Le peu que j'ai appris sur ces histoires d'optimisation, c'est
1) Laisser le compilateur faire son job (donc, coder très clairement)
2) Utiliser les paradigmes du langage
Pour le 1 par exemple, je n'arrive toujours pas à bien réaliser à quel point les branchements sont coûteux par rapport aux calculs. Pendant longtemps j'ai écrit des trucs du style:
double ans = 0.0;
if (a != 0.0)
ans = a*log(truc)/(sin(bidule)-pow(machin, 3.7));
et ça s'est avéré désastreux en termes de perfs, parce les processeurs modernes sont justes très, très, très rapides pour les calculs.
Pour le 2, ça me gonflera toujours autant d'entendre 'tel langage est lent'. Il n'y a pas de langages intrinsèquement lent (évidemment, les trucs interprétés sont toujours moins performants, mais pour la plupart des applications même un facteur 10 ne se voit pas). Par contre, il y a des langages qui ont des paradigmes différents, et si on code tout comme en C, on va voir apparaitre des ralentissements insupportables ; ça n'est pas un problème du langage.
Pour ceux qui changent au pluriel, il n'y a guère que "amour" qui pose encore problème (pour "orgues", ça n'est féminin que dans l'expression figée "grandes orgues", et pour "délices", plus personne ne met le pluriel). Mais que fait-on pour "un(e) de mes plus belles amours"? :-)
Résultat, c'est tellement arbitraire et stupide (justifier son domicile pour un passerport, quel est le crétin qui a eu cette idée d'ailleurs ?)
Tu confonds (volontairement?) "logique" et "arbitraire", et je n'irai pas plus loin dans cette discussion. Personne ne t'a demandé d'être logique, et le boulot des fonctionnaires de mairie et de préfecture n'est pas d'être logique. Il y a un décret qui liste les pièces nécessaires et les justificatifs acceptés, si tu fournis les pièces nécessaires ton dossier passe, si tu fournis d'autres pièces ton dossier ne passe pas. C'est le contraire même d'arbitraire. Tu as la chance de vivre dans un pays où tu peux trouver des listes officielles de documents nécessaires, tu peux retrouver dans quel décret elles sont listées, qui a rédigé le décret; tu as la possiblité de faire des recours contre ces décrets, tout est carré, officiel, documenté, et transparent.
L'alternative, c'est qu'un petit fonctionnaire local décide en fonction de ses critères perso (et de la taille du billet que tu as glissé dans ton dossier) si tu vas avoir ton passeport ou pas, et franchement, je préfère très très très largement le système bureaucratique que tu conchies.
Je conçois très bien que tu ne comprennes pas pourquoi il faut un justificatif de domicile pour les passerports, ou pourquoi les factures de téléphone sont des justificatifs de domicile alors que les factures internet ne le sont pas. Moi non plus je ne comprends pas, mais je n'insulte pas la terre entière à chaque fois que je ne comprends pas quelque chose.
Par exemple, pour l'adresse au jour de la délivrance du passeport, c'est une obligation imposée par le Décret n° 2005-1726 du 30 décembre 2005 relatif aux passeports électroniques; qui implémente une liste imposée par l'Organisation de l'aviation civile internationale. Si tu veux changer ça, il faut donc remonter assez haut…
Pour les justificatifs de domicile, ça a quand même beaucoup progressé. Maintenant on peut facilement se faire exempter si on s'identifie (via le site des impôts par exemple) lors de la pré-demande de passeport.
Tout dépend de quand ton expérience date, mais le témoignage laisse à penser que l'acceptabilité d'un justificatif de domicile est arbitraire, ce qui est quand même complètement faux. Par exemple, pour la quittance de loyer, il est bien précisé dans les documents officiels "Quittance de loyer d'un organisme social ou d'une agence immobilière", donc il n'a jamais été question qu'une quittance signée par un propriétaire privé puisse valoir justificatif de domicile. De même, les factures de téléphone, de gaz, ou d'électricité figurent dans la liste, mais pas les factures internet. Tout ça est fixé par décret (*), l'état de droit est parfois agaçant, mais ceux qui ont essayé autre chose s'en mordent les doigts.
(*) en l'occurrence, le décret 2005-1726 du 30 décembre 2005 relatif aux passeports précise "Le demandeur justifie de son domicile ou de sa résidence par tous moyens, notamment par la production d'un titre de propriété, d'un certificat d'imposition ou de non-imposition, d'une quittance de loyer, de gaz, d'électricité, de téléphone ou d'une attestation d'assurance du logement." Il existe donc une possibilité théorique de fournir un autre document—c'est certainement pour ça que la mairie peut accepter des documents qui ne sont pas dans la liste. Ceci dit, on prend le risque que la préfecture refuse le dossier, et les employés de mairie ont probablement une idée assez nette de ce qui passe et ce qui ne passe pas.
hop, on corrige le billet d'avion et ça passe comme une lettre à la poste.
Il faut aimer vivre dangereusement quand même, parce que certains exemples sont vraiment limite. Je pense que le coup du billet d'avion tombe dans la définition de "faux", et le risque de se faire coincer à l'arrivée est substantielle (par exemple, le billet retour est parfois demandé par la douane pour justifier d'une exemption de visa). Une déclaration frauduleuse peut valoir une exclusion de visa à vie dans certains pays (USA), et il n'y a aucune garantie que la définition française du faux (définie par ses conséquences) soit la même partout. Et il reste un risque de toutes manières de ne pas pouvoir monter dans l'avion, car la compagnie vérifie les noms à l'embarquement.
Ceci dit, ça pourrait être pas mal de pouvoir rentrer son numéro de passeport lors de l'achat du billet, avec remplissage automatique des champs. Ça éviterait ce genre de gags.
Le problème de la manivelle, c'est que soit tu incrustes une manivelle télescopique ridicule dans la monture du volet (le truc impossible à utiliser dans la panique), soit il faut y accrocher une grande manivelle (mais évidemment, en cas d'incendie, va retrouver le truc à la cave).
Le plus simple serait peut-être une poignée de secours comme dans les trains, tu tires dessus et ça déboite la fixation du volet que tu peux faire tomber vers l'extérieur. C'est un one-shot mais c'est le plus rapide. Par contre, si ça se trouve c'est plus dangereux de faire tomber un volet (par exemple sur les pompiers 6 étages en dessous) que de coincer les gens à l'intérieur.
J'ai cherché vite fait, mais je n'ai pas trouvé si une pile 9V pouvait faire l'affaire. Un moteur de volet roulant c'est 100 à 200W, donc une pile complètement chargée pourrait délivrer 100W pendant 3 minutes, en théorie ça suffirait, mais ça m'étonnerait que la pile puisse délivrer 10A (je n'y connais rien en électricité).
