Bertrand D a écrit 75 commentaires

  • [^] # Re: Il y a bcp. de domaines comme cela

    Posté par  . En réponse au journal Microsoft vend aux employés de ses clients. Évalué à 2.

    J'ignore si cela a été négocié en échange d'un rabais ; la news sur l'intranet ne le dis pas ;-) Mais effectivement, j'ai perçu la démarche comme de la publicité.
    Ce qui me dérange n'est pas que l'employeur fasse profiter ses employés d'une remise, mais que cela renforce d'autant plus la position dominante de Microsoft.
  • # Correction linguistique

    Posté par  . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : Appel FFII à l'action III. Évalué à 4.

    méthodes d'affaires
    je suppose que c'est la traduction de business methods
    A mon avis méthodes métier est une meilleure traduction, comme objet métier et processus métier traduisent business object et business process.
  • # Ma réponse à la réponse

    Posté par  . En réponse au journal Cette insoutenable liberté.... Évalué à 2.

    Je viens juste de découvrir ce journal ... intéressant !

    Quand Bertrand demande "Qu'y a-t-il donc d'anti-social dans la volonté d'installer un marché économique libre ?", ça provoque chez moi la même réaction que s'il avait demandé "Qu'y a-t-il de mal à éradiquer les logiciels libres comme pour le paludisme ?". Ça relève de la même acceptation d'un discours, sans avoir détaillé l'emploi et le sens de chacun des termes employés.
    Je ne ferai pas de commentaire sur la comparaison.

    En revanche j'aurais justement aimé savoir pourquoi ma question a déclenché cette réaction. Car même si le ton de mon propos donnait à ma question les allures d'une affirmation, j'avoue ne pas avoir de certitude à ce sujet mais simplement une opinion (d'où l'interrogation).

    Je partage ton point de vue selon lequel il faut s'assurer du sens et de la portée des mots qu'on emploie. Plus généralement, je pense qu'il faut remettre en question ses propres préjugés, et c'est sans doute ce qui est difficile. Les préjugés nous réconfortent parce qu'ils donnent des certitudes, alors que la réflexion est un travail qui demande de l'effort et du temps.

    Jusqu'à présent, une partie des débats concernant le TCE ressemblaient à une guerre de religion, où l'on condamne au nom d'une étiquette, au nom de la forme sans considérer le fond. L'un des arguments du Non qui revenait souvent sur LinuxFr est que la Constitution est "anti-sociale" (qu'on ne se laisse pas abuser par les guillemets, je ne suis pas sûr que le terme soit celui qui a effectivement été employé, mais je ne crois pas trahir le sens). En guise de justification on donne des références aux articles qui promeuvent ou garantissent la libre concurrence au sein de l'Union. La question qui en découle logiquement est donc en quoi la libre concurrence est-elle anti-sociale ?

    Finalement, je suis assez déçu car il n'y a pas eu réellement de réponse.
    [...] ne vous laissez pas persuader, comme Bertrand, que la volonté d'installer un marché économique libre n'a rien d'anti-social...
    Ton ellipse est pleine de sens, mais demeure énigmatique pour moi. Il ne me semble pas que la conclusion soit en raport avec les propos qui l'ont précédée. Bien-sûr je n'ai pas montré non plus que la volonté d'installer un marché économique libre n'a rien d'anti-social. Et c'est peut-être la raison pour laquelle tu penses que je me suis laissé persuader. Ce ne serait que justice.


    Je vais donc m'efforcer de donner quelques éléments (à la mesure de mes moyens).

    Tout d'abord, puisque ton journal y incite, je vais éclaircir le terme anti-social. Si social dénote ce qui est relatif à la société ou ce qui contribue à son bien-être, il semble donc logique qu'anti-social est ce qui est contraire ou néfaste à la société. Pour donner un peu plus d'ampleur à cette définition, on peut se pencher, par exemple, sur les principes de l'Internationale Socialiste :
    Le socialisme démocratique est un mouvement international pour la liberté, la justice sociale et la solidarité. Son but est de parvenir à un monde pacifique où ces valeurs fondamentales pourront être renforcées, et où chaque individu pourra vivre une vie digne, promettant le plein développement de sa personnalité et de ses talents, avec la jouissance des droits civiques et humains que peut garantir une société démocratique. [1]

    Donc, un acte anti-social reduit la liberté, la justice sociale ou la solidarité, soit la faculté des individus à vivre une vie digne, promettant le plein développement de leur personnalité, etc.


