Bertrand D a écrit 75 commentaires

  • [^] # Re: Bonne méthode?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Google contre la pollution des sites web. Évalué à 3.

    C'est exactement comme ça que fonctionne le PageRank.

    Non, je ne pense pas que le Page Rank soit utilisé pour calculer le PageRank !

    Ma compréhension (j'avoue ne pas avoir étudier ça de très près) est que le PageRank est grosso-modo corrélé à la fonction suivante :
    pr(site) = Nombre [l: liens vers {site}](en excluant les liens qui sont sur site)
    En français, c'est le nombre de liens qui pointent vers le site dont on calcule le page rank.

    Avec l'introduction du nofollow, la fonction devient :
    pr2(site) = Somme [l: lien vers {site}] ( follow( l ) )follow est une fonction qui vaut:
    - 0 si l'attribut nofollow est présent
    - 1 sinon.

    Ce que je tentais d'expliquer c'est que dans ce cas, les liens vont simplement être déplacés ailleurs, de telle sorte qu'ils soient toujours comptabilisés. Donc cette mesure n'aura en pratique aucun effet, donc si Google l'introduit c'est qu'il doit y avoir une autre raison.
    Je supposais donc que Google disposais d'un moyen de pondérer l'importance des liens en fonction du site sur lequel ils sont placés, car le problème, en fin de compte, est l'exploitation de sites "sérieux" pour promouvoir des sites ... qui le sont moins. Dans ce cas la formule devient :
    pr3(site) = Somme [l: lien vers {site}] ( follow( l ) * crédibilité( origine( l ) ) )
    crédibilité est une fonction qui renvoie une valeur entre 0 et 1 (aux extrèmes : 1 si le site est très crédible, 0 s'il ne l'est pas du tout), et origine est une fonction qui renvoie le site sur lequel est lu le lien (en gros le site en cours d'analyse par le robot).

    crédibilité ne peut pas être le page rank (en supposant par exemple un calcul itératif), parce que dans ce cas cela renforcerait les sites qui sont artificiellement promus par les liens parasites (en leur attribuant une crédibilité qu'ils n'ont pas).

    J'espère avoir été un peu plus clair, bien que je me rende compte que ce n'est pas trivial à expliquer.

    Note : Ayant dit cela, je viens de relire l'article et je réalise que la solution n'est pas supposée résoudre le problème de page rank gonflé, mais simplement d'éviter la pollution des sites en rendant cette pollution inefficace. En fait je me suis laissé abuser par le commentaire initial, qui a fait la même confusion.
    Désolé !
  • [^] # Re: Bonne méthode?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Google contre la pollution des sites web. Évalué à 1.

    Entièrement d'accord, cette mesure ne fera que déplacer les liens bidons ailleurs. On pourrait même assister à la création de sites dont le seul but est de contenir des liens vers les sites à référencer.

    Cette mesure n'est efficace que s'ils peuvent pondérer la pertinence des liens en fonction de la crédibilité du site sur lequel ils sont (et non sur lequel ils pointent). C'est à dire que la mesure permet de ne pas prendre en compte des liens placés sur des sites crédibles. Ceux placés sur des sites non crédibles étant de toute façon peu/pas pris en compte.

    J'ai l'impression que cette mesure n'est que la partie émergée d'un iceberg qu'on n'a pas encore vu. Oui je sais je frise le délire paranoïaque, mais par exemple j'avais entedu dire que (j'aime les phrases qui commencent comme ça ;-) Google disposait d'une implémentation permettant de générer des resultats différents en fonction de "qui" effectue la recherche....
  • [^] # Re: Bonne méthode?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Google contre la pollution des sites web. Évalué à 1.

    Une meilleure solution a moyen terme a mon avis est d'utiliser une image de nombre deformee pour tout post qui peut etre soumis par un utilisateur.

    Je n'ai jamais compris l'intérêt de cette mesure de "sécurité". Les ordinateurs sont meilleurs que les humains pour reconnaître des chiffres et des lettres dans des images. Lors de labos de logique flou, je me rappelle que la machine retrouvait correctement des chiffres dans des images de plus en plus pixelisées alors qu'on ne voyait plus que du flou !

    A mon avis, il ne faudra pas longtemps pour que les robots intègrent des algos de ce type. C'est typiquement le genre de mesures qui nuisent à l'utilisation et ne résolvent (à terme) pas grand chose.
  • [^] # Re: Bonne raison de changer de mySql à PostgreSQL

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie de PostgreSQL 8.0. Évalué à 5.

