Si tu veux être crédible, arrête d'utiliser le mot "atlantiste". Ça pue le lavage de cerveau, c'est complètement con : tu te décrédibilise tout seul. Ça fait certainement partie du vocabulaire interne à ton mouvement politique; c'est une sorte de patois, qui permet de faire la différence entre "vous" et l'extérieur : reconnaissance implicite des membres, sentiment d'appartenance à une communauté, toussa toussa.
Mais je pense que dans tous les mouvements politiques, il y a des consignes de communication, et ces consignes doivent clairement vous dire qu'il ne faut pas utiliser ce vocabulaire à l'extérieur, car il n'est pas prévu pour ça. Besancenot ne parle pas de "révolution" à la télé, Le Pen ne parle pas de "métèques". C'est pareil pour "atlantiste" : c'est un mot qui te catégorise, et qui fait perdre tout son poids à ton "argumentation" (je met des guillemets, hein) car tu exclues le lecteur.
Attention aux raisonnements fallacieux quand même :
Je ne pense pas que les milliers de sans-abri en France soient réellement intéressé par le fait d'avoir le droit de distribuer des tracts [...] peut être préféreraient-ils un service public du logement
C'est un superbe exemple de "faux dilemme". Il n'y a absolument aucun lien logique entre le droit au logement et le droit de distribuer des tracts. La phrase est organisée de manière à laisser penser à un dilemme ("oh mon Dieu, il a raison, être logé c'est quand même plus important") qui n'existe évidemment pas : on peut trés bien vivre dans un pays démocratique et être correctement logé.
Je pourrai parler des militants d'Action Directe détenus en France
Ça s'appelle "deux faux font un vrai" (ou "sophisme de la double faute"). En clair, le fait qu'il y ait des prisonniers politiques en France ne change absolument rien au fait qu'il y en ait à Cuba; le but de ce sophisme est de détourner la conversation sans apporter aucun argument au problème initial (les prisonniers politiques à Cuba), pour dévier vers les prisonniers politiques en France.
Les deux exemples ci-dessus sont particulièrement "gros" et faciles à repérer, mais même dans un forum, c'est pas mal de maintenir une certaine qualité dans l'argumentaire, à mon avis. Après, l'argumentation honnête reste un challenge, et tout le monde triche toujours un peu avec la réalité, mais ça devrait rester une sorte de but à atteindre.
Voici différentes sources : il y avait 294 prisonniers politique en 2005 selon RSF, 330 en 2006 selon l'UE. Selon le site de France Diplomatie, [La France] est disposée à développer avec les autorités cubaines un dialogue permettant de favoriser l’obtention de résultats tangibles dans le domaine des libertés publiques. Elle déplore que ce dialogue n’ait pour l’instant pas produit de résultat. Ça, c'est les faits : nos dirigeants, ainsi que des organisations indépendantes comme RSF, estiment qu'il y a des prisonniers politiques à Cuba. Apparemment, ça serait environ 300 (moins qu'à Guantanamo, quoi, y'a pire).
Ce qui me choque, c'est que tu n'écris pas "on a des raisons de douter de la portée des chiffres annoncés". Tu dis "je n'en crois rien". Comme si le fait qu'il y ait des prisonniers politiques à Cuba était une histoire de croyance. Je trouve ça complètement dingue : toi, en tant qu'individu sans aucun pouvoir probablement, sans accès aux rapports des services secrets, des services des affaires étrangères, sans avoir enquêté sur place, sans probablement avoir enquêté du tout, toi tu nies en bloc l'existence de prisonniers politiques, sans nuance, sans arguments (sauf pour un des prisonniers, je te l'accorde. Quid des 329 autres?). Paf. Tu n'en crois rien. Tu crois aussi que la Terre est plate? Que les espèces vivantes ont été crées en un jour? Que les extra-terrestres vont venir nous sauver de l'apocalypse? Il n'y a aucune limite à ce genre de logique non argumentée, une vague théorie du complot. Je crois qu'en vérité, c'est pas que tu n'en crois rien. C'est que tu crois ce qui t'arrange.
Moi, je ne crois pas que Cuba est un paradis. Mais je ne pense pas que Castro soit le diable en personne. Je ne crois pas non plus que les cubains sont heureux. Je ne pense pas que les USA ont une quelconque intention d'améliorer leur vie non plus. Je pense qu'il y a plusieurs centaines de prisonniers politiques à Cuba, beaucoup moins que dans de nombreux autres pays, beaucoup plus que ce qu'il faudrait. Je ne pense pas que le régime de Castro est un bon régime, ni que Cuba est un pays libre, mais je ne crois pas que la France puisse donner des leçons dans ce domaine, en ce qui concerne le respect des droits de l'Homme par exemple. Et je pense que ce qui précède est un avis nuancé, et qu'on devrait tous avoir l'honnêteté intellectuelle de nuancer ses avis sur tout, surtout quand ça touche à la politique (mais aussi accessoirement quand ça parle de logiciel libre vs. Microsoft, ou vi vs. Emacs).
C'est incroyable de ne pas être capable de nuancer ses avis. On a connu une telle situation en France quand le PC a soutenu pendant de nombreuses années le régime totalitaire de l'URSS. Le problème est pourtant simple : il faut savoir prendre du recul quant à ses soutiens. J'étais, comme beaucoup, intéressé par Chavez, son ambition de vouloir s'opposer aux US, son ambition de vouloir mettre en place une vraie politique "socialo-communiste" avec un État très fort, intervenant dans l'économie par des nationalisations, etc. Mais il faut reconnaitre que Chavez a depuis lors déconné à bloc. Désolé, mais il faut être complètement irresponsable pour soutenir ce type inconditionnellement! Cette recherche continuelle d'excuses à la con sur son contrôle des médias, de la population, son soutien à Fidel Castro -- même si la momie est synpathique, Cuba est encore un pays où il y a des prisonniers politiques!
Si la réalité ne colle plus à ce qu'on pensait, il faut avoir l'honnêteté intellectuelle de changer ses opinions et pas travestir la réalité. Personne n'a dit que Chavez était Sadam Hussein. Plusieurs d'entre nous s'inquiètent juste de l'accumulation de réformes qui ne vont franchement pas vers une plus grande liberté individuelle et liberté de la presse. Le fait que la situation ne soit pas meilleure en France ne change rien à l'affaire.
L'incitation à l'utilisation des LL est une très bonne chose, tant que ça reste une incitation et que le discours est basé sur des arguments valables philosophiquement et économiquement. Mais comme je l'ai dit plus haut, absolument rien ne semble garantir la liberté de choix à terme, ni d'ailleurs le respect de la GPL quant aux développements réalisés par le gouvernement. Alors oui, ça me foutrait les boules de devoir militer pour le droit à utiliser Windows, mais je ne vois pas où est la victoire du libre si un gouvernement obtient des migrations par pression économique et politique, et si on se retrouve avec un système de "vente liée" à l'envers.
Je plussoie : une dictature de gauche, c'est pas beaucoup mieux qu'une dictature de droite. Il y a toujours ce débat éternel entre les partisans du logiciel libre communiste et ceux du logiciel libre ultralibéral (en gros, on peut mettre le logiciel libre partout). Pour ma part, je trouve que la philosophie Stallmanienne, à base de négation de la propriété intellectuelle, ressemble plutôt à un communisme de l'immatériel (mais rien à voir avec la question, désolé).