    Lorsque j'évoquais un marché économique libre, je pensais à un marché économique à l'échelle de l'Union dans lequel la concurrence s'exerce librement, et l'action des états ou de l'Union vise à préserver cette situation de concurrence. Il est sans doute bon de rappeler ce qu'est la concurrence :
    La concurrence est une forme d'organisation sociale des relations économiques où domine un souci d'égalité des positions dans la relation économique. [2]


    En conséquence, la mise en place d'un marché libre en Europe, soit traiter de manière égale les entreprises françaises, allemandes, espagnoles, grecques, polonaises, etc., serait un acte anti-social, autrement dit cela reviendrait à réduire la liberté, la justice sociale ou la solidarité en Europe.
    Certes, il en est qui pensent que la libre concurrence au sein du marché français est un facteur anti-social, mais je ne crois pas que ce soit l'opinion de la grande majorité des Français. Donc, pour quelle raison une situation qui est acceptée au niveau de la France, sans qu'elle ne soit dénoncée comme anti-sociale, le deviendrait-elle lorsqu'elle est appliquée au niveau de l'Europe ?

    Personnellement je n'en vois pas.

    Dans la mesure où la volonté de créer au sein de l'Union Européenne un marché économique soumis à une concurrence libre est destinée à favoriser le développement économique de l'Union et donc (corollaire évident) à y créer des emplois, cette volonté me paraît relever d'une politique relativement sociale.


    Dans les cas où la concurrence est imparfaite, elle peut donc difficilemet être libre et non faussée. Il est donc du ressort du politique de mettre en place des mécanismes appropriés visant à préserver l'intérêt des citoyens. Que l'on soit sur un marché à la taille de l'Union ou d'un état n'y change rien, si ce n'est le périmètre d'application de ces mécanismes.


    Mais la question reste posée pour ceux qui souhaiteraient y répondre : Qu'y a-t-il d'anti-social dans la volonté d'installer un marché économique libre / un marché où la concurrence s'exerce librement ?


    --------

    [1] http://www.socialistinternational.org/4Principles/dofpfre2.html#Lib(...)
    [2] http://fr.wikipedia.org/wiki/Concurrence(...)
  • [^] # Re: Désolé...

    Posté par  . En réponse au journal Débat truqué sur le traité constitutionnel. Évalué à 3.

    Je ne vois pas en quoi la distribution du courrier et des colis représente un service public qui devrait être assuré par l'état.
    Ce n'est pas la question, le fait est qu'il y a concurrence sur ce secteur.
    Si ce n'est pas un service public, alors c'est comme si l'état subventionnait une entreprise au détriment de ses concurrents. Donc il me semble que c'est exactement la question.

    Et les hôpitaux français ne sont pas en concurrence avec les cliniques (qu'elles soient françaises ou étrangères).
    Heu ... Il me semble pourtant que beaucoup de cliniques fournissent de nombreux services en concurrence avec ceux fournis par les hôpitaux publics (diagnostics ou soins).
    Bon, je suis d'accord, la situation est très floue sur ce terrain. Mon point de vue (assez théorique, j'en conviens) est que le rôle de l'hôpital est de fournir un service hospitalier gratuit, ce que les cliniques (privées) ne fournissent pas. En conséquence, il n'y a pas véritablement concurrence. En d'autre termes, toujours d'un point de vue théorique, le financement d'un hôpital est assuré par l'état, en fonction de critères pas nécessairement économiques ; tandis qu'une clinique est financée par ses patients, sujette donc à des contraintes de rentabilité. Je ne dis pas que les hôpitaux doivent ignorer le principe de rentabilité pour autant. Mais je pense que c'est la raison première d'un service public : pouvoir s'affranchir (plus ou moins) de cette contrainte.

    Et c'est la même chose pour l'éducation : l'école publique est un monopole, en France comme dans les autres pays.
    N'importe quoi. L'état fournit un ensemble de règles et d'objectifs à respecter pour qu'une école soit reconnue comme un établissement d'enseignement valable mais n'importe qui peut monter une école privée (non financée par l'état et a but lucratif) s'il honore ces règles et objectifs.
    Une école privée n'est pas une école publique. Le service public dans ce cas est l'accès gratuit à l'éducation et une école privée, par définition, ne fournit pas ce service-là (comme tu le précises toi-même). [Note : je crois que certaines écoles privées sont des associations Loi 1901, donc à but non lucratif]
    Encore une fois, j'ai conscience que tout le monde ne voit pas les choses de la même façon.
    Je considère qu'il y aurait concurrence si, par exemple, une entreprise fournissait un service identique (enseignement gratuit) en se finançant par la publicité (bon je sais, c'est débile). Dans ce contexte, effectivement elle pourrait reprocher à l'état de lui faire une concurrence déloyale.
    Sinon, les règles auxquelles tu fais référence sont destinées à valider l'enseignement qui est reçu via un service différent du service public. L'une des principales raisons est que l'enseignement est obligatoire en France jusqu'à l'age de 16 ans. Sans cette reconnaissance, les enfants scolarisés en école privée (ou plutôt leurs représentants légaux) seraient hors-la-loi.

