Je pense que c'est une règle générale, remplacer un équipement qui fonctionne n'est jamais rentable, ça ne se justifie que quand il y a une contrainte réglementaire ou une justification autre (écologique, etc).
Par contre, un remplacement à l'identique, je trouve que c'est assez dangereux. C'est difficile d'avoir une visibilité sur le prix du gaz, mais il semble assez probable qu'avec le temps qui passe on finisse par se mettre du "mauvais" côté de l'histoire, avec une surtaxe des équipements qui émettent du CO2. C'est comme le ouin-ouin des vieux diésels qui sont exclus des ZFE, le prix des occasions en diésel prend bien évidemment en compte les projections d'interdiction à plus ou moins long terme de ces véhicules dans certaines zones. Il me semble assez clair que les prix assez bas des chaudières à gaz s'alignent sur un calcul de rentabilité qui prend en compte l'évolution du coût du chauffage au gaz et de la règlementation, et qu'il ne faudra pas s'étonner que la "bonne affaire" évolue mal.
Je n'ai jamais dit qu'on pouvait définir "l'intelligence" comme "relative à l'intelligence humaine".
Pas textuellement, mais tu écris cela:
l’apprentissage par un modèle de basse enrichit par l'imitation n'est complet (dans le cas de l'être humain ou de tout autre être vivant) que par l'apport des sens physiques et des affects liés à eux; est pour moi, primordiale.
Ça me semble donc revenir exactement au même. Tu écris qu'avoir des "sens" c'est différent d'avoir des capteurs, et que l'intelligence ne peut pas être complète s'il n'y a pas de sens. Je ne vois pas comment l'interpréter différemment d'une impossibilité logique pour une machine de développer une intelligence selon ta définition.
Le problème c'est qu'en temps qu'humain, imaginer une autre forme d'intelligence est très compliqué.
Mais non. 3 étapes, moins d'une minute:
1. Tu ouvres ChatGPT
2. Tu poses une question un peu créative non-triviale (du genre où chaque humain répondrait quelque chose de différent)
3. Tu lis.
Et voila, il n'y a rien à imaginer, tu peux constater que tu as eu une réponse intelligente. Une réponse issue d'une intelligence artificielle, avec ses qualités et ses défauts (style ampoulé, absence de faute d'orthographe, et probablement assez conformiste);
Si tu veux comparer, tu tapes la même question dans un terminal Linux, tu auras "command not found". Là, c'est pas intelligent, le terminal n'a pas compris que tu lui posais une question. Tu poses la même question à une poule, elle va répondre "cooot cot". Elle n'a pas compris la question, elle n'est pas intelligente. ChatGPT il a compris ta question en langage naturel et t'as apporté une réponse cohérente, alors qu'il est probable qu'il n'a jamais été entrainé à répondre à cette question. Ça coche toutes les cases de ce qu'on attend d'une "autre forme d'intelligence", et ne pas le reconnaitre c'est parce que tu bouges la cible tout le temps.
C'est parce que la cible de l'intelligence bouge constamment au fil de nos découvertes, ce qui est une bonne chose.
Bah je trouve que c'est n'importe quoi. Tu peux définir des niveaux à l'intelligence, par exemple tu dis que 1 c'est un ver de terre, 20 c'est un chimpanzé, 100 c'est un humain, et tu places les llm par rapport à ton échelle; ils seront peut-être à 70 ou 80 en fonction des questions, peut-être même que certains dépasseront 100 si 100 est le niveau moyen d'un humain, et voila. Tu dis "à partir de 80, ou de 100, ou de 120, alors j'appelle ça "intelligence". Mais quel est l'intérêt de jouer au jeu du "non, pas assez intelligent pour accepter de l'appeller intelligent" éternellement? Ça revient à dire "à 50 c'est intelligent", et quand une machine atteint 50, tu dis "ah non, c'est 70", puis dès que tu es à 70, c'est "ah non c'est 120", etc. Ça n'est pas l'intelligence qui est sans arrêt redéfinie, c'est les exigeances à partir desquelles certains accepteraient d'utiliser le terme "intelligent". Quitte à demander des sens physiques et pas des capteurs, comme ça tu es tranquille pour quelques années. S'il y a un intérêt autre que de jouer à "bof, c'est juste du buzz", j'aimerais bien le comprendre.
L'exemple que je prends toujours, c'est celui du jeu d'échecs. Au début du XXe siècle, jouer aux échecs était considéré comme une des activités d'abstraction les plus "nobles", une manière de prouver son intelligence pure (avec d'ailleurs des enjeux considérables pour les matches entre l'URSS et les USA lors de la guerre froide, chacun voulant prouver son "intelligence" supérieure). L'idée d'une machine capable de jouer aux échecs était alors une sorte d'idéal d'intelligence artificielle. Et paf, dans les années 1990, les machines capables de battre les meilleurs humains arrivent. Alors sans trembler des genoux, on balance l'argument de "ah c'est que du calcul en fait, ces machines ne sont pas intelligentes, on l'a d'ailleurs toujours dit", etc. Mais c'est faux, on ne l'a jamais dit avant, on a juste bougé la cible parce que pour une raison que je ne comprends pas, on ne veut pas admettre avoir franchi une étape dans le développement de l'IA. Mais en fait, la moindre machine capable d'exercer un travail intellectuel est par définition une sorte d'IA, donc je ne comprends pas où ça mène de le nier. Personne n'a jamais prétendu qu'un logiciel d'échecs réfléchissait comme un humain, ou qu'il était capable de composer un poème, mais personne n'a non plus jamais prétendu qu'une IA devait savoir tout faire (comme si un humain savait tout faire, d'ailleurs).
c'est à mon sens bizarre de les considérer intelligentes et de ne pas réfléchir sur ces points
On peut probablement y réfléchir, mais je ne suis pas sûr dans quelle mesure c'est lié au problème de définition. On a l'intuition que chez les animaux, la conscience et l'intelligence sont liés, mais il n'y a pas tellement de raison que ça soit le cas pour une machine. Je peux parfaitement concevoir une IA qui pourrait dire "J'ai parcouru toute la littérature en physique et j'ai mis au point une nouvelle théorie de l'espace-temps qui résoud tous les problèmes que vous avez avec le paradigme actuel" sans pour autant avoir de conscience ou de sentiments.
Et si on se base sur une approche comportementale pour définir l'intelligence, on devrait faire de même pour ces points là, donc en théorie arnaudus devrait par exemple admettre ces trois points.
Je suis plus pragmatique que ça : selon ma définition, une machine ne peut pas feindre l'intelligence. C'est factuel, on lui file des séries de problèmes compliqués qui nécessitent une compréhension profonde pour les résoudre, si elle les résoud elle est intelligente. Par contre, on peut feindre la conscience ou les sentiments, donc il n'est pas possible de définir ces notions par rapport au comportement. C'est l'argument du "zombie philosophique", imagine quelqu'un qui n'a aucun sentiment ni conscience, mais qui se comporte comme s'il en avait, comment ferais-tu pour le savoir? Bah tu ne peux pas, sauf peut-être à lui faire des IRM, et encore. Le mieux que tu puisses faire, c'est d'évaluer la conscience par un argument par parcimonie; tu sais que tu es conscient, et tu sais que cette conscience est liée à ton cerveau d'Homo sapiens, or ton voisin se comporte comme s'il était conscient et c'est un Homo sapiens, donc il est plus parcimonieux de conclure qu'il est conscient. Mais si c'est un robot par exemple, tu ne peux pas savoir, la question est assez indécidable.
C'est peut-être un détail, mais de ce que je conçois du fonctionnement des LLMs par exemple, c'est qu'ils ne sont actifs que sur requête. Tu lui poses un problème et il fait tourner son algo, mais si personne ne lui demande rien il ne se passe rien du tout. Il ne "pense" pas par lui-même, il ne pense que lorsqu'il doit fournir une réponse. J'imagine qu'il ne dois pas être très difficile d'imaginer des algorithmes qui utilisent les CPU idle pour "penser", par exemple pour réorganiser des informations, oublier des choses, renforcer certaines connexions, optimiser certains sous-réseaux, etc. Auquel cas on se rapprocherait probablement plus des définitions usuelles de la "conscience".
Je peux être d'accord sur l'idée que "dogmatique" n'est pas le bon terme (parce que j'ai du mal à identifier le dogme sous-jacent), mais je ne pense pas que c'est trop fort. Je déteste cette position parce que je la trouve sans aucun intérêt : on définit "intelligence" comme "relatif à l'intelligence humaine", et paf, du coup, ahah, l'intelligence artificielle n'existe pas. À part essayer de se rassurer face à l'angoisse de se faire dépasser un jour par les machines, ça apporte quoi?
Donc voila, si on exclut les gens qui ne peuvent pas concevoir que l'IA existe parce que l'idée leur fait peur, il reste plusieurs options.
Soit tu définis l'intelligence artificielle par les résultats. L'expérience de pensée que j'aime bien, c'est le contact avec une civilisation extraterrestre à distance. On échange des messages radio avec cette civilisation, et sur cette base, on essaye de déterminer si elle est intelligente. Bon bah là il n'y a pas photo, c'est une sorte de test de Turing, et les LLMs les défoncent. Donc avec ce critère, les IA actuelles sont pleinement intelligentes.