Apparemment ça existe, ça s'appelle des moteurs CSI (commande de secours intégrée), il faut une configuration particulière (pour pouvoir mettre une manivelle), ça ne rentre pas dans toutes les fenêtres. Et tu perds en protection contre les intrusions. Et il faut quand même que tu aies la manivelle sous la main, il ne faut pas que le feu prenne trop vite.
Donc au final, ça ne sert peut-être pas à grand chose. Est-ce que ça n'est pas le genre de cas où on surestime le risque (un peu comme se noyer dans une voiture 3 portes? Ça fait super peur, mais dans les faits ça n'arrive que très rarement?).
Est-ce qu'il ne pourrait pas y avoir un dispositif de secours avec une petite batterie (type pile 9V) et un moteur démultiplié? Ça prendrait plus de temps pour s'ouvrir, mais au moins ça s'ouvrirait.
j'ai vu récemment encore passer une histoire de volets roulants électriques qui condamnent les habitants d'une maison lors d'un incendie qui a coupé le courant.
Ça n'a un peu rien à voir avec la choucroute, non? Pour les volets roulants, c'est un problème de sécurité (l'ouverture des portes repose sur un moteur qui a besoin d'électricité, or il est fréquent que l'électricité saute lors d'un incendie, et les volets manquaient d'un dispositif de débrayage). La possibilité de débrayer un équipement électrique est assez standard, par exemple sur les portails électriques, et c'est plutôt un problème de règlementation dont on parle (il faudrait que ce soit obligatoire sur les volets roulants). On peut trouver de très nombreux autres problèmes similaires, par exemple les fenêtres qui ne s'ouvrent pas dans de nombreux bâtiment modernes, l'impossibilité de s'extraire d'une voiture 3 portes en cas de chute dans un cours d'eau, etc. C'est une histoire de compromis entre les coûts, la sécurité, le fonctionnement habituel du mécanisme, etc.
Le problème évoqué avec les équipements connectés est tout autre, à mon avis. Il s'agit de déterminer quel comportement doit avoir l'objet en cas de panne partielle (comme une coupure du réseau). Le problème me semble plus général d'ailleurs, est lié à un mauvais design (mauvaise gestion informatique des erreurs) des appareils. Par exemple, le scanner qui ne fonctionne plus quand l'imprimante n'a plus d'encre, ou le logiciel qui refuse d'ouvrir un fichier parce que le disque est en lecture seule. Ça peut être volontaire ou involontaire, mais ça nuit à l'utilisateur en l'empêchant artificiellement d'utiliser un produit. Dans certains cas, ça semble facile à régler, dans d'autres (en particulier quand il y a un problème de sécurité) c'est plus compliqué : doit-on autoriser une voiture à rouler quand un capteur de pression de pneu indique une crevaison? Quand une sonde détecte un problème de moteur? Quand la direction assistée ou l'ABS est HS?
Non, mais je sur-réagis parce que j'ai été ulcéré du culot des gens de la Criirad. Ce n'est pas inhabituel pour des associations militantes de déformer un peu la réalité, mais là, c'est vraiment de l'escroquerie. Leur mesure de tritium est 1000 fois sous la limite de potabilité (et pourtant, ils mesurent dans la rivière, donc pas du tout dans l'eau potable), qui est elle-même très en-deça de la limite de dangerosité. La seule conclusion possible de leur étude c'est que les rejets radioactifs sont extrêmement limités, très en-dessous des normes, et sans aucune conséquence pour la santé, pour la faune, et pour la flore. Au lieu de s'en réjouir, ces fumistes tentent de faire croire que ces rejets sont inquiétants. Pourquoi? Parce qu'ils vivent de la peur de la radioactivité. Susciter cette peur est la condition de leur survie, et ils semblent n'avoir aucune limite dans la malhonnêteté pour y parvenir.
Je pense sincèrement qu'ils préfèreraient que les centrales émettent réellement de la radioactivité, qu'il y ait des accidents nucléaires, et que les gens aient des cancers. Ça doit vraiment les embêter d'être toujours aux limites de la détection, ça n'est pas bon pour leur business et pour leur agenda politique.
Et le voir c'est manipulatoire, donc il faudrait fermer les yeux.
Je n'ai pas dit "manipulatoire", ça serait trop gentil. Ces gens sont des fumistes. Leur analyse dit justement que l'eau ne contient quasiment pas d'éléments radioactifs, et ils essayent de faire croire le contraire.
De plus, comme l'indique la fin du premier paragraphe, on ne prend pas assez de dose de radiation pour s'inquiéter d'une infime augmentation.
En fait, cette phrase n'a même pas la prétention de présenter un argument logique, on ne peut donc pas parler de raisonnement fallacieux. On vit sur une planète qui est naturellement légèrement radioactive. Il n'y a rien d'inquiétant à ça, c'est normal. Ce que tu manges est radioactif, le granite de ton plan de travail est radioactif, l'air que tu respires, l'eau que tu bois sont radioactifs. La nature est radioactive, les plantes et les animaux sont radioactifs (potassium 40 et carbone 14, principalement). Ton corps émet environ 8000Bq. Tu ne prends pas "assez de dose de radiation", ton corps peut en tolérer au moins 20 fois plus sans problème (4.5 mSv/an en moyenne pour un habitant de la France, aucun effet statistique sur la santé jamais détecté sous 100mSv). Donc non, c'est complètement irrationnel de s'inquiéter d'une infime augmentation, surtout que le tritium a très peu d'effet biologique. Les gens du Criirad le savent très certainement, mais ils ont besoin d'idiots utiles pour diffuser les peurs irrationnelles qui leurs permettent d'exister.
Et en effet, la radioactivité à haute dose peut être dangereuse, personne n'a jamais dit le contraire. À haute dose, c'est juste plusieurs millions de fois plus que ce qu'ils mesurent.
Je m'auto-réponds, parce qu'en fait c'est assez dingue : la radioactivité naturelle de l'eau de mer est de 13 Bq/L. Donc l'eau de rivière en aval de la centrale n'est pas plus radioactive que l'eau de mer. En fait, les mesures confirment que la centrale ne rejette quasiment rien.
Oui, mais sur les photos prises par des systèmes automatiques (comme les satellites) ou les photos sans originalité (par exemple les photos des tabeaux d'un musée), ça m'a l'air plus compliqué. Pour les photos satellites par exemple, Google verrouille les conditions générales d'utilisation de leur site ou de leur application, ce qu'il fait qu'ils n'ont pas besoin de droit d'auteur pour empêcher la réutilisation.
En droit français, il semble établi que seuls les humains peuvent être des "auteurs" au sens du droit d'auteur. Donc pour les photos satellite, c'est pas gagné.