    Le système américain me semble un excellent contre-exemple qui montre bien la concurrence entre les écoles publiques et privées.
    Ah oui ? Tu veux dire que les écoles publiques font concurrence aux écoles privées aux USA ? Je pense que tu veux plutôt dire que le niveau des écoles publique est tel que les gens préfèrent mettre leurs enfants dans des écoles privées. C'est un problème politique. Mais ça n'a rien à voir avec le débats sur les services publics, à mon avis.

    En gros un service public n'a de raison d'être que lorsqu'un marché n'est pas possible (donc pas de concurrence).
    Ca c'est ton opinion. Tu parles de raisons d'être et je te parles de possibilité. Que tu penses que l'état n'a rien à faire là où un marché est viable ne changera rien au faits qui montrent qu'on peut très bien avoir un marché ouvert à la concurrence sur un secteur couvert par le service public.
    Je vois où nos opinions diffèrent. Tu définis les services publics comme étant l'ensemble des services fournis par l'état. Donc tu inclus des services que je qualifierais de privés, c'est-à-dire que l'état n'a pas nécessairement de raison de fournir. Or ma définition est qu'un service public est un service qui ne peut (ou doit) être fourni que par l'état. Les raisons pouvant être :
    - gratuité du service,
    - égalité de tarif (par exemple l'accès à l'électricité au même prix quel que soit l'endroit où on habite),
    - une situation dans laquelle les conditions de marché ne sont pas réunies (par exemple la construction d'un réseau),
    - administration de l'état (impôts, ...),
    - sécurité (police, armée, ...),
    - etc.

    Lorsque l'état fournit des services en dehors de ces critères-là, on peut s'interroger sur la pertinence ou l'intérêt pour le consommateur. S'interroger ne voulant pas dire rejeter dogmatiquement !

    Pour ouvrir un peu la discussion sur les services publics, peu de gens s'émeuvent de l'accès limité à certaines technologies ou certains réseaux. Par exemple, l'accès à internet à haut débit ou au réseau téléphonique sans fil ne sont pas garantis à tous les citoyens. Je ne remets pas en cause l'existence de différents opérateurs concurrents, j'indique simplement que certains citoyens n'ont pas accès à ces réseaux du fait de leur situation géographique.
    On évoquait plus haut la distribution de courrier. Si la distribution ne consitute pas (selon moi) un service public, en revanche, on pourrait estimer que le réseau des boîtes aux lettres fournit un service public.
  • [^] # Re: Désolé...

    Posté par  . En réponse au journal Débat truqué sur le traité constitutionnel. Évalué à 1.

    Je ne vois pas en quoi la distribution du courrier et des colis représente un service public qui devrait être assuré par l'état.
    En ce qui concerne la santé, certes les cliniques peuvent assurer un service équivalent à celui des hôpitaux, mais selon moi elles ne remplissent pas la même fonction. A nouveau, il n'y a pas de concurrence puisque l'état ne va pas ouvrir d'hôpital en Espagne ou en Italie, et de la même façon que les états Espagnols ou Italiens n'ouvriront pas d'hôpitaux en France ! Et les hôpitaux français ne sont pas en concurrence avec les cliniques (qu'elles soient françaises ou étrangères).
    Et c'est la même chose pour l'éducation : l'école publique est un monopole, en France comme dans les autres pays.

    En gros un service public n'a de raison d'être que lorsqu'un marché n'est pas possible (donc pas de concurrence). Historiquement, certains domaines ont été considérés comme des services publics. Mais effectivement, la situation change...
    Déterminer si un marché est possible est évidemment un exercice difficile (et dangereux). En UK par exemple, autant la dérégularisation du marché de l'énergie semble bien fonctionner, autant la situation me paraît catastrophique en ce qui concerne les chemins de fer !
  • [^] # Re: Désolé...

    Posté par  . En réponse au journal Débat truqué sur le traité constitutionnel. Évalué à 2.

    Ce monopole ne doit pas être utilisé pour concurrencer les entreprises des autres états membres de l'Europe.
    Ce qui est pourtant le cas puisque EDF est propriétaire de London Energy au Royaume Uni. Tout du moins, EDF peut concurrencer les entreprises qui fournissent de l'electricité en UK, mais celles-ci ne peuvent le faire en France... Ce n'est pas très équitable.
  • [^] # Re: Intérêt du débat ?

    Posté par  . En réponse au journal Débat truqué sur le traité constitutionnel. Évalué à 3.

