Depuis plusieurs années déjà, diverses cartes permettent de tester l’architecture RISC-V. J’ai longuement hésité à sauter le pas jusqu’à l’arrivée de la Visionfive2 et de la Star64, toute deux conçues à partir du même SOC. Après quelques expérimentations, voici mes premières impressions…
Imprimantes et libertés
Le logiciel libre a commencé avec le légendaire refus d’accès au code source d’un pilote d’imprimante : Richard Stallman voulait améliorer un pilote d’impression, mais Robert Sproull avait signé un contrat de non divulgation avec Xerox.
- Quarante années après, où en sommes-nous ?
- Quelle imprimante acheter pour un libriste ?
Cette dépêche est la suite de la comparaison des différents modèles d’imprimantes. 😃
Une histoire de carte son sous Linux (la GoXLR)
Cette dépêche, écrite en janvier 2022 et reniée depuis par son auteur initial, a failli passer à la trappe. Ce n'était pas l'avis de quelques habitués de l'espace de rédaction qui ont trouvé dans ce texte réflexions et inspiration pour d'autres aventures à venir immanquablement entre logiciels libres et certains matériels.
Vous avez sans doute vécu de pareilles péripéties, c'est l'occasion de nous en faire part.
La carte son GoXLR, très prisée par les streamers est en passe de fonctionner sous Linux, mais tout cela ne tient qu'a un fil, ou plutôt, à un dev. Voici l'histoire…
Impression 3D « Low-Cost » de métaux par l’utilisation de granulés de polymère chargés
Aujourd’hui, la fabrication additive de matériaux métalliques est le plus souvent réalisée à l’aide d’outils coûteux et complexes qui laissent à l’utilisateur un contrôle limité et aucune possibilité de modification. Afin de rendre l’impression de pièces métalliques plus accessible aux petites structures mais aussi plus adaptée à la recherche académique, l’utilisation d’un mélange de polymère thermoplastique et de poudre métallique est une bonne solution car de nombreuses matières premières granulaires existent déjà pour les applications de moulage par injection métallique. Pour réaliser le processus de mise en forme, la technologie d’impression 3D Fused Granular Fabrication est mise en place en détournant l’utilisation d’une charge d’alimentation sous forme de granulés qui sont directement insérés dans la tête d’impression.
Cette solution, moins coûteuse, est ici mise en œuvre en modifiant une imprimante de milieu de gamme, la Tool Changer de E3D, et en réalisant les adaptations matérielles et logicielles pour y monter une extrudeuse de granulés compacts, également disponible sur le marché. La partie polymère présente dans la partie verte peut alors être retirée afin d’effectuer les traitements thermiques qui vont densifier la poudre par frittage et donner un objet dense entièrement métallique.
L’ordinateur portable modulaire : La lumière au bout du tunnel
Rappel du projet
Bonjour tout le monde, je suis Valentin Pohu, Président de Cairn Devices une entreprise qui conçoit un ordinateur portable modulaire et Open Hardware en France !
Rappel de notre dernière dépêche : https://linuxfr.org/news/open-computer-v0-1-preuve-de-concept-d-un-ordinateur-portable-modulaire-sous-gnu-linux
Nous n’avions pas donné de nouvelles sur LinuxFr depuis fin 2019… Il fallait donc y remédier !
CLEAR, production du premier microcontrôleur avec un eFPGA avec code source disponible
CLEAR est un microcontrôleur RISC-V (VexRISCV) muni d’un eFPGA gravé en 130 nm et produit avec le programme chipignite de la société de production d'ASIC Efabless. La totalité du « dossier de fabrication » du composant est publiée (licences MIT, Apache 2.0 et d'autres moins non libres).
OpenCL sous Linux : l’état des pilotes AMD est désormais pire que ce qu’il était à l’époque de fglrx
Ces dernières années, en même temps que les cartes graphiques AMD restaient compétitives, les pilotes pour ces cartes sont devenus les meilleurs pilotes graphiques sous Linux sur quasiment tous les aspects (fiabilité, performance, stabilité, intégration…), sauf pour un usage pour lesquels les pilotes Linux sont un naufrage : le calcul sur carte graphique avec OpenCL.