Il y a des dizaines de manières de décrypter cette nouvelle. On peut bien sûr, très naïvement, penser "Youpiii, encore un pays qui se convertit aux logiciels libres". Mais le problème est bien plus compliqué. Cette nouvelle renforce les FUD de Microsoft sur les logiciels de pourritures communistes; la philosophie sous-jacente se base sur une opposition frontale LL/proprio, sans ouvrir de place à la complémentarité; on ne comprend pas trop dans quelle mesure les gens et les entreprises seront libres de choisir les logiciels qu'ils souhaitent, etc. Au passage, rien ne garantit non plus que la GPL sera respectée par le gouvernement Vénézuélien ("ah non, hors de question de libérer nos patches qui pourront être utilisés par les américains").
Comme toujours, la vérité est souvent complexe. Mais occulter cette complexité et rester dans le discours de geek attardé, je trouve que ça craint un peu. Attendons de voir : l'idée est séduisante, mais le contexte politique au Vénézuéla n'est pas simple et je ne suis pas convaincu que ce choix garantisse un avenir radieux aux habitants de ce pays...
... mais il faut quand même remarquer que, dans le contexte, c'est ambigü. Les DRM ne sont pas là pour t'empêcher de copier tes morceaux sur ton balladeur MP3, ils sont là pour t'empêcher de refiler ta musique à n'importe qui, ce qui est la plupart du temps interdit par les ayant-droits des morceaux en question, la clause en question ayant été acceptée lors de l'achat.
Donc il est très clair que le retrait des DRM ne te donner pas le droit de diffuser tes morceaux en P2P. Malheureusement, le "français moyen" n'en n'est pas du tout à ce niveau là, et il vaut mieux être très clair avec la communication autour de ce genre de problèmes. Parler de "librement copiable", c'est dangereux, parce que tu fais miroiter quelque chose qui n'existe pas en restant dans l'ambiguité de la formulation. Il me parait beaucoup plus simple de dire que ces morceaux sont "sans protection contre la copie" ou quelque chose du genre.
Emacs n'a tout simplement pas évoluer depuis 25 ans.
J'ai surtout l'impression qu'Emacs pêche par son côté "seul au monde". Le fait est que les progrès dans la standardisation des applications 1) sont extrêmement lents et 2) sont la plupart du temps issus de Windows. Emacs existait avant, et ses concepteurs voient certainement avec un certain mépris la normalisation des commandes sous Linux, Windows et Mac. Je ne vois pas ce qu'il y a de compliqué à implémenter Ctrl-X Ctrl-C Ctrl-V dans Emacs. D'ailleurs, on trouve un peu partout des forks qui le font. Mais c'est plus un problème de philosophie qu'autre chose...
Je pense que tu es passé à côté du problème du fair-use sur Wikipédia. Le problème n'est pas tant Wikipédia elle-même (les serveurs sont localisés en Floride, la fondation est à but non lucratif, les images sont utilisées dans un cadre encyclopédique, etc.), mais bien la réutilisation de Wikipédia par d'autres institutions dans d'autres juridictions et pour d'autres buts commerciaux (impression d'articles sur du papier toilette, sur des T-shirts, vente de DVD ou de versions "papier" de l'encyclopédie, etc). Et dans ces conditions, le fair-use sera probablement interdit, ou tout du moins la sécurité juridique du projet de réutilisation du contenu de Wikipédia sera menacée.
Si ça ca ne te fait pas changer d'avis, c'est qu'on ne partage absolument pas la même vision du libre. Pour moi, le libre, c'est de permettre aux autres de tout réutiliser, en intégralité, ce que je fais, et pour n'importe quel objectif, même commercial. Mon rôle est même de lui assurer la sécurité juridique pour ça : je ne triche pas avec les licences, etc. Wikipédia avec du fair-use, c'est un peu comme ces jeux "libérés" sans les graphismes : c'est du libre "propriétarisé", du libre qui ne l'est que pour le détenteur des droits et pas pour les autres. C'est de la poudre aux yeux pour séduire les naïfs qui trouvent ça "bien", mais ces projets ne sont pas réutilisables tels quels, et dont n'ont qu'une valeur "libre" potentielle, mais pas effective.
Sans compter que les articles devenants plus complets, il y a de moins en moins de possibilités de contribuer efficacement sans être spécialiste... ou con. C'est d'ailleurs pour ca que la qualité des articles "grand public" a tendance à stagner, voire à décroitre : le rapport bonnes contributions/mauvaises diminue parce que de plus en plus, les bonnes volontés se résument à des contributions de piètre qualité. Le pire que je connaisse, c'est l'article "chat" : 50 fois par semaine, il faut effacer "un chat c'est mignon", ou "voici la photo de Ronron" : ce n'est pas du vandalisme --pas de volonté de nuire--, c'est juste un cas particulier où 1/10000 lecteur est spécialiste, et ou le reste "veut aider" tout en étant complètement incompétent. Donc quelque part, la décroissance des contributeurs, ce n'est pas nécessairement quelque chose de négatif.
J'utilise FF sous Mac, et j'ai vraiment la même impression. FF est toujours le soft qui pompe le plus de ressources, et ca semble disproportionné avec la taille des pages chargées (plusieurs centaines de MB de mémoire virtuelle). Il est plutôt lent, a tendance à freezer tout le système quand il charge une longue page dans un onglet --c'est pénible, surtout si l'on est sur un autre onglet en même temps, etc etc. Le problème, c'est que je suis passé au Mac (pas taper, c'est professionnel) en même temps que le passage à FF 2.0, donc je ne sais pas trop ce qui est dû au Mac, à FF, et au port de FF sous Mac. Mais dans l'ensemble, si les fonctionnalités sont OK et l'ensemble agréable à utiliser, les performances ne sont pas au RDV.
Bah pas vraiment, ils veulent juste gérer leur image de marque associée à leur nom. Ça n'est pas très choquant; c'est eux qui vont se prendre les trucs du genre "Firefox ça marche pas, c'est pourri, etc"... alors autant qu'ils soient responsables de ce qu'on leur reproche.
Par contre, c'est quand même complètement contraire à toute pratique commerciale de changer de nom tdeux fois par an, comme le font beaucoup de projets libres. Attention, je ne dis pas qu'ils ont le choix, je dis que c'est dévastateur pour l'image : tout à reconstruire de zéro à chaque fois. C'est sûr que le geek linuxfr-addicted, il va suivre tous ces changements parce que c'est son hobby. Mais pour le citoyen lamda, ça fait quand même un paquet de noms à se rappeler (surtout quand ça sonne anglophone), à oublier, à associer avec des projets qu'on connait déja, etc etc. En 10 ans, Netscape - Mozilla - Phenix - FireTruc - ThunderTruc - MachinBird - SeaMonkey et IceBidule a utilisé pour les produits principaux et ses sous-projets des dizaines de noms... en fait, plus de noms que de changements de version majeurs! Il y a un vrai problème de ligne directrice en matière de choix des noms et de la gestion de l'image de la marque. La différence avec une entreprise, c'est qu'on ne chiffre probablement pas la com de la même manière chez Firefox, mais ça doit correspondre à des pertes de dizaines de millions de dollars si on fait l'équivalent de ce que ça coute en campagne de pub de changer le nom d'une marque. D'où une perte d'efficacité terrible, et un impact non quantifiable sur les parts de marché.
