Les méandres de l'espace de rédaction sont parfois mystérieux. La rédaction de certaines dépêches s'étalent parfois sur de long mois, parfois sans même comprendre pourquoi la dépêche ne part pas vers le stade de la publication. C'est ce qui est arrivé à cette dépêche qui ne suit donc pas autant qu'elle aurait pu l'actualité de la sortie de la nouvelle mouture de la microcarte de la Fondation Raspberry Pi, qui porte le nom très original de Raspberry Pi 5. Cette dépêche - qui nous offre une comparaison de cette nouvelle édition avec son illustre ancêtre ainsi qu'une investigation de ses nouveautés - reste substantielle et il nous a semblé qu'il valait mieux la publier même tardivement plutôt que de la plonger dans l'oubli éternel.
Sommaire
- Comparaison entre Raspberry Pi 4 et Raspberry Pi 5
- Détail des améliorations de la Raspberry Pi 5
- Les points discutables/discutés
Cette dépêche ne traitera pas de l’ensemble de ce que l’on peut faire, la précédente dépêche sur les SoC faite pour la sortie de la Raspberry Pi 4 est toujours d’actualité en ce qui concerne ces sujets.
Comparaison entre Raspberry Pi 4 et Raspberry Pi 5
Sorti en 2019, le RPi4 avait fait forte impression—mais quasiment en constante pénurie entre 2020 et 2023, il commençait par accuser le coup par rapport à la concurrence du Rockchip RK3588 (Quad-core Cortex-A76 + Quad-core Cortex-A55).
Aussi, la Raspberry Pi 5 introduit des avancées significatives par rapport à la Raspberry Pi 4, dont le Tableau 1 présente une synthèse des différences.
Composants | Raspberry Pi 4 | Raspberry Pi 5 |
---|---|---|
SoC | Broadcom BCM2711 | Broadcom BCM2712 |
CPU | Quad-core Cortex-A72 (1.8 GHz) | Quad-core Cortex-A76 (2.4 GHz) |
GPU | VideoCore VI (500 MHz) | VideoCore VII (800 MHz) |
Mémoire | 1, 2, 4, 8 GB LPDDR4-3200 SDRAM | 4, 8 GB LPDDR4X-4267 SDRAM |
Wi-Fi | Dual-band 802.11ac | Dual-band 802.11ac |
Bluetooth | 5.0, BLE | 5.0, BLE |
USB | 2 USB 3.0, 2 USB 2.0, 1 Type-C port | 2 USB 3.0, 2 USB 2.0, 1 Type-C port |
Stockage | MicroSD | MicroSD (SDR104⟹R/W↗ˣ²) + ligne PCIe pour NVME M.2 SSD |
Ethernet | Gigabit Ethernet | Gigabit Ethernet |
Puissance | Jusqu’à 7.5 W | 2 modes : jusqu’à 15 W et jusqu’à 25 W |
Gestion HDMI | 2 HDMI 2.0 (1 gérant 4k@60 Hz) | 2 HDMI 2.0 (tous les deux gérant 4k@60 Hz) |
Format vidéo | H.264 (AVC) | H.265 (HEVC) |
PCIe | Non | 1 lane PCIe pour périphériques haute performance |
Bouton d’alimentation | Non | Oui |
Tableau 1 : comparatif des Raspberry Pi 4 et 5
Détail des améliorations de la Raspberry Pi 5
La Raspberry Pi 5 introduit des avancées significatives par rapport à la Raspberry Pi 4, en particulier avec l’introduction du southbridge RP1. Voici une comparaison détaillée mettant en évidence les principales différences et l’impact du RP1 :
- Processeur : La Raspberry Pi 5 est équipée d’un CPU ARM Cortex-A76, une amélioration substantielle par rapport au Cortex-A72 trouvé dans la Raspberry Pi 4. Cette mise à niveau fait que la Pi 5 est deux à trois fois plus rapide que son prédécesseur.
- RAM : La Raspberry Pi 5 utilise de la LPDDR4X-4267 SDRAM, nettement plus rapide que la LPDDR4-3200 SDRAM utilisée dans la Pi 4. Cette amélioration offre plus de bande passante, contribuant à des performances globalement plus rapides.
- Puissance graphique : La Raspberry Pi 5 dispose d’un GPU VideoCore VII plus puissant, cadencé à 800 MHz et prenant en charge OpenGL ES 3.1 et Vulkan 1.2. C’est une avancée par rapport au GPU VideoCore VI de la Raspberry Pi 4, qui prend en charge OpenGL ES 3.1 et Vulkan 1.0. Le GPU de la Pi 5 comprend également un nouveau processeur de signal d’image pour la gestion des données des caméras.
- Chip RP1 Southbridge : La puce RP1 est une innovation majeure dans la Raspberry Pi 5. Elle agit comme un southbridge, gérant la plupart des fonctions I/O (entrée/sortie), réduisant ainsi la charge sur le CPU. Cela permet une augmentation de la bande passante I/O, bénéficiant aux dispositifs de stockage, USB et autres périphériques.
- Vitesse des cartes MicroSD : Le port microSD de la Pi 5 prend en charge le mode haute vitesse HDR 104 avec les cartes microSD UHS-1, offrant des vitesses de lecture de 80-90 Mbps, soit le double de la vitesse de 40-50 Mbps de la Pi 4.
- Ports USB : Dans la Raspberry Pi 5, chacun des deux ports USB 3.0 dispose d’une bande passante dédiée de 5 Gbps, grâce à la puce RP1. C’est une amélioration par rapport à la Pi 4, où les deux ports USB 3.0 partageaient la bande passante de 5 Gbps.
- Connecteur PCIe : La Pi 5 inclut un connecteur PCIe (PCI Express), une nouvelle addition répondant à la demande pour des interfaces plus rapides. Cependant, l’interface PCIe de la Pi 5 n’est pas un connecteur M.2 standard ; elle nécessite un câble ruban pour se connecter à un HAT, et le dispositif M.2 se connectera au HAT. Caractéristiques
- Un bouton marche/arrêt : Eh oui, on est quand même dans le 3ᵉ millénaire ;-)
- Alimentation : Tout comme la Raspberry Pi 4, la Raspberry Pi 5 utilise un connecteur d’alimentation au format USB Type-C. En revanche, doublement de la puissance oblige, la puissance nécessaire à son fonctionnement passe de 7.5 W à 15 W, il faudra donc une alimentation en 3A minimum pour être tranquille. À noter que si vous souhaitez utiliser des périphériques externes qui consomment beaucoup comme des disques durs ou SSD, il est conseillé d’avoir une alimentation de 25 W (5A). La Raspberry Pi détecte si l’alimentation fournit plus de puissance et passe la limite de consommation USB à 1,6A au lieu de 1,2A.
