Bastes a écrit 403 commentaires

  • [^] # Re: Orwell collabo

    Posté par  . En réponse au journal Big Brother restera un personnage de George Orwell.. Évalué à -1.

    (je réponds ou je te laisse continuer à t'auto-répondre pendant encore quelques messages ?)

    Sinon, les précisions que tu ajoutes sont intéressantes, mais je ne sais pas vraiment où je les ai contredites. Ce serait bien que tu cites les passages où je les contredis.

    Je n'a jamais prêté de dons de voyance à Orwell, plutôt des talents d'observation et une intelligence qui lui ont permis de saisir une vérité sociale de son époque et de la rendre suffisamment vers l'universel pour qu'elle soit encore intéressante à notre époque. Ca n'en fait pas un dieu ni un voyant, pas plus qu'Isaac Asimov, Philip K. Dick ou Barjavel ne sont des divinités ou des prophètes.

    Par contre, si je veux parler de leurs bouquins et les critiquer, je prends la peine de les lire avant et de ne pas me tenir à ce que dit la wikipedia (ou n'importe quelle autre source) de leur thème ou de leur contexte. Ca ne veut pas dire non plus que je ne me suis pas renseigné sur le contexte (et d'ailleurs j'ai jeté un oeil sur ce qu'en dit la wikipedia).

    Ensuite, dire que 1984 est avant tout un tissus de propagande, tu m'excusera ma ça me semble très gratuitement méprisant, et un peu réducteur en parlant d'un livre qui vise bien plus loin que Staline. Si Orwell n'avait voulu parler que du communisme sous Staline, il n'aurait pas eu besoin de parler de "Big Brother" mais du "Comrad Stalin". Il n'aurait pas eu besoin de faire un livre d'anticipation (sisi, c'est bien un livre d'antiticipation) là où un pamphlet aurait suffi. Oui, 1984 s'inspire du contexte de 1948 mais il va plus loin, il va au fond du concept de l'état totalitaire. Ici le communisme n'est que la forme, le décors, contrairement à "Animal Farm" où c'est le fond.

    >> ais certains le sont volontairement, pour montrer que l'état totalitaire y organise la stagnation technologique."

    > Dans 1984 il me semble qu'il y a stagnation car la technologie serait à un point critique.

    En fait, non. O'Brian explique vers la fin du livre justement que la stagnation technologique n'est pas naturelle dans le monde de 1984 mais bien artificielle, organisée, pour éviter d'arriver à nouveau vers un point d'instabilité sociale induite par une révolution technologique. De nouveau, ce serait bien de lire le livre que tu critique avant d'en dire n'importe quoi.

    Bref. Je ne t'en veux pas d'essayer de dénaturer mon propos et de me prêter des choses que je n'ai pas dit, j'imagine que tu ne penses pas à mal et que tu le fais systématiquement à tes contradicteurs sans distinction...
  • [^] # Re: J'ai comme un doute .

    Posté par  . En réponse au journal Big Brother restera un personnage de George Orwell.. Évalué à -1.

    Très cher fidèles, c'est le père Bastes du très saint ordre des Orwelliens qui vous parle :

    Quand j'ai dis "relis le livre" il fallait comprendre "relis le livre, ou lis-le avant de parler d'un truc que tu ne connais visiblement pas assez et le juger sur ces bases".

    Je crois aussi avoir bien restitué le contexte en disant :
    "Maintenant, Orwell écrivait à l'époque où le communisme faisait encore peur, et où le fascisme et le nazisme n'étaient pas très loin non plus dans les mémoires, d'où certains concepts un peu datés (mettre une caméra dans chaque foyer était de la science-fiction à l'époque, le communisme était une menace bien réelle pour l'anglais libéral moyen, si l'on voulait produire des romans à la tonne aujourd'hui on emploierait plutôt un ordinateur qu'une machine compliquée à base de miroirs...) mais certains le sont volontairement, pour montrer que l'état totalitaire y organise la stagnation technologique."
    Effectivement en 1948 le nazisme et le fascisme n'était pas loin, et le communisme faisait peur en Angleterre, sauf erreur de ma part. D'ailleurs, comme c'était un peu une époque très Stalinienne si j'ai bonne mémoire, d'où les clins d'oeil aux procès où les accusés devaient faire leur auto-critique comme dans la fin du bouquin.