Sortie de la version 0.6.0 du configurateur de FPGA openFPGALoader
openFPGALoader est un utilitaire en ligne de commande, écrit en C++ et sous licence Apache 2.0. Il permet de configurer des FPGA de toutes marques. L’objectif du projet est de pouvoir prendre en charge tous les FPGA du marché ainsi que tous les adaptateurs et sondes de configuration.
Sortie de la version 0.10 de Yosys
Yosys est devenu le pivot opensource du développement des circuits intégrés FPGA et ASIC.
Le 27 septembre 2021 a été publiée la nouvelle version 0.10 de Yosys sur l’hébergeur de gestionnaire de versions GitHub.
Cette sortie tardive (la 0.9 date de 2019) est l’occasion de parler de ce logiciel libre de synthèse Verilog, pivot de la libération des FPGA (et des ASIC). Plutôt que de simplement présenter les changements nous allons présenter le logiciel et le principe de la synthèse «RTL».
Sortie de GHDL version 1.0.0
GHDL est un logiciel écrit en Ada permettant de faire l'analyse, la compilation, la simulation ainsi que la synthèse du VHDL. Le VHDL, quant à lui, est un langage de description matériel très utilisé dans le développement sur FPGA ou ASIC. À l'origine, GHDL est un « side-project » de Tristan Gingold lui permettant de se faire la main avec Ada.
GHDL est devenu l'outil indispensable pour faire de la simulation VHDL aujourd'hui. Après presque 20 ans de développement, voici que sort en version 1.0.0 le logiciel de simulation VHDL nommé GHDL. En prime, GHDL s'offre un nouveau logo:
TapTempo pour Arduino Uno
Puisqu’elle n’existe pas encore, voici une version de TapTempo pour Arduino Uno, utilisant Arduino IDE sous Linux.
Arduino est une marque italienne proposant des cartes de développement open-source basées sur des micro-contrôleurs AVR, ARM et Cortex-A3.
L’Arduino Uno est la carte la plus connue et la plus accessible : compter environ deux euros en Chine pour des copies d’Arduino, et moins de dix euros en France. Elle est équipée d’un micro-contrôleur Atmel ATmega328P, dont les caractéristiques techniques sont : architecture Atmel AVR, 16MHz, 8bit, 32ko Flash, 1ko EEPROM, 2ko de SRAM. On est donc loin des PC avec CPU en GHz et RAM en Go.
Portage de TapTempo en VHDL
Ayant préparé tout le matériel pour faire du TapTempo en Verilog, il était trop tentant de réaliser la même chose en VHDL. L’occasion de se plonger dans ce langage de description matériel concurrent du Verilog.
L’occasion également de parler des avancées de GHDL, un simulateur libre du VHDL, et désormais également capable de faire la synthèse en conjonction avec Yosys.
Pour comprendre TapTempo dans la culture moulesque de LinuxFr.org, il est conseillé d’aller faire un petit tour sur la page wiki homonyme.
Diskio Pi, et si c’était à refaire ?
Fabriquer du matériel Open Source, c’est le pari pour lequel je me suis lancé il y a bientôt trois ans. Trois ans de doutes, d’expérimentations, de convictions, de joies et de déceptions… Mais aussi trois ans de totale liberté, à créer, inventer, chercher et finalement trouver des solutions.
Vous vous souvenez peut‑être du projet Diskio Pi, la tablette 13,3″ compatible Raspberry Pi et Odroid ? Le centième exemplaire vient d’être expédié, et cela me rend très fier du travail accompli. Il reste cependant beaucoup de choses à faire pour que ce matériel soit accepté par le (grand ?) public.
Voilà l’histoire, et surtout la suite de cette aventure. Car, oui, il y a une suite, ce qui n’était pas gagné d’avance !
TapTempo en Verilog
Le projet TapTempo semble faiblir depuis quelques mois maintenant. En panne de langage informatique pour en faire une dépêche ?
N. D. M. — TapTempo est un détecteur de tempo où l’utilisateur frappe une touche en cadence régulière et le programme en déduit le tempo correspondant. Il a été décliné en de multiples langages de programmation.
Laissez‑moi vous présenter un langage assez particulier puisqu’il ne sert pas à faire de la programmation. Ce langage permet de décrire le comportement numérique d’un composant électronique (on parle alors de langage de description de matériel — HDL) : le Verilog.