Raspberry Pi 5 : Nouveau South Bridge RP1 vs Raspberry Pi 4
Le RP1 est un contrôleur d’entrée/sortie (I/O) conçu pour le Raspberry Pi 5, représentant le programme d’ingénierie le plus complexe et coûteux entrepris par Raspberry Pi, avec un développement s’étendant sur plus de sept ans et ayant coûté environ 25 millions de dollars. Ce contrôleur est le premier produit phare de Raspberry Pi à utiliser une puce conçue en interne.
Architecture du South Bridge RP1
— Description : Le RP1 est un southbridge de 12×12 mm avec un pas de 0.65 mm en BGA (Ball Grid Array), fournissant la majorité des capacités d’E/S pour la Raspberry Pi 5.
— Caractéristiques : Il comprend un point de terminaison PCIe 2.0 à 4 voies, un contrôleur Ethernet MAC Gigabit et deux contrôleurs hôtes USB 3.
— Améliorations : Plus du double de la bande passante USB utilisable par rapport à la Raspberry Pi 4.
— Documentation RP1 : RP1 Datasheet
Sources des informations sur le RP1
— L’article d’Eben Upton pour annoncer le RP1 : RP1 : the silicon controlling Raspberry Pi 5 (ce court article est accompagné d’une vidéo YT de 35 minutes à ce sujet, mais dont le contenu est reproduit textuellement en suivant un lien)
— Lien direct vers la vidéo YT : RP1 : the silicon controlling Raspberry Pi 5
Impacts du RP1
Le RP1 constitue une avancée importante, puisque les GPIOs “physiques” de la carte ne sont plus directement reliées aux GPIOs du microprocesseur et de leurs fonctions possibles (SPI/I2C/UART/I2S) attribuées par le fondeur dans le silicium.
- Connectivité principale : Le RP1 se connecte à un processeur d’application (AP) via un bus PCIe 2.0 x4, consolidant de nombreux contrôleurs numériques et PHYs analogiques pour les interfaces externes du Raspberry Pi 5.
- Contrôle du trafic : Le tissu interne du RP1 permet de prioriser le trafic en temps réel de la caméra et de l’affichage sur le trafic non en temps réel de l’USB et de l’Ethernet. Des signaux de qualité de service (QoS) sur le lien PCI Express soutiennent la priorisation dynamique entre le trafic provenant du RP1 et le trafic des maîtres de bus en temps réel et non en temps réel au sein de l’AP.
- Fonctionnalités supplémentaires : Pour une flexibilité maximale des cas d’utilisation, le RP1 dispose de plusieurs fonctionnalités telles qu’un contrôleur DMA à huit canaux pour les périphériques à basse vitesse, trois PLL intégrées pour la génération d’horloges vidéo et audio indépendantes, un convertisseur analogique-numérique à cinq entrées, 64kB de SRAM partagée, et des générateurs de base temporelle pour le rythme de la DMA ou pour le debouncing des événements GPIO.
- Gestion des contrôleurs de bus : Les modules de régulation intégrés à chaque port de contrôleur de bus permettent de surveiller ou de limiter leur comportement. Ces modules régulent le flux de données selon le nombre de transactions en attente, assurent le respect des limites d’adresses AXI et PCIe, et disposent de compteurs statistiques pour évaluer la qualité de service ou les performances.
- Interfaces clés externes : Le RP1 fournit des interfaces externes clés telles que deux contrôleurs XHCI indépendants connectés à un seul PHY USB 3.0 et un seul PHY USB 2.0, deux contrôleurs de caméra MIPI CSI-2 et deux contrôleurs d’affichage MIPI DSI connectés à deux PHY transceivers MIPI DPHY à 4 voies partagées, et un contrôleur d’accès média (MAC) intégré pour l’Ethernet Gigabit.
- Compatibilité et évolution : Le RP1 maintient la compatibilité avec la gamme de fonctions offerte sur le Raspberry Pi 4 Model B, tout en permettant une évolution vers des processus de géométrie réduite, sans avoir à reproduire tous les éléments analogiques du système. Cela pourrait permettre à changer plus facilement de fournisseur de SoC.
Évolution des performances
Afin de permettre de mieux visualiser les évolutions des performances Alasdair Allan a fait un benchmark complet dont certains éléments sont repris ici.
Tout d’abord une analyse des performances du CPU avec geekbench. Les Figures 1 et 2 montrent une augmentation des performances en single core d’approximativement 2.2x,
Figure 1. : Comparaison des performances single core entre RPi4 et 5
Figure 2. : Comparaison des performances multi core entre RPi4 et 5
Compilation de différents benchmarks entre RPi 4 et 5
Benchmark | Unités | Raspberry Pi 4 | Raspberry Pi 5 | Augmentation de Performance |
---|---|---|---|---|
Sysbench Mono-Thread | MBps | 699 | 1041 | x1,49 |
Sysbench Multi-Thread | MBps | 2794 | 4165 | x1,49 |
Stress-ng Mono-Thread | op/s | 104,78 | 182,68 | x1,74 |
Stress-ng Multi-Thread | op/s | 413,12 | 737,21 | x1,78 |
Bzip Mono-Thread | secondes | 44,98 | 20,53 | x2,19 |
Bzip Multi-Thread | secondes | 28,59 | 14,36 | x1,99 |
Gimp Redimensionner | secondes | 67,01 | 29,95 | x2,24 |
Gimp Rotation | secondes | 77,24 | 32,77 | x2,36 |
Gimp Niveaux Auto | secondes | 80,52 | 34,64 | x2,32 |
Gimp Masque Flou | secondes | 115,16 | 49,71 | x2,32 |
Speedometer 2.1 | score | 20,5 | 62,5 | x3,05 |
Glmark2 | score | 97 | 202 | x2,08 |
Openarena Timedemo | FPS | 8,77 | 27,05 | x3,08 |
RAMspeed Écriture | MBps | 4391 | 29355 | x6,69 |
RAMspeed Lecture | MBps | 5902 | 27931 | x4,73 |
HDparm Lecture | MBps | 43,81 | 90,05 | x2,06 |
dd Écriture | MBps | 34,49 | 61,23 | x1,78 |
Iozone 4 K Écriture RAND | MBps | 9,38 | 15,22 | x1,62 |
Iozone 4 K Lecture RAND | MBps | 4,71 | 4,6 | x0,98 |
Temps de démarrage | secondes | 33,4 | 19,1 | x1,74 |
performances des I/O
La Figure 3. issue du travail d’Adafruit permet de mettre à jour le graphique sur la vitesse performance de la commutation des I/O proposé dans la dépêche sur la RPi4. La Figure 4. quant à elle montre une légère amélioration de la performance par Watt sur le nouveau modèle.