Non, il y a un problème majeur avec l'utilisateur, c'est bien ça le problème, et ça va au-dela du simple troll. Ce qu'on peut attendre, c'est que "apt-get install firefox" fonctionne sur Debian. Si ça n'est pas le cas, alors c'est un problème 1) pour les distributions, 2) pour Firefox, 3) pour GNU-linux/le libre machin tout ça. Il est indispensable qu'une solution simple soit trouvée, par exemple appeler le bouzin "firefox-debian", et qu'un dev debian prenne en charge la maintenance du bugzilla du firefox pour étiqueter et suivre correctement les bugs liés aux modifications "made in Debian", par exemple. Mais la situation actuelle est un précédent fâcheux : on peut se permettre ce genre de trucs avec Debian et Firefox, parce qu'il s'agit de deux acteurs majeurs du libre; mais si OpenOffice, Thunderbird, Linux, bash, emacs et Gnome changent de nom sur chaque distribution, c'est proprement ingérable.
Enfin pour balancer un peu ton avis, je dirais qu'Adblock perd son efficacité de jour en jour, victime de sa notoriété. Fini le temps ou les pubs étaient bien sagement rangées dans des fichiers /ads/image.gif ... On a vu l'émergence de "trucs" comme des anagrammes (asd, das, adv...), puis récemment des noms de fichiers aléatoires modifiés chaque jour, ou même dynamiquement à chaque chargement de la page! Je pense donc que, malgré les services qu'il apporte encore, Adblock voit ses jours comptés; la stratégie adoptée (filtre sur les noms de fichiers) n'est plus afficace. J'imagine que l'avenir est à un filtre bayesien qui s'adapte comme celui des junk mails de Thunderbird... En tout cas, je pense que Firefox a raison de ne pas faire l'effort d'intégrer Adblock, qui ne fonctionnera plus efficacement à la prochaine release du navigateur.
La corrélation droite/gauche avec conservatisme/réformisme a quand même un peu de plomb dans l'aile en France depuis quelques années. On a quand même l'impression que les principales "réformes" qui sont proposées sont des réformes qui tendent vers un libéralisme plus poussé, réformes auxquelles s'oppose un "conservatisme" de gauche luttant pour le maintien des acquis sociaux...
Je suis donc d'accord avec toi quand tu dis que dans le cas de la propriété intellectuelle, la droite adopte une position conservatrice. Par contre, ce n'est plus le cas dans de nombreux autres domaines, notemment en économie.
Enfin je nuance quand même, parce que ça dépend de l'échelle de temps. Pour des petits malins (ahlala ces gauchistes), revenir sur les acquis sociaux, c'est une régression, et donc un conservatisme à l'échelle du siècle. Supprimer la sécu ou les retraites, ça ne serait donc pas des réformes avant-gardistes mais un retour en arrière...
La plupart du temps, dans les jeux vraiment libres, les graphismes sont aussi en GPL ou équivalent. Ça veut dire qu'il n'est pas toujours nécessaire de réinventer la roue! Évidemment, il existe des besoins spécifiques à chaque jeu. Mais bon, vu la tronche des screenshots, ça serait déja bien d'avoir une base solide, tant pis pour les 2 ou 3 unités qui sont super-moches.
Par exemple, je pense que les tiles de terrain (herbe, mer etc.) peuvent être piquées à n'importe quel projet qui tient la route graphiquement (freeciv, wesnoth...). De même, freeciv a des porte-avions, des bateaux, des avions, des missiles etc. Enfin, de nombreux jeux ont des musiques libres.
Bien sûr, il est important pour l'identité d'un jeu d'avoir sa propre apparence, son propre style. M'enfin là, le style il est euh... voyez quoi. Et je ne vois pas où est le problème si on emprunte divers éléments graphiques à droite et à gauche, au début d'un projet, justement pour créer un jeu qui fonctionne et qui attire une communauté de joueurs qui vont pouvoir contribuer à l'amélioration graphique du soft...
Je me demande vraiment par quel miracle, Dell devrait proposer du matériel avec Ubuntu pré-installé gratuit.
Mais non, l'idée c'est que la pré-installation a le même coût pour Ubuntu et pour Windows, donc la différence de prix n'est due qu'au coût de la licence.
1) PC + pré-installation Windows + Licence Windows
2) PC + pré-installation Ubuntu + 0
On peut ajouter "SAV" ou n'importe quoi dans les deux cas, il parait difficile d'imaginer comment 2) pourrait ne pas être moins cher que 1...
A: X cherche tant la stabilité que la nouveauté.
B: X ne cherche pas tant la stabilité que la nouveauté.
Je comprends A, je comprends B comme !A. Donc ça veut dire que la nouveauté et la stabilité ne sont pas mis sur le même plan. Mais je ne vois pas vraiment où tu trouves un lien logique pour dire lequel est plus important que l'autre.
À mon avis, la formule est beaucoup plus claire avec "autant", et c'est pour ça qu'on la confond avec "tant". "Je n'aime pas la vanille autant que le chocolat" vs. "Je n'aime pas tant la vanille que le chocolat". Pour moi, la deuxième formulation est extrêmement confuse, mais le sens que j'en retire, c'est "parmi la vanille et le chocolat, il y en a un des deux que je préfère".
Pour la deuxième phrase, ce n'est pas la tournure que j'ai critiquée, mais la signification. "Par défaut, vous avez le choix de la couleur de votre voiture". Ça veut simplement dire qu'il n'y a pas de défaut, et par conséquent, le terme de "défaut" est inutile. C'est très journalistique comme tournure; ça fait une phrase plus longue et plus confuse pour dire quelque chose de simple.
Ma réaction consistait à décrire ce que j'ai ressenti en lisant la news : des tournure publicitaires et des phrases inutilement alambiquées qu'on ne peut comprendre qu'en les relisant 3 fois et en s'aidant du contexte.
Je sais bien qu'il y a des liens externes, mais comme c'est la première fois que j'entends parler de cette distrib (d'un autre côté, pas sûr de me rappeler de toutes les news...), j'aurais bien aimé avoir une sorte de présentation neutre des buts de la distrib en question.
Un peu comme Gentoo il y a quelques années, voilà une nouvelle distribution Linux qui propose un nouveau point de vue. De quoi dérouter plus de néophytes, mais pour satisfaire plus d'utilisateurs :)
Ça fait très très plaquette publicitaire, mais c'est assez vide de sens à mon avis :-)
Foresight ne cherche pas tant la stabilité que le dernier cri.
Double négation twistée retournée piquée. Mon cerveau s'est perdu en route, et je n'ai aucune idée de la signification de cette phrase.
Foresight propose Compiz par défaut suivant la carte graphique présente sur l'ordinateur.
Hum. C'est par défaut que ça dépend de la carte graphique? :-) La limpidité de la tournure de phrase m'échappe un peu...
Un des points majeurs mis en avant par cette distribution est Conary, le système de paquets distribués, développé par rPath, gérant notamment les patchs binaires ou encore son interface d'administration « system web ».