Tu peux aussi définir l'intelligence par l'émergence. Une espèce intelligente peut produire des objets intelligents, mais l'intelligence n'a pas émergé chez ces objets. Auquel cas, l'IA ne pourra jamais être qualifiée d'intelligente, même si elle outrepasse par des ordres de grandeur nos capacités de raisonnement. Du coup, le test des extraterrestres n'est pas concluant, puisqu'on est peut-être en train de discuter avec des objets intelligents, mais pas avec l'intelligence qui les a créés. Entre nous, ça me semble exactement correspondre à la définition d'intelligence "artificielle", puisque par définition il existe une intelligence "non-artificielle".
Une définition plus stricte pourrait ne pas être fonctionnaliste : pour être intelligent, il faut un esprit, avec une conscience, une volonté, etc. Il faudrait donc que les objets artificielles aient l'équivalent d'une conscience, l'équivalent d'une volonté, etc. Du coup, l'intelligence n'est pas quelque chose qui s'estime par les interactions avec l'extérieur, mais pas l'état interne. Ça me parait une piste très difficile, parce que 1) il y a plein de choses à définir formellement pour lesquelles nous n'avons pas de définition, 2) ça consiste à coller des concepts binaires sur des choses très quantitatives (puisqu'un lapin a une forme de conscience et de volonté, et peut-être même une mouche, mais c'est juste que les degrés sont différents), 3) ce point de vue me semble écrasé par l'expérience de pensée du "zombie philosophique" (quelle est la preuve que les autres êtres humains ont une conscience, on est peut-être le seul à en avoir une) et la possibilité de l'illusionisme (la conscience pourrait être une illusion, et il y a des expériences en neurosciences qui montreraient que notre cerveau prendrait en effet des décisions bien avant que nous n'en ayons conscience, et que l'impression d'être aux commandes ne correspond pas à la réalité).
En tout cas, bref, j'ai de plus en plus de mal à supporter l'argument de la cible mouvante pour l'IA. Depuis des siècles, on redéfinit l'intelligence dès qu'on crée une machine capable de faire une tâche qu'on pensait définir l'intelligence (calculatrice, ordinateur qui joue aux échecs, traduction, test de Turing, etc). Jusqu'à arriver à n'importe quoi, du genre "avoir des sens", "ressentir des choses", qui n'ont jamais fait partie d'aucune définition historique de l'intelligence. Quand les modèles agent vont commencer à se généraliser, on va avoir à notre disposition des algorithmes qui vont pouvoir apprendre par eux-mêmes à peu près n'importe quoi (coder un driver à partir des specs, servir d'adversaire à n'importe quel jeu vidéo, faire les emplois du temps d'un lycée, …). En parallèle, on va aussi commencer à être confrontés à des modèles "super-intelligents", dont les conclusions sont issues d'un raisonnement trop complexe pour qu'on puisse le suivre. Je ne vois pas en quoi se barricader dans le déni va servir à quoi que ce soit.
Bon, là il dit qu'il a reçu du spam, donc il y a une forme de préjudice. Après, c'est difficile de demander autre chose qu'un euro symbolique en réparation…
On vit dans un monde médiatique où n'importe qui menace toujours de porter plainte pour n'importe quoi. Déja, la majorité de ces plaintes annoncées ne sont probablement même pas réalisées, et ensuite une grande partie de celles qui restent seront classées sans suite.
Demande-toi simplement : porter plainte pour quoi? "absence de case RGPD dans un formulaire"? Une plainte, ça veut dire une enquête, éventuellement un procès, des avocats, des condamnations… Des heures et des heures de travail pour la police et la justice, est-ce que c'est bien raisonnable par rapport aux nuisances liées à l'absence de cette case?
l’apprentissage par un modèle de basse enrichit par l'imitation n'est complet (dans le cas de l'être humain ou de tout autre être vivant) que par l'apport des sens physiques et des affects liés à eux; est pour moi, primordiale.
C'est donc un refus du concept d'intelligence artificielle. Toute intelligence doit se baser sur des sens physiques, une machine ne peut pas avoir de sens physiques, donc l'intelligence artificielle ne peut pas exister.
L'IA est un joli perroquet stochastique
Répéter ce genre de trucs ne le rendra pas vrai. C'est plus facile d'avoir une position dogmatique quand on refuse de voir ce dont ces algos sont réellement capables.
C'est pas vrai, mais c'est pas grave pour l'argument, puisque l'objectif de certains est de se convaincre que ces algorithmes ne sont pas capables de faire ce qu'ils peuvent pourtant objectivement faire de manière reproductible.
Tout revient à si on accepte ou non d'adopter une posture fonctionnaliste. Si on accepte le fonctionnalisme, on accepte qu'il puisse exister des intelligences autres qu'humaines ou biologiques. Par conséquent, le seul moyen de définir l'intelligence est d'évaluer son comportement, et pas d'étudier son fonctionnement interne, qui est par essence différent du fonctionnement du cerveau. Une machine qui réagit comme si elle était intelligente est donc par définition intelligente, de la même manière qu'on peut conclure qu'un voisin est un être intelligent sans avoir étudié le fonctionnement de son cerveau.
Si on n'accepte pas la position fonctionnaliste, on restreint l'intelligence à un support biologique (le cerveau humain). Par conséquent, il n'y a rien à discuter, aucune machine ne peut être intelligente puisqu'une machine ne peut pas avoir de conscience, d'intention, etc.
Ici, ce bout de texte est une diatribe anti-fonctionaliste : une machine est une coquille vide par essence, donc il n'y a rien à attendre d'une machine en terme d'intelligence. Ce n'est pas que les IA actuelles sont intelligentes ou non, c'est juste qu'il est impossible qu'une machine puisse être autre chose qu'un perroquet stochastique.
Il ne vous aura pas échappé que je trouve cet argument assez débile (au sens étymologique), puisqu'il ne répond pas à la question, il affirme de manière péremptoire qu'il n'y a pas de question. En plus, dans cette déclinaison là, il y a un argument particulièrement faible, celui de la base de données et de l'entrainement, puisqu'il me semble assez difficile de nier que l'intelligence ne peut pas exister sans la culture que l'humain a acquise au cours de sa vie.
Ça me rappelle un documentaire animalier où on voyait des chimpanzés conduire des voiturettes de golf et allumer des barbecues avec des briquets. Et là, un pseudo-journaliste en costume colonial venait affirmer "On pourrait en effet penser que ces comportements reflètent une forme d'intelligence, mais ça serait se mentir, puisque les singes ont appris à utiliser ces outils en regardant des humains s'en servir". Bah oui ducon, parce que c'est toi qui a inventé le feu peut-être? Qualifier une autre espèce ou un algorithme de "non-intelligent" parce qu'il a besoin d'exemples pour apprendre me semble totalement absurde, puisque c'est exactement de cette manière que nous sommes capables d'exprimer la notre.
Cela dit, il y a plusieurs "gadgets" qu'on peut trouver utiles.
Bah déja, il y a les trucs qui t'évitent de te retrouver dans un platane (ESP et ABS), et ceux qui amortissent le choc entre ton crane et ledit platane (ceinture, colonne de direction rétractable, airbag).
Il y a les gadgets qui permettent de ne pas devoir regarder une carte routière sur les genoux (GPS), ceux qui permettent de réguler la température intérieure…
Ceux qui te permettent de garder tes points sur ton permis (limitateur)
Ceux qui permettent de ne pas cramer la rétine par inadvertance des conducteurs qui arrivent en face.
Ceux qui permettent de ne pas te désarticuler l'épaule en ouvrant une fenêtre.
Ceux qui te permettent d'arrêter le moteur avant qu'il n'y ait plus d'huile ou d'eau dedans.
Et certains bidules a priori inutiles, je les aime bien. L'assistance au démarrage en côte, et surtout le bip bip quand on recule dans un plot en béton.
Donc en fait, les bidules électroniques, c'est pas seulement des trucs inutiles pour faire grimper le prix de la voiture…
C'est sûr que si on bricole soi-même sans prendre en compte le calendrier d'entretien du constructeur, ça peut être économique, mais tu ne peux pas transposer à tout le monde.
Sur la plupart des modèles récents, la révision + vidange + filtres est annuelle (ou tous les 10 000km / 7 000km pour les diesels, ça dépend du moteur). À 120 000km, tu dois en être à la fin de ton 2e (ou début 3e) train de pneus, + 2xplaquettes + 1x disques à l'avant et à l'arrière, + une distribution à cause de l'âge, et tu te diriges rapidement vers l'échappement et l'embrayage, + des bricoles sur le train avant (bielettes, cardans, etc. en fonction de l'état des routes dans ton coin). Et ça, c'est sans pépin, parce qu'à 20 ans tu dois commencer à perdre un peu d'huile ici ou là. Rien qu'avec le calendrier du constructeur tu es à plus de 250€/2ans, donc j'imagine que tu sous-estimes largement ton budget ou que tu optimises en évitant le réseau professionnel.