Figure 3. Évolution de la vitesse de commutation d’une sortie numérique
Figure 4. Évolution de la performance en fonction de la puissance électrique
Interfaces USB et Ethernet
— Interfaces: Le RP1 fournit deux interfaces USB 3.0 et deux interfaces USB 2.0, ainsi qu’un contrôleur Ethernet Gigabit.
— Source: Circuit Digest – The New Raspberry Pi 5 is here
Le Gigabit Ethernet fourni par le RP1 est en tout point semblable à celui du RBPi4 (voir : RP1 : the silicon controlling Raspberry Pi 5:
Liam 13:21: So we’ve got the Ethernet MAC but not the PHY. So the Ethernet’s brought out to an RGMII interface, which then connects to an on-board Ethernet PHY.
Eben 13:35: And this is a fairly similar architecture to Raspberry Pi 4, except that in that case, the MAC was in the Broadcom device, but there was still an external – in fact exactly the same external – PHY, [BCM]54213. Cool. So that’s the overall structure of the design.
Interfaces MIPI CSI/DSI
Ces interfaces d’entrée/sortie vidéo peuvent être qualifiées d’historiques dans l’écosystème RaspberryPi puisqu’elles sont présentes depuis la version 1. Le RBPi5 apporte toutefois une nouveauté assez remarquable par rapport à ses prédécesseurs : au lieu d’avoir un port CSI (pour une caméra) et un port DSI (pour un écran), les ports du RBPi5 peuvent être configurés pour l’une ou l’autre fonction. Malheureusement, cela s’est traduit par des changements notables au niveau de la disposition des composants sur la carte, qui ne sont pas sans susciter quelques grincements de dents parmi les utilisateurs.
Les points discutables/discutés
Le réarrangement de la carte
— Le port audio a disparu, pour laisser sa place au port MIPI DSI (qui peut faire CSI à présent), lui-même remplacé, au-dessus du lecteur de carte microSD, par un connecteur FPC exposant les lignes PCIe.
— le port DSI est passé de 15 pins à 22 pins (comme sur la carte CMIo4)
— Et, encore une fois, les ports Ethernet et USB ont été inversés.
Si cela ne pose pas de problèmes particuliers pour un utilisateur lambda, de nombreux projets basés sur les cartes RasperryPi à la recherche de performance de calcul (et donc potentiellement intéressés par ce nouveau RBPi5) doivent entièrement revoir la conception de leur matériel.
Le non réarrangement de la carte
C’est un reproche que l’on peut trouver dans de nombreux témoignages : mettre un HAT (carte d’extension) sur un RBPi, juste au dessus du CPU, c’est un non-sens en termes de refroidissement (et ce, quelle que soit la version du RBPi).
Mais, pour relativiser, on peut dire la même chose de quasiment toutes les autres solutions alternatives au RBPi.
Les limites du format carte de crédit
Ce format (86x56 mm) est devenu une référence pour presque tous les acteurs du monde des SBC. Et donc, il s’agit là aussi d’un constat plus général, non spécifiquement adressé à RaspberryPi. Mais sachant que ce sont les locomotives du marché, peut être pourraient-ils initier une nouvelle approche…
Certes, ce format permet d’élaborer des solutions compactes, mais l’on peut constater :
— qu’augmenter la puissance et les fonctionnalités des puces embarquées tout en restant sur ce format conduit à un gaspillage inutile de ressources : il est en effet impossible d’implémenter toutes les fonctionnalités matérielles proposées par les puces sur une si petite surface, et par ailleurs il devient difficile de refroidir efficacement le système.
— pour exposer le port PCIe, RaspberryPi a supprimé le port audio, déplacé le port DSI ; mais pour alimenter le bouzin, il vous faut du 5V 4A. Ensuite un peu tout le monde se trouve planté là : débrouillez-vous.
# open-hardware
Posté par abriotde (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7 (+7/-1).
Je préfère les cartes open-hardware. Elle sont moins puissante et généralement plus cher mais c’est tellement mieux.
J’ai adopté Olimex A64 et elle est moins cher mais moins puissante (pas comparable au Raspberry) mais au moins elle consomme très peu. Et comme elle sert de serveur Home-Assistant, on s’en fiche qu’elle rame (il n’y a pas d’humain a attendre le mouvement de la souris) mais la consommation est importante.
En fait une carré puissante est utile qu’en utilisation PC (ou serveur IA?)
Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.
# Regression sur les codecs
Posté par karteum59 . Évalué à 10 (+11/-0).
Le Pi 5 n'a aucun encodeur hardware. Même si le CPU est désormais peut-être assez puissant pour utiliser des codecs software, la consommation d'énergie et la dissipation thermique ne sont pas du tout les mêmes et il s'agit donc d'une régression pour ces cas d'usage !
[^] # Re: Regression sur les codecs
Posté par freejeff . Évalué à 5 (+3/-0).
C'est tout à fait juste, je trouve aussi que c'est vraiment dommage qu'ils aient fait ce choix.
Il me semble que la motivation derrière ce choix était que l'encodeur prenait pas mal de place sur le SoC et qu'il n'avait pas de meilleurs performances que le CPU.
C'est un choix pragmatique, tu peux trouver des cartes graphiques intel que tu peux connecter à ta RPi 5 en PCIe pour 115€, qui auront une performance d'encodage vraiment très bonne (qui sont en phase d'être compatible grace à Jeff Geerling) en ayant un consommation max de 50W, pas sûr que ça réponde à ton besoin, mais tu trouveras difficilement moins cher et bien supporté sur la marché avec des drivers libres en userspace et kernel.
# Pironman5
Posté par ash . Évalué à 1 (+0/-0).
Je rêve d'un Rasp5 avec un case pironman5 :)
https://itsfoss.com/pironman-5-review/
# On peut faire du bureau avec ?
Posté par Laurent Pointecouteau (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3 (+1/-0).
Pendant un moment, j'ai cru que le RPi 500 ferait un joli ordi low-tech pour faire des trucs du quotidien (même si j'ai tendance à penser qu'il vaut mieux recycler des ordis d'occase tant qu'il y en a pour ne pas encourager la pollution). Mais pas plus tard que ce matin, je suis tombé sur ce fil (à propos du RPi 4 ) :
Du coup, sans parler de l'éléphant dans le couloir qui reste le Web moderne et sa gloutonnerie bien connue, est-ce que le Raspberry Pi OS avec son labwc (et j'imagine quelques applis de chez Xfce ou Lxqt) tient bien la route sur un RPi 5 ? Est-ce un engin approprié si tout ce que je veux faire avec, c'est écrire mes mémoires, trier mes photos et jouer à la Mega Drive ?
[^] # Re: On peut faire du bureau avec ?
Posté par eingrossfilou . Évalué à 3 (+2/-0).