    Et je ne crois pas avoir trahi l'auteur sur les points essentiels, tout au plus ai-je émis par-ci par-là un petit commentaire personnel. Et je suis sûr ne de pas avoir trahi l'auteur sur ce point crucial : sa vision de l'avenir social va beaucoup plus loin que la critique du Stalinisme et comporte une analyse de tendances de la mondialisation qui pointaient déjà le bout de leur nez au siècle dernier. Ce que montre Orwell avec brio, c'est moins les méfaits d'un communisme futur que la forme que pourrait prendre la structure sociale d'un état totalitaire ayant les moyens idéologiques et matériels d'asseoir sa domination sur les individus. Si tu veux une analyse critique des dysfonctionnements du communisme à la soviétique, je te conseille "Animal Farm", qui prove d'ailleurs que le père Orwell n'était pas si nul en prédiction du futur vu que la fable va jusqu'à comment les pontes coco d'un temps deviendront les oligarques capitalistes d'aujourd'hui.

    Sinon, je n'ai pas une lecture biblique d'Orwell ni de quiconque, je ne suis pas l'homme d'une seule bible (biblos, c'est juste "un livre" en grec ancien je crois ?), mais force m'est de trouver que Orwell sans être un dieu, à écrit des tas de choses intéressantes.

    Pour la petite histoire, je suis athée mais je me suis farci tout le nouveau testament (j'ai pas osé tout l'ancien, y'a trops de sexe et de violence dedans et j'ai un petit esprit fragile), et je vais bientôt attaquer l'ascenscion des sourates du coran pour voir si ça colle avec ce que j'entends les musulmans en dire. Il faut se méfier des hommes d'un seul livre, mais tant qu'à parler d'un livre autant en parler en l'ayant lu...
  • [^] # Re: bof

    Posté par  . En réponse au journal "En France, les inventeurs peu reconnus et mal payés". Évalué à 2.

    Si j'ai de bonnes raisons de penser que le chiffre d'affaires sera bon, je prends la 2°.
    Si j'ai de bonnes raisons de penser que je peux trouver un autre job chez le concurrent en me cassant avec une partie du carnet de client en cas de mauvais chiffre d'affaire, je prend la 2°.
  • [^] # Re: bof

    Posté par  . En réponse au journal "En France, les inventeurs peu reconnus et mal payés". Évalué à 5.

    Ce que je dis ne vas pas à l'encontre. Voici l'explication que je sous-entendais.

    Considérons cette structure hiérarchique d'entreprise fictive :

    Actionnaires (A) => Big Boss (B) => Chef d'Equipe (C) => Grouillot (et merde, c'est pas D mais G)

    Maintenant, les chiffres sont fictifs, mais pas le principe :

    (A) dit à (B) : "Je veux 15% de rentabilité minimum ou je retire mes billes et vous êtes tous au chômage."
    (B) dit à (C) : "Il faut qu'on gagne au moins 20% de rentabilité sinon je te vire." Il faut bien vivre quand on est (B), et puis il faut aussi mettre des sous de côté pour l'entreprise et donner des fois des miettes aux employés en plus de la somme pharamineuse qu'on leur verse tous les mois.
    (C) dit à (G) : "On doit gagner au moins 20%, je sais que ça va être dûr, mais vous être des kadors, des dûrs, des marines du code. S'il le faut on fera des journées de 20h de travail mais on va y arriver. Et si on y arrive, il y aura un bonus."
    (G) dit : "Ouais, super un bonus !" si c'est un bleu, et "(des journées de 20h, super j'ai trop de moule, je vais pouvoir rester au boulot au lieu de rentrer à la maison, de toute façon le bébé fait ses nuits en ce moment donc même avec un matelas d'appoint le bureau c'est plus calme)" si c'est un vétéran qui a une famille et qui ne peut donc pas par conséquent démissionner n'importe quand.

    Ainsi commence un projet de merde.

    Bon, on met en avance rapide pour le début du projet...

    ...Voilà, on arrive près de la fin.

    (G) cravache comme un malade en pédalant dans la semoule parce qu'il a les boules de perdre son boulot si c'est un bleu, ou prends les choses relax depuis qu'il a pris les devants et commencé à chercher un nouveau boulot si c'est un vétéran. Les (G) bleus n'ayant pas beaucoup d'expérience, ils sont globalement mort de trouille d'avoir merdé, les (G) vétérants ont pris sur eux de former les bleus et ont fait quelques nuits blanches, ceux qui ont encore un peu de sens de l'éthique sont un peu saumâtre que ça ne soit pas vraiment un bon résultat, mais l'un dans l'autre ils sont payé assez pour fermer les yeux.

    (C) est passé sur un autre projet à mi-temps, et reste de temps en temps le soir pour voir où en sont les travaux des (G) bleus, sachant que les (G) vétérans finiront leur partie dans les temps, ont pris une partie du boulot des bleus en main et lui ont assuré que ça aura globalement l'air de fonctionner pendant la démo le temps que le client signe la validation pour un prolongement au contrat. (C) se sent un peu stressé, mais ça va aller, elle sait déjà lequel des (G) vétérans vont partir de toute façon donc que l'on peut virer, et ceux des (G) bleus on va promouvoir parce qu'ils ont pigé comment nettoyer correctement les bottes avec la langue.