    Les caisses des Supermarchés Sainsbury's (UK) ont des écrans tactiles. Une fois j'ai regardé comment ils s'en servaient, c'est impressionnant d'efficacité. Je suis persuadé qu'en terme de formation des utilisateurs ce doit être simplissime.

    La technologie appliquée à bon escient apporte toujours un gain. C'est mon avis...

    Bon, ok, ça n'a rien à voir avec PgSql ----> []
  • [^] # Re: kaffe n'est pas en reste non plus

    Posté par  . En réponse à la dépêche [Débat] Implémentations libres de java : sont elles utilisées dans la pratique ?. Évalué à 1.

    Par contre, je n'avais jamais entendu parler de ce troll (ça veut bien dire ça, débat stérile ? :-). La réponse me semble immédiate: l'objet utilisé par la fonction appelé est le même, ie. toute opération effectuée dessus dans la fonction appelée sera vue dans la fonction appelante, une fois qu'on lui aura rendu la main. Les deux fonction référencent le même objet: c'est un passage par référence.

    Ben, en fait c'est la même question (et il me semble que Bruce Eckel y fait référence dans sa dernière édition de TIJ) :
    Si on considere qu'il n'y a que des references, alors, c'est effectivement un passage par référence. Mais les tenants des pointeurs, prétendent que c'est le passage d'un pointeur, donc par valeur.
    Mais c'est effectivement un débat stérile. L'important est de comprendre ce qui se passe !
  • [^] # Re: kaffe n'est pas en reste non plus

    Posté par  . En réponse à la dépêche [Débat] Implémentations libres de java : sont elles utilisées dans la pratique ?. Évalué à 3.

    Il ne sert à rien d'en débattre, cela n'a jamais été tranché. Comme tout le monde le sait, il y avait au départ une volonté marketing de dire qu'il n'y avait pas de pointeur en Java, parce que qui dit pointeur dit gestion manuelle de l'allocation et la libération de la mémoire.
    La littérature est pleine de contradiction à ce sujet, chaque auteur ayant sa vision des choses.

    Pour réconcillier tout le monde, et se rapprocher des définitions officielles, une référence est une variable contenant un pointeur. La variable est la référence, le pointeur est la valeur de cette variable.
    Pour prendre un exemple :
    Machin m = new Machin();
    m est la référence.
    Si le Machin créé est stocké à l'adresse 0xabcdef, 0xabcdef est le pointeur (qu'on ne manipule jamais en Java).

    Mais au fond on s'en fout un peu, parce que ça ne change rien. Dans la lignée de ces débats stériles, lorsque je passe Machin en paramètre d'une méthode, est-ce un passage par valeur ou par adresse/référence ?
  • [^] # Re: Rien compris

    Posté par  . En réponse à la dépêche [Débat] Implémentations libres de java : sont elles utilisées dans la pratique ?. Évalué à 1.

    On parle d'une alternative à j2re?

    Non, d'une implémentation libre de jre qui soit compatible / conforme aux spécifications officielles, et non de spécifications alternatives (si j'ai bien compris le sens de ta question).

    Bien qu'étant sous une licence de type Open Source, l'implémentation Sun / Blackdown de la MVJ pour Linux n'est pas libre.
    Ce n'est pas la licence, mais cette page en expose les principes : http://www.sun.com/software/communitysource/principles.html(...)
  • [^] # Re: Plus ça vient, plus j'aime IBM !

    Posté par  . En réponse à la dépêche IBM autorise les logiciels Open Source à utiliser 500 de ses brevets. Évalué à 2.

    Oui, c'est également ce que j'avais lu. Les ingénieurs de chez IBM avaient oublié de déposer le brevet (peut-être parce qu'ils n'y croyaient pas beaucoup). Il paraît qu'au même moment, Texas Instrument sortait une machine bien meilleure sur un plan technique que le PC, mais elle était brevetée. Personne aujourd'hui ne s'en rappelle.

    Je trouve que c'est d'une ironie assez éloquente ! C'est un bel exemple de cas où les brevets ont bloqué le développement (je n'ose pas qualifier l'essor du PC d'innovation). L'architecture la plus mauvaise, parce qu'elle n'était pas brevetée, a connu un succès phénoménal, tandis que les autres ont progressivement disparu.
    Mais du point de vue d'IBM ce fut tout le contraire d'une réussite, car je suppose qu'ils n'y ont pas gagné grand chose (financièrement parlant)...