D'une manière générale, une voiture, même fiable, coûte cher. Si tu as l'impression qu'elle ne te coûte pas cher c'est que tu payes avec ton temps, que tu ne fais pas réparer les défauts mineurs (clim, bidules électroniques…), ou que tu lui fais perdre plus de valeur qu'elle ne devrait en prenant du retard sur l'entretien (en oubliant la distribution, par exemple). Il reste bien sûr la possibilité que tu ne ressens pas la moyenne du coût parce que tu as de la chance sur les pannes.
Bah du coup ce que je ne comprends pas, c'est que le neutre arrive déja du transfo de quartier pour alimenter les particuliers en monophasé, du coup je ne comprends pas trop pourquoi ne pas distribuer le neutre du quartier.
Ça commence quand même à faire un sacré appel de courant… C'est l'équivalent d'un transformateur ERDF de quartier. Ça ne semble pas vraiment soutenable, dans un monde 100% voiture électriques un jour de grand départ en vacances, une station d'autoroute va devoir recharger une centaine de véhicules simultanément, donc dans les 60 MW; il faudrait 20 éoliennes pour l'alimenter (!).
Non non, tu as 4 cables qui arrivent au tableau dans une installation triphasée pour un particulier (le même neutre ERDF que celui des voisins monophasés, j'imagine?). Je pense que c'est au niveau du transfo que le neutre est branché aux 3 phases.
J'ai hérité d'un tableau triphasé et je confirme que c'est casse-pompes (parce qu'il faut surdimensioner l'abonnement si tu ne veux pas que ça saute tout le temps, et/ou passer ta vie à bricoler ton tableau pour brancher le nouveau sèche-serviettes sur une phase différente des autres radiateurs, les phases doivent être équilibrées et c'est souvent au détriment de la logique des circuits).
Sauf qu'en tout état de cause, ça ne l'est pas, et visiblement la pratique est largement tolérée par les banques, donc ça devrait ou ça ne devrait pas être interdit ça reste subjectif…
Par exemple, j'ai l'impression qu'Amazon et consorts gèrent eux-mêmes la nécessité de 2FA. Quand ils ont un doute (nouvelle carte, même carte sur plusieurs comptes, pas de commandes récentes, changement d'adresse, etc), ils t'envoient une demande de 2FA, mais autrement ça passe sans passer par l'interface de la banque pour valider le payement. J'imagine qu'ils prennent sur eux du coup si la transaction s'avère frauduleuse. Tu ne pourrais pas avoir ce type de comportement si la transaction était gérée par la banque directement.
Après, c'est subjectif, mais je trouve que les sites d'ID des banques sont toujours très très laids, c'est tout petit, tout moche, on a l'impression d'être sur une procédure de debug réservée aux sites qui n'ont pas justement implémenté un formulaire correct de saisie d'indentifiants bancaires. Donc ça donne vraiment l'impression inverse, que la norme est de gérer la saisie des identifiants, en lien avec un compte client qui se rappelle des vieux paniers, des commandes, des adresses de livraison, etc.
Pour moi la logique est simple, quand je publie quelque chose, on en perd le contrôle.
Pour moi la logique est simple, quand je publie quelque chose j'en garde le contrôle. On ne va pas aller bien loin avec ces arguments.
Tu peux dérouler autant d'arguments que tu veux, ça n'est que ton avis, qui n'a pas vocation à s'imposer à autrui. La convention de Berne (donc, l'acceptation des principes de la propriété intellectuelle par la communauté ) date de 1886, et les bases de la propriété intellectuelle en France remontent au XVe siècle, donc largement avant l'économie de marché et le capitalisme. La propriété immatérielle est un "pilier" du monde actuel, c'est sur la propriété intellectuelle que repose l'équilibre précaire de l'économie de la culture et de la création artistique.
Et au passage, ton interprétation du droit d'auteur tue une grande partie du logiciel libre, puisque tout logiciel libre deviendrait BSD-like. C'est le droit d'auteur qui permet de publier un logiciel avec une licence, et donc d'interdire des entreprises de diffuser une version binaire modifiée sans les sources.
Comparer ça a un simple copié-collé encore une fois c'est grossier. Même s'il y a littéralement eu un copié-collé a un moment dans le processus créatif.
Tu peux utiliser beaucoup d'octets pour tourner autour du pot de manière alambiquée pour expliquer comment tu essayes de te persuader que tu ne blanchis pas des licences, mais si, tu blanchis des licences. Tu prends des jeux sous licence, tu en produis une version que tu espères expurgée d'éléments d'identification indiscutables, et tu les republies sous licence libre. Mon argument c'est que 1) c'est par définition un travail dérivé, et que 2) ta licence libre étant falsifiée, tu transmets le risque juridique à ceux qui reproduiraient de bonne foi ce que tu as publié.
restreindre les possibilités vis a vis de ce que tu produis, ou même de ce qui est produit, ça apporte quoi a qui ?
Déja, c'est un droit, et personne n'a à se justifier de faire valoir un droit. Par exemple, j'ai le droit de t'empêcher de diffuser une photo de moi en train de boire une bière en maillot de bain. Ça restreint en effet les possibilités de ceux qui voudraient me voir en maillot de bain, et ça ne m'apporte rien, à part la satisfaction de ne pas que tout le monde me voit en maillot de bain. Tu peux essayer autant que tu veux de me convaincre qu'il n'y a pas de raison de diffuser cette photo, c'est mon droit et tu t'y plies, je n'ai pas à te convaincre de respecter mon droit.
Ensuite, le droit d'auteur ça me permet de contrôler qui diffuse ce que j'ai créé, dans quelles conditions, et éventuellement contre quelle rétribution. Tu as tout à fait le droit d'être en désaccord avec ces conditions, auquel cas tu fais comme si je n'avais rien diffusé du tout. En particulier, le droit d'auteur, c'est les droits patrimoniaux (le pognon), et les droits moraux. Les droits moraux c'est la civilisation du droit d'auteur, ça permet d'interdire l'utilisation d'une oeuvre sur une affiche électorale d'un parti qu'on désapprouve, par exemple.
Les droits patrimoniaux c'est ce qui permet à des millions de gens de vivre plus ou moins décemment de leur travail. Le travail intellectuel n'a pas à être un loisir, ça peut aussi être une activité professionnelle, et pour que ça soit le cas, il faut qu'elle soit associée à une source de revenus qui soit suffisamment stable et garantie par la loi.
Pour ma part par exemple, le droit d'auteur est ce qui permet de nouer un contrat équilibré avec des intermédiaires qui font un travail que je ne peux pas / n'ai pas envie de faire (en gros, la diffusion). Si j'ai du cash sous la main, je peux payer l'intermédiaire et la diffusion peut être sous licence libre. Si je n'ai pas de cash alors je peux ne pas payer l'intermédiaire et lui céder mes droits, il se débrouille alors pour se faire de l'argent.
Mais encore une fois, mon argument, c'est que tu fais ce que tu veux avec ta production, et c'est ça qui est génial. Tu veux faire du libre? Fais du libre, c'est super! Tu ne veux pas faire du libre? Bah ne fais pas de libre, c'est ton droit. Par contre, faire ton marché, retirer les éléments d'identification, et prétendre que c'est ta production, bah ça ressemble beaucoup plus à de la contrefaçon qu'à de la création; derrière, ton discours c'est de la justification politique pas très convainquante de ne pas avoir produit grand chose par toi-même mais de quand même vouloir changer le monde.
On est sur un site de logiciel libre, alors regarde le logiciel libre : les personnes qu'on respecte, ils ont créé des logiciels libres. Il y a des gens qui ont récupéré on ne sait pas trop comment des bouts de code de Microsoft Office et qui les ont publié sur des sites pas très regardants, mais ici, on ne connait pas leur nom, et on ne les considère pas du tout comme des héros.
C'est pas un argument du vrai écossais, ça? Si on donne des exemples de commerçants qui ne font pas d'iframe, tu peux toujours dire que c'est les "craignos".
J'ai essayé de vérifier mais chez la plupart des commerçants il faut créer un compte pour accéder à la page de payement, donc je ne vais pas y passer plus de temps que ça. J'ai l'impression d'expérience que le coup de l'application de la banque, c'est pour les PME, ceux qui n'ont pas le budget pour développer leur propre interface de payement (par exemple quand c'est une boutique "standard" qui prend aussi les commandes en ligne). Les sites spécialisés sur le commerce en ligne ont toujours leur propre interface et ne renvoient sur le site de la banque uniquement pour la validation de la transaction, et jamais pour la saisie du numéro de carte et du code de sécurité.
Un site marchand pourrait siphonner ainsi les infos de CB sans que ça se voie.
J'ai du mal à te suivre. La plupart du temps, c'est au commerçant que tu files ton numéro de CB, pas à l'application/frame du site de la banque. Le truc de la banque c'est pour valider la transaction avec une double identification. Si le commerçant l'intercepte, il ne pourra valider que cette transaction, à laquelle tu as consenti dans tous les cas.
Ça a été dit plus haut : libre = sécurité et il n'y a rien à discuter. Quand tu es parti sur des formules toutes faites il n'y a pas de discussion possible.
Éventuellement, le seul truc qui pourrait être libre / sources ouvertes dans l'histoire c'est éventuellement l'app de la banque, mais évidemment tu ne pourrais pas te connecter avec une version modifiée.