    Pour les 35 heures, c'est plutôt un coup de gueule personnel. Honnêtement, je me rappelle de collègues qui bossaient comme des dingues le jeudi soir une semaine sur deux pour pouvoir prendre leur Vendredi en RTT ! Dans le domaine du conseil, les heures supplémentaires ça n'existe pas...
    Mais bon, c'était limite du Troll, donc je ne vais pas m'enfoncer davantage.

    Une économie libre, ne garantit pas une concurrence non-faussée.
    Ah ? oui, je me suis peut-être mal exprimé...

    > De même, tenter de rassurer les mécontents en leur disant qu'on peut changer la constitution quand on veut, est également fallacieux

    Mais qui a dit ça ?
    Pour ma part, j'ai seulement dit que c'est comme les anciens traités et plus facile pour la partie III (la plus critiquée).
    Non ce n'est pas toi que je visais. D'ailleurs, je dis chapeau, tu es parmi les rares sur ce site qui ont avancé des argument rationels et intègres. Je faisais une sorte de synthèse de ce que j'avais lu dans les différentes discussions qui ont eu lieu sur LinuxFr.

    Pour ses "acquis sociaux et autres services publics", la TCE ne les remets pas en cause.
    Je suis d'accord, mais j'ai l'impression que c'est un des principaux arguments évoqués souvent par les "pro non", et cela m'étonne.
  • # Intérêt du débat ?

    Posté par  . En réponse au journal Débat truqué sur le traité constitutionnel. Évalué à 3.

    Effectivement, l'absence, ou la vacuité, du débat est indéniable. Mais je ne peux m'empêcher de m'interroger sur la portée réelle (ou plutôt l'impact) qu'aurait un débat. J'ai l'impression qu'il s'agit en fait d'un dialogue de sourd.

    Par exemple, ce qui me frappe chez les défenseurs de non, c'est l'irrationalité de certains arguments : on agite les vieux démons français (acquis sociaux, services publics) ou alors on vote non pour sanctionner le gouvernement (ou l'Europe).
    Concernant le dernier point, malheureusement, je pense que personne ne pourra rien changer. La démocratie ne peut s'exercer que le ventre plein.
    Pour ce qui est des fameux acquis sociaux et des services publics, il semblerait donc que nos voisins européens soient tous démunis de protection sociale, que les travailleurs soient les esclaves de patrons négriers, et vivent dans des pays où l'état n'assure aucun rôle dans l'éducation, la santé, etc. Il semblerait donc que nous construisions depuis un demi-siècle une Europe avec ceux qui vont en définitive nous causer du tort, car en acceptant la constitution, on adopterait à notre détriment leurs coutûmes anti-sociales. Est-ce bien là la logique des arguments avancés ?
    On avouerait donc que notre modèle politique et économique n'a aucun attrait pour nos partenaires européens, au point qu'ils nous forcent aujourd'hui à y renoncer ? Quel bien triste constat...
    Pourtant, la France c'est le pays des 35 heures. Cette loi qui empêche de travailler ceux qui n'ont que leur travail "à vendre", qui contraint les cadres qui avaient du mal à faire leur boulot en 39 heures à le faire en 35, qui a entraîné une baisse du SMIG, et j'en passe. La France c'est aussi le trou de la Sécu, la faillite annoncée des caisses de retraites, 10% de chômage. Que de beaux acquis sociaux !
    Donc si j'entends bien nos défenseurs du non, tout ça va disparaître. Non, ce doit être autre chose...

    Peut-être le socialisme en échec (ou tout du moins en panne) en France espérait-il un second souffle avec une ouverture Européenne ? Déçu par la constitution qui n'apporte aucun élément salvateur, on assisterait à un rejet, tel un enfant cassant sont jouet par mécontentement. Pourtant la constitution française n'avait rien de spécifiquement socialiste non plus. Elle avait d'ailleurs été écrite par le fondateur d'un parti de droite si je ne m'abuse.

    Ou alors s'agirait-il de cette emphase de l'économie et de la notion de marché (et son pendant, la libre concurrence) présente dans le traité qui rebute ? Penserait-on que ce qui est libre est néfaste ? Il est aisé de convaincre les habitués de ce site que ce dont ils rêvent pour que Linux s'impose face à d'autres systèmes d'exploitation, c'est d'un marché libre (que l'association d'un OS à une machine neuve empêche). Plus généralement, le marché est la condition nécessaire au libre choix. Il en va de même pour l'emploi. En période de chômage, le choix diminue pour les travailleurs (mais augmente pour les employeurs). Qu'y a-t-il donc d'anti-social dans la volonté d'installer un marché économique libre ?

    Bref, je ne parviens pas à m'expliquer la logique qui soutient certains arguments du non.