    En revanche, en terme de retombées économiques, cela a permis une informatisation plus rapide des entreprises, à base de solutions "économiques". Cela a dynamisé, pour ne pas dire créé, un large secteur de l'économie. Je pense aux sociétés éditrices de logiciels, aux sociétés de service, etc.
  • [^] # Re: Plus ça vient, plus j'aime IBM !

    Posté par  . En réponse à la dépêche IBM autorise les logiciels Open Source à utiliser 500 de ses brevets. Évalué à 1.

    Une société pense avant tou à se faire de l'argent parcque c'est sa raison d'être


    D'autant plus que j'aimerais bien savoir dans quel marbre d'essence divine il est écrit que la raison d'être d'une entreprise, c'est de faire de l'argent...

    Je pense que c'est peu ou prou la définition du capitalisme, une doctrine économique très en vogue ces temps-ci ;-)
  • [^] # Re: Et l'avenir ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche IBM autorise les logiciels Open Source à utiliser 500 de ses brevets. Évalué à 1.

    La confusion n'existe à mon sens que pour "Free Software". Si je dis "I'm free", personne ne s'imaginera que je suis "gratuit" !
    Initialement, il n'y a pas de confusion. Un bien gratuit est un bien libre de charge (free dans le sens de gratuit n'est que le raccourci de free of charge). On pourra également noter qu'en Français on emploie aussi libre pour induire la gratuité, par exemple "entrée libre".

    Je crois plutôt que le français a emprunté à l'anglais le mot standard dans le sens de norme. Norme dans le sens abstrait (comme dans "échapper à la norme") est traduit en anglais par norm.
    - FR : standard (i.e. norme) --> EN : standard
    - FR : norme (industrielle) --> EN : standard
    - FR : norme (abstrait) --> EN : norm
    J'ai plutôt l'impression que la confusion est en français...
  • [^] # Re: Plus ça vient, plus j'aime IBM !

    Posté par  . En réponse à la dépêche IBM autorise les logiciels Open Source à utiliser 500 de ses brevets. Évalué à 2.

    J'ai jeté un coup d'oeil à la liste (dans le texte complet), et en fait j'ai été frappé de trouver des brevets qui concernent le hardware ! Je n'ai pas lu toute la liste, et les titres de brevets sont pour le moins ambigus, mais j'ai mis un moment à tomber sur quelque chose qui soit franchement du logiciel. (Les brevets sont classés par catégories et les premières ont trait au hardware).

    Au passage, lire le titre des brevets donne vraiment l'impression qu'ils ont breveté tout et n'importe quoi. Il ny 'a d'ailleurs aucune garantie que ces brevets sont valides. Petit extrait (issu de la catégorie Data processing programming):
    US6324631 / Method and system for detecting and coalescing free areas during garbage collection
    US6292795 / Indexed file system and a method and a mechanism for accessing data records from such a system
  • [^] # Re: Question de style

    Posté par  . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : incroyable retournement de situation grâce à la Pologne. Évalué à 10.

    L'accusation de trahison a toujours été l'arme de répression privélégiée des régimes autoritaires, alors ne soyons pas trop prompts à la brandir à notre tour : "tu n'es pas d'accord avec moi, j'ai raison, donc tu es un traître !"

    A mon avis les Américains anti-brevets déplorent la situation dans laquelle est leur pays et plutôt que de la voir s'étendre au reste du monde, il préfèrent lutter contre les brevets logiciels là où c'est encore possible. Ainsi, ils disposeront de zones "libres" qui pourront servir d'exemple (ou plutôt de contre-exemple) et auront ainsi une influence sur la politique dans leur propre pays.
    Au final, ils oeuvrent effectivement pour leur pays, ils ne devraient donc pas être qualifiés de traîtres.

    Malheureusement, je pense que du côté Européen, un raisonnement similaire s'applique. En effet, je crois que certains Européens sont intimement convaincus qu'il faut légaliser les brevets logiciels pour le bien de l'Europe. Je ne vois pas en quoi cela constitue un trahison. Le fait est simplement que nous avons un avis différent.
  • [^] # Re: Perline, c'est qui "ça" ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Paru dans Le Monde : La liberté de choix des logiciels, enjeu politique. Évalué à 2.

    Je suppose que vous êtes LA Perline, co-auteur de l'article. Enchanté.

