Rappellant que nul ne doit être tenu éloigné des tuyaux culturels et des puits de savoir, Abdoulaye Wade propose de créer une taxe mondiale qui aurait pour but de réduire la fracture numérique entre Nord et Sud.
Mise en place sous l'égide des Nations Unies, cette taxe s'appliquerait sur les ordinateurs, les matériels réseaux et les communications électroniques pour que « les immenses richesses scientifiques et artistiques que la société des hommes accumule dans les bibliothèques depuis des milliers d'années puissent, grâce au numérique porteur de savoir, être partagées, au Nord comme au Sud. »
NdM : Même si la tribune d'Abdoulaye Wade ne mentionne pas les logiciels libres, il est important de garder à l'esprit que leur existence est un moyen parmi d'autres de réduire le fossé numérique.
Aller plus loin
- La tribune sur lemonde.fr (5 clics)
# Re: « Fossé numérique et solidarité numérique » par A. Wade
Posté par XHTML/CSS inside (site web personnel) . Évalué à 7.
[^] # point de vue pessimiste
Posté par Moby-Dik . Évalué à 10.
De plus les gouvernements du Sud ne sont pas eux-mêmes toujours favorables à la diffusion du savoir, car cela peut desservir leurs intérêts (voir ce qui se passe en Tunisie : http://hns.samizdat.net/article.php3?id_article=2128(...)). Acceptera-t-on de redistribuer les fruits de la taxe à des pays où le Net est toléré dans les limites de l'allégeance au pouvoir en place ? Qui va décider ? Arrangements diplomatiques, tentations d'impérialisme et accusations d'ingérence en vue... D'une manière générale, une aide massive et efficace au développement semble peu réalisable tant que les gouvernements des pays riches auront une politique aussi floue et opportuniste vis-à-vis des pays pauvres (voir l'article suivant, révélateur : http://www.zmag.org/content/showarticle.cfm?SectionID=15&ItemID(...)).
[^] # Re: point de vue pessimiste
Posté par Ecran Plat (site web personnel) . Évalué à 8.
[^] # Re: point de vue pessimiste
Posté par XHTML/CSS inside (site web personnel) . Évalué à 3.
[^] # Re: point de vue pessimiste
Posté par Benoît Sibaud (site web personnel) . Évalué à 4.
- machines perso : 486 66 Mhz, P200, bi-PII 375
- machine boulot : PII 450 (divers collègues en PII-300 et 400, voire en Sparc 20)
(toutes sous GNU/Linux)
Et clairement les machines sous Windows doivent être nettement plus puissantes...
[^] # Re: point de vue pessimiste
Posté par Benjamin . Évalué à 4.
J'adore ca..
Pour info, tous mes programmes tournent très bien sur mon p400.. (sauf les jeux proprios d'aujourd'hui qui sont super-géniaux, mais qui seront finalement avoués complétement nuls dans 5 ans)
[^] # Re: « Fossé numérique et solidarité numérique » par A. Wade
Posté par feth . Évalué à 2.
A part ça j'ai toujours prôné une taxe de 1000% sur les transferts de fonds associés à l'achat de logiciels.
# Solidarité, oui mais...
Posté par Bonnefille Guilhem (site web personnel) . Évalué à 10.
Il me semble qu'il serait plus profitable qu'au lieu d'une taxe, ce faussé soit rempli par la récupération de matériel. En effet, les ordinateurs (et autres moyens informatiques) deviennent des déchets extrèmements polluants. Or, grâce à Linux, même un vieux 486 trouve sa place dans la société de l'information. Et puis, je suis presque sûr qu'un 486 ne sera pas détourné.
Connaissez-vous des associations qui receuillent de vieux ordinateurs pour les reconditionner et les expédier là où ils pourraient remplir un besoin ?
[^] # Re: Solidarité, oui mais...
Posté par pHiRe . Évalué à 4.
Oui
L'association Odys à Lille : http://odys.free.fr(...)
Je cite leur page d'accueil :
L'association Odys développe actuellement un projet qui a pour ambition de donner à tous la possibilité d'accéder aux nouvelles technologies d'information et de communication.
Notre action, encouragée par le conseil Régional, intéresse particulièrement le secteur associatif à caractère social, éducatif, humanitaire et environnemental. Il vise en priorité les petites associations, les collectivités, le milieu scolaire qui n'auraient pas, faute de moyens, la possibilité de créer leur réseau de communication internet et intranet.