    Je tiens à préciser que tous les arguments en faveur du oui ne sont pas non plus irréprochables.
    Par exemple, "c'est juste un traité" est pure hypocrisie. Le Traité pour la Constitution Européenne est certes un traité, mais il définit bien ce que sera la consitution. Il définit plus que cela, et c'est peut-être dommage. Mais la constitution seule aurait couru le risque de devenir un simple exercice de bonne volonté.
    De même, tenter de rassurer les mécontents en leur disant qu'on peut changer la constitution quand on veut, est également fallacieux. Elle ne sera changée que lorsque l'ensemble des membres de l'Union le décideront ensemble et non pas lorsque la France en aura envie. D'ailleurs, pour la même raison, le texte initial n'est pas celui qui plaît à la France, mais celui négocié par l'ensemble des membres.


    En conclusion, je pense que les acquis sociaux et autres services publics ne sont que la cristallisation d'une crainte plus profonde : celle de voir la France perdre un peu du contrôle qu'elle s'imagine avoir.
    Pour rebondir sur l'article de Bourdieux, effectivement, maintenant certaines politiques ne doivent plus se limiter au niveau du pays, mais être menées au niveau européen. Et la constitution européenne renforce cette nécessité, en élevant certaines problématiques économiques au niveau de l'Union.

    Il n'empêche que le débat embryonnaire auquel on assiste, portant sur des aspects plus superficiels, ne sera pas forcément utile. La question n'est pas "est-ce que la France est satisfaite du texte ?", mais "est-ce que la France souhaite poursuivre son appartenance à l'Union européenne dans les conditions définies par et qui découlent de la constitution ?"

    PS: ce long commentaire est plus un défouloir qu'une tentative pour convaincre qui que ce soit.
  • [^] # Re: Désolé...

    Posté par  . En réponse au journal Débat truqué sur le traité constitutionnel. Évalué à 1.

    Qd tu lis la constitution, il est marqué noir sur blanc, par exemple, que l'etat ne doit pas empécher la concurence "non faussée", meme a propos des services, et DONC des services publics.

    Les services publics sont des services fournis par l'état, et non par des entreprises. Il n'y a pas de marché concernant les services publics, donc pas de concurrence envisageable.
    Par exemple, on n'a pas le choix pour l'administration fiscale à laquelle on rend sa déclaration d'impôts. La constitution ne permet pas à l'administration fiscale du Luxembourg de traiter les déclarations d'impôts des Français (c'est peut être dommage ?)

    Autre exemple de ce qu'est une politique interventioniste "keynesienne", qd la france investie dans airbus par exemple. Chose sur laquelle les US nous attaque a l'OMC. Perso je trouve ca _tres_ bien qu'on le fasse, mais ca fausse la concurence, et donc le tce empeche ce type de comportement ...
    Airbus est en concurrence avec qui au sein de l'Europe ? Par ailleurs, les Américains soutiennent bien Boeing, alors ...
  • [^] # Re: Les arguments du non

    Posté par  . En réponse au journal Débat truqué sur le traité constitutionnel. Évalué à 2.

    L'article du diplo de février que j'ai cité est argumenté et référencé. Maintenant, j'attends que tu nous expliques où sont les tonnes de conneries. Pas de FUD, des arguments, et des références.

    http://publiusleuropeen.typepad.com/publius/2005/03/rplique_bernard(...)

    J'ignore l'orientation politique du site ou de l'auteur, mais en tout cas c'est une réponse à l'article de Bernard Cassen.

    Personnellement, la lecture de l'article du Monde Diplomatique m'a irrité par son côté légérement raccoleur et peu rigoureux. Je n'aime pas les affirmations en forme de conclusion, les citations tronquées sorties de leur contexte, le recours prédominant à l'émotionnel plutôt qu'à la raison, etc. Je frôle certainement le troll, mais ça m'a rappelé le style d'un leader de parti d'extrême droite.

    Je partage ton avis lorsque tu dis
    on ressort de ça avec plus de questions que de réponses...
    Les questions portent sur la validité des raisonnements / démonstrations de B. Cassen (et je renvoie au lien cité plus haut en guise de référence, pour éviter les redites).
  • # Accord entre Microsoft et l'EU

    Posté par  . En réponse à la dépêche Désaccord entre Microsoft et la Commission Européenne concernant l'application de mesures anti-trust. Évalué à 1.

    Microsoft accepte de nommer la version de Windows XP sans Media player "Windows XP Home edition N", comme suggéré par la Commission.