La seule marge de manoeuvre qu'on pourrait envisager c'est une API sécurisée avec des protocoles standard, mais évidemment sans la couverture des transactions frauduleuses. Dans ce cas, on verrait bien combien croient pour de vrai au "libre = sécurité", s'ils vont autoriser l'ajout de destinataires de virements ou la validation des payements par carte avec un TOTP qu'on vient de git pull…
Pour moi, c'est évident que c'est celui qui garantit la transaction qui choisit ses outils. Si leurs machins sont troués, je m'en fous, c'est leur argent, c'est pas mon problème. Et en plus, sans dénigrer les compétences myticoles du vendredi soir, j'imagine qu'il est peu probable que le développement de ce type d'applications soit dans les mains d'incompétents techniques.
Non, mais on est plus en sécurité avec une approche libre et ouverte.
Tu peux faire comme si tu n'avais pas compris ce que j'ai écris, mais là tu as l'air de répéter un mantrâ religieux sans comprendre les enjeux. Aucune banque ne couvrira les transactions frauduleuses si c'est toi qui t'occuppes de la sécurité de la connexion avec l'API bancaire. Donc soit tu utilises ta propre chaine d'identification pour te connecter à l'API de la banque et tu t'auto-assures, soit tu utilises celle de la banque et elle te couvre. Tu ne peux pas avoir les deux. Et comme la jurisprudence semble obliger les banques à couvrir, alors elles t'imposent leur chaine de sécurité.
L'allégeance au libre c'est pas Skippy le Grand Gourou. Si tu te fais siphoner ton compte parce que l'appli de la banque est trouée, elle va couvrir la fraude, c'est une sécurité. Au contraire, le protocole Bitcoin est libre et ouvert, et si tu te fais hacker ou pêter les genoux à coups de barre de fer pour que tu lâches ton mdp, tu perds toute ta fortune. Le protocole libre et ouvert ne t'a apporté aucune sécurité.
Il faut quand même noter qu'en théorie, la corrélation entre la croissance économique et le besoin de ressources naturelles n'a pas besoin d'être aussi forte qu'elle est aujourd'hui. Tu peux avoir du capitalisme et de la croissance dans une économie de service, sans pour autant détruire la planète. On ne sait pas trop le faire mais c'est techniquement possible.
Pour l'arrêt de la croissance, il est peu probable que ça se fasse de manière volontaire ou même contrôlée, parce que les gens ne sont juste pas d'accord. Soit parce qu'ils trouvent qu'ils n'ont pas assez de richesses actuellement et ont encore besoin de croissance et de gains de productivité (du "pouvoir d'achat") pour vivre décemment ou confortablement, soit ils en ont assez mais ils estiment qu'ils n'en n'auraient plus assez s'ils les partageaient. Donc au final, il y a une collusion assez forte entre les acteurs économiques, les capitalistes ne vivent que pour augmenter les richesses produites par leur capital, et les prolétaires ne veulent que récupérer plus les richesses qu'ils créent par leur travail. Au final, personne là-dedans n'est prêt à arrêter la machine; ou ceux qui disent l'être n'ont en fait pas compris ce que ça voulait dire.
Je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression que la jurisprudence qui tend à rendre la banque responsable de pas mal de trucs quand on se fait arnaquer justifie beaucoup l'approche "application proprio". Ça me semble normal qu'à partir du moment où la banque doit couvrir les clients de "bonne foi", elle souhaite verrouiller à mort l'environnement dans lequel on peut valider une transaction. Si par exemple tu télécharges un TOTP ou un weboob pourri parce que github ou les serveurs de ta distribution se sont fait hacker et que tu te fais siphonner tes comptes, tu est techniquement de bonne foi, pourtant la banque n'y peut pas grand chose. Donc il y a deux solutions pour elle : soit fournir des moyens d'accès aux comptes (API, protocoles d'identification génériques…) mais de trouver un moyen pour ne pas garantir les fraudes (donc du coup, c'est aux risques et périls de l'utilisateur), soit fournir un nombre très limités d'interfaces dont elle contrôle la chaîne (de l'accès réseau à l'interface graphique, en passant par le catalogue d'applications).
Est-ce que les utilisateurs "libristes" souhaitent réellement s'auto-assurer vis-à-vis de la fraude bancaire?
Techniquement non, surtout qu'il y a évidemment la partie serveur qui nous échappe, mais il reste très facile de vérifier les droits demandés à l'OS (pour la mienne: caméra (pour scanner les chèques) et notifications (pour la double identification), et de lister le traffic des trackers (apparemment, uniquement les trucs bateau google pour mesure de trafic). Donc on est à des années lumière des millions de merdouilles qu'on a sur un jeu gratuit classique.
Sur le fond, je trouve que la remarque de toutes manières est assez débile. Une banque a par définition accès à des données personnelles très sensibles, elle sait tout de toi : avec qui tu vis, combien tu gagnes, quand et combien tu dépenses dans n'importe quel magasin; elle a une copie de ta pièce d'identité et de tes bulletins de salaire, et elle peut décider de ta mort sociale instantanément si elle te coupe tes accès bancaires. Comment peut-on imaginer qu'elle puisse avoir intérêt à pourrir son interface sécurisée avec des aspirateurs de données louches? Disons plutôt que bien sûr, dans le monde réel, rien n'est impossible et surtout l'incompétence est sans limite, donc bien sûr, il est tout à fait possible qu'un commercial idiot ait signé un partenariat bidon avec un broker pour récupérer ta position GPS au moment où tu te connectes à l'application, mais c'est quand même n'importe quoi d'imaginer que le but de la généralisation des applications est d'aspirer des données bateau alors que la banque a des données 1000 fois plus sensibles et monnayables sur toi.
La gratuité ne veut pas dire que les coûts ne sont pas intégrés dans le budget de la banque
Ça peut être une politique de la banque, en fonction de la typologie des clients. Il faut quand même réaliser que sauf injonction de la banque de France, une banque n'est pas obligée d'ouvrir des comptes, d'accorder des prêts, etc. Une banque est une entreprise, elle n'a aucune raison de fournir des services s'ils lui coûtent plus que ça ne lui rapporte, sauf évidemment si c'est une obligation légale (par exemple, gratuité de l'émission et de l'encaissement des chèques).
D'ailleurs, les banques ne se privent pas de facturer tout un tas de trucs (ou de refuser quand facturer est illégal) aux clients dont le profil n'est pas favorable (découverts, saisies d'huissiers, nationalité US, etc). Du coup, quand tu arrives et que tu commences à exiger des trucs que les autres clients ne demandent pas, le rapport coût/bénéfice de te garder parmi la clientèle va évidemment être évalué. Si la banque estime que les zozos qui n'ont pas de smartphone sont rentables, elle va te fournir gratuitement ton terminal. Si ça n'est pas le cas, alors on va te facturer tes exigeances pour te rendre rentable, ou t'inciter à aller voir ailleurs.
En gros, toutes les banques du monde sont très heureuses d'avoir des clients exigeants, avec des manies, des principes, ou des demandes qui sortent de l'ordinaire… tant qu'ils sont pleins aux as et qu'ils remplissent les coffres.
Dans le même genre avec les applis mobiles, ça encourage un renouvellement plus régulier des smartphones chez les particuliers, ce qui une source majeure de pollution.
L'argument semble quand même assez rhétorique, parce qu'il semble assez clair que pour une application bancaire on ne peut pas se permettre de supporter les OS qui ne sont plus maintenus—le problème vient donc plutôt de l'arrêt du support que des applications elles-mêmes. Pour ma banque par exemple c'est Android 7 qui est demandé, un OS qui date quand même de 9 ans et qui n'est plus mis à jour chez certains constructeurs depuis 2020.
[^] # Re: Avis d'un pro de l'installation/entretien
Posté par arnaudus . En réponse au journal [HS] Pompe à chaleur : point d’étape, un an après – et ensuite ?. Évalué à 5 (+2/-0).
Je pense que c'est une règle générale, remplacer un équipement qui fonctionne n'est jamais rentable, ça ne se justifie que quand il y a une contrainte réglementaire ou une justification autre (écologique, etc).
Par contre, un remplacement à l'identique, je trouve que c'est assez dangereux. C'est difficile d'avoir une visibilité sur le prix du gaz, mais il semble assez probable qu'avec le temps qui passe on finisse par se mettre du "mauvais" côté de l'histoire, avec une surtaxe des équipements qui émettent du CO2. C'est comme le ouin-ouin des vieux diésels qui sont exclus des ZFE, le prix des occasions en diésel prend bien évidemment en compte les projections d'interdiction à plus ou moins long terme de ces véhicules dans certaines zones. Il me semble assez clair que les prix assez bas des chaudières à gaz s'alignent sur un calcul de rentabilité qui prend en compte l'évolution du coût du chauffage au gaz et de la règlementation, et qu'il ne faudra pas s'étonner que la "bonne affaire" évolue mal.
[^] # Re: Excellent, merci.
Posté par arnaudus . En réponse au lien France culture: Intelligence artificielle et imitation. Évalué à 4 (+1/-0). Dernière modification le 11 avril 2025 à 16:54.