    Je tiens à préciser que mon commentaire n'avait pas pour but de mettre le contenu de l'article en doute à cause de sa signature. Mais l'ayant lu (et l'ayant trouvé pour le moins intéressant), j'ai juste voulu savoir qui l'avait écrit ; et autant Thierry Noisette est assez "banal", autant Perline sort de l'ordinaire. La signature en fin d'article, "Perline, analyste programmeuse" avait un côté un peu mystérieux, comme si l'auteur avait voulu rester dans le vague pour ne pas trop en dire. Bref ça m'a intrigué.

    Google m'a rapidement livré l'adresse de votre site perso, où j'ai pu découvrir votre CV et j'ai simplement voulu partager mes interrogations et mes "découvertes" avec les lecteurs de LinuxFR. Effectivement, comme d'autres l'ont signalé dans leurs commentaires, on comprend mieux à la lecture du CV pourquoi la signature est Perline et non pas ... autre chose. Ceci étant dit, pour moi le nom n'a pas d'importance en tant que tel. La personne qui le porte en revanche, surtout lorsqu'elle signe un article de presse, en a.

    Enfin je n'ai jamais induit (ni même pensé) que le sexe de l'auteur pût porter atteinte à la crédibilité de l'article. Et je suis même vexé qu'on ait pu le croire.
  • [^] # Re: Ordre du jour ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : nouvelle offensive surprise. Évalué à 1.

    Je me suis peut-être mal exprimé. J'en suis désolé.

    Je n'assimilais pas promouvoir l'Esperanto avec la manière dont l'Occitan a été éradiqué. En fait mon propos était plutôt de montrer que des langues disparaissent, certaines pour des raisons politiques (i.e. l'Occitan), d'autres par la force des choses (par exemple le Français est de moins en moins parlé à l'étranger). Mais tout ça n'est que le résultat d'une évolution globale. De la même façon que les réseaux vont révolutionner la distribution de contenus numériques quelle que soit la volonté des acteurs de l'industrie de la musique, du cinéma, etc. Ils n'y peuvent rien ! On n'y peut rien !

    Concernant la nécessité d'apprendre l'anglais, je ne promeus pas l'anglais particulièrement (d'ailleurs ma première langue au bac était l'espagnol). Je constate simplement que dans l'environnement mondial actuel, l'anglais est nécessaire, parce que dans de nombreux cas on n'a pas le choix. Pour faire un parallèle dangereux, allez-vous refuser de travailler dans votre entreprise parce qu'il utilisent Windows ? Evidemment ça n'empêche pas de promouvoir d'autres solutions.
    Signalons au passage qu'une langue est du domaine public et que seule la volonté de vous faire comprendre par d'autres vous soumet à des règles.

    Je ne vais pas faire de commentaires sur les éléments concernant le rôle de l'Ecole dans l'apprentissage des langues, de peur de relancer la discussion sur d'autres sujets tout aussi polémiques (sinon plus).

    Pour conclure, je vais simplement rappeler que pour l'instant toutes les publications de l'UE sont traduites dans toutes les langues des pays membres, ce qui est certainement le plus équitable puisque ça ne contraint personne. Ca entraîne un coût important, mais c'est peut être le prix de la liberté.
  • # Perline, c'est qui "ça" ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Paru dans Le Monde : La liberté de choix des logiciels, enjeu politique. Évalué à 1.

    J'ai fait une petite recherche sur le web (Google -- évidemment) pour savoir qui était "Perline, analyste programmeuse".

    Je vous invite à lire son CV sur son site perso, c'est intéressant :
    http://perline.org/article.php3?id_article=1(...)

    Il n'empêche, je n'ai pas la réponse à mon interrogation initiale : Perline, est-ce réellement son nom, ou plutôt un surnom/nom de code ? Je pense que je vais lui écrire pour tirer ça au clair...
  • [^] # Re: Ordre du jour ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : nouvelle offensive surprise. Évalué à 3.

    Bon, il est clair que tu es "accro" de l'esperanto.

    Sans vouloir être insultant, je pense toutefois que l'esperanto n'est pas une langue, mais simplement un language. En effet, comme tu le rappelles toi même, une langue est le résultat d'une évolution et le fruit d'une culture. L'espagnol possède un fort héritage arabe, l'anglais est un étrange mélange de latin et de saxon.
    Certes un language non ambigu peut être nécessaire, et l'esperanto y pourvoit sans doute parfaitement. Mais je ne pourrais personnellement pas me passer de ce qui fait le charme d'une langue : ses imprécisions, ses nuances qui ne viennent pas du mot employé mais de l'interprétation (ou même de l'intonnation), ses métaphores, ses jeux de mots, ses modes dans l'emploi des mots (ex. : racaille était un mot désué, jusqu'à ce qu'il soit remis au goût du jour par le parler des banlieus).