    La news sur le site de la BBC :
    http://news.bbc.co.uk/2/hi/business/4388349.stm(...)
    (je suppose que la nouvelle a également été publiée sur des sites Français mais je manque de temps pour chercher)

    L'accord semble (pour l'instant) ne porter que sur le nom de la version "allégée" de Windows XP, et ne concerne pas le problème sur la licence pour l'accès aux informations techniques. Il n'est pas dit non plus si le principe devra s'appliquer aux prochaines versions de Windows (ce qui semblerait logique).
  • [^] # Re: Absolument pas...

    Posté par  . En réponse à la dépêche La langue française dans l'aventure informatique. Évalué à 4.

    Tout à fait d'accord !
    Je suis très attaché au français (évidemment), mais ça me fatigue de voir ces mesures qui cherchent à controller l'évolution d'une langue. C'est comme un fleuve qu'on enferme entre des digues au lieu de lui laisser libre cours...
    Ce qui me réjouit, cependant, c'est que ces mêmes mesures sont la plupart du temps inefficaces.

    Pour mettre mon grain de sel dans le débat autour d'implanter et d'implémenter, je perçois la notion de développement ou de croissance dans implanter : implanter une mode, une usine, etc. Comme on l'a fait remarquer dans un commentaire précédent, l'anglais dispose de to implant, dont le sens est similaire. L'anglais dispose également de to implement, qui n'a pas d'équivalent direct en français dans le sens de mettre en application. Il se trouve que le français s'est approprié implémenter dans le contexte informatique pour désigner la mise en oeuvre d'une solution d'un point de vue technique. Je ne vois pas cela comme un abus, mais comme une preuve d'adaptation, que je qualifierais même d'intelligente.

    Certes on peut parler de l'implantation d'une solution lorsqu'on se réfère aux relations de la solution avec son environnement ; p.e. l'implatation du data warehouse [entrepôt de données ?] permettra au département marketing de suivre l'évolution des ventes et de mesurer le retour sur investissement des campagnes. En revanche, lorsqu'on parle de la mise en oeuvre de cette solution, implémenter est un raccourci fort sympathique ; p.e. le data warehouse sera implémenté au moyen d'une base de données Oracle et d'un univers Business Objects. Dans ce dernier exemple on aurait pu dire : le data warehouse sera implanté dans une base de données Oracle. Mais le sens est, à mon avis, légèrement différent.
  • [^] # Re: progrés

    Posté par  . En réponse à la dépêche Changement dans la numérotation du noyau Linux. Évalué à 1.

    (j'ai pas lu le lien donné plus haut)

    Ben, il valait mieux le lire avant de répondre !
    Un patch efficace est défini comme réduisant le nombre de bugs, c'est à dire que la balance entre les bugs corrigés et les nouveaux bugs est strictement positive.
    D'ailleurs si ce n'était pas le cas, on n'aurait aucune garantie de convergence.
  • [^] # Re: progrés

    Posté par  . En réponse à la dépêche Changement dans la numérotation du noyau Linux. Évalué à 3.

    Non, la démonstration est fausse !
    Vu qu'on est dans l'ensemble des entiers naturels, si on applique des patches efficaces, alors ils diminuent le nombres de bugs d'au moins un. Dans ce cas, un programme contenant n bugs, nécessite au plus n patches efficaces pour ne plus avoir de bugs ;-)

    Lorsqu'on fait de l'humour, il faut le faire sérieusement !
  • [^] # Re: La grande Erreur de l'europe

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le Danemark s'opposera au passage en point A. Évalué à 1.

    Le rapport de ton commentaire avec son titre n'est pas clair !

    Les chrétiens n'ont pris du poids que lorsqu'un empereur s'est converti et que de plus en plus de gens ont embrassé cette religion. Si RMS était resté seul dans son coin, personne n'aurait jamais entendu parler du projet GNU et il serait sans doute mort dans l'oeuf !

    Quand le temps d'une idée est venu, le nombre ne fait rien à l'affaire.

    Si tu es seul à avoir une idée, même si elle est géniale, tu es bien avancé !
  • [^] # Re: La petite dernière et puis on rentre...

    Posté par  . En réponse à la dépêche La Commission refuse une nouvelle première lecture. Évalué à 0.

    On frise le Troll, mais je me dois de rectifier certaines de tes interprétations erronnées concernant mes commentaires.

    1. Mon commetaire initial visait à démontrer l'illogisme de l'argument que tu avançais. Le vote de la directive sur les brevets et le référendum sur la nouvelle constitution Européenne sont des problèmes indépendants.
    Dans le premier cas, on déplore le manque de contrôle sur la commission ; dans le second, on propose une nouvelle constitution qui apportera plus de contrôle. Donc sans explication supplémentaire, ton argument devient : "la commission fait n'importe quoi, donc votons non à une constitution qui pourrait changer cela". Je pense qu'il est difficile de soutenir que cette phrase contient la moindre logique.
    En revanche, il eût été intéressant que tu expliques pourquoi tu penses que la nouvelle constitution n'apporte pas un meilleur contrôle. Mais j'ai beau relire tes commentaires, et même si je crois deviner des raisons, elles ne sont pas très claires.
    Pour en revenir aux mots que j'ai choisis, je veux bien accepter qu'illogique pût remplacer idiot.