Raspberry Pi OS tient déjà la route sur un RPI 4, qui est déjà largement suffisant pour faire tout ce que tu veux.
[^] # Re: On peut faire du bureau avec ?
Posté par David Demelier (site web personnel) . Évalué à 2 (+1/-1).
Tout ce que tu veux est un peu exagéré. Déjà, vaut mieux passer sur un SSD parce que la carte SD introduit des ralentissements non négligeable.
AI is a mental disorder
[^] # Re: On peut faire du bureau avec ?
Posté par Colin Pitrat (site web personnel) . Évalué à 4 (+2/-0). Dernière modification le 11 avril 2025 à 09:39.
J'imagine que par "tout ce que tu veux" il/elle voulait dire "tout ce que tu as listé dans ta question" (écrire mes mémoires, trier mes photos et jouer à la Mega Drive)
[^] # Re: On peut faire du bureau avec ?
Posté par lym . Évalué à 2 (+1/-0).
C'est vrai et regrettable, maintenant il y a quand même moyen d'améliorer notablement les choses:
-Choix d'une uSD classe A1 ou A2 (norme crée pour extension stockage smartphone, donc adaptées à un use-case 24/7 et permettant un wear-levelling statique avec ses opérations en arrière plan et donc des perfs plus constantes, ce que les bons modèles font et les rapproche de la gestion d'un SSD au TRIM près) de bonne factures.
-Monter la fréquence de l'interface, par défaut à 50MHz, plus proche du max de 100 (je suis depuis des années à 83 sans souci sur un PI3B).
-Aller voir côté sysfs les réglages vmm (virtual memory management): On peut régler la bufferisation, les temps de commit… tout ce qu'il faut pour permettre de mieux grouper les écritures par le FS: Gros gains de perf et longévité accrue, minimisant les écritures et donc les cycles d'effacement, surtout si on a conservé les logs sur la uSD et pas mis cela dans un tmpfs (au risque de plus les avoir pour un debug post-mortem). Si on a une alimentation à travers une batterie tampon évitant des pertes en cas de coupure brutale à la mesure des réglages, c'est vraiment une option à tester.
Rien que les cartes Ax, l'actuelle a 3 ans en usage domotique 24/7 et sans perte trop notable de perf qui annonce en général la fin: C'est mieux que les modèles industriels que j'utilisais jusque là et qui en wear-levelling dynamique restaient sujettes aux points chauds et peinaient à tenir 18 mois. Ces indus étaient mieux que les cartes de base (10/12 mois), mais on restait dans des cartes faites pour un usage "j'allume un bidule, il va faire qq accès surtout séquentiels, j'éteins": Pas de possibilité d'opérations d'arrière plan pour se garder un pool de secteurs pré-effacés, gérer des compteurs d'effacement par secteur physique flash et bouger les données vers un autre plus frais au besoin pour éviter les points chauds…
[^] # Re: On peut faire du bureau avec ?
Posté par Luc-Skywalker . Évalué à 9 (+7/-0). Dernière modification le 11 avril 2025 à 10:40.
Comme dit plus haut, pas mal de choses étaient déjà possibles avec un Pi4, le Pi5 apporte un gain de performance sensible et les accès à la carte SD sont plus rapides donc l'expérience est encore meilleure. Et je dois dire que le bureau à base de XFCE, est très efficace et agréable a utiliser.
Évidemment, mettre un SSD améliore encore les choses, mais dans ce cas et si c'est pour une utilisation de bureau, le setup complet atteint le prix d'un miniPc sous N100 ou un Ryzen entrée de gamme et là, la comparaison n'est pas à l'avantage du Pi5.
J'ai tendance à regarder les RaspberryPi pour ce qu'ils ont été à leur sortie: des ordis pas cher pour bidouiller avec les GPIOs (et de ce point de vue l'étendue du support logiciel est sans commune mesure par rapport à ce que proposent d'autres constructeurs de SBC). Des applications qui bien souvent ne demandent pas de grosse ressources matérielles.
En ce sens, je trouve le positionnement de ce modèle un peu "hors sujet". Heureusement, le RBPi3 et le RBPi4 sont toujours dispo (+ les micro contrôleurs de la série Pico), donc il y a moyen de choisir l'appareil le mieux adapté à l'usage prévu.
"Si tous les cons volaient, il ferait nuit" F. Dard
[^] # Re: On peut faire du bureau avec ?
Posté par freejeff . Évalué à 3 (+1/-0).
Je suis tout à fait d'accord avec toi, c'est avant tout une caisse à outils pour interagir avec le monde réel, des caméras performantes et pas chères, des milliers de capteurs utilisables dans beaucoup de langages, des performances qui commencent à égaler les PC d'il y a 20 ans, un possibilité d'accéder au web et lire des vidéos 1080p voir 4K dans les plateformes de vidéos, des accélérateurs neuronaux que l'on peut brancher en PCIe et qui permettent de jouer efficacement avec des petits réseaux.
Le derniers usage qui n'est pas couvert est le jeu, mais en général, on parle de machines mini à 3 ou 4 fois le prix et qui n'ont pas les GPIO. Jeff Geerling a réussi à connecter des cartes graphiques sur RPi, mais il reste du travail pour que cela soit fluide, à ce moment, ça sera vraiment intéressant.
Il y a de plus le suivi logiciel qui est tout bonnement incroyable !
Ce que j'attends pour les prochaines version serait un USB4 qui pourrait permettre de connecter des composants rapides comme une carte graphique externe, ou des dock 4K.
Le fait qu'ils aient développés le RP1, fait que dans le futur, ils pourront changer de PROC et GPU, il est donc tout à fait possible de voir arriver des cartes bien plus puissantes avec ce RP1 qui permet une grande modularité quant à l'accès aux périphériques.
[^] # Re: On peut faire du bureau avec ?
Posté par Argon . Évalué à 4 (+3/-0).
Un rpi5 avec boitier, ventilation et alimentation adapté c'est vraiment le prix des plus petit pc. Pour le côté GPIO il reste le GPIO USB.
De nos jours je ne vois pas trop l'intérêt d'un rpi5.
de même que nous profitons des avantages que nous apportent les inventions d'autres, nous devrions être heureux d'avoir l'opportunité de servir les autres au moyen de nos propres inventions ;et nous devrions faire cela gratuitement et avec générosité
[^] # Re: On peut faire du bureau avec ?
Posté par Luc-Skywalker . Évalué à 2 (+0/-0).
si le but c'est de l'utiliser comme un PC de bureau "normal" (bureautique, web etc), je suis d'accord. Mais on peut avoir besoin de puissance ET de GPIO
"Si tous les cons volaient, il ferait nuit" F. Dard
[^] # Re: On peut faire du bureau avec ?