    (B) est content, tout s'est bien passé et le client prolonge le contrat, donc il va encore y avoir de la marge à se faire. On va faire un cadeau super aux (G) que l'on ne va pas 'laisser partir', du genre une belle clef USB de 1Go avec le logo de l'entreprise qui s'allume quand elle est branchée. Ah, et (C) a vraiment bien mérité, on ferait bien de lui donner une bonne part de gâteau pour le garder, c'est un bon p'tit gars ce (C). Un jour, peut-être, il aura tout ce que j'ai. Disons 10% de son salaire en bonus sur ce projet.

    (A) n'est pas content, il n'y a pas eu plus de 15%, mais bon, vu la crise et tout c'est pas une bonne raison pour virer un bon (B). D'autant que (B) a annoncé qu'il allait virer quelques (G)s, ça devrait faire monter le cours de l'action...

    Ok, c'est schématique mais je crois que vous avez compris le principe :
    (A) est irresponsable (c'est pas moi qui le dit, c'est Ambrose)
    (B) est responsable devant (A), heureusement il donne généralement satisfaction parce que ce n'est pas lui qui assume les conséquences de ses décisions
    (C) est responsable, en tant que fusible de (B) ou simplement pour ses propres décisions ; mais comme (B), il ne doit assumer que si les (G) n'amortissent pas les conséquences d'une mauvaise gestion de se part
    (G) est l'amortisseur des décisions de (A), (B) et (C) ; pas de pouvoir de décision, au grand maximum un contre-pouvoir par la lutte syndicale mais c'est supposer qu'ils ne se comportent pas comme des individus, et n'ont pas tendance à s'entre-flageller ("Oh, les (G) bleus c'est des glandus ils savent rien faire bien faut toujours repasser derrière", "Ah les (G) vétérans m'énervent, ils parlent de haut et font comme s'ils connaissaient tout mais en fait ils connaissent rien aux nouvelles technos et restent pas tard le soir")

    Bref, pour que ça remonte jusqu'à (B), il faut que la merde n'ait pas été avalée (de gré ou de force) par les (C) et les (G), et les (G) sont généralement ceux qui profitent le moins des bons résultats d'une entreprise avec une structure pyramidale de ce style.

    Donc, oui, globalement, si quelqu'un subit la pression et n'en voit que rarement les fruits dans notre monde d'entreprise capitalistes très très libérales économiquement parlant, c'est bien les techos, qui sont la grosse majorité des grouillots de base.

    Je remercie sincèrement Karl Marx pour avoir dit la même chose avec beaucoup plus de mots, d'exemples et d'arguments, et en Allemand s'il vous plait.
  • [^] # Re: bof

    Posté par  . En réponse au journal "En France, les inventeurs peu reconnus et mal payés". Évalué à 4.

    > C'est le boulot des managers de s'assurer que le boulot est fait dans les temps.

    Ok. Et si le boulot n'est pas fait dans les temps, qui c'est qui risque son job ? C'est qui qui va speeder comme un taré pour finir dans les clous si le commercial à négocié au rabais avec le client mais que la boîte veut faire un bénéfice quand même ? Ou si le client arrive à rajouter à la volée des choses pas prévues dans le projet à l'origine ? Ou s'il y a des complications techniques imprévues et que le client ne veut rien savoir ?

    En général, un chef c'est plus dûr à virer qu'un grouillot, c'est mieux payé, mais ça ne veut pas dire que c'est lui qui supporte le poids de la responsabilité de finir dans les temps tout seul, oh ça non...
  • [^] # Re: Appliquons cela aux autres, alors...

    Posté par  . En réponse au journal "En France, les inventeurs peu reconnus et mal payés". Évalué à 3.

    Ah, ok. Pardon, j'avais cru que tu voulais recadrer vers un débat sérieux, du coup j'ai pris ma prose la plus pompeuse pour te faire plaisir...
  • [^] # Re: Mépris de la technique, un mal franco-français qui cache quoi ?

    Posté par  . En réponse au journal "En France, les inventeurs peu reconnus et mal payés". Évalué à 7.

    > C'est vrai. Mais 50% cela reste énorme. 50% des français ne payent rien du tout (or TVA).

    http://www.educnet.education.fr/comptes/etat/ressource/struc(...)