Notre action voudrait favoriser le développement de réseaux ouverts à tous pour limiter dans ce domaine les effets de la fracture sociale. Ce projet met en oeuvre un concept d'exploitation des matériels informatiques, basé sur le systeme d'exploitation linux, qui redonne un second souffle à des machines considérées comme obsolètes. La formule, basée sur le réemploi de machines destinées à la destruction, favorisera l'aide au développement, un recyclage systématique de matériels et une participation à la protection de l'environnement.
Notre préoccupation essentielle pour développer notre action est l' approvisionnement en matériel informatique recyclable.
Nos moyens d'action sont
1. La mise en chantier d'études et la réalisation de prototypes optimisant l'exploitation de matériel de communication et favorisant dans le milieu institutionnel le réemploi de matériels de génération antérieure par le biais de nouveaux concepts d'exploitation.
2. la réalisaton de publications et de supports de communication.
3. Des actions de formation et d'information
4.Le soutien technique entre adhérents.
[^] # Re: Solidarité, oui mais...
Posté par Benoît Sibaud (site web personnel) . Évalué à 4.
Je connais une asso nommée PC Aide sur Issy les Moulineaux qui envoie des PC en Afrique (déjà 200 envoyés, et cent ou deux cents en stock). Mais c'est dirigé par le diocèse, et ils sont pro-Windows pour l'instant (mais intéressés par GNU/Linux), du coup je ne me suis pas impliqué perso (j'ai fourni 200 câbles d'alim, assisté à une réunion et suivi divers échanges).
[^] # Re: Solidarité, oui mais...
Posté par Antoine . Évalué à 4.
# Re: « Fossé numérique et solidarité numérique » par A. Wade
Posté par troglo . Évalué à 10.
Sinon l'article d'Abdoulaye Wade est bien ecrit, agreable a lire. Un peu barbant selon moi lorsqu'il s'agit d'evoquer le "fossé numérique" qui fait si peur aux politiques. Les comptes d'apotiquaires sur le nombre de connxions Internet par habitant, mouarf !
# Re: « Fossé numérique et solidarité numérique » par A. Wade
Posté par Fulgrim . Évalué à 10.
Ne pas parler de logiciels libres, me fait un peu peur de ce point de vue. Pourtant ca serait quand même la meilleure solution.
Ensuite si cela ne s'accompagne pas de formation, cela n'a pas grand interet non plus.
Enfin, est-ce que c'est vraiment le problème le plus important des pays du suds, je ne pense pas. A mon avis, la taxe Tobin serait bien meilleure, car elle a des vues un peu plus généralistes.
De plus, une taxe de plus sur le matériel informatique, ca ne me sembla pas non plus une super idée au vu de la conjoncture actuelle.
Voila, pour conclure je suis sceptique, le texte était vraiment trop court par rapport au problème abordé mais je suis content que quelqu'un aborde ce problème des accès aux réseaux dans les pays du sud.
[^] # Re: « Fossé numérique et solidarité numérique » par A. Wade
Posté par Gwenael Piaser . Évalué à 8.
L'orthographe est bonne.
[^] # Re: « Fossé numérique et solidarité numérique » par A. Wade
Posté par Benjamin (site web personnel) . Évalué à 6.
Juste une précision : la taxe Tobin n''est pas un but en soi mais une finalité : l'important n'est pas ce qu'elle rapporte, mais ce qu'elle coûte aux boursicoteurs, et l'inertie qu'elle donne ainsi à la bourse favoriserait énormément la stabilité boursière, et permettrait aux pays moins favorisés de défendre un peu leur économie.
Donc ce qu'elle rapporte est auxiliaire dans le débat sur celle-ci...
# Il est bien mignon mais...
Posté par flap flap . Évalué à 10.
Le Môssieur Wade, il en fera quoi de cet argent???
Au lieu de s'inquieter pour la culture de certains il ferait mieux de s'occuper de savoir si ils ont de quoi manger et de faire en sorte que l'argent qu'il a deja ne profite pas qu'a une elite (a prendre a sens pejoratif du terme!!!!!!!!).
Desole, mais ca me fout les crocs a chaque fois...
[^] # Re: Il est bien mignon mais...
Posté par troglo . Évalué à 7.
Si je me rappelle bien d'un reportage de Capital d'il y a quelques mois, les banabanas, ces vendeurs de souvenirs souvent senegalais qu'on rencontre partout dans le monde pres des lieux touristiques (j'en ai vu a venise, paris...) envoient leur argent au senegal, dont une grande partie remplie les comptes de ces religieux.