Si j'ai bien compris, c'est le point central. Pour l'utilisateur, ça voudrait dire qu'on n'a pas besoin de télécharger tout le paquet pour une mise à jour? C'est la seule distrib à se baser sur un tel système, c'est fiable, etc? Ah non, pardon, Foresight ne cherche pas tant la stabilité que le dernier cri. Dès que j'aurai compris cette phrase, j'aurai certainement la réponse à ma question :-)
- Si non, c'est incompatible avec le droit a la copie privée
Absolument pas, la copie privée n'étant pas un droit au sens où tu l'entends. Tu as le droit de faire une copie privée si tu en as les moyens. Mais l'ayant-droit peut tout à fait te pourrir la vie pour le faire, en cryptant (pardon : chiffrant), en ajoutant des pubs toutes les 5 secondes, en bloquant le clic droit dans ton navigateur, etc etc. Et il est parfaitement dans son droit; la jurisprudence qui est en train de se mettre en place indique bien que les mesures de protection légitimes (pertes commerciales bla bla, tout le baratin des maisons de disque) passent avant la copie privée (qui est définie comme une exception, et non un droit).
Au passage, le CPI précise bien que la copie privée n'est pas forcement gratuite, et que l'ayant droit peut te demander de payer un montant raisonnable.
Il faut bien voir que le but de l'exception de copie privée, c'est d'empêcher un ayant droit de garder l'oeuvre pour lui, par exemple en choisissant quelles personnes ont le droit d'accéder à l'oeuvre. L'exception de copie privée n'a jamais été un passe-droit pour du P2P entre ados fauchés; c'est plutôt une surinterprétation (plutôt gentillette, je n'ai aucune sympathie pour les maisons de disque et leurs pratiques anticulturelles à base de FUD, mensonges etc), surinterprétation qui n'existe que sur Linuxfr et les sites altermondialistes, pas dans les tribunaux.
En bref : si tu arrives à faire une copie privée gratuite : tant mieux pour toi, tu as le droit. Si tu n'y arrives pas : tant pis pour toi, tu ne peux rien exiger de l'ayant-droit, qui de toutes manières, vend des copies dans les supermarchés : si tu veux ta copie, tu payes.
Bah oui c'est pas normal, mais si on commençait à s'arracher les cheveux à chaque fois que quelque chose n'est pas normal, on serait chauve avant le coucher du soleil...
Mais dans le fond, je suis bien d'accord avec toi. Le plus simple, ça serait de faire valider les brevets par des experts --une sorte de peer-review par des universitaires ou des experts indépendants, tout en laissant en parralèle l'office des brevets rechercher l'antériorité dans leur base de données, comme ils le font actuellement. Ça permettrait déja de faire un premier filtre sur 1) les brevets triviaux, et 2) les brevets déja enregistrés. Mais ensuite, dès publication du brevet, il faudrait maintenir un moyen simple et public de contestation, avec effet immédiat suite à la réunion d'une comission de spécialistes.
Il ne faut pas non plus demander l'impossible. La recherche d'antériorité par un office des brevets ne peut être raisonnablement faite que dans leur propre base de données : on ne peut pas non plus leur demander de connaitre tout ce qui a jamais été fait dans le monde entier, publié dans tous les journaux, implémenté dans tous les logiciels (pour les brevets logiciels).
Il ne faut pas non plus pénaliser le déposant (déposeur?), puisque par définition, un brevet peut être "inventé" indépendament plusieurs fois. Quand on dépose un brevet déja publié, on est assez pénalisé par le temps et l'argent perdus à cette occasion, et on peut très bien être de bonne foi.
Bah, la société qui a déposé le brevet est perdante tout de même : elle a dû payer pour le déposer, et éventuellement payer pour une procédure judiciaire si elle a tenté de faire appliquer le brevet et qu'elle a été déboutée.
Par contre, l'office des brevets, ils n'en ont rien à faire, et c'est bien ça le côté pervers du système : les offices des brevets ont à servir un intérêt commun qui va dans le sens opposé de leur propre intérêt. Je pense même qu'ils sont plutôt contents quand un brevet est contesté : ils nettoyent ainsi leur base de données, tout en ayant encaissé le prix du dépot de brevet, et en reposant la recherche d'antériorité sur des associations extérieures à leurs services. Tout bénef.
Bah justement, moi ça ne me viendrait jamais à l'idée d'écrire sur ce ton au président de la République. C'est quelqu'un de très occuppé, qui va foutre au feu ta lettre si elle commence comme ca et si le reste est ponctué de points d'exclamations et d'autres artifices typographiques désastreux (abus de gras par exemple). C'est pas une lettre au président, c'est un tract. Et justement, je lui reprocherais de n'être absolument pas pensé en fonction du public visé.
Ce qui pourrait se produire aussi, si nous n'y prenons pas garde, c'est le refermement de vingt-cinq siècles de savoir ouvert: une nuit effroyable qui balaiera tout espace public à la faveur de droits de propriété nouveaux dans l'univers immatériel et où la manipulation de l'information par des pouvoirs obscurs sera l'instrument d'une perversion du politique, auprès de laquelle les pires cauchemars de Tocqueville ou d'Orwell seront d'aimables plaisanteries.
Cette lettre est écrite par un convaincu qui essaye de prêcher aux convaincus. Le début de la lettre est complètement allumé, genre Raël qui écrit aux candidats pour leur demander de construire d'urgence des pistes d'aterrissage pour OVNI. Autant je comprends parfaitement que certains militants, 100% dans leur trip parano mâtiné de théorie du complot, puisse se laisser aller à ce genre de bafouille aux arguments naïvement teintés d'une vision sombre exacerbée.
Mon avis, c'est qu'à la deuxième ligne lue, la lettre passe sur le bureau de la secrétaire dont le boulot est de répondre par un gentil message "merci de votre courrier, on vous rappellera, votez pour nous au fait".
Je suis intimement persuadé de la qualité des logiciels libres, de l'ambition humaniste qui sous-tend leur développement, de la pérénité du modèle économique sain qui leur est attribué, et de l'intérêt supérieur de toute administration ou entité financée par des fonds publics de garantir la transparence et l'interopérabilité. Je suis tout aussi persuadé du danger crée par l'attitude de nombreux grands acteurs du logiciel, qui n'ont pour objectif que de maintenir voire gonfler leurs profits, et ce, à n'importe quel prix. Enfin, je suis conscient que la plupart des politiques sont totalement incapables de comprendre le sujet, parce qu'ils n'ont pas appris ça à l'école, parce que la plupart d'entre eux savent à peine ce qu'est un logiciel, et que leur inertie intellectuelle, entretenue par la propagande des vendeurs de softs, les empêche de proposer une vision novatrice et ambitieuse de l'avenir au détriment de modèles économies poussiéreux et de plus en plus difficiles à maintenir en vie artificellement.
Mais je suis aussi désolé que les principaux défenseurs des logiciels libres s'interdisent d'avoir une vision pragmatique sur l'état des choses (ça fait combien de temps qu'on s'auto-persuade que Linux gagne tous les jours des parts de marchés alors qu'il n'a jamais décollé des 5% qu'il atteignait déja il y a 5 ou 7 ans?), ni surtout sur l'état des connaissances de nos concitoyens sur le marché des logiciels ? (vente liée, brevets menaçants...). Si la pédagogie par la peur peut fonctionner avec les gamins de moins de 5 ans ("attention, il ne faut pas venir dans la chambre de papa maman le samedi soir après 21h, parce que euh... à cause des monstres et tout"), avec un adulte raisonnable, ça fait tout de suite complètement bidon et ridicule. Si le seul argument en vafeur des logiciels libres, c'est qu'autrement on va tomber dans l'obscurantisme mortellement dangereux et les Vickings américains vont venir violer nos filles et nos compagnes, on peut peut-être éviter de pourrir les efforts des petits copains qui, eux, font preuve de pragmatisme et de pédagogie, même à petite échelle...