Tu confonds droit d'auteur, droit des marques, droit des modèles, droit des brevets, droits voisins, etc. Sans compter que le droit US (copyright) et le droit européen (droit d'auteur) sont assez différents sur le sujet. C'est un domaine complexe, et aucun d'entre nous n'en maitrise toutes les subtilités. Par contre, ça n'est pas très sympa de venir raconter un peu n'importe quoi quand on n'y connait rien.
Pour le tritium, la DPUI est de 1.8 E-5 µSv/Bq . Si on boit 1L d'eau par jour avec autant de tritium que mesuré dans l'article lié (15 Bq/L), ça fait une dose de 0.1 µSv en une année. Comme en moyenne en France on prend 4.5 mSv (4500 µSv) de radioactivité natuelle, boire l'eau de la rivière en aval de la centrale augmente la dose de radioactivité reçue de … 0.01%.
En gros, 15 Bq/L, c'est quasiment indétectable. La seule raison pour laquelle la CRIIRAD le voit c'est qu'il y a très peu de tritium naturel (faible demi-vie), donc forcément 100% de ce qu'on voit est artificiel. D'ailleurs, quand on lit l'article, on voit bien que la limite de détection est à 3Bq/L. Et la dose limite pour l'eau potable par l'OMS, c'est 10000 Bq/L.
J'ai vérifié 2 fois parce que j'avais peur de m'être gouré dans les calculs. Ces gens sont des fumistes, et ceux qui les relayent sont des idiots.
Dire qu'elles sont visibles sur OSM ne veut pas dire contribuer à OSM, mais contribuer à une représentation intermédiaire chez Microsoft, et donc que Microsoft en fait ce qu'il veut derrière, comme ne pas les contribuer à OSM.
Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi tu fais une interprétation aussi tortueuse de la situation. Microsoft dit très clairement
1. Microsoft n'a aucune prétention sur vos données
2. Les données sont transférées à la BDD d'OSM.
À mes yeux, c'est clair qu'ils n'offrent qu'une interface.
Après, ils peuvent filtrer et ne pas tout envoyer sur OSM, mais si tu veux contribuer directement à OSM, tu vas sur OSM, non? Et même s'ils faisaient ce que tu crois lire entre les lignes, ça serait encore conforme à la licence d'OSM, donc il n'y a absolument pas de problème.
Si ce n'était pas possible que ce soit une vue de l'esprit, il n'y aurait pas de soucis d'importer des données d'une autre base, si celle-ci est copyrightée. Des éléments pris séparément ne reconstituent pas la base.
Bah c'est exactement ça, pourtant. Une donnée issue d'une base de données n'est pas soumise au droit d'auteur. L'annuaire téléphonique est protégé par le droit d'auteur (tu n'as pas le droit de le copier et d'en revendre des copies par exemple), mais un numéro de téléphone issu de la base n'est pas soumis au droit d'auteur (tu peux imprimer ton numéro sur un flyer publicitaire par exemple, sans enfreindre le droit du détenteur de l'annuaire).
Autre raison, d'après ce que je comprends, il ne s'agit pas que de traces GPS, mais aussi de modélisation de bâtiments par exemple. Si des coordonnées n'étaient pas suffisantes pour donner lieu à une vue de l'esprit, on verrait beaucoup moins d'artistes sur des logiciels 3d.
Si la forme des bâtiment est protégée, c'est l'architecte qui en est l'ayant droit, et certainement pas les contributeurs à OSM. Ça serait bien pire comme situation, puisque ça voudrait dire que les contributeurs d'OSM commettent une contrefaçon en mettant sous licence libre des données non-libres.
Heureusement pour eux, seules les oeuvres architecturales originales ouvrent des droits d'auteur. Une maison cubique avec un toit traditonnel ne peut pas constituer une oeuvre de l'esprit.
En ce qui concerne les planifications d'urbanisme (le schéma des routes, des quartiers, des échangeurs…), j'avoue que j'en n'ai absolument aucune idée. Théoriquement, je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas être protégé quand l'urbanisme est planifié, pensé pour optimiser les flux, etc.
Bref, un flou terminologique
Je ne vois rien de flou.
Si tu considères que les contributions sont des oeuvres de l'esprit, alors il manque l'information de la licence. Microsoft ne possède pas les droits (donc a priori l'utilisateur reste seul ayant-droit), les données sont transférées à OSM (donc l'utilisateur est informé de là où sont stockées ses données et qui y aura accès, c'est à dire tous les utilisateurs d'OSM), mais il n'est pas au courant explicitement qu'il a accordé une licence d'utilisation libre au moment du transfert à OSM.
Si tu considères que les contributions ne sont pas des oeuves de l'esprit, il ne manque rien. Tu es mis au courant que les données sont transférées sur un serveur tiers et que tout le monde peut les voir, et voila.
ils stipulent bien que les données sont visibles sur OSM, pas que l'utilisateur contribue.
J'aimerais bien que tu m'expliques la différence entre publier quelque chose sur un site et contribuer à un site. Pour moi c'est exactement la même chose.
De la tromperie simple, mais je suppose légale selon la loi américaine..
C'est presque l'inverse, l'utilisateur pourrait penser qu'il accorde une licence d'utilisation exclusive à OSM, alors qu'en fait il accorde une licence libre.
Non, il ne fait aucun doute que la base de données OSM est originale. En France, les bases sont protégées quand elles proposent "un ensemble structuré et organisé d'informations".
L'erreur, c'est de considérer que les contributions individuelles sont protégées. Donner les points GPS du début et de la fin d'une route n'est pas une oeuvre de l'esprit. Du coup, les histoires de "les contributeurs ne sont pas crédités" etc., c'est dérivé de ce qui se passe pour les logiciels libres, où le code est protégé explicitement par la loi (à partir du moment où il n'est pas trivial; par exemple un commit qui remplace les tabs par des espaces n'est pas soumis au droit d'auteur).
la licence ODbL ne semble pas contenir une telle clause ? Si ?
Je crois que tu as raison. J'avais été trompé par le texte du billet:
All this serves a specific purpose: it binds people using the data or tools to contribute back their little bit of help. On an individual scale, this contribution is negligible; yet all those little drops become a huge river together. These licences force us to unite under a common banner, to put the community above the individual.
Mais ça ne change pas l'impression que j'avais : ce contributeur à OSM semble interpréter la licence libre comme une entrave au fork, ce qui à ses yeux serait une bonne chose. Mais quand un tiers (en l'occurrence, Microsoft) met en place une interface qui justement évite un fork, en redistribuant en temps réel les modifications dans la bdd d'OSM, ça ne lui plait pas non plus. Je n'ai pas la prétention de comprendre les arrière-pensées de Microsoft dans cette affaire, mais je trouve à la lecture de ce billet que c'est ce contributeur qui pinaille beaucoup, alors que globalement Microsoft respecte la lettre, mais aussi l'esprit de la licence.
