est officiel c'est « le site est ce que ses membres en font ». Il n'en a pas toujours était ainsi effectivement et bon nombre de dépêche de l'époque de la création du site ne serait même plus acceptables dans la partie liens. La communauté du site change le site avec. Est-ce qu'il est devenu un repère de philosophes ? Probablement pas la communauté reste très hétéroclite.

              Enfin, je n'aime pas ton ton. C'est pédant, élitiste, moraliste et "donneur de leçon".

              Tu as vu tes 2 commentaires précédents ? Tu récolte ce que tu as semé.

              Je vais avec joie continuer de "faire l'impasse" sur tout cela, grâce à quoi je pourrai "passer à coté" de textes aussi incompréhensibles que l'introduction de l'article de wikipedia et des notions sous-jacentes.

              Grand bien t'en fasse, mais n'hésite pas du coup à éviter de commenter en dessous si c'est pour faire comme ici. Si par contre tu as une question tu trouvera toujours quelqu'un pour y répondre.

              https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

            • [^] # Re: Je ne comprends pas

              Posté par  . Évalué à 5.

              Tu sembles indiquer que linuxfr est un site spécialisé sur ces aspects. Et maintenant que tu le dis, c'est vrai que je trouve que cela en prend la direction. Mais ce n'est pas officiel (si?), et cela n'a pas toujours été ainsi.

              bah y a 20 ans c'était déjà comme ça donc si tu trouves sincèrement que c'est une nouvelle direction t'as pas du venir depuis longtemps

              accessoirement le logiciel libre c'est principalement un problème politique et légal depuis au grand minimum la création de la fondation pour le logiciel libre en 1985 et la première licence publique générale en 1989, et très secondairement un problème technique (même si pour le grand nombre d'informaticien qui viennent ici cet aspect secondaire est important quand même)

        • [^] # Re: Je ne comprends pas

          Posté par  . Évalué à 7.

          Tu as tout à fait raison pour la forme, mais si je peux essayer de l'expliquer. C'est une notion qui a vraiment du sens à mon humble avis.

          Les "communs" (qui est une contraction pour "bien commun") hors logiciel sont des ressources accessibles à tous. Les rivières, les montagnes, les chemins, les arbres,…

          Et cela sert à parler de la tragédie des biens communs. Le fait que les biens communs sont faciles d'accès et peuvent mener à une surexploitation collective, chacun pris unitairement n'aura pas fait grand chose mais mis bout à bout le bien commun aura été détruit. Si une personne détourne un bout de rivière pour son jardin ça ne fait pas grand chose, s'ils sont des milliers ils vont assécher la rivière.

          C'est donc pour attirer l'attention sur le fait d'organiser collectivement la gestion de ses biens communs. Soit en régulant l'exploitation soit en travaillant à maintenir la ressource.

          https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

          • [^] # Commentaire supprimé

            Posté par  . Évalué à 2.

            Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

          • [^] # Re: Je ne comprends pas

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Les "communs" (qui est une contraction pour "bien commun")

            Pas précisément. Les communs ne sont pas nécessairement des biens. Les « biens communs » sont des communs particuliers.

            Adhérer à l'April, ça vous tente ?

            • [^] # Re: Je ne comprends pas

              Posté par  . Évalué à 1.

              C'est parti pour enculer des mouches. Je ne trouve pas de definition de "commun" qui collerait. Pour moi dans l'expression "bien commun", "bien" est le nom et "commun" l'adjectif. Bien ici doit être pris comme "ce qui est utile, nécessaire, profitable à quelqu'un, à la collectivité, à quelque chose" ou "ce dont la possession est considérée comme un avantage, une chose précieuse" (il ne faut pas voir ici une propriété privée comme le montre l'exemple, on pourrait dire "une météo clémente est un bien précieux"). Définitions du Larousse

              Tout ce que je trouve comme "commun" utilisé comme nom n'ont rien à voir avec ce dont on parle il me semble.

              https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

              • [^] # Re: Je ne comprends pas

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                • [^] # Re: Je ne comprends pas

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  De ce que décrit ce tableau les biens communs ne sont pas une sous partie des communs (c'est dans sa structure même). Les communs s'intéresse plus mode de gouvernance.

                  La version anglaise ne décrit pas du tout ça. Elle parle des common goods et va volontiers retirer le common et ne retirer n'utilise common tout seul que pour l'expression "tragedy of commons" en expliquant que "the commons" c'est du viel anglais. Mais il y a effectivement des auteurs qui s'en servent.

                  https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

                  • [^] # Re: Je ne comprends pas

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                    Oui, pour ça que je parle de "bout de piste" ; je ne suis pas forcément en accord avec divers points de l'article de Wikipédia, et en même temps je reconnais qu'il y a aujourd'hui un aspect protéiforme sur la notion de communs, que par leur nature même, les définitions varient suivant les auteurs et les mouvances. Il n'y aura pas une instance dirigeante qui va dire "ceci est un commun, ceci est un bien commun, ceci n'en est pas" bien qu'une forme de consensus émerge au fil du temps (comme pour dire que le logiciel libre rentre généralement dans les communs immatériels… qui ne sont pas dans la liste de Wikipédia). Il y a aussi, il me semble, de nouvelles définitions qui émergent dans des pratiques modernes ; par exemple la ZAD pensée par certains comme un commun, ce sur quoi tout le monde n'est pas forcément d'accord, ni forcément d'accord sur la définition du commun en question. Mais ça n'est clairement pas la même chose qu'un système d'irrigation géré par une communauté il y a quelques siècles.