Posté par lym . Évalué à 1 (+0/-0).
Le gros problème du PI5, c'est en effet son prix. Si encore le M.2 pour enfin sortir des uSD en stockage avait été en standard! Mais non, donc on reste avec le pb du stockage datant des origines qui limite les possibilités de l'ensemble avec peu d'intérêt à y passer vs PI4 ou même 3… et si on veut aller au delà, entre HAT à ajouter et stockage, boitier, alim le tarif total n'est plus du tout compétitif avec un Alder Lake N!
Le pb des SBC tierces c'est le support logiciel. Pb résolu par qq SBC base Intel qui peuvent faire tourner tout ce qu'un PC accepte, avec ajouté de quoi gérer les IO canoniques: A la limite, je dirais que raspberry qui a désormais isolé cela dans un RP1 externe a eux devrait offrir des possibilités vu que les IO chez Intel, faut pas compter sur leur déterminisme (c'est des machines à débiter en PCIe, les IO intégrées au PCH faut pas compter en faire qqchose de précis vu les latences et leur variabilité): Ca prendra 4 lignes PCIe (mais de toutes manières des USB/Eth additionnels ici intégrées feraient de même) mais offrirait des possibilités identiques de ce côté tout en n'ayant plus le problème d'une distro allant de spécifique (raspberry) à jamais mis à jour (chinoiseries).
C'est même à se demander si raspberry ne scie pas la branche avec ce RP1, sauf à avoir une politique de diffusion assez restrictive.
[^] # Re: On peut faire du bureau avec ?
Posté par Luc-Skywalker . Évalué à 2 (+0/-0).
Je ne le pense pas, au contraire, je vois plutôt ça comme prendre son destin en main.
Avec le RP2040 (Pico) ils ont commencé à créer leurs propres puces. Le RP2350 en est la continuation avec le choix de la propulsion: entre du ARM et du RISC-V.
Selon moi, le RP1 va dans le même sens (càd ici, en particulier, s'affranchir de Broadcom pour tout ce qui est gestion de périphériques). Il a juste besoin de de CPU/GPU/lignes PCIe. Ils ont ensuite la maîtrise du reste de la chaîne.
effectivement, je ne les vois pas mettre cette puce sur le marché, ils vont garder ça pour eux, avec la main sur le matériel et le logiciel. Et ainsi avoir
C'est vendredi, j'idéalise.
"Si tous les cons volaient, il ferait nuit" F. Dard
[^] # Re: On peut faire du bureau avec ?
Posté par fagus . Évalué à 3 (+3/-0).
Bonjour,
Oui on peut faire du bureau avec. Je réponds d'ailleurs depuis l'os raspberry et le bureau plasma wayland qui fonctionnent assez bien.
Quelques limites : tout n'est pas aussi réactif qu'un PC linux récent (mais plus que les applications windows UWP que je dois subir à mon travail), et certains logiciels peu nombreux ne sont pas disponibles en ARM64 (ex. virtualbox). On peut exécuter certains logiciels de windows avec wine et box64.
Il faut acheter l'alimentation spéciale du raspberry, le ventirad, un disque M2 (Crucial P3 Plus SSD 500Go PCIe Gen4 NVMepour 38€), et le lecteur PCIe M2 (celui de pimoroni Base NVMe pour Raspberry Pi 5 - 20€ par ex., qui a le bon goût de ne pas couvrir le radiateur), et un câble HDMI. Le raspberry avec 8Go RAM vaut le coup pour du bureau avec le navigateur, et la possibilité de précharger les programmes en RAM (preload, zram, mise en ram des logs).
ça chauffe moins l'air que mon PC tour…
C'était compétitif avec un NUC intel N100 de marque à sa sortie, mais ce n'est plus le cas actuellement versus des NUC d'aliexpress.
# Très satisfait de RPI4 pour piloter une station météo
Posté par pchevallier . Évalué à 2 (+2/-0).
J'utilise un Raspberry Pi4 depuis plus de 3 ans. Il fonctionne sans interruption 24h sur 24 pour piloter une station météo automatique Davis Vantage Pro2 avec l'application Weewx. Il renvoie toutes les 10 minutes un rapport complet vers plusieurs sites dont InfoClimat. Jamais eu de problème avec cette unité et sa rapidité est largement suffisante pour cet usage.
[^] # Re: Très satisfait de RPI4 pour piloter une station météo
Posté par yinqi . Évalué à 2 (+2/-0).
D'une manière générale, j'ai des problèmes avec le talon d'Achille des Rpi : la durabilité des sdcards sur tous modèles Rpi, ce qui n'est pas une surprise, bien sûr. Ta solution fonctionne-t-elle depuis 3 ans avec la même sdcard, ou un disque externe? Ou bien en se servant uniquement de la RAM genre ramdisk pour monter tout le filesystem nécessaire et apps en RAM? Quelle distrib stp?
[^] # Re: Très satisfait de RPI4 pour piloter une station météo
Posté par verdesroches (site web personnel) . Évalué à 1 (+1/-0).
J'avais un RPi4 qui fait tourner Home Assistant depuis 2019 avec la même carte SD. Home Assistant est assez violent avec les cartes SD avec l'historique des données… Aucun soucis sur cette période…
Je parle au passé car je l'ai enfin remplacé en avril pas un RPi4 compute module montée sur une carte d'accueil Home Assistant Yellow que j'avais approvisionné il y a… trop longtemps (j'avais acheté HA Yellow via le financement participatif), ce qui me permet de passer l'ensemble sur un vrai média de stockage fiable : un SSD NVME (on apprécie la vitesse et donc la réactivité que cela donne à l'ensemble).
Et l'intérêt d'une carte d'accueil comme le HA Yellow, avec un écosystème comme le RPi, c'est que la carte d'accueil est compatible avec le RPi CM5 => on peut booster le système domotique en 5 minutes en changeant CM.
[^] # Re: Très satisfait de RPI4 pour piloter une station météo
Posté par pchevallier . Évalué à 1 (+1/-0).
Oui, je n'ai pas changé la sdcard. J'ai du la reformater une fois. Je l'ai fait par sécurité à l'occasion d'une release majeure de l'appli weewx. Mais ce n'était sans doute pas nécessaire. A propos de la distribution, j'ai hésité à basculer sous Manjaro qui est celle que j'utilise au quotidien. Puis finalement je suis resté sous la configuration initiale du Raspberry Debian.
[^] # Re: Très satisfait de RPI4 pour piloter une station météo
Posté par pchevallier . Évalué à 2 (+2/-0).
Je précise en lisant le post suivant que c'est vrai que j'utilise la version RPi 400 avec clavier qui permet un bon refroidissement. J'y ai ajouté un mini écran bricolé à partir d'une carte achetée une trentaine d'euros sur internet.