Mouais, j'ai du mal à comprendre le problème, en fait. Rien n'oblige OSM à mettre à accepter toutes les contributions. Ils auraient juste "peur" d'être submergés et de ne pas pouvoir modérer correctement les contribs?
J'ai surtout l'impression que le problème évoqué est celui de la perte de contrôle intégral. OSM semble imposer non seulement le respect d'une forme de copyleft, mais en plus le reversement automatique des modifications à la base de données d'OSM. C'est une licence que je trouve assez agressive et qui limite beaucoup la liberté de forker, d'après l'auteur du billet c'est "nécessaire", soit (cette histoire de restriction nécessaire à une licence libre, c'est quand même l'argument bateau des gens qui ne veulent pas faire du libre). Or, là, Microsoft respecte la licence, et du coup OSM aurait peur de voir toutes ces contributions arriver parce que les utilisateurs ne passeraient pas par l'interface d'OSM, ce qui limiterait la possibilité de modérer les contributions. À un moment, il faut décider, soit tu ne veux gérer que les patches de tes propres utilisateurs, auquel cas tu gères ton projet libre dans ton coin et les autres peuvent forker, soit tu imposes au monde entier de se connecter à ta base de données et tu fais tout pour empêcher les forks, auquel cas tu vas recevoir plein de contributions qui ne vont pas forcément vers ce que tu voudrais, mais c'est exactement ce que tu as demandé.
D'où vient cette peur obsessive de se faire forker? Quel est le pb si Microsoft forke OSM, tant que la licence est respectée? J'ai rarement vu autant de restrictions pour un projet libre, il faut mettre le nom d'OSM partout, et non seulement partout mais en plus en gros, il faut reverser toutes les modifications à OSM, et ça ne leur plait pas parce qu'il faudrait aussi que tous les utilisateurs aient un compte sur OSM… Il faut peut-être se décontracter un peu, non?
Moi non plus, pas trop compris, ça ne me semble pas très clair. J'ai l'impression que MS propose une sorte de fork d'OSM, avec une interface pour les contributeurs. Quand on soumet une proposition d'amélioration, le "patch" est transmis à la fois à MS et à OSM (ce qui n'est pourtant pas du tout une obligation). La licence n'est pas précisée, donc le contributeur ne sait pas que sa contribution sera sous CC-BY quand elle sera intégrée à OSM, et on ignore apparemment ce qu'il advient de la contribution qui va dans la base de MS (probablement CC-BY aussi si la licence "copyleft" d'OSM est respectée).
Ceci n'est valable que si on accepte qu'une contribution à une base de données soit soumise aux droits d'auteur, ce qui reste très douteux (une base peut être protégée par les droits voisins, mais un élément de la base n'est qu'une donnée, elle n'est pas une œuvre de l'esprit).
Après, les histoires de visibilité d'OSM quand on consulte le site de MS, c'est quand même pas très important. Là on a un acteur majeur qui reprend le contenu d'un projet libre et qui l'exploite, ce qui est parfaitement autorisé par la licence; on peut bien sûr trouver qu'ils font le minimum et qu'ils pourraient en faire plus pour remercier les contributeurs d'OSM, mais tant que la lettre de la licence est respectée, on ne peut rien exiger. Conclure que c'est la mort d'OSM, bah c'est le risque avec le libre, si un fork devient plus populaire le projet initial peut disparaitre.
le ratio passe alors de 37,5 millions à environ 6000 : ça réduit quand même donc très fortement les inégalités sur le patrimoine,
Mathématiquement, c'est indéniable, mais je ne suis pas d'accord sur le principe de faire des ratios sur le patrimoine quand on parle du patrimoine des pauvres. En gros, quand on parle des quelques premiers déciles, on parle de gens qui n'ont même pas une voiture pourrie. Est-ce qu'un clodo qui possède une gourmette en argent à 200€ est 10 fois plus riche qu'un clodo qui n'a qu'une montre Casio de 1987? Quand ton patrimoine est inférieur à quelques dizaines de milliers d'euros, il est globalement à 0, tu n'as rien, et les riches sont infiniment plus riches de toi en terme de patrimoine.
"en flambant en un coup le patrimoine des riches, tu peux payer le revenu des pauvres pendant 1 an", tu remets surtout de l'argent immobilisé en circulation : seule une toute petite partie du revenu des plus pauvres pourra être convertie en patrimoine, le reste va recirculer : ça a un effet sur bien plus qu'un an
Je veux bien le croire, mais j'ai quand même du mal à imaginer comment ça peut se passer. Les riches possèdent peu de valeurs liquides; et tu ne peux pas séparer un yacht ou une propriété en 100 pour en refiler un bout à un pauvre.
En plus, malheureusement, les pauvres envoient surtout leur argent à l'étranger : soit parce qu'ils y ont de la famille qui sont encore plus pauvres qu'eux, soit parce qu'ils achètent des biens manufacturés qui ne sont pas produits en France. Je ne suis pas certain que l'argent va tant circuler que ça, mais c'est un boulot d'économiste de le déterminer.
Au passage, une idée très sérieuse pour réduite les inégalités, c'est l'argent hélicoptère (avec l'image de sacs de billets lancés d'un hélicoptère). Plutôt que de financer l'activité économique par le haut, ce qui est plutôt la stratégie des pays occidentaux (par exemple avec des baisses de charge, des aides fiscales, etc. pour améliorer la compétitivité des entreprises), tu la finances par le bas, en donnant de l'argent sans aucune contrepartie à plein de pauvres. Tu peux aussi le voir comme un revenu universel temporaire. Ça a le mérite de ne pas poser de problème constitutionnel, contrairement à l'idée d'aller prendre des trucs aux riches qui sont trop riches …
Comment sont montées les dalles dans les chaines de montage? Il me semble déraisonnable d'avoir un taux de casse non-négligeable lors de l'assemblage de l'appareil…
[^] # Re: Faux-vrai ou vrai-faux?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Du travail de vraissaire. Évalué à 4.
Pas certain que ça passe par les préfectures.
[^] # Re: Paradigme
Posté par arnaudus . En réponse au lien « Clean code » : performances lamentables. Évalué à 4.
SAS est drôle, pourtant.
# Paradigme
Posté par arnaudus . En réponse au lien « Clean code » : performances lamentables. Évalué à 5. Dernière modification le 10 mars 2023 à 10:40.
Le peu que j'ai appris sur ces histoires d'optimisation, c'est
1) Laisser le compilateur faire son job (donc, coder très clairement)
2) Utiliser les paradigmes du langage
Pour le 1 par exemple, je n'arrive toujours pas à bien réaliser à quel point les branchements sont coûteux par rapport aux calculs. Pendant longtemps j'ai écrit des trucs du style:
et ça s'est avéré désastreux en termes de perfs, parce les processeurs modernes sont justes très, très, très rapides pour les calculs.
