Il était une fois une distribution Linux qui allait voir ses clients à l'autre bout de la forêt. Ceux-ci avaient beaucoup de problèmes parce qu'ils avaient le choix d'un système d'exploitation propriétaire mais surtout fermé, tel que Microsoft Windows (les utilisateurs de Mac OS X avaient beaucoup moins de problèmes et le petit chaperon rouge préférait s'occuper des plus malheureux).
Le petit chaperon rouge avait pris soin d'emmener dans son petit panier plein de fonctionnalités qui allaient enchanter les utilisateurs. D'ailleurs elle manigançait en secret de faire basculer un maximum d'utilisateurs sur la Voie des logiciels libres (mais aussi de les faire acheter des licences d'utilisation avec un petit contrat de support.)
Aussi, pour apaiser les douleurs des utilisateurs de propriciels, le petit chaperon rouge concocta un festin de roi pour les entreprises. Évidemment plusieurs menus étaient disponibles, tout ayant comme base un mets nommé "Redhat Entreprise Linux 6". Les plus gourmands feront le choix de la version "Server" qui propose des fonctionnalités pour les travailleurs les plus sérieux. Et comme le petit chaperon rouge est très prévenant, elle a même pris soin de faire en sorte que les utilisateurs puissent continuer à travailler avec d'autres utilisateurs qui n'auraient pas encore goûté aux logiciels libres et ainsi des améliorations ont été apportées sur l'interopérabilité avec les systèmes Microsoft.
Une fois arrivée chez les clients, le petit chaperon rouge commença sa distribution. Au bout de quelques instants, elle remarqua qu'en fait un méchant Lynx était en train de dévorer tout le marché, sous couvert des mêmes prétextes que les siens. Le petit chaperon rouge savait que ce n'était pas une bonne chose, pour sa propre survie d'une part, et pour les utilisateurs d'autres part qui ne savaient pas qu'en fait le Lynx n'était qu'un animal qui ne contribuait pas tant que ça finalement à l'écosystème du libre. En outre, tous les 6 mois il se transformait en un nouveau bestiau, probablement pour détourner l'attention.
Alors le petit chaperon rouge, pour se défendre, décida d'étouffer le vilain fauve (qui sentait fort le
lémurien) avec son menu Server ! Vu le contenu du menu, il n'est à pas douter que le lynx perdit toute sa lucidité :
- Performances accrues, meilleur ordonnancement des processus
- Disponibilité et gestion de pannes plus robustes
- Nouveautés sur le stockage et les systèmes de fichiers : performances, disponibilités, espaces accrus
- Gestion de l'énergie améliorée
- Gestion de ressources allouées aux utilisateurs plus pointue
- Virtualisation de systèmes également améliorée
- Nouveaux mécanismes de sécurisation
- Mises à jour de logiciels serveurs (Apache, Squid, Tomcat, MySQL/PostgreSQL, Samba) et de développement (Java, GCC, Gdb, Ruby, Turbogears)
- Diverses améliorations pour l'administration, l'installation et le déploiement de systèmes
Mais le lynx, qui disposait de pas mal de cash pour se payer des stéroïdes, n'était pas encore KO, et les utilisateurs continuaient de lui vouer un culte aveugle. Sans parler du caméléon, un copain du lynx, qui essayait de venir l'aider et de semer le trouble parmi les daltoniens en changeant de couleur en permanence. Alors le petit chaperon rouge sortit sa botte secrète, son KO punch. Cette technique secrète, concoctée par des moines Fedoriste durant plusieurs mois et transmise au petit chaperon rouge s'appelait "Desktop". Et elle ne manqua pas de mettre hors d'état de nuire pour quelques temps le vilain fauve :
- Mise à jour des applications de bureau : GNOME 2.28, KDE 4.3, Firefox 3.5, OpenOffice.org 3.1
- Pilote NVidia "nouveau" utilisé par défaut
- Nouveau système d'affichage distant
- Amélioration des veilles, réveil et hibernation des ordinateurs portables, ainsi que du support du multi-écran
- Nouvelle méthode de saisie de texte et mise à jour des polices pour langages asiatiques
- Amélioration de l'interopérabilité avec Exchange
- Chiffrement des disques, support des Smartcards
- Affichage graphique de la phase de démarrage dès l'initialisation du matériel
Il n'est pas sans dire que le petit chaperon rouge sortit vainqueur de cette bataille.