Je dois dire que j'ai toujours du mal à comprendre pourquoi tant de boites investissent dans une technologie pourrie qui, par construction, ne peut pas marcher. Quel quel soit le niveau et la qualité du cryptage, le fait que le truc est censé tourner sur une machine non-certifée. Il est par définition possible d'intercepter le flux à un quelconque niveau.
Bon OK, si toute le matériel est certifié, l'interception ne peut se faire qu'au niveau analogique. À mon avis c'est la seule manière de faire fonctionner correctement des DRM : contrôller tous les composants matériels et logiciels de la machine. C'est évidemment impossible avec un ordinateur.
Tout ce truc n'est qu'une vaste hypocrisie. Les majors savent que c'est foireux, les distributeurs aussi, les gouvernements aussi. Pourtant, des lois sont pondues pour protéger ces dispositifs foireux (c'est ce qui me choque le plus : les politiques auraient dû renvoyer les majors chez eux en leur demandant de revenir avec quelque chose susceptible de fonctionner).
À ma connaissance, le plagiat se juge sur la forme et non sur le fond. Les informations en elle-mêmes ne sont pas protégées : untel est né en 1867 et mort en 1932, c'est complètement réutilisable.
Ce qui n'est pas réutilisable, c'est les éléments "créatifs". On pense toujours en premier au texte lui même (c'est à dire un copier-coller, quoi), mais il y a aussi le plan, la mise en page, le choix des citations, etc etc.
Il est donc parfaitement légal de s'appuyer sur une ou plusieurs sources pour rédiger un article; c'est ce que font les journalistes, les encyclopédistes, les scientifiques, etc. De plus, bien souvent, il est très conseillé d'attribuer la paternité des infos en sourçant (pas pour des raisons légales, mais pour des raisons morales et déontologiques: on rend à César ce qui appartient à César, et au passage on se dédouane au cas où l'info est fausse).
Évidemment, il reste une certaine part à l'interprétation. Un plan "Introduction/Thèse/Antithèse/Synthèse" n'est évidemment pas un plagiat. "Machin (1867 - 1932) était un célèbre écrivain turc", peut-être pas. Tout est dans l'appréciation d'un juge quant à la possibilité de reproduire le travail sans avoir copié.
Au passage, sur Wikipédia, la meilleure défense des plagieurs, c'est "il n'y a pas 50 manières de rédiger cette information". Dans un sens, ils ont raison : il y a des milliers de manières d'écrire chaque phrase, et des milliards d'écrire un paragraphe. J'avais fait le test une fois sur la phrase d'introduction d'un article : Nom + Prénom + dates et lieux de naissances et de mort + nationalité + profession + pourquoi le gusse est connu, ça donne plusieurs dizaines de phrases possibles. En l'occurrence, si en gros on retrouve plus de 4 ou 5 mots identiques à la suite, il y a de fortes chances pour qu'il s'agisse de plagiat, pour 10 mots, c'est quasiment certain.
[^] # Re: 7 commentaires et pas un...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Le Venezuela s'immisce dans le marché du PC et de Linux. Évalué à 2.
Mais je pense que dans tous les mouvements politiques, il y a des consignes de communication, et ces consignes doivent clairement vous dire qu'il ne faut pas utiliser ce vocabulaire à l'extérieur, car il n'est pas prévu pour ça. Besancenot ne parle pas de "révolution" à la télé, Le Pen ne parle pas de "métèques". C'est pareil pour "atlantiste" : c'est un mot qui te catégorise, et qui fait perdre tout son poids à ton "argumentation" (je met des guillemets, hein) car tu exclues le lecteur.
[^] # Re: 7 commentaires et pas un...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Le Venezuela s'immisce dans le marché du PC et de Linux. Évalué à 2.
Je ne pense pas que les milliers de sans-abri en France soient réellement intéressé par le fait d'avoir le droit de distribuer des tracts [...] peut être préféreraient-ils un service public du logement
C'est un superbe exemple de "faux dilemme". Il n'y a absolument aucun lien logique entre le droit au logement et le droit de distribuer des tracts. La phrase est organisée de manière à laisser penser à un dilemme ("oh mon Dieu, il a raison, être logé c'est quand même plus important") qui n'existe évidemment pas : on peut trés bien vivre dans un pays démocratique et être correctement logé.
Je pourrai parler des militants d'Action Directe détenus en France
Ça s'appelle "deux faux font un vrai" (ou "sophisme de la double faute"). En clair, le fait qu'il y ait des prisonniers politiques en France ne change absolument rien au fait qu'il y en ait à Cuba; le but de ce sophisme est de détourner la conversation sans apporter aucun argument au problème initial (les prisonniers politiques à Cuba), pour dévier vers les prisonniers politiques en France.
Les deux exemples ci-dessus sont particulièrement "gros" et faciles à repérer, mais même dans un forum, c'est pas mal de maintenir une certaine qualité dans l'argumentaire, à mon avis. Après, l'argumentation honnête reste un challenge, et tout le monde triche toujours un peu avec la réalité, mais ça devrait rester une sorte de but à atteindre.
[^] # Re: 7 commentaires et pas un...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Le Venezuela s'immisce dans le marché du PC et de Linux. Évalué à 8.
Ce qui me choque, c'est que tu n'écris pas "on a des raisons de douter de la portée des chiffres annoncés". Tu dis "je n'en crois rien". Comme si le fait qu'il y ait des prisonniers politiques à Cuba était une histoire de croyance. Je trouve ça complètement dingue : toi, en tant qu'individu sans aucun pouvoir probablement, sans accès aux rapports des services secrets, des services des affaires étrangères, sans avoir enquêté sur place, sans probablement avoir enquêté du tout, toi tu nies en bloc l'existence de prisonniers politiques, sans nuance, sans arguments (sauf pour un des prisonniers, je te l'accorde. Quid des 329 autres?). Paf. Tu n'en crois rien. Tu crois aussi que la Terre est plate? Que les espèces vivantes ont été crées en un jour? Que les extra-terrestres vont venir nous sauver de l'apocalypse? Il n'y a aucune limite à ce genre de logique non argumentée, une vague théorie du complot. Je crois qu'en vérité, c'est pas que tu n'en crois rien. C'est que tu crois ce qui t'arrange.
Moi, je ne crois pas que Cuba est un paradis. Mais je ne pense pas que Castro soit le diable en personne. Je ne crois pas non plus que les cubains sont heureux. Je ne pense pas que les USA ont une quelconque intention d'améliorer leur vie non plus. Je pense qu'il y a plusieurs centaines de prisonniers politiques à Cuba, beaucoup moins que dans de nombreux autres pays, beaucoup plus que ce qu'il faudrait. Je ne pense pas que le régime de Castro est un bon régime, ni que Cuba est un pays libre, mais je ne crois pas que la France puisse donner des leçons dans ce domaine, en ce qui concerne le respect des droits de l'Homme par exemple. Et je pense que ce qui précède est un avis nuancé, et qu'on devrait tous avoir l'honnêteté intellectuelle de nuancer ses avis sur tout, surtout quand ça touche à la politique (mais aussi accessoirement quand ça parle de logiciel libre vs. Microsoft, ou vi vs. Emacs).