                    Cependant l'article de Wikipédia fait aussi son travail en donnant les références vers diverses approches et perception de tout ce bazar, du coup il me semble que c'est un point d'entrée acceptable pour aller creuser ces notions. Mais je ne sais pas si on peut éviter de se perdre dans les méandres de la chose ; ça fait quelques années maintenant que je discute régulièrement avec des "commonistes" et pourtant il y a encore beaucoup de choses que j'ai du mal à "penser" autour de ces sujets. Je ne me risquerais d'ailleurs pas à donner une définition exhaustive de ce que je crois être un commun, je suis assez certaine que je me planterais ;)

                    • [^] # Re: Je ne comprends pas

                      Posté par  . Évalué à 3.

                      Oui je comprends ce que tu veux dire. Je ne m'intéresse pas suffisamment au sujet pour aller chercher tout ça. C'est plus proche d'une question exploratoire relativement nouvelle et encore en effervescence.

                      La tragédie des communs a 2 siècles et l'on peut décrire l'idée derrière assez simplement. Il n'y a pas de débats autour, la question semble établie.

                      Il me paraît plus important d'éveiller les gens à la problématique simple et bien établie que de les confronter à la complexité des discussions actuelles. Non seulement ça aura moins tendance à repousser, mais en plus ça évite le risque d'énoncer des imprécisions voir contre vérité.

                      https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

    • [^] # Re: Je ne comprends pas

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Personnellement, je trouve surtout que c'est la rédaction qui pose problème, ça manque d'articulation. Sans doute que pour comprendre cette dernière il faudrait suivre chaque lien. Je constate qu'il y a de plus en plus d'articles très "communiqué de presse" ici(ou de moins en moins d'autres articles?)

    • [^] # Re: Je ne comprends pas

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.

      On s'excuse pour les termes qui ne sont pas clairs et pour la forme, qui peut sonner « communiqué de presse » mais il faut admettre que nous avons bien là l'intention de faire parler de notre initiative, et d'une certaine façon, créer une « marque ».

      Pour ce qui est du terme « commun numérique », l'explication est toute simple. C'est que nous n'avons pas trouvé de meilleur terme.

      Nous sommes des entreprises de l'informatique et ce qui nous a bien sûr porté (depuis 20 ans et même avant), c'est le logiciel libre (au sens de la Free Software Foundation).

      Or, dans notre pratique du financement, notre démarche va au-delà du logiciel : nous souhaitons que l'initiative porte aussi sur le matériel libre, les bases de données libres (OpenStreetMap, Wikidata), ainsi que les contenus multimédias libres (Wikimédia Commons et ses photos sous licence libre). Parler de « Logiciel Libre » stricto sensu était donc trop limitant et nous avons choisi du parle du « Libre » en général et le terme de « communs numériques » nous semble le plus adéquat (encore une fois, faute de mieux), pour désigner l'ensemble de ces projets/initiatives.

  • # Très intéressant !

    Posté par  . Évalué à 5.

    Je vais bientôt me mettre a mon compte et je voulais justement faire ce genre de don. Vous me simplifier la vie.
    On se reparle d’ici 3 mois ;)

  • # Quel intérêt pour les entreprises ?

    Posté par  . Évalué à 3.

    Bonjour,

    Je trouve la démarche intéressante, mais je me pose la question de l'intérêt pour les entreprises participantes. Qu'est-ce qui peut amener une entreprise à se référencer sur votre plate-forme plutôt que de donner directement aux projets que l'entreprise souhaite promouvoir ?

    Peut-être pour gagner en visibilité si elle souhaite communiquer autour de sa démarche ? Peut-être pour bénéficier d'une plate-forme de vote ou de répartition des dons, qu'elle peut directement mettre à disposition de ses salariés ?

    Lorsque vous avez mis en place cette organisation, à quels services avez-vous pensé pour accroître le nombre d'entreprises ?

    • [^] # Re: Quel intérêt pour les entreprises ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      L'intérêt que j'y vois, c'est de pouvoir échanger auprès d'un collectif sur la façon de faire ces dons. Quels mode de décisions ont été testés, leurs avantages, inconvénients ? Quels montants, quelles répartitions ? Comment ça se passe côté déclarations, comptables, juridique ? Bref toutes les questions pour mettre ça en place. Et une fois que c'est parti, je trouve assez sympa la communication groupée sur qui a donné combien à quelle structure, c'est plutôt encourageant. C'est probablement plus facile de se lancer en ayant les retours d'autres structures.