C’est aussi un langage utilisé pour faire de la synthèse numérique sur les circuits logiques programmables (FPGA). Dans cet exemple, nous utiliserons la carte de développement à bas coût ColorLight 5A‑75B.
Sortie de Rivalcfg v4.0, un outil de configuration pour les souris SteelSeries
Rivalcfg est un petit utilitaire en ligne de commande ainsi qu’une bibliothèque Python permettant de configurer les souris gaming de la marque SteelSeries sous GNU/Linux, mais aussi sous Windows, macOS, etc.
La version 4.0 venant tout juste de sortir, c’est l’occasion d’en parler un peu et de faire le point sur le projet.
CocoTB 1.4.0, la maturité
C’est dans la soirée du 8 juillet que l’annonce est tombée : la version 1.4.0 de CocoTB est sortie. Cette nouvelle version est une belle évolution de Cocotb avec une bonne intégration dans le système de paquets de Python ainsi que l’abandon de la prise en charge de Python 2. On peut aujourd’hui dire que CocoTB est une alternative sérieuse pour écrire ses bancs de test HDL.
Google libère les ASIC avec un PDK open source en 130 nm
La libération des FPGA s’accélère à grands pas, il devient presque difficile de suivre toutes les nouvelles sur le sujet. Mais les FPGA ne doivent pas nous faire oublier leurs grands frères que sont les ASIC.
Un FPGA est un composant ayant un silicium déjà « gravé » mais où il est possible de reconfigurer les connexions entre les éléments logiques à volonté. Dans le cas d’un ASIC, on va cette fois graver directement les transistors sur un silicium vierge et les relier via des couches métaliques une fois pour toutes. Il ne faut surtout pas se planter à l’étape de conception car on ne pourra pas modifier les interconnexions une fois la production lancée.
EOS S3, le bitstream libéré !
Pour configurer les différentes connexions des blocs de logiques contenus dans un FPGA il faut lui fournir un fichier de configuration appelé « bitstream ». Quand on parle de libération des FPGA, on pense principalement à la publication de ces spécifications.
Jusqu’à présent, cette « libération » s’est faite, pour une poignée de FPGA (majoritairement Lattice), par ingénierie inverse. Donc jamais à l’initiative du constructeur, ce dernier n’ayant même pas toujours connaissance de projet d’ingénierie inverse à destination de ses produits. Et il faut aller fouiller dans d’obscurs fils Twitter et autre forums de bidouilleurs pour les découvrir.
Mais la libération s’accélère, et une petite société peu connue dans le monde du FPGA vient de lancer un produit basé sur des outils libres pour le développement : l’EOS S3.
FRAISE : FRAmework for Interfacing Software & Electronics
FRAISE : un projet open hardware pour simplifier la réalisation d’interfaces de contrôle.
C’est un environnement libre développé au sein de metalu.net, composé de cartes électroniques programmables à faible coût et d’un ensemble logiciel.
Cet outil vise à simplifier la réalisation d’installations robotiques, la construction d’interfaces de contrôle (pour la musique, la lumière, le Vjing…) ou tout autre assemblage de logiciels, de capteurs et d’actionneurs.
FRAISE trouve sa place dans de nombreuses créations d’artistes, dont certaines sont documentées sur le site metalu.net.
Apicula : lancement de la libération du FPGA Gowin GW1N
Le lecteur assidu de LinuxFr.org sait déjà sans doute ce qu’est un FPGA. Rappelons‑en cependant brièvement la définition.
Les FPGA sont des composants constitués de « champs de portes programmables ». L’idée est de graver un certain nombre d’éléments logiques simples sous forme de matrice et de laisser au développeur le loisir de reconfigurer à l’infini les connexions entre ces portes. Une fois les connexions configurées, on se retrouve avec un composant numérique sur mesure qui ne ressemble à aucun composant disponible chez les fournisseurs classiques. C’est très pratique quand on a besoin d’architectures bâtardes, ou quand justement on développe un composant numérique : ça permet de reconfigurer à l’infini pour déverminer et évaluer les performances.
Pepijn de Vos a effectué un stage pour Symbiotic EDA. Et l’ingénierie inverse du GW1N était son sujet de stage. Il a rendu son rapport avant Noël sur GitHub et a publié le code source du projet Apicula.
