Une analyse sur 13 ans de gouvernance de l'un des plus gros projets logiciels de la planète, géré par une communauté non-commerciale,
« Scientific study about Debian Project governance and social organization », vient de paraître. Elle a été rédigée par deux chercheurs en management académique, Siobhán O'Mahony et Fabrizio Ferraro.
Le projet
Debian regroupe des systèmes d'exploitation libres GNU/Linux, GNU/Hurd, GNU/NetBSD et GNU/kFreeBSD, fournissant plus de 18700 paquets maintenus pour 15 architectures matérielles, du téléphone mobile et autres équipements réseaux aux
mainframes et
supercalculateurs. Le tout est développé par plus de 2000 volontaires répartis sur la planète et collaborant via Internet.
« Nous avons une bonne compréhension de processus organisationnels dans les organisations bureaucratiques, mais pas dans les entités communautaires. (...) En mélangeant des mécanismes bureaucratiques et démocratiques, le système de gouvernance conçu a été capable d'évoluer avec les changements de conceptions de la communauté relatifs à l'autorité. »
Les auteurs ont identifiés quatre phases dans l'évolution de la gouvernance chez Debian :
- Gouvernance de facto (1993 – 1996)
- Conception de la gouvernance (1997 – 1999)
- Mise en place de la gouvernance (1999 – 2003)
- Stabilisation de la gouvernance (2003 – 2006).
Debian a eu pour chef de projet un Français (
Sam Hocevar) jusqu'au 14 avril dernier ; le nouveau
DPL est
Steve McIntyre (Angleterre).