    2. Ensuite tu confonds précautions oratoires et approximations. Lorsque je fais référence à des événements qui peuvent se dérouler dans le futur, je ne peux évidemment qu'émettre des suppositions ("à peu près certain"). De même, quand j'exprime mon opinion, il s'agit de ce que "je pense" et non (malheureusement ?) d'une vérité absolue.

    3. Dans l'exemple des élections présidentielles, quand je dit "[qu']il s'en est fallu de peu pour [que le président] ne soit d'extrême droite", je faisais allusion à l'état d'esprit entre les deux tours.

    Concernant la "bêtise" (également point 1.), bien-sûr il ne s'agit que de mon opinion. Etant donné qu'il n'y a sans doute pas 78,5% d'électeurs de droite en France, cela signifie qu'une partie a été forcée à voter à droite. C'est en quelque sorte un comble.
    Par ailleurs, quand j'écris "méfions-nous de...", le rapprochement avec un discours sur les électeurs de gauche pourrait laisser penser que j'identifie le "nous" à ces derniers.
    Ce n'est pas le cas, je fais allusion à nous en tant que citoyens. Je veux simplement dire qu'il faut se méfier de ne pas se retrouver dans une situation équivalente, où le choix serait imposé par les circonstances, conséquences d'un vote irréflêchi.
    (Pas de troll svp: quand je parle de vote irréflêchi, je ne suis plus dans le contexte des élections présidentielles, mais dans celui du référendum et plus précisément dans le contexte de la présente discussion)

    4. Je ne suis pas sûr de comprendre en quoi mes commentaires ont fait allusion à une quelconque appartenance politique ou si cette allusion était le fait de mes commentaires. Si tel est le cas, peut être les explications ci-dessus auront éclairci ce malentendu ?


    Enfin, en ce qui concerne ta conclusion, je suppose que la majorité des lecteurs de LinuxFr partagent ton avis sur les effets de l'adoption de la directive sur les brevets (comme on a pu le constater lors de précédentes discussions). En tout cas, personnellement, je le partage.
    Mais je ne comprends pas le lien avec les "partisans du NON...". S'agit-il du référendum sur la constitution ? De nouveau, quel est le rapport ? Ferais-tu un rejet de tout ce qui émane de l'Europe ? Car c'est un peu l'impression que tu donnes.


    En guise de conclusion, bien que je pense avoir déjà été clair là-dessus, je précise que mes commentaires n'avaient pas pour but d'inciter un vote en faveur du OUI ou du NON. Je n'ai d'ailleurs pas d'avis arrêté sur la question.
  • [^] # Re: Encore un bel exemple...

    Posté par  . En réponse à la dépêche La Commission refuse une nouvelle première lecture. Évalué à 2.

    J'ai simplement dit que les arguments étaient idiots ! Mais ça ne veut pas dire que je voulais inciter à voter oui (je n'incite pas à voter non, non plus).

    Effectivement, en me relisant je réalise que j'étais ambigu.

    En revanche, je maintiens que l'argumentaire "la commission Européenne fait ce qu'elle veut, donc je vote non à la nouvelle constitution Européenne" est idiot.

    "la nouvelle constitution ne donne pas suffisamment de pouvoir au parlement pour contrebalancer les décisions de la commission Européenne, donc je vote non à la constitution" est d'un autre acabit !

    (...) parce que moi ce genre de texte ça m'incite plutôt à voter non.
    Si tu fais référence à mon commentaire, c'est navrant, et j'ai déjà dit ce que je pense de ce type d'arguments (de plus je me méfie, c'est peut-être un piège à Trolls).
  • [^] # Re: Encore un bel exemple...

    Posté par  . En réponse à la dépêche La Commission refuse une nouvelle première lecture. Évalué à 3.

    Je ne comprends pas pourquoi...
    La procédure concernant les brevets logiciels est indépendante d'un référendum Français sur l'adoption de la future Constitution Européenne.

    L'adoption de la directive sur les brevets logiciels est un enjeu politique, et le problème majeur est que la commission Européenne, qui n'est pas constituée de membres élus (contrairement au parlement), impose sa volonté (i.e. celle de lobbies industriels).