    Juste pour dire que la TVA, c'est ce qui génère le plus de thunes pour l'état. Hors, les pauvres en payent proportionnellement plus que les riches comparés à leurs revenus (parce qu'il y a le niveau de la consommation marginale en rapport aux revenus est d'autant plus élevé que les revenus sont faibles). En gros, que tu sois pauvre ou riche, tu achètes des vêtements, de la nourriture, tu te loges, et tu te chauffe, au minimum. Quand tu es pauvre, tu dépense beaucoup pour ça par rapport à tes gains, quand tu es riche tu dépense beaucoup moins (toujours en rapport à tes gains). Alors du coup, quand tu es riche, tu investis dans de l'immobilier (que tu loues pour pomper du fric à des plus pauvres), tu achètes de l'art (qui prend de la valeur en vieillissant) et du luxe (qui garde une valeur importante même en vieillissant, et qui s'abîme moins vite), donc au lieu de "consommer en consumant" comme le pauvre (loyer...), quand tu es riche tu "consomme du durable".

    Du coup, qui c'est qui l'a dans l'os profond ?
  • [^] # Re: Appliquons cela aux autres, alors...

    Posté par  . En réponse au journal "En France, les inventeurs peu reconnus et mal payés". Évalué à 5.

    Ben voilà, on y est à notre bon gros "la nature c'est comme ça donc c'est bien".

    Ben non. Notre système social et économique ne doit pas forcément prendre comme exemple ultime du bien la jungle et sa loi du plus fort. Et de toute façon, si l'on veut prendre exemple sur la nature la coopération y existe tout autant que la compétition.

    Toutes les espèces ne sont pas auto-organisées en pyramide avec des mâles alpha au dessus et des dominés en dessous. Il y a des espèces sociales (plein), qui ont des comportements d'entraide, et ces comportements sont des atouts pour les individus de cette espèce tout autant que des crocs, des griffes ou une grosse propension à se reproduire. Dans les évidents il y a les insectes sociaux, il y a aussi des espèces d'herbivores qui ont des "stratégies" de troupeau qui font battre en retraite les prédateurs, des espèces où le groupe "rationnalise" le soin accordé aux jeunes, etc.

    Vu à échelle d'entreprise, ça donne que quand tu "intéresse" les innovateurs, ils se donnent souvent plus de mal à plus long terme, surtout quand ils voient que les vrais bénéfices de leur travail payent pour eux. Par contre, si tu te fous ouvertement de leur gueule en laissant filer les rémunérations des commerciaux et en faisant stagner ceux des gens qui produisent le travail que les clients payent, ces derniers s'en aperçoivent, et soit quittent trouver mieux ailleurs, soit prennent un rythme coolos parce que ça ne vaut pas le coup de se casser le cul pour pas être respecté en retour.

    Légitimer ça en disant que le commercial LUI il a bien négocié LUI, au final c'est considérer que l'on doit laisser faire ce genre de dérives, mais ce n'est pas légitimé par une efficacité optimale pour l'entreprise, juste par un système de pensée manichéen qui voudrait que la compétition entre individus est naturellement le moyen de générer du progrès pour l'ensemble.

    Or c'est faux. Le meilleux moyen de générer du progrès pour l'ensemble je n'ai pas la prétention de le connaître, mais à mon avis il passe au moins autant par la coopération que par le compétition.

    Sinon, je ne pense pas que penser ça fasse de moi un réactionnaire, merci beaucoup. Pour info : http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9action_(politique). Je n'ai pas prôné un retour à un ordre passé réel ou fictif à ma connaissance, je n'ai pas prétendu que le système actuel est décadent (je suis plutôt enclin à penser qu'il était mauvais dès l'origine, et que l'on oublie un peu vite son passif, cf. Zola, Dickens, Hugo, etc., et que s'il y a un âge d'or à chercher il se situe plus probablement dans le futur que dans le passé).

    Si tu veux des proposition alternatives, on peut parler d'auto-gestion, qui me semble un système plus sain mais difficile à mettre en place dans un système économique capitaliste tel que celui que l'on subit actuellement. Simplement, je pense que l'on sortirait du thème de cette discussion.

    Oh, et je t'en prie, arrête de me faire dire ce que je n'ai pas dit. Je n'ai pas parlé de "gentil" ou de "méchant", j'ai critiqué un système que je trouve injuste et inefficace, en exposant la raison pour laquelle je le trouve injuste et inefficace. Je n'ai pas pointé du doigt les méchants patrons, ou les méchants commerciaux qui exploitent les gentils techniciens. D'ailleurs il ne s'agit pas de gentillesse oui de méchanceté, mais de justesse de la rémunération par rapport aux apports à la production de valeur. Bien sûr que les commerciaux ont leur place dans une entreprise, et bien sûr qu'on doit bien les payer, comme on devrait aussi bien payer les professions techniques.