# En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par yinqi . Évalué à 2 (+3/-1). Dernière modification le 06 mai 2025 à 16:32.
Mes deux centimes :
Comme je le disais dans mon commentaire précédent, le talon d'Achille est la fragilité du stockage sur SDcard. Il y a donc différents moyens pour tenter de s'en échapper, de plus en plus facilement sur les derniers Rpi4 et 5.
Cela étant, le Rpi remplit bien certains cas d'utilisation :
Si le cas d'utilisation permet d'avoir accès facilement aux Rpi pour changer rapidement la carte, et si on peut envisager de la redondance de la solution sur plusieurs Rpi, ça va.
Mon cas d'utilisation principal est en domicile, 3 Rpi redondants fournissant les service Pihole+DHCP à tout mon réseau local. Je me sers de Rpi 2b (un peu lent en Ethernet 100Mb/s), Rpi zero 2W (car 64 bits) (un peu lent car Wifi), Rpi 4 Ram 1GB, tous standards. Le service DNS est OK, au DNSBenchmark, aucun problème. Et si l'un ou deux des RPi flanchent, toujours pb de SDcard, le troisième est là. Et je peux les remplacer car je suis à côté la plupart du temps.
Comme présenté et discuté, le faible format CB est un goulot d'étranglement. Le cas d'utilisation en Desktop pourrait être idéalement rempli par le "faux" Rpi qu'est le RPI-sous-clavier qu'est le Pi400/Pi500. Il fournit au moins un bon débit de refroidissement avec son alu sous le clavier. Il faut juste que RPiFoundation aille bien au bout du concept pour brancher facilement un ou plusieurs SSD etc, un PI 500 survitaminé, etc.
Un petit Rpi est sympa et léger pour bidouiller et apprendre linux, la programmation, l'électronique, l'éducatif simple. Dans ce cas un Rpi zero suffit, en mode texte terminal, pas Desktop.
En dehors de ces cas, j'ai du mal à imaginer les utilisations professionnelles. Surtout si ce sont des utilisations distantes qui doivent être fiables. La fiabilité des Sdcard est toujours un problème à contourner, mais je serais ravi que vous m'instruisiez avec des exemples précis que je n'ai pas imaginés.
[^] # Re: En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par yinqi . Évalué à 2 (+2/-0).
Ah, et ce qui fait la différence pour certains cas d'utilisation spécifiques, c'est la présence de la RTC (horloge) uniquement sur le Rpi5, qui nécessite cependant une batterie externe.
Je parle de cas d'utilisation qui ne pourraient pas recourir à SNTP.
Peut-être est-ce ajoutable sur les anciens modèles, mais cela devient coûteux et difficile?
[^] # Re: En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par Graveen . Évalué à 4 (+2/-0).
En utilisation professionnelle tu as les compute modules (CM4 et CM5) qui sont fournis avec de l'eMMC.
Après il faut la carte support qui va avec, et la connectique entre CM3 et CM4/5 a changé.
[^] # Re: En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par Voltairine . Évalué à 2 (+0/-0).
Qu'entends-tu par fragilité du stockage sur carte SD ?
Les cartes SD authentiques, de marque, sont tout a fait fiables et on une durée de vie de nombreuses années.
Cette carte par exemple est vendue avec un TBW (ou ToE) à 1920 ! C'est mieux que beaucoup des SSD.
Les cartes Samsung sont également très fiables (les chiffres d'endurances ne sont apparemment pas publiés).
[^] # Re: En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par verdesroches (site web personnel) . Évalué à 1 (+1/-0).
J'ai fait tourner un Home Assistant sur un RPi4 et carte SD environ 5 ans.
Bon, depuis, je suis passé sur un RPi4 CM sur carte HA Yellow, ce qui m'a permis de passer le stockage sur SSD NVME. J'avoue être plus tranquille.
[^] # Re: En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par yinqi . Évalué à 3 (+3/-0).
Merci pour la référence.
En un sens, tu dis la même chose que moi : les SDcard sont fragiles, à moins de payer de la super-qualité, qu'en plus on ne trouve pas partout, d'après ta référence. C'est bien le risque qu'il faut tenter de réduire le risque par un investissement supérieur à la moyenne.
Pour information, je n'achète que des sdcard des marques connues, Kingston/SandDisk en général, et les modèles les mieux notés.
Et les pannes sont aléatoires, et trop fréquentes à mon goût, de quelques mois à un/deux ans.
Ce n'est pas moi qui invente la fiabilité moyenne des sdcard. Cela se mesure en un ou deux an en moyenne. J'imagine que les SLC sont les plus fiables. Celle que tu cites est un type que je ne connais pas : "TLC in pSLC mode"
https://www.kingston.com/en/memory-cards/industrial-grade-microsd-uhs-i-u3
Je cite WKP :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_SD#Caract%C3%A9ristiques_techniques
Merci pour ta réponse.
[^] # Re: En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par Voltairine . Évalué à 3 (+1/-0).
Non je dis que les cartes SD sont fiables et durables, tout autant que des SSD. Par contre elles sont lentes, très lentes par rapport à un disque mécanique et encore plus par rapport à un SSD.
J’utilise des Kingston et des Sandisk aussi (tél, photo/vidéo et ordinateur monocarte type Raspberry), certaines ont plus de 10 ans et sont toujours parfaitement fonctionnelles. Sur une dizaine de cartes SD et microSD la seule qui a rendu l'âme rapidement était une bouse sans marque. On ne peut en faire une généralité mais la soi-disant fragilité de ces cartes (comme celle des SSD) est probablement une légende urbaine. D'ailleurs le passage de Wikipédia que tu cites n'est pas du tout sourcé et on ne trouve pas l'équivalent dans la page anglophone.
Je pense que cette réputation est en partie due à la grande quantité de cartes de mauvaise qualité, voir de contrefaçons, vendues sur les grands sites de commerce en ligne.
[^] # Re: En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par yinqi . Évalué à 1 (+1/-0). Dernière modification le 13 mai 2025 à 14:18.
OK, vaste sujet. Apparemment, les stats de durabilité n'existent que pour les HD, SSD, quoique je puisse chercher un peu plus sur des sites comme TechReport our AnandTech.
En demandant à cGPT, on obtient les infos suivantes en anglais. Je suis globalement d'accord avec ce qu'il donne. Etant donné la techno utilisée exactement, le support, et le degré de miniaturisation, ce n'est pas choquant, mais dire qu'une SDcard est la même fiabilité qu'un SSD, je ne le pense pas. Les meilleurs SSD industriels égalent/dépassent les HDD en durabilité, semble-t-il.
============================================================================
Final Notes:
- SD cards and USBs are great for light, removable storage, but not for critical or high-write workloads.