    Par ailleurs, contrairement à ce que tu penses, le français et l'anglais évoluent toujours au niveau de la grammaire (même si pour le cas du français l'Accadémie n'a pas encore validé certains changements). Par exemple, "malgré que" est incorrect, pourtant de plus en plus de monde l'emploie, en particulier les journalistes (il faudrait dire "bien que"). Dans le même genre, l'emploi du subjonctif après "après que" est également incorrect mais banalisé (il faudrait employer l'indicatif). Un exemple en anglais, le futur est normalement I/we shall, you/he/she/it/they will (et pour indiquer l'insistance ou l'obligation, I/we will, you/he/she/it/they shall). Mais de plus en plus de personnes utilisent simplement "will" à toutes les personnes (et "shall" à toutes les personnes pour indiquer l'insistance ou l'obligation, mais plus rarement).


    Pour rejoindre Linux et les LL (histoire de faire croire qu'on n'était pas complètement hors-sujet), vouloir imposer une langue revient à vouloir imposer vi/emacs plutôt que emacs/vi. C'est culturel. Celui qui ne sait se servir que de vi/emacs est bien embêté lorsqu'il doit éditer un texte et ne dispose que d'emacs/vi. Bon, j'en conviens c'est un peu tiré par les cheveux.
  • [^] # Re: Ordre du jour ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : nouvelle offensive surprise. Évalué à 5.

    En tant que natif Occitan, je ne peux m'empêcher de sympathiser avec ce commentaire.
    J'aimerais également préciser la méthode employée par la Fance pour éradiquer l'Occitan : chaque jour à l'école le premier élève qui parlait dans sa langue natale recevait un caillou (on ne le lui lançait pas, on le lui donnait). Ensuite, c'était à lui de dénoncer quiconque parlait Occitan afin de lui remettre le caillou. A la fin de la journée, celui qui était en possession du caillou était puni. Pourquoi ce stratagème infernal ? Pour briser toute solidarité entre les individus.
    Précisons au passage que jusqu'au Moyen Age, l'Occitanie était intellectuellement plus évoluée/avancée que le Nord de la France. L'Occitan étant d'ailleurs une langue plus riche que la langue d'Oil. Impossible de traduire des expressions telles que estabousi ou escaumer (prononcer "eskaoumé") sans périphrase.

    Pour faire un commentaire sur l'apprentissage des langues, il est évident que celui qui veut être en mesure d'intérargir avec des étrangers se doit d'apprendre des langues étrangères. Statistiquement, l'anglais est le plus passe-partout, et l'espagnol le plus parlé (après le mandarin). Il est inconcevable et présomptueux d'espérer que les personnes avec qui vous devrez communiquer connaîtront le français. Si c'est le cas, tant mieux, mais ce ne doit pas être une attente.
    De nos jours, que ce soit pour le travail, les affaires ou le tourisme, celui qui parle anglais a un avantage indéniable sur celui qui ne le parlent pas.
    D'ailleurs des études ont montré (désolé je n'ai pas les références) que le français va disparaître (i.e. ne sera plus parlé qu'en France) et que l'anglais deviendra la langue la plus parlée au monde (devant le mandarin et l'espagnol). L'échéance est dans quelques décénies seulement !

    Sur l'aspect uniformisation, je pense que la crainte résulte d'une méconnaissance. En fait l'Américain est assez différent de l'Anglais. Et un anglais ne comprendra pas facilement un Australien (bon j'exagère -- c'est plutôt une blague vis-à-vis des Australien). Que ce soit la façon de parler ou le vocabulaire employé, la culture et l'environnement créent des différences linguistiques importantes. D'ailleurs beaucoup d'Anglais détestent la façon dont les Américains parlent, modifiant l'orthographe ou créant des mots nouveaux (qui pour les anglais sont des fautes) : center au lieu de centre, color au lieu de colour, gotten comme participe passé de get au lieu de got (sans doute à cause de forget/forgotten), organization au lieu de organisation, etc.

    Enfin, je ne comprends pas comment des promoteurs de Linux et des logiciels libres ne sont pas plus ouverts à l'apprentissage des langues étrangères. Heureusement que Linus n'a pas fait son célèbre post en finlandais, car on ne serait même pas là pour en discuter aujourd'hui. Et honnêtement, est-ce que vous n'utilisez que des logiciels traduits en français ?