Pas textuellement, mais tu écris cela:
Ça me semble donc revenir exactement au même. Tu écris qu'avoir des "sens" c'est différent d'avoir des capteurs, et que l'intelligence ne peut pas être complète s'il n'y a pas de sens. Je ne vois pas comment l'interpréter différemment d'une impossibilité logique pour une machine de développer une intelligence selon ta définition.
Mais non. 3 étapes, moins d'une minute:
1. Tu ouvres ChatGPT
2. Tu poses une question un peu créative non-triviale (du genre où chaque humain répondrait quelque chose de différent)
3. Tu lis.
Et voila, il n'y a rien à imaginer, tu peux constater que tu as eu une réponse intelligente. Une réponse issue d'une intelligence artificielle, avec ses qualités et ses défauts (style ampoulé, absence de faute d'orthographe, et probablement assez conformiste);
Si tu veux comparer, tu tapes la même question dans un terminal Linux, tu auras "command not found". Là, c'est pas intelligent, le terminal n'a pas compris que tu lui posais une question. Tu poses la même question à une poule, elle va répondre "cooot cot". Elle n'a pas compris la question, elle n'est pas intelligente. ChatGPT il a compris ta question en langage naturel et t'as apporté une réponse cohérente, alors qu'il est probable qu'il n'a jamais été entrainé à répondre à cette question. Ça coche toutes les cases de ce qu'on attend d'une "autre forme d'intelligence", et ne pas le reconnaitre c'est parce que tu bouges la cible tout le temps.
Bah je trouve que c'est n'importe quoi. Tu peux définir des niveaux à l'intelligence, par exemple tu dis que 1 c'est un ver de terre, 20 c'est un chimpanzé, 100 c'est un humain, et tu places les llm par rapport à ton échelle; ils seront peut-être à 70 ou 80 en fonction des questions, peut-être même que certains dépasseront 100 si 100 est le niveau moyen d'un humain, et voila. Tu dis "à partir de 80, ou de 100, ou de 120, alors j'appelle ça "intelligence". Mais quel est l'intérêt de jouer au jeu du "non, pas assez intelligent pour accepter de l'appeller intelligent" éternellement? Ça revient à dire "à 50 c'est intelligent", et quand une machine atteint 50, tu dis "ah non, c'est 70", puis dès que tu es à 70, c'est "ah non c'est 120", etc. Ça n'est pas l'intelligence qui est sans arrêt redéfinie, c'est les exigeances à partir desquelles certains accepteraient d'utiliser le terme "intelligent". Quitte à demander des sens physiques et pas des capteurs, comme ça tu es tranquille pour quelques années. S'il y a un intérêt autre que de jouer à "bof, c'est juste du buzz", j'aimerais bien le comprendre.
L'exemple que je prends toujours, c'est celui du jeu d'échecs. Au début du XXe siècle, jouer aux échecs était considéré comme une des activités d'abstraction les plus "nobles", une manière de prouver son intelligence pure (avec d'ailleurs des enjeux considérables pour les matches entre l'URSS et les USA lors de la guerre froide, chacun voulant prouver son "intelligence" supérieure). L'idée d'une machine capable de jouer aux échecs était alors une sorte d'idéal d'intelligence artificielle. Et paf, dans les années 1990, les machines capables de battre les meilleurs humains arrivent. Alors sans trembler des genoux, on balance l'argument de "ah c'est que du calcul en fait, ces machines ne sont pas intelligentes, on l'a d'ailleurs toujours dit", etc. Mais c'est faux, on ne l'a jamais dit avant, on a juste bougé la cible parce que pour une raison que je ne comprends pas, on ne veut pas admettre avoir franchi une étape dans le développement de l'IA. Mais en fait, la moindre machine capable d'exercer un travail intellectuel est par définition une sorte d'IA, donc je ne comprends pas où ça mène de le nier. Personne n'a jamais prétendu qu'un logiciel d'échecs réfléchissait comme un humain, ou qu'il était capable de composer un poème, mais personne n'a non plus jamais prétendu qu'une IA devait savoir tout faire (comme si un humain savait tout faire, d'ailleurs).
[^] # Re: Excellent, merci.
Posté par arnaudus . En réponse au lien France culture: Intelligence artificielle et imitation. Évalué à 4 (+1/-0).
On peut probablement y réfléchir, mais je ne suis pas sûr dans quelle mesure c'est lié au problème de définition. On a l'intuition que chez les animaux, la conscience et l'intelligence sont liés, mais il n'y a pas tellement de raison que ça soit le cas pour une machine. Je peux parfaitement concevoir une IA qui pourrait dire "J'ai parcouru toute la littérature en physique et j'ai mis au point une nouvelle théorie de l'espace-temps qui résoud tous les problèmes que vous avez avec le paradigme actuel" sans pour autant avoir de conscience ou de sentiments.
Je suis plus pragmatique que ça : selon ma définition, une machine ne peut pas feindre l'intelligence. C'est factuel, on lui file des séries de problèmes compliqués qui nécessitent une compréhension profonde pour les résoudre, si elle les résoud elle est intelligente. Par contre, on peut feindre la conscience ou les sentiments, donc il n'est pas possible de définir ces notions par rapport au comportement. C'est l'argument du "zombie philosophique", imagine quelqu'un qui n'a aucun sentiment ni conscience, mais qui se comporte comme s'il en avait, comment ferais-tu pour le savoir? Bah tu ne peux pas, sauf peut-être à lui faire des IRM, et encore. Le mieux que tu puisses faire, c'est d'évaluer la conscience par un argument par parcimonie; tu sais que tu es conscient, et tu sais que cette conscience est liée à ton cerveau d'Homo sapiens, or ton voisin se comporte comme s'il était conscient et c'est un Homo sapiens, donc il est plus parcimonieux de conclure qu'il est conscient. Mais si c'est un robot par exemple, tu ne peux pas savoir, la question est assez indécidable.
C'est peut-être un détail, mais de ce que je conçois du fonctionnement des LLMs par exemple, c'est qu'ils ne sont actifs que sur requête. Tu lui poses un problème et il fait tourner son algo, mais si personne ne lui demande rien il ne se passe rien du tout. Il ne "pense" pas par lui-même, il ne pense que lorsqu'il doit fournir une réponse. J'imagine qu'il ne dois pas être très difficile d'imaginer des algorithmes qui utilisent les CPU idle pour "penser", par exemple pour réorganiser des informations, oublier des choses, renforcer certaines connexions, optimiser certains sous-réseaux, etc. Auquel cas on se rapprocherait probablement plus des définitions usuelles de la "conscience".
[^] # Re: Excellent, merci.
Posté par arnaudus . En réponse au lien France culture: Intelligence artificielle et imitation. Évalué à 5 (+2/-0). Dernière modification le 11 avril 2025 à 11:27.
Je peux être d'accord sur l'idée que "dogmatique" n'est pas le bon terme (parce que j'ai du mal à identifier le dogme sous-jacent), mais je ne pense pas que c'est trop fort. Je déteste cette position parce que je la trouve sans aucun intérêt : on définit "intelligence" comme "relatif à l'intelligence humaine", et paf, du coup, ahah, l'intelligence artificielle n'existe pas. À part essayer de se rassurer face à l'angoisse de se faire dépasser un jour par les machines, ça apporte quoi?
Donc voila, si on exclut les gens qui ne peuvent pas concevoir que l'IA existe parce que l'idée leur fait peur, il reste plusieurs options.
Soit tu définis l'intelligence artificielle par les résultats. L'expérience de pensée que j'aime bien, c'est le contact avec une civilisation extraterrestre à distance. On échange des messages radio avec cette civilisation, et sur cette base, on essaye de déterminer si elle est intelligente. Bon bah là il n'y a pas photo, c'est une sorte de test de Turing, et les LLMs les défoncent. Donc avec ce critère, les IA actuelles sont pleinement intelligentes.
Tu peux aussi définir l'intelligence par l'émergence. Une espèce intelligente peut produire des objets intelligents, mais l'intelligence n'a pas émergé chez ces objets. Auquel cas, l'IA ne pourra jamais être qualifiée d'intelligente, même si elle outrepasse par des ordres de grandeur nos capacités de raisonnement. Du coup, le test des extraterrestres n'est pas concluant, puisqu'on est peut-être en train de discuter avec des objets intelligents, mais pas avec l'intelligence qui les a créés. Entre nous, ça me semble exactement correspondre à la définition d'intelligence "artificielle", puisque par définition il existe une intelligence "non-artificielle".
Une définition plus stricte pourrait ne pas être fonctionnaliste : pour être intelligent, il faut un esprit, avec une conscience, une volonté, etc. Il faudrait donc que les objets artificielles aient l'équivalent d'une conscience, l'équivalent d'une volonté, etc. Du coup, l'intelligence n'est pas quelque chose qui s'estime par les interactions avec l'extérieur, mais pas l'état interne. Ça me parait une piste très difficile, parce que 1) il y a plein de choses à définir formellement pour lesquelles nous n'avons pas de définition, 2) ça consiste à coller des concepts binaires sur des choses très quantitatives (puisqu'un lapin a une forme de conscience et de volonté, et peut-être même une mouche, mais c'est juste que les degrés sont différents), 3) ce point de vue me semble écrasé par l'expérience de pensée du "zombie philosophique" (quelle est la preuve que les autres êtres humains ont une conscience, on est peut-être le seul à en avoir une) et la possibilité de l'illusionisme (la conscience pourrait être une illusion, et il y a des expériences en neurosciences qui montreraient que notre cerveau prendrait en effet des décisions bien avant que nous n'en ayons conscience, et que l'impression d'être aux commandes ne correspond pas à la réalité).