Je ne dis pas que c'est mal, je veux juste rappeler que l'Afrique est dure (impossible) a comprendre pour un non-Africain
# Re: « Fossé numérique et solidarité numérique » par A. Wade
Posté par Yusei (Mastodon) . Évalué à 10.
Plutôt que cette approche, s'il s'agit d'équiper le Sud, il faut s'intéresser à nos modes de production, se demander si nous voulons vraiment produire deux fois plus de machines au même rythme qu'actuellement, équiper le Sud de machines hors de prix (selon leurs standards) qui seront obsolètes rapidement.
Au rythme de production actuel, on accumule les rebuts, difficilement recyclables. Si on arrêtait la course à la puissance nécessaire pour accéder aux infos (je ne parle pas de la puissance dont certains ont besoin, que ce soit pour des calculs ou des jeux, mais de la puissance nécessaire aujourd'hui pour faire ce que je faisais en 95), et qu'on offre (ou vende à bas prix) les machines obsolètes au Sud pour les équiper, cela coûterait moins cher, éviterait de se lancer dans une spirale infernale de financement d'équipement, protégerait l'environnement....
L'inconvénient (moral), c'est qu'on leur refile nos rebuts, les machines dont on ne veut plus. Mais de toute manière, il s'agit ici de faire un don (en dollars ou en machines, quelle importance) pour engranger un mouvement plus important d'accès à l'information. À terme, il s'agit de promouvoir l'accès à l'éducation pour tous, ce déclanche un cercle vertueux dans le développement d'un pays. Plus son peuple est éduqué plus le pays se développe, et plus il sera à même de produire son propre équipement ou de l'importer.
# Solutions ?
Posté par Séverin Tagliante-Saracino . Évalué à 4.
- Pour les médicaments concernant les pandémies : non-application des droits de licence pour les pays pauvres. Refuser de laisser mourir des humains alors qu'il n'y a même pas de manque à gagner à craindre, c'est le minimum moral. D'un point de vue économique, le sida en Afrique ruine les tentatives de développement.
- Abolir la dette du tiers-monde. D'une part, les intérêts de la dette sont devenus exorbitants et constitue un véritable boulet. D'autres parts, il n'est pas plus mal que la prochaines fois les banquiers se soucient des perspectives de développement économique d'un régime avant de lui prêter de l'argent à tort et à travers.
- Publier en libre accès sur le net toutes les thèses et travaux universitaires. Suggestion : abonner toutes les universités du tiers-monde aux revues scientifiques qui acceptent de publier leurs articles sur le net en libre accès six mois après la publication papier.
- Considérer que la recherche financé par le public doit enfin faire partie du domaine public, et refuser de se la faire récupérer par des sociétés privées sous forme de brevet. L'europe ne peut concurrencer les Etats-unis avec ces armes là. Autant partager notre savoir public avec la terre entière.
- Cesser les subventions agricoles européenne et étatsuniennes à l'exportations vers le tiers-monde. Cette concurrence déloyale empêche les agriculteurs du sud de se moderniser. Trouver des mécanismes financiers pour atténuer les fluctuations du cour des produits agricoles.
- Signer et faire signer un accord international interdisant les ventes d'arme, qui constitue un gigantesque gaspillage mégalomaniaque. Bon d'accord, là c'est de l'utopie. On retire cette proposition.
Et pour que « les immenses richesses scientifiques et artistiques que la société des hommes accumule dans les bibliothèques depuis des milliers d'années puissent, grâce au numérique porteur de savoir, être partagées, au Nord comme au Sud. ».
Depuis des milliers d'années, certe, à condition de faire chauffer les scanneurs et l'ocr. Mais pas avant 75 ans après la mort de l'auteur. Ca fait déjà moins immense :-( On pourrait négocier 25 ans après la première publication. Une solution plus radicale : créer une exception numérique qui autorise la libre publication des livres sur le net, et supprimer (tous!) les brevets comme le souhaitaient de nombreux libéraux aux XIXème siècle. Cela est jugé par tous irréaliste, mais que se passerait-il vraiment si on changait de paradigme en matière de propriété intellectuelle ? On peut quand même se poser la question. Certains pays du tiers-monde n'auraient-il pas inérêt à faire cavalier seul face à l'OMC et l'OMPI, afin de pouvoir se servir librement des connaissances brevetés ou protégés par copyright. Au moins provisoirement, le temps que eux-aussi puissent développer des biens immatériels à vendre ?