[^] # Re: 7 commentaires et pas un...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Le Venezuela s'immisce dans le marché du PC et de Linux. Évalué à 4.
Si la réalité ne colle plus à ce qu'on pensait, il faut avoir l'honnêteté intellectuelle de changer ses opinions et pas travestir la réalité. Personne n'a dit que Chavez était Sadam Hussein. Plusieurs d'entre nous s'inquiètent juste de l'accumulation de réformes qui ne vont franchement pas vers une plus grande liberté individuelle et liberté de la presse. Le fait que la situation ne soit pas meilleure en France ne change rien à l'affaire.
L'incitation à l'utilisation des LL est une très bonne chose, tant que ça reste une incitation et que le discours est basé sur des arguments valables philosophiquement et économiquement. Mais comme je l'ai dit plus haut, absolument rien ne semble garantir la liberté de choix à terme, ni d'ailleurs le respect de la GPL quant aux développements réalisés par le gouvernement. Alors oui, ça me foutrait les boules de devoir militer pour le droit à utiliser Windows, mais je ne vois pas où est la victoire du libre si un gouvernement obtient des migrations par pression économique et politique, et si on se retrouve avec un système de "vente liée" à l'envers.
[^] # Re: 7 commentaires et pas un...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Le Venezuela s'immisce dans le marché du PC et de Linux. Évalué à -7.
Il y a des dizaines de manières de décrypter cette nouvelle. On peut bien sûr, très naïvement, penser "Youpiii, encore un pays qui se convertit aux logiciels libres". Mais le problème est bien plus compliqué. Cette nouvelle renforce les FUD de Microsoft sur les logiciels de pourritures communistes; la philosophie sous-jacente se base sur une opposition frontale LL/proprio, sans ouvrir de place à la complémentarité; on ne comprend pas trop dans quelle mesure les gens et les entreprises seront libres de choisir les logiciels qu'ils souhaitent, etc. Au passage, rien ne garantit non plus que la GPL sera respectée par le gouvernement Vénézuélien ("ah non, hors de question de libérer nos patches qui pourront être utilisés par les américains").
Comme toujours, la vérité est souvent complexe. Mais occulter cette complexité et rester dans le discours de geek attardé, je trouve que ça craint un peu. Attendons de voir : l'idée est séduisante, mais le contexte politique au Vénézuéla n'est pas simple et je ne suis pas convaincu que ce choix garantisse un avenir radieux aux habitants de ce pays...
[^] # Re: librement copier
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Apple Plus : sans DRM, mais.... Évalué à 1.
Donc il est très clair que le retrait des DRM ne te donner pas le droit de diffuser tes morceaux en P2P. Malheureusement, le "français moyen" n'en n'est pas du tout à ce niveau là, et il vaut mieux être très clair avec la communication autour de ce genre de problèmes. Parler de "librement copiable", c'est dangereux, parce que tu fais miroiter quelque chose qui n'existe pas en restant dans l'ambiguité de la formulation. Il me parait beaucoup plus simple de dire que ces morceaux sont "sans protection contre la copie" ou quelque chose du genre.
[^] # Re: L'ergonomie...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Emacs 22 est déclaré stable. Évalué à 1.
J'ai surtout l'impression qu'Emacs pêche par son côté "seul au monde". Le fait est que les progrès dans la standardisation des applications 1) sont extrêmement lents et 2) sont la plupart du temps issus de Windows. Emacs existait avant, et ses concepteurs voient certainement avec un certain mépris la normalisation des commandes sous Linux, Windows et Mac. Je ne vois pas ce qu'il y a de compliqué à implémenter Ctrl-X Ctrl-C Ctrl-V dans Emacs. D'ailleurs, on trouve un peu partout des forks qui le font. Mais c'est plus un problème de philosophie qu'autre chose...
[^] # Re: Liberté
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche 500 000 articles sur la Wikipédia francophone !. Évalué à 6.
Si ça ca ne te fait pas changer d'avis, c'est qu'on ne partage absolument pas la même vision du libre. Pour moi, le libre, c'est de permettre aux autres de tout réutiliser, en intégralité, ce que je fais, et pour n'importe quel objectif, même commercial. Mon rôle est même de lui assurer la sécurité juridique pour ça : je ne triche pas avec les licences, etc. Wikipédia avec du fair-use, c'est un peu comme ces jeux "libérés" sans les graphismes : c'est du libre "propriétarisé", du libre qui ne l'est que pour le détenteur des droits et pas pour les autres. C'est de la poudre aux yeux pour séduire les naïfs qui trouvent ça "bien", mais ces projets ne sont pas réutilisables tels quels, et dont n'ont qu'une valeur "libre" potentielle, mais pas effective.
[^] # Re: Inscriptions
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche 500 000 articles sur la Wikipédia francophone !. Évalué à 6.
[^] # Re: Ils ont oubliés...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Firefox : Entretien avec la présidente de la Mozilla Foundation. Évalué à 2.
[^] # Re: Firefox / IceWeasel
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Firefox : Entretien avec la présidente de la Mozilla Foundation. Évalué à 2.
Par contre, c'est quand même complètement contraire à toute pratique commerciale de changer de nom tdeux fois par an, comme le font beaucoup de projets libres. Attention, je ne dis pas qu'ils ont le choix, je dis que c'est dévastateur pour l'image : tout à reconstruire de zéro à chaque fois. C'est sûr que le geek linuxfr-addicted, il va suivre tous ces changements parce que c'est son hobby. Mais pour le citoyen lamda, ça fait quand même un paquet de noms à se rappeler (surtout quand ça sonne anglophone), à oublier, à associer avec des projets qu'on connait déja, etc etc. En 10 ans, Netscape - Mozilla - Phenix - FireTruc - ThunderTruc - MachinBird - SeaMonkey et IceBidule a utilisé pour les produits principaux et ses sous-projets des dizaines de noms... en fait, plus de noms que de changements de version majeurs! Il y a un vrai problème de ligne directrice en matière de choix des noms et de la gestion de l'image de la marque. La différence avec une entreprise, c'est qu'on ne chiffre probablement pas la com de la même manière chez Firefox, mais ça doit correspondre à des pertes de dizaines de millions de dollars si on fait l'équivalent de ce que ça coute en campagne de pub de changer le nom d'une marque. D'où une perte d'efficacité terrible, et un impact non quantifiable sur les parts de marché.
[^] # Re: Firefox / IceWeasel
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Firefox : Entretien avec la présidente de la Mozilla Foundation. Évalué à 5.
[^] # Re: Vive l'hypocrisie
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Firefox : Entretien avec la présidente de la Mozilla Foundation. Évalué à 8.
[^] # Re: Bourdes journalistiques
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Réponse de Linus aux allégations de Microsoft sur la transgression de 235 brevets. Évalué à 6.
Je suis donc d'accord avec toi quand tu dis que dans le cas de la propriété intellectuelle, la droite adopte une position conservatrice. Par contre, ce n'est plus le cas dans de nombreux autres domaines, notemment en économie.