Pour le 2, ça me gonflera toujours autant d'entendre 'tel langage est lent'. Il n'y a pas de langages intrinsèquement lent (évidemment, les trucs interprétés sont toujours moins performants, mais pour la plupart des applications même un facteur 10 ne se voit pas). Par contre, il y a des langages qui ont des paradigmes différents, et si on code tout comme en C, on va voir apparaitre des ralentissements insupportables ; ça n'est pas un problème du langage.
[^] # Re: Bi-genre
Posté par arnaudus . En réponse au journal J’ai deux amours. Évalué à 3.
Pareil que moule ou poële, non? C'est la même étymologie (latin spatium), donc c'est le même mot, il n'y a qu'une entrée dans le dictionnaire.
[^] # Re: Bi-genre
Posté par arnaudus . En réponse au journal J’ai deux amours. Évalué à 3.
alvéole, après-midi, enzyme, météorite, oasis, palabre, parka, perce-neige, réglisse
D'autres changent de sens :
espace, livre, manche, voile, moule, poêle
Pour ceux qui changent au pluriel, il n'y a guère que "amour" qui pose encore problème (pour "orgues", ça n'est féminin que dans l'expression figée "grandes orgues", et pour "délices", plus personne ne met le pluriel). Mais que fait-on pour "un(e) de mes plus belles amours"? :-)
[^] # Re: Ma vie
Posté par arnaudus . En réponse au journal Du travail de vraissaire. Évalué à 7.
Tu confonds (volontairement?) "logique" et "arbitraire", et je n'irai pas plus loin dans cette discussion. Personne ne t'a demandé d'être logique, et le boulot des fonctionnaires de mairie et de préfecture n'est pas d'être logique. Il y a un décret qui liste les pièces nécessaires et les justificatifs acceptés, si tu fournis les pièces nécessaires ton dossier passe, si tu fournis d'autres pièces ton dossier ne passe pas. C'est le contraire même d'arbitraire. Tu as la chance de vivre dans un pays où tu peux trouver des listes officielles de documents nécessaires, tu peux retrouver dans quel décret elles sont listées, qui a rédigé le décret; tu as la possiblité de faire des recours contre ces décrets, tout est carré, officiel, documenté, et transparent.
L'alternative, c'est qu'un petit fonctionnaire local décide en fonction de ses critères perso (et de la taille du billet que tu as glissé dans ton dossier) si tu vas avoir ton passeport ou pas, et franchement, je préfère très très très largement le système bureaucratique que tu conchies.
Je conçois très bien que tu ne comprennes pas pourquoi il faut un justificatif de domicile pour les passerports, ou pourquoi les factures de téléphone sont des justificatifs de domicile alors que les factures internet ne le sont pas. Moi non plus je ne comprends pas, mais je n'insulte pas la terre entière à chaque fois que je ne comprends pas quelque chose.
Par exemple, pour l'adresse au jour de la délivrance du passeport, c'est une obligation imposée par le Décret n° 2005-1726 du 30 décembre 2005 relatif aux passeports électroniques; qui implémente une liste imposée par l'Organisation de l'aviation civile internationale. Si tu veux changer ça, il faut donc remonter assez haut…
[^] # Re: Ma vie
Posté par arnaudus . En réponse au journal Du travail de vraissaire. Évalué à 7. Dernière modification le 06 mars 2023 à 17:27.
Pour les justificatifs de domicile, ça a quand même beaucoup progressé. Maintenant on peut facilement se faire exempter si on s'identifie (via le site des impôts par exemple) lors de la pré-demande de passeport.
Tout dépend de quand ton expérience date, mais le témoignage laisse à penser que l'acceptabilité d'un justificatif de domicile est arbitraire, ce qui est quand même complètement faux. Par exemple, pour la quittance de loyer, il est bien précisé dans les documents officiels "Quittance de loyer d'un organisme social ou d'une agence immobilière", donc il n'a jamais été question qu'une quittance signée par un propriétaire privé puisse valoir justificatif de domicile. De même, les factures de téléphone, de gaz, ou d'électricité figurent dans la liste, mais pas les factures internet. Tout ça est fixé par décret (*), l'état de droit est parfois agaçant, mais ceux qui ont essayé autre chose s'en mordent les doigts.
(*) en l'occurrence, le décret 2005-1726 du 30 décembre 2005 relatif aux passeports précise "Le demandeur justifie de son domicile ou de sa résidence par tous moyens, notamment par la production d'un titre de propriété, d'un certificat d'imposition ou de non-imposition, d'une quittance de loyer, de gaz, d'électricité, de téléphone ou d'une attestation d'assurance du logement." Il existe donc une possibilité théorique de fournir un autre document—c'est certainement pour ça que la mairie peut accepter des documents qui ne sont pas dans la liste. Ceci dit, on prend le risque que la préfecture refuse le dossier, et les employés de mairie ont probablement une idée assez nette de ce qui passe et ce qui ne passe pas.
[^] # Re: Des exemples de vrais
Posté par arnaudus . En réponse au journal Du travail de vraissaire. Évalué à 8. Dernière modification le 06 mars 2023 à 17:07.
Il faut aimer vivre dangereusement quand même, parce que certains exemples sont vraiment limite. Je pense que le coup du billet d'avion tombe dans la définition de "faux", et le risque de se faire coincer à l'arrivée est substantielle (par exemple, le billet retour est parfois demandé par la douane pour justifier d'une exemption de visa). Une déclaration frauduleuse peut valoir une exclusion de visa à vie dans certains pays (USA), et il n'y a aucune garantie que la définition française du faux (définie par ses conséquences) soit la même partout. Et il reste un risque de toutes manières de ne pas pouvoir monter dans l'avion, car la compagnie vérifie les noms à l'embarquement.
Ceci dit, ça pourrait être pas mal de pouvoir rentrer son numéro de passeport lors de l'achat du billet, avec remplissage automatique des champs. Ça éviterait ce genre de gags.
[^] # Re: Téléphone maison…
Posté par arnaudus . En réponse au lien Panne Tesla : impossible d’accéder à l’application ou de recharger sa voiture. Évalué à 3.
Le problème de la manivelle, c'est que soit tu incrustes une manivelle télescopique ridicule dans la monture du volet (le truc impossible à utiliser dans la panique), soit il faut y accrocher une grande manivelle (mais évidemment, en cas d'incendie, va retrouver le truc à la cave).