- HDDs are still good for mass storage where speed isn’t essential.
- SSDs offer the best all-around durability and reliability when used within their write limits.
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Where to buy :
- SanDisk High Endurance microSDHC 32GB: Available at Digit-Photo.com
- SanDisk High Endurance Monitoring microSD 32GB + Adapter: Available at Cdiscount Marketplace
- Samsung Pro Endurance microSDXC 64GB: Available at Amazon.fr
- High-Endurance microSD 64GB/128GB UHS-3 TF for 70mai 4K Dash Cam: Available at AliExpress
Top Selections Explained
SanDisk High Endurance microSDHC 32GB
Endurance: Designed for continuous recording, ideal for dash cams and surveillance systems.
Performance: Offers reliable read/write speeds suitable for high-definition video recording.
Durability: Built to withstand harsh conditions, ensuring longevity in demanding environments.
SanDisk High Endurance Monitoring microSD 32GB + Adapter
Endurance: Specifically engineered for monitoring applications, ensuring consistent performance over time.
Performance: Provides stable read/write speeds to handle continuous data writing.
Durability: Resistant to wear and tear, making it suitable for long-term use in security devices.
Samsung Pro Endurance microSDXC 64GB
Endurance: Offers extended recording hours, making it perfect for high-resolution video capture.
Performance: High read/write speeds ensure smooth video playback and recording.
Durability: Designed to endure extreme conditions, including temperature variations and physical stress.
High-Endurance microSD 64GB/128GB UHS-3 TF for 70mai 4K Dash Cam
Endurance: Tailored for 4K dash cam recording, providing ample storage for high-definition footage.
Performance: UHS-3 speed class ensures fast data transfer rates, essential for 4K video.
Durability: Built to withstand the rigors of continuous recording in automotive environments.
References :
https://org-ap-publish.semiconductor.samsung.com/consumer-storage/memory-card/micro-sd-pro-endurance/
https://www.kingston.com/en/memory-cards/high-endurance-microsd-card/ (l'adresse que tu m'avais déjà donnée )
============================================================================
Je n'ai pas de relation d'intérêts avec les fabricants, vendeurs. :-)
============================================================================
[^] # Re: En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par Voltairine . Évalué à 3 (+1/-0).
Si comme je le pense la fragilité des cartes SD est une légende urbaine, forcément un générateur de texte va te dire que c'est fragile. C'est inhérent à son fonctionnement.
Au début des SSD c'était pareil, tout le monde disait que c'était fragile et qu'il fallait écrire le moins possible dessus (avec des tas de bidouilles inutiles). Au final statistiquement les SSD s'avèrent plus fiables que le HDD et pourraient même avoir une durée de vie plus longue.
[^] # Re: En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par yinqi . Évalué à 2 (+2/-0). Dernière modification le 14 mai 2025 à 13:30.
Je pense qu'une opinion personnelle, fut-elle éclairée, ne nous aide pas à voir clair. Je ne cherche pas des ressentis, spéculations ou des opinions, mais des résultats d'expériences scientifiques indépendantes sur la durabilité des SDcard.
Le témoignage "chez moi ça marche depuis X années" n'est pas approprié, pas plus que "Ma carte Y est morte au bout de 2 mois dans ma Dashcam Z".
J'ai consacré plus de temps à rechercher des sources fiables, mais cela n'est pas concluant.
L'ensemble des paramètres et la rapidité de l'évolution de la technologie rend une conclusion difficile. Les constructeurs donnent des éléments pas toujours éclairants, ni ne facilitant la comparaison.
J'ai par exemple creusé le sujet "Samsung microSD UHS-I Card: PRO Endurance Lineup", notamment avec le datasheet PDF. Cela parle de nombre d'heures d'enregistrement vidéo sur la SDCard, on obtient par exemple 17520 heures d' "endurance" ("Based on Full HD (1920x1080) video content recorded at 26 Mbps(3.25MB/s) . Video support may vary based on host device, file attributes, usage conditions and other factors.")
https://org-ap-publish.semiconductor.samsung.com/consumer-storage/memory-card/micro-sd-pro-endurance/
De ce que j'ai lu, cela n'amène pas la communauté des utilisateurs à des conclusions claires, à jour, indépendantes, et financières, à part :
4.1. Il semble raisonnable de s'attendre à que la durabilité des Sdcard soit fonction de la conception : SLC > MLC {DLC > TLC > QLC > PLC}, comme l'est celle des SSD.
Pour SSD, pour mémoire, Cette vieille source de 2012 https://www.anandtech.com/show/6337/samsung-ssd-840-250gb-review/2 donne un nombre de cycle d'écriture : P/E Cycles {SLC:100,000; DLC:3000; TLC:1000}
4.2. Au moins deux niveaux de qualité et de prix semblent exister : "consommateurs (particuliers)", et "industriels" (par exemple vendu pour les DashCam des policiers et surveillance.
4.3. L'usage impose ses critères de sécurité (son PCA, Plan de continuité d'activité, son PRA Plan de reprise d'activité), le risque zéro n'existe pas, vive le budget informatique, les backups et la redondance, comme avec mes 3 Rpi-pihole, encore faut-il avoir accès facilement au Rpi pour remplacer la SDcard. Si le RPi est tout seul, et distant et pas facilement accessible, ca ressemble à un SPOF.
[^] # Re: En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par yinqi . Évalué à 2 (+2/-0).
Quelques données générales sur la durabilité des FLASH memories :
https://en.wikipedia.org/wiki/Flash_memory#Write_endurance
https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9moire_flash#Dur%C3%A9e_de_vie
[^] # Re: En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par yinqi . Évalué à 2 (+2/-0).
Vous avez quand même ce travail intéressant d'un particulier
On the Capacity, Performance, and Reliability of microSD Cards : Or: What are the best microSD cards you can get for under $15 in 2025?
https://www.bahjeez.com/the-great-microsd-card-survey/
TL;DR : Voir directement son Top10 => https://www.bahjeez.com/the-great-microsd-card-survey/#overall-picks
[^] # Re: En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par Faya . Évalué à 4 (+2/-0).
"cGPT" ne va pas mieux trouver que toi. Donc ce qu'il te dit vient très certainement "des ressentis, spéculations ou des opinions." (ou pire, des posts sponsorisés sur des sites spécialisés).
[^] # Re: En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par yinqi . Évalué à 1 (+1/-0). Dernière modification le 14 mai 2025 à 14:00.
Oui! Et tu pourrais émettre des réserves sur les résultats fournis par du STFW, avec ou sans SearchEngine, avec plus ou moins de biais, d'intermédiaires et de café du commerce avec les forums ;-)
Je suis loin d'être un adepte de cGPT/etc . Néanmoins c'est un outil à considérer, pas une source primaire, bien sûr, un outil aussi, qui parfois fournit des URL utiles.