    Le but du référendum est d'accepter (ou refuser) le traité sur la nouvelle consitution. En conséquence, il est absurde d'invoquer les brevets logiciels comme raison d'un refus du texte ! De toute façon, il est à peu prêt certain que la procédure sur les brevets sera terminée avant que la nouvelle constitution entre en vigueur.

    Rappelez-vous que le vote sanction de la gauche aux dernières élections présidentielles a abouti à l'élection d'un président de droite (et il s'en est fallu de peu pour qu'il ne soit d'extrême droite). Je pense que ce sont surtout les électeurs (de gauche) qui ont été sanctionnés. Méfions-nous donc de ne pas répéter ce genre de bêtise.

    Votez NON si vous le voulez, mais faites-le pour de bonnes raisons !
  • [^] # Re: Encore un bel exemple...

    Posté par  . En réponse à la dépêche La Commission refuse une nouvelle première lecture. Évalué à 3.

    Je n'en suis pas certain, mais d'après les commentaires postés plus haut, voter NON c'est permettre à la Commission Européenne de continuer à faire ce que bon lui semble.
    Autrement dit c'est complètement idiot d'inciter à voter NON dans ce contexte !
  • [^] # Re: Stallman veut

    Posté par  . En réponse à la dépêche Stallman souhaite plus d'efforts pour un BIOS libre. Évalué à 8.

    Pourquoi une reflexion plus profonde ne viendrait-elle pas de la part d'une communauté, qui serait capable de défendre son point de vue ?

    Peut-être parce qu'une réflexion plus profonde ne risque pas d'émaner d'un esprit qui traite RMS de gourou passé maître dans l'art de l'intégrisme !

    De plus, refuser une vérité parce qu'elle vient de quelqu'un qu'on n'aime pas me paraît très puéril.

    RMS se contente de pousser les gens à repenser leur condition d'utilisateur de l'informatique (et plus largement d'individu et de citoyen). Il n'a jamais décidé de ce que la communauté du libre fait (puisqu'elle est libre par définition). Petit rappel historique, la communauté du libre a développé plusieurs noyaux libres, parmi lesquels HURD n'est pas celui qui dispose du plus grand soutien !

    En l'occurence RMS, attire l'attention de la communauté sur un problème qu'il juge important : les BIOS libres. Si la communauté apporte son soutien, ce sera la preuve qu'il était mérité. En rien ce soutien ne sera la décision de RMS.

    Mes amités aux créatures velues.
  • [^] # Re: traduction

    Posté par  . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : Microsoft France pour un retour de la procédure à son point de départ. Évalué à 4.

    C'est la position que nous, Microsoft France, promouvons au sein du groupe (comprendre: la direction aux USA).

    C'est comme ça que je le comprends. J'en conviens ce n'est pas une façon de parler pour un Directeur de ce gabari !
  • [^] # Re: Une autre petite remarque

    Posté par  . En réponse à la dépêche L'entreprise.com : article sur l'informatique libre - comment vont le prendre les dirigeants d'entreprise ?. Évalué à 1.

    Merci pour l'info sur msdn , je savais pas que c'était vraiment orienté dev.

    Pour ceux qui l'ignorent encore, MSDN signifie MicroSoft Developer Network (et pour ceux qui sont hermétiques à l'anglais, ça signifie Réseau des Développeurs MicroSoft).

    Bon, je sais ... rien à voir avec Linux ... Ciao ----> []
  • [^] # Re: Bah non ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche L'entreprise.com : article sur l'informatique libre - comment vont le prendre les dirigeants d'entreprise ?. Évalué à 1.

    Je suis d'accord, malgré des approximations, le fond de l'article est bon. En revanche la conclusion (Linux est-il fait pour vous) est aberrante ! C'est à se demander si elle provient des auteurs de l'article ...
  • [^] # Re: Les bras m'en tombent. - Heureusement que la FFII veille !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : nouvelle attaque des promoteurs.. Évalué à 3.

    Le règlement stipule comment les choses doivent être faites. Ce qui n'empêche pas (malheureusement) qu'elle soient faites différement, lorsque le règlement n'est pas suivi.
    Le règlement prévoit les actions possibles dans ce cas là. Donc oui, la dernière phrase apporte quelque chose puisqu'elle inscrit un cadre précis pour les cas tels que celui face auquel nous nous trouvons. Elle donne les pouvoirs à n'importe quel pays de demander le déplacement du point à une autre réunion.
  • [^] # Re: Bonne méthode?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Google contre la pollution des sites web. Évalué à 1.

    Effectivement je me trompais ! Mea culpa.
    Merci à Jean pour le lien sur Google-watch-watch. J'aurais aimé plus de détails sur l'algorithme, mais je suppose que Google garde ces détails secrets...