Bon j'arrête de rêver que le tiers-monde se développe, et dodo.
[^] # Re: Solutions ?
Posté par Yusei (Mastodon) . Évalué à 4.
Je suis le seul à penser qu'ils se retrouveraient vite englobés dans l'Axe du Mal à combattre pour les États-Unis ?
Plus sérieusement, pour beaucoup de pays du Tiers Monde le problème de développement est en partie dû à une absence de gouvernement capable de bien gérer le pays. Au lieu de gérer le pays dans l'intérêt de son peuple et du développement, on se retrouve avec de petites élites qui se battent pour le pouvoir. Or pour se couper des organismes de régulation internationaux il faut un minimum avoir les reins solides. Et il faudrait une coalition de pays du Tiers Monde, pas un pauvre pays isolé. Vu les tensions dans ces régions, la plupart des coalitions se résument à de vagues ententes commerciales.
Bref, je crois que si certains essayaient sans être vraiment prets, ils s'y casseraient les dents, et ça serait un argument pour tous les défenseurs du capitalisme ultra-libéral pour dire que le modèle actuel est le seul viable (cf. les critiques à toutes les alternatives, basées sur "vous avez vu le communisme en URSS").
[^] # Re: Solutions ?
Posté par nigaiden . Évalué à 2.
Les droits d'auteurs et les brevets ont été créés pour favoriser un développement culturel et technique en permettant aux bénéficiaires de vivre de leur travail. Que cela soit une bonne chose ou non, ce n'est pas ce dont je veux parler ici.
Ce que je veux dire, c'est que d'un point de vue consommateur, les droits d'auteurs et les brevets sont vraiment pénibles. Par contre, vus du côté artiste/inventeur, ils sont beaucoup plus utiles.
Si ceux-ci choisissent de ne pas partager leurs créations/savoirs, alors il faut respecter leur choix. S'ils veulent partager, ils ont a leur disposition des licences qui le permettent (même si je doute que tous le sachent)..
Concernant le sujet de la nouvelle, je suis d'accord avec ce qui se dit ici, à savoir que ce pourrait être une bonne taxe si seulement elle pouvait être utilisée intelligement. Hélas, les faits montrent que les dirigeants ont tendance à mettre l'argent dans leur poche...
De toutes façons, une telle taxe ne serait jamais appliquée par les pays occidentaux, un des premiers arguments pour s'y opposer étant une mauvaise conjoncture économique.
D'ailleurs, on pourrait utiliser cet argument pour faire supprimer certaines taxes qui engraissent une poignée de dirigeants, mais ceux-là étant dans notre propre continent et même dans notre propre pays puisqu'il s'agit des dirigeants de la SACEM...
[^] # Re: Solutions ?
Posté par tekool . Évalué à 1.
Ah voilà :)
J'attendais désespèrement que quelqu'un fasse le lien avec la redevance sur la copie privée qui je le rappelle va être étendu aux disques durs d'ordinateurs alors que d'autres parlent carrèment de l'étendre aux communications réseaux.
Autrement, je trouve que vous manquez d'imagination :)
Les sommes collectées pourraient être redistribuées par l'ONU à des assos comme celles citées plus haut mais partout dans le monde, et l'idée du S de la solidarité numérique, je trouvais ça zoli :)
Après c'est vrai qu'il faut mieux contrôler toutes ces institutions mais ça c'est le job du représentant normalement contrôlé par le citoyen qui l'a élu.
Ou alors, la démocratie a été volée ?
[^] # Re: Solutions ?
Posté par Antoine . Évalué à 3.
Justement, bien que faisant un peu partie de Globenet (voir la pub plus haut), je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Ca veut dire que tous les ans tu as une certaine somme, déterminée, à répartir entre un certain nombre (beaucoup !) de prétendants. Or le monde associatif ressemble par endroits à un sacré panier de crabes, où ce sont les plus beaux parleurs qui tirent leur épingle du jeu en matière de relations avec les institutionnels. Ou pour oser un peu d'humour : si tu trimballes des milliers de brouzoufs de subventions potentielles au milieu de responsables associatifs, c'est un peu comme si t'arrives avec ton confort occidental dans un village au tiers-monde ; y a des tas de grands yeux affamés qui ne te quittent plus du regard jusqu'à ce qu'ils aient récupéré leur part du gâteau, quitte à s'entretuer... Au final, tu te résouds à filer l'argent à un dignitaire local qui sait manier ta langue avec des grands mots du genre "démocratie" ou "développement durable", et va bien sûr tout faire pour que ce filon soit "réparti équitablement", n'est-ce pas :-))
Et il n'y a rien de démocratique à confier l'utilisation du produit d'une taxe à des structures de droit privé, sauf si tu peux contrôler rigoureusement l'affectation *et* l'utilisation du grisbi.