En tout cas, bref, j'ai de plus en plus de mal à supporter l'argument de la cible mouvante pour l'IA. Depuis des siècles, on redéfinit l'intelligence dès qu'on crée une machine capable de faire une tâche qu'on pensait définir l'intelligence (calculatrice, ordinateur qui joue aux échecs, traduction, test de Turing, etc). Jusqu'à arriver à n'importe quoi, du genre "avoir des sens", "ressentir des choses", qui n'ont jamais fait partie d'aucune définition historique de l'intelligence. Quand les modèles agent vont commencer à se généraliser, on va avoir à notre disposition des algorithmes qui vont pouvoir apprendre par eux-mêmes à peu près n'importe quoi (coder un driver à partir des specs, servir d'adversaire à n'importe quel jeu vidéo, faire les emplois du temps d'un lycée, …). En parallèle, on va aussi commencer à être confrontés à des modèles "super-intelligents", dont les conclusions sont issues d'un raisonnement trop complexe pour qu'on puisse le suivre. Je ne vois pas en quoi se barricader dans le déni va servir à quoi que ce soit.
[^] # Re: Pourquoi déposer plainte ?
Posté par arnaudus . En réponse au message demande d'autorisation de se faire spammer lors de la signature d'un bail. Évalué à 4 (+1/-0).
Bon, là il dit qu'il a reçu du spam, donc il y a une forme de préjudice. Après, c'est difficile de demander autre chose qu'un euro symbolique en réparation…
[^] # Re: Pourquoi déposer plainte ?
Posté par arnaudus . En réponse au message demande d'autorisation de se faire spammer lors de la signature d'un bail. Évalué à 2 (+1/-2).
On vit dans un monde médiatique où n'importe qui menace toujours de porter plainte pour n'importe quoi. Déja, la majorité de ces plaintes annoncées ne sont probablement même pas réalisées, et ensuite une grande partie de celles qui restent seront classées sans suite.
Demande-toi simplement : porter plainte pour quoi? "absence de case RGPD dans un formulaire"? Une plainte, ça veut dire une enquête, éventuellement un procès, des avocats, des condamnations… Des heures et des heures de travail pour la police et la justice, est-ce que c'est bien raisonnable par rapport aux nuisances liées à l'absence de cette case?
[^] # Re: Excellent, merci.
Posté par arnaudus . En réponse au lien France culture: Intelligence artificielle et imitation. Évalué à 4 (+2/-1).
C'est donc un refus du concept d'intelligence artificielle. Toute intelligence doit se baser sur des sens physiques, une machine ne peut pas avoir de sens physiques, donc l'intelligence artificielle ne peut pas exister.
Répéter ce genre de trucs ne le rendra pas vrai. C'est plus facile d'avoir une position dogmatique quand on refuse de voir ce dont ces algos sont réellement capables.
[^] # Re: Excellent, merci.
Posté par arnaudus . En réponse au lien France culture: Intelligence artificielle et imitation. Évalué à 4 (+4/-3). Dernière modification le 10 avril 2025 à 14:52.
C'est pas vrai, mais c'est pas grave pour l'argument, puisque l'objectif de certains est de se convaincre que ces algorithmes ne sont pas capables de faire ce qu'ils peuvent pourtant objectivement faire de manière reproductible.
Tout revient à si on accepte ou non d'adopter une posture fonctionnaliste. Si on accepte le fonctionnalisme, on accepte qu'il puisse exister des intelligences autres qu'humaines ou biologiques. Par conséquent, le seul moyen de définir l'intelligence est d'évaluer son comportement, et pas d'étudier son fonctionnement interne, qui est par essence différent du fonctionnement du cerveau. Une machine qui réagit comme si elle était intelligente est donc par définition intelligente, de la même manière qu'on peut conclure qu'un voisin est un être intelligent sans avoir étudié le fonctionnement de son cerveau.
Si on n'accepte pas la position fonctionnaliste, on restreint l'intelligence à un support biologique (le cerveau humain). Par conséquent, il n'y a rien à discuter, aucune machine ne peut être intelligente puisqu'une machine ne peut pas avoir de conscience, d'intention, etc.
Ici, ce bout de texte est une diatribe anti-fonctionaliste : une machine est une coquille vide par essence, donc il n'y a rien à attendre d'une machine en terme d'intelligence. Ce n'est pas que les IA actuelles sont intelligentes ou non, c'est juste qu'il est impossible qu'une machine puisse être autre chose qu'un perroquet stochastique.
Il ne vous aura pas échappé que je trouve cet argument assez débile (au sens étymologique), puisqu'il ne répond pas à la question, il affirme de manière péremptoire qu'il n'y a pas de question. En plus, dans cette déclinaison là, il y a un argument particulièrement faible, celui de la base de données et de l'entrainement, puisqu'il me semble assez difficile de nier que l'intelligence ne peut pas exister sans la culture que l'humain a acquise au cours de sa vie.
Ça me rappelle un documentaire animalier où on voyait des chimpanzés conduire des voiturettes de golf et allumer des barbecues avec des briquets. Et là, un pseudo-journaliste en costume colonial venait affirmer "On pourrait en effet penser que ces comportements reflètent une forme d'intelligence, mais ça serait se mentir, puisque les singes ont appris à utiliser ces outils en regardant des humains s'en servir". Bah oui ducon, parce que c'est toi qui a inventé le feu peut-être? Qualifier une autre espèce ou un algorithme de "non-intelligent" parce qu'il a besoin d'exemples pour apprendre me semble totalement absurde, puisque c'est exactement de cette manière que nous sommes capables d'exprimer la notre.
[^] # Re: Technicité nécessaire
Posté par arnaudus . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 6 (+4/-1).
Bah déja, il y a les trucs qui t'évitent de te retrouver dans un platane (ESP et ABS), et ceux qui amortissent le choc entre ton crane et ledit platane (ceinture, colonne de direction rétractable, airbag).
Il y a les gadgets qui permettent de ne pas devoir regarder une carte routière sur les genoux (GPS), ceux qui permettent de réguler la température intérieure…
Ceux qui te permettent de garder tes points sur ton permis (limitateur)
Ceux qui permettent de ne pas cramer la rétine par inadvertance des conducteurs qui arrivent en face.
Ceux qui permettent de ne pas te désarticuler l'épaule en ouvrant une fenêtre.
Ceux qui te permettent d'arrêter le moteur avant qu'il n'y ait plus d'huile ou d'eau dedans.
Et certains bidules a priori inutiles, je les aime bien. L'assistance au démarrage en côte, et surtout le bip bip quand on recule dans un plot en béton.
Donc en fait, les bidules électroniques, c'est pas seulement des trucs inutiles pour faire grimper le prix de la voiture…
[^] # Re: Technicité nécessaire
Posté par arnaudus . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 3 (+1/-1).
Même en vivant dans une grotte très très profonde, j'imagine que les histoires de réchauffement climatique n'ont échappées à personne?
Il faut quand même faire très très très très très très peu de ville… Normalement les plaquettes c'est 30 000km…
[^] # Re: Technicité nécessaire
Posté par arnaudus . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 9 (+6/-0).
C'est sûr que si on bricole soi-même sans prendre en compte le calendrier d'entretien du constructeur, ça peut être économique, mais tu ne peux pas transposer à tout le monde.
Sur la plupart des modèles récents, la révision + vidange + filtres est annuelle (ou tous les 10 000km / 7 000km pour les diesels, ça dépend du moteur). À 120 000km, tu dois en être à la fin de ton 2e (ou début 3e) train de pneus, + 2xplaquettes + 1x disques à l'avant et à l'arrière, + une distribution à cause de l'âge, et tu te diriges rapidement vers l'échappement et l'embrayage, + des bricoles sur le train avant (bielettes, cardans, etc. en fonction de l'état des routes dans ton coin). Et ça, c'est sans pépin, parce qu'à 20 ans tu dois commencer à perdre un peu d'huile ici ou là. Rien qu'avec le calendrier du constructeur tu es à plus de 250€/2ans, donc j'imagine que tu sous-estimes largement ton budget ou que tu optimises en évitant le réseau professionnel.
D'une manière générale, une voiture, même fiable, coûte cher. Si tu as l'impression qu'elle ne te coûte pas cher c'est que tu payes avec ton temps, que tu ne fais pas réparer les défauts mineurs (clim, bidules électroniques…), ou que tu lui fais perdre plus de valeur qu'elle ne devrait en prenant du retard sur l'entretien (en oubliant la distribution, par exemple). Il reste bien sûr la possibilité que tu ne ressens pas la moyenne du coût parce que tu as de la chance sur les pannes.