    Ce que je t'ai dit dit c'est que pour évaluer le mérite des techniciens, on ne devrait pas prendre comme critère quelque chose qui n'a aucun rapport avec leur mérite, et pour lequel ils ont beaucoup plus de chances d'être désavantagés par rapport aux négociateurs dont c'est le travail, du moins si l'on veut les motiver. Ce serait d'ailleurs aussi absurde de récompenser les commerciaux en fonction de leur production technique d'ailleurs, ceci dit ce n'est pas comme ça que ça fonctionne actuellement dans la grande majorité des cas. Par contre, ce qui me semblerait bien, bon, et beaucoup plus juste, c'est de donner des primes à tous les membres d'une même entreprise proportionnelles aux gains de cette entreprise (ça ne veut pas dire 100% des bénéfices non plus), parce que ça favoriserait le travail d'équipe, ça éviterait aux plus discrets / moins doués en négociation d'être mis de côté, et ça serait plus transparent.

    Tiens, d'ailleurs, toujours dans les solutions que je propose, en voilà une toute simple : que la rémunération fixe horaire la plus basse de l'entreprise ne soit pas moins que la moitié de la plus haute, pour éviter les disparités du genre les gros chefs de banques qui se payent en un an 300 ans de smic rien qu'en salaire.

    Et pour le "bougez-vous", crois-tu qu'on t'ait attendu pour bouger ? Je veux dire, il n'y a que les gens qui ont fait leur entreprise qui se bougent ? La caissière qui bosse jusqu'à 21h le soir elle se bouge pas peut-être ? Faut arrêter de tout voir avec la petite lorgnette de petit entrepreneur mon ami, et commencer à réaliser que tout le monde à ses problèmes, et qu'il y a d'autres façons de se bouger que de monter sa boîte. Et aussi que tout le monde n'est pas forcément capable là, aujourd'hui, maintenant, de fonder un business.
  • [^] # Re: Mépris de la technique, un mal franco-français qui cache quoi ?

    Posté par  . En réponse au journal "En France, les inventeurs peu reconnus et mal payés". Évalué à 6.

    > Le medef a prit un engagement sur un critère de succès pour toucher les parachutes dorées. C'est entrain d'être mis en place.

    Ah oui, bien sûr. En plus, c'est tellement plus logique pour réguler les parachutes dorés de faire confiance à ceux qui les touchent n'est-ce pas ? On devrait toujours faire comme ça, par exemple :
    - dans les hôpitaux on devrait confier la clef de l'armoire à pharmacie à un accro aux médicaments, vu qu'il les connaît personnellement
    - je ne comprend pas vraiment pourquoi on s'emmerde à avoir tout un système judiciaire, on devrait laisser la police décider des peines puisque c'est la police qui arrête les criminels et qui applique les peines
    - on ne devrait pas mettre les allumettes hors de portées des petits doigts des petits enfants, on devrait au contraire dès leur plus jeune âge leur montrer abondemment comment on s'en sert, pour qu'ils comprennent bien que l'on compte sur eux pour ne pas s'en servir
    - ah, et aussi on devrait toujours confier ses clefs à des cambrioleurs quand on part en vacances, ca les responsabiliserait
  • [^] # Re: Appliquons cela aux autres, alors...

    Posté par  . En réponse au journal "En France, les inventeurs peu reconnus et mal payés". Évalué à 2.

    Excuses-moi de préférer l'ironie, mais laisser tout l'espace publique à un "décomplexé", même pour l'ignorer, je trouve que ça ressemble un peu à pas de c... ourage, ou carrément pas de c... onfiance dans ses arguments. C'est un peu la stratégie de la femme battue qui s'auto-persuade que la meilleur chose à faire est de se taire des fois que quelqu'un autour pense qu'elle l'a bien mérité, et sauf erreur de ma part elle n'est généralement pas à l'avantage de la victime.

    Ensuite, je n'ai pas eu la prétention de convaincre Zenitram, je n'ai pas la prétention de convaincre quelqu'un qui est déjà convaincu du contraire de ma conclusion. Au mieux peut-il se convaincre lui-même, mais ça ne peut venir que de lui. Ma prétention était juste d'apporter un point de vue contradictoire, et comme mon argument n'avait pas besoin de grands discours pour être exposé, j'ai préféré en faire un commentaire court et ironique que plusieurs paragraphes pompeux.

    Après, que l'humour n'ait pas de résultats, c'est un peu vite dit quand même. On peut très bien exposer un argument avec de l'humour, et j'aimerais que l'on me montre en quoi ça décrédibiliserait le discours sous-jacent. Au contraire, j'aurais plutôt tendance à constater qu'un orateur faisant preuve d'un peu d'humour (en plus d'apporter des arguments bien entendu) à plus de chances de voir son auditoire soutenir son attention et retenir ce qu'il apporte.
  • [^] # Re: Appliquons cela aux autres, alors...

    Posté par  . En réponse au journal "En France, les inventeurs peu reconnus et mal payés". Évalué à 2.