Le plus simple serait peut-être une poignée de secours comme dans les trains, tu tires dessus et ça déboite la fixation du volet que tu peux faire tomber vers l'extérieur. C'est un one-shot mais c'est le plus rapide. Par contre, si ça se trouve c'est plus dangereux de faire tomber un volet (par exemple sur les pompiers 6 étages en dessous) que de coincer les gens à l'intérieur.
J'ai cherché vite fait, mais je n'ai pas trouvé si une pile 9V pouvait faire l'affaire. Un moteur de volet roulant c'est 100 à 200W, donc une pile complètement chargée pourrait délivrer 100W pendant 3 minutes, en théorie ça suffirait, mais ça m'étonnerait que la pile puisse délivrer 10A (je n'y connais rien en électricité).
[^] # Re: Téléphone maison…
Posté par arnaudus . En réponse au lien Panne Tesla : impossible d’accéder à l’application ou de recharger sa voiture. Évalué à 4. Dernière modification le 17 février 2023 à 19:29.
Apparemment ça existe, ça s'appelle des moteurs CSI (commande de secours intégrée), il faut une configuration particulière (pour pouvoir mettre une manivelle), ça ne rentre pas dans toutes les fenêtres. Et tu perds en protection contre les intrusions. Et il faut quand même que tu aies la manivelle sous la main, il ne faut pas que le feu prenne trop vite.
Donc au final, ça ne sert peut-être pas à grand chose. Est-ce que ça n'est pas le genre de cas où on surestime le risque (un peu comme se noyer dans une voiture 3 portes? Ça fait super peur, mais dans les faits ça n'arrive que très rarement?).
Est-ce qu'il ne pourrait pas y avoir un dispositif de secours avec une petite batterie (type pile 9V) et un moteur démultiplié? Ça prendrait plus de temps pour s'ouvrir, mais au moins ça s'ouvrirait.
[^] # Re: Téléphone maison…
Posté par arnaudus . En réponse au lien Panne Tesla : impossible d’accéder à l’application ou de recharger sa voiture. Évalué à 8.
Ça n'a un peu rien à voir avec la choucroute, non? Pour les volets roulants, c'est un problème de sécurité (l'ouverture des portes repose sur un moteur qui a besoin d'électricité, or il est fréquent que l'électricité saute lors d'un incendie, et les volets manquaient d'un dispositif de débrayage). La possibilité de débrayer un équipement électrique est assez standard, par exemple sur les portails électriques, et c'est plutôt un problème de règlementation dont on parle (il faudrait que ce soit obligatoire sur les volets roulants). On peut trouver de très nombreux autres problèmes similaires, par exemple les fenêtres qui ne s'ouvrent pas dans de nombreux bâtiment modernes, l'impossibilité de s'extraire d'une voiture 3 portes en cas de chute dans un cours d'eau, etc. C'est une histoire de compromis entre les coûts, la sécurité, le fonctionnement habituel du mécanisme, etc.
Le problème évoqué avec les équipements connectés est tout autre, à mon avis. Il s'agit de déterminer quel comportement doit avoir l'objet en cas de panne partielle (comme une coupure du réseau). Le problème me semble plus général d'ailleurs, est lié à un mauvais design (mauvaise gestion informatique des erreurs) des appareils. Par exemple, le scanner qui ne fonctionne plus quand l'imprimante n'a plus d'encre, ou le logiciel qui refuse d'ouvrir un fichier parce que le disque est en lecture seule. Ça peut être volontaire ou involontaire, mais ça nuit à l'utilisateur en l'empêchant artificiellement d'utiliser un produit. Dans certains cas, ça semble facile à régler, dans d'autres (en particulier quand il y a un problème de sécurité) c'est plus compliqué : doit-on autoriser une voiture à rouler quand un capteur de pression de pneu indique une crevaison? Quand une sonde détecte un problème de moteur? Quand la direction assistée ou l'ABS est HS?
[^] # Re: Surtout pas de contexte!
Posté par arnaudus . En réponse au lien Contamination radioactive du milieu aquatique par les rejets de la centrale nucléaire de Golfech. Évalué à 3.
Non, mais je sur-réagis parce que j'ai été ulcéré du culot des gens de la Criirad. Ce n'est pas inhabituel pour des associations militantes de déformer un peu la réalité, mais là, c'est vraiment de l'escroquerie. Leur mesure de tritium est 1000 fois sous la limite de potabilité (et pourtant, ils mesurent dans la rivière, donc pas du tout dans l'eau potable), qui est elle-même très en-deça de la limite de dangerosité. La seule conclusion possible de leur étude c'est que les rejets radioactifs sont extrêmement limités, très en-dessous des normes, et sans aucune conséquence pour la santé, pour la faune, et pour la flore. Au lieu de s'en réjouir, ces fumistes tentent de faire croire que ces rejets sont inquiétants. Pourquoi? Parce qu'ils vivent de la peur de la radioactivité. Susciter cette peur est la condition de leur survie, et ils semblent n'avoir aucune limite dans la malhonnêteté pour y parvenir.
Je pense sincèrement qu'ils préfèreraient que les centrales émettent réellement de la radioactivité, qu'il y ait des accidents nucléaires, et que les gens aient des cancers. Ça doit vraiment les embêter d'être toujours aux limites de la détection, ça n'est pas bon pour leur business et pour leur agenda politique.
[^] # Re: Surtout pas de contexte!
Posté par arnaudus . En réponse au lien Contamination radioactive du milieu aquatique par les rejets de la centrale nucléaire de Golfech. Évalué à 3.
Je n'ai pas dit "manipulatoire", ça serait trop gentil. Ces gens sont des fumistes. Leur analyse dit justement que l'eau ne contient quasiment pas d'éléments radioactifs, et ils essayent de faire croire le contraire.
En fait, cette phrase n'a même pas la prétention de présenter un argument logique, on ne peut donc pas parler de raisonnement fallacieux. On vit sur une planète qui est naturellement légèrement radioactive. Il n'y a rien d'inquiétant à ça, c'est normal. Ce que tu manges est radioactif, le granite de ton plan de travail est radioactif, l'air que tu respires, l'eau que tu bois sont radioactifs. La nature est radioactive, les plantes et les animaux sont radioactifs (potassium 40 et carbone 14, principalement). Ton corps émet environ 8000Bq. Tu ne prends pas "assez de dose de radiation", ton corps peut en tolérer au moins 20 fois plus sans problème (4.5 mSv/an en moyenne pour un habitant de la France, aucun effet statistique sur la santé jamais détecté sous 100mSv). Donc non, c'est complètement irrationnel de s'inquiéter d'une infime augmentation, surtout que le tritium a très peu d'effet biologique. Les gens du Criirad le savent très certainement, mais ils ont besoin d'idiots utiles pour diffuser les peurs irrationnelles qui leurs permettent d'exister.