[^] # Re: les fameuses borne AC 22kw
Posté par arnaudus . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 3 (+0/-0).
Bah du coup ce que je ne comprends pas, c'est que le neutre arrive déja du transfo de quartier pour alimenter les particuliers en monophasé, du coup je ne comprends pas trop pourquoi ne pas distribuer le neutre du quartier.
[^] # Re: les fameuses borne AC 22kw
Posté par arnaudus . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 6 (+3/-0).
Ça commence quand même à faire un sacré appel de courant… C'est l'équivalent d'un transformateur ERDF de quartier. Ça ne semble pas vraiment soutenable, dans un monde 100% voiture électriques un jour de grand départ en vacances, une station d'autoroute va devoir recharger une centaine de véhicules simultanément, donc dans les 60 MW; il faudrait 20 éoliennes pour l'alimenter (!).
[^] # Re: les fameuses borne AC 22kw
Posté par arnaudus . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 7 (+4/-0).
Non non, tu as 4 cables qui arrivent au tableau dans une installation triphasée pour un particulier (le même neutre ERDF que celui des voisins monophasés, j'imagine?). Je pense que c'est au niveau du transfo que le neutre est branché aux 3 phases.
J'ai hérité d'un tableau triphasé et je confirme que c'est casse-pompes (parce qu'il faut surdimensioner l'abonnement si tu ne veux pas que ça saute tout le temps, et/ou passer ta vie à bricoler ton tableau pour brancher le nouveau sèche-serviettes sur une phase différente des autres radiateurs, les phases doivent être équilibrées et c'est souvent au détriment de la logique des circuits).
[^] # Re: Paiement en iframe
Posté par arnaudus . En réponse au journal Exigeons des banques, une vraie mise en œuvre de la DSP2 !. Évalué à 4 (+1/-0). Dernière modification le 07 avril 2025 à 12:25.
Sauf qu'en tout état de cause, ça ne l'est pas, et visiblement la pratique est largement tolérée par les banques, donc ça devrait ou ça ne devrait pas être interdit ça reste subjectif…
Par exemple, j'ai l'impression qu'Amazon et consorts gèrent eux-mêmes la nécessité de 2FA. Quand ils ont un doute (nouvelle carte, même carte sur plusieurs comptes, pas de commandes récentes, changement d'adresse, etc), ils t'envoient une demande de 2FA, mais autrement ça passe sans passer par l'interface de la banque pour valider le payement. J'imagine qu'ils prennent sur eux du coup si la transaction s'avère frauduleuse. Tu ne pourrais pas avoir ce type de comportement si la transaction était gérée par la banque directement.
Après, c'est subjectif, mais je trouve que les sites d'ID des banques sont toujours très très laids, c'est tout petit, tout moche, on a l'impression d'être sur une procédure de debug réservée aux sites qui n'ont pas justement implémenté un formulaire correct de saisie d'indentifiants bancaires. Donc ça donne vraiment l'impression inverse, que la norme est de gérer la saisie des identifiants, en lien avec un compte client qui se rappelle des vieux paniers, des commandes, des adresses de livraison, etc.
[^] # Re: Rainbow deck
Posté par arnaudus . En réponse au message Open Source et Jeux de sociétés - Gamadaru. Évalué à 3 (+0/-0).
Pour moi la logique est simple, quand je publie quelque chose j'en garde le contrôle. On ne va pas aller bien loin avec ces arguments.
Tu peux dérouler autant d'arguments que tu veux, ça n'est que ton avis, qui n'a pas vocation à s'imposer à autrui. La convention de Berne (donc, l'acceptation des principes de la propriété intellectuelle par la communauté ) date de 1886, et les bases de la propriété intellectuelle en France remontent au XVe siècle, donc largement avant l'économie de marché et le capitalisme. La propriété immatérielle est un "pilier" du monde actuel, c'est sur la propriété intellectuelle que repose l'équilibre précaire de l'économie de la culture et de la création artistique.
Et au passage, ton interprétation du droit d'auteur tue une grande partie du logiciel libre, puisque tout logiciel libre deviendrait BSD-like. C'est le droit d'auteur qui permet de publier un logiciel avec une licence, et donc d'interdire des entreprises de diffuser une version binaire modifiée sans les sources.
Tu peux utiliser beaucoup d'octets pour tourner autour du pot de manière alambiquée pour expliquer comment tu essayes de te persuader que tu ne blanchis pas des licences, mais si, tu blanchis des licences. Tu prends des jeux sous licence, tu en produis une version que tu espères expurgée d'éléments d'identification indiscutables, et tu les republies sous licence libre. Mon argument c'est que 1) c'est par définition un travail dérivé, et que 2) ta licence libre étant falsifiée, tu transmets le risque juridique à ceux qui reproduiraient de bonne foi ce que tu as publié.
Déja, c'est un droit, et personne n'a à se justifier de faire valoir un droit. Par exemple, j'ai le droit de t'empêcher de diffuser une photo de moi en train de boire une bière en maillot de bain. Ça restreint en effet les possibilités de ceux qui voudraient me voir en maillot de bain, et ça ne m'apporte rien, à part la satisfaction de ne pas que tout le monde me voit en maillot de bain. Tu peux essayer autant que tu veux de me convaincre qu'il n'y a pas de raison de diffuser cette photo, c'est mon droit et tu t'y plies, je n'ai pas à te convaincre de respecter mon droit.
Ensuite, le droit d'auteur ça me permet de contrôler qui diffuse ce que j'ai créé, dans quelles conditions, et éventuellement contre quelle rétribution. Tu as tout à fait le droit d'être en désaccord avec ces conditions, auquel cas tu fais comme si je n'avais rien diffusé du tout. En particulier, le droit d'auteur, c'est les droits patrimoniaux (le pognon), et les droits moraux. Les droits moraux c'est la civilisation du droit d'auteur, ça permet d'interdire l'utilisation d'une oeuvre sur une affiche électorale d'un parti qu'on désapprouve, par exemple.
Les droits patrimoniaux c'est ce qui permet à des millions de gens de vivre plus ou moins décemment de leur travail. Le travail intellectuel n'a pas à être un loisir, ça peut aussi être une activité professionnelle, et pour que ça soit le cas, il faut qu'elle soit associée à une source de revenus qui soit suffisamment stable et garantie par la loi.
Pour ma part par exemple, le droit d'auteur est ce qui permet de nouer un contrat équilibré avec des intermédiaires qui font un travail que je ne peux pas / n'ai pas envie de faire (en gros, la diffusion). Si j'ai du cash sous la main, je peux payer l'intermédiaire et la diffusion peut être sous licence libre. Si je n'ai pas de cash alors je peux ne pas payer l'intermédiaire et lui céder mes droits, il se débrouille alors pour se faire de l'argent.
Mais encore une fois, mon argument, c'est que tu fais ce que tu veux avec ta production, et c'est ça qui est génial. Tu veux faire du libre? Fais du libre, c'est super! Tu ne veux pas faire du libre? Bah ne fais pas de libre, c'est ton droit. Par contre, faire ton marché, retirer les éléments d'identification, et prétendre que c'est ta production, bah ça ressemble beaucoup plus à de la contrefaçon qu'à de la création; derrière, ton discours c'est de la justification politique pas très convainquante de ne pas avoir produit grand chose par toi-même mais de quand même vouloir changer le monde.
On est sur un site de logiciel libre, alors regarde le logiciel libre : les personnes qu'on respecte, ils ont créé des logiciels libres. Il y a des gens qui ont récupéré on ne sait pas trop comment des bouts de code de Microsoft Office et qui les ont publié sur des sites pas très regardants, mais ici, on ne connait pas leur nom, et on ne les considère pas du tout comme des héros.
[^] # Re: Paiement en iframe
Posté par arnaudus . En réponse au journal Exigeons des banques, une vraie mise en œuvre de la DSP2 !. Évalué à 3 (+0/-0).
C'est pas un argument du vrai écossais, ça? Si on donne des exemples de commerçants qui ne font pas d'iframe, tu peux toujours dire que c'est les "craignos".
J'ai essayé de vérifier mais chez la plupart des commerçants il faut créer un compte pour accéder à la page de payement, donc je ne vais pas y passer plus de temps que ça. J'ai l'impression d'expérience que le coup de l'application de la banque, c'est pour les PME, ceux qui n'ont pas le budget pour développer leur propre interface de payement (par exemple quand c'est une boutique "standard" qui prend aussi les commandes en ligne). Les sites spécialisés sur le commerce en ligne ont toujours leur propre interface et ne renvoient sur le site de la banque uniquement pour la validation de la transaction, et jamais pour la saisie du numéro de carte et du code de sécurité.
[^] # Re: Paiement en iframe
Posté par arnaudus . En réponse au journal Exigeons des banques, une vraie mise en œuvre de la DSP2 !. Évalué à 3 (+1/-1).
J'ai du mal à te suivre. La plupart du temps, c'est au commerçant que tu files ton numéro de CB, pas à l'application/frame du site de la banque. Le truc de la banque c'est pour valider la transaction avec une double identification. Si le commerçant l'intercepte, il ne pourra valider que cette transaction, à laquelle tu as consenti dans tous les cas.