Vous voulez en savoir plus, lisez la suite…
Portable en Open Hardware, en bonne voie
Une carte mère en Open Source, ça existait déjà, mais une carte mère de portable en Open Source, je crois que c’est une première ! OK, il y a bien eu des projets dont la qualité n’intéressait pas le public.
Cette fois, il s’agit d’un ordinateur portable tout à fait apte à satisfaire chacun. Jugez donc :
Ce projet emmené par des passionnés est déjà bien avancé. Les schémas électroniques sont déjà disponibles sous CERN Open Hardware Licence v1.2 sur le projet GitLab oshw-powerpc-notebook/powerpc-laptop-mobo, et le travail a déjà commencé sur l’élaboration de la carte mère !
La réussite de ce projet permettrait non seulement d’avoir un ordinateur open source pour le public, mais aussi de permettre à d’autres d’utiliser ces travaux : des écoles de conception de matériel pour travailler sur ce type de produit, des sociétés qui peuvent réduire leurs coûts en partant du travail déjà effectué.
Alors, pensez à contribuer, soit en donnant du temps, soit en faisant une donation.
Sauver un disque dur mécanique
Nous savons tous qu’un disque qui a des secteurs défectueux n’est pas réputé fiable, que ça ne coûte rien un disque de remplacement, etc. Il n’empêche que c’est dommage de jeter le disque, certaines pannes sont contournables. Nous allons voir comment nous en servir pour nous familiariser avec la structure du disque, de ses partitions logiques (LVM) et de son formatage, tout en sachant que la fiabilité d'un disque abîmé reste très aléatoire et que la réparation sera précaire.
Il ne s’agit pas ici de récupérer des données (vous aviez des sauvegardes, n’est‑ce pas ?) mais uniquement de pouvoir réutiliser le disque. Voyons comment faire…
Diskio Pi : l’aventure continue
Il y a un an, je vous avais raconté l’historique de mon projet Diskio Pi à travers une dépêche, suivie d’un journal pour expliquer ce qu’était ce produit, proposé en financement participatif. Nombre d’entre vous ont été intéressés et ont aussi participé (merci à vous !) au financement Ulule de 2019.
La fabrication m’a pris un an, parsemée de doutes, de questions et de suggestions de la communauté, de tests et de galères à résoudre. Les livraisons ne devraient finalement pas tarder, j’explique ici les difficultés que j’ai rencontrées jusqu’à présent.
Parallèlement, et parce que j’ai eu quelques demandes urgentes, un nouveau financement est organisé afin de poursuivre la production, voire de l’intensifier. Ce nouveau financement se termine le 17 février 2020.
N. D. M. : un Raspberry Pi 3 A+ sera offert au centième contributeur (premier et deuxième financements confondus), si le financement actuel est un succès. Au terme du financement, l'objectif était dépassé (153%).
Kubuntu Focus : un portable optimisé
Kubuntu préinstallé sur un ordinateur récent, ça vous tente ? Avec l’aide de Tuxedo Computers, le projet Kubuntu Focus propose un petit monstre portable, préinstallé, optimisé, paramétré… pour convenir aux développeurs, graphistes et joueurs. Power out of the box comme ils disent. Plusieurs schémas de travail adaptés sont proposés, d’une façon originale : ils se lancent depuis le navigateur Web.
Kubuntu Focus livre seulement aux États-Unis et au Canada, pour le reste du monde, vous pouvez commander chez Tuxedo Computers.
La libération des FPGA et des ASIC bien engagée pour 2020
En début d’année 2019 se posait la question de savoir si ce serait l’année de la libération des FPGA. En ce début d’année 2020, essayons de faire un bilan.
FPGA, ASIC, HDL, RISC‑Ⅴ et PCB sont les chapitres que nous allons découvrir dans la suite de cet article. Si vous connaissez déjà ces sigles et acronymes, vous allez adorer ; mais si vous ne les connaissez pas, c’est indispensable car ces vocables sont à la base de la culture universelle de notre siècle.
Nous sommes actuellement arrivés à un moment clé pour le matériel informatique. Il en est au même point que le logiciel libre en était en 2000, quand il est devenu mature. Le mouvement est lancé et les projets deviennent utilisables. On ne rêve plus…