    • [^] # Re: Quel intérêt pour les entreprises ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 25 décembre 2022 à 11:41.

      Le principe de fond de donner au logiciel libre a d'autant plus d'impact qu'il est visible. Faire partie de ce collectif informel c'est donner plus de chances aux projets d'être financés et se donner une meilleure image.

    • [^] # Re: Quel intérêt pour les entreprises ?

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.

      Les éléments donnés par Zatalys sont tout à fait justes : nous avons beaucoup d'informations à partager sur le « comment ».

      l'intérêt pour les entreprises participantes.

      Il faut aussi penser à l'intérêt pour les salariés : ils bénéficient d'un droit de vote ou d'une enveloppe à donner à leur projets préférés.

      Qu'est-ce qui peut amener une entreprise à se référencer sur votre plate-forme plutôt que de donner directement aux projets que l'entreprise souhaite promouvoir ?

      Peut-être pour gagner en visibilité si elle souhaite communiquer autour de sa démarche ?

      Oui, c'est un des buts de premiers.

      Notamment, on espère que ça puisse peser dans le choix d'un prestataire.

      Peut-être pour bénéficier d'une plate-forme de vote ou de répartition des dons qu'elle peut directement mettre à disposition de ses salariés ?

      On y a pensé. Toutefois, c'est encore tôt et on ne veut pas faire doublon avec d'autres initiatives (Liberapay, OpenCollective…)

      Aussi, il pourrait s'agir de mettre en place un « guichet unique » auprès duquel les projets ayant des besoins de financement pourraient candidater (Code Lutin gérait seul son processus de candidature extérieure mais on pourrait imaginer un formulaire central et tous les membres de copie publique pourrait aller voir qui cherche des financements).

      Enfin, à plus long terme, une fois les flux financiers conséquents, nous pourrions envisager de mettre en place une capable de percevoir des fonds et de les répartir au mieux (pour les entreprises qu'on n'ont pas le temps / la connaissance d'analyser les projets) et ainsi fondé un équivalent français de NLNet ou de PrototypeFund.

      • [^] # Re: Quel intérêt pour les entreprises ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        Des employeurs peuvent être intéressés sur le « comment », mais de mon point de vue, peu d'employeurs souhaitent se casser la tête sur ce point. Comme tout le monde, s'ils s'engagent dans une démarche ils veulent qu'elle soit le plus simple possible : combien donner, à qui et éventuellement les modalités de décision par les salariés, sans trop perdre de temps dessus non plus.

        C'est la raison pour laquelle je pense qu'une plate-forme permettant aux salariés de « choisir » des projets intéresserait les entreprises. Je ne vois pas beaucoup de chefs d'entreprises passer du temps à sélectionner tel ou tel projet ou à accepter de monter des groupes de travail pour décider comment décider…

        À titre d'exemple, vous pouvez peut-être vous inspirer de 1% for the planet (1 000 membres en France qui reversent plus de 8 millions d'euro) : https://www.onepercentfortheplanet.fr :

        • Les entreprises peuvent donner soit à l'association qui redistribue à des organismes bénéficiaires soit aux organismes directement
        • L'association valide des organismes bénéficiaires pour faciliter le choix des projets à financer par les entreprises (et pour garantir la qualité des projets étant donné le nombre important de greenwashing…)
        • L'association certifie les dons des entreprises membres
        • De nombreuses communications, dont la mise en avant de projets pour lesquels les organismes bénéficiaires sont à la recherche de subventions, pour les faire connaître aux potentiels donateurs déjà membres ou pour inciter l'adhésion de nouveaux membres
        • Le don doit correspondre à 1% du CA, avec un minimum de 51 % en don financier et jusqu'à 49% en don de produit ou en mécénat de compétence.
        • Il me semble que l'association prélève 4 ou 5% des dons pour son propre fonctionnement (à vérifier)
        • La liste des entreprises membre est publique, mais il n'est pas possible de connaître pour chaque membre les montants ou les projets soutenus. La communication est orientée sur les succès et les projets réalisés grâce au collectif. Il n'y a aucune communication sur les actions d'un membre en particulier.

        Le principe me paraît intéressant, d'autant plus pour développer le mécénat de compétence qui se prête bien au domaine logiciel.

        • [^] # Re: Quel intérêt pour les entreprises ?

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1. Dernière modification le 16 janvier 2023 à 18:27.

          Oui, c'est un axe qu'on veut développer : tendre vers un système qui permet de donner rapidement et simplement. Toutefois, cela pose beaucoup de questions : création et maintenance d'une plateforme, équipe de personnes qui décident des projets éligibles, avoir une structure juridique et le compte en banque pour gérer les flux financiers… Tout cela nécessite du temps et des moyens.

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