    Tu veux dire que l'humour ça appuie sur le bouton "off" du cerveau ?

    Merde, je savais pas. Je pensais que l'ironie ça pouvait être employé comme une bête figure de style, même mordante.

    Sinon, je ne savais pas que j'arrivais à faire de la télépathie, vu que je n'ai pas vraiment écrit "Tu as raison, Zenitram.".

    ( Enfin, que je n'avais pas vraiment écrit "Tu as raison, Zenitram." avant cette phrase. Enfin, la phrase précédente. Enfin, bon, c'est l'humour, mon cerveau à déjà cessé de fonctionner, et puis vous ne m'avez pas compris non plus puisque le vôtre aussi alors c'est pas grave. A part pour les gens qui n'ont pas le sens de l'humour mais eux on s'en fout. )

    En fait, j'avais plutôt l'impression de vouloir faire passer le message que la négociation n'est pas forcément le point fort de gens qui inventent des trucs très bien, alors que c'est le point fort de tous les gens qui emploient des gens qui inventent des trucs très bien ; et que, par conséquent, ça me semble quand même un tout petit peu fort de café de prétendre qu'il n'est que justice que les premiers ne soient pas reconnus pour leur mérites quand ils n'ont pas réussi à négocier en leur faveur avec les seconds.

    Notez que j'ai employé le mot "justice" à dessein, et pas le mot "nature", pour éviter que l'on me dise des choses du genre "oui mais c'est normal, c'est la nature, le fort mange le faible, tout ça, et c'est la même chose avec les gens". La nature n'est pas juste, la justice n'est pas naturelle.
  • [^] # Re: Privateur/Propriétaire, Libre/Ouvert

    Posté par  . En réponse au journal Logiciel "privateur" Vs "propriétaire". Évalué à 2.

    Même, ouvert, c'est un peu fort. Je veux dire, si c'est ouvert, ça veut dire que les autres sont fermés, et c'est connoté péjorativement fermé.

    Donc je propose qu'on appelle ces logiciels des "logiciels à code source consultable", ce qui lève tout ambiguïté et n'est pas connoté. De même, pour éviter de diaboliser les autres logiciels, nous parlerons de "logiciels à code source privé".

    En plus ça sonne joliment non ?

    =======

    Sinon, sur le fond, "ouvert" n'a justement pas vraiment le même sens que "libre", en tout cas si on se fie au "free" de "free software" et au "open" de "open-source" :
    http://www.gnu.org/philosophy/free-software-for-freedom.html

    Ok, c'est en anglais, mais je ne pense pas que ça ait de quoi te faire peur n'est-ce pas ?
  • [^] # Re: Xandros ratée

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un livre pour les utilisateurs de l'EeePC. Évalué à 4.

    Je n'ai pas aimé la Xandros de base non plus, et j'ai immédiatement installé une Ubuntu après 2 jours de tests.

    Par contre, je dois dire que pour un utilisateur lambda, ce n'est pas si mal :
    - tous les pilotes qui fonctionnent bien, même wifi et webcam (ok, c'est le minimum, j'avoue)
    - les programmes de base sont relativement suffisants pour une utilisation moins spécifique que la mienne
    - je n'ai pas réussi à trouver une seule vidéo encodée qu'il n'arrive pas à lire complètement (son + vidéo + sous-titres)
    - le wifi s'est très bien connecté tout normalement à n'importe quel hotspot ou réseau protégé (j'ai beaucoup plus galéré avec Ubuntu sur ce point)

    Bref, à moins d'être geek ou d'avoir des besoins très spécifiques (je ne sais pas forcément lesquels d'ailleurs...) la Xandros de base est très bien à mon humble avis.
  • [^] # Re: PUB Mandriva

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un livre pour les utilisateurs de l'EeePC. Évalué à -1.

    Pub honteuse toi-même.
  • [^] # Re: ridiculitoire

    Posté par  . En réponse au journal Logiciel "privateur" Vs "propriétaire". Évalué à 2.

    (en même temps, l'anglais est connu pour être une langue où quand tu n'as pas d'adjectif pour qualifier un sujet tu peux prendre un nom commun et l'"adjectiver" sans que ça choque trop son monde...)
  • [^] # Re: Appliquons cela aux autres, alors...

    Posté par  . En réponse au journal "En France, les inventeurs peu reconnus et mal payés". Évalué à 8.

    Mais bon, c'est vrai ça, quoi, les ingénieurs et les inventeurs ils sont gentils, mais au lieu de passer leur temps à inventer ou à ingénier ils feraient mieux de passer leur temps à négocier, quoi, c'est logique.
  • [^] # Re: Appliquons cela aux autres, alors...

    Posté par  . En réponse au journal "En France, les inventeurs peu reconnus et mal payés". Évalué à 10.

