• # dure habilité

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 09 octobre 2022 à 13:19.

    Attention il faut prendre durable au sens de « transformer la planète en brouzoufs ». Pour celles et ceux qui pensaient qu'on aurait droit à une discussion sur « combien de temps les restes de l'environnement vont permettre un développement high tech sur une planète habitable ? », ce n'est pas le bon lien.

    Adhérer à l'April, ça vous tente ?

    • [^] # Re: dure habilité

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 09 octobre 2022 à 17:58.

    • [^] # Re: dure habilité

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7. Dernière modification le 10 octobre 2022 à 09:52.

      Attention il faut prendre durable au sens de « transformer la planète en brouzoufs ».

      "Sustainable" ça veut pas dire ça en fait. On le traduit par "durable" dans le contexte du "développement durable" (qui effectivement est une notion écologique), mais ici, il s'agit plutôt de "soutenable" ou "pérenne", dans le sens où, comme le titre du billet d'origine le dit, beaucoup de projets libres ne permettent pas à ses développeurs d'être rémunérés au-dessus du seuil de pauvreté.

      C'est peut-être une bévue de la part de developpez.com, mais ton commentaire sur les "brouzoufs" semble suggérer que l'article ne parle que de monétisation exorbitante, alors qu'il me parait plus intéressant que ça. La question posée étant : peut-on continuer à faire du logiciel libre sans pouvoir en vivre ?

      Because our societies did not have rules to prevent the ecological systems from being exploited, companies have engaged in industrialized resource extraction. Over many decades this is depleting the environment, and now we are facing a climate crisis, proven through scientific consensus to be a substantial threat to humanity and all life on the planet. Open source misappropriation is simply a small version of that, with less dramatic consequences.

      • [^] # Re: dure habilité

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10. Dernière modification le 10 octobre 2022 à 11:11.

        La question est bonne mais le mot français choisit est effectivement mauvais.

        Le logiciel libre est par définition durable car même si son auteur meurt écrasé par une voiture, toute personne ayant le binaire ou le code source est en droit de continuer à le diffuser, modifier et développer.

        De même il y a pléthore de petits softs qui n'ont pas vu un commit depuis des mois ou des années et qui continuent à fonctionner. Après tout on met souvent l'accent sur la sécurité et le manque de patch mais tout logiciel qu'on utilise n'est pas en réseau et ne représente aucun danger si les fichiers traités sont produits par ce logiciel ou proviennent d'une source sure. Par exemple pour créer des documentations j'utilises de temps en temps ttyrec pour enregistrer mes sessions shell et les convertirs en gif animés. Je crois que ttyrec n'a pas connu un seul commit depuis moultes années, il fait toujours le job. J'ai aussi utilisé pendant des années un générateur de galerie web de photo dont je n'ai plus le nom en tête. C'était un script perl qui a connu 3 ou 4 mainteneurs différents sur une dizaine d'années.

        Bref, je dirais qu'on peut faire difficilement plus durable que le logiciel libre.

        Pour ce qui est de vivre du développement de logiciel libre, c'est un peu plus complexe, mais possible. Je ne suis pas forcément convaincu de la méthode d'André Staltz qui se base uniquement sur le couple opencollective+github ne semble pas prendre en compte que des logiciels peuvent avoir partie des développements financés par des utilisateurs "premium" demandent des fonctionnalités, supports ou développements spécifiques. Voire par exemple le cas de sqlite: https://www.sqlite.org/consortium.html.

        • [^] # Re: dure habilité

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          « Bref, je dirais qu'on peut faire difficilement plus durable que le logiciel libre. »

          Bravo. Gras ajouté pour souligner cette conclusion parfaite. En un mot comme en cent, on ne saurait dire mieux. Même si l'article est loin d'être inintéressant, tout autre conclusion paraît nécessairement biaisée.

          Vivement la généralisation de matériel ne tournant qu'avec du libre (particulièrement les micrologiciels, mais aussi le hardware).

          « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

          • [^] # Re: dure habilité

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 6.

            On pourrait imaginer une loi qui oblige les fabricants à publier le code des firmware (et la compilation, et le flashage… oui c'est souvent plus compliqué que des lignes de code) une fois le produit retiré de la vente.

            En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.

            • [^] # Re: dure habilité

              Posté par  . Évalué à 7.

              Cela est déjà pratiqué dans le milieu industriel mais uniquement de façon contractuelle : tous les documents des études sont stockés chez un tiers pour que le client puisse reprendre l'étude du fournisseur si ce dernier fait faillite.

Suivre le flux des commentaires

Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.