    Certes, c'est beaucoup de hors-sujet, mais finalement la question des langues et des logiciels libres méritait quelques commentaires.
  • [^] # Re: Pas convaincu (bis)

    Posté par  . En réponse à la dépêche Il n'y a pas que le traitement de texte pour manipuler du texte !. Évalué à 1.

    J'ajouterai à ce réel traitement de texte des outils d'aide à la rédaction : "completion" des mots (...)

    OOo fournit la "completion" des mots, mais je pense que c'est basé sur les mots du document en cours et non sur un dictionnaire (certainement pour des raisons de performance).
    C'est un peu ennuyeux, d'ailleurs ; je me rappelle qu'une fois j'avais mal orthographié un mot la première fois que je l'avais tapé et OOo me proposait systématiquement cette mauvaise orthographe chaque fois que je re-tapais ce mot, quand bien même je l'avais corrigé !
  • [^] # Re: Pas convaincu (bis)

    Posté par  . En réponse à la dépêche Il n'y a pas que le traitement de texte pour manipuler du texte !. Évalué à 3.

    Finalement tout revient à un problème de courbe d'apprentissage par rapport au moment ou le document doit êter imprimé... "il me le faut pour hier"


    Oui je suis d'accord avec ça. Et c'est une des raisons principales pour lesquelles Word est en situation de quasi monople : parce qu'on s'attend à ce que tout le monde sache utiliser Word, on "capitalise" sur cette expérience.

    Mais je ne peux m'empêcher de penser que pour ceux dont le métier requiert d'écrire des documents complexes (tant la structure que le processus de rédaction), on est en droit d'exiger un minimum d'investissement, surtout si c'est pour faciliter les choses. Malheureusement, le court terme prime souvent (toujours ?) sur le long terme :-(
  • [^] # Re: Pas convaincu (bis)

    Posté par  . En réponse à la dépêche Il n'y a pas que le traitement de texte pour manipuler du texte !. Évalué à 1.

    Effectivement CVS + formatteur fournit un début de solution. Cependant CVS n'effectue aucun contrôle quant aux parties qu'un rédacteur peut écrire/modifier.
    Non, je pensais à des outils vraiment spécialisés tels que Doors (encore que je ne sois pas certain que Doors permette une gestion aussi fine des droits).

    Cela étant dit, je reconnais que ce genre de besoins n'est pas fréquent. J'irais jusqu'à dire que lorsqu'on en arrive à ce point, c'est qu'il y a quelque chose qui cloche.
    [Je base ce commentaire sur une (mauvaise) expérience : un document de specifications rédigé à 10, le document final pesant presque le millier de pages. Ca s'est fini par un refus de validation des dites spécifications par le client (elles manquaient de cohésion), le départ du maître d'oeuvre (après deux ans de "travail"), une restructuration du projet, et 6 mois plus tard l'abandon du projet par le client (pour la 4ème fois !).]
  • # Pas convaincu (bis)

    Posté par  . En réponse à la dépêche Il n'y a pas que le traitement de texte pour manipuler du texte !. Évalué à 4.

    Certainement des redites, par rapport aux autres commentaires, donc je vous prie de m'en excuser.

    Ce genre d'article me laisse dubitatif. Tout d'abord, qu'elle est la fonction d'un traitement de texte (inutile de répondre "traiter du texte") ? Si l'on s'en referre aux discours marketing (les sloggans sur les boîtes des logiciels ou le descriptif d'un PC avec un traitement de texte pré-installé), le traitement de texte sert à taper des courriers (et des rapports -- pour les étudiants).

    Prenez un quidam qui ne connaît pas grand chose à l'informatique et qui veut taper une lettre. L'opération doit être aussi simple que prendre une feuille et un stylo. L'éditeur de texte peut effectivement faire l'affaire, mais ne fournira pas autant de "puissance" que la feuille et le stylo. Il manquera un minimum de mise en page et de mise en forme (souligné, gras, italique, etc.) En gros le "bon vieux" Write couvrait certainement 90% des besoins.

    Donc cette lettre tapée dans Word/OOo aura une structure horrible : pas d'utilisation des styles, insertion de paragraphes vides pour aérer la présentation, etc. Mais ce qui importe c'est le résultat final pour le redacteur et le lecteur ; la lettre sera lisible et à peu près soignée.

    Pour résumer, je suis entièrement d'accord avec l'objectif de l'article, enseigner comment structurer un texte, les concepts de fond et de forme, et leur transposition en terme de rendu (formattage, mise en page) est important. Rappeler qu'un traitement de texte est inapproprié pour éditer du texte brut est également une bonne chose. En revanche les arguments avancés sont fallacieux, ponctués d'erreurs et certains frisent l'absurdité (reportez vous aux précédents commentaires). De fait, on est tenté de douter du fond de l'article, ce qui est dommage.