    > "Si on dit aux traders qu'ils n'auront pas de bonus, nous n'aurons plus de traders"

    Où est-ce qu'on signe ?
  • [^] # Re: J'ai comme un doute .

    Posté par  . En réponse au journal Big Brother restera un personnage de George Orwell.. Évalué à 5.

    Pas vraiment. Le vrai objectif de ces caméras, c'est de faire que les moutons restent bien gentiment en ligne (autrement dit que les gens déjà plutôt tranquilles se sachent surveillés).

    Ca n'empêchera jamais personne de commettre un crime, au mieux ça peut peut-être servir de preuve si :
    - le fautif ne porte pas de cagoule
    - regarde la caméra bien en face
    - n'est pas trops loin de la caméra
    - caméra de bonne qualité
    - les conditions de lumière sont adéquates
    - l'action se déroule dans l'angle de vue de la caméra
    Là j'avoue, ça peut servir à quelque chose.

    D'ailleurs, c'est marrant comme coïncidence cette mode des vêtements à capuche chez les jeunes depuis quelques temps...

    Par contre, ça sert beaucoup à repérer les militants anti-pub qui détériorent les affiches dans le métro ou dans la rue par exemple...
  • [^] # Re: J'ai comme un doute .

    Posté par  . En réponse au journal Big Brother restera un personnage de George Orwell.. Évalué à 4.

    Relis 1984 alors.

    Pour ceux qui ne l'auraient pas lu et comptent le lire, /!\ SPOILER ALERT/!\

    Dans 1984, (d'où vient justement le Big Brother), O'Brian le personnage représentant la quintessence de l'état totalitaire explique vers la fin du livre que la véritable finalité de la société post-moderne est d'organiser la stagnation technologique et l'immobilisme hyperactif pour maintenir en place la pyramide sociale. Certains des outils principaux étant :
    - la production industrielle d'une culture de masse insipide et dépourvue de contenu
    (les romans produits par kaléïdoscopes...)
    - une langue officielle (novlangue) inventée pour rendre impossible la pensée critique
    (les mots ont toujours un double sens à la fois positif ou négatif...)
    - la déconstruction permanente de l'histoire par la "rectification" des sources
    (le protagoniste est employé à modifier les journaux anciens...)
    - la baisse organisée de la qualité des biens produits
    (le fameux "gin de la victoire"...)
    - la focalisation de la colère contre un ennemi imaginaire
    (Goldstein pour lequel on a la "minute de la haine"...)
    - l'organisation de la paranoïa par la surveillance permanente de tous par tous
    (le "télécran", enfants encouragés par leurs parents à dénoncer leurs parents...)
    - un système judiciaire reposant sur l'arbitraire
    (le crime le plus grave est de penser...)
    - la guerre permanente sans objectif de victoire
    (les grands "blocs" Eurasia, Estasia, Oceania, se font la guerre pour la guerre)

    J'en oublie. L'objectif est d'organiser la fin de l'histoire, pour que la structure sociale soit maintenue en l'état. Selon Orwell, ce n'est pas vraiment un objectif conscient, un complot de quelques-uns, mais plutôt une organisation émergente qui permettrait de maintenir le monde post-moderne dans un état stable et que les élites, seules à réaliser vraiment le fonctionnement global, embrassent comme la seule voie possible.

    Donc le parallèle avec notre époque où "le rationalisme d'état ne fait qu'exploiter l'immobilisme" n'est pas si absurde.

    Maintenant, Orwell écrivait à l'époque où le communisme faisait encore peur, et où le fascisme et le nazisme n'étaient pas très loin non plus dans les mémoires, d'où certains concepts un peu datés (mettre une caméra dans chaque foyer était de la science-fiction à l'époque, le communisme était une menace bien réelle pour l'anglais libéral moyen, si l'on voulait produire des romans à la tonne aujourd'hui on emploierait plutôt un ordinateur qu'une machine compliquée à base de miroirs...) mais certains le sont volontairement, pour montrer que l'état totalitaire y organise la stagnation technologique.

    Alors pour finir et si vous le voulez bien, un peu de matière à penser (en reprenant les critères qui fondent l'inquiétude d'Orwell dans 1984 et en proposant une transposition à notre époque). Rapellez-vous bien que, dans l'explication d'Orwell, l'évolution de la société vers le totalitarisme n'est pas le résultat d'un complot mais d'une organisation émergeant spontanément de la mondialisation :
    - la production industrielle d'une culture de masse insipide et dépourvue de contenu
    la télé-poubelle ?
    les blockbusters consensuels à la moralité sauce Hollywood ?
    - la déconstruction permanente de l'histoire par la "rectification" des sources
    un jour, une réforme ?
    l'ardoise magique médiatique ?
    - la focalisation de la colère contre un ennemi imaginaire
    Tarnac et ses petites épiceries tapies dans l'ombre ?
    Osama Bn Ladn ? Seudddââm Eussaïn ?
    - un système judiciaire reposant sur l'arbitraire
    re-Tarnac (accusés surtout d'avoir des lectures de gauche un peu extrème) ?
    15 gendarmes en permanence pour protéger la villa d'un ami du président ?
    - la guerre permanente sans objectif de victoire
    war on terror ?