D'ailleurs, dans ce que j'ai reproduit de résultats cGPT, que contesterais-tu, sur quelles bases, avec quel faits? Ou bien, si tu ne réponds rien, confirmes-tu ces résultats précis, filtrés par moi?
[^] # Re: En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par yinqi . Évalué à 1 (+1/-0).
Quelques sources très intéressantes à mon goût, qui parlent plus précisément de durée de vie :
How Long Do SD Cards Last?
Difference between SLC, MLC, TLC and 3D NAND in USB flash drives, SSDs and Memory cards
FLASH DEVICE ENDURANCE & THE EFFECTS OF FLASH TYPE, CONTROLLER TYPE AND WORKLOAD
Why SD Memory Cards Drive Reliable Storage in Automotive Applications
et pour mémoire cette intéressante étude 2025 que j'indiquais
On the Capacity, Performance, and Reliability of microSD Cards : Or: What are the best microSD cards you can get for under $15 in 2025?
[^] # Re: En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par Voltairine . Évalué à 2 (+0/-0).
C'est bien que parce que tu as toi même été cherché des liens qui montrent que les cartes SD sont fiables et que ton chattoutpété a pondu de la merde comme a son habitude, en particulier l partie « data retention » qui est complètement fausse si on entend par là la capacité a conserver l’information (stockage à froid en particulier). ;)
[^] # Re: En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par yinqi . Évalué à 1 (+1/-0). Dernière modification le 15 mai 2025 à 18:04.
Oui mais non.
Une bonne partie des URL ont été fournis par cGPT.
Je ne défends pas cGPT (ce n'est pas "mon" cgpt). Je suis notamment très critique sur les aspects économiques, écologiques, et de fond dès que cela dépasse un certain niveau de complexité. Par exemple, les AI pour la programmation ne me satisfont pas.
Pour trouver des liens appropriés, les AI utilisent elles-mêmes les SE (Search Engine) classiques. Donc qu'on fasse une demande à une AI ou à un SE, cela peut fournir des résultats similaires en termes d'URL.
L'aspect DR "data retention" est aussi complexe et évolutif, mais surtout ce n'est pas le point sur lequel je portais mon attention. Je parle de durabilité, la capacité à faire des I/O sans erreur ou perte de données.
Les Sdcard ont l'air d'être parfois performantes en termes de DR (par ex: "5 years with 10% P/E cycles @ 55 °C"), alors que pour des SSD, il est dit dans un des URL que des SSD de qualité industrielle perdent des données au bout de quelques mois.
Donc,
En revanche, les SDcard semblent assez bonnes en "Data retention" (stockage à froid), mais cela décroît sensiblement avec leur "usure" en I/O (P/E cycles).
Sur ce coup, cGPT n'est pas nul, il est utile (alors que d'habitude il m'avait déçu en général), mais pas forcément nécessaire par rapport aux SE. Je remarque subjectivement que les AI s'améliorent, par ailleurs, mais pas réellement sur le fond, mais c'est un autre sujet.
HOwtogeek conclut :
Ce qui me fait dire que je réitère ce que je présentais dans mon post initial sur le Rpi et les SDcard.
[^] # Re: En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par yinqi . Évalué à 1 (+1/-0).
OK, maintenant je pense savoir et comprendre pourquoi Kingston vend des SDcard "TLC in pSLC mode", ce qui me semblait a priori choquant, vendre de la TLC pour de la "qualité industrielle" revendiquée.
Pour les différent support typee NAND (eMMC, SSD, SDcard), "TLC in pSLC mode" est un moyen de d'augmenter la durabilité, et aussi par effet secondaire les débits, pour les mémoire flash fabriquées en TLC, et apparemment les QLC aussi.
( https://www.atpinc.com/en/blog/3d-tlc-pslc-with-mlc-slc-endurance )
Pour cela, simplement, on utilise un seul bit dans la cellule multi-bit, et donc on élimine les inconvénients des MLC.
On troque donc de la capacité contre de la durabilité.
Il est dit qu'on multiplie la durabilité des TLC par un facteur 10.
( Pseudo SLC (pSLC) https://www.udinfo-tech.com/technology/data-erase-5/ )
Comme les TLC/QLC sont bon marché, c'est un compromis.
Cela permet d'obtenir des durabilité de SLC avec des TLC.
C'est bien le cas d'usage dont je parlais, à savoir un pc auquel l'accès est limité ou coûteux, comme un équipement IoT.
(Pseudo-SLC flash storage: What is it, what’s it good for and what does it cost? https://www.computerweekly.com/feature/Pseudo-SLC-flash-storage-What-is-it-whats-it-good-for-and-what-does-it-cost )
Delkin Devices microSD/microSDHC Industrial SLC SD
https://www.delkin.com/products/industrial-microsd/industrial-slc-microsd/
Delkin Industrial microSD
https://www.delkin.com/products/industrial-microsd/
Delkin microSD Cards, the Industrial Applications Market, and One-of-a-Kind Storage Solutions for Rugged Environments
https://www.delkin.com/blog/microsd-cards-the-industrial-applications-market-and-one-of-a-kind-storage-solutions-for-rugged-environments/
Delkin Understanding PseudoSLC (pSLC)
https://www.delkin.com/blog/understanding-pslc/
SLC, pSLC, MLC and TLC Differences - Does Your Flash Storage SSD Make the Grade?
https://www.cactus-tech.com/resources/blog/details/slc-pslc-mlc-and-tlc-differences-does-your-flash-storage-ssd-make-the-grade/
4 reasons to use industrial 3D TLC NAND flash as pseudo-SLC
https://www.swissbit.com/en/blog/post/4-reasons-to-use-industrial-3d-tlc-nand-flash-as-pseudo-slc/
Unlocking NAND Flash technology – SLC, MLC, TLC, and pSLC
https://www.szyunze.com/support/unlocking-nand-flash-technology-slc-mlc-tlc-and-pslc/
KIOXIA America Inc.
https://americas.kioxia.com/en-us/business/memory.html
Understanding pSLC SSDs: The Perfect Balance of Performance, Endurance, and Cost
https://www.ssstc.com/knowledge-detail/understanding-pslc-ssd-performance-endurance-cost/
https://americas.kioxia.com/content/dam/kioxia/en-us/business/memory/mlc-nand/asset/KIOXIA_pSLC_for_IoT_Devices_Tech_Brief.pdf
https://media.kingston.com/pdfs/emmc/firmware-config_us.pdf
[^] # Re: En analysant la question sous l'angle des cas d'utilisations
Posté par yinqi . Évalué à 0 (+0/-0). Dernière modification le 12 mai 2025 à 19:21.
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