    Pour finir, un mot sur le cas de l'étudiant, et plus généralement du professionnel qui produit du texte de manière collaborative et itérative (ex.: document de spécifications). Deux problèmes apparaissent :
    - le partage du document entre les différents rédacteurs, et
    - la maintenance du document (j'entends la modification importante du document).
    Ces deux problèmes vont souvent de pair avec un document dont la structure est complexe et inclut des images, des tableaux, etc.
    Pour ce qui est du premier problème, en dehors des outils spécialisés, les traitements de textes comme les formatteurs ne sont pas d'un grand secours.
    En ce qui concerne la maintenance du document, l'utilisation de styles est de nécessaire (entre autres). En faisant abstraction des défauts de conception et des bugs des différents produits, je ne vois pas en quoi un traitement de texte serait inférieur à un formatteur, puisque le traitement de texte inclut un formatteur. En fait, je trouve personnellement que le formatteur requerrant de travailler dans un éditeur où texte et instructions de mise en forme sont mélangés ne simplifie pas forcément les choses. Finalement, le texte peut se perdre au milieu des instructions. De ce point de vue et à mon avis, si elle était mieux implémentée, l'approche Wysiwyg serait supérieure.
  • [^] # Re: Oui

    Posté par  . En réponse à la dépêche Article de B. Decroocq & Lemaire : "Free as a beer". Évalué à 3.

    Sauf que le commentaire si dessus présente ça comme une des conclusions importantes de l'étude et non comme une hypothèse fondamentale.
    Non, il s'agit bien pour moi d'une conclusion, et d'une conclusion (en effet) importante. Harvard ou pas, les auteurs ont le mérite d'avancer des arguments valides pour étayer leur raisonnement ; ce n'est malheureusement pas le cas de tout le monde !

    Je pense qu'il y a un malentendu en ce qui concerne le modèle économique des logiciels libres/gratuits. Tout le monde a bien compris que gratuit n'est pas libre (il faut disposer du code source et des droits nécessaires), alors que libre entraîne gratuit. Mon interprétation de l'insistance autour de free as a speech et non free as a beer, conséquence de l'ambiguïté de free en anglais (qui signifie gratuit en premier lieu -- "buy one, get one free"), est qu'elle vise à rappeler que la caractéristique la plus importante du LL est d'être libre avant d'être gratuit, même si étant libre il est de fait gratuit.
    D'un point de vue économique, le fait que les LL sont (donc de fait) gratuits semble contradictoire avec la notion d'entreprise, dont le but est de générer des profits.

    A partir de ce constat, la question est "comment une entreprise peut générer des profits avec des produits gratuits ?" Les entreprises de LL ont-elles un modèle économique différent ?

    La réponse des auteurs est "non", elles sont des entreprises comme les autres, similaires à Xerox qui ne voulait pas fournir le code source du driver. Evidemment, la source de revenu est déplacée du fait que le code source est disponible pour les LL. Mais tout le monde n'est pas Stallman, et tout le monde (y compris Stallman) n'a pas toujours le temps ; c'est cela qui constitue la source de revenu des entreprises de LL.

    Ce que les auteurs étudient ensuite est la contradiction entre "l'éthique hackeur" (don, reconnaissance, etc.) qui anime les logiciels libres et les objectifs de rentabilité d'une entreprise. Vous savez certainement tous que beaucoup de sociétés dont l'activité est liée aux logiciels ont un modèle basé sur le "je développe pour un client, je vends à plusieurs clients", parce que c'est un moyen excellent de rentabiliser des "investissements" (vous aurez remarqué les guillemets).

    Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de place pour un AUTRE modèle économique (mais je pense qu'il faudrait le chercher en dehors du capitalisme). Le fait est qu'aucune entreprise pour l'instant (LL ou pas) n'a mis en avant un nouveau modèle. Les auteurs, s'en tenant évidemment aux faits, s'arrêtent là dans leur article. Mais il serait intéressant de chercher quels pourraient être ces fameux AUTRES modèles économiques et voir s'ils ont une place dans ce triste monde...
  • [^] # Re: Struts or not ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Conception et déploiement J2EE - Critique du livre. Évalué à 4.

    Je dois dire que je suis assez d'accord avec toi.