[^] # Re: Pourquoi?...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Exigeons des banques, une vraie mise en œuvre de la DSP2 !. Évalué à -3 (+0/-6).
Ça a été dit plus haut : libre = sécurité et il n'y a rien à discuter. Quand tu es parti sur des formules toutes faites il n'y a pas de discussion possible.
Éventuellement, le seul truc qui pourrait être libre / sources ouvertes dans l'histoire c'est éventuellement l'app de la banque, mais évidemment tu ne pourrais pas te connecter avec une version modifiée.
La seule marge de manoeuvre qu'on pourrait envisager c'est une API sécurisée avec des protocoles standard, mais évidemment sans la couverture des transactions frauduleuses. Dans ce cas, on verrait bien combien croient pour de vrai au "libre = sécurité", s'ils vont autoriser l'ajout de destinataires de virements ou la validation des payements par carte avec un TOTP qu'on vient de git pull…
Pour moi, c'est évident que c'est celui qui garantit la transaction qui choisit ses outils. Si leurs machins sont troués, je m'en fous, c'est leur argent, c'est pas mon problème. Et en plus, sans dénigrer les compétences myticoles du vendredi soir, j'imagine qu'il est peu probable que le développement de ce type d'applications soit dans les mains d'incompétents techniques.
[^] # Re: Pourquoi?...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Exigeons des banques, une vraie mise en œuvre de la DSP2 !. Évalué à 2 (+1/-2).
Tu peux faire comme si tu n'avais pas compris ce que j'ai écris, mais là tu as l'air de répéter un mantrâ religieux sans comprendre les enjeux. Aucune banque ne couvrira les transactions frauduleuses si c'est toi qui t'occuppes de la sécurité de la connexion avec l'API bancaire. Donc soit tu utilises ta propre chaine d'identification pour te connecter à l'API de la banque et tu t'auto-assures, soit tu utilises celle de la banque et elle te couvre. Tu ne peux pas avoir les deux. Et comme la jurisprudence semble obliger les banques à couvrir, alors elles t'imposent leur chaine de sécurité.
L'allégeance au libre c'est pas Skippy le Grand Gourou. Si tu te fais siphoner ton compte parce que l'appli de la banque est trouée, elle va couvrir la fraude, c'est une sécurité. Au contraire, le protocole Bitcoin est libre et ouvert, et si tu te fais hacker ou pêter les genoux à coups de barre de fer pour que tu lâches ton mdp, tu perds toute ta fortune. Le protocole libre et ouvert ne t'a apporté aucune sécurité.
[^] # Re: retroaction
Posté par arnaudus . En réponse au lien La crise climatique en passe de détruire le capitalisme, selon l'assureur Allianz. Évalué à 2 (+0/-1).
Il faut quand même noter qu'en théorie, la corrélation entre la croissance économique et le besoin de ressources naturelles n'a pas besoin d'être aussi forte qu'elle est aujourd'hui. Tu peux avoir du capitalisme et de la croissance dans une économie de service, sans pour autant détruire la planète. On ne sait pas trop le faire mais c'est techniquement possible.
Pour l'arrêt de la croissance, il est peu probable que ça se fasse de manière volontaire ou même contrôlée, parce que les gens ne sont juste pas d'accord. Soit parce qu'ils trouvent qu'ils n'ont pas assez de richesses actuellement et ont encore besoin de croissance et de gains de productivité (du "pouvoir d'achat") pour vivre décemment ou confortablement, soit ils en ont assez mais ils estiment qu'ils n'en n'auraient plus assez s'ils les partageaient. Donc au final, il y a une collusion assez forte entre les acteurs économiques, les capitalistes ne vivent que pour augmenter les richesses produites par leur capital, et les prolétaires ne veulent que récupérer plus les richesses qu'ils créent par leur travail. Au final, personne là-dedans n'est prêt à arrêter la machine; ou ceux qui disent l'être n'ont en fait pas compris ce que ça voulait dire.
[^] # Re: Pourquoi?...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Exigeons des banques, une vraie mise en œuvre de la DSP2 !. Évalué à 3 (+1/-1). Dernière modification le 04 avril 2025 à 13:25.
Je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression que la jurisprudence qui tend à rendre la banque responsable de pas mal de trucs quand on se fait arnaquer justifie beaucoup l'approche "application proprio". Ça me semble normal qu'à partir du moment où la banque doit couvrir les clients de "bonne foi", elle souhaite verrouiller à mort l'environnement dans lequel on peut valider une transaction. Si par exemple tu télécharges un TOTP ou un weboob pourri parce que github ou les serveurs de ta distribution se sont fait hacker et que tu te fais siphonner tes comptes, tu est techniquement de bonne foi, pourtant la banque n'y peut pas grand chose. Donc il y a deux solutions pour elle : soit fournir des moyens d'accès aux comptes (API, protocoles d'identification génériques…) mais de trouver un moyen pour ne pas garantir les fraudes (donc du coup, c'est aux risques et périls de l'utilisateur), soit fournir un nombre très limités d'interfaces dont elle contrôle la chaîne (de l'accès réseau à l'interface graphique, en passant par le catalogue d'applications).
Est-ce que les utilisateurs "libristes" souhaitent réellement s'auto-assurer vis-à-vis de la fraude bancaire?
[^] # Re: Pourquoi?...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Exigeons des banques, une vraie mise en œuvre de la DSP2 !. Évalué à 3 (+1/-1).
Techniquement non, surtout qu'il y a évidemment la partie serveur qui nous échappe, mais il reste très facile de vérifier les droits demandés à l'OS (pour la mienne: caméra (pour scanner les chèques) et notifications (pour la double identification), et de lister le traffic des trackers (apparemment, uniquement les trucs bateau google pour mesure de trafic). Donc on est à des années lumière des millions de merdouilles qu'on a sur un jeu gratuit classique.
Sur le fond, je trouve que la remarque de toutes manières est assez débile. Une banque a par définition accès à des données personnelles très sensibles, elle sait tout de toi : avec qui tu vis, combien tu gagnes, quand et combien tu dépenses dans n'importe quel magasin; elle a une copie de ta pièce d'identité et de tes bulletins de salaire, et elle peut décider de ta mort sociale instantanément si elle te coupe tes accès bancaires. Comment peut-on imaginer qu'elle puisse avoir intérêt à pourrir son interface sécurisée avec des aspirateurs de données louches? Disons plutôt que bien sûr, dans le monde réel, rien n'est impossible et surtout l'incompétence est sans limite, donc bien sûr, il est tout à fait possible qu'un commercial idiot ait signé un partenariat bidon avec un broker pour récupérer ta position GPS au moment où tu te connectes à l'application, mais c'est quand même n'importe quoi d'imaginer que le but de la généralisation des applications est d'aspirer des données bateau alors que la banque a des données 1000 fois plus sensibles et monnayables sur toi.
[^] # Re: Illégal d'imposer l'appli, la banque *doit* proposer une alternative
Posté par arnaudus . En réponse au journal Exigeons des banques, une vraie mise en œuvre de la DSP2 !. Évalué à 7 (+4/-0).
Ça peut être une politique de la banque, en fonction de la typologie des clients. Il faut quand même réaliser que sauf injonction de la banque de France, une banque n'est pas obligée d'ouvrir des comptes, d'accorder des prêts, etc. Une banque est une entreprise, elle n'a aucune raison de fournir des services s'ils lui coûtent plus que ça ne lui rapporte, sauf évidemment si c'est une obligation légale (par exemple, gratuité de l'émission et de l'encaissement des chèques).
D'ailleurs, les banques ne se privent pas de facturer tout un tas de trucs (ou de refuser quand facturer est illégal) aux clients dont le profil n'est pas favorable (découverts, saisies d'huissiers, nationalité US, etc). Du coup, quand tu arrives et que tu commences à exiger des trucs que les autres clients ne demandent pas, le rapport coût/bénéfice de te garder parmi la clientèle va évidemment être évalué. Si la banque estime que les zozos qui n'ont pas de smartphone sont rentables, elle va te fournir gratuitement ton terminal. Si ça n'est pas le cas, alors on va te facturer tes exigeances pour te rendre rentable, ou t'inciter à aller voir ailleurs.
En gros, toutes les banques du monde sont très heureuses d'avoir des clients exigeants, avec des manies, des principes, ou des demandes qui sortent de l'ordinaire… tant qu'ils sont pleins aux as et qu'ils remplissent les coffres.
L'argument semble quand même assez rhétorique, parce qu'il semble assez clair que pour une application bancaire on ne peut pas se permettre de supporter les OS qui ne sont plus maintenus—le problème vient donc plutôt de l'arrêt du support que des applications elles-mêmes. Pour ma banque par exemple c'est Android 7 qui est demandé, un OS qui date quand même de 9 ans et qui n'est plus mis à jour chez certains constructeurs depuis 2020.
[^] # Re: Pourquoi?...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Exigeons des banques, une vraie mise en œuvre de la DSP2 !. Évalué à 3 (+4/-4). Dernière modification le 04 avril 2025 à 09:38.
Pur FUD, je ne vois pas en quoi adopter un comportement Trumpiste va aider la cause de la préservation de la vie privée.