Enfin je nuance quand même, parce que ça dépend de l'échelle de temps. Pour des petits malins (ahlala ces gauchistes), revenir sur les acquis sociaux, c'est une régression, et donc un conservatisme à l'échelle du siècle. Supprimer la sécu ou les retraites, ça ne serait donc pas des réformes avant-gardistes mais un retour en arrière...
[^] # Re: Graphismes
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Men Are Ants v0.4. Évalué à 8.
Par exemple, je pense que les tiles de terrain (herbe, mer etc.) peuvent être piquées à n'importe quel projet qui tient la route graphiquement (freeciv, wesnoth...). De même, freeciv a des porte-avions, des bateaux, des avions, des missiles etc. Enfin, de nombreux jeux ont des musiques libres.
Bien sûr, il est important pour l'identité d'un jeu d'avoir sa propre apparence, son propre style. M'enfin là, le style il est euh... voyez quoi. Et je ne vois pas où est le problème si on emprunte divers éléments graphiques à droite et à gauche, au début d'un projet, justement pour créer un jeu qui fonctionne et qui attire une communauté de joueurs qui vont pouvoir contribuer à l'amélioration graphique du soft...
[^] # Re: Félicitations
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Dell choisit Ubuntu pour ses PC. Évalué à 4.
Mais non, l'idée c'est que la pré-installation a le même coût pour Ubuntu et pour Windows, donc la différence de prix n'est due qu'au coût de la licence.
1) PC + pré-installation Windows + Licence Windows
2) PC + pré-installation Ubuntu + 0
On peut ajouter "SAV" ou n'importe quoi dans les deux cas, il parait difficile d'imaginer comment 2) pourrait ne pas être moins cher que 1...
[^] # Re: Mmh, et pourquoi pas un peu d'explications?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Foresight Linux 1.2 dans les bacs !. Évalué à 4.
A: X cherche tant la stabilité que la nouveauté.
B: X ne cherche pas tant la stabilité que la nouveauté.
Je comprends A, je comprends B comme !A. Donc ça veut dire que la nouveauté et la stabilité ne sont pas mis sur le même plan. Mais je ne vois pas vraiment où tu trouves un lien logique pour dire lequel est plus important que l'autre.
À mon avis, la formule est beaucoup plus claire avec "autant", et c'est pour ça qu'on la confond avec "tant". "Je n'aime pas la vanille autant que le chocolat" vs. "Je n'aime pas tant la vanille que le chocolat". Pour moi, la deuxième formulation est extrêmement confuse, mais le sens que j'en retire, c'est "parmi la vanille et le chocolat, il y en a un des deux que je préfère".
Pour la deuxième phrase, ce n'est pas la tournure que j'ai critiquée, mais la signification. "Par défaut, vous avez le choix de la couleur de votre voiture". Ça veut simplement dire qu'il n'y a pas de défaut, et par conséquent, le terme de "défaut" est inutile. C'est très journalistique comme tournure; ça fait une phrase plus longue et plus confuse pour dire quelque chose de simple.
Ma réaction consistait à décrire ce que j'ai ressenti en lisant la news : des tournure publicitaires et des phrases inutilement alambiquées qu'on ne peut comprendre qu'en les relisant 3 fois et en s'aidant du contexte.
# Mmh, et pourquoi pas un peu d'explications?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Foresight Linux 1.2 dans les bacs !. Évalué à 8.
Un peu comme Gentoo il y a quelques années, voilà une nouvelle distribution Linux qui propose un nouveau point de vue. De quoi dérouter plus de néophytes, mais pour satisfaire plus d'utilisateurs :)
Ça fait très très plaquette publicitaire, mais c'est assez vide de sens à mon avis :-)
Foresight ne cherche pas tant la stabilité que le dernier cri.
Double négation twistée retournée piquée. Mon cerveau s'est perdu en route, et je n'ai aucune idée de la signification de cette phrase.
Foresight propose Compiz par défaut suivant la carte graphique présente sur l'ordinateur.
Hum. C'est par défaut que ça dépend de la carte graphique? :-) La limpidité de la tournure de phrase m'échappe un peu...
Un des points majeurs mis en avant par cette distribution est Conary, le système de paquets distribués, développé par rPath, gérant notamment les patchs binaires ou encore son interface d'administration « system web ».
Si j'ai bien compris, c'est le point central. Pour l'utilisateur, ça voudrait dire qu'on n'a pas besoin de télécharger tout le paquet pour une mise à jour? C'est la seule distrib à se baser sur un tel système, c'est fiable, etc? Ah non, pardon, Foresight ne cherche pas tant la stabilité que le dernier cri. Dès que j'aurai compris cette phrase, j'aurai certainement la réponse à ma question :-)
[^] # Re: Clarification
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Un accord est signé entre les radios en ligne et les ayants droits. Évalué à 3.
Absolument pas, la copie privée n'étant pas un droit au sens où tu l'entends. Tu as le droit de faire une copie privée si tu en as les moyens. Mais l'ayant-droit peut tout à fait te pourrir la vie pour le faire, en cryptant (pardon : chiffrant), en ajoutant des pubs toutes les 5 secondes, en bloquant le clic droit dans ton navigateur, etc etc. Et il est parfaitement dans son droit; la jurisprudence qui est en train de se mettre en place indique bien que les mesures de protection légitimes (pertes commerciales bla bla, tout le baratin des maisons de disque) passent avant la copie privée (qui est définie comme une exception, et non un droit).
Au passage, le CPI précise bien que la copie privée n'est pas forcement gratuite, et que l'ayant droit peut te demander de payer un montant raisonnable.
Il faut bien voir que le but de l'exception de copie privée, c'est d'empêcher un ayant droit de garder l'oeuvre pour lui, par exemple en choisissant quelles personnes ont le droit d'accéder à l'oeuvre. L'exception de copie privée n'a jamais été un passe-droit pour du P2P entre ados fauchés; c'est plutôt une surinterprétation (plutôt gentillette, je n'ai aucune sympathie pour les maisons de disque et leurs pratiques anticulturelles à base de FUD, mensonges etc), surinterprétation qui n'existe que sur Linuxfr et les sites altermondialistes, pas dans les tribunaux.
En bref : si tu arrives à faire une copie privée gratuite : tant mieux pour toi, tu as le droit. Si tu n'y arrives pas : tant pis pour toi, tu ne peux rien exiger de l'ayant-droit, qui de toutes manières, vend des copies dans les supermarchés : si tu veux ta copie, tu payes.
[^] # Re: Sanctions ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche L'EFF fait tomber le brevet sur l'enregistrement des concerts. Évalué à 1.
Mais dans le fond, je suis bien d'accord avec toi. Le plus simple, ça serait de faire valider les brevets par des experts --une sorte de peer-review par des universitaires ou des experts indépendants, tout en laissant en parralèle l'office des brevets rechercher l'antériorité dans leur base de données, comme ils le font actuellement. Ça permettrait déja de faire un premier filtre sur 1) les brevets triviaux, et 2) les brevets déja enregistrés. Mais ensuite, dès publication du brevet, il faudrait maintenir un moyen simple et public de contestation, avec effet immédiat suite à la réunion d'une comission de spécialistes.