Et en effet, la radioactivité à haute dose peut être dangereuse, personne n'a jamais dit le contraire. À haute dose, c'est juste plusieurs millions de fois plus que ce qu'ils mesurent.
[^] # Re: Surtout pas de contexte!
Posté par arnaudus . En réponse au lien Contamination radioactive du milieu aquatique par les rejets de la centrale nucléaire de Golfech. Évalué à 6.
Je m'auto-réponds, parce qu'en fait c'est assez dingue : la radioactivité naturelle de l'eau de mer est de 13 Bq/L. Donc l'eau de rivière en aval de la centrale n'est pas plus radioactive que l'eau de mer. En fait, les mesures confirment que la centrale ne rejette quasiment rien.
[^] # Re: Pas compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 4.
Oui, mais sur les photos prises par des systèmes automatiques (comme les satellites) ou les photos sans originalité (par exemple les photos des tabeaux d'un musée), ça m'a l'air plus compliqué. Pour les photos satellites par exemple, Google verrouille les conditions générales d'utilisation de leur site ou de leur application, ce qu'il fait qu'ils n'ont pas besoin de droit d'auteur pour empêcher la réutilisation.
En droit français, il semble établi que seuls les humains peuvent être des "auteurs" au sens du droit d'auteur. Donc pour les photos satellite, c'est pas gagné.
[^] # Re: Pas compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 4. Dernière modification le 09 février 2023 à 17:56.
Tu confonds droit d'auteur, droit des marques, droit des modèles, droit des brevets, droits voisins, etc. Sans compter que le droit US (copyright) et le droit européen (droit d'auteur) sont assez différents sur le sujet. C'est un domaine complexe, et aucun d'entre nous n'en maitrise toutes les subtilités. Par contre, ça n'est pas très sympa de venir raconter un peu n'importe quoi quand on n'y connait rien.
# Surtout pas de contexte!
Posté par arnaudus . En réponse au lien Contamination radioactive du milieu aquatique par les rejets de la centrale nucléaire de Golfech. Évalué à 10.
Pour le tritium, la DPUI est de 1.8 E-5 µSv/Bq . Si on boit 1L d'eau par jour avec autant de tritium que mesuré dans l'article lié (15 Bq/L), ça fait une dose de 0.1 µSv en une année. Comme en moyenne en France on prend 4.5 mSv (4500 µSv) de radioactivité natuelle, boire l'eau de la rivière en aval de la centrale augmente la dose de radioactivité reçue de … 0.01%.
En gros, 15 Bq/L, c'est quasiment indétectable. La seule raison pour laquelle la CRIIRAD le voit c'est qu'il y a très peu de tritium naturel (faible demi-vie), donc forcément 100% de ce qu'on voit est artificiel. D'ailleurs, quand on lit l'article, on voit bien que la limite de détection est à 3Bq/L. Et la dose limite pour l'eau potable par l'OMS, c'est 10000 Bq/L.
J'ai vérifié 2 fois parce que j'avais peur de m'être gouré dans les calculs. Ces gens sont des fumistes, et ceux qui les relayent sont des idiots.
[^] # Re: Pas compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 4.
Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi tu fais une interprétation aussi tortueuse de la situation. Microsoft dit très clairement
1. Microsoft n'a aucune prétention sur vos données
2. Les données sont transférées à la BDD d'OSM.
À mes yeux, c'est clair qu'ils n'offrent qu'une interface.
Après, ils peuvent filtrer et ne pas tout envoyer sur OSM, mais si tu veux contribuer directement à OSM, tu vas sur OSM, non? Et même s'ils faisaient ce que tu crois lire entre les lignes, ça serait encore conforme à la licence d'OSM, donc il n'y a absolument pas de problème.
[^] # Re: Pas compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 5. Dernière modification le 09 février 2023 à 12:18.
Bah c'est exactement ça, pourtant. Une donnée issue d'une base de données n'est pas soumise au droit d'auteur. L'annuaire téléphonique est protégé par le droit d'auteur (tu n'as pas le droit de le copier et d'en revendre des copies par exemple), mais un numéro de téléphone issu de la base n'est pas soumis au droit d'auteur (tu peux imprimer ton numéro sur un flyer publicitaire par exemple, sans enfreindre le droit du détenteur de l'annuaire).
Si la forme des bâtiment est protégée, c'est l'architecte qui en est l'ayant droit, et certainement pas les contributeurs à OSM. Ça serait bien pire comme situation, puisque ça voudrait dire que les contributeurs d'OSM commettent une contrefaçon en mettant sous licence libre des données non-libres.
Heureusement pour eux, seules les oeuvres architecturales originales ouvrent des droits d'auteur. Une maison cubique avec un toit traditonnel ne peut pas constituer une oeuvre de l'esprit.
En ce qui concerne les planifications d'urbanisme (le schéma des routes, des quartiers, des échangeurs…), j'avoue que j'en n'ai absolument aucune idée. Théoriquement, je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas être protégé quand l'urbanisme est planifié, pensé pour optimiser les flux, etc.
Je ne vois rien de flou.
Si tu considères que les contributions sont des oeuvres de l'esprit, alors il manque l'information de la licence. Microsoft ne possède pas les droits (donc a priori l'utilisateur reste seul ayant-droit), les données sont transférées à OSM (donc l'utilisateur est informé de là où sont stockées ses données et qui y aura accès, c'est à dire tous les utilisateurs d'OSM), mais il n'est pas au courant explicitement qu'il a accordé une licence d'utilisation libre au moment du transfert à OSM.
Si tu considères que les contributions ne sont pas des oeuves de l'esprit, il ne manque rien. Tu es mis au courant que les données sont transférées sur un serveur tiers et que tout le monde peut les voir, et voila.
J'aimerais bien que tu m'expliques la différence entre publier quelque chose sur un site et contribuer à un site. Pour moi c'est exactement la même chose.
C'est presque l'inverse, l'utilisateur pourrait penser qu'il accorde une licence d'utilisation exclusive à OSM, alors qu'en fait il accorde une licence libre.
[^] # Re: Pas compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 6.
Non, il ne fait aucun doute que la base de données OSM est originale. En France, les bases sont protégées quand elles proposent "un ensemble structuré et organisé d'informations".
L'erreur, c'est de considérer que les contributions individuelles sont protégées. Donner les points GPS du début et de la fin d'une route n'est pas une oeuvre de l'esprit. Du coup, les histoires de "les contributeurs ne sont pas crédités" etc., c'est dérivé de ce qui se passe pour les logiciels libres, où le code est protégé explicitement par la loi (à partir du moment où il n'est pas trivial; par exemple un commit qui remplace les tabs par des espaces n'est pas soumis au droit d'auteur).
[^] # Re: Pas compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 4.