    Cependant, en référence à ton précédent commentaire, je pense que MVC s'applique sans problème aux applis Web (et c'est une bonne chose de l'appliquer). Modèle = ensemble des classes définissant ton modèle (ok, c'est une définition récursive, mais c'est aussi une évidence) / Vue = les pages web/JSP / Contrôleur = le lien entre les deux, c'est à dire les classes qui définissent la logique de ton appli, la réponse aux actions de l'utilisateur, etc.
    Tu demandes où sont les listeners: le rôle d'un listener est de déclencher un traitement dans le contrôleur en réponse à une action de l'utilisateur. Dans une appli web (pour rester simple) l'action d'un utilisateur peut être l'activation d'un lien ou le clic sur un bouton dans un formulaire. Donc de manière générale, le listener est implémenté par l'adresse URL (et les paramètres passés dans la requête). Dans le cas de Struts, c'est le paramètre action (HTML ou taglib) des forms, les paramètres de la requête, et le fichier de config (qui définit le mapping entre un URL et une classe).

    Pour ce qui est du framework Struts, je pense tout simplement que l'implémentation est foireuse.

    Par exemple (et je me contente de citer Rod Johnson -- qu'on a mentionné plus haut), l'un des problèmes de Struts est qu'on doit étendre une classe de base (la plupart du temps Action). C'est d'ailleurs une question dans la FAQ est la réponse est du genre: "oui c'est effectivement gênant, mais c'est comme ça et c'est trop compliqué de le changer maintenant". A mon avis, si le framework ne change pas, les développeurs vont changer de framework, voilà tout!

    L'autre gros problème est, effectivement, le fichier de config: la séparation des concepts evoquée plus haut par gc est bénéfique en effet. Le hic c'est que les Actions et le fichier de config recouvrent pour une partie la même logique: le contrôleur. Par ailleurs pourquoi avoir un fichier de config? On ne va pas le changer à l'exécution! Avoir les classes et le fichier de config introduit un risque: le développeur doit veiller à garder les deux synchronisés.

    Le détail de l'implémentation ou les solutions ne sont pas toujours géniaux. Je me suis retrouvé plusieurs fois dans une situation où je suis resté perplexe face à l'implémentation.
    Par exemple, l'action LookupDispatchAction se base sur le libellé internationalisé du bouton et opère un lookup inversé (i.e. utilise la valeur pour retrouver la clé) dans le fichier de ressource afin de déterminer le nom indépedant du language. Quid si deux boutons aux fonctions différentes ont le même libellé? Ok, je ne cherche pas une solution, je dis simplement que le concept dans ce cas est idiot!

    Je ne dirai rien au sujet de la taglib, je pense que tout a été dit par d'autres.
  • # Lex et unicode

    Posté par  . En réponse à la dépêche Utiliser lex et yacc dans vos programmes C/C++. Évalué à 2.

    Il y a qq années, je m'étais penché sur l'implémentation d'un parseur XML basé sur flex (juste pour m'amuser).

    J'avais tout de suite laissé tombé parce que selon la norme XML, le fichier peut être encodé en ASCII (ou tout jeu de caractères sur 8 bits -- Latin1, etc.), en UCS16, en UCS32 ou en UTF8. Et pour gérer UCS16 ou UCS32 il faut pouvoir gérer des wchar.

    Il me semble que flex supporte les char et les wchar, mais le choix devait être fait à la compilation, alors que pour parser un fichier XML, il faut déterminer l'encodage à la lecture, entre autres en se basant sur le fait que le fichier commence par <?, selon les recommendations du W3C.
    Intégrer la variabilité de l'encodage dans les expressions régulières était ingérable!

    Morale: lex et yacc font déjà beaucoup, mais ils ne peuvent pas tout faire.

    Rq: Tout ça date un peu, donc excusez les erreurs ou imprécisions.
  • [^] # Re: Quelque liens complémentaires

    Posté par  . En réponse à la dépêche Première bêta de PostgreSQL 8. Évalué à 4.

    Autant que je sache, les raw devices ont été introduits par Sybase. Oracle a tardé à en proposer le support, et je pense que c'était en version 7.
    Cependant, aujourd'hui les raw devices ne sont plus beaucoup utilisés étant donné qu'ils apportent beaucoup de contrainte pour peu de gain en performance (vu les performances des systèmes actuels).

    Pour ce qui est des data warehouses, il me semble que les plus gros sont sur Teradata (SGBD de NCR). Wall Mart (qui a/avait le plus gros data warehouse au monde à la fin des années 90) utilisait Teradata, autant que je me souvienne.