    Je vous laisse réfléchir...
  • [^] # Re: le chat qu'un son truque

    Posté par  . En réponse au journal Zeitgeist : the movie. Évalué à 4.

    J'avoue que le coup des constellations mériterait certainement l'avis d'un historien.

    Pour le reste, sur l'évolution des religions par "recyclages de mêmes" c'est tout à fait crédible. Dans le christianisme il y a plein de bouts de judaïsme (forcément), des morceaux d'hindouïsme (ce n'est pas si loin, une bonne histoire voyage), et je ne serais pas plus étonné que ça d'y trouver des traces de religions égyptiennes. Oh et n'oublions pas que Constantin, pour le faire bouffer aux romains, y a incorporé plein de trucs qui n'y étaient pas à l'origine aussi. Les dates de fêtes sont de recyclages de solstices et d'équinoxes bien antérieurs à la fondation du mouvement, ce qui permettait de supplanter efficacement les religions païennes qui pratiquaient leurs rites à ces dates. On s'est mis à prier les saints tout au long du moyen-âge pour remplacer les vilains petits dieux locaux tout en gardant le bénéfice des pratiques animistes et proto-magiques (faire une prière à un saint pour obtenir quelque chose c'est pas tellement éloigné de prononcer une formule magique, d'autant plus si la formule est en latin, la langue d'Harry Potter).

    Donc même si quelques détails astrologiques ne collent pas, le reste concernant les religions est plutôt juste. Je suis beaucoup plus embêté par la forme (manque de clarté sur les sources, montage assez "manipulateur", musique dramatisant inutilement, pour ne citer que ça), et par la partie sur le 11-9.

    Sinon, pour l'histoire de la dette, c'est le genre de théories que les économistes "alternatifs" sérieux (pas ceux qui dictent la pensée économique du j.t. de TF1 par exemple) ont depuis un moment, et ça ne me semble pas aberrant. Et pour le complexe militaro-[industriel/financier] aux US (et pas que), ce qui serait aberrant c'est de penser qu'il n'a qu'une influence minime sur la politique...
  • [^] # Re: Conseil de visionnage

    Posté par  . En réponse au journal Zeitgeist : the movie. Évalué à 4.

    Oui, on n'a pas attendu le 11-9 pour faire de la théorie du complot. Il suffit de s'intéresser au "Protocole des Sages de Sion" et à son histoire pour s'apercevoir à quel point on peut manipuler l'information lorsqu'on veut dénoncer un complot sans preuves formelles.

    Bref, garder un neurone critique ou deux devant ce "documentaire" me semble une assez bonne idée, même si certains points sont intéressants (la théologie comparative au début, l'histoire du système économique international, les inquiétudes concernant le fichage informatique et le "puçage" de plus en plus important, l'utilisation des retombées d'attentats ou des attaques de Pearl Harbour ou du Lusitania...).
  • [^] # Re: Que cherches-tu vraiment ?

    Posté par  . En réponse au journal Zeitgeist : the movie. Évalué à 7.

    Tout ce qui est politiquement correct n'est pas forcément faux, tout ce qui n'est pas politiquement correct n'est pas forcément vrai.
  • [^] # Re: Merci, mais il l'a déjà écrit dans son journal

    Posté par  . En réponse au journal et un euro de plus dans la machine à troll. Évalué à 0.

    Comme quoi même Linus Torvald lui-même trouve le point au point G de temps en temps (et par G. je ne veux pas dire Graffenberg).
  • [^] # Re: Entièrement d'accord

    Posté par  . En réponse au journal et un euro de plus dans la machine à troll. Évalué à 8.

    Installer trop des trucs pour un débutant ça peut déjà le perdre dès l'intro. Tu fais ce que tu veux avec ta vie et des potes, mais perso je trouve plus efficace de n'installer qu'une interface simple au départ (ok, ça exclue KDE, mais ça laisse gnome et / ou XFCE) le temps que la personne se familiarise avec la nouveauté.
  • [^] # Re: 2050 ...

    Posté par  . En réponse au journal La CEE rouvre le procès MS dans la guerre des navigateurs.. Évalué à 4.

    Et pas seulement multipliée mais multipliée par l'infinie (singularité mathématique)...

    Ca fait rêver...