Il ne faut pas non plus demander l'impossible. La recherche d'antériorité par un office des brevets ne peut être raisonnablement faite que dans leur propre base de données : on ne peut pas non plus leur demander de connaitre tout ce qui a jamais été fait dans le monde entier, publié dans tous les journaux, implémenté dans tous les logiciels (pour les brevets logiciels).
Il ne faut pas non plus pénaliser le déposant (déposeur?), puisque par définition, un brevet peut être "inventé" indépendament plusieurs fois. Quand on dépose un brevet déja publié, on est assez pénalisé par le temps et l'argent perdus à cette occasion, et on peut très bien être de bonne foi.
[^] # Re: Sanctions ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche L'EFF fait tomber le brevet sur l'enregistrement des concerts. Évalué à 2.
Par contre, l'office des brevets, ils n'en ont rien à faire, et c'est bien ça le côté pervers du système : les offices des brevets ont à servir un intérêt commun qui va dans le sens opposé de leur propre intérêt. Je pense même qu'ils sont plutôt contents quand un brevet est contesté : ils nettoyent ainsi leur base de données, tout en ayant encaissé le prix du dépot de brevet, et en reposant la recherche d'antériorité sur des associations extérieures à leurs services. Tout bénef.
[^] # Re: Lettre de très haute facture... ou pas
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche ADULLACT écrit aux candidats à l'élection présidentielle de 2007. Évalué à 1.
[^] # Re: Lettre de très haute facture... ou pas
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche ADULLACT écrit aux candidats à l'élection présidentielle de 2007. Évalué à 6.
Ce qui pourrait se produire aussi, si nous n'y prenons pas garde, c'est le refermement de vingt-cinq siècles de savoir ouvert: une nuit effroyable qui balaiera tout espace public à la faveur de droits de propriété nouveaux dans l'univers immatériel et où la manipulation de l'information par des pouvoirs obscurs sera l'instrument d'une perversion du politique, auprès de laquelle les pires cauchemars de Tocqueville ou d'Orwell seront d'aimables plaisanteries.
Cette lettre est écrite par un convaincu qui essaye de prêcher aux convaincus. Le début de la lettre est complètement allumé, genre Raël qui écrit aux candidats pour leur demander de construire d'urgence des pistes d'aterrissage pour OVNI. Autant je comprends parfaitement que certains militants, 100% dans leur trip parano mâtiné de théorie du complot, puisse se laisser aller à ce genre de bafouille aux arguments naïvement teintés d'une vision sombre exacerbée.
Mon avis, c'est qu'à la deuxième ligne lue, la lettre passe sur le bureau de la secrétaire dont le boulot est de répondre par un gentil message "merci de votre courrier, on vous rappellera, votez pour nous au fait".
Je suis intimement persuadé de la qualité des logiciels libres, de l'ambition humaniste qui sous-tend leur développement, de la pérénité du modèle économique sain qui leur est attribué, et de l'intérêt supérieur de toute administration ou entité financée par des fonds publics de garantir la transparence et l'interopérabilité. Je suis tout aussi persuadé du danger crée par l'attitude de nombreux grands acteurs du logiciel, qui n'ont pour objectif que de maintenir voire gonfler leurs profits, et ce, à n'importe quel prix. Enfin, je suis conscient que la plupart des politiques sont totalement incapables de comprendre le sujet, parce qu'ils n'ont pas appris ça à l'école, parce que la plupart d'entre eux savent à peine ce qu'est un logiciel, et que leur inertie intellectuelle, entretenue par la propagande des vendeurs de softs, les empêche de proposer une vision novatrice et ambitieuse de l'avenir au détriment de modèles économies poussiéreux et de plus en plus difficiles à maintenir en vie artificellement.
Mais je suis aussi désolé que les principaux défenseurs des logiciels libres s'interdisent d'avoir une vision pragmatique sur l'état des choses (ça fait combien de temps qu'on s'auto-persuade que Linux gagne tous les jours des parts de marchés alors qu'il n'a jamais décollé des 5% qu'il atteignait déja il y a 5 ou 7 ans?), ni surtout sur l'état des connaissances de nos concitoyens sur le marché des logiciels ? (vente liée, brevets menaçants...). Si la pédagogie par la peur peut fonctionner avec les gamins de moins de 5 ans ("attention, il ne faut pas venir dans la chambre de papa maman le samedi soir après 21h, parce que euh... à cause des monstres et tout"), avec un adulte raisonnable, ça fait tout de suite complètement bidon et ridicule. Si le seul argument en vafeur des logiciels libres, c'est qu'autrement on va tomber dans l'obscurantisme mortellement dangereux et les Vickings américains vont venir violer nos filles et nos compagnes, on peut peut-être éviter de pourrir les efforts des petits copains qui, eux, font preuve de pragmatisme et de pédagogie, même à petite échelle...
[^] # Re: Autoprotection
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Apple et les DRM. Évalué à 3.
Bon OK, si toute le matériel est certifié, l'interception ne peut se faire qu'au niveau analogique. À mon avis c'est la seule manière de faire fonctionner correctement des DRM : contrôller tous les composants matériels et logiciels de la machine. C'est évidemment impossible avec un ordinateur.
Tout ce truc n'est qu'une vaste hypocrisie. Les majors savent que c'est foireux, les distributeurs aussi, les gouvernements aussi. Pourtant, des lois sont pondues pour protéger ces dispositifs foireux (c'est ce qui me choque le plus : les politiques auraient dû renvoyer les majors chez eux en leur demandant de revenir avec quelque chose susceptible de fonctionner).
[^] # Re: Problème de synchro?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Lettre ouverte aux constructeurs. Évalué à 3.
Ce qui n'est pas réutilisable, c'est les éléments "créatifs". On pense toujours en premier au texte lui même (c'est à dire un copier-coller, quoi), mais il y a aussi le plan, la mise en page, le choix des citations, etc etc.
Il est donc parfaitement légal de s'appuyer sur une ou plusieurs sources pour rédiger un article; c'est ce que font les journalistes, les encyclopédistes, les scientifiques, etc. De plus, bien souvent, il est très conseillé d'attribuer la paternité des infos en sourçant (pas pour des raisons légales, mais pour des raisons morales et déontologiques: on rend à César ce qui appartient à César, et au passage on se dédouane au cas où l'info est fausse).
Évidemment, il reste une certaine part à l'interprétation. Un plan "Introduction/Thèse/Antithèse/Synthèse" n'est évidemment pas un plagiat. "Machin (1867 - 1932) était un célèbre écrivain turc", peut-être pas. Tout est dans l'appréciation d'un juge quant à la possibilité de reproduire le travail sans avoir copié.
Au passage, sur Wikipédia, la meilleure défense des plagieurs, c'est "il n'y a pas 50 manières de rédiger cette information". Dans un sens, ils ont raison : il y a des milliers de manières d'écrire chaque phrase, et des milliards d'écrire un paragraphe. J'avais fait le test une fois sur la phrase d'introduction d'un article : Nom + Prénom + dates et lieux de naissances et de mort + nationalité + profession + pourquoi le gusse est connu, ça donne plusieurs dizaines de phrases possibles. En l'occurrence, si en gros on retrouve plus de 4 ou 5 mots identiques à la suite, il y a de fortes chances pour qu'il s'agisse de plagiat, pour 10 mots, c'est quasiment certain.