Je crois que tu as raison. J'avais été trompé par le texte du billet:
All this serves a specific purpose: it binds people using the data or tools to contribute back their little bit of help. On an individual scale, this contribution is negligible; yet all those little drops become a huge river together. These licences force us to unite under a common banner, to put the community above the individual.
Mais ça ne change pas l'impression que j'avais : ce contributeur à OSM semble interpréter la licence libre comme une entrave au fork, ce qui à ses yeux serait une bonne chose. Mais quand un tiers (en l'occurrence, Microsoft) met en place une interface qui justement évite un fork, en redistribuant en temps réel les modifications dans la bdd d'OSM, ça ne lui plait pas non plus. Je n'ai pas la prétention de comprendre les arrière-pensées de Microsoft dans cette affaire, mais je trouve à la lecture de ce billet que c'est ce contributeur qui pinaille beaucoup, alors que globalement Microsoft respecte la lettre, mais aussi l'esprit de la licence.
[^] # Re: Pas compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 2.
Mouais, j'ai du mal à comprendre le problème, en fait. Rien n'oblige OSM à mettre à accepter toutes les contributions. Ils auraient juste "peur" d'être submergés et de ne pas pouvoir modérer correctement les contribs?
J'ai surtout l'impression que le problème évoqué est celui de la perte de contrôle intégral. OSM semble imposer non seulement le respect d'une forme de copyleft, mais en plus le reversement automatique des modifications à la base de données d'OSM. C'est une licence que je trouve assez agressive et qui limite beaucoup la liberté de forker, d'après l'auteur du billet c'est "nécessaire", soit (cette histoire de restriction nécessaire à une licence libre, c'est quand même l'argument bateau des gens qui ne veulent pas faire du libre). Or, là, Microsoft respecte la licence, et du coup OSM aurait peur de voir toutes ces contributions arriver parce que les utilisateurs ne passeraient pas par l'interface d'OSM, ce qui limiterait la possibilité de modérer les contributions. À un moment, il faut décider, soit tu ne veux gérer que les patches de tes propres utilisateurs, auquel cas tu gères ton projet libre dans ton coin et les autres peuvent forker, soit tu imposes au monde entier de se connecter à ta base de données et tu fais tout pour empêcher les forks, auquel cas tu vas recevoir plein de contributions qui ne vont pas forcément vers ce que tu voudrais, mais c'est exactement ce que tu as demandé.
D'où vient cette peur obsessive de se faire forker? Quel est le pb si Microsoft forke OSM, tant que la licence est respectée? J'ai rarement vu autant de restrictions pour un projet libre, il faut mettre le nom d'OSM partout, et non seulement partout mais en plus en gros, il faut reverser toutes les modifications à OSM, et ça ne leur plait pas parce qu'il faudrait aussi que tous les utilisateurs aient un compte sur OSM… Il faut peut-être se décontracter un peu, non?
[^] # Re: Pas compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 6.
Moi non plus, pas trop compris, ça ne me semble pas très clair. J'ai l'impression que MS propose une sorte de fork d'OSM, avec une interface pour les contributeurs. Quand on soumet une proposition d'amélioration, le "patch" est transmis à la fois à MS et à OSM (ce qui n'est pourtant pas du tout une obligation). La licence n'est pas précisée, donc le contributeur ne sait pas que sa contribution sera sous CC-BY quand elle sera intégrée à OSM, et on ignore apparemment ce qu'il advient de la contribution qui va dans la base de MS (probablement CC-BY aussi si la licence "copyleft" d'OSM est respectée).
Ceci n'est valable que si on accepte qu'une contribution à une base de données soit soumise aux droits d'auteur, ce qui reste très douteux (une base peut être protégée par les droits voisins, mais un élément de la base n'est qu'une donnée, elle n'est pas une œuvre de l'esprit).
Après, les histoires de visibilité d'OSM quand on consulte le site de MS, c'est quand même pas très important. Là on a un acteur majeur qui reprend le contenu d'un projet libre et qui l'exploite, ce qui est parfaitement autorisé par la licence; on peut bien sûr trouver qu'ils font le minimum et qu'ils pourraient en faire plus pour remercier les contributeurs d'OSM, mais tant que la lettre de la licence est respectée, on ne peut rien exiger. Conclure que c'est la mort d'OSM, bah c'est le risque avec le libre, si un fork devient plus populaire le projet initial peut disparaitre.
[^] # Re: Update
Posté par arnaudus . En réponse au lien Plus de 200 millionnaires & milliardaires réclament à payer davantage de taxes pour "le bien commun". Évalué à 3.
Mathématiquement, c'est indéniable, mais je ne suis pas d'accord sur le principe de faire des ratios sur le patrimoine quand on parle du patrimoine des pauvres. En gros, quand on parle des quelques premiers déciles, on parle de gens qui n'ont même pas une voiture pourrie. Est-ce qu'un clodo qui possède une gourmette en argent à 200€ est 10 fois plus riche qu'un clodo qui n'a qu'une montre Casio de 1987? Quand ton patrimoine est inférieur à quelques dizaines de milliers d'euros, il est globalement à 0, tu n'as rien, et les riches sont infiniment plus riches de toi en terme de patrimoine.
Je veux bien le croire, mais j'ai quand même du mal à imaginer comment ça peut se passer. Les riches possèdent peu de valeurs liquides; et tu ne peux pas séparer un yacht ou une propriété en 100 pour en refiler un bout à un pauvre.
En plus, malheureusement, les pauvres envoient surtout leur argent à l'étranger : soit parce qu'ils y ont de la famille qui sont encore plus pauvres qu'eux, soit parce qu'ils achètent des biens manufacturés qui ne sont pas produits en France. Je ne suis pas certain que l'argent va tant circuler que ça, mais c'est un boulot d'économiste de le déterminer.
Au passage, une idée très sérieuse pour réduite les inégalités, c'est l'argent hélicoptère (avec l'image de sacs de billets lancés d'un hélicoptère). Plutôt que de financer l'activité économique par le haut, ce qui est plutôt la stratégie des pays occidentaux (par exemple avec des baisses de charge, des aides fiscales, etc. pour améliorer la compétitivité des entreprises), tu la finances par le bas, en donnant de l'argent sans aucune contrepartie à plein de pauvres. Tu peux aussi le voir comme un revenu universel temporaire. Ça a le mérite de ne pas poser de problème constitutionnel, contrairement à l'idée d'aller prendre des trucs aux riches qui sont trop riches …
[^] # Re: fragilité
Posté par arnaudus . En réponse au journal J'essaie de réparer un téléviseur. Évalué à 4.
Comment sont montées les dalles dans les chaines de montage? Il me semble déraisonnable d'avoir un taux de casse non-négligeable lors de l'assemblage de l'appareil…