NB : je m'excuse auprès de tous les habitants du tiers monde qui se sentiraient avilis d'être comparés à des responsables associatifs ;)
[^] # Re: Solutions ?
Posté par Yusei (Mastodon) . Évalué à 3.
Sauf que 75 ans après la mort de l'artiste, euh, comment dire... c'est pas vraiment à lui que ça profite. Une marge raisonnable pour ses héritiers, pourquoi pas, mais 75 ans dans une société accordant tellement d'importance à l'information, c'est long.
Sinon je suis plutôt d'accord, il vaut mieux faire de la pub pour les licences libres. Mais on manque de juste milieu entre le totalement libre et le totalement propriétaire pendant 75 ans après la mort de l'auteur.
«Si ceux-ci choisissent de ne pas partager leurs créations/savoirs, alors il faut respecter leur choix.»
C'est plutôt sujet à débat. À partir du moment où quelqu'un publie une oeuvre, il a décidé de partager sa création ou son savoir. On peut trouver étrange que quelqu'un diffuse son savoir mais dise "c'est à moi, vous n'avez pas le droit d'y toucher pendant X années".
Comme disait très bien quelqu'un ici, si tu me donnes un crayon, tu n'as plus de crayon. Si tu me donnes une idée, nous avons tous deux cette idée, c'est ce qui fait toute la différence avec les biens matériels.
J'avoue n'avoir pas une opinion bien établie sur la question, mais je ne considère pas comme acquis qu'il soit normal de diffuser des idées tout en empêchant leur duplication, par exemple.
«De toutes façons, une telle taxe ne serait jamais appliquée par les pays occidentaux, un des premiers arguments pour s'y opposer étant une mauvaise conjoncture économique.»
C'est, à mon avis, pour cette raison que l'auteur précise que l'argent de la taxe sera, selon lui, réinjectée dans l'économie du pays d'origine. Le consommateur, lui, ne sentira pas le poids de la taxe, mais c'est une petite proportion du prix d'achat qui reviendra sous la forme d'une demande supplémentaire. Loin de freiner la consommation, ça aurait peut-être un effet positif (si c'était fait sur une grande echelle), ou en tout cas aucun effet négatif.
[^] # Re: Solutions ?
Posté par Moby-Dik . Évalué à 2.
Oui, et il me semble à moi (mais je ne suis pas spécialiste, et Christophe pourra nous éclairer) que cette idée de transmission de la propriété intellectuelle par les liens familiaux est totalement en contradiction avec ce qui fonde le droit moral, à savoir précisément que l'oeuvre émane de la personnalité de l'auteur, ce qui justifie que les droits soient inaliénables. Comment concilier l'attachement irrémédiable de l'oeuvre à son auteur avec sa transmission automatique aux héritiers ? Qu'ont à voir les héritiers avec l'oeuvre dans une acception du droit d'auteur qui n'est pas marchande (j'ai acquis/fabriqué un bien que je lègue aux membres de la lignée) mais transcendantale ?
# Re: « Fossé numérique et solidarité numérique » par A. Wade
Posté par Benjamin (site web personnel) . Évalué à 3.
Formations aux réseaux en général, et bien évidemment aux équipements cisco y compris ;)
Quand on sait ce que coute un cisco digne de ce nom (capable de faire du bgp et de causer quelques Mb sur le réseau.
Quand on sait ce que coute un bon vieux PC (sous Linux) avez Zebra 0.9 ...
Bref.
J'espère juste que le libre arrivera à temps sur ces sujets. C'est pas gagné...
[^] # Re: « Fossé numérique et solidarité numérique » par A. Wade
Posté par Cédric Blancher . Évalué à 2.
C'est surtout le contenu de ces formations qui fait bondir. On m'a rapporté que, d'après le formateur, "un Linux serait incapable de faire un vrai routeur", alors qu'évidemment, avec du matos Cisco... Quand on sait qu'en Afrique, les liens dépassant le Mbps se comptent sur les doigts d'une main, ca fait froid dans le dos.
Il ne faut pas non plus oublier que Microsoft n'est pas en reste en terme de formation et d'équipement des universités par exemple, et que face à de tels programmes, l'argument économique du LL ne pèse pas lourd à court terme.
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